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Année 2008
Thèse
Présentée devant
L’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon
Pour obtenir
Le grade de docteur
Par
Andrés Torres
Jury MM.
J.-L. Bertrand-Krajewski Maître de conférences – Directeur de thèse
G. Chebbo Directeur de recherche HDR – Examinateur
B. Chocat Professeur – Président
V. Milisic Professeur – Rapporteur
A. Paquier Chercheur HDR – Examinateur
P. Vanrolleghem Professeur – Rapporteur
Résumé
Les bassins de retenue-décantation constituent des éléments importants de gestion
des rejets urbains de temps de pluie (RUTP). Ces ouvrages de décantation des eaux
pluviales ont déjà fait l’objet de deux types d’investigations : d’une part des expé-
rimentations in situ sur des ouvrages existants plus ou moins complexes, d’autre
part des expérimentations en laboratoire et des modélisations hydrodynamiques en
conditions contrôlées et pour des géométries simples. Les résultats obtenus en labo-
ratoire restent difficilement transposables aux bassins réels pour plusieurs raisons :
complexité des géométries, variabilité des apports et des caractéristiques hydrody-
namiques, hétérogénéité des caractéristiques des sédiments, etc. Ce travail de thèse
s’est donc intéressé à la problématique conjointe de la métrologie et de la modélisa-
tion de la décantation des matières en suspension (MES) des eaux pluviales dans
des ouvrages réels de grande taille. Il s’est appuyé sur le site expérimental du bassin
de retenue-décantation Django Reinhardt à Chassieu (volume : 32000 m3 , surface :
11000 m2 ).
Trois aspects principaux ont été abordés en terme de métrologie :
l’applicabilité du protocole VICAS pour la détermination des vitesses de chute de
sédiments décantés en fond d’ouvrage, la caractérisation physico-chimique des sé-
diments décantés et l’exploitation des données en continu pour estimer les flux de
MES en entrée et sortie d’ouvrage.
Le logiciel CFD Rubar 20 a été utilisé pour modéliser le comportement
hydrodynamique 2D du bassin de retenue-décantation. Le travail a été réalisé en
deux étapes : une première étape uniquement hydraulique, une deuxième étape avec
transport solide. Les résultats obtenus en simulant des événements pluvieux obser-
vés suggèrent : (i) une bonne capacité du modèle pour la prévision des rendements
de décantation et (ii) des similarités entre les zones préférentielles de dépôt simu-
lées et observées sur le terrain. Cependant, la simulation des concentrations en MES
en sortie reste moins satisfaisante.
Les résultats obtenus confirment l’intérêt du couplage métrolo-
gie/modélisation pour améliorer la conception, le calcul, la modélisation et la ges-
tion des bassins de retenue-décantation des RUTP
Abstract
Retention and settling basins represent important elements in management of urban
stormwater rejections. These devices, used for settling of stormwater, were already
the subject of two kinds of investigations concerning on one hand, more or less
complex in situ experimentations and on the other hand laboratory experimentations
as well as hydrodynamic modellings under controlled conditions and simple geome-
tries. The results obtained in laboratory conditions remain hardly transposable to
real systems because of many reasons: complexity of geometries, inlet and hydro-
dynamic features variabilities, heterogeneity of sediment characteristics, etc. This
PhD work was thus focused on both metrology and modelling of stormwater total
suspended solids TSS settling problem in full-scale sedimentation systems. It was
supported by the retention and settling basin experimental site Django Reinhardt at
Chassieu (volume : 32000 m3 , surface : 11000 m2).
Three main aspects have been treated in terms of metrology: the applica-
bility of VICAS protocol for the assessment of settling velocities of sediments set-
tled on the bottom of the device, the physico-chemical characterisation of settled
sediments and the processing of the on-line data in order to estimate the pollutant
loads at basin inlet and outlet.
The Rubar 20 CFD software has been applied to modelling the 2D hydro-
dynamic behaviour of the retention and settling basin. The work has been under-
taken in two phases: the first one strictly hydraulic, the second one including solid
transport. The results obtained by modelling of observed storm events suggest: (i) a
good capacity of the model to predict the settling efficiency and (ii) similarities be-
tween settling preferential areas predicted and observed in situ. However, the mod-
elling of outlet TSS concentrations remains less satisfactory.
The results obtained confirm the relevance of coupling metrology and
modelling in order to improve the design, sizing, modelling and management of ur-
ban stormwater retention and settling basins.
