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Mémoire
Pour l'obtention du diplôme de MASTER
Abstract :
The objective of this work is to contribute to the understanding of the main
mechanisms of action of mineral additives incorporated into cementitious materials.
The use of such materials, coupled with superplasticizers has improved significantly
the rheological properties thereof.
First a summary is made of the various existing cementitious materials and their
physical and mechanical properties while citing phenomena that soon influence their
behavior especially fresh.
Then the search is for the general rheology focusing on key rheological parameters
generally while citing the different behaviors of fluids through the following rheology of
cementitious materials and a series of empirical test and measurement devices
characterizing the rheology were defined.
However, in order to maximize the characteristics of mineral admixtures and their
effect on the properties of these materials were exposed by citing the liquefying
admextures with explanation of their action on the rheology and supported by a critical
analysis of results of research article about a combined use of mineral additions with
admixtures.
ﻣﻠﺨﺺ
اﻟﮭﺪف ﻣﻦ ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ھﻮ اﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ ﻓﮭﻢ اﻵﻟﯿﺎت اﻷﺳﺎﺳﯿﺔ ﻟﻠﻌﻤﻞ ﻣﻦ اﻟﻤﻀﺎﻓﺎت اﻟﻤﻌﺪﻧﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻢ اﻟﻤﻮاد اﻻﺳﻤﻨﺘﯿﺔ
و ﯾﺤﺴﻦ اﺳﺘﺨﺪام ھﺬه اﻟﻤﻮاد ﻣﻊ اﻟﻤﻮاد اﻟﻤﺴﺎﻋﺪة ،ﻓﻲ ﺧﺼﺎﺋﺺ اﻻﻧﺴﯿﺎﺑﯿﺔ ﻣﻨﮫ دﻣﺠﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻤﻮاد اﻷﺳﻤﻨﺘﯿﺔ.
أوﻻ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﻤﻠﺨﺺ ﻟﻤﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﻮاد اﻷﺳﻤﻨﺘﯿﺔ اﻟﻤﻮﺟﻮدة واﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﯿﺔ واﻟﻤﯿﻜﺎﻧﯿﻜﯿﺔ ﻓﻲ ﺣﯿﻦ ﻧﻘﻠﻨﺎ ﻋﻦ
اﻟﻈﻮاھﺮ اﻟﺘﻲ ﺗﺆﺛﺮﻓﻲ ﺳﻠﻮﻛﮭﻢ ﻣﺴﺘﻘﺒﻼ.
ﺛﻢ ﯾﺘﻢ اﻟﺒﺤﺚ ﻋﻦ اﻟﺮﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺎ اﻟﻌﺎﻣﺔ ﺑﺤﯿﺚ رﻛﺰﻧﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺼﻄﻠﺤﺎت اﻟﺮﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺔ اﻟﺮﺋﯿﺴﯿﺔ ﻋﻤﻮﻣﺎ ﻓﻲ ﺣﯿﻦ ﻧﻘﻠﻨﺎ ﻋﻦ
ﺳﻠﻮﻛﯿﺎت ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﻣﻦ اﻟﺴﻮاﺋﻞ .ﺛﻢ اﻧﺘﻘﻠﻨﺎ اﻟﻰ اﻟﺮﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺎ اﻟﺨﺎﺻﺔ ﺑﺎﻟﻤﻮاد اﻷﺳﻤﻨﺘﯿﺔ وﺳﻠﺴﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺘﺠﺎرب و ذﻛﺮﻧﺎ
أﺟﮭﺰة ﻗﯿﺎس رﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺔ.
وﻣﻊ ذﻟﻚ ،ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﺤﻘﯿﻖ أﻗﺼﻰ ﻗﺪر ،ﺧﺼﺎﺋﺺ اﻟﺨﻠﻄﺎت اﻟﻤﻌﺪﻧﯿﺔ وﺗﺄﺛﯿﺮھﺎ ﻋﻠﻰ ﺧﺼﺎﺋﺺ ھﺬه اﻟﻤﻮاد ﻣﻊ
اﻹﺿﺎﻓﺎت اﻟﻤﺴﯿﻠﺔ ﻣﻊ ﺷﺮح ﻋﻤﻠﮭﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﺮﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺎ وﯾﺪﻋﻤﮭﺎ اﻟﺘﺤﻠﯿﻞ اﻟﻨﻘﺪي ﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻻﺳﺘﺨﺪام اﻟﻤﺸﺘﺮك ﻟﻺﺿﺎﻓﺎت
اﻟﻤﻌﺪﻧﯿﺔ ﻣﻊ اﻟﻤﻮاد اﻟﻤﺴﺎﻋﺪة.
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ .اﻟﻤﻀﺎﻓﺎت اﻟﻤﻌﺪﻧﯿﺔ اﻟﻤﻮاد ﻻﺳﻤﻨﺘﯿﺔ اﻟﻤﻮاد اﻟﻤﺴﺎﻋﺪة رﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺎ.
Sommaire
Résumé
Remerciements
Sommaire
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale …………………………………….……..1
Chapitre I :
Notions de base sur les matériaux cimentaires.
I. Introduction……………………………………………….…………………3
II. Les ciments……………………………………………………………... 3
II.1. Définition: ……………………………………..……………………3
II.2. Composition du ciment……...………………………………………3
II.3. PROPRIETES DES CIMENTS…………………….………………3
II.3.1. caractéristique physique……………………...…………………4
II.3.1.1 Comportement physico-chimique de la pate……..…………4
II.3.1.2. Indice d’hydraulicité ………………………………………5
II.3.1.3. Prise …………………………………………….…………5
II.3.1.5. Fausse prise………………………………………...……...6
II.3.1.5. Chaleur d’hydratation ……………………….....…………6
II.3.1.6. Finesse de mouture ………….………………………...….6
II.3.1.7. Retrait …………………………..…………………………6
II.3.1.8. Expansion …………………………………………………7
II.3.1.9. Gonflement ……………………………………..…………7
II.3.2. Caractéristique mécanique des ciments courants ………………7
III. Le béton ……………………………………………………..…………….9
III.1. Définition …………………………………………...…………9
III.2. Mise au point sur les ´définitions des maniabilité,
ouvrabilité, ”workability”, consistance, plasticité´e et cohésion ………...…10
Chapitre II:
Initiation à la Rhéologie.
I. La rhéologie générale ………………………………………………………13
I.1. Introduction ………………………………………………….…………13
I.2. Paramètres Rhéologiques ………………………………………………13
I.2.1. Contrainte de cisaillement τ [Pa] ……………………….…………..13
Chapitre III:
La Rhéologie au laboratoire.
I. Introduction ………………………………………………………………...27
II. Quelques essais rhéologiques existants ……………………………………27
II.1. Essais empiriques pour béton ………………………………………….27
II.2. Appareils de mesures rhéologiques ……………………………………32
II.2.1. Rhéomètres agitateurs-malaxeurs …………………………………32
II.2.2. Rhéomètres à cylindres coaxiaux………………………………….34
II.2.1. Rhéomètre plan-plan………………………………………………34
II.2.3. Comparaison des rhéomètres. …………………………………….35
Chapitre V :
Expérimental et analyse critique
I. Introduction……………………………………………………….55
II..Le Résumé : ……………………………………………………...55
III. Détermination des propriétés rhéologiques: ……………………...…55
III.1. Matériaux utilises: ………………………………………...…….55
III.2.Matériels utilisés: ……………………………………………..…56
III.3. Compositions des mortiers de ciment : …………………………57
III.4. Résultats et Interprétations : ………………………………...…57
III. 5. Discussion: ……………………….………………………...…59
IV. Critique et limite de l’étude: …………………………………………59
V. Conclusion: ………………………………………………………...…60
Conclusion et perspectives…………………………….....61
Annexe.
Les références.
Liste des figures
Figure 1. 1 : Courbe typique de calorimetrie isotherme d'un ciment (Garcia, 1999)………..5
Figure 2.4 : Modèle de Bingham utilisé dans la littérature pour représenter la courbe
d’écoulement d’un fluide `a seuil…………………………………………………………….23
Figure 4.2 :Evolution de la résistance en compression pour les mortiers avec additions
de finesse équivalente, en fonction du taux de substitution du ciment, selon
lawrence……………………………………………………………………………………..41
Figure4.5 : Mode d’action des molécules des réducteurs d’eau suivant leur
nature ionique selon keijger………………………………………………………………..46
Figure 4.9 : Réduction du besoin en eau des mortiers à base de CEM II/A- additions à
maniabilité constante par teneur relative en additions, selon Kara Ali l’adjuvant
fluidifiant à base de poly-mélamine en fonction de la…………….…………..…………..51
Introduction générale:
Les développements récents dans le domaine du béton montrent que l’incorporation
conjuguée d’adjuvants fluidifiants et d’additions minérales fines (diamètre moyen inférieur
à 100 µm) et ultrafines (diamètre moyen inférieur à 5 µm) conduit, généralement, à la
réduction de la quantité d’eau nécessaire au gâchage et à l’augmentation conséquente de la
compacité du matériau. Ainsi, des améliorations très significatives des propriétés
rhéologiques et des performances mécaniques, physiques et de durabilité des bétons
peuvent être obtenues .
Outre la réponse aux besoins technologiques évidents, l’utilisation des additions
minérales et des adjuvants fluidifiants dans les mélanges cimentaires constitue aussi un
enjeu économique et un défit scientifique pertinent. En effet, l’incorporation des additions
minérales dans le squelette d’un mélange granulaire ne peut pas s’appuyer sur les méthodes
classiques d’optimisation de l’empilement granulaire (Valette, Faury, Dreux-Gorisse, ...)
utilisées pour la détermination des quantités des granulats nécessaires pour la formulation
des bétons courants. La petite dimension des particules des additions les rend beaucoup plus
sensibles aux forces inter-particulaires et aux tensions superficielles de la phase liquide. Des
phénomènes de floculation des particules peuvent apparaître ainsi que des interactions fortes
avec les grains de ciment anhydres et les premiers produits hydratés. L’efficacité de la
dispersion des particules par les adjuvants fluidifiants n’est que partielle, elle dépend de la
nature et de la quantité relative ciment - addition minérale employée dans la formulation.
