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UNIVERSITE BADJI-MOKHTAR-ANNABA
عنابة- باجي مختار
Année:جامعة
2009
Mémoire
Présenté par :
MERZOUG RABAH
Année : 2013/2014
Dédicace
à ma famille
REMERCIEMMENTS
Enfin, je tiens à associer à ces travaux mes parents qui m’ont encouragé depuis
Introduction……………………………………………………………...2
1. Situation géographique………………………………………...………2
1.2. Renseignements administrative……………………………...……2
1.3. L’entreprise …………………………………………………….…2
2. Historique……………………………………………………………...2
3. Capacités Installées entre 1985 et 1989…………………………….…3
4. Technologies Utilisées…………………………………………..…….3
5. L’activité de l’Enterprise …………………………………………...…3
6. plan de l’usine et Organigramme de production …………………...…4
7. Description générale de l’usine……………………………………..…5
8. Exemples sur la production et les machines ……………………….…5
9. La Presse D’Emboutissage (COMESSA PDG)………………………7
9.1. Présentation ………………………………………………………7
9.2. Description de la machine ……………………………………..…9
9.2.1. Bâti ……………………………………………………...….9
9.2.2. Coulisseau ………………………………………………...10
9.2.3. Table de travail………………………………………….…10
9.2.4. Les vérins……………………………………………….…10
9.2.5. Ensemble coussin éjecteur…………………………………11
9.2.6. Dispositif de graissage …………………………………….11
10. Distribution hydraulique ……………………………………………11
11. Equipement Electrique …………………………………………..…12
12. Les sécurités………………………………………………………...12
13. Fonctionnement ……………………………………………………12
13.1. Marche « manuel » (réglable)……………………………….……13
13.2. Marche « semi-automatique » (coupe par coup)…………………13
Chapitre II : Etude bibliographique
Introduction …………………………………………………………....14
1. Présentation ……………………………………………………….…14
1.1. Généralités sur l’emboutissage ………………………………..…15
2. Procédés d’emboutissage ……………………………………………16
2.1. Essais d’emboutissage ………………………………………..…19
2.1.1. L’essai d’expansion par gonflement hydraulique …….…….…19
2.1.2. L’essai de Swift hémisphérique ……………………………….20
2.1.3. L’essai Nakazima……………………………………………..20
2.1.4. L’essai Marciniak……………………………………………..21
3. L’essai de traction ……………………………………………………21
4. Problèmes d’emboutissage ……………………………………….…22
4.1. Retour élastique……………………………………………….…23
4.2. Striction……………………………………………………….…24
4.3. Plissement…………………………………………………..……25
5. Rupture ductile………………………………………………….……26
Conclusion ………………………………………………………...……27
Chapitre III : Etude Expérimentale
Introduction……………………………………………………………..28
1. Description……………………………………………………..……29
2. Objectifs de l’essai …………………………………………………..30
2.1. La limite élastique (σe) ………………………………………….30
2.2. La résistance à la traction (Rm) ………………………………...30
2.3. L’allongement relatif à la rupture (en %) ………………….……30
2.4.Le coefficient de striction ………………………………….……30
2.5.Le module d’élasticité E …………………………………..……30
2.6. L’exposant d’écrouissage n ………………………………….…30
2.7. Le coefficient d’anisotropie …………………………………….31
3. Identification du matériau XES……………………………………..31
4. Préparation des éprouvettes ……………………………………….…33
5. Conduite des essais ……………………………………………...…...35
5.1. Description ………………………………………………….…..35
5.2. La courbe de traction conventionnelle après l’essai de traction…37
5.3. Dimensions des éprouvettes et détermination du coefficient
d'anisotropie r ……………………………………………..……..38
5.4. Résultats des essais ……………………………………………..40
5.4.1. Courbe rationnelle de traction…………………………………40
5.4.2. Équation de la courbe rationnelle………………………...……41
5.4.3. Concentration de contraintes
5.4.4. Comparaison de la courbe rationnelle et de la courbe
conventionnelle…………………………………………..……42
6. Analyse des résultats ………………………………………………...45
6.1. Comparaison des différentes courbes de traction……………..…46
6.1.2. Variation de la courbe de traction en fonction de la direction de
laminage…………………………………………………….....47
6.2 .Variation de la résistance maximale en fonction de la direction de
laminage………………………………………………………48
6.3 .Variation de module de Yong en fonction de la direction de
laminage………………………………………………………...48
6.4. Variation de la limite élastique conventionnelle en fonction de la ...49
Conclusion………………………………………………………………….50
Chapitre IV : Modalisation
Introduction …………………………………………………………….51
1. Caractéristiques du logiciel utilisé …………………………………...52
2. Concept de la simulation ………………………………………….…52
3. Simulations de l’emboutissage en 2D……………………………..…53
4. Etude du problème de la rupture de la tôle sur la machine
d’emboutissage à Ferrovial ………………………………………..….56
4.1. Problèmes survenant sur la tôle au moment l’emboutissage….…57
4.1.1 Apparition d’une Striction …………………………………….57
4.1.2 Apparition d’une déchirure……………………………….……58
4.1.3 Simulation du procédé d’emboutissage de la brouette ………..59
4.1.4 Résultats pratiques ………………………………………….…62
Conclusion …………………………………………………………...…62
Conclusion générale................................................................................63
Références bibliographiques
Liste des figures
i
Liste des figures
i
Liste des figures
i
Liste du tableau
Liste du tableau
ii
Résumé
L'objet de notre travail est l’étude d’un des problèmes les plus rencontrés dans le
formage des tôles métalliques à savoir la rupture. A l’origine de notre étude, des cas
de la rupture de la tôle, enregistrés lors des opérations de mise en forme, à l’atelier
d’emboutissage de L’Entreprise Nationale de Constructions de Matériels et
Equipement Ferroviaires FERROVIAL (Annaba). La tôle utilisée dans le formage à
froid au sein de l’Enterprise, présente des épaisseurs allant jusqu’à 1mm ce qui limite
leur ductilité et augmente le risque d’instabilité plastique telle que la rupture.
iii
Introduction générale
Introduction générale
La simulation numérique par la méthode des éléments finis estutilisée pour traiter les
différents problèmes afférents à la mise en forme. A cet effet, de nombreux modèles
ont été développés pour traiter les problèmes inhérents à la mise en forme :
comportement élasto-viscoplastique du matériau, retour élastique, localisation,
plissement…
Cependant, il existe actuellement une réticence avérée dans les services de production
à recourir à cet arsenal numérique pour résoudre les problèmes industriels rencontrés
lors de la mise au point d'opérations de mise en forme.
