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Présentation de l'analyse financière

 Définition de l'analyse financière


 A qui sert l'analyse financière ?
 Où trouver les données financières d'une entreprise ?

Définition de l'analyse financière


L'objectif de l'analyse financière est d'apporter un éclairage sur la réalité d'une
entreprise à partir de données chiffrées et normalisées comme la liasse fiscale en
France. Cette étude est donc réalisée à partir d'informations concernant le passé de
l'entreprise. Toutefois, elle doit apporter un éclairage sur l'avenir de l'entreprise en
décelant des déséquilibres actuels pouvant conduire à de grosses difficultés futures.
Si l'analyse repose sur des données chiffrées (bilan, compte de résultat), toute étude
doit être replacée dans le contexte de l'entreprise :
• Etape de la vie de l'entreprise (phase de création, phase de développement, phase
d'exploitation d'investissements réalisés...)
• Environnement économique
• Secteur économique et place dans la filière.
Les données brutes devront toujours être croisées avec ces données extracomptables.
Vous découvrirez qu'il n'existe non pas une mais des structures financières saines en
fonction des secteurs économiques et des différentes phases de la vie d'une entreprise.

A qui sert l'analyse financière ?


L'analyse financière est un outil pour toutes les parties prenantes de
l'entreprise. Elle leur permet d'obtenir un éclairage sur leur vision de
l'entreprise et donc facilite leur prise de décision respective :
• L'investisseur potentiel
• Les prêteurs et les banques
• Les clients
• Les fournisseurs
• Les salariés et candidats à l'embauche...
La situation de chaque partie prenante conduit inévitablement à des approches
différentes de l'analyse financière.
Par exemple, un investisseur qui souhaite entrer dans le capital d'une
entreprise mènera une analyse financière dans une optique de placement. Il
cherchera à étudier si l'entreprise va se développer sur moyen ou court terme
et augmenter sa valeur.
Le banquier qui a été sollicité par une entreprise pour l'octroi d'un prêt
cherchera à vérifier la capacité de remboursement de l'entreprise mais
également les chances de réussite de l'investissement. Au-delà des données
strictement comptables, il s'intéressera donc à la viabilité technique et
économique de l'investissement. Sur le papier, il est très facile de rendre un
investissement rentable. Mais le confronter à la réalité du secteur (baisse de
l'activité, opportunité de clientèle...) ou à des limitations techniques est
primordial pour le banquier qui désire bien évidemment récupérer sa mise...
Un investissement qui n'a aucune chance d'aboutir malgré un dossier chiffré «
béton » ne sera jamais pas accepté.
Le chef d'entreprise qui se prépare à la retraite sans repreneur (c'est un cas
malheureusement très courant) aura une optique liquidative : il cherchera à
savoir combien vaut aujourd'hui son entreprise en cas de vente de ses actifs et
de liquidation de ses dettes.

Où trouver les données financières


d'une entreprise ?
A partir du système d'information de l'entreprise :
En interne, le dirigeant a accès à l'information comptable. A la différence des personnes
extérieures à l'entreprise, il peut avoir un aperçu au jour le jour de la situation
financière de l'entreprise. Quand le système est bien rôdé, les tableaux de bord
informatisés qui remontent les données économiques et comptables cléfs peuvent
constituer un outil de pilotage efficace de l'entreprise.

Sur Internet :
Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises se sont fait une spécialité de mettre à disposition
sur Internet les documents de synthèse d'entreprise, accompagnés parfois de calculs et
de retraitements facilitant l'analyse. Notez que le prix de ces prestations est
proportionnel au détail et à la somme des données proposées.
Exemple : societe.com, bilans.net, infobilan.com

Au registre du tribunal de commerce :


Toute entreprise a pour obligation de déposer ses documents de
synthèse (bilan et compte de résultat) au greffe du tribunal de
SEMECA sur commerce dont elle dépend. Recherche de société
Infogreffe
sur Infogreffe.
A la Centrale des Bilans :
La centrale des bilans rassemble une documentation économique et financière sur les
entreprises qui acceptent de participer à cette centralisation. A partir de l'analyse des
données recueillies, la centrale établit des dossiers individuels par entreprise ainsi que
des publications par secteur d'activité.
Les entreprises adhérentes transmettent une fois par an la copie de leur déclaration
fiscale ainsi que des renseignements descriptifs. En retour, elles reçoivent un dossier
complet DAF sur leur propre situation et un livret concernant le secteur d'activité dont
elles dépendent.

