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ET DEVELOPPEMENT
COMMERCE INTERNATIONAL
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
INTERNATIONAL
Commerce International
Surplus
CHAPIII: La Protection
2
INTRODUCTION
L’économie internationale utilise les mêmes méthodes fondamentales d’analyse que
les autres branches de la science économique; les motivations et les comportements
des individus et des entreprises sont les mêmes dans la sphère internationale que
dans les transactions nationales. En autarcie, la production et la consommation sont
limitées par la dotation de facteurs de production tandis que l’échange international
rend plus variées les opportunités de consommation.
L’économie internationale peut être subdivisée en deux parties: l’étude des relations
monétaires internationales et l’étude du commerce international. L’analyse monétaire
internationale se concentre sur l’aspect monétaire international de l’économie
internationale. C’est la branche qui traite des relations en termes de flux monétaires
entre un pays et le reste du monde (RDM) d’une part, et des relations de l’ensemble
des pays à l’échelle mondiale d’autre part.
3-une plus ou moins grande proximité géographique et culturelle entre les pays
partenaires;
4-une mobilité des facteurs de production entre les pays beaucoup moins grande
qu’entre les régions d’un même pays.
3
-la structure du commerce c’est-à-dire quels sont les biens exportés ou importés;
-les termes de l’échange c’est-à-dire à quels prix les biens sont échangés entre les
pays;
Selon les classiques le travail est le seul facteur de production si bien que dans une
économie fermée les prix relatifs des biens sont déterminés par leur contenu relatif en
main d’œuvre. Autrement dit dans une économie fermée les marchandises
s’échangent entre elles dans des proportions déterminées par les quantités de travail
nécessaires à leur production.
Plus généralement, soient deux biens X et Y dont les prix sont Px et Py respectivement.
Soit lj la quantité de travail nécessaire pour produire une unité du bien j (j=X, Y) et w
4
le taux de salaire nominal dans les deux industries. La Concurrence Pure et Parfaite
(CPP) assure qu’à long terme les profits sont nuls et que le prix d’équilibre est égal au
PX l X PX l X
coût moyen dans chaque industrie. On a donc P . Les prix
et PY lY PY lY
relatifs sont donc entièrement déterminés par les coefficients techniques.
C’est Adam Smith qui est à l’origine de la loi de l’avantage absolu. La formulation
originale du plaidoyer d’Adam Smith pour le commerce international est contenu dans
"La Richesse des Nations" (1776). Il raisonne en termes de différences de coûts entre
les nations. Pour lui, chaque pays produit une ou plusieurs marchandises à un coût
réel plus faible que ses partenaires à l’échange. Le coût réel est défini comme étant la
quantité de travail nécessaire à la production d’un bien.
Selon Smith, lorsqu’un pays est plus efficace dans la production d’un bien par rapport
à celle de son partenaire, mais moins efficace que ce dernier dans la fabrication d’un
second bien, alors chaque nation à un avantage absolu dans un des deux produits.
Ces pays ont intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel ils ont un
avantage absolu et à échanger avec leur partenaire.
Pour Adam Smith les avantages qu’un pays a sur un autre peuvent être acquis
(apprentissage, éducation,….) ou naturels (climats; ressources minérales, forestières
halieutiques, ……).
Les données du tableau 1 indiquent qu’en l’absence d’échange il faut 1200 heures de
travail pour produire une tonne de café au Niger contre 200 heures en Côte d’Ivoire
(CI); de même la production d’une tonne de coton exige 300 heures au Niger contre
1000 heures en CI.