Dans ce rapport, il ne s'agit pas d'apporter une solution à l'ensemble de ces problèmes,
mais de tenter d’apporter une contribution à la résolution du problème de la rupture de
la tôle au cours de la mise en forme.
1
Chapitre I Présentation de l’entreprise
Présentation de l’entreprise
Introduction
1.Situation géographique :
L’entreprise Ferrovial est située de 06 Km vers l’Est de la ville d’Annaba et Relié au chef
de la wilaya par route nationale N° 16.Elle est distante de 05 Km du port d’Annaba.et est
desservie par une voie ferrée passant à proximité. Le Siège de l’entreprise est situé sur l’axe
routier Annaba –EL- Hadjar à 10 Km du Complexe Sidérurgique. Elle s’étend sur 15 hectares.
L’Enterprise est constituée de deux unités opérationnelles sur le même site que le siège de la
Direction Générale.
1.2Renseignements administrative :
1.3L’entreprise:
2.Historique
L’entreprise a été créé par les colons aux environs de 1936 sous la dénomination de la
société SNFA et servait à assure le transport des différents minerais vers les ports
d’expédition, ainsi son activité est essentiellement axée sur le wagonnage, mais, dès le
2
Chapitre I Présentation de l’entreprise
Après le renforcement de son potentiel de travail elle acquérir son titre avec comme
activité principale la construction de wagons, toute fois elle permit aussi la production de
divers de commercialisation (forge, emboutissage). En 1977 elle se fait équiper d’une chaine
de fabrication de boggie. Elle est devenue depuis 1983 une entreprise autonome sous tutelle
de sa propre direction générale à la suite de restructuration, en produisant où moyenne 835
wagons standards par année et des bétonnières de 500 à 700.
4. Technologies Utilisées :
5. L’activité de l’Enterprise :
Direction complexe
Direction forge
3
Chapitre I Présentation de l’entreprise
Ces deux direction demeurent une structure opérationnelle mise sur place, vue les
exigences de traitement du produit, toutefois une liaison permanente et un encadrement sans
faille assure la productivité et l’augmentation de la production.
4
Chapitre I Présentation de l’entreprise
5
Chapitre I Présentation de l’entreprise
8.4 : Serre-joint
Fig.1.6Serre-joint
6
Chapitre I Présentation de l’entreprise
9.1 Présentation
La pression de travail varié entre 0 et 300 bars, cet intervalle est dépende à l’épaisseur
de la tôle, Exemple : bac de brouette, la pression est 90 bars, cette valeur est constante.
Les compositions du groupe hydraulique sont :
Moteur principale.
Pompe hydraulique.
Ces deux composants qui compris les organes de réglage (course : PMH et PMB).
Les trois colonnes permettent de sécurises le coulisseau principal central (l’arbre).
L’air comprimé permet de libérer la calamine du niveau de la surface totale de la pièce par
exemple pour la brouette la pression de réglage varient de 0 à 4 bars.
7
Chapitre I Présentation de l’entreprise
8
Chapitre I Présentation de l’entreprise
9.2.1 Bâti
Cette machine se compose d’un bâti monobloc formant un cadre rigide, réalisé en tôles
d’acier martin mécano-soudées. Un traitement de stabilisation élimine les tensions internes
résultant du soudage. La partie supérieure reçoit le vérin à double effet, constitué d’un
cylindre en acier d’une tige chromée dure.
Presse-étoupe et piston sont équipés de garniture du type chevrons.
9
Chapitre I Présentation de l’entreprise
Tous les appareilshydrauliques sont montés dans des blocs fixés sur le réservoir réduisant
ainsi la tuyauterie au minimum.
La descente de coulisseau est effectuée par gravité. Le remplissage du vérin principal se
faisant par aspiration au travers d’une soupape pilotée à grand débit, cette soupape est ouverte
par pilotage pendant la remontée du coulisseau pour permettre l’évacuation de l’huile.
La vitesse de descente rapide est obtenue par gravité et est réglage en nos usines ainsi que
la vitesse de remontée. La vitesse de travail est réglable par l’opérateur depuis le poste de
commande.
L’utilisation de pompes à débit variable procure une souplesse inégalable lors des
inversions, des arrêts et des changements de vitesse du coulisseau.
9.2.2 Coulisseau
La partie inférieure est constituée par une tôle épaisse dans laquelle sont usinées des rainures
en té normalisées pour la fixation des outillages. A chaque coin, un dispositif de guidage avec
rattrapage de jeu, dont les surfaces coulissantes sont garnies d’étalon, assure un réglage aisé et
précis.
Les glissières sont rayonnantes, c’est-à-dire que l’on conserve le même jeu initial de
fonctionnement quelle que soit la température ambiante.
La longueur de guidage est importante, ce qui est primordial pour la précision du travail à
effectuer, la longévité des outillages et pallier les efforts excentrés.
Les vérins principaux et ceux du coussin éjecteur sont du type à double effet, largement
dimensionnés et facilement accessibles. Chaque vérin est constitué par un cylindre en acier
10
Chapitre I Présentation de l’entreprise
avec un fond rapporté, l’intérieur est soigneusement usiné et rodé avec précision, la tige
finement rectifiée et chromée dur et guidée par des bagues en bronze de qualité supérieure.
L’étanchéité est obtenue par des joints à chevrons. La tige de piston est protégées par un joint
racleur monté dans le presse-garniture afin d’éliminer les impuretés.