L'analyse du bilan
 Introduction
 Le bilan financier
 L'analyse de l'équilibre financier
 Les ratios
 Conclusion

Le bilan financier
 Structure du bilan financier
 La construction du bilan financier
 Exercice : Etablissement du bilan financier SEMECA
Structure du bilan financier
Dans ce cours, nous allons nous limiter à l'approche la plus commune : le bilan
financier

Structure du bilan financier

D'emblée, ce bilan financier parait beaucoup plus lisible et peut offrir à l'œil
averti un premier aperçu de l'équilibre financier.
On peut déjà formuler deux remarques.
Tout d'abord, les colonnes brutes et cumul amortissement ont disparu. L'actif
est présenté pour ses valeurs nettes.
De plus, les postes du bilan ne sont plus classés dans une logique juridique
mais plutôt économique. Ainsi, l'origine des dettes (emprunts obligataires,
emprunts auprès des établissements de crédits, etc.) n'apparait plus. Seule leur
fonction dans la vie de l'entreprise est retenue comme critère de classement :
financement du long terme (dettes à long et moyen terme) ou financement du
quotidien de l'entreprise (exploitation, hors exploitation).

La construction du bilan financier


 Les retraitements de l'actif
 Les retraitements du passif
 Les retraitements hors bilan

Les retraitements de l'actif


Un bilan financier en valeurs nettes
Seule la colonne "net" de l'actif est conservée.

Les non-valeurs
Dans le bilan comptable à l'actif, quelques postes n'ont aucune valeur financière. C'est
le cas par exemple des frais d'établissement. Ces frais n'ont aucune valeur financière
car ils ne peuvent être vendus : qui accepterait en effet d'acheter les frais
d'établissement d'une autre entreprise ??!! C'est un non sens qu'il convient de corriger
en les sortant du bilan.
Si ces frais ne sont pas totalement amortis, il convient également de diminuer les fonds
propres au passif pour leur montant net.

Les dépréciations
Les nouvelles normes obligent à évaluer les actifs à leur juste valeur. Les actifs
(amortissables ou non) sont donc déjà dépréciés si cela a été jugé nécessaire. Aucun
traitement particulier n'est à réaliser. Toutefois, un analyste chevronné, voire méfiant,
se renseignera sur la justification des dépréciations passées. Rappelez-vous que
les dépréciations sont des charges calculées et non décaissables. Ont-elles été passées
dans le but de modifier le résultat fiscal et donc pour diminuer l'impôt à payer... ?
Aussi, une dépréciation passée sans motif valable (ou devenu telle) doit être corrigée :
on augmente l'actif de son montant. Parallèlement, on augmente les fonds propres dans
la même proportion.

Les liquidités
Les liquidités rassemblent les disponibilités (caisse + avoirs en banque) et les
placements financiers facilement cessibles (exemple : VMP).

Les retraitements du passif


Le résultat
Le résultat présenté sur le bilan comptable est le résultat avant répartition (avant
l'affectation des bénéfices). La logique financière impose de faire la distinction entre les
fonds propres et les dettes. Or, le résultat distribuable n'est pas destiné à rester en
fonds propre. Une partie est distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes.
Il convient donc de mettre la partie à distribuer en dettes court terme (puisque les
dividendes seront versés dans l'année). Le reste est conservé en fonds propres.

Les provisions pour risques et charges


Elles doivent être considérées comme des dettes. En effet, il s'agit de charges probables
futures : si ces charges se réalisent, il faudra effectivement les décaisser. Les provisions
pour risques et charges sont intégrées aux dettes à long et moyen terme.
Attention, comme pour des dépréciations, il faudra jeter un œil averti pour vérifier que
les provisions passées sont bien justifiée et ne sont pas une cache à impôt...

