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Chapitre I : Le capitalisme et la révolution industrielle

I-L’économie mercantiliste et capitalisme commercial :


On peut utiliser l’expression d’économie mercantiliste pour désigner l’époque de transition entre le
moyen âge et l’ère industrielle.

Le mercantilisme définit une période entre 1500 et 1800 ou l’état nation est le principal élément
contrôlant l’économie et les relations commerciales. La croissance économique est utilisée pour
renforcer le pouvoir des états qui eux même mettent tout en œuvre pour assurer des mécanismes
qui garantiront davantage leur richesse, l’accumulation de la richesse sa fait selon le principe d’une
balance commerciale positive avec les pays tiers. Il était assumé que si ses exportations excédaient
ses importations, alors une nation pouvait s’enrichir. Pour établir ce mécanisme économique, les
nations européennes ont préconisé la découverte et la mise en place de nouveaux marchés par le
biais de processus de colonisation.

La période mercantiliste est caractérisée par de nombreuses explorations maritimes qui favorisent
un essor commercial sans précédent des nations européennes. Plusieurs innovations d’ordre
technique (la boussole, les cartes plus précise…) rendront la navigation plus sure, rapide et donc
rentable.

Parmi les premières expéditions maritimes les plus significatives notons :

• Christophe Colomb qui atteint les cotes des caraïbes.


• Vasco de Gama qui franchit le cap de bonne espérance.
• Magellan qui atteint le pacifique.

Le Portugal et l’Espagne sont les deux premières nations européennes à s’approprier les richesses de
leurs découvertes maritimes. La puissance qui maitrisait le mieux la technologie maritime s’assurait
un important contrôle économique.

Le mercantilisme constitue tout de même une première forme de capitalisme, les principales
mutations économiques qui la caractérisent peuvent être résumées ainsi :

• L’élargissement des échanges à l’échelle mondiale a la suite des grandes découvertes.


• L’affirmation des Etats-nations et des politiques économiques caractérisées par
l’interventionnisme étatique.
• L’émergence et l’affirmation de nouvelles mentalités favorables aux activités économiques
liées à l’expansion générale et à la réforme protestante.

II-La révolution industrielle et naissance du capitalisme industriel :


A partir de la fin du 18ème siècle, les événements s’accélèrent avec la mise en place de la révolution
industrielle.

La révolution industrielle est certes un processus très complexe qui couvre de multiples dimensions,
mais pourquoi parler de « révolution » pour un processus s’échelonnant sur plus de 150ans ?? D’une
part, à l’échelle de l’histoire économique du monde la révolution industrielle a radicalement changé

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les principes de fonctionnement de l’économie. Elle établit les principales bases de la mondialisation
de l’économie qui prendra son essor au milieu du 20ème siècle. D’une autre part, la plupart des
innovations techniques qui modifieront la manière de produire et d’acheminer la production, ont eu
lieu sur une courte période, principalement entre 1760 et 1800. Dans ce contexte, le terme
révolution industrielle prend une certaine signification face à la rapidité de ces événements.

La révolution industrielle introduit une nouvelle unité dans les forces productives qui deviendra aussi
une unité sociale c'est-à-dire l’usine.

D’une manière générale, on peut retenir les éléments suivants pour définir la révolution industrielle
(RI) :

• L’emploi courant des machines qui permettent de grosses productions à bas prix.
• Le développement des techniques et l’extension du marché.
• La spécialisation sur le marché national et international.
• L’urbanisation et l’apparition des usines.
• L’accumulation du capital technique.
• La naissance de nouvelles classes sociales liées au capital au lieu de la terre.

La révolution industrielle émerge de façon décalée dans le temps et dans le l’espace selon les pays.
Les 1ère pays à s’être industrialisés sont la Grande Bretagne puis la France et la Belgique (pays de la
1ère vague) ensuite l’Allemagne et les Etats-Unis, et en dernier temps le Japon et la Russie (pays de
2ème vague).

III-Les causes de la révolution industrielle :


Dans la première moitié du 18ème siècle, diverses révolutions ont précédé la RI : une révolution
agricole, une révolution démographique, une révolution des transports et une révolution
commerciale.