Keywords: settling – stormwater – stream water – full-scale device – big size device –
metrology – modelling
à Liliana
Remerciements
Ce travail n’aurait pas été possible sans l’existence de l’OTHU (Observatoire de
Terrain en Hydrologie Urbaine), ni les financements du programme Alßan (bourses
de haut niveau de l’Union Européenne pour Amérique Latine, bourse nº
E04D034837CO) et de la DRAST du Ministère des Transports, de l’Equipement, du
Tourisme et de la Mer.
Je remercie Bernard Chocat pour m'avoir accueilli dans le LGCIE, pour
avoir permis le déroulement de mon travail dans les meilleures conditions et pour
m'avoir fait l'honneur de présider le jury.
Je voudrais exprimer ma gratitude envers mon directeur de thèse Jean-Luc
Bertrand-Krajewski pour m’avoir proposé ce sujet de thèse. Son encadrement m’a
laissé beaucoup de liberté pour développer ma formation autour du sujet. Il a été
toujours présent en faisant possible un déroulement de mon travail sous les
meilleures conditions, m’impliquant dans des projets et activités de recherche
complémentaires. Un grand merci pour les nombreuses idées proposées et les
discussions intéressantes qu’on a eu ensemble, ainsi que pour le rapport amical,
chaleureux et humain. Merci Jean-Luc.
Je remercie les membres du jury : André Paquier pour avoir fait possible
l’utilisation du logiciel de modélisation Rubar 20 et avoir été toujours présent pour
répondre aux différentes questions ; Vladan Milisic pour m’avoir acceuilli dans son
laboratoire à plusieurs reprises afin de travailler sur la partie modélisation et pour
avoir accepté être dans mon jury de thèse en tant que rapporteur ; Peter
Vanrolleghem et Ghassan Chebbo pour avoir accepté de faire partie du jury de thèse
en tant que rapporteur et examinateur, respectivement.
Merci aux stagiaires en Master et en travaux de fin d’étude que j’ai co-
encadré pendant ma thèse, Rémi Renzoni, Séverine Aubert, Markus Hasler, Thomas
Drain et Julie Guilloux, pour l’aide précieuse qu’ils m’ont fourni. Ensemble nous
avons exploré des nombreuses questions sur l’expérimentation et la modélisation.
Merci à tous les techniciens de l’OTHU qui ont participé aux diverses
parties expérimentales de ma thèse : Erwan le Saux, Yvan Béranger, Serge
Naltchayan, Anis Aïfa.
Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidé dans la partie
expérimentale : Marie-Christine Gromaire et Sylvain Chastrusse pour m’avoir
accueilli au CEREVE et m’avoir initié dans le protocole VICAS ; Sylvie Barraud
pour les discussions que nous avons eu dans le cadre des projets OTHU et
ECOPLUIE, ainsi que dans mon comité de thèse ; Cécile Delolme de l’ENTPE pour
son soutien et ses commentaires pendant le comité de thèse et les diverses réunions
dans le cadre de l’OTHU; le personnel du LSE (ENTPE) et de l’EEDEMS pour leur
acceuil pendant la réalisation des différents essais (granulométrie, vitesses de chute,
etc.).
Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidé dans la partie de
modélisation : Gislain Lipeme Kouyi pour son soutien et son encouragement depuis
son arrivée au LGCIE ; l’équipe LMFA de l’INSA, et plus particulièrement Jean-
Yves Champagne, Mahmoud el Hajem et Alexandre Zelez, pour m’avoir si bien
acceuilli dans leur labo ; Hossein Bonakdari pour avoir passé avec nous une
semaine sur la modélisation 3D et nous avoir partagé son expérience.
Je remercie un certain nombre de personnes pour m’avoir encouragé et
m’avoir enrichi avec des discussions intéressantes : Tim Fletcher qui a été présent
pendant les périodes difficiles ; Stefan Winkler et Günter Gruber qui m’ont acceuilli
dans leurs respectives équipes de recherche ; Jean-Pascal Bardin qui m’a aidé à
résoudre des problèmes de tout genre.
Merci à toute l’équipe de techniciens du LGCIE pour les nombreuses aides
fournies : Dominique Babaud pour son soutien sur le terrain, Sylvie Marchanoff et
Christian Ambroise pour leur soutien informatique. Merci aux secrétaires Valérie
Orhon et Renée Hector pour leur disponibilité et l’efficacité de leur aide
administrative.
Merci à tous les doctorants et chercheurs du LGCIE qui ont contribué à
préserver une excellente ambiance de travail, et qui ont apporté à la réflexion et au
soutien moral : Emilie Baer, Céline Becouze, Hamouda Boutagane, Abel Dembele,
Farah Dorval, Hatem Haidar, Adrien Haxaire, les Macedo-Moura, Mohammad
Mourad, Miguel Nunez et tant d’autres…
Merci à Liliana pour m’avoir soutenu moralement pendant toute ma thèse,
avant et après, pour m’avoir donné tant d’idées intéressantes, pour avoir été
toujours là.