Les concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques.


La structure du bilan financier fait apparaître deux masses de dettes financières : des
dettes à long et moyen terme et des dettes financières court terme.
Les dettes financières court terme correspondent aux concours bancaires courants et
soldes créditeurs de banques, c'est-à-dire des découverts bancaires. Ce sont des dettes
qui sont immédiatement exigibles par la banque. Problème : elles n'apparaissent pas tel
quel dans le bilan comptable. Elles sont noyées dans le poste « emprunts et dettes
financières auprès des établissements de crédit ».
L'information est souvent donnée en marge du bilan, parfois en dernière ligne sous le
passif. Ce montant doit être déduit des dettes long terme et doit apparaître en dettes
financières court terme.

Les retraitements d'éléments hors bilan


Les effets escomptés non échus EENE
Les EENE sont des effets de commerce que l'entreprise a escompté auprès de sa
banque pour obtenir des liquidités, mais pour lesquels la date d'échéance n'est pas
encore passée.
Rappel:
L'opération fait diminuer le montant des créances clients. Or, si le tiré/client est
insolvable, la banque, qui cherche à se faire payer l'effet, a le droit de se retourner
auprès de l'entreprise qui reste solidaire de son client. L'escompte d'un effet de
commerce n'est donc pas une cession de créance et supporte le même risque de non
paiement qu'une créance client.
Il convient d'une part de réintégrer le montant des EENE aux créances clients, puis
d'augmenter les dettes financières de court terme du même montant (l'escompte est
alors considéré comme une avance de trésorerie).
Le montant des EENE n'apparait pas sur le bilan comptable. Vous le trouverez soit en
marge du bilan, soit sur l'annexe 2058C.

Le crédit-bail
Le crédit-bail est une technique permettant à une entreprise de se procurer un bien en
location avec une option d'achat à la fin. L'entreprise paie une redevance contre le droit
d'utiliser le bien. L'entreprise n'en étant pas propriétaire, le bien loué en crédit-bail
n'apparaît pas à l'actif. Or, l'approche financière exige de trouver à l'actif tous les biens
utilisés par l'entreprise. Le crédit-bail est alors considéré comme un moyen de
financement de l'actif comme un autre. Il convient de procéder au retraitement
suivant :
• Montant des engagements de crédit-bail restant à payer à l'actif en immobilisation
nette,
• Parallèlement, le même montant est rajouté en dette long terme.
Le montant des engagements de crédit-bail est précisé dans l'annexe 2058C.

L'analyse de l'équilibre financier


 Introduction
 Le fonds de roulement FR
 Le besoin en fonds de roulement BFR
 La trésorerie
 Exercice : Calculs du FR, BFR et de la trésorerie
 Exercice : Comparer des structures financières
 La gestion du BFR

Introduction
L'équilibre financier est étudié à la lumière de l'articulation entre le fonds de roulement,
le besoin en fonds de roulement et la trésorerie calculés à partir du bilan financier.

Le fonds de roulement FR
Le fonds de roulement se calcule par le haut du bilan (long terme).

Fonds de roulement par le haut de bilan

Eléments du FR

Le fonds de roulement correspond à la différence entre les capitaux permanents et les


actifs immobilisés. Il permet de vérifier que les actifs immobilisés sont financés par des
ressources de long terme.
Quand il est positif, il constitue un excédent de ressources permettant de financer une
partie de l'activité court terme de l'entreprise. Négatif, il peut révéler un déséquilibre
financier préjudiciable, notamment si l'entreprise est en phase de croissance.
Remarque:
Il existe une autre approche, moins utilisée et pourtant plus fidèle à ses enjeux, qui
consiste à passer par le bas de bilan (le court terme) :

Fonds de roulement par le bas de bilan

Dans ce cas, un fonds de roulement positif permettrait de vérifier que la liquidation des
actifs de court terme permettrait de payer les dettes de court terme (si on lui
demandait de les régler immédiatement). Au contraire, un fonds de roulement négatif
signifierait que l'entreprise ne pourrait pas honorer le paiement de ses dettes de court
terme par la liquidation de son actif de court terme.
Les deux approches donnent le même montant !
Le besoin en fonds de roulement
BFR
Le BFR est composé de deux parties : le BFRE et le BFRHE.