C’est un ensemble indépendant fixé sur la partie inférieure du bâti. Il est composée de :
Ces chandelles prennent appui sur la face supérieure du plateau mobile recouverte par une
tôle d’usure à haute résistance.
L’équipement hydraulique est disposé à la supérieure de la presse. Une échelle permet d’y
accéder.
11
Chapitre I Présentation de l’entreprise
L’ensemble de la distribution répond aux exigences des principales normes en vigueur ; elle a
été approuvée depuis de nombreuses années dans le domaine de la presse hydraulique à haut
degré de rentabilité.
L’huile est filtrée constamment pendant le fonctionnement, l’ensemble du circuit est protégé
par des soupapes de sûreté.Grâce à la disposition judicieuse de la distribution montée sur des
blocs forés, les tuyauteries de liaison sont réduites au minimum limitant ainsi les risques de
fuite. L’entretien et la vérification des différents appareils sont ainsi facilités.
Il est groupé dans une armoire et comprend principalement les contacteurs de démarrage
des moteurs, les asservissements nécessaires à la marche séquentielle de la presse et les
voyants de mise sous tension et de contrôle. Des contacts électriques de fins de cours sont
disposés sur les faces latérales des montants, leur accessibilité permet d’effectuer des réglages
rapides et précis.
Les organes de commandes et de contrôle sont groupés dans un coffret disposé sur un montant
de la presse. La commande en semi-automatique de la descente du coulisseau s’effectue
depuis un poste de commande à deux mains, mobile.
13. Fonctionnement
Un sélecteur de marche, verrouillable par clé, permet de choisir entre les différents
cycles :
Marche « manuel »
Marche « semi-automatique »
12
Chapitre I Présentation de l’entreprise
La commande est conçue pour permettre d’effectuer tous les mouvements de montée ou de
descente en vitesse lente, d’arrêter ou d’inverser ces mouvements selon les désirs de
l’opérateur à l’aide de boutons poussoirs. Le lâcher du bouton correspond à un arrêt du
mouvement. Cette disposition permet facilement et en toute sécurité le réglage des outils.
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Chapitre II Etude bibliographique
Introduction
Le comportement des tôles métalliques, en mise en forme par déformation plastique, a fait
l’objet de nombreuses études depuis plusieurs décennies. Des modèles de comportement
intégrant divers phénomènes physiques, liés aux déformations irréversibles que subit la tôle,
ont été développés. Avec l’avènement des puissants calculateurs, parallèlement au
développement de la méthode des éléments finis, des simulations pour des formes complexes
en emboutissage ont été rendues possibles.
Cependant, malgré les avancées réalisées au niveau expérimental (techniques permettant
de montrer les caractéristiques élémentaires d’un matériau), théorique (modèles de
comportement performants) et numérique (codes de calculs capables de réaliser des
simulations complexes), les chercheurs pensent qu’il reste du chemin à parcourir avant
d’arriver à une maîtrise parfaite de la prédiction de certains phénomènes ‘‘indésirables’’ liés à
la mise en forme, tel que la striction localisée. [2]
1. Présentation
Le procédé d’emboutissage est important dans divers secteurs industriels :transport,
carrosserie automobile (Figure .1) et bac de brouette (figure .2), appareils électroménagers,
emballages métalliques, etc. Un des intérêts principaux expliquant le succès de ce procédé
réside dans la variété des composants réalisables et la cadence de production élevée.
La reconnaissance mondiale de ce mode de mise en forme est due en grande partieà la
pression d’éléments extérieurs tels que la nécessité croissante d’alléger les produits, la lutte
contre la corrosion ou la concurrence des matériaux non métalliques. [3]
14
Chapitre II Etude bibliographique
Figure.2.2Bac de brouette
L'emboutissage est une opération qui consiste à transformer une tôle mince en une surface
non plane. Généralement, l'emboutissage est réalisé à température ambiante, par presse
mécanique ou hydraulique. Il existe aussi des procédés utilisant d'autres sources d'énergie,
comme les explosions ou les champs magnétiques. Ce procédé de mise en forme est appliqué
à de nombreux matériaux, en particulier les aciers doux, extra-doux et inoxydables,
l'aluminium et les alliages d'aluminium, le cuivre et les alliages de cuivre, ainsi que d'autres
métaux ductiles.
La réussite d'un embouti dépend de trois facteurs interdépendants : la forme des outils, la
lubrification et les caractéristiques structurales de la tôle. Du fait de la multiplicité des
interactions existant entre ces différents paramètres, le phénomène d'emboutissage est
complexe et reste difficile à étudier.
Si les deux premiers facteurs relèvent d'un aspect mécanique, le dernier est essentiellement
métallurgique. En effet, différents paramètres structuraux influencent l'aptitude à la
déformation plastique de la tôle, en particulier son emboutissabilité :
15
Chapitre II Etude bibliographique
La rupture des tôles minces se produit, le plus souvent après une instabilité plastique qui
résulte de la présence de deux effets opposés d'une part, la réduction de la section, d'autre
part, la consolidation du matériau par écrouissage. Elle peut cependant se produire sans
déformations préalables importantes, sous des contraintes généralisées qui sont souvent du
domaine élastique. On se trouve alors en présence de la rupture brutale.
L'analyse des contraintes et des déformations au voisinage des fonds de fissures constitue
une base nécessaire à la compréhension du comportement en fissuration, bien qu'une zone
plastique soit toujours présente à la pointe de la fissure.
Au cours des années 1970-80, de nombreuses recherches ont permis de cerner les
propriétés structurales que doit posséder une tôle destinée à l'emboutissage, c'est-à-dire les
paramètres qu'elle doit posséder pour subir ce type de déformation. Si les matériaux utilisés
ne possèdent pas les caractéristiques adéquates, des problèmes peuvent se présenter au cours
de l'emboutissage : des fissurations, des plissements, des cornes d'emboutissage ou des
amincissements locaux. [4]
2. Procédés d’emboutissage
L’emboutissage consiste à fabriquer, à partir des tôles de faible épaisseur, une pièce de
forme complexe. Contrairement aux opérations plus simples tels que le pliage, le roulage ou
le profilage à froid, ce procédé, d’utilisation très répandue, permet de fabriquer grâce à un
16
Chapitre II Etude bibliographique
outillage de forme, des pièces mécaniques, des organes de carrosserie automobile, des
appareils électroménagers, des ustensiles de cuisine, des emballages métalliques, etc…
Le flan est découpé au préalable dans une tôle laminée. L’emboutissage peut comporter une
ou plusieurs opérations. Comme le montre la figure 1, un dispositif d’emboutissage comporte
en général les trois outils suivants :
La matrice, ayant sensiblement la forme extérieure de la pièce à réaliser.
