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La Semaine Juridique Entreprise et Affaires n° 31, 2 Août 2012, 1480

Indépendance et impartialité de l'arbitre en droit français


Etude Étude rédigée par Caroline Derache
avocat au barreau de Paris, HMN & Partners

ARBITRAGE

Sommaire

Indépendance et impartialité des arbitres sont de l'essence de l'arbitrage et imposent aux arbitres une obliga-
tion de révélation dont les contours sont ici précisés ainsi que les conséquences d'une suspicion de défaut
d'indépendance ou d'impartialité.

1. - L'arbitre est, comme le juge judiciaire, tenu à un devoir d'indépendance et d'impartialité qui est « de
l'essence de sa fonction juridictionnelle »Note 1 et a pour objet de « conforter la confiance des parties dans les
membres du tribunal arbitral »Note 2.

2. - L'indépendance d'espritNote 3 suppose que l'arbitre ne subisse pas de pressions susceptibles d'affecter
son jugement ; l'impartialité se réfère à l'absence de préjugé ou de parti pris.
En pratique, ces notions sont souvent confondues et impliquent l'absence de circonstances caractérisant «
par l'existence de liens matériels ou intellectuels avec l'une des parties en litige, une situation de nature à
affecter le jugement de [l']arbitre en faisant apparaître un risque certain de prévention à l'égard d'une partie à
l'arbitrage » Note 4.

3. - Afin de prévenir les risques de paralysie de l'instance arbitrale ou d'inefficacité de la sentence arbitrale
liés à l'allégation, par une partie, du défaut d'indépendance et d'impartialité du tribunal arbitral, une obligation
de révélation est mise à la charge de l'arbitre lors de sa désignation et jusqu'à la fin de sa mission.
Le champ de cette obligation ayant été progressivement élargi par la jurisprudence française, il convient d'en
définir le fondement et les contours (1) avant de traiter des modalités et conséquences de la remise en
cause de l'indépendance et de l'impartialité de l'arbitre (2).

1. Fondement et contours de l'obligation de révélation de l'arbitre


A. - Fondement juridique
1° Droit français

4. - Avant la réforme de l'arbitrage opérée par le décret n° 2011-48 du 13 janvier 2011, l'alinéa 2 de l'article
1452 du Code de procédure civile (CPC) disposait que « L'arbitre qui suppose en sa personne une cause de
récusation doit en informer les parties ».
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5. - À défaut de convention particulièreNote 5, le renvoi aux « cause[s] de récusation » conduisait la jurispru-


dence à se référer notamment à l'article 341 du CPCNote 6 tout en écartant l'article 6.1 de la Convention euro-
péenne des droits de l'homme Note 7.
Tenant compte de l'évolution de la jurisprudence, la réforme de l'arbitrage étend le champ d'application de
l'obligation de révélation de l'arbitre en incluant, dans l'arbitrage interne et dans l'arbitrage international
(CPC, art. 1506), « toute circonstance susceptible d'affecter son indépendance ou son impartialité » Note 8.

6. - Les conséquences d'une révélation sont cependant assouplies. Aujourd'hui, l'arbitre ne peut être révo-
qué qu'avec l'accord unanime des parties et l'article 1456, alinéa 3 du CPC donne compétence à l'institution
d'arbitrage ou , à défaut, au juge d'appui pour trancher tout différend sur son maintien.

2° Règlements d'arbitrage

7. - Les règlements d'arbitrage institutionnel traitent en général de la question de l'indépendance et de l'im-


partialité de l'arbitre.

8. - À titre d'exemple, l'article 11 du nouveauNote 9 règlement d'arbitrage de la CCI oblige tout arbitre à signer
une déclaration d'indépendance et d'impartialité et à faire connaître par écrit au Secrétariat, ainsi qu'aux
parties lorsqu'ils surviennent au cours de l'instance arbitrale, « les faits ou circonstances qui pourraient être
de nature à mettre en cause son indépendance dans l'esprit des parties, ainsi que les circonstances qui
pourraient faire naître des doutes raisonnables quant à son impartialité ». La Cour internationale d'arbitrage
de la CCI est compétente pour statuer, sans recours, sur la désignation ou la récusation d'un arbitre.

9. - L'article 12 de la loi type de la CNUDCI prévoit une obligation similaire.

10. - L'International Bar Association (IBA) a également publié en 2004 des « Lignes directrices sur les
conflits d'intérêts dans l'arbitrage international » établissant notamment des listes (rouge, orange et verte)
traitant de différentes situations qui, à des degrés d'importance différents, sont susceptibles de porter at-
teinte au devoir d'indépendance et d'impartialité de l'arbitre.

B. - Contours

1° Obligations de l'arbitre

11. - Le devoir d'indépendance et d'impartialité de l'arbitre met à sa charge une obligation de divulgation qui
doit permettre aux parties d'exercer, si elles le souhaitent, leur droit de récusation.
Parfois assimilée à un devoir de transparenceNote 10, cette obligation a progressivement été qualifiée d'obliga-
tion de révélation.

12. - L'alinéa 2 de l'article 1456 du CPC impose à l'arbitre de révéler « toute circonstance susceptible d'af-
fecter son indépendance ou son impartialité ».
Cette obligation de révélation s'applique lors de la nomination de l'arbitre et se poursuit pendant toute l'ins-
tance arbitrale, jusqu'à la fin de la mission de l'arbitreNote 11.
Par définition, l'obligation de révélation mise à la charge de l'arbitre implique, pour celui-ci, une appréciation
personnelle de la situation et des conséquences que peuvent avoir certaines situations sur son jugement.