Pays Niger CI
Biens
Café 1200 200
Coton 300 1000
Ainsi la CI est plus efficace que le Niger dans la production du café; par contre ce
dernier est plus efficient dans la production du coton que la CI. Chaque pays a un
avantage absolu dans une des deux productions: le café pour la CI et le coton pour le
5
Il est évident que sur le marché mondial, si une tonne de café s’change contre 2 tonnes
de coton, les deux pays gagneraient à se spécialiser chacun dans le bien de son
avantage absolu. En effet, si la CI transfère 1000 heures de travail de la production de
coton à celle de café, la production de coton baisse d’une tonne tandis que la
production de café augmente de 5 tonnes qui peuvent être échangées avec le Niger
contre 10 tonnes de coton. Le gain net de l’échange est alors de 9 tonnes de coton
soit 45 tonnes de café selon les termes de l’échange internes de la CI.
Selon la théorie de l’avantage absolu, les pays pour échanger doivent avoir des
avantages absolus dans au moins un produit, sinon ils ne peuvent pas participer au
commerce international. Avec cette théorie, l’explication de l’échange se limite donc à
des cas particuliers. Les pays qui n’ont pas d’avantage absolu dans aucun produit,
peuvent-ils participer à l’échange international? David Ricardo répond à cette question
en développant le concept d’avantage comparatif.
David Ricardo démontre dans les "Principes de l’Economie et de l’Impôt" (1817) que
même peu compétitif, tout pays a intérêt au commerce international et à la
spécialisation. Pour lui chaque pays gagne à se spécialiser dans les produits pour
lesquels il est le plus avantagé ou le moins désavantagé et à abandonner les autres
productions à ses partenaires.
Soient deux pays I et II, et deux biens X et Y. Notons l ij la quantité de travail nécessaire
à la production d’une unité du bien j dans le pays i, et P j le prix du bien j (avec i=I,II et
j=X,Y).
l XI lYI
. Autrement dit la productivité relative du pays I est plus élevée en bien X qu’en
l XII lYII
bien Y.
Exemple:
En autarcie, une tonne d’ananas s’échange contre 0,5 tonne de bananes en CI, et 2
tonnes au Burkina. Si sur le marché international, une tonne d’ananas s’échange
contre 1,5 tonnes de bananes, l’échange est viable.
Dans une production directe 100 heures de travail en CI produisent seulement 0,5
tonne de bananes. Le même temps de travail pourrait être consacré à produire un
tonne d’ananas qui peut alors être échangée sur le marché mondial pour 1,5 tonnes
de bananes. Semblablement, le Burkina pourrait utiliser 300 heures de travail pour
produire directement 0,5 tonne d’ananas; au lieu de cela, ces 300 heures peuvent être
1
utilisées pour produire une tonne de bananes échangée contre 0,67 tonne
1,5
d’ananas.
Les coûts d’opportunité permettent de valider la loi des avantages comparatifs sans
pour autant que celle-ci soit liée à la théorie de la valeur travail que Ricardo utilisait.
7
Les coûts d’opportunité d’un bien X représentent le nombre d’unités d’un bien Y auquel
on doit renoncer si l’on veut produire une unité supplémentaire du bien X.
l
Généralement, le coût d’opportunité de X en termes de Y est noté CO X X .
Y lY
Tableau3: quantités (en kilogrammes) de biens produites par un ouvrier en une heure
de travail
Pays I II
Biens
Sorgho 2 4
coton 4 6
Pour obtenir les coûts de production, il suffit d’inverser les données du tableau 3. Ce
qui donne le tableau suivant:
Pays I II
Biens
sorgho 0,50 0,25
Coton 0,25 0,16
I II
CO 0,5 2 CO 0,25 1,56 le pays II a un avantage
Sorgho Sorgho
Coton 0,25 Coton 0,16
comparatif dans la production du sorgho et le pays I dans celle du coton.
Dans le pays II, pour produire une unité supplémentaire de sorgho on doit renoncer à
1,56 unités de coton. Le coût d’opportunité de sorgho en termes de coton est de 1,56
dans le pays II, comparé à 2 tonnes dans le pays I.