Le besoin en fonds de roulement d'exploitation

Le besoin en fonds de roulement hors exploitation

Le BFR s'obtient en cumulant BFRE et BFRHE. Le BFR permet de savoir combien de


fonds de roulement l'entreprise a besoin pour financer l'excès d'actifs circulants sur
dettes court terme (c'est-à dire pour financer son activité quotidienne).

Le besoin en fonds de roulement

Eléments du BFR

Exemple:Comprendre cette notion primordiale :


Pour comprendre la signification et les enjeux du BFR, prenons le cas simple de
l'entreprise à ces débuts.
Pour pourvoir fonctionner, l'entreprise se constitue un stock minimum de 6 000 € :
naissance d'un stock de matière de 6 000 €. Ce stock lui permet de répondre
rapidement aux commandes clients et lui évite des ruptures de stocks.
Une partie de ce stock est réglé à crédit car le fournisseur a accordé un délai de
paiement : naissance d'une dette fournisseur pour 4 000 €.
L'entreprise reçoit une commande d'un client qu'elle livre en lui accordant également un
délai de paiement : naissance d'une créance client de 5 000 €.
L'actif augmente de 6 000 + 5 000 = 11 000 €
Le passif augmente de 4 000 €
On obtient donc un excédent d'actif sur passif de 7 000 € qu'il conviendra de financer...
Certes, à l'expiration des délais, les positions vont se solder. Mais le maintient d'un
stock minimum, les ventes et achats à crédit sont des opérations qui se répètent
quotidiennement. Dès lors, il est possible d'évaluer un montant moyen de stock, de
créances clients et de dettes fournisseurs. On dit que les stocks, créances clients et
dettes fournisseurs roulent de jour en jour, les extinctions de créances et de dettes
étant couvertes par des nouvelles...
Cet excédent d'actif court terme sur passif court terme constitue donc un fonds qui
roule quotidiennement et qu'il convient de financer : d'où le terme de besoin en fonds
de roulement.

La trésorerie
Rappel:Trésorerie et résultat...
Trésorerie et résultat sont deux notions distinctes. La trésorerie est un indicateur de
solvabilité de l'entreprise : combien l'entreprise dispose-t-elle d'argent maintenant ? Le
résultat est un indicateur de rentabilité : l'entreprise crée-t-elle plus de richesse qu'elle
n'en consomme ? Cf. Module 1
Le niveau de la trésorerie s'obtient :

La trésorerie

Eléments de la trésorerie

Quand on analyse le bilan financier, on se rend compte du lien existant entre le FR, le
BFR et la trésorerie. La trésorerie apparait en bas de bilan comme un reliquat :

Lien entre trésorerie, FR et BFR

Cette méthode met en évidence la nécessité d'avoir un fonds de roulement suffisant


pour pouvoir couvrir le BFR.

Un BFR supérieur au FR est alors financé par une trésorerie passive (découverts
bancaires, CBC). Si ce décalage est stable, peu élevé et négocié avec son banquier
(facilité de caisse) cela n'engage pas la survie de l'entreprise, même si cela est couteux.
En revanche, si ce décalage est subi et en augmentation, cela révèle un déséquilibre de
la structure financière qui peut mettre en péril la survie de l'entreprise.
La gestion du besoin en fonds de
roulement
 Introduction
 Délais de règlement des créances clients
 Les délais de règlement fournisseurs
 Le délai de rotation des stocks
 L'effet de la saisonnalité sur le BFR
 L'effet de la croissance sur le BFR
Navigation

Introduction
Quand le déséquilibre entre le BFR et le FR est trop important et conduit à une
trésorerie négative, il est possible d'essayer de diminuer le BFR. Pour cela, on va agir
sur les trois éléments principaux du BFR : les stocks, les créances clients et les dettes
fournisseurs.
Diminuer le BFR suppose de réduire les stocks et créances et /ou d'augmenter les
dettes fournisseurs. Attention, il ne s'agit pas d'agir sur les prix mais sur les délais
(vendre moins cher pour diminuer ses créances clients n'a pas de sens !). En effet, le
BFR existe de par le décalage entre le jour de la réalisation d'une vente ou d'un achat et
le jour du paiement correspondant.