13. - Alors qu'il était admis qu'il ne pouvait être reproché à l'arbitre « de ne pas avoir révélé une situation qui
n'était en elle-même pas de nature à affecter son jugement et demeurait sans incidence sur l'exercice de sa
fonction juridictionnelle» Note 12, la jurisprudence a progressivement évolué et, par une analyse à la fois objecti-
ve Note 13 et subjective, apprécie de plus en plus largement l'obligation de révélation mise à la charge de l'arbi-
tre et sanctionne sévèrement tout manquement à cette obligation.
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14. - La cour d'appel de Paris affirme ainsi de façon récurrente qu'« il est de principe que l'arbitre doit révé-
ler aux parties toute circonstance de nature à affecter son jugement et à provoquer dans l'esprit des parties
un doute raisonnable sur ses qualités d'impartialité et d'indépendance » Note 14. Or, la notion de « doute raison-
nable » dans l'esprit des parties intègre une part de subjectivité dans l'analyse juridique.

15. - La cour d'appel de Paris précise également régulièrement que l'obligation d'information « doit s'appré-
cier au regard à la fois de la notoriété de la situation critiquée et de son incidence raisonnablement prévisible
sur le jugement de l'arbitre »Note 15. Ainsi, la notoriété Note 16 ou la publicité d'une situation peut, si elle est avérée-
Note 17
, dispenser l'arbitre de son obligation de divulgation ou, à tout le moins, faire obstacle à l'annulation de la
sentence arbitrale.

2° Exemples

16. - Le respect, par l'arbitre, de son obligation de révélation est apprécié in concreto et souverainement par
les juridictions du fond Note 18.
L'indépendance est, par nature, exclusive de tout lien de dépendance à l'égard des parties Note 19 mais égale-
ment de tout lien de subordination entres les arbitres d'un même tribunal arbitral et de tout lien de dépen-
dance à l'égard du conseil de l'une des parties.
De manière générale, l'analyse de la jurisprudence, parfois critiquée, montre qu'elle apprécie de plus en plus
sévèrement l'obligation de révélation mise à la charge de l'arbitre.

a) Lien de subordination entre les arbitres

17. - Les liens unissant les différents membres du tribunal arbitral sont, dans de rares circonstances, sus-
ceptibles de porter atteinte à leur indépendance.
La Cour de cassation a précisé que la participation du président du tribunal et de l'un de ses coarbitres à
des colloques ou travaux dans le domaine de l'arbitrage, à l'exclusion de toute collaboration, ne suffisait
pas à remettre en cause l'indépendance d'esprit et l'impartialité de l'arbitre en l'absence de preuve de
l'existence d'un lien de subordination entre ces personnesNote 20.
La cour d'appel de Paris a, quant à elle, jugé que l'appartenance de deux arbitres à un même réseau
d'avocats n'établissait aucune perte de liberté d'esprit susceptible d'être sanctionnée Note 21.

b) Dépendance à l'égard des parties

18. - Les situations susceptibles de porter atteinte à l'indépendance ou à l'impartialité de l'arbitre en rai-
son de ses liens avec l'une des parties sont nombreuses et variées.
Outre les cas de relations personnelles Note 22 ou professionnelles, la jurisprudence considère que ces quali-
tés sont compromises lorsqu'il existe des liens matériels ou intellectuels entre l'arbitre et l'une des parties-
Note 23
.

19. - Ainsi, l'indépendance de l'arbitre est remise en cause lorsque celui-ci a, à la demande de l'une des
parties, antérieurement rédigé une importante consultation favorable à la thèse de celle-ciNote 24. Tel n'est
pas le cas, en revanche, lorsque l'arbitre a seulement effectué une expertise pour l'une des parties avant
la naissance du différend soumis à l'arbitrageNote 25.

20. - Compte tenu de la professionnalisation de l'arbitrage, des difficultés surgissent régulièrement lors-
que l'un des arbitres a déjà été désigné par l'une des parties.
Dans ce cas, les juridictions françaises tiennent compte de la régularité, de la fréquence et de l'impor-
tance de ces désignations afin de déterminer s'il existe une relation de clientèle ou un courant d'affairesNote
26
.
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21. - À titre d'exemple, l'arbitre manque à son obligation de révélation s'il ne révèle pas sa désignation
par l'une des parties dans trois autres instances d'arbitrage antérieures ou concomitantes, relatives au
même contentieux opposant cette partie à plusieurs autres franchisésNote 27. Une désignation antérieure
ponctuelle est cependant insuffisanteNote 28.
La notion de courant d'affaires est interprétée de façon extensive par la jurisprudence qui considère que
des liens structurels entre l'une des parties ou son groupe et le cabinet auquel appartient l'arbitre suffisent
à remettre en cause son indépendance et son impartialité et ce même si l'arbitre ignorait personnellement
de l'existence de tels liensNote 29.