8
Pour les économistes classiques, le commerce international n’est pas un jeu à somme
nulle, où un pays gagnerait ce que l’autre perd, mais un jeu à somme positive où tous
les partenaires à l’échange gagnent par rapport à la situation autarcique.
A/ Définitions de Concepts
LI l XI
Soit L la dotation de main-d’œuvre du pays I. On a L l X l Y Y I I X
I I I
X
I
Y
lY lY
I
l XI I
I CO X
dY
équation de la FPP du pays I. De plus,
dX lY Y
LI
lYI
FPPI
0 LI X
l XI
Soient LII , l XII , lYII , PX* , PY* la dotation en heures de travail, le nombre d’heures
nécessaires à la production d’une unité du bien X, le temps nécessaire pour la
production d’une unité du produit Y, le prix mondial du bien X et le prix international du
bien Y respectivement. En situation d’échange, le pays II se spécialise complètement
dans le bien Y et l’équation de la FPC est:
lY lY PY
mondiaux ou le prix relatif international du bien X, et X et Y sont les quantités
consommées des biens X et Y respectivement dans le pays II.
PXII l XII
En l’absence d’échange on a: Pd II II où PXII et PYII sont les prix autarciques des
PY lY
biens X et Y respectivement dans le pays II; et les possibilités de consommation sont
les mêmes que les possibilités de production. La FPP et la FPC sont alors confondues.
Le pays II importe le bien X si le prix relatif autarcique de X est supérieur à son prix
PXII l XII PX*
relatif mondial, c’est-à-dire, Pd II II P * . Autrement dit, dans l’échange,
*
PY lY PY
la FPC est au-dessus de la FPP. On dit que l’échange élargit les possibilités de
consommation.
10
LII
lYII
FPPII
l XII
pente
l XII
0 X
LII
l XII
Les goûts des individus peuvent être globalement représentés graphiquement par une
série de courbes d’indifférence. Les points d’équilibre sont alors les points de tangence
des FPP et FPC avec des courbes d’indifférence.
LII
lYII
YII . EP=EC
FPP=FPC
0 XII LII X
l XII
11
LII EP
YIIP
lYII
YIIC
. EC
FPCII
FPPII
0 XIIC LII X
l XII
-la théorie de la valeur travail pour expliquer les termes de l’échange domestiques;
A/ L’Apport de Ricardo
Selon Ricardo les termes de l’échange internationaux sont compris entre les rapports
d’échange domestiques.
Démonstration:
Soient Pji le prix du bien j dans le pays i (i=I,II et j=X,Y) et P* les termes de l’échange
internationaux d’équilibre ou prix relatif mondial d’équilibre du bien X. Les termes de
PXI PXII
l’échange autarciques sont I et II dans les pays I et II respectivement.
PY PY
PXI PXII
Globalement trois situations peuvent se présenter si I II :
PY PY
PXI PXII
a/ I II P * chaque pays se spécialise en bien X, exporte X et demande Y en
PY PY
échange sur le marché mondial. Le bien Y n’est pas produit et l’échange n’est pas
viable;
PXI PXII
b/ I P II le pays I se spécialise en X et le pays II en Y. L’échange est possible;
*
PY PY
PXI PXII
c/ P I II les pays I et II se spécialisent dans le même bien Y.
*
PY PY
L’échange n’est donc viable que si les termes de l’échange internationaux sont
compris entre les prix relatifs autarciques.
B
DR1 Courbe d’offre de I
.G
LI
A
lYI
.F
FPPI
.E
Io
P
0 XG XF XE X
LI
l XI
contre GXG unités de Y. La courbe d’offre est le lieu géométrique de ces quantités que
le pays est disposé à échanger à différents prix relatifs sur le marché mondial (ceci
revient à changer d’origine de O en P et à faire une rotation de 180 degrés de telle
sorte que la ligne PEFG devienne O’EFG).