Le comportement rhéologique des mélanges avec additions minérales et adjuvants
fluidifiants s’écarte sensiblement des modèles rhéologiques considérés pour les bétons
courants. Par ailleurs, les particules minérales peuvent réagir chimiquement avec la matrice
cimentaire pour former des produits similaires à ceux résultant de l’hydratation du ciment .
L’enjeu économique de cette recherche est également très important. L’utilisation des
additions minérales dans le béton permettra de valoriser en grande quantité une catégorie de
matériaux naturels ou co-produits industriels qui en raison de leur nature pulvérulente ne le
sont pas assez actuellement. De plus, la maîtrise de l’utilisation des additions minérales et
des adjuvants fluidifiants permettra à l’industrie du béton de proposer une gamme de
formulations mieux adaptées aux besoins de l’utilisateur assurant ainsi des meilleures
performances aussi bien pour l’exécution que pour l’exploitation des ouvrages en béton du
génie civil tout en évitant les problèmes de pompage et d'injection de ce matériau.
Pour mener cette recherche la démarche suivie a consisté dans le chapitre 1 à faire une
synthèse sur les différents matériaux cimentaires existants ainsi leur propriétés physiques et
mécaniques tout en citant les phénomènes qui influencent prochainement sur leur
comportement surtout à l’état frais
Ensuite la recherche sur la rhéologie est introduite et fait l’objet deux chapitres :
Dans le chapitre 02 , la première partie traite la rhéologie générale en mettant
l’accent sur les principaux paramètres rhéologiques d’une manière générale tout
en citant les différents comportements des fluides . La deuxième partie traite la
rhéologie particulière autremendit celle des matériaux cimentaires en citant les
lois de comportement correspondantes ainsi que le régime d’écoulement de ces
matériaux.
Dans le chapitre 03 , une série d’essai empirique caractérisant la rhéologie a été
définie ensuite plusieurs types d’appareils de mesure rhéologique ont été présentés
avec une comparaison entre eux .
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Introduction générale
Dans le chapitre 04 , les différents types d’additions minérales ont été exposées ainsi que
leur principaux effets qui se superposent pour influencer les propriétés du matériau à l’état
frais puis les adjuvants fluidifiants ont été introduits tout en expliquant leur effets sur la
rhéologie.
Dans le chapitre 05, une analyse critique des résultats d’un articles de recherche a été
menée mettant en évidence le rôle de l’utilisation conjuguée des additions minérales et des
adjuvants fluidifiants dans l’amélioration du comportement rhéologique des matériaux
cimentaires.
La conclusion générale synthétise les principaux résultats obtenus dans cette étude pour
les mortiers avec additions à l’état frais citant ainsi quelques recommandations et
perspectives pour la continuité de la recherche.
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Chapitre I:
Notions de base sur les matériaux cimentaires.
Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
I. Introduction:
Le terme de « matériaux cimentaires » désigne les matériaux obtenus à partir du mélange
a minima d’eau et de ciment constituant la pâte de ciment. Ces matériaux prennent le nom
de mortiers quand du sable (diamètre maximum des grains de 4 mm) est ajouté à l’eau et au
ciment, et le nom de bétons si des gravillons (diamètre des grains supérieur à 4 mm)
complètent ce mélange [1].
II.1. Définition:
Le ciment est un liant hydraulique, c’est-à-dire capable de faire prise dans l’eau. Il se
présente sous l’aspect d’une poudre très fine qui, mélangée avec de l’eau, forme une pâte
faisant prise et durcissant progressivement dans le temps. Ce durcissement est dû à
l’hydratations de certains composés minéraux, notamment des silicates et des aluminates de
calcium, la proportion de chaux et de silice réactive devant être au moins de 50% de la
masse du ciment [2].
Les ciments Portlands sont des liants hydrauliques composés principalement de silicates
de calcium hydrauliques. Ils sont constitués par mélange et broyage à partir de clinker (une
roche de synthéase a haute température dans le four), de gypse (sulfate de calcium CaS04)
et d'autres additifs éventuels (laitiers, cendres volantes, filler calcaire, etc.). Le clinker
contient un certain nombre de constituants, dont quatre constituants représentent de 90 %ou
plus de la masse du ciment: le silicate tricalcique (alite C3S), le silicate bicalcique (be lite
C2S), l'aluminate tricalcique (C3A) et l'aluminoferrite tetracalcique (C4AF) (Kosmatka et
KerkhofF, 2004) [3]
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
La pâte de ciment hydraté est le résultat de réactions chimiques entre l’eau et les
composes du ciment. II s'agit d'un processus complexe dans lequel les principaux composes
du ciment, le C3S, C2S, C3A et C4AF réagissent pour former de nouveaux composes
insolubles qui entament la prise et le durcissement progressif du matériau.
L'hydratation des aluminates (C3A et C4AF) se produit en présence d'eau et de gypse. Lis
forment rapidement de l'étrangéité (AFt). Comme ce dernier devient instable, il se dissout
pour former du monosulfite de calcium hydrate (AFm) dans le temps [3]
b-Cinétique de l'hydratation :
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
I= =
La résistance chimique des ciments est d‘autant meilleure que leur indice d‘hydraulicité
est plus élevé [2]
II.3.1.3. Prise:
le type du ciment.
la finesse de mouture, le début de prise étant d’autant plus rapide que la finesse de
mouture est grande.
la température ambiante.
la présence de matières organiques dans l'eau.
L’excès d’eau de gâchage qui agit alors comme retardateur. [2]
II.3.1.4. Durcissement:
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
Dans la composition des ciments rentre en général un peu de gypse (sulfate de calcium
hydraté à deux molécules d'eau : (SO4Ca, 2H2O). Si les clinkers sont trop chauds ou
s'échauffent trop au cours du broyage, il se forme alors un peu de plâtre (SO4Ca, 1/2H2O)
dont la prise très rapide donne l’impression d’un début de prise, c’est la « fausse prise ». [2]
La dissolution des différents constituants est exothermique et, selon leurs pourcentages
relatifs, le dégagement de chaleur est donc plus ou moins important, c‘est le cas par exemple
des ciments riches en C3A que l'on cherchera à utiliser par temps froid ou en préfabrication.
alors qu'on aura intérêt à les éviter par temps chaud. La finesse de mouture a également une
action sur l’exotherme. [2]
Plus la finesse est grande, plus les résistances sont précoces et élevées, mais par Contre
plus les risques de retrait et par conséquent de fissuration ainsi que d'éventement du ciment
sont accrus. [2]
II.3.1.8. Retrait:
le retrait plastique avant prise, qui est du essentiellement a la perte prématurée. par
évaporation, d’une partie de l'eau de gâchage er don! I ‘amplitude es: d’environ dix
fois celle du retrait hydraulique classique. Ce retrait peut provoquer dans le béton
frais non protégé de l’ensoleillement ou du vent et dont la résistance à la traction
est pratiquement nulle. des contraintes susceptibles d’entrainer l'apparition de
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
crevasses peu profondes mais d’une ouverture supérieure au millimètre qu’il est
d’ailleurs possible de refermer avant la fin de prise par un talochage serré :
le retrait thermique, du à la contraction du béton ou du mortier lors de son
refroidissement qui est prépondérant pour les pièces massives.
le retrait hydraulique qui découle de la contraction du béton ou du mortier en
séchant. [2]
II.3.1.9. Expansion:
Les ciments doivent être stables, car les risques d’expansion dans le temps peuvent
provoquer des désordres importants par dislocation des maçonneries. La stabilité se
détermine par l’essai Le Chatelier, qui consiste à mesurer l’écartement de deux aiguilles
solidaires d’un moule rempli de la pate de ciment à tester. Et conservé dans de l’eau
bouillante. La valeur de l'expansion mesurée doit être inférieure à 10 mm pour tous les types
de ciments courants. [2]
II.3.1.10. Gonflement:
Bien que non normalisé, il est utile de rappeler qu'alors qu’il se rétracte dans l'air, le
ciment augmente de volume lorsqu'il est immergé dans l’eau, ses variations dimensionnelles
étant environ le l/ 10 de celles constatées dans l’air. [2]
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
Les classes « R », rapides, présentent aux jeunes âges des caractéristiques mécaniques
plus élevées et trouvent leur intérêt particulièrement dans certaines circonstances telles que
bétonnage par temps froid, décoffrage rapide, préfabrication.. Il y a lieu de distinguer les
valeurs spécifiées pour chaque classe de ciment par la norme(tableau précédent) la
probabilité étant statistiquement de 95 % pour les résistances minimales et de 90 % pour les
résistances maximales, et les valeurs garanties que le fabricant doit respecter à 100 % et qui
sont indiquées dans le tableau ci-dessous :
32.5 17.5 30
32.5 R 12 30
42.5 10 40
42.5 R 18 40
52.5 18 50
52.5 R 28 50
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
Résistance à la compression :
Les résistances mécaniques des ciments sont déterminées par les essais sur mortier dit
"normal", .à 28 jours d'âges en traction et en compression des éprouvettes 4 x 4 x 16 Cm.
La résistance du mortier est alors considérée comme significative de la résistance du ciment.
Elle dépend de la classe de ciment et est exprimée en Mpa.
Pour chaque type de ciment, i1 existe effectivement plusieurs classes de résistances pour
lesquelles les fabricants garantissent des valeurs minimales et maximales [2].
III. Le béton:
III.1. Définition:
Le béton est un matériau hétérogène de part ses éléments constitutifs. C’est une
suspension de particules de tailles diverses dans un fluide suspendant. Le béton est un
matériau hétérogène de part ses éléments constitutifs. C’est une suspension de particules de
tailles diverses dans un fluide suspendant.