1) La révolution agricole :
➢ Abandon de la jachère/ rotations cultures/ assolement/ amendement /
augmentation cheptel.
➢ Circulation d’espèces non endémiques.
➢ Approbation privative totale du sol.
➢ Engrais chimiques, pesticides et semences hybrides.
2) La croissance démographique :
• Le taux de mortalité est divisé par deux, l’espérance de vie augmente ainsi très
rapidement grave au développent de la médecine, c’est le début du vaccin dont le
principe permet de se prémunir contre certaine maladie très dangereuse mortelle à
l’époque. Ces nouvelles découvertes ont été suivies par une grande augmentation de
la population.
3) La révolution des transports :
• La révolution des communications qui commence également au 18ème siècle a joué
également un rôle essentiel pour les transformations industrielles. En effet on
transporte des volumes importants de marchandises et plus rapidement vu que le
transport accélère le déplacement des hommes mais aussi la régularité.

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4) Le développement du commerce extérieur :
• Le commerce international connait un boom sans précédent au 18ème siècle en
Europe. Le commerce extérieur devient un puissant stimulant de la RI.

IV-Naissance du capitalisme industriel :


La RI est le démarrage d’une croissance d’une type nouveau, auquel correspondent les nouveautés
techniques dans les domaines agricole et industriel. Elle amorce la croissance d’un capitalisme enfin
débridé. Elle accomplit le processus de formation d’un mode de production capitaliste.

On peut considérer également la RI comme la phase initiale d’un processus d’industrialisation à long
terme qui se caractérise par des taus de croissance plus élevés accompagnés de changement
structurels.

V-Les conséquences de la RI :
• L’émergence des économies dominantes : 4 grandes économies émergentes
deviennent dominantes : l’Angleterre, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis.
Trois industries ont eu un poids, un taux de croissance et un effet d’entrainement
tels qu’elles peuvent être qualifiées de motrices celles du coton, de la fonte et des
rails de chemin de fer.
• Naissance de l’impérialisme et du sous-développement : le capitalisme industriel
naissant est dans l’incapacité de s’assurer des débouchés internes : du fait du
maintien de salaires très faibles qui interdit à la classe ouvrière de consommer au-
delà du minimum vital et de l’exigüité du marché des classes moyennes et aisées.
L’impérialisme sera la solution des grandes puissances pour écouler les produits
manufacturés en trop grand nombre. Cet impérialisme industriel bloquera pour de
nombreuses décennies tout espoir de développement économique et industriel des
régions dominées.

VI-Les cycles économiques :


A-Définition :
Un cycle se définit par l’enchainement mécanique récurrent suivant : expansion/ crise/ dépression/
reprise. On repère une phase d’expansion à l’accroissement durable de la production ou des prix. Ils
seraient récurrents, d’où le nom de cycles. Cela donnerait au capitalisme un caractère non
stationnaire et non déterminé.

• L’expansion : Elle désigne une phase temporaire et réversible de l’activité


économique.
• La crise : Elle désigne le retournement de conjoncture. Elle est marquée le plus
souvent par un krach boursier.
• La récession ou la dépression : La première désigne une phase du cycle économique
marqué par un ralentissement de la croissance pendant deux trimestres consécutifs.

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La seconde correspond à une phase plus ou moins longue de contraction cumulative
de la production.
• La reprise : Elle marque l’entrée dans la période d’expansion d’un nouveau cycle.

B-Les différents types de cycles :


Les tentatives d’appréciation de la période des cycles ont abouti essentiellement à distinguer trois
types de cycles :

1) Les cycles de Kitchin : c’est un économiste américain qui estime qu’un cycle économique
dure 40 mois, c’est la variation des stocks qui explique le passage de la croissance à la
récession.
2) Les cycles Juglar : c’est un économiste français qui estime qu’un cycle économique dure
8ans. Pour lui l’évolution de la conjoncture s’explique par l’évolution de l’investissement.
3) Les cycles Kondratieff/ Schumpeter :
• Les cycles Schumpeter : pour lui ce sont les innovations introduites par des
entrepreneurs tant dans le domaine des produits que dans celui des méthodes de
production ou d’organisation, qui sont à l’origine d’un processus de destruction
créatrice et des fluctuations d’activité.
• Les cycles de Kondratieff : Kondratieff a mis en évidence l’existence de cycles de prix
d’une durée moyenne de 50ans environ. On a pu observer qu’à ces variation de prix
correspondaient des variations de même sens des profits et de l’activité
économique.

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