Le devoir d'indépendance et d'impartialité de l'arbitre met à sa charge une obligation de divulgation

22. - Le refus de l'arbitre de satisfaire à une demande de déclaration d'indépendance est de nature à faire
raisonnablement douter la partie demanderesse de l'indépendance et l'impartialité de celui-ciNote 30. De
même, l'imprécision de l'arbitre quant au courant d'affaires susceptible de le lier à l'une des parties ou à
son conseil ne permet pas aux parties d'exercer leur droit de récusation et peut conduire à l'annulation de
la sentence arbitraleNote 31.

c) Dépendance à l'égard du conseil de l'une des parties

23. - Il est admis que « le défaut d'indépendance peut résulter des rapports qu'un arbitre entretient non
seulement avec l'une des parties à l'instance, mais également avec son conseil, dès lors qu'il s'agit de re-
lations d'intérêts et qu'elles ne revêtent pas un caractère purement occasionnel » Note 32.

24. - S'agissant des « barristers » anglais, la jurisprudence a précisé que la seule appartenance à la
même chambre du conseil de l'une des parties et du président du tribunal arbitral ne portait pas atteinte à
l'indépendance de ce dernier Note 33.

25. - Dans une autre affaire, la cour d'appel de Paris a jugé que les rapports pouvant exister entre l'arbitre
et le conseil de l'une des parties tenant à l'organisation et la vie du barreau n'étaient pas de nature à pro-
voquer dans l'esprit des parties un doute raisonnable sur les qualités d'impartialité et d'indépendance de
cet arbitreNote 34.

26. - L'obligation de révélation de l'arbitre en cas de lien avec le conseil de l'une des parties peut soulever
des difficultés lorsqu'elle implique que celui-ci informe son client de la désignation du même arbitre dans
d'autres instances, pour des clients différents. Sur ce point, la jurisprudence insiste sur le fait que l'obliga-
tion de révélation est à la charge de l'arbitre et tient compte du secret professionnelNote 35.

2. Remise en cause de l'indépendance et de l'impartialité de l'arbitre


27. - Au cours de l'instance arbitrale, les parties ont la possibilité de solliciter la récusation d'un arbitre lors-
qu'elles estiment que des éléments, révélés ou non, sont susceptibles d'affecter son indépendance ou son
impartialité. Cette demande de récusation est généralement soumise à des conditions strictes de recevabili-
té.
Il en est de même lorsque le défaut d'indépendance ou d'impartialité de l'arbitre est invoqué, à l'issue de
l'instance arbitrale, dans le cadre des voies de recours ouvertes.

A. - Demande de récusation

1° Compétence

a) Institution d'arbitrage
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28. - Dans l'arbitrage institutionnel, les parties doivent, en priorité, respecter les dispositions du règlement
d'arbitrage convenu.

29. - L'article 1456 du CPC auquel renvoie l'article 1458 du même code précise que toute difficulté surve-
nant à la suite d'une demande de révocation d'un arbitre est tranchée par l'institution d'arbitrage ou, à dé-
faut, par le juge d'appuiNote 36.

30. - Il ressort cependant de la jurisprudence, d'une part, que « l'exigence d'indépendance et d'impartiali-
té de l'arbitre relève du contrôle du juge de la régularité de la sentence, le centre d'arbitrage ne pouvant
contracter, quant à la garantie de ces qualités essentielles des arbitres, qu'une obligation de moyens
éventuellement sanctionnée par sa responsabilité » Note 37 et, d'autre part, que la décision de l'institution
d'arbitrage sur une demande de récusation est de nature administrative et dépourvue de l'autorité de
chose jugée Note 38.

b) Juge d'appui

31. - Le juge d'appui peut, dans le cadre d'une demande de désignation d'arbitre, faire injonction à l'une
des parties de communiquer le nombre d'arbitrages dans lesquels elle avait désigné un même arbitre Note 39.
En outre, l'article 1456, alinéa 3 du CPC lui confère le pouvoir spécifique, en cas de différend sur le main-
tien d'un arbitre ayant révélé une circonstance de nature à affecter son indépendance et son impartialité,
de trancher cette difficulté à défaut d'une institution d'arbitrage compétente.
Dans ce cas, le juge d'appui doit être saisi dans le mois qui suit la révélation ou la découverte du fait liti-
gieux et peut l'être par une partie mais aussi par le tribunal arbitral ou l'un de ses membres (CPC, art.
1460).

32. - L'ordonnance rendue par le juge d'appui n'est susceptible d'aucun recours sauf s'il a estimé qu'il n'y
avait pas lieu à désignation au motif d'une convention d'arbitrage manifestement nulle ou inapplicable
(CPC, art. 1460).
Compte tenu de l'autorité de chose jugée de l'ordonnance du juge d'appui, un recours en annulation fondé
sur un motif de récusation qui aurait été rejeté est irrecevable. La situation est, ainsi qu'il a été mentionné,
différente lorsque la demande de récusation a été soumise à une institution d'arbitrage.

2° Délai

33. - Les règlements d'arbitrage prévoient généralement que la demande de récusation fondée sur un dé-
faut d'indépendance ou d'impartialité soit déposée dans un certain délai, à peine de forclusion.
Ainsi, le règlement d'arbitrage de la CCI fixe un délai de trente jours à compter de la notification de la nomi-
nation de l'arbitre ou, si cette date est postérieure, de la révélation des circonstances invoquées Note 40.