Les bétons traditionnels dit bétons vibrés sont constitués d’un mélange de ciment (le
liant hydraulique), de sable, de gravillons et d’eau. Les granulats sont classés en fonction de
leur taille : fins (sable) et gros (gravillons). Ils constituent le squelette granulaire du béton et
participent à sa résistance. Ces types de bétons sont maintenant bien maîtrisés en termes de
formulations et de performances par les opérateurs. Cependant, ces bétons,
traditionnellement fermes, nécessitent d'être vibrés pour être coulés dans les coffrages à
géométries complexes. Ils posent donc des difficultés de mise en place pour les ouvriers, en
particulier dans les zones de fort encombrement par des armatures. Ceci a motivé le
développement de nouveaux bétons en cherchant à mieux maîtriser le lien entre la
formulation et les propriétés rhéologiques à l'état frais [4]
III.2. Mise au point sur les définitions des maniabilité, ouvrabilité, ”workability”,
consistance, plasticité et cohésion :
Dans la sphère de l’étude des matériaux cimentaires à l’état frais, différents termes
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
Une bonne maniabilité est dépendante du projet à effectuer. Par exemple, un béton
dont la consistance est considérée comme satisfaisante pour effectuer une coulée dans
un coffrage par gravité peut être perçu comme un béton possédant une consistance
inadéquate lorsque la mise en place du mélange est effectuée par pompage [6]
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Chapitre 01: Notions de base sur les matériaux cimentaires.
Un faible ressuage est acceptable et même parfois souhaitable, puisque l’eau de ressuage
en surface prévient l’évaporation excessive.
De façon générale, une bonne ouvrabilité signifie qu’un mélange est en mesure de se
mettre en place de manière efficace. Par contre, il est peu fréquent de décrire l’évolution de
celle- ci dans le temps. L’aspect de la stabilité est souvent négligé, ou mal compris, ce qui
peut se traduire par des problèmes de ségrégation et/ou de ressuage excessif [6].
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Chapitre II:
Initiation à la Rhéologie.
Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
I. La rhéologie générale:
I.1. Introduction:
Autrement dit c’est la force que l’on exerce par unité de surface du fluide (Unite Pa) [3].
C’est la contrainte de cisaillement minimum à atteindre pour que le fluide s’écoule. Pour
des contraintes plus faibles, le corps ne présente pas de déformation permanente et il se
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
comporte comme un solide. Les fluides ne possédant pas de seuil de cisaillement sont dits
exclusivement visqueux ; ceux qui en possèdent un sont dits viscoplastiques [9].
Pour déplacer une suspension granulaire cela exige d’effectuer un effort, ce qui signifie
qu’une déformation macroscopique d’un fluide nécessite lors du déplacement de ses
éléments de vaincre des résistances internes locales. Ces résistances internes, appelées aussi
dissipations visqueuses, sont engendrées par le mouvement du liquide interstitiel dans la
porosité d’un système granulaire, par frottement [10].
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
Il est courant en rhéologie d’exprimer les concentrations en volume plutôt qu’en masse.
On définit ainsi une concentration volumique solide Γ(relation (1)), qui peut être reliée aux
rapports massiques E/C ou E/L, dans le cas d’une pâte de ciment additionnée de fines
minérales, grâce aux relations (2) et (3):
Γ= (1)
En fonction de E/C Γ= /
avec X = +( )
(2)
(Eau/Ciment)
En fonction de E/L Γ= /
avec Y= + (3)
(Eau/Liant)
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
I.3.Types d’écoulement:
∂u
V=
∂t
∂V
γ̇ =
∂x
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
Elle dépend de la vitesse de déplacement du plan mobile et de l’épaisseur "e " cisaillée.
Si e est faible, il est possible d’atteindre des vitesses de cisaillement élevées, même avec V
faible.
D’autre part, la couche de matériau immédiatement en contact avec le plan fixe a une
vitesse nulle, et la couche en contact avec le plan mobile a une vitesse V : c’est l’hypothèse
de non-glissement à la paroi [9]
Très souvent, dans les solutions de polymère ou les suspensions, la viscosité diminue
quand le cisaillement auquel est soumis le fluide croît. Ce comportement est dit
rhéofluidifiant. Ce phénomène peut être dû, dans le cas des suspensions à l’orientation des
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
Encore appelé plastique, qui est défini par un rhéogramme présentant une contrainte
critique appelée seuil d’écoulement : le matériau ne s’écoule qu’au-delà de cette contrainte
critique [8]:
Le modèle d'Ostwald : T = γ̇ kn
γ̇ = 0 sı ̇ τ ≤ τ0
Le modèle de Bingham :
τ = τ0 + ηγ̇ si τ > τ0
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
Le modèle de Bingham est le modèle le plus utilisé pour les bétons à cause de sa
simplicité (deux paramètres) et de sa capacité à représenter l'écoulement du béton pour la
majorité des cas. Contrairement au fluide newtonien qui s'écoule sous l'action d'une force de
cisaillement infiniment faible, un fluide binghamien exige une force minimale pour
provoquer son écoulement viscoplastique. Pour des forces inférieures, il se comporte
comme un solide. On appelle limite d'écoulement, ou résistance au cisaillement ou seuil de
rigidité, la tension de cisaillement à partir de laquelle le fluide commence à s'écouler (τ0).
γ̇ = 0 sı ̇ τ ≤ τ0
Le modèle d'Herschel Bulkey :
τ = τ0 + Kγ n ̇ si τ > τ0
peut retenir que les deux paramètres essentiels qui interviennent dans la rhéologie du
béton sont le seuil de rigidité τ0 et la viscosité plastique [7]
I.4.1. Définition:
La thixotropie est la propriété d’un matériau qui, après application d’une contrainte
ou d’une vitesse de cisaillement, constante, voit sa viscosité décroître en fonction du
temps ou de la durée de l’écoulement. Puis, après un temps de récupération assez long, le
système retrouve son état initial (phénomène réversible). Finalement, le comportement
thixotrope concerne les corps plastiques et pseudo-plastiques rhéofluidifiants (fluides non
Newtoniens) et le caractère thixotrope est un comportement dépendant du temps car les
modifications de structures microscopiques ne sont pas instantanées. Les manifestations de
ces divers phénomènes sont visibles dans les tracés de rhéogrammes, tels les hystérésis. Si
on applique des vitesses de cisaillement assez fortes pendant assez longtemps, la structure
est modifiée durablement lors de la charge et le comportement du matériau est affecté
donnant un rhéogramme de décharge différent. Lorsque le matériau ne retrouve
pas l’intégralité de l’état initial, on parle de thixotropie partielle [10]
I.4.2. Modèles:
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
τ = η (λ,γ̇ ) γ̇
η = η0 (1 + λn)
0 si γ̇ < γ̇ c0
= − εαγ̇ λ avec ε =
1 sinon
I.5. Viscoélasticité:
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
cimentaire, les inclusions, le mode et le temps de malaxage, les rend difficiles à analyser et
comprendre. Sur chantier, il est fréquent d’observer des comportements différents d’une
gâchée à l’autre, pour des formulations de matériaux variant pourtant peu. Une part
importante de cette complexité découle du nombre de constituants entrant dans la
formulation.
De nature et de taille très variées, ces constituants ne sont pas régis par les mêmes
phénomènes physiques et mécaniques dominants. Chacun influence le comportement
macroscopique du mélange d’une manière qui lui est propre [12]
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
Pa pour une viscosité d’environ 10Pa.s, un Béton Auto Plaçant (BAP) de seuil de l’ordre de
quelques dizaines de Pa pour une viscosité d’environ 100Pa.s, une pâte de ciment de seuil
de l’ordre de quelques Pa et 1Pa.s de viscosité, et enfin un coulis dont le seuil est de l’ordre
de quelques dixièmes de Pa [12].
Figure 2.4 : Modèle de Bingham utilisé dans la littérature pour représenter la courbe
d’écoulement d’un fluide à seuil [12].
II.1.3.1 Thixotropie :
Certains matériaux présentent un seuil évoluant dans le temps au cours des premières
dizaines de minutes suivant l’étape de malaxage. Au repos, la construction d’une structure
interne renforce le réseau entre particules formant le seuil du matériau (structuration). Si un
taux de cisaillement (ou une contrainte de cisaillement) constant et suffisamment fort pour
casser ce nouveau réseau est applique au matériau après une période de repos, la viscosité
apparente diminue en fonction du temps d’écoulement (destructuration) [12].
La rupture des liaisons ne s'est pas faite d'un coup, mais progressivement. Certains
auteurs ont trouvé qu'elle nécessite une centaine de secondes pour des pâtes de ciment. En
fait, ce temps dépend du cisaillement appliqué. D'ailleurs, LEGRAND pense que les
cisaillements faibles n'ont pas autant d'effets que les cisaillements forts, même au bout d'un
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
temps très long. Après un certain temps de repos, les liaisons rompues de la structure du
béton s'établissent à nouveau. PAPO a trouvé que pour certaines pâtes de ciment, la courbe
de contrainte en fonction du temps à gradient de vitesse constant remonte après avoir atteint
le minimum, en raison des nouvelles liaisons qui s'établissent au cours du temps et
construisent ainsi une nouvelle structure [13]
elles regroupent les réactions à l’origine de la prise des matériaux cimentaires. A long
terme, elles sont responsables de l’´évolution de la viscosité apparente du matériau. Des
ponts d’´éléments de CSH (silicate de calcium hydrate) se créent entre les particules de
ciment et forment un réseau capable de supporter des efforts. Le faible nombre de ces ponts
rend le phénomène d’hydratation négligeable par rapport à la rhéologie du matériau sur une
échelle de temps de l’ordre d’une heure suivant son malaxage. Après ce delai, la
multiplication des réactions chimiques irréversibles entraine une évolution forte des
propriétés rhéologiques du matériau , le rendant plus visqueux[9].
II.1.3.3. Dilatance:
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
Modèle rhéologique :
A l’échelle du béton:
(Tatersall et Banfill, 1983) ont montré que l’on ne peut plus caractériser l’écoulement du
béton frais par le seul paramètre de la consistance (maniabilité), mais que deux paramètres
sont nécessaires. Le béton est considéré comme un corps Binghamien. Or, d’autres modèles
peuvent mieux représenter le comportement rhéologique d’un béton, en particulier les
bétons modernes. Il s’agit notamment du modèle d’Herschel-Bulkley. Ferraris et de Larrard
(1998) ont montré que le modèle décrivant le mieux le comportement d’un béton est celui
d’Herschel-Bulkley caractérisé par trois paramètres physiques (τ0 : contrainte seuil, m :
consistance, n : indice de fluidité) :
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Chapitre 02: Initiation à la Rhéologie.
m1 (φ − φ0) 2
τ0 =
φM(φM − φ)
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Chapitre III:
La Rhéologie au laboratoire.
Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
I. Introduction:
Généralement les propriétés rhéologiques d’un fluide se reflètent de maniére directe sur
son utilisation industrielle : son malaxage, son déversement, son flux dans des tuyaux, les
forces qu’il exerce sur les parois d’un moule, et ainsi de suite. Il est facile d’anticiper
l’impact de ces aspects dans les conditions de production et mise en œuvre du béton.
Pour évaluer de façon empirique ces aspects, des essais technologiques ont été introduits
dans la caractérisation des bétons : le cône d’Abrams, l'appareil V.B, la table à secousses
allemande et le maniabilimètre L.C.L.
Tous visent à simuler un aspect des conditions de mise en œuvre du béton ou, de manière
plus générale de son écoulement.
Ces essais sont très simples, utiles, légers et irremplaçables dans la pratique quotidienne.
Néanmoins, ils donnent des résultats (temps, longueurs, ratios) qui ne correspondent pas
directement à des grandeurs physiques intrinsèques à un béton donné et que, souvent,
dépendent de plusieurs d’entre elles.
C'est justement l’accès aux propriétés physiques intrinsèques des bétons qui permet de
caractériser de façon univoque et indépendante leur comportement rhéologique. [13].
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
quelques-uns, les plus utilisés, seront présentés ci-après. Parmi les appareils d'essai
rhéologique empirique, les plus connus au niveau international sont le cône d'Abrams et
l'appareil V.B... En France, on utilise surtout, outre le cône, le maniabilimètre L.C.L... En
Allemagne, c'est la table à secousses qui est l'essai le plus courant [13].
a. Le cône d'Abrams:
L'essai au cône d'Abrams est un essai normalisé (ASTM C 143 ou NFP 18-451). On remplit
un moule tronconique de 300 mm de hauteur en trois couches successives de béton (6 Litres
environ au total), piquée chacune 25 fois; puis on démoule le cône et on mesure
l'affaissement au centre original de la surface supérieure de l'échantillon (Figure 3.1). Ce
lui-ci varie de quelques millimètres, voire même zéro pour les bétons très secs (tel un béton
routier) à une vingtaine de centimètres pour les bétons très fluides. En raison d'une
sensibilité et d'une répétabilité mauvaise pour des bétons très secs et très fluides, cet essai ne
convient a priori qu'aux bétons fermes à fluides. Sa superbe simplicité fournissant une
certaine qualité est toujours très appréciée jusqu'à aujourd'hui sur chantier comme dans les
laboratoires.
Cependant, le grand défaut de cet essai est que des bétons ayant les mêmes affaissements
peuvent présenter des comportements rhéologiques très différents. Autrement dit, la relation
entre l'affaissement au cône et l'ouvrabilité n'est pas toujours univoque. Ceci crée des
problèmes plus ou moins graves sur chantier. Actuellement, cet essai est beaucoup utilisé
pour contrôler la qualité du béton, d'une gâchée à l'autre et avec une formulation fixée. Une
variation anormale de l'affaissement peut être causée par un changement inattendu de
formulation ou de matériaux. Néanmoins, pour les travaux de techniques très avancés, il
apparaît que la mesure de l'affaissement n'est pas suffisamment sensible. Quant à l'analyse
des causes de variation, cet essai montre encore une fois ses limites.[13]
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
b. L'appareil V.B:
Sous le nom "Vebe test", l'essai avec cet appareil est normalisé dans l'ACI Standard
211.3-75. Le schéma de l'appareil est présenté en figure 3.2. Un cône d'Abrams standard est
placé dans un cylindre. Le cône est rempli de béton comme évoqué plus haut, puis le béton
est démoulé. Un couvercle en verre de surface légèrement inférieure à celle du cylindre est
ensuite placé au-dessus du béton. On applique une vibration de fréquence 50 Hz,
d'accélération maximale égale à 3 à 4 fois celle de la pesanteur. Le temps pour que le béton
soit remoulé de sa forme tronconique affaissée à la forme du cylindre est mesuré. Ce temps
est considéré comme l'indication de la consistance du béton. Dans le cas où le volume du
béton est changé de V, à V2, le temps doit être corrigé en le multipliant par un facteur V¡ /
V2. Par rapport aux autres appareils, cet appareil de laboratoire convient particulièrement
aux bétons secs.[13]
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
L'essai de la table à secousses est normalisé dans la norme allemande DIN 1048 : TOME
I. Une table de 700 mm de côté, composée d'une plaque en bois recouverte par une autre
plaque en acier, dont la masse totale est de 16 kg, est articulée le long d'un côté avec une
autre table de même dimension, servant de socle. Tout en basculant autour du côté articulé,
la table supérieure peut être soulevée d'au maximum 40 mm, mise en butée par un système:
elle tombe et frappe le socle quand elle est lâchée. Un cône de 200 mm de hauteur, 200 mm
de diamètre en bas et 130 mm de diamètre en haut (volume 4,3 litres), est mis au milieu de
la table, rempli de béton et puis retiré. Après 15 secondes d'attente, la table est soulevée,
puis lâchée. Elle tombe alors librement. Cette procédure est effectuée 15 fois en 15
secondes. Les étalements maximaux parallèles aux deux côtés de la table sont ensuite
mesurés. La valeur moyenne de ces deux mesures est considérée comme représentative de
l'ouvrabilité du béton. La simplicité de cet essai lui permet d'être utilisé sur chantier. Parmi
les appareils de chantier, l'avantage de celui-ci est son aspect dynamique, ce qui convient
particulièrement aux bétons relativement visqueux, comme le sont souvent les BHP. Notons
que cet essai a été utilisé dans le cadre du contrôle qualité pendant la construction du Pont
de Normandie.[13]
d. Le maniabilimètre L.C.L. :
L'essai au maniabilimètre est normalisé dans la norme NFP 18-452. Une caisse
métallique parallélipédique à l'extrémité de laquelle est fixé un vibrateur, est séparée en
deux compartiments par une trappe mobile. 30 litres du béton sont versés dans le
compartiment le plus éloigné du vibrateur (notons qu'il existe encore une "version mortier"
ayant un volume de 1 litre pour les mortiers et bétons dont les dimensions des granulats sont
inférieures à 15 mm). L'enlèvement de la trappe met automatiquement en route le vibrateur.
Le béton s'écoule sous l'effet de la vibration, et le temps nécessaire pour que le béton
atteigne un repère tracé sur la paroi, côté vibrateur, est considéré comme l'indication de la
maniabilité (Figure 3.3).
Il varie de quelques secondes à une minute. Cet appareil convient surtout aux bétons
relativement secs du fait qu'il s'agit d'un essai dynamique. La taille considérable de
l'appareil (version béton) garantit une excellente répétabilité. Le mode d'emploi est simple.
Apprécié pour ses avantages, le maniabilimètre L.C.L. est souvent utilisé dans les
laboratoires en France.
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
Cependant, pour les bétons fluides, les temps d'écoulement ne sont pas très significatifs. Par
ailleurs, son encombrement l'empêche d'être largement utilisé sur chantiers.[13]
e. Le wattmètre :
Le wattmètre est plutôt un moyen d'apprécier l'ouvrabilité des bétons qu'un essai
rhéologique. Dans certaines centrales à béton, on ajuste parfois le dosage en eau pendant la
fabrication pour que la puissance dissipée par le moteur, mesurée par le wattmètre, soit la
même que celle fixée comme objectif, correspondant à un béton ayant une ouvrabilité
demandée. En admettant que le malaxeur fonctionne à vitesse imposée, pour des bétons
ayant un comportement linéaire, comme celui des fluides newtoniens, la puissance est une
indication directe du comportement des matériaux. Plus le béton est fluide, plus le malaxage
est facile. Par contre, pour des bétons ayant des comportements différents de celui des
fluides newtoniens, la même puissance exigée par différents bétons n'implique pas
forcément que ces derniers aient des caractéristiques rhéologiques identiques.[13]
f. L'Orimet test :
C'est un essai conçu spécialement pour des bétons qui doivent rester stables sous l'eau.
Ces bétons sont un peu particuliers: ils ont d'une part des valeurs de slump très élevées;
d'autre part, ils ont une cohésion beaucoup plus élevée que des bétons ordinaires ayant
également des valeurs de slump élevées. Ce dernier caractère provient de l'utilisation
d'adjuvants chimiques spécifiques, afin d'éviter le délavage du béton.
BARTOS [H] a mis au point cet essai, utilisable sur chantier, en vue de distinguer les
bétons stables sous l'eau des bétons fluides ordinaires. L'équipement comprend un tube
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
vertical de 7,5 litres environ de volume, dans lequel on met du béton sans aucun
compactage. Il y a un ajutage, interchangeable, en bas du tube. Une plaque mobile servant
de porte est bloquée avant l'essai afin de boucher l'ajutage.
Le tube est supporté par un tripode, lequel est installé sous le corps du tube, et abattable
pendant le transport. Un récipient du 10 litres environ de volume est mis au-dessous de
l'ajutage pour récupérer le béton écoulé. L'essai commence par l'ouverture rapide de la
porte, en même temps que l'on déclenche un chronomètre de précision 0,2 seconde. On
mesure le temps jusqu'auquel on voit la lumière à travers le tube. Ce temps d'écoulement est
un indice rhéologique de l'essai. Il peut varier de 5 secondes à l'infini (écoulement partiel).
Dans la pratique, on considère comme écoulement partiel ceux donnant des temps
d'écoulement au-dessus de 60 secondes. On répète en général 2 à 3 fois l'essai, avec des
échantillons différents, pour caractériser chaque béton. Les résultats de l'auteur montrent
que cet essai est sensible et pratique pour identifier les bétons stables sous l'eau.[13]
Différentes techniques sont employées et préconisées par les normes pour évaluer le
comportement rhéologique des coulis et des bétons. Certaines sont implicites et faciles à
utiliser sur chantier et d’autres nécessitent des appareils de pointe pour évaluer les
constantes rhéologiques avec précision. Il existe actuellement plusieurs types d’appareils,
appelés rhéomètres, qui permettent de mesurer les paramètres rhéologiques du béton.[17]
Le premier rhéomètre à bétons fut créé en 1987, il s’agit du Two-point-test Cet appareil
est en fait un malaxeur instrumenté qui permet de déterminer la relation entre le couple de
malaxage et la vitesse de rotation de la pale. Le principe de l’appareil a été modifié en
changeant la géométrie de l’agitateur où deux versions ont été développées ; le MK2 et le
MK3.