Table des matières
Sommaire
Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille : éléments de
réflexion pour le suivi et la modélisation .............................................................. 2
Stormwater settling process within a full-scale sedimentation system: elements of
reflection for monitoring and modelling ............................................................... 3
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................ 15
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 11
Sommaire
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Sommaire
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A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Introduction Générale
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 15
Introduction
Les eaux pluviales, et plus généralement les rejets urbains de temps de pluie (RUTP), ont
fait l’objet de recherches scientifiques depuis la fin des années 1960. On définit les RUTP
comme « l'ensemble des eaux rejetées i) par les installations d'épuration (mélange d'eaux
usées et d'eaux pluviales traitées), ii) par les déversoirs d'orage (mélange d'eaux usées et
d'eaux pluviales non traitées) et iii) par les exutoires pluviaux (eaux pluviales générale-
ment non traitées), pendant un événement pluvieux et pendant la période de temps qui lui
succède, au cours de laquelle le système d'assainissement n'a pas encore retrouvé un fonc-
tionnement nominal de temps sec. » (Chocat et al., 2007).
Les campagnes de mesure effectuées depuis le début des années 1970 sur les
RUTP unitaires et séparatifs montrent que les particules en suspension constituent le
principal vecteur de nombreux polluants, tels que la DCO (Demande Chimique en
Oxygène), les métaux et les micropolluants organiques (Schueler, 1987 ; Marsalek et al.,
1997 ; Chebbo et al., 1995 ; Chocat et al., 2007).
Les particules en suspension (MES) des RUTP, bien qu’ayant des
caractéristiques variables selon les sites et les événements pluvieux, présentent des
vitesses de chute telles que des traitements par décantation extensive sont utilisables avant
rejet vers les milieux aquatiques, avec des rendements compris le plus souvent entre 50 et
85 % pour les MES (voir par exemple Whipple, 1979 dans Marsalek et al., 1997 ;
Marsalek et al., 1992 ; Michelbach et Wöhrle, 1994 ; Herremans et al., 1995 ; Randall,
1982 cité par Matthews et al., 1997 ; Chebbo et al., 2003 ; Chocat et al., 2007). Compte
tenu de leur nature plus minérale et de leurs vitesses de chute légèrement supérieures, les
eaux pluviales issues de systèmes séparatifs sont plus fréquemment traitées par stockage
et décantation extensive que les rejets de réseaux unitaires.
Par ailleurs, également depuis les années 1970 et avec le développement des
techniques alternatives aux réseaux d’assainissement classiques, de nombreuses
collectivités se sont équipées de bassins de stockage en vue de la lutte contre les
inondations. Il est apparu rapidement que pour de nombreux événements pluvieux
fréquents et faibles en regard du dimensionnement des ouvrages, ces bassins pouvaient
également être mis à profit pour assurer une décantation des MES et donc un traitement
avant renvoi des effluents à débit régulé vers les milieux aquatiques.
Ces ouvrages de décantation des eaux pluviales ont fait l’objet de deux types
d’investigations : d’une part des expérimentations in situ sur des ouvrages existants plus
ou moins complexes afin de connaître leur fonctionnement global (entrée-sortie) et leur
rendements de décantation, d’autre part des expérimentations sur maquettes en laboratoire
avec des matériaux synthétiques et des modélisations numériques de type CFD
(Computational Fluid Dynamics), généralement en conditions contrôlées et avec des
géométries simples de type parallèlépipèdes rectangles (Stovin et al., 1999 ; Ta, 1999 ;
Adamsson et al., 2003).
Toutefois, les résultats obtenus à l’échelle du laboratoire restent difficilement
transposables aux bassins réels des systèmes d’assainissement pour plusieurs raisons :
complexité des géométries, variabilité des apports et des caractéristiques
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 16
Introduction
hydrodynamiques, hétérogénéité des caractéristiques des sédiments, etc. Rares sont les
travaux ayant associé des mesures in situ et des modélisations hydrodynamiques
d’ouvrages réels.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 17
Introduction
Après une synthèse des principaux résultats obtenus, nous proposons des pistes pour
poursuivre et améliorer le travail engagé, portant sur les aspects métrologie,
modélisation et application opérationnelle.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 18
Partie 1
Synthèse bibliographique
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 19
Partie 1 : Synthèse bibliographique
Introduction
Cette partie du document présente une synthèse bibliographique relative à la
métrologie et à la modélisation de la décantation des eaux pluviales. Elle est
constituée des principaux résultats rencontrés dans la littérature et des
différents outils théoriques permettant de répondre aux objectifs de la thèse.