Y
DRI
Courbe
d’Offre de I G
0’ XE XF XG X
15
Y DRI
Y* DRII
T*
Zone
d’exclusion
YQ Q
E’
0 XE XQ X* X
Nous pouvons porter sur un même diagramme les courbes de demande réciproque
du pays I et du RDM. L’équilibre se trouve au point où les deux courbes de croisent,
et les termes de l’échange d’équilibre mondial sont égaux à la pente de OT*. Ces
termes de l’échange assurent la compatibilité des offres et des demandes des deux
pays sur le marché mondial. Les quantités OX* de X et OY* de Y sont échangées.
Le point Q sur la courbe d’offre OET* indique que le pays I accepte d’offrir la quantité
OXQ de X contre au minimum la quantité OYQ de Y. Par conséquent toutes les
transactions associées à des points situés au-dessous et à droite de la courbe de
demande réciproque sont refusées par le pays I. Symétriquement, les points situés
au-dessus et à gauche de la courbe d’offre OE’T* sont exclus par le pays II. Au total
la zone hachurée est appelée zone d’exclusion.
D/ La Loi de Walras
1/ Définition
2/ La Loi de Walras
En outre pour un pays donné, la valeur des exportations est égale à la valeur des
importations à l’équilibre. En effet, si le pays I est spécialisé dans la production de X,
c’est qu’il importe le bien Y pour lequel apparait un excès de demande de même valeur
que les exportations de X. Autrement dit on a:
PX*
et P* * est le prix relatif international de X.
PY
(1) et (2) P * ( E XI E XII ) ( EYI EYII ) 0 . C’est la fameuse loi de Walras qui dit que
la somme de la valeur des excès de demande est nulle pour tout prix relatif
17
En abscisse sont représentées les quantités mondiales du bien X qu’il est possible de
LII LI
produire. Au point G ( OG IIX I ) les pays I et II se spécialisent simultanément
lX lX
dans le bien X.
Supposons que nous partons du point S où I et II sont tous les deux spécialisés
dans la production de Y. Puisque pays II a l’avantage comparatif dans la production
de Y, demandons au pays II de rester spécialiser dans la production de Y pendant
que le pays I abandonne progressivement et de façon continue la production de ce
bien. Nous nous déplaçons alors du point S vers le point R et le coût d’opportunité de
Y en X est celui du pays I . De même, si à partir du point G le pays II produit de
moins en moins de X, la production de Y augmente et on se déplace à nouveau vers
le point R. La pente de la FPP mondiale entre les points G et R est donc le coût
d’opportunité du pays II .
La FPP mondiale est représentée par la ligne brisée SRG. Elle peut être obtenue en
déplaçant parallèlement à elles mêmes, les FPP des pays I et II jusqu’à ce qu’elles
passent par S et G respectivement.
18
LI LII
S I II
lY lY
FPP Mondiale
LII
.R
lYII
FPPII
LI
lYI
FPPI
LI LII
G II
0 LII l XI lX
LI X
l XII l XI
G/ L’Echange Inégal
La théorie de l’échange inégal a ses racines dans l’idée marxiste que la valeur est
seulement créée par le travail. Cet argument a été souvent invoqué par ceux qui
plaident pour une redistribution du revenu des pays riches aux pays pauvres (voir
Arghiri Emmanuel). Selon eux l’échange international "aboutit à l’exploitation d’un pays
et en empire la situation s’il utilise plus de travail pour produire ses biens exportés que
les autres en utilisent pour produire les biens qu’il reçoit en échange". Autrement dit,
un pays est exploité si ses exportations incorporent une quantité plus grande de travail
que ses importations.
Pays I II
Biens
X 1 2
Y 6 3
I II
6 3
On a COY COY 1,5. Par conséquent, I se spécialise en X et II
X 1 X 2
en Y. Les termes de l’échange internationaux de Y en termes de X sont compris entre
6 et 1,5.
Si P*=4, alors une unité de Y s’échange contre 4 unités de X sur le marché mondial.