Le MK2, plus connu sous le nom de "two-point test" ou appareil de Tattersall, il est
conçu pour les bétons de grandes maniabilités (affaissements supérieurs à 75 mm au cône
d’Abrams).
Le MK3 est utilisé pour les bétons de faibles maniabilités (affaissements inférieurs à 50
mm). L’agitateur en forme de H (figure 3.4) effectue lors des essais un mouvement
planétaire. Ce mouvement permet de conserver l’échantillon homogène lors des essais.
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
rhéomètre à cylindres coaxiaux. Le cylindre intérieur est fixe tandis que le cylindre
extérieur tourne autour de l’axe à une vitesse angulaire fixe. Les cylindres sont munis de
redans parallèles à leur axe. Cette configuration permet une meilleure adhérence du
Le BT Rhéométre est un rhéomètre développé par le LCPC au début des années 1990.
Un outil plan-plan est inséré dans ce rhéomètre sachant que le plan supérieur est en rotation
alors que le plan inférieur est fixe (figure 3.7). Il peut contenir 7 litres de béton environ.
L’avantage de ce rhéomètre est que les paramètres rhéologiques sont calculés et obtenus
directement en unité fondamentale. Il n’est pas nécessaire de calibrer l’appareil. Il est donc
le seul rhéomètre susceptible de mesurer la viscosité plastique d’un béton. Les
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
inconvénients sont liés à la géométrie de mesure qui entraine une usure du joint d’étanchéité
(à changer lors de chaque essai), de la mise en place et de la difficulté d’utilisation de ce
rhéomètre. [17]
existants. Récemment, plusieurs compagnes d'essais ont été effectuées pour comparer les
différents rhéomètres (BML, BTrhéom, IBB, Cemagref-IMG et le Two Point Test).
Figure 3.9 : Valeurs de viscosités plastiques et seuils de cisaillement identifiés sur des
bétons et mortiers étudiés avec différents appareils.
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Chapitre 03: La rhéologie au laboratoire
Ces études ont conclu que les viscosités plastiques et les seuils de cisaillement varient
fortement selon le rhéomètre utilisé. Néanmoins, les résultats suivent globalement la même
variation et tous les rhéomètres ont donné le même classement des bétons vis-à-vis de leur
viscosité plastique. Toutefois, les valeurs absolues des paramètres rhéologiques peuvent
varier d'un facteur supérieur à 2. [17].
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Chapitre IV: L'influence des additions
minérales et les adjuvants rhéofluidifiant sur le
comportement rhéologique.
Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
I. Introduction:
II.1. Définition:
Les ajouts sont des matériaux minéraux présentant une granulométrie très fine que l’on
incorpore le plus souvent au ciment, quelques fois également au béton afin d’améliorer les
propriétés du mortier ou du béton grâce à une activité hydraulique et / ou pouzzolanique.. .
[17].
Une addition minérale est définie par la norme européenne EN 206-1 comme étant : Un
Matériau minéral finement divisé utilisé dans le béton afin d’améliorer certaines propriétés
ou pour lui conférer des propriétés particulières [14].
a. ADDITIONS CALCAIRES:
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Les additions calcaires sont des produits secs finement divisés, obtenus par broyage et/ou
sélection, provenant de gisements de roches calcaires pouvant être dolomitiques, massives
ou meubles. [14].
b. ADDITIONS SILICEUSES:
Les additions siliceuses sont des produits finement divisés, constitués à plus de 96%
(valeur spécifiée inférieure) et à plus de 93.5 % (valeur limite absolue inférieure), par de la
silice exprimé en SiO2 mesurée sur produit sec et obtenus par broyage et/ou sélection de
quartzeuses ou de cristobalites synthétiques [14].
c. FUMEE DE SILICE:
La fumée de silice est une poudre amorphe finement divisée résultant de la production
d’alliages de silicium ou contenant du silicium. Elle est entraînée depuis la zone de
combustion des fours par les gaz, vers le système de captage.
Toute fois, compte tenu de la très grande finesse de ces additions et de leur très grande
réactivité avec la portlandite libérée par l’hydratation du ciment, leur proportion est limitée
à 10 % et leur emploi réservé aux bétons contenant un superplastifiant [14].
Les cendres volantes sont une poudre fine constituée principalement de particules
vitreuses de forme sphérique, issues de la combustion du charbon pulvérisé en présence ou
non de co-combustibles, ayant des propriétés pouzzolaniques et composées essentiellement
de SiO2 et de Al2O3 ; la proportion de SiO2 réactive constituant au moins 25 % de la
masse.
CIMENTAIRES :
Par leur finesse et par leur réactivité plus ou moins importante en présence du
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
ciment, les additions minérales engendrent des modifications significatives sur les propriétés
des matériaux cimentaires à l’état frais et durci. A l’état frais, la présence des additions
minérales modifie la structure du squelette granulaire et les frictions entre les composants
solides dans la phase liquide. Au cours de la prise et du durcissement, les particules des
additions interagissent dans le processus d’hydratation du ciment en modifiant la structure
des produits hydratés et pour certaines peuvent réagir chimiquement en milieu cimentaires
pour former de nouveaux produits hydratés qui présentent un caractère liant supplémentaire.
- Un effet granulaire résultant des modifications apportées par l’addition sur la structure
granulaire du matériau en présence d’eau et éventuellement d’adjuvant et qui agit sur les
propriétés rhéologiques et la compacité des matériaux cimentaires à l’état frais.
- un effet purement chimique propre à certaines additions en milieu cimentaire qui agit au
cours de l’hydratation du ciment et qui interagit fortement avec l’effet physicochimique et
microstructural. [14].
il n’est donc plus à démontrer que les additions minérales jouent un rôle de sites de
nucléation préférentiels au cours des réactions de ciment, permettant une meilleure
répartition des produits hydratés et conduisant ainsi à une structuration plus efficace de la
matrice cimentaire. Pour les additions calcaires, il semble que la présence du carbonate de
calcium (CaCO3 ) favoriserait l’hydratation du CS dès les premiers instants d’autant plus
que les particules sont fines et la quantité de CaCO est importante (jusqu’à 15 à 20 % en
masse) . Pour les additions siliceuses, les particules de quartz peuvent constituer des sites
préférentiels de nucléation en particulier pour la cristallisation des cristaux de portlandite .
Ainsi, la présence des additions minérales provoque une accélération des réactions
d’hydratation du ciment et favorise les propriétés du matériau durci aux jeunes âges,
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
d’autant plus que les particules sont fines, cependant cet effet favorable semble s’estomper
avec le temps. En effet, Husson a montré en étudiant l’analyse physico-chimique et
mécanique des interactions ciment – fillers dans les mortiers, qu’à long terme, les additions
minérales utilisées dans certaines proportions pouvaient avoir un effet retardateur plus
important que l’effet accélérateur aux jeunes âges.
Appa Rao. a montré en étudiant le développement des résistances avec l’âge des
mortiers contenant de la fumée de silice, que pour un rapport eau/liant constant égal à 0.5,
l’incorporation d’une fumée de silice dans un mortier dans la limite de 30 % de substitution
du ciment par l’addition, conduit à une augmentation des résistances en compression
indépendamment de l’âge du mortier.
D’autre part, Lawrence & al ont également montré en étudiant l’effet de la nature,
la quantité et la finesse des additions minérales fines (quartz, calcaire, et cendres volantes),
sur les résistances en compression des mortiers, que pour des finesses proches du ciment, et
à 07 jours, les mortiers contenant des additions calcaires présentaient des résistances en
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
compression supérieures à celles des mortiers avec additions de quartz. Cette différence
devenait négligeable à 28 jours pour un taux de substitution du ciment donné (figure 4.1).
[16]
Figure 4.1: Evolution de la résistance en compression pour les mortiers avec additions de
finesse équivalente, en fonction du taux de substitution du ciment, selon Lawrence [16].
Les fumées de silice, les cendres volantes siliceuses ,les pouzzolanes naturelles et les
schistes calcinés. La silice amorphe présente dans ces différentes additions réagit en
présence de l’eau avec la portlandite Ca(OH), formée durant l’hydratation du ciment pour
former des silicates de calcium hydratés C-S-H suivant la réaction suivante :
S + x CH + y H CxSHx+y
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Par ailleurs, les additions calcaires présentent aussi une réactivité en présence des
produits hydratés du ciment . Dans ce cas, la calcite (CaCO ) réagit avec les aluminates du
ciment (C 3A, C3H) en présence de l’eau pour former un mono-carbo-aluminate de calcium
hydraté du type C3A.CaCO3.11H2O, cristallisant en fines plaquettes hexagonales.
Toute fois, l’activité chimique des additions calcaires est significativement plus faible
que celle des additions siliceuses à caractère pouzzolanique. Il en résulte que l’effet
chimique lorsqu’il est favorable, est complémentaire à l’effet physico-chimique et
microstructural. Son action sur les propriétés du matériau durci peut être quantifiée par la
mesure du volume et de la nature des produits hydratés formés.
Néanmoins, leur forte synergie rend difficile toute distinction claire entre ces deux effets
et fait qu’ils peuvent être associés dans une notion unique plus large qui est la contribution
des additions minérales à l’activité liante du ciment . [14]
L'incorporation de fumée de silice rend parfois le béton collant, bien que les avis soient
partagés sur cet aspect. Pour certains auteurs, elle augmente le seuil de cisaillement et la
viscosité tout en améliorant la compacité des mélanges. En revanche, Carlsward et al.,
constatent que la fumée de silice ne modifie pas la viscosité par rapport à la rhéologie d'un
mélange de référence. Dans le même sens, Ferraris et al., montrent que l'utilisation de la
fumée de silice augmente la demande en eau et en superplastifiant que ce soit pour des pâtes
de ciment ou bien pour des bétons. Selon les résultats d’Aitcin et al, la viscosité augmente
rapidement en fonction du dosage en fumée de silice sans l’utilisation de superplastifiant.