Le serre-flan outil annulaire qui permet de plaquer le flan sur la matrice et contrôler
l’écoulement du matériau
Le poinçon ayant la forme intérieure de la pièce à réaliser.
Les phases d’emboutissage définies en figure 1, décrivent le processus de la déformation : Le
flan est préalablement plaqué contre la matrice par le serre-flan, qui presse le métal contre la
matrice et contrôle son écoulement le long du poinçon. Le poinçon descend et déforme la tôle
en la poussant contre le fond de la matrice.
Le principe de l’emboutissage est basé sur la déformation plastique du matériau (en général
un métal) déformation consistant en un allongement ou un rétreint local de la tôle pour obtenir
la forme désirée. Par suite de la conservation globale du volume du matériau, les zones
d’étirement subissent un amincissement (limité pour éviter la rupture) et les zones de rétreint
(en compression) subissent une combinaison d’épaississement et de plissement. On cherche
en général à éviter ces effets, mais ils ne peuvent être ignorés.
C’est la raison pour laquelle on cherche à les provoquer dans les parties de la tôle qui seront
éliminées à la suite du processus de fabrication. La matrice doit être arrondie à l’entrée pour
éviter toute déchirure du métal et pour optimiser le comportement des zones de rétreint et un
17
Chapitre II Etude bibliographique
parfait état de surface est primordial. La forme du flan de départ a une grande importance,
pour maîtriser et orienter l’écoulement du métal dans des directions privilégiées en fonction
de la forme de la pièce. Pour minimiser la quantité de matière mise en jeu ou pour maîtriser
l’écoulement, l’emboutisseur utilise, dans la zone sous serre-flan, des moyens mécaniques de
blocage ou freinage appelés joncs.
Avant la réalisation des emboutis dans un outil sous presse, tout un processus d’étude doit
être respecté pour permettre une bonne fiabilité de la production de la pièce. Plusieurs
procédés sont pratiqués pour la mise en forme, les différentes techniques sont inspirées des
essais présentés au paragraphe suivant. Les figures 2 et 3 schématisent deux opérations
d’emboutissage, l’un profond axisymétrique avec rétreint de la périphérie et cintrage sur les
arrondis et l’autre plus complexe, avec matrice équipée de joncs de retenue, et cintrage sur les
joncs.
Fig. 2.4 Opération d’emboutissage profond Fig. 2.5 Emboutissage d’une pièce complexe
Les essais expérimentaux ont pour objectif d’identifier les phénomènes physiques influents
sur la réponse du matériau et de quantifier leur effet de manière découplée. Les essais
mécaniques permettent de caractériser l’effet d’un chargement mécanique pour des conditions
données. En fonction de la vitesse, de la température, de la géométrie, la réponse du matériau
varie.
Dans ce qui suit on rapporte quelques essais de laboratoire, parmi lesquels, ceux qui vont
servir à la caractérisation expérimentale de notre matériau.
18
Chapitre II Etude bibliographique
Fig.2.7 : Éprouvettes déformées par expansion biaxiale avec pression hydraulique d’huile et présentant
une rupture
19
Chapitre II Etude bibliographique
Dispositif est composé d’un godet cylindrique dont le fond est hémisphérique. L’essai fait
appel simultanément à la formabilité en retreint et en expansion. Dans cet essai
l’emboutissabilité est exprimée par un rapport limite d’emboutissage noté LDR (Limite
Drawing Ratio). Pour un rayon de poinçon considéré, ce rapport est donné par :
LDR = Rayon du plan non deforme
Rayon poincon
Ce rapport définit la valeur limite qu’il est possible d’effectuer en une seule passe sans obtenir
de rupture de l’embouti.
Cet essai très répandu, consiste à utiliser un seul outil réalisant tous les modes de
déformation (Fig.2.8). Les éprouvettes de différentes largeurs sont soumises à l’action d’un
poinçon rigide hémisphérique. Si l’éprouvette est carrée, on obtient une expansion équibiaxée.
En réduisant la largeur de l’éprouvette, on tend vers la traction uniaxiale, franchissant tous les
stades intermédiaires. La (fig. 2.9) renseigne sur la localisation fréquente de la rupture.
Fig.2.8. Représentation schématique Fig.2.9. Rupture sur une éprouvette après essai
De l’essai Nakazima sur l’essai Nakazima
20
Chapitre II Etude bibliographique
Cet essai peut être réalisé en utilisant un poinçon cylindrique de section carrée, elliptique
ou circulaire. Le poinçon possède un fond plat évidé et un contre-flan est utilisé pour obtenir
une zone déformée plane sans frottement avec le poinçon. Il permet la détermination des
déformations limites du matériau en traction biaxiale, par traction dans le plan de la tôle.