La production d’une unité de Y requière 3 heures de travail dans le pays II tandis que
la fabrication de 4 unités de X exige 4 heures de travail dans le pays I . Par
conséquent, sur le marché mondial 4 heures de travail du pays I s’échangent contre
3 heures de travail du pays II . L’échange est dit inégal et le pays I est dit exploité.
Si le prix relatif de Y sur le marché mondial passe à P*’=3, l’échange est toujours viable
et 3 X s’échangent contre 1 Y. L’échange est égal puisque 3 X contiennent autant
d’heures de travail du pays I qu’une unité de Y d’heures de travail du pays II .
Deux concepts importants sont inclus dans la démarche d’H.O. Ce sont les notions
d’abondance factorielle et d’intensité factorielle.
L’abondance factorielle relative peut être définie soit en termes de quantités physiques
de facteurs de production existant sur le territoire d’un pays, soit en termes de
rémunérations des services fournis par ces facteurs de productions.
Le pays I est relativement plus abondant en travail que le pays II si le rapport entre
le montant total de travail et le montant total de capital est plus élevé pour le pays I
LI LII
que pour le pays II . Autrement dit, si . Dans ce cas le pays II est
K I K II
relativement abondant en capital.
2-Abondance Economique
L’abondance économique est basée sur les prix relatifs des facteurs qui résultent de
l’interaction entre l’offre et la demande de sur les marchés de facteurs. Le pays I est
dit relativement abondant en travail si la rémunération relative du travail est plus faible
I II
dans le pays I que dans le pays II ; c’est-à-dire si .
rI rII
B/ Intensité Factorielle
Les biens X et Y n’incorporent pas tous les mêmes quantités de facteurs de production.
Ils ont des intensités factorielles différentes.
KE E
I0
0 LE R’ L
K K
Y3
Y2
Y1
X3
X2
X1
OX L OY L
Pour tout niveau de production donné de Y, les quantités disponibles des facteurs de
production dans le pays I notées LI et K I limitent le volume de production domestique
de X que le pays peut offrir. Ces limites représentent des points sur la FPP du pays I .
La FPP est construite à partir d’un diagramme rectangulaire dont les dimensions
représentent les dotations du pays I en travail ( LI ) et capital ( K I ).
23
Origine du producteur
de Y dans le pays I
K
L OY
X4 Courbe de contrat
X3
X2
X1
Y1
P
KI
Y2
KQ Q
Y3
Y4
R Z
OX
L
K
V LQ
(OXLQ) V
( LI O X LQ )
Y
O’X
. R’
. Q’
. Z’
. P’
O’ O’Y X
24
A partir de l’origine O X nous représentons le graphique sur lequel sont portées les
isoquantes relatives au bien X. Puis nous tournons le graphique correspondant au bien
Y dans le sens contraire des aiguilles d’une montre de telle sorte que son origine se
situe à l’angle Nord-Est, et que la longueur mesurée horizontalement soit égale à la
quantité disponible de travail ( LI ) et la largeur mesurée verticalement soit égale à la
dotation de capital du pays I ( K I ).
Chaque point à l’intérieur de la boîte représente une allocation possible des ressources
entre les productions X et Y. Au point Q par exemple, les quantités de travail et de
capital utilisées dans la production de X sont (O X LQ ) et (O X K Q ) respectivement. En
ce point ( LI O X LQ ) unités de travail et ( K I OX K Q ) unités de capital sont affectées
à la production du bien Y.
Les points de tangence des isoquantes sont les points de productions efficientes des
deux biens X et Y dans le pays I . Ces points forment la courbe de contrat. Sur la
courbe de contrat, l’output de Y est maximisée étant donné un niveau de production
de X.