Park et al. ont montré, en étudiant les propriétés rhéologiques des matériaux cimentaires
contenant des additions minérales en utilisant le rhéomètre, que dans les mélanges ciment-
additions de fumée de silice, le seuil de cisaillement et la viscosité plastique augmentent en
fonction de l’augmentation du taux de substitution du ciment par l’addition.
Le filler calcaire semble avoir une faible influence sur la demande en eau, et peut
conduire à une légère diminution de la viscosité du mélange cimentaire. Ceci peut justifier
l’utilisation de cette addition à des dosages élevés dans la formulation des bétons (BAP et
BHP). Cependant, plusieurs auteurs ont remarqué que, pour un dosage constant en ciment
(ou un rapport E/C constant), l’ajout du filler calcaire contribue à diminuer la viscosité
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Sur une étude de l’effet des additions ultrafines sur les propriétés rhéologiques des pâtes
de ciment, Zhang et Han ont conclu que le seuil de cisaillement augmentait avec la quantité
d’addition ultrafine incorporée, mais la viscosité de la pâte variait avec la nature et la
quantité d’addition.
Shi et al. ont étudié l’ouvra bilité du béton au laitier des hauts fourneaux en modifiant sa
teneur en verre par un procédé de traitement et observent que l’ouvrabilité augmente avec le
taux de substitution et d’autant plus avec celui ayant une plus grande phase vitreuse comme
le montre la figure 4.3. Bien que les particules fines d’une addition minérale soient moins
réactives que les grains de ciment, elles génèrent une multitude de sites de nucléation pour
la précipitation des hydrates. La pâte devient plus homogène et plus dense avec des pores
plus fins. [17].
Figure 4.3 : Effet du taux de substitution sur l’ouvrabilité du béton au laitier pour deux taux
de verre. [17].
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Les adjuvants sont des produits incorporés au moment du malaxage du béton à des doses
inférieures ou égales à 5 % en masse de la teneur en ciment du béton pour modifier les
propriétés du mélange à l’état frais et/ou durci.
Un adjuvant plastifiant réducteur d’eau est un adjuvant qui, sans modifier la consistance,
permet de réduire la teneur en eau d’un béton donné, ou qui, sans modifier la teneur en eau,
en augmente considérablement l’affaissement/l’étalement, ou qui produit les deux à la fois.
[17].
Les grains de ciment en contact avec l’eau ont tendance à s’agglomérer sous forme
d’amas ayant une structure en château de carte, c’est la floculation. Ce phénomène est lié à
la présence de charges électriques sur la surface des grains qui tend à piéger un certain
volume d’eau à l’intérieur des flocs et empêcher l’eau d’hydrater certaines parties des
surfaces des grains de ciment qui se trouvent en quelques sortes soudés les unes aux autres
(figure 4.4). [17].
Les principaux constituants actifs de ces adjuvants sont des agents tensioactifs qui sont
des substances se concentrant à l’interface de deux phases non miscibles et modifiant les
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
forces physico-chimiques qui agissent sur cette interface. Ces substances sont adsorbées sur
les grains fins de ciment ou d’additions en suspension dans l’eau leur conférant une charge
négative qui conduit à une répulsion entre les grains qui sont ainsi défloculés et leur
suspension se trouve stabilisé (figure 4.5).
Dans ce cas, les adjuvants réducteurs d’eau augmentent la surface des grains de ciment
qui engendre l’hydratation initiale, ainsi que la quantité d’eau disponible pour l’hydratation.
De plus, les charges électrostatiques sont à l’origine du développement autour de chaque
grain, d’une gaine formée de molécules d’eau orientées qui empêchent le rapprochement des
grains les uns vers les autres et qui ont alors une plus grande mobilité et l’eau libérée du
système floculé devient disponible pour lubrifier le béton et fait croître sa maniabilité.
La réduction d’eau augmente en général avec le dosage en plastifiant mais dépend aussi
de la teneur en C3A du ciment de la teneur en alcalins du ciment du dosage en ciment ainsi
que de la surface spécifique du ciment et de la nature du sulfate de calcium utilisé lors du
gypsage du ciment.
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Comme le principal effet des adjuvants réducteur d’eau est la dispersion des grains de
ciment entraînant l’augmentation de la surface disponible des grains pour l’hydratation ;
cette dernière progresse à une plus grande vitesse les premiers instants, d’où une
augmentation de la résistance du béton adjuvanté. Une répartition plus uniforme du ciment
pourrait elle aussi contribuer à l’augmentation de la résistance, car le processus
d’hydratation est amélioré . Ceci est particulièrement perceptible dans les bétons à jeunes
âges, mais peut se prolonger sous certaines conditions .
Bien que les adjuvants réducteurs d’eau influencent la vitesse d’hydratation du ciment, la
nature des produits hydratés reste inchangée, de même que la structure de la pâte de ciment
hydratée.
Emoto et Bier ont montré en étudiant l’influence des plastifiants sur le comportement
rhéologique et l’hydratation cinétique, que la fluidité des matériaux cimentaires était
fortement influencée par le type de plastifiants qui retardent l’hydratation du ciment [14]
Un adjuvant superplastifiant haut réducteur d’eau est un adjuvant qui, sans modifier
la consistance, permet de réduire fortement la teneur en eau d’un béton donné, ou qui, sans
modifier la teneur en eau, en augmente considérablement l’affaissement/l’étalement, ou qui
produit les deux à la fois. [14]
Lorsque les molécules organiques des superplastifiants sont introduites dans une
suspension d’un matériau cimentaire, une grande partie d’entre elles viennent se fixer à la
surface des particules de ciment (adsorption). Ces dernières réduisent les forces attractives
d’interactions inter-particulaires de Van der Waals qui existent entre les atomes des
différentes particules (figure 4.6). [14]
P 46
2015/2016
Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Si les molécules sont ionisées dans le liquide, elles modifient également les forces
d’interactions de double couche qui apparaissent suite à la réaction acide - base entre les
atomes de surface et le liquide, en augmentant les forces de répulsions entre les particules. et
engendrent donc des effets importants de fluidification ou d’épaississement des suspensions
(figure 4.7).
P 47
2015/2016
Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Elle crée une charge négative à la surface des particules qui se repoussent .Cet effet ne
dépend pas de la masse moléculaire du polymère, sauf dans le cas des très faibles masses
moléculaires.
Un autre mode d’action appelé effet entropique, nécessite des molécules qu’une partie
puisse se placer ou se fixer à la surface des particules et que l’autre partie puisse se déployer
dans le liquide en raison de son affinité avec ce dernier. Dans ce cas, lorsque deux particules
"chevelues" se rapprochent au point que les chaînes puissent s’interpénétrer, cela provoque
une augmentation de l’énergie du système associée à une force de répulsion entre les deux
particules (figure 4.8).
Certains adjuvants superplastifiants, par delà leur effet physique modifiant les forces
inter-particulaires, peuvent intervenir dans les processus chimiques de l’hydratation et
notamment de la nucléation et la croissance cristalline. En effet, les superplastifiants
constitués de molécules poly-chargées négatives, outre leur effet dispersant et leur effet
secondaire retardateur, en général bénéfique, peuvent favoriser les réactions du type prise
rapide.
P 48
2015/2016
Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Pour augmenter la maniabilité d’un béton, le dosage normal des superplastifiants est
compris entre 1 et 3 litres par mètre cube de béton, pour des superplastifiants sous forme
liquide contenant 40 % de matériaux actifs. Lorsque les superplastifiants sont utilisés pour
réduire la teneur en eau du béton, leur dosage est beaucoup plus élevé et se situe entre 5 et
20 litres par mètre cube de béton.
Kara Ali a montré en étudiant l’action de l’adjuvant fluidifiant sur la réduction du besoin
en eau des mortiers avec additions, que la réduction du besoin en eau des mortiers croît avec
l’augmentation du dosage en adjuvant fluidifiant indépendamment de la nature de l’addition
(figure 4.9). [14]
P 49
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Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Figure 4.09: Réduction du besoin en eau des mortiers à base de CEM II/A-
additions à maniabilité constante par teneur relative en additions, selon Kara Ali
l’adjuvant fluidifiant à base de poly-mélamine en fonction de la [14]
P 50
2015/2016
Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Figure 4.10 : Variation de la fluidité d’un coulis pour plusieurs modes d’introduction.[17]
P 51
2015/2016
Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
Figure 4.12 : Effet du dosage en superplastifiant sur les paramètres rhéologiques. [17]
P 52
2015/2016
Chapitre 04: L'influence des additions minérales et les adjuvants
rhéofluidifiant sur le comportement rhéologique.
étude comparative, de l'effet du PNS et du lignosulfonate (LS) sur les propriétés des pâtes
confectionnées avec huit différents ciments, a montré que les pâtes de ciment contenant du
PNS sont plus fluides que celles contenant du LS en raison de la forte affinité du PNS aux
grains de ciment. En étudiant les performances des superplastifiants à base de
polycarboxylates, Falikman et al. ont montré que ces superplastifiants assuraient les mêmes
performances rhéologiques et mécaniques avec des dosages de 2.7 à 3.3 fois plus inférieurs
que les superplastifiants conventionnels à base de poly-naphtalène. [17]
P 53
2015/2016
Chapitre V:
Exemple expérimental et analyse critique
Chapitre 05:Exemple expérimental et analyse critique.
I. Introduction:
L'utilisation conjuguée des additions minérales et des adjuvants fluidifiant dans les
mortiers qui sont d’ailleurs les cas les plus susceptibles de se présenter dans la réalité des
bétons modernes, se font donc avec apparition d’interactions significatives. Alors pour faire
manifester l’effet de ce couplage nous allons interpréter les résultats d’un article traitant ce
thème ensuite on passe à la discussion de ces résultats tout en les commentant et citant les
limites de cette étude proposant par suite une continuité pour la recherche.
