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Comment la socialisation de l'enfant s'effectue-t-elle ?

I. NORMES ET VALEURS
Énoncé
Lorsqu’un enfant vient au monde, qu’est-ce qui lui est transmis par son milieu social ? À quoi ceci
va-t-il participer ?
Correction
Lorsqu’un individu naît, il reçoit un certain nombre de valeurs et de normes qui lui sont transmises
par sa famille. Ces valeurs et normes vont participer à la construction de sa singularité et de sa
personnalité.

Énoncé
Quelle est la différence entre normes et valeurs ?
Correction
Une valeur est un principe qu’un groupe considère comme un idéal, comme quelque chose de juste
ou de bon. Parmi celles-ci, on retrouve le respect, l’égalité, etc. Les normes, elles, définissent les
comportements ou actions qu’il faut impérativement respecter ou bien au contraire éviter. Parmi
elles, on peut citer le fait de se laver les mains avant de manger ou bien céder sa place aux
personnes âgées dans le bus.
Suivant

Énoncé
Les normes et valeurs sont-elles les mêmes partout partout et de tout temps ?
Correction
Non, les normes et valeurs se construisent et se créent selon la société qui les établit. Dans certaines
sociétés, manger avec ses couverts n’est pas une norme, on mange plutôt avec ses doigts. Les
normes et valeurs sont donc différentes selon les sociétés, mais également selon les époques. Ainsi,
les normes concernant l’orientation sexuelle ont évolué dans un sens plus libéral.

Énoncé
Quel processus permet aux valeurs et normes d’être assimilées ? Définissez-le.
Correction
Le processus qui permet aux individus d’intérioriser les normes et valeurs d’une société est la
socialisation. C’est à travers elle que les individus vont s’intégrer dans la société et créer des liens
sociaux. La socialisation primaire est celle qui démarre dès la naissance. Elle permet aux enfants
d’acquérir et d’intégrer les normes et valeurs de la société dans laquelle il vit. La socialisation
permet ainsi aux individus de s’intégrer dans la société. Elle est également source de cohésion
sociale.
Terminer
II. LES ACTEURS DE LA SOCIALISATION
Énoncé
Qu’entend-on par « autrui significatif » ? Qui sont-ils pour l’enfant ?
Correction
Cette expression est employée pour désigner certains acteurs qui vont transmettre à l’individu des
normes et valeurs, une vision du monde, etc. Il peut donc s’agir pour l’enfant de la famille, du
personnel de crèche, des professeurs des écoles, etc.

Énoncé
Que sont les pratiques culturelles ? Sont-elles héréditaires ? Illustrez votre réponse avec un exemple
concret.
Correction
Les pratiques culturelles sont les habitudes de consommation, les styles de vie, les affinités qu’un
groupe peut avoir vis-à-vis de certaines pratiques telles que le cinéma, la lecture, le théâtre, l’opéra,
etc. Les sociologues Y. Jauneau et S. Octobre ont ainsi montré que plus les parents lisent, plus leur
enfant sera amené à lire. Ainsi, 79 % des enfants dont les 2 parents lisent le font à leur tour alors que
lorsque les 2 parents ne lisent pas, seulement 57 % des enfants lisent.
Suivant

Énoncé
Quels sont les acteurs qui interviennent dans la socialisation des individus ? Ont-ils tous la même
influence ?
Correction
La socialisation des individus est un processus qui s’opère tout au long de leur vie. Les acteurs qui y
participent sont donc nombreux. On peut citer les parents, l’école, les amis, l’État… Ces acteurs ont
tous un impact sur l’individu. Néanmoins, cet impact est plus ou moins fort. Les parents ont ainsi
une légitimité très forte aux yeux de l’enfant. Les amis ou groupes de pairs ont également un impact
important car s’éloigner des règles du groupe peut exposer l’enfant à des critiques et des
« châtiments ».