Délais de règlement des créances clients

Remarque:
Le compte de résultat permet de retrouver un chiffre d'affaires HT. Il faut ensuite y
appliquer le taux de TVA. Attention, certaines entreprises peuvent mener des activités à
des taux différents ( 19,6%, 5,5%, 2,1%). Un calcul au prorata s'impose alors...
Diminuer les créances clients. Bien entendu, on ne va pas baisser les prix de vente ! Cela
« risquerait » même d'augmenter la demande et donc les créances... En essayant
d'imposer des délais de paiement plus courts aux clients, l'entreprise peut baisser le
montant de ses créances, puisqu'elles seraient réglées plus vite. Malheureusement, les
délais de paiement accordés aux clients sont souvent la résultante des usages du
secteur qu'il est parfois préférable de respecter sous peine de voir partir sa clientèle
vers la concurrence.
Une autre solution est de proposer un escompte de règlement aux clients qui acceptent
de payer comptant.
Les délais de règlement
fournisseurs

A l'inverse, l'entreprise peut tenter de négocier des délais de


règlement plus long auprès de ses fournisseurs, mais là aussi,
elle se heurtera bien souvent aux délais pratiqués dans son secteur.
Il n'est donc pas toujours facile d'agir sur les délais. Lorsque le BFR
reste supérieur au FR, peut être prise la décision de financer ce
surplus en augmentant le FR. Ainsi, un BFR structurellement élevé
mais correspondant à l'activité normale de l'entreprise pourra être
financé par une augmentation des capitaux permanents (FR).

Le délai de rotation des stocks

Diminuer le délai de stockage. C'est un risque car le stock est là


pour assurer le bon déroulement de la production sans rupture de
stock. Un travail sur les approvisionnements peut améliorer les délais
de livraison à travers la mise en place de partenariat avec les
fournisseurs. Un fournisseur fiable assurant des délais de livraisons
courts peut être le partenaire idéal dans la mise en place d'une
politique de gestion des stocks en flux tendus.

L'effet de la croissance sur le BFR


L'entreprise SEMECA est en forte croissance. Or toute croissance de l'activité
s'accompagne forcément d'une augmentation des ventes, des achats et des stocks.
Mécaniquement, le BFR s'accroit. Le risque, dans l'euphorie du succès, est de laisser
filer ce BFR. Une entreprise prévoyante doit anticiper son développement en renforçant
ces fonds propres. De cette façon, elle augmente son FR qui pourra alors couvrir
l'accroissement du BFR lié au développement de l'entreprise.
Hormis les échecs de nature commerciale ou technique, une des principales causes de
disparition de jeunes entreprises est la mauvaise appréciation du BFR nécessaire à
l'activité et donc l'absence d'un financement adéquat.
L'analyse financière par les ratios
 Introduction
 Solvabilité
 Liquidité
 Endettement
 Autonomie financière
 Ratio de structure
 Exercice : Calcul de ratios

L'analyse du compte de résultat


 Introduction
 Les SIG
 Interpréter les SIG
 Les ratios

Introduction
Comme le bilan, le compte de résultat comptable est rarement
analysé tel quel. Il fait la plupart du temps l'objet de retraitement
permettant de faire apparaître des soldes supplémentaires appelés
SIG (pour soldes intermédiaires de gestion). L'étude de ces soldes
facilite la compréhension de la formation du résultat de
l'entreprise. Ils permettent d'isoler la contribution des différentes
opérations de l'entreprise au résultat : la force commerciale, la
production, l'exploitation, la politique d'investissement, les choix
de financement...