3° Renonciation

34. - En matière d'arbitrage, les parties doivent soulever tout moyen d'irrégularité dès qu'elles en ont
connaissance Note 41.
Cette règle générale de loyauté procéduraleNote 42 s'applique à toute contestation relative à l'indépendance ou
l'impartialité de l'arbitreNote 43.
L'article 1466 du CPC dispose aujourd'hui que : « La partie qui, en connaissance de cause et sans motif
légitime, s'abstient d'invoquer en temps utile une irrégularité devant le tribunal arbitral est réputée avoir re-
noncé à s'en prévaloir ».

35. - Avant la réforme de l'arbitrage, la jurisprudence considérait que la partie qui n'avait pas soulevé en
temps utile un moyen d'irrégularité dont elle avait connaissance devait être considérée comme y ayant re-
noncéNote 44, sauf peut-être en cas de manquement à une règle d'ordre public Note 45.
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La notion de renonciation avait, néanmoins, été progressivement abandonnée au profit de la règle de l'es-
toppelNote 46, laquelle justifiait également l'irrecevabilité du moyen d'irrégularité soulevé tardivement.

36. - En pratique, les parties peuvent avoir connaissance d'une situation susceptible d'affecter l'indépen-
dance et l'impartialité de l'arbitre lors de la signature de la convention d'arbitrageNote 47, la désignation de l'arbi-
treNote 48, la signature du compromis ou au cours de l'instance arbitraleNote 49.

37. - À défaut de dépôt d'une demande de récusation en temps utile, elles sont considérées comme ayant
agi en pleine « connaissance de cause », sauf si les informations disponibles ou communiquées par l'arbitre
ne leur ont pas permis de prendre l'entière mesure de la situationNote 50.

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B. - Voies de recours
1° Recours en révision
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38. - Dans l'arbitrage interne et l'arbitrage international, le recours en révision est ouvert à l'encontre de
l'arrêt conférant l'exequatur à une sentence arbitrale ou directement contre la sentence arbitrale même si elle
n'est pas passée en force de chose jugée Note 51.

39. - Ainsi, la fraude tenant au défaut d'impartialité d'un arbitre peut être invoquée à l'appui d'un recours en
révision lorsque, imputable au moins partiellement à l'autre partie, elle est de nature à fonder un recours en
annulation, pourtant déclaré irrecevable Note 52.

40. - Le recours en révision doit être porté devant le tribunal arbitral ou, lorsque celui-ci ne peut être à nou-
veau réuni, devant la cour d'appel qui eût été compétente pour connaître des autres recours contre la sen-
tence (CPC, art. 1502). Il doit être formé dans un délai de deux mois à compter du jour où la partie a eu
connaissance de la cause de révision qu'elle invoque (CPC, art. 596), peu important que dans ce délai la
partie ait découvert d'autres éléments la renforçant dans sa conviction de la partialité du tribunal arbitralNote 53.

2° Appel et recours en annulation

41. - Dans l'arbitrage interne, la sentence arbitrale n'est pas susceptible d'appel sauf volonté contraire des
parties (CPC, art. 1489). Dans l'hypothèse où la voie de l'appel est ouverte par l'accord des parties, la sen-
tence ne pourra pas faire l'objet d'un recours en annulation (CPC, art. 1491).

42. - Dans l'arbitrage international, la sentence rendue en France ne peut faire l'objet que d'un recours en
annulation (CPC, art. 1518) mais les parties peuvent y renoncer à tout moment par une convention spéciale
(CPC, art. 1522).

43. - Depuis la réforme de l'arbitrage, l'appel et le recours en annulation d'une sentence arbitrale doivent
être formés dans un délai d'un mois à compter de la signification de la sentence (CPC, art. 1519) et portés
devant la cour d'appel dans le ressort de laquelle la sentence a été rendue (CPC, art. 1494).

C. - Conséquences du défaut d'indépendance et d'impartialité de l'arbitre


44. - Le défaut de révélation d'une circonstance de nature à affecter l'indépendance et l'impartialité d'un
arbitre est, outre la récusation et le remplacement de cet arbitre, susceptible d'entraîner la nullité de la
convention d'arbitrage, la nullité de l'acte de mission ou l'annulation de la sentence arbitraleNote 54.
En cas d'annulation de la sentence arbitrale, l'arbitre concerné par le défaut de révélation peut, en outre, voir
sa responsabilité engagée au regard du droit commun.

1° Nullité de la convention d'arbitrage

45. - Selon les cas, la nullité de la convention d'arbitrage peut être fondée sur un vice du consentement et,
plus précisément, sur le dol ou l'erreur.
La nullité de la clause compromissoire pour dol ou erreur n'est, en principe, encourue que s'il est établi que
le vice porte sur un élément essentiel du contrat et qu'il a motivé le consentement de la partie.

46. - Conformément à l'article 1110 du Code civil : « L'erreur n'est une cause de nullité de la convention que
lorsqu'elle tombe sur la substance même de la chose qui en est l'objet ».
L'article 1116 du Code civil dispose quant à lui que : « Le dol est une cause de nullité de la convention lors-
que les manoeuvres pratiquées par l'une des parties sont telles, qu'il est évident que, sans ces manoeuvres,
l'autre partie n'aurait pas contracté ».