II.Le Résumé:
L’article intitulé effet de fumée de silice sur la rhéologie des mortiers en présence d’un
superplastiant, réalisé par M.Adjoudj , K.Ezziane et El.Kadri , avait pour objectif l’étude
de l’influence de l’utilisation conjuguée d’addition minérale (fumée de silice ) avec un
superplastifiant sur les propriétés rhéologiques des mortiers de ciment en effectuant les
essais au rhéomètre à l’université de Cergy-Pontoise (France)
Alors pour déterminer expérimentalement ces propriétés les auteurs ont d’abords étudié la
variation de la contrainte de cisaillement pour les mortiers en fonction de taux de
cisaillement pour les mortiers contenant que la fumée de silice ensuite ils sont passés au
mesures rhéologiques en fonction du dosage en superplastifiant et après avoir dessiné les
rhéogrammes traduisant traduisant les résultats obtenus , ils se sont parvenus à corréler entre
les paramètres rhéologiques (τ et µ) concluant que la fumée de silice agit favorablemen
favorablementt sur
la rhéologie et sur la perte d'affaissement du
mortier au cours du temps, lorsqu'elle est ajoutée en teneur voisine de 10%. La viscosité et
le seuil de cisaillement des mortiers diminuent avec l’augmentation du dosage en
superplastifiant.
P55
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Chapitre 05:Exemple expérimental et analyse critique.
ville de paris (L.E.M.V.P), confectionné dans des sacs en plastique de poids net égal à 1350
± 5gr.
Ttableau 5.1:
Caractéristique de ciment CEM I 52.5 N CP2.
Ttableau 5.2:
Caractéristique de superplastifiants.
III.2.Matériels utilisés:
Pour déterminer expérimentalement le comportement rhéologique des mortiers, on a
utilisé un rhéomètre rotatif à cylindres coaxiaux Heidolph- RZR 2102 Control Z, présenté
sur la Figure5.1.
P56
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Chapitre 05:Exemple expérimental et analyse critique.
Agitateur de marque Heidolph- RZR 2102 Control Z (Figure 2.a), Croisillon de dimension
dxh = 5x10 cm, (Figure 2.b), Récipient de dimension DxH = 10x13 cm.
On observe que les additions minérales agissent suivant un mécanisme différent de celui
des superplastifiants tel que les additions engendrent l’augmentation du seuil de cisaillement
et de la viscosité tandis que les superplastifiants les réduisent d’une manière considérable
surtout avec l’utilisation d’une dose modérée en fumée de silice.
P57
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Chapitre 05:Exemple expérimental et analyse critique.
c) SP1=0.4% c) SP2=0.4%
Figure 5.2: Variation de la Figure 5.3: Variation de la
contrainte de cisaillement en contrainte de cisaillement en
fonction du taux de cisaillement fonction du taux de cisaillement
pour les mortiers contenant la pour les mortiers contenant la
fume de silice et adjuvantes en fume de silice et adjuvantes en
superplastifiants. superplastifiant
P58
2015/2016
Chapitre 05:Exemple expérimental et analyse critique.
III.4. Discussion:
L’analyse des courbes expérimentales montre que l’allure des courbes sont des droites
de fonction f(x)= ax+b pour les différents pourcentages en fumée de silice
Donc le comportement rhéologique de ces mortiers peut être décrit de manière satisfaisante
par le modèle de Bingham (τ = τ0 + µγ̇ ).
Ce comportement pourrait s’expliquer par la structure même de ce type de matériaux. En
effet, les particules de silice de très petite taille et de forme arrondie viennent se loger dans
les interstices existant entre les grains de ciment. Cette structure très stable au repos est
encore renforcée par les forces interactives entre les particules solides qui entraînent la
formation d’agrégats. La structure ainsi constituée résiste à l’écoulement aux faibles
gradients de cisaillement, ce qui explique la présence d’une contrainte seuil (première valeur
de la contrainte associée à l’existence d’une vitesse de cisaillement non nulle).
Dans le cas des mélanges non adjuvantés (SP1=0%et SP2=0%) , le seuil de cisaillement
ainsi que la viscosité augmentent avec la croissance du % en fumée de silice et cela dépend
fortement des propriétés physico-chimiques des fines utilisées (surface spécifique,
granularité, composition), particulièrement celles modifiant la compacité et les interactions
entre les particules solides.
Dans le cas des mélanges adjuvantés, on constate que le seuil de cisaillement ainsi que la
viscosité diminuent avec l’augmentation du % de superplastifiants ce qui signifie que ces
derniers agissent favorablement sur la maniabilité de ces mortiers comme Temkhajornkit et
Nawa l’ont avancé .
On constate aussi que la baisse du seuil de cisaillement lors de l’ajout du SP1 est plus
importante que de l’ajout de SP2, ceci est par le comportement stérique de SP1 qui est
différent du comportement électrostatique de SP2.
On constate aussi que l’utilisation d’une dose modérée de la fumée de silice (environ 10
%) agit favorablement sur la diminution du seuil de cisaillement et de la viscosité
(maniabilité améliorée) comme ils l’ont montré De Lerard & al ainsi que Kwan ; cela est du
à la très grande finesse de ces additions et de leur très grande réactivité avec la portlandite
libérée par l’hydratation du ciment ce qui limite leur proportion dans le mélange de mortier
et réserve leur emploi avec proportion élevée à des mortiers contenant un superplastifiant.
IV. Critique et limite de l’étude:
L’article se place bien dans la littérature existante avec un apport considérable pour la
recherche dans le domaine de la rhéologie des matériaux cimentaires toutefois certaines
remarques sont à faire.
Les auteurs ont gardé un seul type de ciment pour tous les mélanges pourtant l’efficacité
du superplastifiant dépend de la nature de ciment.
Les auteurs n’ont pas étudié le cas de l’ajout de superplastifiant sans additions.
Cependant l’implication de ce cas permet de bien ressentir l’efficacité réduite des
superplastifiants par l’incorporation des additions minérales.
Les auteurs ont utilisé deux adjuvants l’un à comportement stérique et l’autre à
comportement électrostatique mais l’utilisation conjuguée de ces derniers pour montrer
l’effet combinée de leur comportement n’est pas faite.
P59
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Chapitre 05:Exemple expérimental et analyse critique.
Les auteurs ont limité leur étude à de faibles gradients de cisaillement et pourtant la
représentation du comportement rhéologique par un modèle ou un autre dépend de la
concentration en fumée de silice et de la gamme de cisaillement appliquée.
V. Conclusion:
Dans cette étude, il a été présenté qualitativement l'influence de deux paramètres
(superplastifiant et fumée de silice) La comparaison avec le modèle rhéologique classique a
montré que, d'une façon générale, que le modèle de Bingham reproduit le mieux les
résultats expérimentaux à de faible gradient de cisaillement.
P60
2015/2016
Conclusion et perspectives
Conclusion et perspectives
I. Conclusion
Par leur finesse et par leur réactivité plus ou moins importante en présence du ciment,
les additions minérales engendrent des modifications significatives sur les propriétés des
matériaux cimentaires à l’état frais et durci. Les mécanismes à l’origine de ces
modifications paraissent particulièrement complexes, cependant plusieurs études récentes,
s’accordent pour distinguer trois principaux effets des addition dans un matériau cimentaire
:Un effet granulaire un effet physico-chimique et microstructural et un effet chimique
propre à certaines additions.
En général, l’augmentation du besoin en eau ou la diminution de la fluidité engendrés
par l’introduction des additions minérales dans les mélanges cimentaires est maîtrisée par
l’utilisation des adjuvants fluidifiants. Certains adjuvants superplastifiants, par delà leur
effet physique modifiant les forces interparticulaires, peuvent intervenir dans les processus
chimiques de l’hydratation et notamment de la nucléation et la croissance cristalline. Ces
actions dépendent de la nature du ciment, de la nature, de la quantité et de la finesse de
l’addition, ainsi que de la nature du superplastifiant.
Nous nous sommes donc proposé dans cette étude de déterminer le rôle des additions
minérales et des adjuvants fluidifiants sur la structure et les propriétés des matériaux
cimentaires dans le but de bien maitriser le comportement rhéologique de ces derniers afin
de l’améliorer et de l’adapter selon les besoins en chantier et parvenir à franchir tout
obstacle perturbant le meilleur écoulement de ces matériaux et obtenir ainsi de bon coulage
quelque soit les conditions de réalisation.
L’utilisation des additions minérales dans le béton a aussi pour objectif de valoriser une
catégorie de matériaux naturels ou co-produits industriels disponibles en Algérie.
Afin de répondre aux objectifs visés par cette thèse, et évaluer d’une manière plus
précise les effets que peuvent engendrer les additions minérales sur les propriétés des
mortiers à l’état frais , toute une recherche bibliographique a été menée sur les différents
type d’addition ainsi que leur actions et leur effets sur la rhéologie des mortiers et soutenue
par une analyse critique des résultats tirés d’un article de recherche sur l’influence de
l’utilisation conjuguée d’une addition minérale ’fumée de silice’ et un adjuvant
superplastifiant se basant sur les principaux paramètres rhéologiques : la viscosité et le seuil
de cisaillement.
Les principaux résultats obtenus dans cette étude pour les mortiers avec additions à
l’état frais peuvent se résumer comme suit :
Le comportement rhéologique dépend de la nature , quantité et la finesse des
additions minérales.
Le comportement rhéologique des mortiers peut étre décrit d’une manière
satisfaisante par le modèle de Bingham.
Les superplastifiants agissent favorablement sur la maniabilité des mortiers.
L’éfficacité du superplastifiant dépend de la nature de ciment.
La présence des additions minérales dans les mortiers réduit l’efficacité des
adjuvants superplastifiants.
P 61
2015/2016
Conclusion et perspectives
II. Perspectives:
Les travaux effectués dans cette recherche ont considéré plusieurs paramètres qui
influencent sur les propriétés rhéologiques des mortiers.
Ce domaine peut être approfondi et enrichi en procédant :
P62
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Annexes
CIM D D’2 0 1 3
0 6 a u 0 9 M a i, 2 0 1 3
Un iv e rsité M ’Ha me d Bo u g a ra Bo u me rd e s
Article :
Affiliations:
1.
Centre universitaire de Tissemsilt, 38000 Tissemsilt (Algérie)
2.
Laboratoire Géomatériaux, Université Hassiba Benbouali Chlef, Algérie
3.
Laboratoire L2MGC, Université de Cergy Pontoise , France
RÉSUMÉ
L’étude des propriétés rhéologiques des pâtes de ciment et des bétons est largement documentée dans
la littérature depuis les années 90 [1]. Relativement, peux d’études fondamentales traitant l’effet des
additions minérales et organiques sur la rhéologie des matrices cimentaires ont toutefois été menées. La
majorité de ces travaux concernent surtout la comparaison des maniabilités des pâtes ou bétons
contenant des additions. Pourtant, il reste encore beaucoup de points à élucider et à comprendre.