Énoncé
Que peut-on dire sur la multiplicité des acteurs et des valeurs transmises au sein de l’école ? Quelles
peuvent être les conséquences ?
Correction
L’école est un lieu qui rassemble divers acteurs provenant de milieux sociaux différents. De ce fait,
les valeurs auxquelles certains acteurs adhèrent peuvent entrer en contradiction avec celles d’autres
acteurs. La sociologue Darmon montre ainsi que d’un côté, les classes moyennes diplômées
valorisent l’activité, la participation, l’abstraction et le raisonnement. Les instituteurs font partie de
ces classes. D’un autre côté, les classes populaires valorisent davantage le respect des règles. Les
ASEM (agents spécialisés des écoles maternelles) appartiennent à ces classes. L’enfant est donc
confronté à des acteurs qui ne sont pas forcément en accord quant aux valeurs véhiculées et à leur
degré d’importance. Dans le milieu scolaire, l’enfant doit donc se conformer à des exigences
différentes, qui peuvent même parfois entrer en contradiction.
Terminer

III. Valeurs et normes & nbsp : entre assimilation et rejet


Énoncé
1. Les pratiques culturelles sont-elles héréditaires ou construites ?
2. Qu’appelle-t-on les pairs ?
3. En quoi la socialisation par les pairs et la socialisation par la famille peuvent-elles entrer en
contradiction ?
4. Quelles sont les 3 grandes modalités de la socialisation ? Laquelle peut être qualifiée de
« socialisation silencieuse » ? Pourquoi ?
Correction

1. Les pratiques culturelles sont tout à la fois héritées et construites. En effet, au cours de sa vie,
l’individu est soumis à l’influence de sa famille. C’est de cette façon qu’il aura tendance, par
exemple, à aimer davantage la lecture si ses propres parents sont lecteurs. Néanmoins, tout
individu peut s’en défaire. Ainsi, certains se détourneront de la lecture et privilégieront
d’autres pratiques.

2. Les pairs sont les personnes qui occupent la même position sociale. Il peut s’agir, par
exemple, des collègues de classe ou des enfants du même âge.

3. Les valeurs et normes transmises par la famille peuvent parfois ne pas être en adéquation
avec celles dictées par les pairs. C’est la raison pour laquelle certains jeunes vont rejeter les
valeurs et normes transmises par la famille pour pouvoir faire partie d’un groupe et y être
intégré. En effet, ne pas se conformer aux codes du groupe peut entraîner l’exclusion de
celui-ci.
4. Selon le sociologue Lahire, on peut distinguer 3 modalités principales de socialisation.

La socialisation par la répétition d’activités : cette socialisation s’effectue par le fait
de participer à des activités récurrentes dans la famille, entre les pairs ou à l’école.
Par exemple, mettre la table chez soi.

La socialisation par l’agencement implicite des situations ou des espaces  : c’est une
socialisation qui s’opère au travers de l’agencement ou de l’organisation d’une
situation. Par exemple, les toilettes pour hommes et pour femmes sont séparées.

La socialisation par inculcation de principes : c’est une socialisation qui s’effectue
au travers de différents rôles que l’on peut voir au quotidien au sein de sa famille,
à l’école ou dans les médias. Les rôles représentent le bon comportement à adopter
dans des situations diverses. Par exemple, on attend d’un élève qu’il soit attentif et
qu’il travaille en classe.
 La socialisation par l’agencement implicite des situations ou des espaces peut être
qualifiée de « socialisation silencieuse » car elle se réalise de manière implicite. C’est
une socialisation qui se produit sans qu’on le remarque. Elle s’établit en douceur, de
manière non significative, elle est plus diffuse, plus difficile à percevoir.

IV. Socialisation et identité


Énoncé
Quelle est la différence entre socialisation primaire et socialisation secondaire ?
Correction
La socialisation primaire est celle qui se réalise dans l’enfance. La socialisation secondaire concerne
l’âge adulte. En effet, l’individu, à l’âge adulte, doit faire face à de nouvelles situations et endosser
de nouveaux rôles sur son lieu de travail ou lors de sa vie conjugale.