47. - S'agissant de la clause compromissoire, deux hypothèses doivent être distinguées selon que celle-ci
désigne ou non le ou les arbitre(s) composant le tribunal arbitral.
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48. - Dans le cas où la clause compromissoire prévoit une liste d'arbitres ou désigne précisément l'arbitre, le
dol peut être retenu si une partie contractante a dissimulé à l'autre les liens matériels ou intellectuels qui la
lient à cet (ces) arbitre(s).

49. - En principe, les juridictions françaises limitent cependant la sanction de la nullité aux dispositions de la
clause compromissoire qui sont nulles Note 55.

50. - L'erreur sur les qualités substantielles de l'arbitre existe lorsque l'une des parties a faussement consi-
déré que l'arbitre présentait des qualités d'indépendance et d'impartialité suffisantes.
En principe, une telle erreur ne peut cependant entraîner la nullité de la clause compromissoire que s'il est
établi qu'elle porte sur l'objet même de cette clause ; cette preuve est difficile à apporter car elle implique
que l'objet principal de la clause compromissoire ait été la composition du tribunal arbitral et non, plus géné-
ralement, la soumission de tout différend à l'arbitrage.

51. - La jurisprudence est relativement souple sur cette question et considère que le défaut d'indépendance
et d'impartialité de l'arbitre est, par principe, susceptible d'entraîner la nullité de la clause compromissoire ou
de conduire à son inapplicationNote 56.

52. - Il en est de même s'agissant du compromis d'arbitrage Note 57 sauf si celui-ci a été signé en connaissance
de la circonstance de nature à affecter l'indépendance et l'impartialité de l'arbitreNote 58 ou si cette circonstance
était notoirement connueNote 59.

53. - L'existence d'un vice du consentement est, en revanche, plus difficile à établir lorsque la clause com-
promissoire ne désigne pas le ou les arbitre(s) composant le tribunal arbitral.
En effet, la validité du consentement doit être appréciée au moment de la formation du contratNote 60. Or, dans
ce cas, l'existence d'un vice du consentement, relatif aux qualités d'indépendance et d'impartialité d'un arbi-
tre qui n'a pas encore été désigné, semble discutable. Ce vice pourrait, tout au plus, exister à l'égard du
contrat d'arbitre conclu ultérieurement entre l'arbitre désigné et les parties.
La jurisprudence admet pourtant que l'ignorance par l'une des parties d'une circonstance de nature à porter
atteinte à l'indépendance et à l'impartialité de l'arbitre puisse entraîner la nullité de la clause compromissoire
pour vice du consentement.

54. - Après la réforme de l'arbitrage, la nullité de la convention d'arbitrage devrait continuer à entraîner l'an-
nulation de la sentence arbitrale puisque, dans cette hypothèse, le tribunal arbitral s'est déclaré à tort com-
pétent (CPC, art. 1520).

Tout manquement à l'obligation de révélation de l'arbitre n'entraîne pas l'annulation de la sentence arbitrale

2° Annulation de la sentence arbitrale

55. - Il est admis que tout manquement à l'obligation de révélation de l'arbitre n'entraîne pas l'annulation de
la sentence arbitrale, il appartient au juge «de mesurer les effets de cette réticence et d'apprécier si à elle
seule, ou rapprochée d'autres éléments de la cause, elle constitue une présomption suffisante du défaut
d'indépendance ou d'impartialité allégué»Note 61.

56. - Parmi les motifs d'annulation précisés aux articles 1492 et 1520 du CPC, deux motifs sont retenus par
la jurisprudence en cas de manquement à l'obligation de révélation de l'arbitre : la constitution irrégulière du
tribunal arbitral et l'ordre public.

57. - Au regard de la jurisprudence, la partialité de l'un des arbitres peut, tout d'abord, entraîner une compo-
sition irrégulière du tribunal arbitral justifiant l'annulation de la sentence arbitraleNote 62.
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Ce motif d'annulation semble, compte tenu de la rédaction actuelle des articles 1492 et 1520 du CPC, au-
jourd'hui exclu. En effet, seule une irrégularité dans la constitution du tribunal arbitral constitue dorénavant
une cause d'annulation de la sentence arbitrale.

58. - L'ordre public, interne et international, paraît être un motif d'annulation plus approprié dans l'hypothèse
où il serait porté atteinte à l'indépendance et à l'impartialité de l'arbitre.
La jurisprudence exige une violation flagrante, effective et concrète de l'ordre publicNote 63.
Tel est le cas lorsque le défaut d'indépendance et d'impartialité de l'arbitre a entraîné un déséquilibre entre
les parties, constitutif d'une violation des droits de la défenseNote 64

3° Responsabilité de l'arbitre

59. - L'accroissement de la responsabilité de l'arbitre se heurte à la nature juridictionnelle de sa missionNote 65


et doit donc être strictement encadré afin, notamment, d'éviter qu'il soit porté atteinte à l'efficacité de l'arbi-
trage.

60. - Il est néanmoins admis que l'obligation de révélation de l'arbitre quant à son indépendance et à son
impartialité relève de la «dimension non-juridictionnelle de sa fonction» Note 66 et est donc susceptible d'enga-
ger sa responsabilité contractuelle voire, dans certains cas, la responsabilité in solidum des arbitres compo-
sant le tribunal arbitralNote 67.