Aujourd’hui, il est encore difficile de connaître, à partir des seules propriétés d’un nouveau matériau,
son effet sur le comportement du béton frais lorsqu’il est ou non couplé à un superplastifiant. Les
résultats montrent que l'ouvrabilité du béton est très sensible à la nature du couple superplastifiant/liant
et que la fumée de silice agit favorablement sur la rhéologie et sur la perte d'affaissement du mortier au
cours du temps, lorsqu'elle est ajoutée en teneur voisine de 10%. Ceci permettra de sélectionner les
dosages optimaux pour les ciments les plus performants, aussi bien du point de vue ouvrabilité que du
point de vue durabilité.
sable naturel, siliceux notamment dans ses préparation du coulis. Il est caractérisé par deux
fractions les plus fines. Il est propre, les grains vitesses de rotation selon le coulis désiré. Une
sont de forme généralement isométrique et balance électronique avec une précision de 0.1g
arrondie. Il est séché, criblé offrant toutes a été utilisée pour mesurer les ingrédients et la
garanties de qualité et de régularité, contrôlé par préparation des différents mortiers et un mini
le laboratoire d’essais des matériaux de la ville cône est employé pour évaluer l’ouvrabilité des
de paris (L.E.M.V.P), confectionné dans des sacs mortiers à la fin du malaxage.
en plastique de poids net égal à 1350 ± 5gr.
Pour déterminer expérimentalement le
comportement rhéologique des mortiers, on a
TAB LE AU I utilisé un rhéomètre rotatif à cylindres coaxiaux
C ARACTERISTIQUES DU CIMENT CEM I 5 2 .5 N CP 2 Heidolph- RZR 2102 Control Z, présenté sur la
Carac té ristique s C ime nt FS figure 1.
SiO 2 2 0 .3 89
Agitateur de marque Heidolph- RZR 2102
Al2 O3 5 .2 0 0 ,3 Control Z (Figure 2.a), Croisillon de dimension
Composition chimiq ue
M gO 0 ,9 1 ,5
K2 O 0 .8 1 ,7
Na2 O 0 ,2 1 0 ,6
C3 S 4 1 .8
Minéralogique
C2 S 3 3 .3
C3 A 5 .1
C4 AF 1 0 .7
3
M asse vo lum ique 3 .1 1 g/c m (a) (b)
3
Surfac e spé c ifique 4 3 0 0 g/c m
Be so in e n e au 29%
Stabilité 0 .5 m m
TAB LE AU II
CARACTERISTIQUES DU SUPERPLASTIFIANT
Carac té ristique
SP 1 SP 2 (c)
s Fig. 2 . Rhé o mè tre à mo rtie r
M o lé c ule po lyc arbo xylate Ligno s ulfo nate
II.3. Protocole d’essai de rhéomètre
Extrait se c 20 % 39 %
8 00 8 00
y = 39,91x + 18,955 y = 39,91x + 18,955
Pa
Pa
6 00 6 00
y = 28,904x + 14,955 y = 28,904x + 14,955
4 00 y = 24,127x + 12,064
4 00 y = 24,127x + 12,064
2 00
2 00
0
0
0 5 10 15 20 25
0 5 10 15 20 25
T a ux de ci s ai ll e m e nt (1/ s)
Taux de cisai ll e me nt(1/s )
a) SP 1 = 0 %
80 0
a) SP 2 = 0 %
S P 1 =0 , 2, FS 0 % 800
y = 28,589x + 18,295 SP 2 = 0 ,2 ,F S0 %
70 0 S P 1 =0 , 2, FS 1 0 % y = 33 , 33 3 x + 1 9, 66 6
SP 2 = 0 ,2 ,F S1 0 %
S P 1 =0 , 2, FS 2 0 % 700 SP 2 = 0 ,2 ,F S2 0 %
S P 1 =0 , 2, FS 3 0 % SP 2 = 0 ,2 ,F S3 0 %
60 0
600
y = 2 1, 09 3 x + 1 2, 54 7
50 0
500
(Pa)
40 0 y = 1 1, 96 5 x + 8 ,9 82 3
Pa
400 y = 2 7, 66 1 x + 1 5, 8 31
30 0
y = 8 ,2 63 8 x + 6 ,4 07
300
20 0
y = 1 9 ,4 7 3x + 1 2 ,0 3 3
200
10 0
100
y = 12,55x + 9,3
0
0 5 10 15 20 25 0
0 5 10 15 20 25
Taux de cis aillement (1/s)
Taux de cis ail leme nt(1 / s)
b) SP 1 = 0 .2 % b) SP 2 = 0 ,2 %
450
80 0
S P 1 =0, 4 ,FS 0 % y = 1 8 ,6 6 5 x + 11 , 3 3 3 SP 2 = 0 ,4 , FS0 % y = 28 ,4 5 4 x + 15 ,7 2 7
400 S P 1 =0, 4 ,FS 1 0 % SP 2 = 0 ,4 , FS1 0%
S P 1 =0, 4 ,FS 2 0 % 70 0 SP 2 = 0 ,4 , FS2 0%
SP 2 = 0 ,4 , FS3 0%
350 S P 1 =0, 4 ,FS 3 0 %
60 0
300 y = 1 0 ,1 8 9 x + 18 , 8 1 8
50 0
(Pa)
250
y = 2 4, 5 92 x + 1 2 ,2 96
Pa
y = 6, 6 9 4 x + 5 , 15 7 40 0
200
y = 4 ,6 3 x + 2 ,3 1 5 30 0 y = 15 ,9 3 3 x + 10 ,1 7 9
150
100 20 0
y = 10,1x + 7,3
50 10 0
0 0
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25 30
c ) SP 1 = 0 .4 % c ) SP 2 = 0 .4 %
Fig. 4 . Variatio n de la c o ntrainte de c isaille me nt e n Fig. 5 . Variatio n de la c o ntrainte de c isaille me nt e n
fo nc tio n du taux de c isaille me nt po ur le s mo rtie rs fo nc tio n du taux de c isaille me nt po ur le s mo rtie rs
c o nte nant la fume de silic e e t adjuvante s e n supe rplas tifiant c o nte nant la fume de silic e e t adjuvante s e n supe rplas tifiant
(SP 1 ) (SP 2 )
M. Adjoudj, K. Ezziane, El. Kadri
FS=0% FS=0%
FS=10% FS=10%
25 FS=20% 25 FS=20%
FS=30% FS=30%
20 20
(Pa)
(Pa)
15 15
10 10
5 5
0 0
0 0 ,1 0 ,2 0,3 0,4 0 ,5 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
S P1 (% ) S P2 (% )
50 50
FS=0% FS=0%
FS=10% FS=10%
40
FS=20%
FS=30% 40 FS=20%
FS=30%
30 30
µ (Pa)
µ (Pa)
20 20
10
10
0 0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
SP1 (% ) S P2 (% )
M. Adjoudj, K. Ezziane, El. Kadri
En outre, Selon les résultats expérimentaux Les résultats sont toutefois différents lors de
obtenus dans la figure 10 il existe de bonnes l’ajout de l’adjuvant SP1 (figure 3et 4), la pente
de la droite étant pratiquement égale à celle des
corrélations aussi entre la viscosité et le seuil de
cisaillement où le coefficient de corrélation est mélanges non adjuvantés : l’effet stérique (SP1),
à court terme, est donc différent de l’effet
de 0 ,92 .
électrostatique (SP2). Il s’apparente, dans les
35
suspensions concentrées, à celui d’une simple
augmentation de teneur en eau dans une
30
Seuil de cisallement t (Pa
SP (456)
SP (537)
comme des suspensions floculées. Il pourrait
40
SP (390)
donc s’agir d’une non saturation en
30 superplastifiant (structure floculante retenant un
20 volume d’eau), ou encore de la présence
importante de très fines particules ayant des
10
interactions colloïdales non négligeables, plus
0
importantes que pour les autres additions et
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 compensant en partie l’effet dispersant du
Affa issement (c m) superplastifiant. La diminution de la viscosité et
du seuil de cisaillement du mortier dans les
Fig. 9 . c o rré latio n e ntre la visc o s ité e t l’affaisse me nt
figures 5 et 6 traduit le fait que les particules de
60 la fumée de silice, étant très petites devant celle
du ciment, remplissent en partie les interstices
50 y = 1,8363x
2
entre les particules de ciment et lubrifient ainsi
R = 0,9192
Viscosoté µ (Pa)
Pr o ce e d in g s of th e S e co n d In te rn a tio n a l
V. Conclusion Co n fe re n ce o n "Fly a sh ,
L'étude de l'influence rhéologique des
paramètres de composition du béton est [6 ] S ilica fu me , S la g a n d Na tu ra l Po zzo la n s in
Co n cr e te ", Ma d rid , ACI, S P 9 1 -4 6 , 2 (1 9 8 6 ) 9 5 9 -
certainement très utile pour mieux maîtriser la
971.
formulation du béton. Dans cette recherche,
nous avons présenté qualitativement l'influence [7 ] Ame ric an Co nc re te Institute ACI 2 3 8 .1 R - 0 8 , "Re po rt
de deux paramètres (superplastifiant et fumée de o n M e as ure me nts o f W o rkability and R he o lo gy o f
silice). Nos résultats expérimentaux indiquent Fre sh Co nc re te ", ACI Co m m itte e 2 3 8 , Am e rica n
Co n cr e te In stitu te , Fa rm in g to n Hills, Fe b . 2 0 0 8 , 7 0
que les mortiers testés respectent le modèle de
p , IS BN - 9 7 8 -0 -8 7 0 3 1 -2 6 8 -7 .
Bingham, ce qui vérifie l'assertion de Tatersall
[11] et d'autres auteurs [12,13], tout au moins [8 ] Fa ro u g .F, S z wa b o wsk i .J , Wild . S , In flu e n ce o f
dans une certaine plage de gradient de vitesse. su p e rp las tic ize rs o n wo rkability o f Co nc re te , J
Cette conclusion est valable à condition que les M a te r Civ En g 1 1 (1 9 9 9 1 5 1 – 1 5 7 .