Les soldes intermédiaires de


gestion
 La marge commerciale
 La production
 La VA
 L'EBE
 Le résultat d'exploitation
 Le résultat courant
 Le résultat exceptionnel
 Le résultat net
 L'enchaînement des soldes intermédiaires de gestion
 Exercice : Élaboration des SIG
 Quelques retraitements

La marge commerciale

La marge commerciale

Ce solde mesure la performance commerciale d'une entreprise. Il


constitue l'indicateur de base pour toute entreprise de distribution
(import-export, grande distribution...).

La production

La production de l'exercice

Exprime l'importance industrielle d'une entreprise.


Remarque:Pourquoi comptabiliser la production stockée alors qu'elle n'est pas
encore vendue ?
Si l'entreprise produit, elle comptabilise des charges de matières premières incorporées
et de personnels (salaires) nécessaires à cette production. Mais cette production a une
valeur qui augmente la richesse de l'entreprise, il faut donc la comptabiliser en produits.
La valeur de la production stockée est évaluée à son coût de production.

La valeur ajoutée
La valeur ajoutée

Mesure la richesse créée par les activités de production. Elle se calcule en faisant la
différence entre ce que l'entreprise a produit et ce qu'elle acheté à l'extérieur pour
réaliser cette production. On parle de consommations intermédiaires (achats de
matières, sous-traitance,...).
La VA représente la richesse qui sera répartie entre son personnel, l'Etat, ses prêteurs,
ses actionnaires... en effet, ces agents économiques doivent recevoir la rémunération
contrepartie du service rendu à l'entreprise. Le salarié reçoit un salaire en échange de
son travail, le prêteur reçoit des intérêts...

La répartition de la valeur ajoutée

En économie, on parle de la rémunération des facteurs de production. La VA sert à


rémunérer :
• Le facteur travail, via les salaires
• Le facteur capital, via les intérêts des prêteurs, les dividendes des actionnaires,
l'amortissement des immobilisations
• L'Etat via les impôts et taxes.
Remarque:
La VA est un indicateur statistique issue de la comptabilité nationale :
• La VA constitue l'assise de la TVA.
• Le PIB, qui mesure la production d'un pays, est obtenu par l'agrégation des VA des
agents situés sur le territoire national.
L'exédent brut d'exploitation

L'excédent brut d'exploitation

C'est l'indicateur économique de référence. Il mesure une rentabilité


non influencée par la politique d'amortissement et de provisions ou
des choix financiers des dirigeants.

Le résultat d'exploitation

Le résultat d'exploitation

Il s'agit du résultat avant prise en compte des éléments de natures


financières et exceptionnelles. Permet la comparaison entre entreprises
dont les modes de financement sont différents.
Attention toutefois, ce solde est facilement manipulable car il incorpore
des charges calculées et non décaissables : dotations aux
amortissement, dépréciations et provisions...

Le résultat courant avant IS


Identique à celui présenté dans la liasse fiscale.

Résultat courant

Le résultat exceptionnel
Pas un vrai solde. Identique à celui présenté dans la liasse fiscale.

Résultat exceptionnel
Le résultat net
Identique à celui présenté dans la liasse fiscale.

Le résultat d'exploitation
L'enchaînement des soldes
intermédiaires de gestion
Quelques retraitements
Certains courants de pensée ou organisme préconisent d'effectuer quelques
retraitements.

Les subventions d'exploitation


Les subventions d'exploitation sont intégrées dans l'EBE. Or, la Centrale des Bilans
considère les subventions d'exploitation comme un complément au chiffre d'affaires.
Dans ce cas il est judicieux de les comptabiliser plus haut dès le calcul de la valeur
ajoutée.

Le personnel intérimaire
Le nombre d'intérimaires participant à la production est parfois très important par
rapport au nombre de salariés de l'entreprise. Certaines entreprises du BTP par exemple
peuvent avoir un volant d'intérimaires correspondant à un tiers du nombre d'ouvriers
travaillant pour elles. C'est souvent le cas dans les secteurs où la demande de main
d'œuvre est supérieure à l'offre. De grosses charges d'intérim viennent grossir les
consommations intermédiaires, alors qu'elles représentent une main d'œuvre courante
pour l'entreprise. Il est alors conseillé de déduire ces charges d'intérim des
consommations intermédiaires et de les intégrer aux charges de personnel dans l'EBE.