61. - Après avoir laissé entendre que la responsabilité de l'arbitre ne pouvait être engagée que dans des cas
extrêmes tels que la faute lourde ou le dolNote 68, la jurisprudence a jugé que l'arbitre engageait sa responsabi-
lité en cas de manquement à une obligation de résultat ayant entraîné l'annulation de la sentence arbitraleNote
69
voire en cas de manquement fautif à une obligation de moyensNote 70.

62. - La responsabilité de l'arbitre peut donc être engagée en cas de manquement à son obligation de révé-
lation, particulièrement lorsque celui-ci a conduit à l'annulation de la sentence arbitrale.
L'engagement de la responsabilité de droit commun de l'arbitre suppose néanmoins la preuve d'un préjudice.
Or cette preuve est, hors les frais d'arbitrage, difficile à apporter même en cas d'annulation de la sentence
arbitrale.

Note 1 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 oct. 1999, RG n° 1997/24844 : JurisData n° 1999-111233. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 28
nov. 2002, RG n° 2001/15002 : JurisData n° 2002-207081 ; JCP E 2003, 1588, § 3, obs. C. Seraglini. - CA Paris, pôle 1, ch. 1,
9 sept. 2010, RG n° 09/16182 : Rev. arb. 2011, 686.

Note 2 CA Reims, 2 nov. 2011, RG n° 10/02888. - V. aussi sur les qualités des arbitres, CDE 2012, dossiers 18 à 22.

Note 3 Cass. 2e civ., 13 avr. 1972, n° 70-12774 : Bull. civ. 1972, II, n° 91.

Note 4 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 juin 1991, RG n° 90/10865 : JurisData n° 1991-023290. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 9 avr.
1992, RG n° 90/18063 et 92/3149 : JurisData n° 1992-024394. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 oct. 1999, RG n° 1997/24844 :
JurisData n° 1999-111233. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 19 nov. 2009, RG n° 08/05847 : JurisData n° 2009-018750.

Note 5 Cass. 2e civ., 14 nov. 1990, n° 89-13.355 : Bull. civ. 1990, II, n° 230 ; Rev. arb. 1991, 75, note Jarrosson. - Cass. com.,
29 oct. 1991, n° 89-17.014. - Cass. 2e civ., 28 sept. 2000, n° 98-20.229. - CA Lyon, 6 mai 2002, RG n° 2000/06316 : JurisData
n° 2002-187157 (même affaire). Comp. Cass. 1re civ., 1er févr. 2012, n° 11-15.346.

Note 6 Les cas de récusation de l'article 341 du CPC ne sont pas limitatifs (Cass. 1re civ., 28 avr. 1998, n° 96-11.637. - Cass.
2e civ., 27 mai 2004, n° 02-15.726).
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Note 7 Cass. 1re civ., 20 févr. 2001, n° 99-12574 : Rev. arb. 2001, 511, note Th. Clay ; Rev. crit. DIP, 2002, 124, note Ch. Se-
raglini. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 27 sept. 2001, RG n° 2000/19498 : JurisData n° 2001-164709. - Comp. CA Lyon, 6 mai
2002, RG n° 2000/06316 : JurisData n° 2002-187157 ; JCP E 2003, 705, § 7, obs. J. Béguin.

Note 8 CPC, art. 1456 (applicable lorsque le tribunal arbitral a été constitué après le 1er mars 2011).

Note 9 Ce règlement d'arbitrage est, sauf accord contraire des parties, applicable aux procédures arbitrales introduites après le
1er janvier 2012.

Note 10 CA Paris, 1re ch., sect. C, 20 nov. 1997, RG n° 96/82828 : JurisData n° 1997-024200.

Note 11 CA Paris, 1re ch., sect. C, 12 févr. 2009, RG n° 07/22164 : JurisData n° 2009-375722 ; Rev. arb. 2009.196, note Th.
Clay. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n° 09/21413. - CA Reims, 2 nov. 2011, RG n° 10/02888.

Note 12 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 juin 1991, RG n° 90/10865 : JurisData n° 1991-023290.

Note 13 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 juin 1991, RG n° 90/10865 : JurisData n° 1991-023290. - Cass. com., 10 mars 2004, n°
00-19.568.

Note 14 CA Paris, 1re ch., sect. C, 9 avr. 1992, RG n° 90/18063 et 92/3149 : JurisData n° 1992-024394. - Cass. 1re civ., 16
mars 1999, n° 96-12.748 : Rev. arb. 1999, p. 308, obs. M. Henry, p. 193. - CA Paris, 1re ch., sect. G, 2 avr. 2003, RG n°
2002/01208 : JurisData n° 2003-221555. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 9 sept. 2010, RG n° 09/16182. - CA Reims, 2 nov. 2011, RG
n° 10/02888. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n° 09/21413. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n°
09/28537.

Note 15 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 nov. 2002, RG n° 2001/15002 : JurisData n° 2002-207081. - CA Paris, 1re ch., sect. C,
28 juin 1991, RG n° 90/10865 : JurisData n° 1991-023290. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 9 avr. 1992, RG n° 90/18063 et 92/3149
: JurisData n° 1992-024394. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 20 nov. 1997, RG n° 96/82828 : JurisData n° 1997-024200. - CA Paris,
1re ch., sect. G, 2 avr. 2003, RG n° 2002/01208 : JurisData n° 2003-221555. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 17 févr. 2005, RG n°
2003/22386 : JurisData n° 2005-268395 ; Rev. arb. 2005. 709, note Henry. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 9 sept. 2010, RG n°
09/16182. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n° 09/28537.