3. L’essai de traction
21
Chapitre II Etude bibliographique
Ces deux modes de déformation sont supposés indépendants du temps. L’élasticité et/ou la
plasticité permettent en général de modéliser le comportement des métaux à température
ambiante. Par ailleurs, si l’on stoppe brusquement la sollicitation, on observe une relaxation
progressive de la contrainte ceci est dit essai de relaxation. Une telle phénoménologie peut
être retranscrite par un modèle dit de « viscosité », qui traduit les interactions entre le temps et
les modes de déformation élastique et / ou plastique. Il s’agitd’un troisième mode de
déformation qui est intrinsèquement couplé aux deux premiers. Au même titre que l’essai de
relaxation, l’essai de fluage consiste à exercer sur l'éprouvette un effort croissant linéairement
jusqu'à une certaine valeur suivi d'un temps de maintien.[2]
4. Problèmes d’emboutissage
22
Chapitre II Etude bibliographique
Nous décrivons ces principaux défauts dans les paragraphes suivants. [5]
Lors de la mise en forme d’une tôle métallique par emboutissage, la forme recherchée est
celle définie par le profil des outils à la fin de l’étape d’emboutissage. Cependant, après
extraction de la pièce, à cause du comportement élastique du matériau, elle se relâche et la
forme de la pièce évolue vers un nouvel état d’équilibre jusqu’à relaxation des contraintes. La
(Figure.2.11), montre un exemple d’une déformée obtenue juste à la fin de l’étape
d’emboutissage puis après enlèvement des outils. Elle illustre clairement la différence entre
les deux déformées. Ce phénomène n’apparaît, heureusement, pas sur toutes les pièces, mais
uniquement sur certaines formes où des degrés de liberté en rotation de la tôle sont possibles.
C’est la raison pour laquelle ce phénomène n’apparaît pas par exemple sur des pièces de
forme tubulaire (godets, bouteilles, tubes etc.).
Fig.2.11. Exemple de déformées obtenues à la fin puis après l’étaped’emboutissage (simulation par éléments
finis). [5]
23
Chapitre II Etude bibliographique
Divers essais ont été proposés dans la littérature pour caractériser ce phénomène. Le plus
fréquemment utilisé est l’essai dit en « Oméga », proposé à la conférence Numisheet’93.
Cet essai est utilisé tant au niveau expérimental qu’au niveau de la simulation numérique. La
caractérisation expérimentale consiste à mesurer certains indicateurs du niveau du retour
élastique pour différentes conditions de mise en forme. Dans le cas de l’essai « Oméga », ces
indicateurs sont les angles de rotation des parois, ainsi que la courbure de la paroi, tels que
montrés sur la (Figure2.12).
4.2. Striction
tôle mince lors d’un essai de traction uniaxiale. Sur la tôle épaisse, nous remarquons une
réduction de la largeur de l’éprouvette par rétreint avant rupture, signe de striction diffuse
avant localisation. Par contre, sur la tôle mince la déformation est concentrée principalement
dans une bande étroite où l’épaisseur diminue jusqu’à rupture ; la striction diffuse y est peu
perceptible.
Figure.2.13. Striction sur une tôle épaisse (en haut) et très mince (en bas). D’après Col
(2006), [5]
4.3. Plissement
Les tôles métalliques, vues leurs caractéristiques dimensionnelles (rapport très faible entre
l’épaisseur et les dimensions de la tôle dans son plan), sont très sensibles au flambement. Ceci
se traduit au cours de la déformation de la tôle par la formation de plis. Ce phénomène est dû
aux contraintes de compression qui se développent au cours de la mise en forme et qui
agissent dans le plan de la tôle comme des efforts de flambement.
Comme le montre la (Figure.2.13), lors de l’opération d’emboutissage d’un godet, ce
phénomène peut se manifester au voisinage du bord de la tôle. Il est d’autant plus prononcé
que l’effort de serrage est faible. De plus, ces contraintes de compression sont d’autant plus
grandes que le diamètre initial du flan est grand par rapport au diamètre du poinçon.
L’augmentation de l’effort de serrage génère des efforts normaux au plan de la tôle qui
tendent à éliminer ce phénomène (photo de gauche). Néanmoins, cette solution n’est pas sans
risque, car elle empêche l’écoulement de la matière et peut conduire à une rupture prématurée
de l’embouti. Une solution complémentaire consiste à diminuer le frottement entre les outils
et la tôle, tout en augmentant cet effort de serrage. [5]
25
Chapitre II Etude bibliographique
Fig.2.13. Rupture sans formation de plis (à gauche : effort de serrage élevé) et avecformation de plis (à droite :
effort de serrage faible). D’après Lang et al. (2004). [5]
5. Rupture ductile
La rupture ductile est caractérisée par l’amorçage de cavités ou vides à partir d’inclusions
ou de précipités et se produit de deux façons différentes. On distingue trois stades dans le
développement de la rupture ductile :
- amorçage de vide par fissuration interne de précipités ou d’inclusions;
- croissance de ces vides jusqu’à une dimension critique;
- coalescence de ces vides qui se rejoignent pour donner la surface de rupture finale. [4]
26
Chapitre II Etude bibliographique
Conclusion
27
Chapitre III Etude Expérimentale
Introduction
La réussite d’une opération de mise en forme d’une tôle repose sur un processus
d’optimisation des paramètres de fabrication et un minutieux travail de mise au point. Le
matériau est évidemment le premier paramètre sur lequel il est possible d’agir. Choisir un
acier pour la réalisation d’une forme, suppose en premier lieu, que les caractéristiques finales
de la pièce permettent de supporter les sollicitations prévues au cahier de charges.
Du point de vue mise en forme, cela signifie que la capacité de déformation du métal et
ses propriétés de surface liées au contact tôle – outil, sont adaptées à la forme à réaliser, à
l’aspect final attendu et au coût espéré. Ces procédés de mise en forme, difficiles à maîtriser,
dépendent de nombreux paramètres liés à la géométrie, à la nature des matériaux et aux
conditions de travail. Des essais sont souvent nécessaires pour déterminer une combinaison
adéquate de ces paramètres et obtenir un embouti meilleur. Ces essais ont pour objectif
d’identifier les phénomènes physiques influents sur la réponse du matériau et sont
indispensables à la détermination de ses caractéristiques et les conditions d’utilisation [2].
Du fait de la multiplicité de ces phénomènes et de leurs dépendances, la caractérisation
d'un comportement demande de multiples essais. Dans notre étude, nous nous limitons aux
essais mécaniques de tractionuniaxiaux, ou le chargement n'est appliqué que dans une seule
direction, et ou nous n'étudierons que la relation entre les contraintes et les déformations à
température constante.
