Compensation d’énergie réactive

Introduction :

La compensation d’énergie réactive consiste à améliorer la valeur du facteur

de puissance de l’installation. Un mauvais facteur de puissance indique que
l’installation consomme de l’énergie réactive de manière non négligeable.

Cette énergie réactive est consommée par les moteurs, les transformateurs,
et les circuits magnétiques en général. Le courant réactif consommé par ces
appareils est en retard de 90° par rapport à la tension.

Principe de la compensation d’énergie :

Pour améliorer le facteur de puissance d’une installation, on place sur

l’installation des batteries de condensateurs qui produisent une énergie réactive
dont le courant est en avance de 90° par rapport à la tension.

La puissance réactive de l’installation diminue donc et entraine la diminution

de la puissance apparente et l’augmentation du facteur de puissance.

Choix des condensateurs :

Pour choisir les condensateurs, il y à deux méthodes :

1-le calcul

Calcul de la puissance réactive à installer :

Qc=P*(tg φ1 – tg φ2)

P : Puissance active de l’installation

Tg φ1 : tangente φ de l’installation avant compensation

Tg φ2 : Tangente φ de l’installation après compensation

Calcul de la batterie de condensateurs à mettre en place :

C= Qc/(Uc²*ω)

ω= 2*π*f

Uc= tension aux bornes des condensateurs

2-lecture de tableau

Ce tableau permet, à partir de la puissance d’un récepteur en kW, de définir la

puissance des condensateurs pour passer d’un facteur de puissance initial à un
facteur de puissance désiré. Il donne également la correspondance entre cosφ et
tgφ.

Les différents types de compensations :

Le positionnement des batteries de condensateurs dans l’installation permet

d’obtenir trois types de compensations différentes.

1-compensation globale :

Les batteries de condensateurs sont implantées en tête de l’installation.

Cette solution est la plus économique, et elle soulage le transformateur, mais, en

contrepartie, les pertes dans les câbles ne sont pas diminuées.

2-Compensation partielle

Les batteries de condensateurs sont implantées par secteurs.

Cette solution soulage le transformateur et reste économique et intègre l’affluence

de chaque secteur, mais cette solution doit plutôt être utilisée pour un réseau très
étendu

3-Compensation locale :

Les batteries de condensateurs sont implantées au plus près des récepteurs

inductifs.
Cette solution est idéale puisque l’énergie réactive est produite à l’endroit où elle est
consommée, de plus, les pertes joules sont diminuées dans toutes les lignes, mais
cette solution est très couteuse.

Compensation avec présence d’harmoniques

La présence de courants harmoniques dans un circuit compensé provoque

un échauffement des condensateurs. Cet échauffement est dû à l’augmentation du
courant et accentue le vieillissement des condensateurs.

Les harmoniques peuvent provoquer également une résonnance dans le

circuit qui entraine une surtension aux bornes des condensateurs, ce qui
provoquera donc leur destruction.

Dans le cas d’un réseau fortement pollué par les harmoniques, l’installation
d’une self anti-harmonique en série avec le condensateur s’avère la seule protection
efficace.

La self anti-harmonique assure un double rôle :

-Augmenter l’impédance du condensateur vis-à-vis des courants

harmoniques.

-Déplacer la fréquence de résonance de la source et du condensateur au-

dessous des principales fréquences des courants harmoniques perturbants.