Note 16 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 oct. 1999, RG n° 1997/24844 : JurisData n° 1999-111233.

Note 17 CA Paris, 1re ch., sect. C, 20 nov. 1997, RG n° 96/82828 : JurisData n° 1997-024200.

Note 18 Cass. 1re civ., 16 mars 1999, n° 96-12.748 : Bull. civ. 1999, I, n° 88 ; D. 1999, 497, note Courbe.

Note 19 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 juin 1991, RG n° 90/10865 : JurisData n° 1991-023290.

Note 20 Cass. 1re civ., 29 janv. 2002, n° 00-12.173 : JCP E 2003, 705, § 7, obs. J. Béguin.

Note 21 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 nov. 2002, RG n° 2001/15002 : JurisData n° 2002-207081.

Note 22 CA Lyon, 6 mai 2002, RG n° 2000/06316 : JurisData n° 2002-187157 (amitié).

Note 23 Cass. 1re civ., 16 mars 1999, n° 96-12.748.

Note 24 Cass. 2e civ., 13 avr. 1972, n° 70-12.774.

Note 25 Cass. 2e civ., 19 avr. 1985, n° 83-16.852.

Note 26 CA Paris, 1re ch., sect. C, 29 janv. 2004, RG n° 2002/19044 : JurisData n° 2004-241196 ; JCP E 2004, 1816, § 5, obs.
Seraglini (51 arbitrages sur une durée de 10 ans). - V. aussi Cass. 1re civ., 20 oct. 2010, n° 09-68.131 (34 arbitrages).

Note 27 Cass. 2e civ., 6 déc. 2001, n° 00-10.711 : Rev. arb. 2003, 1231, note Gaillard. - CA Paris, 1re ch., sect. G, 2 avr. 2003,
RG n° 2002/01208 : JurisData n° 2003-221555 (une expertise est ordonnée pour déterminer le nombre d'arbitrages dans les-
quels l'arbitre est intervenu antérieurement).

Note 28 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 nov. 2002, RG n° 2001/15002 : JurisData n° 2002-207081. - Cass. com., 10 mars 2004,
n° 00-19.568.

Note 29 Cass. 1re civ., 20 oct. 2010, n° 09-68.997 : JCP G 2010, 1306, note B. Le Bars et J. Juvénal.
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Note 30 CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n° 09/21413.

Note 31 CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n° 09/28537.

Note 32 CA Paris, pôle 1, ch. 1, 9 sept. 2010, RG n° 09/16182.

Note 33 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 juin 1991, RG n° 90/10865 : JurisData n° 1991-023290.

Note 34 CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n° 09/28537.

Note 35 CA Paris, pôle 1, ch. 1, 9 sept. 2010, RG n° 09/16182. - CA Reims, 31 janv. 2012, RG n° 10/03288.

Note 36 Le juge d'appui compétent est, sauf convention contraire, le président du tribunal de grande instance dans le ressort
duquel le siège du tribunal arbitral a été fixé (CPC, art. 1459).

Note 37 Cass. 1re civ., 20 févr. 2001, n° 99-12.574.

Note 38 CA Reims, 2 nov. 2011, RG n° 10/02888 (la cour d'appel de Reims a également jugé que « le juge de l'annulation sta-
tuant sur la régularité de la sentence n'est pas lié par le délai de recevabilité de la demande de récusation auprès de l'institution
d'arbitrage »).

Note 39 Cass. 1re civ., 20 juin 2006, n° 05-17.019.

Note 40 CCI, nouveau règlement d'arbitrage, art. 14.2.

Note 41 CA Paris, 1re ch., sect. C, 10 avr. 2008, RG n° 06/15636 : JurisData n° 2008-359794.

Note 42 Cass. 1re civ., 8 juill. 2010, n° 09-14.280.

Note 43 Cass. 2e civ., 25 mars 1999, n° 94-18.976 : Rev. arb. 2003, 123, note Fouchard.

Note 44 CA Paris, 1re ch., sect. C, 27 sept. 2001, RG n° 2000/19498 : JurisData n° 2001-164709. - Cass. 2e civ., 11 juill. 2002,
n° 00-21.823. - Cass. 2e civ., 21 nov. 2002, n° 01-10.047.

Note 45 Cass. 2e civ., 21 nov. 2002, n° 00-22.864. - Comp. CA Paris, pôle 1, ch. 1, 8 avr. 2010, RG n° 08/21144 : JurisData n°
2010-005778.

Note 46 Cass. 1re civ., 6 juill. 2005, n° 01-15.912. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 7 févr. 2008, RG n° 06/01279 : JurisData n°
2008-363366. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 10 avr. 2008, RG n° 06/15636 : JurisData n° 2008-359794. - Cass. 1re civ., 3 févr.
2010, n° 08-21288. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 18 févr. 2010, RG n° 08/22135 : JurisData n° 2010-030592. - Cass. 1re civ., 22
sept. 2010, n° 09-17.410.

Note 47 Tel est parfois le cas en cas de désignation d'un arbitre dans la convention d'arbitrage (CA Lyon, 13 févr. 2003, RG n°
01/05347) ou lorsque la cause éventuelle de récusation est expressément mentionnée dans cette convention (Cass. 2e civ., 28
sept. 2000, n° 97-20.605. - CA Versailles, 7 sept. 2006, RG n° 99/05206). Comp. Cass. 1re civ., 20 oct. 2010, n° 09-68.997 et
CA Reims, 31 janv. 2012, RG n° 10/03288.