1. Description
L’essai de traction permet de caractériser l’effet d’un chargement mécanique pour des
conditions données. La réponse du matériau varie en fonction de la vitesse, de la température,
et de la géométrie. L’essai peut être conduit à charge imposée ou à déplacement imposé. Le
plus simple pour l'identification est d’appliquer un chargement monotone et de regarder la
réponse suivant cette même direction. Ce n’est pas parce que le chargement est
unidirectionnel que la réponse l’est, comme l’illustre l’effet Poisson par exemple.
28
Chapitre III Etude Expérimentale
2. Objectifs de l’essai :
𝑳𝒓 − 𝑳𝟎
𝑨𝒓 = 𝟏𝟎𝟎
𝑳𝟎
Avec Lrla longueur à rupture mesurée en rapprochant les deux morceaux de l’éprouvette.
On définit également l’allongement comme étant celui mesuré au maximum de la courbe de
traction. Il a un grand intérêt; c’est un paramètre essentiel pour évaluer l’aptitude d’une tôle à
la mise en forme.
29
Chapitre III Etude Expérimentale
𝑆0 −𝑆𝑟
Z=
𝑆0
F 𝐿0 σ
E= =
∆L 𝑆0 ε
Si on représente la courbe ln𝜎en fonction de ln𝜀la pente de la droite obtenue nous permet de
déterminer n.
30
Chapitre III Etude Expérimentale
Étant donné l’impossibilité de mesurer l’épaisseur du métal pendant l’essai, on met à profit
la conservation du volume et elle se déduit indirectement des variations de longueur et
largeur. Dans le plan d’une tôle, la valeur du coefficient d’anisotropie normale varie suivant
les directions. On est donc amené à définir un coefficient d’anisotropie moyen.
Les aciers pour emboutissage et pliage à froid concernent la classe des aciers doux (teneur
en carbone comprise entre 0.02% et 0.25%) qui sont actuellement les plus utilisés pour la
construction automobile. La gamme de ces aciers s’inscrit dans une norme européenne liée au
moyen d’obtention de ces produits qui est la norme EN 10130, norme d'aciers destinés au
laminage à froid.L’équivalence entre les différentes désignations en Europe de l’acier ES est
résumée dans le Tableau 1. Suivant la nuance retenue, elle sera particulièrement adaptée pour
le formage à froid (emboutissage, pliage).
Ces nuances sont utilisées pour toutes les applications dans lesquelles l’acier intervient
pour sa qualité de résistance, de rigidité et de ductilité, tel que l’industrie automobile, tubes,
31
Chapitre III Etude Expérimentale
La norme de correspondance européenne pour les aciers laminés à froid, est la plus souvent
citée dans la documentation technique. La désignation FeP04 est utilisée pour la désignation
commerciale des tôles pour emboutissage profond (A ne pas confondre avec le minéral
Phosphate de fer FePO4, qui lui est un sel). Dans le concept d’aujourd’hui en Europe, on a
tendance à classer les matériaux dans la norme EN. La norme équivalente à notre matériau
est la nuance EN 10130
Les caractéristiques chimiques et mécaniques du matériau EN 10130 sont présentées dans les
tableaux 2 et 3:
32
Chapitre III Etude Expérimentale
Avec :
E : Module de Young
Re : Limite d'élasticité
Rm : Résistance maximale
A%: Allongement
r90 : Coefficient d’anisotropie à 90° de la direction de laminage
n90 : Coefficient d’écrouissage à 90° de la direction de laminage
Les procédés de mise en forme sont largement directionnels : les propriétés du matériau
évoluent différemment suivant la direction de sollicitation [2].Les essais de traction seront
donc menés sur des éprouvettes prélevées de la tôle suivant trois directions 0°, 45° et 90° par
rapport à la direction de laminage.
1000 mm
400 mm
33
Chapitre III Etude Expérimentale
34
Chapitre III Etude Expérimentale
5.1. Description
La découpe des éprouvettes et l’usinage suivant 3 directions ont été réalisés dans atelier
privé.
Les essais de traction ont été réalisés au labo de métallurgie université badji Mokhtar- Annaba
sur une machineZwick roell assistée par ordinateur (fig.3.4). L’éprouvette est maintenue entre
deux mors (Fig.5) lesquels sont fixés sur la traverse de la machine par des tiges. Un
extensomètre de longueur initiale 20 mm est placé au centre de l’éprouvette (Fig.3.6).
Le programme des essais consiste à prendre dans un premier temps une éprouvettes de
type de matériau (XES) dans chaque direction (0°, 45°, 90°) et les soumettre à la traction dans
les même conditions, c’est à dire même température (température ambiante) et même vitesse
de déformation (2.5 mm/min, 10 et 25).
35
Chapitre III Etude Expérimentale
36
Chapitre III Etude Expérimentale
350
300
Contrainte(MPa)
250
200
Courbe conventionnelle
150
100
50
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
Déformation (%)
Fig.3.9 : Eprouvette suivante la direction 45° ep 06 v 2.5 mm/mn avant l’essai de traction
Fig.3.10 : Eprouvette suivante la direction 45° ep 06 v 2.5 mm/mn après l’essai de traction
37
Chapitre III Etude Expérimentale
Avant de tester les éprouvettes, celles-ci ont été marquées transversalement au niveau du
centre et à 10 mm de part et d’autre (repère inférieur, repère au centre et repère supérieur).
Ces repères posés au voisinage de la rupture vont servir à relever la variation de la largeur et
de l’épaisseur au niveau de la rupture, dû à la striction qui a eu lieu au cours de la déformation
de la matière au moment de l’étirement de l’éprouvette.
r= ln (bf/bi)/ln (af/ai)
bi : largeur initiale
bf : largeur finale
ai : épaisseur initiale
af : épaisseur initiale
38
Chapitre III Etude Expérimentale
39
Chapitre III Etude Expérimentale
La machine Zwickroell assistée par ordinateur nous fournit une courbe au fur et à mesure
de la progression de l’essai, ce qui permet de suivre les différents passages de l’éprouvette
d’un domaine à l’autre. En fin d’essai, une courbe conventionnelle est donnée, et un fichier de
points allant jusqu’à 20715 mesures pour une vitesse 25mm/mn est enregistré, qui permettra
de déduire les courbes vraies rationnelles à partir d’un traitement sur Excel. Le traitement des
essais, a permis la représentation de différentes courbes
Dans l'essai de traction, on mesure les efforts rapportés à la section initiale de l'éprouvette.