Dans un premier temps, on aborde l’aspect métrologie (chapitre 1), en
particulier ce qui concerne les équations théoriques et pseudo-empiriques et les
méthodes de laboratoire pour estimer les vitesses de chute des sédiments
(paragraphe 1.1), ainsi qu’une brève description des différentes techniques pour
mesurer les distributions granulométriques des sédiments (paragraphe 1.2),
parmi lesquelles se trouvent les méthodes employées dans ce travail de thèse.
Une série de résultats rapportés dans la littérature est présentée paragraphe 1.3
afin de pouvoir contextualiser les résultats expérimentaux obtenus dans notre
travail.
Dans un deuxième temps on aborde l’aspect modélisation avec le
chapitre 2. Ce chapitre rappelle les bases théoriques de la modélisation
hydrodynamique sans et avec transport solide en 2D et 3D. Il présente aussi une
brève description de quelques résultats de modélisation de la décantation
rapportés dans la littérature. Certaines techniques et équations présentées dans
ce chapitre seront utilisées pour notre modélisation hydrodynamique du bassin
de retenue-décantation.
Le dernier chapitre de cette partie (chapitre 3) présente les méthodes
statistiques utilisées dans notre travail en tant qu’outils d’aide à la gestion,
l’analyse et l’interprétation des données expérimentales et des résultats obtenus.
Plus particulièrement, le paragraphe 3.1 détaille la méthode pour calculer des
incertitudes de mesure, qui sera utilisée pour évaluer les incertitudes associées à
nos différents mesurages (vitesses de chute, turbidité, matières en suspension
MES, etc.). Le paragraphe 3.2 présente brièvement la méthode de Monte Carlo,
qui sera utilisée pour le calcul des incertitudes de mesure, ainsi que pour les
modélisations du comportement hydrodynamique du bassin. Le paragraphe 3.3
est dédié aux méthodes de détection d’outliers multivariés utilisées pour mettre
en évidence des comportements moyens de phénomènes observés
expérimentalement lors des campagnes de mesure (par exemple pour construire
des relations entre la turbidité et la concentration en MES) ou dans les séries
temporelles (par exemple pour construire des relations entre variables mesurées
en continu utilisables comme conditions aux limites dans les modélisations). Le
paragraphe 3.4 est consacré à la méthode d’analyse multivariée PLS (Partial
Least Squares) proposée comme outil d’exploitation des spectres provenant de
spectromètres UV-visibles, utilisés pour mesurer en continu des concentrations
de polluants (MES ou DCO). Enfin le paragraphe 3.5 s’intéresse aux méthodes
géostatistiques, qui seront utilisées pour l’analyse des résultats expérimentaux
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 20
Partie 1 : Synthèse bibliographique
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 21
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
a) Formule de Stokes
50 ρ p gd p
2
Vs = − 1 (1-1)
9 ρ ν
avec g l’accélération de la pesanteur (m/s 2), Vs la vitesse de chute de la particule en eau
calme (m/s), ρ p la masse volumique des particules (kg/m3), ρ la masse volumique du
fluide (kg/m3 ), d p le diamètre de la particule (m) et ν la viscosité cinématique du fluide
(m2 /s).
Cette équation ne peut être utilisée que pour des particules avec des diamètres in-
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Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 22
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
c) Equations empiriques
On trouve dans la littérature de nombreuses expressions empiriques proposées par
différents auteurs. Quelques unes de ces expressions sont des développements réalisés à
partir de la formule de Stokes (équation (1-1)). La plupart de chercheurs (Oseen, 1927 ;
Sha, 1956 ; Zanke, 1977 ; Raudkivi, 1990) avaient pour objectif le développement
d’expressions applicables au-delà du « régime de Stokes », tout en restant dans le cas
d’une particule sphérique individuelle décantant en eau calme. Un exemple de ces
développements correspond à l’équation d’Oseen (1927) (Cheng, 1997) applicable pour
des particules avec un diamètre supérieur à 0.1 mm (équation (1-5)).
2
− 2C1 2C
+ − 1 + 2d p C 2
dp d (1-5)
p
Vs =
2
où,
8νρ f
C1 = (1-6)
3ρ s
16 ρ s
C2 = g − 1 (1-7)
27 ρ f
avec d p le diamètre de la particule (m), Vs la vitesse de chute de la particule (m/s), g
l’accélération de la pesanteur (m/s 2), v la viscosité cinématique du fluide (m2 /s), ρs la
masse volumique des particules (kg/m3), ρ f la masse volumique du fluide (kg/m3 ).