La FPP est obtenue en notant pour chaque point sur la courbe de contrat les quantités
des deux biens X et Y produites dans le plan (X,Y). Les points OX , R, Q, P, OY sur la
courbe de contrat correspondent aux points O' X , R' , Q' , P' , O'Y sur la FPP du pays I .
Etant donné que le pays I est abondant en travail et que le bien X est intensif en
travail, sa FPP est plus décentrée dans la direction de X que dans la direction de Y.
-Il y a immobilité des facteurs de production entre pays et mobilité parfaite à l’intérieur
de chaque pays;
-Il y a concurrence parfaite sur les marchés des biens et des facteurs des deux pays.
Cela implique que les prix des facteurs sont les mêmes dans chaque industrie, que le
prix de chaque bien est égal au coût marginal, et que le plein emploi est réalisé;
-L’état de la technologie est le même dans tous les pays. Cela suppose que les
fonctions de production sont identiques. On dit qu’il y a parité technologique;
-La productivité marginale des facteurs est positive et décroissante, c’est-à-dire que le
coût marginal de chaque facteur est croissant;
-Les coûts de transport sont nuls et il n’y a pas de barrières tarifaires entre les pays;
-Les conditions de la demande sont identiques pour tous les pays partenaires à
l’échange.
L’objectif central de la théorie d’H.O. est d’expliquer les différences de prix relatifs
autarciques entre les pays. Quand un facteur donné est abondant dans un pays, le
prix de marché de ce facteur a tendance à être bas, et les biens qui sont intensifs dans
ce facteur seront relativement moins chers dans ce pays que dans le reste du monde.
Si un autre facteur de production est rare dans un pays, les biens intensifs dans ce
facteur seront relativement plus chers qu’à l’étranger. D’où:
Le commerce international dans le modèle H.O. améliore le bien être de chaque pays
partenaire et modifie la répartition interne des revenus dans chaque pays en faveur du
facteur de production abondant.
T
Y
D
YC C
YA A
YP F P
D
T
O XC XA XP X
Les termes de l’échange internationaux d’équilibre sont compris entre les prix
autarciques. Cela implique que dans chaque pays partenaire, le prix relatif du bien de
l’avantage comparatif tend à s’élever à l’ouverture au commerce. Dans le modèle H.O.
il en résulte une tendance à l’égalisation des prix des facteurs de production.
Les graphiques suivants illustrent la relation entre les prix des biens et les prix des
facteurs de production. La concurrence parfaite implique que, dans chaque pays, les
rémunérations des facteurs de production sont égales dans les différentes industries,
et que le prix de marché de chaque bien soit égal à son coût de production. Pour
r
X’
X
X’
O
28
tout prix donné d’un bien, la contrainte prix égal coût de production définit un ensemble
de prix possibles des facteurs. Par exemple pour un prix donné du bien, plus haut est
le taux de salaire , plus bas doit être le taux d’intérêt r . La courbe XX représente
toutes les combinaisons de I et rI pour lesquelles le coût de production d’une unité
de X est égal à son prix. Si le prix de X augmente, l’industrie est en mesure de payer
un salaire plus élevé ou un taux d’intérêt plus élevé; la droite XX se déplace vers la
droite.
L’économie ne produira les deux biens que si le prix est égal au coût de production
d’une unité de bien dans les deux secteurs. Cette égalité est vérifiée pour les deux
biens au point d’intersection des deux courbes XX et YY au taux de salaire et au
taux d’intérêt r .
r
Y X’
X
r* E
r’ E’
Y
X’
O '
Il est donc possible de déterminer les prix des facteurs à partir des prix des biens sans
faire référence aux quantités disponibles de facteurs de production dans chaque pays.
Théorème de Stolper-Samuelson
Il en résulte que dans le modèle H.O., l’ouverture aux échanges modifie la répartition
du revenu à l’intérieur de chaque pays en faveur du facteur abondant. Plus
précisément, les propriétaires des facteurs abondants gagnent à l’échange
international tandis que les détenteurs de facteurs rares y perdent.