Il existe une représentation de la courbe de traction, de plus en plus utilisée en laboratoire, qui
consiste à reporter la contrainte vraie 𝜎𝑣en fonction de la déformation rationnelle 𝜀𝑣 ; c'est la
courbe rationnelle de traction
Con
trai
nte(
MP
a)
Déformation (%)
Sur cette courbe il n'y a pas de différence avec le tracé ordinaire pour la partie élastique et
lalimite d'élasticité Re, car les déformations élastiques sont très faibles entre la limite
d'élasticité et le point correspondant à la charge maximale, la courbe a une forme parabolique
40
Chapitre III Etude Expérimentale
La portion d'allure parabolique de la courbe rationnelle peut être mise sous forme mathématique.
L'expression la plus utilisée est la parabole généralisée de la forme
𝜎 = 𝜎0 + 𝐾𝜀 𝑛
𝜎0 , k et n étant des constantes.
Pour les aciers doux, on observe expérimentalement que 0 est nul, d'où l'emploi de la formule
simplifiée : 𝜎 = 𝐾𝜀 𝑛
2𝑅 𝑎
𝜎𝑐𝑜𝑟 = 𝜎 1 + ln
(1 + )
𝑎 𝑅
a : étant le rayon de la section minimale,
R : le rayon de courbure de la zone de striction.
Après correction, cette partie de la courbe rationnelle peut être considérée comme sensiblement linéaire
Une comparaison entre une courbe de traction rationnelle et une courbe conventionnelle
dont les essais ont été réalisés aux mêmes conditions, est montrée à la (figure 3.11)
41
Chapitre III Etude Expérimentale
500
450
400
Contrainte (MPa)
350
300
250
200
Courbe conventionnelle
150
Courbe rationnelle
100
50
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
Déformation
42
Chapitre III Etude Expérimentale
300
250
Con
trai y = 48239x + 8,830
nte R² = 0,940
200
(M
Pa)
150
100
50
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
Déformation(%)
6,3
6,2
6,1
6 Con
trai
5,9 nte
(M
5,8
Pa)
5,7
y = 0,176x + 6,237
5,6
R² = 0,994
5,5
5,4
5,3
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1
Déformation(%)
43
Chapitre III Etude Expérimentale
Détermination de K et n :
𝜎𝑣 = f (𝜀𝑣 )
Donne:
Où K et n sont les paramètres de la loi. Une moyenne de chacun de ces paramètres est
calculée à partir de la formule suivante :
𝜀 0 +2𝜀 45 +𝜀 90
𝜀𝑚 =
4
Ce qui donne :
σ= 529(𝜀+0.005)0.18
44
Chapitre III Etude Expérimentale
Différentes courbes de traction obtenues en faisant varier la direction du laminage une fois
et la vitesse de déformation une autre fois. La comparaison entre les différentes courbes se
fera en faisant varier la direction pour une même vitesse dans un premier temps, ensuite en
faisant varier la vitesse.
450
400
C350
on
300
tra
int
250
e Courbe àD0° ep13v25
200
( CourbeàD0°ep10v2,5
M150 Courbe àD0°ep15v10
Pa
100
)
50
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
Déformation(%)
Fig.3.15. comparaison trois courbes de traction de direction 0° pour les trois vitesses
45
Chapitre III Etude Expérimentale
600
Co
500
ntr
ain
400
te
(M CourbeD45°ep2 àv25
Pa) 300
CourbeàD45°ep3v10
200 CourbeD45°àep5v2,5
100
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
Déformation (%)
Fig.3.16. comparaison trois courbes de traction de direction 45° pour les trois vitesses
500
450
400
Co
ntr 350
ain 300
te CourbeD90° à ep23v25
(M 250
CourbeD90°àep24v 10
Pa 200
) CourbeD90°àep21v2,5
150
100
50
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
Déformation (%)
Fig.3.17.comparaison trois courbes de traction de direction90° pour les trois vitesses
46
Chapitre III Etude Expérimentale
Déformation (%)
600
500
Co
ntr
400ain
te
300(M
Pa) CourbeD0°ep15v10
CourbeD45°ep3v10
200
CourbeD90°ep24v10
100
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
Déformation (%)
47
Chapitre III Etude Expérimentale
laminage
400
v2.5 mm/mn
v10 mm/mn
Résistance maximale(MPa)
v25mm/mn
350
300
250
0 Direction45 90
E à 10mm/mn
230
E à 25mm/mn
E (GPa)
E à 2.5mm/mn
180
130
80
0 45 90
Direction
48
Chapitre III Etude Expérimentale
direction de laminage
300
Rp0.2 à v25mm/mn
R
p0
Rp0.2 à v10mm/mn
.2( 280
M
Pa Rp0.2 à v2,5mm/mn
)
260
240
220
200
0 45 Direction 90
Conclusion
Une dizaine d’essais de traction ont été réalisés. Pour tenir compte de l’anisotropie du
matériau. Les essais de traction ont été menés sur des éprouvettes prélevées sur la tôle suivant
trois directions 0°, 45° et 90° par rapport à la direction de laminage. L’analyse des repères
posés sur les éprouvettes avant l’essai, ont servi à relever la variation de la largeur et de
l’épaisseur due à la striction et déduire ainsi le coefficient d’anisotropie correspondant.
49
Chapitre III Etude Expérimentale
50
Chapitre IV Modalisation
Introduction
51
Chapitre IV Modalisation
Le logiciel ABAQUS utilisé ici, a été développé par Hibbit, Karlsson& Sorensen (HKS) depuis
le début de la théorie des éléments finis et a été amélioré au fur et à mesure pour intégrer toutes
les nouveautés de la théorie et des besoins de la recherche.