Énoncé
Comment la socialisation secondaire s’opère-t-elle ?
Correction
La socialisation secondaire d’un individu s’accomplit au contact de nouveaux agents qui vont
participer à cette socialisation :
 au travail : l’individu apprend des nomes et valeurs propres au milieu socioprofessionnel.
Par exemple, l’attitude à adopter avec ses clients ;

 le groupe de pairs : l’individu va tisser de nouveaux liens et s’insérer dans de nouveaux


groupes sociaux. Ceux-ci vont transmettre de nouvelles normes et valeurs et peuvent imposer
certaines pratiques, comme une tenue vestimentaire par exemple ;

 au sein de sa vie conjugale et de sa famille  : lorsqu’il crée sa propre famille, l’indivdu


adopte de nouveaux rôles et doit s’adapter à de nouvelles situations.

Énoncé
La socialisation secondaire est plus forte que la socialisation primaire.
Que pensez-vous de cette affirmation ?
Correction
Cette affirmation semble peu probable. En effet, la socialisation primaire paraît bien plus forte que
la socialisation secondaire. Les sociologues Berger et Luckmann estiment que les normes et valeurs
intégrées à travers la socialisation secondaire peuvent être plus facilement remises en cause ou
abandonnées. Ainsi, un individu renoncera plus facilement au fait de porter un costume dans un
nouveau travail où ce n’est pas une obligation, alors qu’il sera moins enclin à se présenter nu devant
d’autres individus (s’habiller étant une habitude acquise lors de la socialisation primaire).
Énoncé
Que signifie l’expression « identité plurielle » lorsqu’on parle d’un individu et de son identité
sociale ? Expliquez en donnant des exemples.
Correction
L’individu possède une identité sociale. En effet, celui-ci, à travers les codes qu’il adopte, les
attitudes et ses manières de pensées, peut être rattaché à un groupe dont l’identité sociale permet la
reconnaissance. Cependant, l’individu appartient à différents groupes sociaux au cours de sa vie : sa
famille, celle qui crée, ses collègues de travail, etc. De ce fait, un individu n’a pas une seule identité
sociale mais plusieurs. Il va se conformer aux habitudes et pratiques des groupes auxquels il est
rattaché selon ses envies et le contexte qui s’offre à lui. Par exemple, le fait de bâtir une nouvelle
famille va le faire adopter de nouvelles pratiques comme aller aux cinéma si sa femme en est une
adepte, aller regarder des match de football dans un stade si son fils est passionné de football, etc.
Ces nouvelles identités n’entraînent pas forcément l’abandon de ses anciennes pratiques, les
nouvelles s’ajoutant simplement à celles déjà existantes. Toutes ces raisons expliquent que l’on
parle d’identité plurielle pour un individu.

V. Les différents stades de la vie de l’individu et l’impact de la


socialisation primaire
Énoncé
Que pouvez-vous dire du rôle de l’âge concernant l’identité d’un individu ?
Correction
Chez l’individu, l’âge détermine la perception qu’il a de lui-même, ce à quoi il aspire et sa place
dans la société. Lorsque l’individu avance en âge, la représentation qu’il a de lui-même et des autres
par rapport à lui évolue.

Énoncé
Après avoir rappelé les 4 stades de la vie de l’individu, caractériserez-les.
Correction
On peut identifier 4 stades de la vie d’un individu.
 L’adolescence : ici, l’individu est en formation scolaire ou professionnelle.

 La jeunesse : stade intermédiaire entre l’adolescence et l’âge adulte.

 L’âge adulte : l’individu quitte la maison familiale, forme une famille, occupe un emploi
stable et cesse d’être étudiant.

 La retraite : l’individu quitte le monde professionnel et cesse donc de participer à la


production.
Ces différentes étapes sont marquées par l’apprentissage de nouveaux rôles.