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 23
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
Vs = V0 ' e( (
−rh C p −Cmin )
−e
(
−rp C p −Cmin )
) (1-11)
− n 'C p
e
Vs = k ' (1-12)
Cp
avec V 0 la vitesse de chute maximum de Vesilind (m/s) (voir Tableau 1-1), V 0’ la vitesse
de chute maximum théorique de Takacs (m/s), Cp la concentration de la particule (kg/m3 ),
Cmin la concentration minimum possible (kg/m3), n le paramètre de Vesilind (m3 /kg) (voir
Tableau 1-1), n’ un paramètre dit de Cho (m3 /kg), k’ un paramètre dit de Cho (kg/(m2 s)),
r h et r p : paramètres de décantation de Takacs (m3/kg)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 24
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
dépendances avec d’autres caractéristiques des particules mal ou pas du tout connues (e.g.
des vitesses de chute maximum équations (1-10) et (1-11), concentration minimum équa-
tion (1-11)) ; (iii) mauvaise adaptabilité pour l’étude d’une fraction particulaire de carac-
téristiques hétérogènes. A cause des inconvénients cités ci-dessus, des méthodes de labo-
ratoire ont été développées de manière à mesurer les vitesses de chute réelles des
particules, notamment celles contenues dans les rejets urbains de temps de pluie. Ceci fera
l’objet des paragraphes suivants.
Tableau 1-2 Principes appliqués dans les différents protocoles de détermination des courbes de
distribution des vitesses de chute des particules des RUTP (Chebbo et al., 2003a)
PRINCIPE DESCRIPTION
Couche surnageante Au début du mesurage, les particules sont reparties en une couche
mince à la surface du fluide en haut de la colonne de décantation
Suspension homogène Au début du mesurage, les particules sont reparties de façon homogène
sur toute la hauteur de décantation.
Type A : on mesure la masse qui décante au fond de la colonne.
Type B : on mesure la concentration des polluants à une ou plusieurs
hauteurs dans la colonne.
a) Protocole américain
Ce protocole développé aux Etats-Unis et décrit par EPA (1986), Pisano (1996) et EPA
(1999) repose sur le principe de la suspension homogène de type B. Des hublots de
prélèvement de diamètre 1.5 à 2.5 cm, sur lesquels sont fixées des vannes quart de tour
pour assurer le prélèvement rapide des fractions, sont disposés à intervalles réguliers sur
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 25
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
H1
H2
H3
H4
Chebbo et al. (2003a) ont donné une liste des points positifs et négatifs de cette
méthode. Les points positifs sont : (i) respect des recommandations de Lucas-Aiguier et
al. (1996) ; (ii) le mesurage peut être réalisé très rapidement après le prélèvement sans
prétraitement des échantillons ; (iii) les manipulations sont simples et donc il n’y a pas
nécessité d’un entraînement spécifique de l’opérateur ; (iv) les volumes des fractions sont
suffisants pour déterminer les concentrations en divers polluants. Les points négatifs sont
les suivants : (i) l’important volume nécessaire pour ce protocole (45 L) ne permet pas
l’utilisation d’un seul préleveur automatique standard de 24 L; (ii) un problème
d’hétérogénéité a été détecté : la concentration initiale peut varier de plus de 20 % selon
qu’elle est mesurée en haut ou en bas de la colonne ; (iii) la répétabilité du protocole est
médiocre pour les quatre premières minutes ; (iv) les prélèvements successifs dans une
même colonne peuvent entraîner des perturbations hydrauliques ; (v) la représentativité
spatiale des prélèvements n’a pas encore été prouvée.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 26
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
h5
t1 t2 t3 t4 t5
Figure 1-2 Colonnes de décantation utilisées dans le protocole de Benoist et Lijklema (1990)
Chebbo et al. (2003a) ont donné une liste des points positifs et négatifs de cette
méthode. Les points positifs sont : (i) il permet d’évaluer de manière directe le pourcen-
tage des particules qui ont une vitesse de chute inférieure à une valeur donnée ; (ii) le me-
surage peut être réalisé très rapidement après le prélèvement sans prétraitement des
échantillons. Les points négatifs sont : (i) pas de détails suffisants sur le mode opératoire
(homogénéisation de l’échantillon initial, mode de remplissage des différentes colonnes
de décantation, mode de prélèvements aux temps ti) ; (ii) des problèmes d’homogénéité de
l’échantillon entre les différentes colonnes ont été détectés ; (iii) des problèmes sur la fa-
çon de prélever des fractions successives ont été détectés (horizontalité des prélève-
ments) ; (iv) des problèmes de répétabilité ont été détectés.