Le crédit-bail
Le financement d'un bien a une incidence importante sur les SIG. Dans le cas du
financement par crédit-bail, les redevances sont comptabilisées en consommations
intermédiaires et diminue donc la valeur ajoutée. Si ce même bien est financé par
emprunt bancaire, l'entreprise en est propriétaire. Les amortissements du bien sont
comptabilisés dans le résultat d'exploitation et les intérêts de l'emprunt dans le résultat
courant. Dans le souci de faciliter les comparaisons entre entreprises ayant recourt à
des modes de financement différents, il est conseillé, dans le cas d'un crédit-bail de :
• Déduire les redevances locatives des consommations intermédiaires (VA)
• Comptabiliser des dotations aux amortissements qui auraient été passées si
l'entreprise avait acheté le bien
• Inscrire la différence en charges d'intérêt.

Interpréter les SIG


 Exercice : Commerciale ou industrielle ?
 Exercice : D'où vient ma main d'oeuvre ?
 Exercice : Comparaisons de SIG dans le temps...

Les ratios d'analyse du compte de


résultat
 Les ratios de productivité
 Les ratios de chiffre d'affaires
 Les ratios de charges

Les ratios de productivité


Productivité de la main d'œuvre

Productivité de la main d'œuvre

Mesure la productivité apparente de la main d'œuvre. Peut se calculer à partir du


nombre d'heures travaillées (productivité horaire)

Productivité des équipements productifs (machines...)

Productivité du capital technique

Intensité capitalistique

Intensité capitalistique

Met en évidence l'importance du capital technique (équipements productifs) dans la


productivité de la main d'œuvre.
Ces trois ratios doivent être analysés ensemble et sur plusieurs années afin déceler les
gains ou pertes de productivité...

Les ratios de chiffre d'affaires


Taux de marge commerciale

Taux de marge commerciale

Mesure la performance commerciale de l'entreprise

Taux de valeur ajoutée

Taux de valeur ajoutée

Mesure la contribution de l'entreprise à la valeur de la production

Taux d'EBE

Taux d'EBE

Mesure la performance de l'entreprise indépendamment de sa politique d'amortissement


et de financement.

Les ratios de charges


Ce sont des ratios qui vont permettre de mesurer la part de certaines charges par
rapport à une grandeur de référence.

Le taux de frais financiers

Taux de frais financiers

La croissance de ce taux révèle un accroissement de l'endettement. Dans un contexte


d'augmentation de l'activité de l'entreprise, cela peut être révélateur d'une mauvaise
gestion du BFR qui se traduit par des problèmes de trésorerie.

La capacité d'autofinancement
 Définition
 L'utilisation de la CAF
 Exercice

 Définition de la CAF
 La CAF est un indicateur essentiel de l'analyse financière. Elle représente le flux
potentiel de liquidité obtenu grâce à l'activité globale de l'entreprise. On parle
parfois de flux potentiel de trésorerie.
 Elle peut être assimilée au résultat de l'entreprise auquel on aurait éliminé tous les
éléments exceptionnels ou sans influence sur la trésorerie.
 Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges
décaissables. Il existe deux façon de la calculer.
 Calcul à partir du résultat net :


 CAF par la méthode additive ou ascendante
 Calcul à partir de l'EBE :


 CAF par la méthode soustractive ou descendante

 L'utilisation de la CAF
 Elle exprime la capacité de l'entreprise à générer des ressources grâce
à son activité habituelle. Ces ressources servent à financer :

 Utilisation de la CAF
 La CAF rentre dans le calcul de la capacité de remboursement,
indicateur très utilisé par les établissements de crédits.


 La capacité de remboursement
 Ce ratio mesure le nombre d'années que mettrait l'entreprise si elle
dédiait l'intégralité de sa CAF au remboursement de ses dettes
financières. NB : les découverts et concours bancaires courants sont
exclus du calcul.

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