Énoncé
Le genre détermine-t-il la trajectoire professionnelle ?
Correction
Le genre et le rôle associé au genre sont appris et intériorisés durant l’enfance. De ce fait, les filles
que l’on éduque et que l’on pousse à la modestie et à la discrétion auront des orientations
professionnelles plus ou moins déterminées, correspondant à ces valeurs. Les garçons sont, eux,
plus poussés à être ambitieux, et cela se remarquera également souvent dans leurs choix
professionnels.
Énoncé
Que peut-on dire sur le genre et le milieu scolaire dans sa globalité ?
Correction
On remarque que le genre occupe une place importante quant à la réussite et aux choix relatifs au
fonctionnement du système scolaire. Ainsi, de manière globale, les filles font des études plus
longues et réussissent mieux à l’école que les garçons. Par exemple, en 2011, le taux de réussite au
baccalauréat était de 87 % pour les filles et de 84 % pour les garçons. De la même façon, 21,8 % des
filles qui sont entrées en sixième en 1995 ont poursuivi leurs études jusqu’à obtenir un
diplôme bac + 3 ou bac + 4 contre seulement 10,3 % des garçons. Les choix sont également assez
différents. Les filles se tournent davantage vers des études littéraires ou sociales : elles représentent
près de 80 % des titulaires du baccalauréat littéraire et 93 % des titulaires du baccalauréat sciences
et technologies de la santé et du social. Le genre semble donc avoir un impact important sur la
réussite, la durée des études et surtout sur les choix d’orientation.

VI. Égalité des sexes et réussite selon l’origine sociale


Énoncé
1. Faites une phrase explicitant la donnée du tableau désignée par la flèche rouge ci-dessous.

2. D’après le tableau suivant, la répartition des tâches domestiques était-elle équitable en 2010 ?
 
3. Qu’est-ce que le capital culturel ?
4. L’origine sociale d’un individu détermine-t-elle sa réussite ?

Correction

1.
D’après le tableau, les femmes en couple et mères de 2 enfants passaient en moyenne 3 heures et
7 minutes par jour à faire le ménage ou s’occuper des courses en 2010.

2.
Le tableau montre que la répartition des tâches domestiques entre 1999 et 2010 a évolué dans un
sens plus égalitaire. Ainsi, les femmes consacrent moins de temps en 2010 au ménage et aux courses
que 11 ans auparavant, peu importe le nombre d’enfants. Les femmes en couple et mères d’un
enfant passaient en moyenne 3h13 par jour à ces tâches en 1999 et 2h34 en 2010. On note cependant
que cela n’est pas dû au fait que les hommes s’en occupent davantage puisque, sur la même période
et selon les mêmes critères, le temps dédié à ces tâches pour les hommes a également diminué
(de 1h20 à 1h18). Les hommes s’occupent toutefois beaucoup plus de leurs enfants en 2010
qu’en 1999. Peu importe le nombre d’enfants, en 11 ans, le temps passé avec eux a augmenté
significativement. Pour un homme père d’un enfant, le temps passé aux soins de ce dernier est passé
de 46 minutes par jour à 1h19. Globalement, la répartition des tâches est donc plus équitable, mais
elle demeure inégalitaire.

3.
Le capital culturel désigne l’ensemble des ressources culturelles détenues par un individu. Ces
ressources sont la plupart du temps reconnues à travers un diplôme. Elles peuvent être illustrées par
la capacité à s’exprimer ou la maîtrise d’outils artistiques.

4.
On constate que l’origine sociale est encore aujourd’hui source d’inégalités profondes au sein du
milieu scolaire. En effet, les enfants issus de classes favorisées ont des connaissances et des
attitudes plus proches des attentes et exigences du système scolaire. Cela contribue à faciliter leur
réussite par rapport aux individus issus de milieux populaires. De plus, les choix d’orientation sont
également conditionnés par l’origine sociale. En effet, ces choix sont parfois déterminés en fonction
du coût que représente la poursuite des études ou le choix de certaines orientations. L’origine
sociale a donc un impact positif pour les enfants provenant de milieux favorisés. En ce sens, ces
derniers ont plus de chances de réussite que les autres. Cependant, il n’est pas rare de voir des
enfants de milieux modestes entreprendre de longues études, choisir des parcours élitistes et coûteux
et réussir par la suite. Cela peut s’expliquer par le fait qu’aujourd’hui, la méritocratie est plus
développée. L’origine sociale peut donc favoriser la réussite mais la réussite n’est pas déterminée
par l’origine sociale.