c) Protocole ASTON
Ce protocole, décrit par Tyack et al. (1996), repose sur le principe de la couche
surnageante. Il propose l’utilisation d’une seule colonne de décantation en plastique de
diamètre interne 54 mm avec une hauteur de décantation de 1.625 m. Un échantillon de
4.75 L est utilisé. En se référant à la Figure 1-3, le protocole consiste tout d’abord en un
prétraitement dans le but de séparer les fractions flottante et décantable. Ceci est effectué
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 27
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
en laissant l’échantillon dans la colonne en position verticale pendant 3 h avec les vannes
2 et 3 ouvertes. Au bout de ce temps (3 h) les vannes 2 et 3 sont fermées et la fraction
flottante contenu dans le compartiment A est retirée. Le compartiment A est ensuite
rempli par de l’eau potable. La colonne est retournée de manière à ce que le compartiment
B se trouve en haut, les vannes 2 et 3 sont ouvertes et le chronomètre se déclenche. A des
instants de prélèvement préétablis la vanne 3 est fermée et le contenu du compartiment A
est prélevé. Le compartiment A est ensuite rempli par de l’eau potable. La colonne est
ensuite retournée de manière à ce que le compartiment B se trouve de nouveau en haut, la
vanne 3 est ouverte et le test continue. A la fin du test le contenu du compartiment B est
retiré et remplacé par la fraction flottante prélevée préalablement et le test se répète à
nouveau mais avec le compartiment B en bas et le compartiment A en haut de manière à
en prélever les particules flottantes. Le test dure environ 6 h.
Un des principaux avantages de ce protocole sur d’autres (e.g. protocole
américain) est qu’il nécessite moins d’analyses car un seul échantillon est prélevé par
temps de décantation. De plus, il a besoin d’un volume moins important d’échantillon brut
(4.75 L). Cette méthode est conçue pour de fortes concentrations en sédiments en donnant
des meilleurs résultats dans ce cas. Un des inconvénients de la méthode est son
mécanisme à cause de la rotation nécessaire pour appliquer le protocole (EPA, 1999).
Figure 1-3 Colonne de décantation Aston (dimensions en mm) (adapté de Tyack et al.,1996)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 28
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
D=125 mm
1000 mL
H=480 mm
pince d’extraction
tuyau
Les points positifs du protocole sont (EPA, 1999) : (i) nombre moins important
d’analyses car un seul échantillon est prélevé par temps de décantation ; (ii) faible volume
nécessaire pour mener le protocole (1 L) donc facilement utilisable sur le terrain. Les
points négatifs sont (Lucas-Aiguier, 1996 ; Bhouri, 2003) : (i) la phase de prétraitement
peut entraîner des modifications des caractéristiques des solides ; (ii) le fait d’introduire
des solides au sommet de la colonne peut provoquer la création de blocs compacts et
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 29
Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
entraîner une décantation accélérée des plus fines particules. ; (iii) seule la fraction
décantée dans le cône Imhoff est prise en compte dans le résultat final.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
f) Protocole VICPOL
Le protocole VICPOL est une modification du protocole proposé par Benoist et Lijklema
(1990). Il repose sur le principe de la suspension homogène de type B (Gromaire et al.,
2003). L’avantage de ce protocole est qu’à partir d’une seule expérience on peut
déterminer les distributions des vitesses de chute de plusieurs polluants. Deux modalités
d’utilisation sont proposées selon les polluants à étudier : (i) la Modalité 1 permet de
déterminer les courbes de vitesses de chute des MES, ainsi que des métaux (totaux et
dissous) et des matières organiques (COP - Carbone Organique Particulaire -, DCO -
Demande Chimique en Oxygène - totale, NTK - Azote Total Kjeldahl - total et dissous) ;
(ii) la Modalité 2 permet de mesurer les courbes de vitesses de chute des MES et des HAP
(Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques).
Le protocole consiste à prélever à une même hauteur de décantation H (43 cm)
un volume de 500 mL dans cinq colonnes remplies par le même liquide bien homogénéisé
et à différents instants (4 min pour la colonne 1, 12 min pour la colonne 2, 45 min pour la
colonne 3, 4 h pour la colonne 4 et 24 h pour la colonne 5) (voir Figure 1-7).
Le pourcentage des particules qui ont une vitesse de chute inférieure à Vsi est
calculé directement par l’équation (1-16) (Muca, 2004).
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
F (Vsi ) = 100
Ci
(1-16)
C0 i
avec Ci la concentration mesurée au temps t i dans la colonne i, C0i la concentration
mesurée sur l’échantillon prélevé lors du remplissage de la colonne i, V si la vitesse de
chute des particules calculée selon l’équation (1-17).