Tibor Rybczynski a démontré dans le cadre du modèle H.O. une proposition reliant le
commerce d’un pays à l’accroissement de ses facteurs de production. Cette
proposition connue sous le nom de Théorème de Rybczynski s’énonce comme suit:
-pour différents niveaux des termes de l’échange, quels sont les volumes de X et de Y
qu’un pays donné souhaite exporter ou importer? Les combinaisons des exportations
de X et des importations de Y correspondant à différents niveaux des termes de
l’échange donnent sa courbe d’offre de commerce ou sa demande réciproque;
-ensuite, l’intersection des COC des deux pays détermine les termes de l’échange, et
à l’équilibre, selon la loi de Walras, la somme des excès de demande doit être nulle
pour chaque bien.
Pour construire la COC d’un pays, on construit d’abord ses courbes d’indifférence du
commerce (CIC): ensuite, sous la contrainte de la droite des prix, on obtient la COC.
1) Construction de la CIC
B G H
D
K u
A m
L
x C E F O J EX
La construction de la COC se fait à partir des CIC et des termes de l’échange. Soit Pa
et P1 deux niveaux des termes de l’échange. Pa est le prix relatif autarcique. Par
conséquent, la droite des termes de l’échange Pa est tangente à la CICO au point O
tandis que la droite des termes de l’échange P1 est tangente à CIC1 au point B sur le
graphique ci-dessous. En joignant les points tels que O et B on obtient la courbe d’offre
du commerce du pays I , COCI .
P1
Pa
B
O EX
3) L’Equilibre International
On peut montrer que le point E est optimal du point de vue des deux pays puisque
toute déviation de E entraîne la baisse du bien-être d’au moins un des pays.
Pe
O E XI , E XII
1) Définitions
Supposons que le pays I exporte le bien X et importe le bien Y. Notons x les quantités
exportées du bien X et y les importations de Y. L’élasticité de la COC, , est
34
y
y y x
I . pour de petites variations de x, on a:
x x y
x
dy x
I . (1)
dx y
1 1 x
Si P est le prix relatif de X, est le prix relatif de Y et à l’équilibre on a Px y
P P y
et l’élasticité de la demande d’importation e I est
dy 1
y dy P 1 x
eI . . En utilisant la relation , et après quelques
1 1 y P y
d d
P P
1
P
manipulations, on obtient la relation
I eI 1
eI I (2)
1 I 1 e1 1
1
eI
dx
dx P 1 x
I x . . En utilisant la relation , et après quelques manipulations, on
dP dP x P y
P
a 1 (3)
I
I 1
eI I 1
(2) et (3) impliquent qu’à l’équilibre (4)
35
Il existe donc une relation négative entre l’excès de demande et le prix à partir de
l’équilibre. En supposant que le pays I exporte le bien X, tandis que le pays II
importe le bien X, on a E XI 0 et E XII 0 . Algébriquement on a
d E XI E XII 0
dE XI dE XII
0
dP P Pe
dP dP
dE XI P E XI dE XII P E XII
. I . II 0
dP E X P dP E X P
1 dE XI P dE XII P
( I E XI eII E XII ) 0 où I , e II et puisque E XI E XII on a
P dP E XI dP E XII
E XI
I eII 0 I eII 0 car E XI 0
P
eII eI 1
(5)
qui est la condition de stabilité de l’équilibre international appelée condition
Marshall-Lerner. En d’autres termes, l’équilibre international est stable si la somme
des élasticités des demandes d’importations des deux pays est supérieure à 1 en
valeur absolue.
Les nouvelles théories du commerce international que nous considérons ici sont
l’approche néo-factorielle et l’approche néo-technologique qui peuvent être
36
A/ L’Approche Néo-factorielle
B/ L’Approche Néo-technologique
-Le déclin
37
-Les restrictions tarifaires qui influencent directement les prix. Ce sont par exemple
les droits de douane et les subventions à l’importation, les taxes et subventions à
l’exportation.