Note 48 Cass. 2e civ., 6 mai 1987, n° 86-11.819. - Cass. 2e civ., 22 nov. 2001, n° 99-15.163. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 28
nov. 2002, RG n° 2001/15002 : JurisData n° 2002-207081 ; JCP E 2003, 1588, § 3, obs. Seraglini.

Note 49 CA Paris, 1re ch., sect. C, 7 févr. 2008, RG n° 06/01279 : Rev. arb. 2008, 501, note J.-B. Racine.

Note 50 CA Paris, 1re ch., sect. C, 29 janv. 2004, RG n° 2002/19044 : JurisData n° 2004-241196. - CA Reims, 2 nov. 2011, RG
n° 10/02888.

Note 51 CPC, art. 1502. Dans l'arbitrage interne, la sentence arbitrale peut également faire l'objet d'une tierce-opposition (CPC,
art. 1501).

Note 52 CPC, art. 595. - Cass. 2e civ., 12 févr. 2004, n° 02-10.987. - Cass. 1re civ., 9 janv. 2007, n° 05-10.098.

Note 53 CA Paris, 1re ch., sect. C, 6 avr. 2006, RG n° 05/15459 : JurisData n° 2006-303331. - Cass. 1re civ., 13 mars 2007, n°
06-14.851 (même affaire).
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Note 54 Cass. 1re civ., 16 mars 1999, n° 96-12.748 : Bull. civ. 1999, I, n° 88 ; D. 1999, jurispr. p. 497, note P. Courbe.

Note 55 Cass. 1re civ., 13 mars 2007, n° 04-10.970 : Rev. arb. 2007, 499, note L. Jaeger.

Note 56 Cass. com., 26 févr. 1973, n° 71-13.813 : Bull. civ. 1973, IV, n° 91. - V. aussi Cass. 2e civ., 31 janv. 2002, n° 00-18.509
(clause compromissoire contenue dans le contrat-type de l'une des parties).

Note 57 Cass. 2e civ., 13 avr. 1972, n° 70-12.774. - Cass. 2e civ., 20 févr. 1974, n° 72-11.221.

Note 58 Cass. 2e civ., 22 nov. 2001, n° 99-15.163 : D. 2002, p. 2473, obs. Th. Clay.

Note 59 Cass. 2e civ., 8 mars 2001, n° 98-18.724.

Note 60 Cass. 2e civ., 31 mars 1978, n° 77-10.416. - Cass. 1re civ., 26 oct. 1983, n° 82-13.560.

Note 61 CA Paris, 1re ch., sect. C, 28 oct. 1999, RG n° 1997/24844 : JurisData n° 1999-111233. - CA Paris, 1re ch., sect. C, 17
févr. 2005, RG n° 2003/22386 : JurisData n° 2005-268395.

Note 62 CA Lyon, 6 mai 2002, RG n° 2000/06316 : JurisData n° 2002-187157 ; JCP E 2003, 705, § 7, obs. Béguin. - CA Paris,
1re ch., sect. C, 29 janv. 2004, RG n° 2002/19044 : JurisData n° 2004-241196. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 9 sept. 2010, RG n°
09/16182. - Cass. 1re civ., 20 oct. 2010, n° 09-68131. - CA Paris, pôle 1, ch. 1, 10 mars 2011, RG n° 09/21413 : Rev. arb.
2011.737. - CA Reims, 2 nov. 2011, RG n° 10/02888.

Note 63 Cass. 1re civ., 11 mars 2009, n° 08-12.149.

Note 64 CA Paris, 1re ch., sect. C, 20 nov. 1997, RG n° 96/82828 : JurisData n° 1997-024200. - Cass. 1re civ., 24 mars 1998,
n° 95-17.285.

Note 65 La responsabilité de l'arbitre ne peut, en principe, être engagée lorsqu'il exerce son pouvoir juridictionnel (Cass. 1re
civ., 17 nov. 2010, n° 09-12352 : Rev. arb. 2011, 943, note Ch. Jarrosson).

Note 66 Nicolas Ferrier, Le risque de responsabilité de l'arbitre et son assurance en droit interne : RGDA, 1er janv. 2012, n°
2012-01, p. 205.

Note 67 CA Reims, ch. civ., 1re sect., 14 janv. 2008, RG n° 06/02480 : JurisData n° 2008-361892.

Note 68 CA Reims, ch. civ., 1re sect., 15 mars 2000, RG n° 97/03442 : JurisData n° 2000-114094.

Note 69 Cass. 1re civ., 6 déc. 2005, n° 03-13.116 : JCP E 2006, 1284, note G. Chabot ; JCP G 2006, II, 10066, note Th. Clay
(obligation de demander une prorogation du délai d'arbitrage afin d'éviter son expiration). - Comp. CA Paris, pôle 2, ch. 1, 1er
mars 2011, RG n° 09/22701.

Note 70 Cass. 1re civ., 17 nov. 2010, n° 09-12.352 et CA Paris, 1re ch., sect. C, 6 nov. 2008, RG n° 07/01898 : JurisData n°
2008-373444, arrêt déféré.

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