H
Vsi = (1-17)
ti
avec H la hauteur de décantation.
Le protocole VICPOL a une répétabilité assez bonne : Gromaire et al. (2003) ont
trouvé que sur quatre réplicats la fraction décantée variait au maximum de 4 % pour les
temps de décantation 4 h et 24 h, de 8 % pour le temps de décantation 45 min et de 22 %
pour le temps de décantation 12 min.
2 séries de 4 trous
diamètre 4 mm
50 cm
7 cm
t1 = 4 min t2 = 12 min t3 = 45 min t4 = 4 h t5 = 24 h
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
Tableau 1-3 Différentes méthodes pour une analyse granulométrique (Riego Sintes, 2002)
Méthode Explication
Tamisage C’est la méthode la plus répandue, surtout pour l’analyse d’agrégats ou de
particules supérieures à 50 µm. Permet dans certains cas d’analyser des
particules fines (jusqu’à 5 µm). Demande des temps d’analyse relativement
longs (5 à 30 min).
Sédimentation Méthode relativement rapide (3 à 10 min). Ne devrait être utilisée que dans le
cas de particules de densité connue et homogène et pour l’analyse de
particules comprises entre 5 µm et 100 µm.
Diffraction Laser Méthode la plus rapide (environ 10 secondes) et la plus précise. Est utilisée
dans le cas des particules fines à très fines (0.02 µm à 2000 µm), et lorsqu’un
grand nombre d’analyses doit être effectué. Combinée avec l’analyse par
tamisage, elle permet de couvrir toutes les plages de mesure.
Il existe différentes définitions de la taille d’une particule. Les diamètres les plus
utilisés sont les diamètres de sphères équivalentes ou ESD (de l’anglais « Equivalent
Spherical Diameter ») et particulièrement le diamètre en volume d V qui correspond au
diamètre de la sphère ayant le même volume que la particule. Chaque technique de me-
sure utilise une certaine définition du diamètre qui, pour une géométrie sphérique, devrait
donner le même résultat (Tableau 1-4). Par contre, pour des formes non sphériques des
particules, les résultats changent en fonction de la définition du diamètre, ce qui devrait
être pris en compte lors du choix de la méthode d’analyse (Bowen, 2002).
Les sédiments sont rarement de taille unique ou homogène et donc ils font partie
d’une distribution de taille. La distribution peut être représentée de différentes manières,
comme par exemple une distribution en fréquence, ou cumulée. Certaines techniques de
mesure fournissent directement une distribution basée sur le nombre (microscopie) ou sur
la masse (tamisage) (Bowen, 2002) (Tableau 1-5).
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
∑d N i i
d nl = i =1
n
∑N
i =1
i
Nombre – volume n
∑d i
3
Ni
d nv = 3 i =1
n
∑N
i =1
i
Volume - moment n
(Poids - moment) ∑d i
4
Ni
d vm = i =1
n
∑d
i =1
3
i Ni
Surface spécifique
d BET [µm] =
6
S BET ρ
i = classe des particules, Ni = nombre ou
pourcentage des particules dans la classe i,
SBET = surface spécifique [m 2/g] et ρ = masse
volumique [g/cm 3]
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
à une autre ; (iv) une variabilité moins importante des vitesses de chute d’un site à un
autre est observée.
Tableau 1-6 Classes moyennes de vitesses de chute obtenues par l’EPA (1986) sur la base de
46 tests sur des colonnes de décantation
% de particules en Vitesse de chute moyenne
masse (m/h)
0 – 20 % 0.0099
20 – 40 % 0.0990
40 – 60 % 0.4950
60 – 80 % 2.3100
80 – 100 % 21.4500
Figure 1-8 Courbes de distribution de vitesses de chute pour les solides présents dans les
rejets de réseaux d’assainissement unitaires (Pisano et al.,1990)
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
Selon Pisano et al. (1990) la plupart des sédiments présentent une vitesse de
chute comprise entre 0.1 cm/s (3.6 m/h) et 13.0 cm/s (468.0 m/h), selon leur nature : (i)
les particules de grande taille (2 mm et plus) de nature organique ou inorga-
nique présentent les vitesses de chute les plus élevées ; (ii) les particules légèrement or-
ganiques présentent les vitesses de chute les plus faibles ; (iii) les particules inorganiques
comme les sables fins présentent des vitesses de chute intermédiaires. En plus, la Figure
1-8 montre que les courbes de décantation de projet de l’EPA, établies au début des an-
nées 1980 comme fondement pour la conception du « Swirl Concentrator », sont plus
grandes que celles trouvées en pratique (Pisano et al., 1990 ; Pisano et al., 1998).