-Les restrictions non tarifaires influencent directement les quantités. On peut citer les
quotas et les interdictions d’importation ou d’exportation.
En général, les droits de douane qui sont des taxes à l’importation peuvent prendre
trois formes: ad valorem, spécifique, ou une combinaison de ces deux types.
Le droit de douane ad valorem est exprimé sur la base d’un pourcentage du prix d’un
bien importé. Si le prix à l’importation ou prix international d’un bien est Pm=110
francs CFA, et si la taxe ad valorem est ta=10%, l’importateur doit verser à l’Etat
10
Pm.10% 110. 11 francs CFA sur chaque unité du bien importée.
100
Pd Pm(1 t a ) (6)
38
-Le droit de douane spécifique est une taxe à l’importation prenant la forme d’un
montant fixe à payer par unité du bien importée. Si ts est le droit de douane
spécifique, l’importateur verse à l’Etat ts francs par unité importée. On a:
Pd Pm t S (7)
Pd t S Pm(1 t a ) (8)
Un petit pays sur le marché d’un bien est un pays qui ne peut influencer les cours
mondiaux de ce bien. Il en résulte que le prix international est fixé par le RDM et c’est
à ce prix que les décisions concernant la consommation et la production sont prises
dans le petit pays.
Il faut cependant noter que la perte des producteurs peut être compensée par les
gains des consommateurs.
39
CFA
B
O
Pa A
C
Pm Offre monde
F E
G Importations D
O QO QA QD Q
Un grand pays est un pays qui peut exercer une influence sensible sur les
CFA CFA CFA
Marché mondial Pays O
Pays
O
PII
PE
PI
D
O Q O Q O Q
cours mondiaux. Supposons que les pays I et II sont de grands pays présents sur
le marché mondial de X et que le pays I a un avantage comparatif dans la production
40
Puisque le petit pays n’a aucune influence sur le prix mondial, le prix intérieur
augmente du montant du droit de douane, ta, en passant de Pm à PT=(Pm+ta). La
production augmente de Qom à QOT tandis que la demande interne baisse de QDm à
QDT. Par conséquent, les importations baissent de (QDm-Qom) à (QDT-QOT). Le surplus
des consommateurs passe de (a+b+c+d+e+f) à (a+f) tandis que le surplus des
producteurs passe de g à (g+b). Par conséquent, à l’ouverture à l’échange
international, la variation du surplus des consommateurs est ΔSC=+b, tandis que le
surplus des producteurs et la recette fiscale varient de ΔSP=(-b-c-d-e) et ΔT=d
respectivement. Le gain net de bien-être pour le pays est donc
ΔSS=ΔSC+ΔSP+ΔT=(c+e). C est appelé la perte de distorsion de la production et e
CFA
PT f
Prix intérieur
ta b d e
c
Pm Offre monde
g
Importations D
CFA
PT f
Prix intérieur
b c d e
ta Pm
Offre monde
* h
P
T
Importations D
où:
Pd est le prix du produit sur le marché intérieur. C’est le prix sortie usine n’incluant ni
les taxes indirectes, ni les coûts de transport, ni les marges commerciales;
Pour les industries d’exportation, la protection nominale est nulle s’il n’y a ni taxe, ni
subvention à l’exportation. Une subvention à l’exportation confère une protection
nominale positive. En revanche, les activités d’exportation qui sont frappées d’une taxe
de sortie ont une protection nominale négative.
La protection nominale est insuffisante pour mesurer l’effet des mesures de protection
d’une activité économique donnée parce qu’elle ne tient pas compte de la protection
dont bénéficient les matières premières. Cette lacune est corrigée par la protection
effective.
où VAD est la valeur ajoutée aux prix domestiques; et VAI représente la valeur ajoutée
aux prix internationaux.
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