VII. La socialisation secondaire : renforcement de la socialisation


primaire ?
Énoncé
Qu’est-ce que l’homogamie sociale ?
Correction
L’homogamie sociale est le phénomène qui consiste à choisir son conjoint dans un groupe social,
religieux ou ethnique identique au sien.

Énoncé
Démontrez que la socialisation secondaire tend bien souvent à renforcer la socialisation primaire en
donnant des exemples.
Correction
La socialisation secondaire tend à renforcer la socialisation primaire. En effet, les valeurs et normes
transmises au cours de la socialisation primaire vont bien souvent conduire les individus à
fréquenter les mêmes cercles sociaux que ceux de ses parents. Ces derniers sont relativement
homogènes quant à la composition des individus et des normes et valeurs inculquées. Ainsi, la
socialisation secondaire, dans ce cas, est un prolongement de la socialisation primaire.
Énoncé
Qu’est-ce que la reproduction sociale ?
Correction
La reproduction sociale est le principe selon lequel la position des individus dans la société est
dictée par l’origine sociale. Il s’agit donc d’un processus au travers duquel les positions sociales se
reproduisent de génération en génération.
Énoncé
La reproduction sociale va-t-elle dans le sens du renforcement de la socialisation primaire ou de son
éloignement ? Expliquez en donnant des exemples.
Correction
La reproduction sociale, comme la notion de « reproduction » l’indique, tend à reproduire, c’est-à-
dire qu’un individu dont le père était cadre a beaucoup plus de chances de devenir cadre qu’un
individu dont le père était ouvrier. Il n’est pas rare qu’un enfant exerce un métier identique ou
similaire à celui de ses parents. De ce fait, la reproduction sociale va dans le sens du renforcement
de la socialisation primaire. En effet, on a transmis à l’individu un ensemble de codes, de valeurs, de
normes et de comportements lors de la socialisation primaire. Ces derniers sont souvent rattachés à
la position sociale ou au milieu en question. Ainsi, si un individu, par sa trajectoire professionnelle,
reproduit le schéma de ses parents, sa socialisation secondaire sera dans la continuité de sa
socialisation primaire.

VIII. Groupe de référence et groupe d’appartenance


Énoncé
Qu’est-ce que la socialisation anticipatrice ?
Correction
La socialisation anticipatrice se matérialise par l’adoption des normes et comportements d’un
groupe auquel l’individu aspire avant même d’y être rattaché. Cette socialisation passe donc par
l’abandon des valeurs et normes de son groupe d’origine.

Énoncé
Distinguez les 2 groupes qui peuvent transmettre des valeurs aux individus et caractérisez-les.
Correction
Il existe 2 groupes qui peuvent transmettre des valeurs aux individus :
 le groupe de référence : il s’agit du groupe que l’individu souhaite rejoindre, celui qu’il
prend pour modèle. Ainsi, l’individu va adopter les normes et valeurs de ce groupe dans
l’espoir d’y être intégré un jour ;

 le groupe d’appartenance : il s’agit du groupe auquel l’individu appartient conformément


à certaines caractéristiques objectives qu’il possède telles que le revenu, l’âge ou la position
sociale.

