des d.d.p.
Plan détaillé
3 – sensibilité
B – ampèremètres et
voltmètres
1 – ampèremètre à cadre
mobile
3 – multimètres
1 A – galvanomètre à cadre mobile
1 – description
Il est formé d’un cadre rectangulaire abcd sur lequel on
a enroulé N spires d’un fil fin en cuivre recouvert d’un
vernis isolant.
Les extrémités de cet enroulement sont soudées à deux
fils très fins f et f’ qui servent :
─ de fils de suspension du cadre;
─ de fils de connexion;
─ de fils de torsion, exerçant sur le cadre un couple de
rappel, qui tend à ramener le cadre dans la position
d’équilibre qu’il occupe lorsqu’il n’est traversé par aucun
courant.
Le cadre peut se mouvoir dans l’entrefer d’un aimant en forme de U muni de
deux pièces polaires évidées de façon à laisser entre elles une cavité
cylindrique; dans cette cavité on dispose un
cylindre de fer doux qui canalise les lignes
d’induction (le fer est plus perméable aux
lignes d’induction que l’air).
Entre les pièces polaires et le cylindre, les
lignes d’induction sont dirigées suivant les
rayons des deux cylindres coaxiaux : le
champ est radial.
De ce fait, quelle que soit la position du cadre
dans l’entrefer :
─ les vecteurs induction magnétique ⃗ B en
tous les points des côtés verticaux ab et cd du cadre sont toujours
perpendiculaires à ces côtés et contenus dans le plan des spires;
─ l’intensité B de ces vecteurs induction magnétique est pratiquement
constante.
En fin, un miroir M, solidaire du cadre, permet
d’observer des petites rotations de l’équipage mobile
par la méthode optique dite méthode de Poggendorff.
A. Couple électromagnétique.-
●Les côtés horizontaux ad et bc, de
longueur l’, sont soumis à une induction
sensiblement horizontale, donc à des
forces de Laplace ⃗ F 1 et ⃗
F 2 à peu près
verticales qui n’ont aucun effet de rotation
sur le cadre.
● Les côtés verticaux ba et cd, de
longueur l, étant perpendiculaires aux
lignes d’induction sont soumis à des
forces de Laplace ⃗ F 3 et ⃗
F 4 normales au
plan des spires, de sens contraires et
ayant pour intensité commune :
F = F3 = F4 = I٠l٠B.
Ces deux forces forment donc un couple
de moment :
ME = F٠l’ = I٠B٠l٠l’ = I٠B٠S.
(S désigne la surface l٠l’ d’une spire)
Comme le cadre comprend N spires identiques, le moment du couple
électromagnétique résultant s’écrit :
ME = INSB
(M en mètre-newton; I en ampère;
S en mètre carré; B en tesla)
B. Couple de torsion.-
Le couple électromagnétique fait tourner le cadre dans le sens des forces ⃗ F3
F 4 . Au cours de cette rotation, les fils de suspension sont tordus d’un angle
et ⃗
θ et exercent un couple de rappel (couple de torsion) proportionnel à cet
angle. Le moment de ce couple de sens contraire est :
MT = C٠θ
(M en mètre-newton; C constante de
torsion en mètre-newton par radian;
θ en radian)
C. Équilibre.-
Après quelques oscillations, le cadre, soumis au couple électromagnétique et
au couple antagoniste de torsion, s’immobilise dans une position d’équilibre
pour laquelle les deux moments sont égaux.
De cette égalité, nous déduisons l’expression de la déviation θ du cadre qui
correspond au courant d’intensité I :
NSB
Θ= ٠I
C
Nous constatons que :
Le cadre tourne d’un angle proportionnel à l’intensité du courant.
Si nous inversons le sens du courant, le sens de rotation change. Donc :
Le sens de rotation dépend du sens du courant.
Le
cadre
est surmonté d’un petit miroir M qui donne d’une fente fine éclairée un trait
lumineux, le spot, sur une règle graduée translucide. Si le cadre tourne d’un
angle θ, le rayon réfléchi tourne d’un angle 2θ et le spot passe
alors de F’ en F’’. Nous avons θ ≈ d donc ; si l’angle θ est petit,
2D
tanθ ≈ 2θ radian et, par suite :
3 – sensibilité
Le galvanomètre est d’autant plus sensible que, pour une même intensité I,
θ
l’angle de rotation θ est plus grand : σ = .
I
NSB
De la relation donnant θ, nous déduisons : σ = .
C
Pour améliorer la sensibilité, il faudra augmenter B, N, S et diminuer C.
Augmenter B.- On choisit pour cela un aimant à forte aimantation et on réduit
au maximum le volume compris entre les pièces polaires et le cylindre central.
On peut aussi accroître beaucoup la sensibilité en utilisant des électro-
aimants.
Augmenter N et S.- En augmentant le nombre N de spires, on rend le cadre
plus lourd et plus résistant. On se limite habituellement à des cadres de
quelques centimètres carrés de surface et on ne dépasse guère une centaine
de spires.
L’augmentation de S a de multiples inconvénients : on accroît en même
temps son poids, par suite sa période d’oscillation et surtout les dimensions
de la région où doit s’exercer une induction importante, ce qui est difficile et
coûteux.
Diminuer C.- On choisit des fils aussi fins que le permet le poids du cadre
qu’ils doivent supporter; d’où l’avantage d’un cadre léger. Pendant
longtemps, on a utilisé les fils d’argent très fins. On préfère actuellement des
rubans plats ou des ressorts spiraux.
Exercice type
Solution
L’équation d’équilibre du cadre, Cθ = BSNi, peut s’écrire :
BSN
C= ∙i .
θ
La constante de torsion des spiraux serait :
1
C = 5 ٠ 10-2 ٠ 10-4 ٠ 50 ٠ 10-3 ٠ = 1,59 ٠ 10-7 m٠N/rad.
1,57
Lorsque l’appareil présente sa déviation maximale, le milliampèremètre est
parcouru par un courant d’intensité i = 1mA; le courant principal I doit être de
5A.
Le multiplicateur du shunt vaut donc :
I 5
n = = = 5 000.
i 0,001
La résistance du shunt doit être :
R 50
s= = = 10٠ 10-3Ω .
n−1 4 999
Exercices avec réponses
2 – Le cadre d’un galvanomètre comporte 400 spires de dimensions 2 et 3cm; les fils
de suspension ont au total une constante de torsion égale à 10 -8 m٠N/rad. Le cadre se
déplace dans un champ d’induction radial dont l’intensité est B=0,1T. Calculer, en
rad/m, la sensibilité du galvanomètre.
■ 24٠105 rad/A.