ABAQUS est très largement utilisé dans les industries automobiles et aéronautiques. En
raison du large spectre de ses capacités d'analyse et de sa bonne ergonomie, il est également
très populaire dans les milieux universitaires, pour la recherche et l'éducation. ABAQUS fut
d'abord conçu pour analyser les comportements non-linéaires. Il possède en conséquence une
vaste gamme de modèles de matériau. Il est avant tout un logiciel de simulation par
élémentsfinis de problèmes très variés en mécanique. Il est connu et répandu, en particulier pour
sestraitements performants de problèmes non-linéaires.
À partir d’un fichier de données (caractérisépar le suffixe .inp), qui décrit l’ensemble du
problème mécanique, le logiciel analyse les données,effectue les simulations demandées et fournit
les résultats dans un fichier .odb. Deux tâchesrestent à accomplir: générer le fichier de données et
exploiter les résultats contenus dans le fichier.odb. La structure du fichier de données peut se
révéler rapidement complexe : elle doit contenir toutes les définitions géométriques, les
descriptions les maillages, les matériaux, les chargements, etc…, suivant une syntaxe précise.
ABAQUS propose le module ABAQUS CAE, interface graphique qui permet de gérer l’ensemble
des opérations liées à la modélisation:
2. Concept de la simulation
Bien qu’Abaqus possède une vaste gamme de modèles de matériau contenus au sein de sa
bibliothèque, aucun critère de localisation n’est implanté dans la version explicite du code
éléments finis Abaqus. Par contre, le logiciel dispose d’un moyen efficace de prédire par la
simulation numérique l’apparition de la striction. Une nouvelle fois, la technique d’analyse
d’images s’avère utile et elle est utilisée ici pour observer et comprendre les manifestations du
phénomène de localisation sur l’essai de traction et l’essai d’emboutissage.
52
Chapitre IV Modalisation
Des considérations assez simples permettent finalement non pas de déterminer les conditions
d’apparition de la striction mais de la détecter lors de la simulation numérique. Cette
technique, fondée sur la détermination des relaxations des contraintes, permet d’étudier
minutieusement le déroulement du comportement du matériau lors de l’apparition de la
localisation.
3. Simulations de l’emboutissage en 2D
53
Chapitre IV Modalisation
54
Chapitre IV Modalisation
55
Chapitre IV Modalisation
à Ferrovial
56
Chapitre IV Modalisation
57
Chapitre IV Modalisation
58
Chapitre IV Modalisation
59
Chapitre IV Modalisation
60
Chapitre IV Modalisation
61
Chapitre IV Modalisation
4.1.4.Résultats pratiques
Conclusion
62
Conclusion générale
Conclusion générale
L’opération d'emboutissage possède évidemment des limites, et il est évident que, sous
certaines conditions, le processus peut échouer : d’une part en tension par rupture, et d’autre
part en compression par flambage. Ces 2 modes d’échec ont été bien montrés en simulation
2D. Dans une certaine mesure, le comportement d’une tôle en emboutissage peut être prédit
par des essais préliminaires, essai de traction classique ou essai de simulation.
L’essai de traction réalisé a été très riche en informations sur le comportement de la tôle.
Grâce à sa relative simplicité de mise en œuvre, sa facilité de dépouillement et sa fiabilité, ce
test est le premier outil pour la caractérisation des tôles. Il permet ainsi, l’identification des
propriétés du matériau en termes de limites élastiques, coefficient de Lankford, courbe
d’écrouissage et sensibilité à la vitesse de déformation. L’essai de traction suivant la direction
de laminage est souvent choisie comme essai de référence pour établir la courbe d’écrouissage
reliant l’évolution de la limite élastique à la variable interne d’écrouissage.
Bien que la première loi Hollomon ait l’avantage d’être la plus simple, elle
présentetoutefois une certaine limitation dans la description de la courbe d’écrouissage pour
lesfaibles déformations. L’introduction d’une déformation seuil (0 ε dans la loi Krupkowski)
oubien d’une contrainte seuil (dans la loi de Ludwik), permet de s’affranchir de la
limitationde la loi de Hollomon et offre une meilleure description sur toute la plage des
déformations.
En ce qui concerne la quatrième loi de Voce, elle est le plus souvent adaptée pour
ladescription de l’aluminium.
63
Conclusion générale
Les simulations numériques ont fourni des résultats satisfaisants avec des écarts faibles par
rapport aux essais expérimentaux. Il est évident que des écarts entre la modélisation
numérique et les essais expérimentaux vont subsister. Ces écarts peuvent être d’origine
physique (par exemple : incertitude sur les paramètres du matériau ( ) ou le coefficient de
frottement), ou d’origine géométrique, voire numérique (par exemple : modélisation
numérique du contact). Dans le futur, il est possible de réduire ces écarts grâce aux
améliorations qui peuvent être apportés aux modèles numériques utilisés dans les logiciels de
simulation (algorithmes de contact, lois de comportement du matériau,
64
Référence bibliographique
[1] O. MAKAROVA, Thèse de Doctorat « Définition de protocoles rationnels
d’identification de lois de comportement élastoplastiques:Application à la
simulation éléments finis d’opérations ndustrielles d’emboutissage », (2006).
[2] O. BOUSSAID, Thèse de Doctorat « Mise au point d’un critère de striction
pour L’Emboutissage des Tôles et validation par simulations numériques »,
(2010). Université d’Annaba
[3] R. RADJAI, Thèse de doctorat « conception et optimisation de surfaces
additionnelles dans le procède d’emboutissage par l’approche inverse »,
(2006).
[4] A.BOUMAIZA, Thèse de Doctorat « Mémoire Influence de l'anisotropie
structurale sur le comportement plastique au cours de la déformation par
emboutissage En 2008 Univ. Mentouri Constantine »
[5] B. HADDAG, Thèse de Doctorat « Contribution à La Modélisation de la mise
en forme des tôlesmétalliques :application au retour élastique et à la
localisation », (2007).
[6] 11 Essai de Traction.doc du 06/09/10