Énoncé
Qu’entend-on par choc biographique ?
Correction
Un choc biographique est un moment de l’histoire personnelle de l’individu où il est passé par une
situation dans laquelle il a dû relever un défi important, de manière volontaire ou involontaire. C’est
un moment qui marque la vie d’un individu et qui construit son identité. Ces événements ne
représentent pas forcément une rupture avec le modèle social d’origine. Cela peut être par exemple
le décès d’un proche, une guerre, une rencontre amoureuse, etc.
Énoncé
Quels sont les conflits qui peuvent avoir lieu à cause de la socialisation anticipatrice ?
Correction
Le groupe d’appartenance, qui est un groupe dicté par certaines caractéristiques, et le groupe de
référence, qui est un groupe convoité, revêtent des logiques totalement différentes. De ce fait,
l’adhésion à un groupe de référence peut passer parfois par l’abandon progressif des normes et
valeurs du groupe d’appartenance ou bien par l’établissement d’une certaine distance avec celui-ci.
Ces comportements peuvent faire l’objet de critiques par les membres du groupe d’appartenance.
Ces dernières peuvent entraîner un sentiment de honte ou de culpabilité chez l’individu. Parfois, le
fait de se distancier de son groupe d’appartenance et se rapprocher de son groupe de référence peut
causer un choc biographique. En effet, les épreuves d’un individu peuvent le conduire à changer sa
vision du monde, son mode de vie, etc. Le groupe d’appartenance et celui de référence peuvent donc
entrainer un conflit à travers l’adoption et la transmission de valeurs et normes, de comportements et
modes de vie différents.

IX. La socialisation secondaire et l'égalité


Énoncé
1. Quelles sont les 2 notions illustrées à travers ces 2 exemples ?
 Une femme marocaine et musulmane se marie avec un homme musulman d’origine
algérienne.
 Le fils d’un père notaire devient avocat.

1. La reproduction sociale signifie qu’un enfant de père violent deviendra lui-même violent.
2. Cette affirmation est-elle vraie ? Expliquez

3. Un choc biographique peut-il être à l’origine d’un changement de groupe d’appartenance ?


Expliquez.

4. Selon vous, le phénomène de reproduction sociale est-il inquiétant ? Comment pourrait-il


être amoindri ?

Correction

1. Le premier exemple illustre la notion d’homogénéité sociale qui désigne le phénomène par
lequel les individus ont tendance à choisir leur conjoint dans une ethnie, une religion ou un
groupe social identique aux leurs. Le deuxième exemple illustre le phénomène de
reproduction sociale selon lequel les positions sociales se perpétuent de génération en
génération.

2. Non, la reproduction sociale n’a rien à voir avec la reproduction du ou des comportements
des parents. C’est un phénomène qui désigne une situation dans laquelle les positions
sociales ont tendance à se reproduire au fil des générations. Ainsi, la notion de reproduction
sociale ne signifie pas qu’un enfant de père violent le deviendra à son tour.

3. Les chocs biographiques sont les épreuves voulues ou subies traversées par les individus au
cours de leur vie. Ce sont des moments de la vie d’un individu qui le marquent et forgent sa
personnalité, son identité. Ce type d’expérience peut effectivement conduire un individu à
changer de groupe d’appartenance. En effet, ces moments peuvent changer la vision de
l’individu sur la vie, le sens de celle-ci, les valeurs à privilégier ou les comportements à
adopter. Un choc biographique peut donc tout à fait être à l’origine d’un changement de
groupe d’appartenance.
4. Le phénomène de reproduction sociale est inquiétant dans le sens où il s’éloigne du concept
de justice. En effet, si les hommes naissent libres et égaux en droit selon la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen de 1789, force est de constater que l’égalité des chances
n’existe pas. En effet, si un enfant issu d’un milieu favorisé a plus de chances de réussir
qu’un enfant issu d’un milieu modeste, alors il semble difficile de parler d’égalité des
chances. Le système scolaire a des attentes et des exigences des élèves qui se rapprochent
beaucoup plus des savoirs et des comportements inculqués dans les milieux favorisés. Il y a
donc effectivement un côté inquiétant dans ce phénomène, même si la méritocratie et les
moyens mis en œuvre tendent à atténuer celui-ci. Pour réduire la reproduction sociale, l’État
pourrait par exemple accorder davantage d’aides aux familles les plus démunies, favoriser
l’insertion des jeunes issus de milieux populaires dans certaines voies plus élitistes et plus
onéreuses, etc.

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