Michelbach et Wöhrle (1992) ont effectué des expériences sur 350 échantillons
pour déterminer leurs distributions des vitesses de chute selon le protocole UFT. Une vi-
tesse médiane de 0.4 cm/s (14.4 m/h) a été retenue comme représentative des solides étu-
diés.
Michelbach et Wöhrle (1994) ont mis en évidence que les fractions à fort conte-
nu en matière organique présentaient les vitesses de chute les plus élevées (0.8 cm/s à 3.1
cm/s, soit 28.8 m/h à 111.6 m/h) par rapport aux fractions à faible contenu en matière or-
ganique. Par ailleurs, les fractions avec des vitesses de chute entre 0.4 cm/s (14.4 m/h) et
0.8 cm/s (28.8 m/h) présentaient la charge la plus élevée en métaux lourds et micropol-
luants organiques. Michelbach et Wöhrle (1994) associent une valeur de vitesse de chute
de 0.4 cm/s (14.4 m/h) à une particule minérale de densité 2.65 g/cm3 et 0.069 mm de
diamètre. Ils associent également une valeur de vitesse de chute de 0.28 cm/s (10.1 m/h)
au piégeage de 68 % des solides décantables (après prétraitement selon le protocole UFT,
voir paragraphe 1.1.2) , 68 % de la matière organique, 70 % de la DCO et 78 % de la
charge polluante.
Pour des mesurages réalisés en réseau pluvial, Chebbo (1992) trouve des vitesses
de chute V 10 = 0.13 m/h, V 50 = 4.10 m/h et V 90 = 11.00 m/h pour les particules à taille infé-
rieure à 50 µm, et V 10 = 13.00 m/h, V 50 = 50.00 m/h et V 90 = 325.00 m/h pour les parti-
cules à taille supérieure à 50 µm. Pour l’ensemble des particules mesurées, il rapporte des
vitesses de chute V10 = 0.37 m/h, V50 = 7.20 m/h et V 90 = 89.00 m/h.
Pisano (1996) présente un résumé des résultats trouvés entre 1975 et 1995 sur
plusieurs sites aux Etats-Unis et par différentes méthodes. Les valeurs médianes des résul-
tats des vitesses de chute pour les réseaux unitaires et séparatifs sont les suivants : (i) uni-
taire : V 50 entre 0.030 cm/s (1.08 m/h) et 0.066 cm/s (2.38 m/h) ; (ii) séparatif : V 50 entre
0.0015 cm/s (0.054 m/h) et 0.150 cm/s (5.4 m/h). Ceci met en évidence la variabilité des
résultats de vitesses de chute rencontrés, surtout en ce qui concerne les eaux des réseaux
séparatifs. Cependant Gromaire-Mertz et al. (1998) affirment que les vitesses de chute des
MES des réseaux unitaires sont plus faibles et plus variables que celles des réseaux sépa-
ratifs.
Aiguier et al. (1996) présentent les résultats des vitesses de chute obtenus avec
plusieurs méthodes pour de eaux des réseaux unitaires (Tableau 1-7).
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
Tableau 1-7 Résultats des vitesses de chute pour des eaux de réseaux unitaires (Aiguier et al.,
1996)
Méthode V 20 (m/h) V 50 (m/h) V 80 (m/h) Nombre
d’échantillons
ASTON – 4.68 22.68 1
UFT 1.44 – 21.60 5.40 – 28.80 18.00 – 108.00 98
CERGRENE 0.05 – 1.08 3.24 – 10.80 21.60 – 47.16 6
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
Stahre (1993) (cité par Saget, 1994) rapporte des efficacités de rétention an-
nuelles de 35 % pour NT et de 31 % pour P, sur le bassin de lagunage de Malmö.
Urbonas (1994) rapporte des efficacités comprises entre 10 et 90 % selon le pol-
luant et la géométrie de l’installation : (i) MES : 50 à 70 % ; (ii) P : 10 à 20 % ; (iii) N :
10 à 20 % ; (iv) Zn : 30 à 60 % ; (v) Pb : 75 à 90 % ; (vi) Bactéries : 50 à 90 %.
Aires et al. (2003) rapportent des efficacités de dépollution pour les ouvrages de
retenue entre 45 et 92 % pour les concentrations en MES et de plus de 50 % pour les con-
centrations en DBO5.
Breuil et Browne (2003) rapportent des efficacités de décantation pour les ou-
vrages du département de Seine-Saint-Denis allant de 70 à 80 % en unitaire comme en sé-
paratif. Li et Pyatt (2004) rapportent des efficacités de traitement de plus de 80 % pour les
concentrations en MES, pour tous les événements mesurés dans un bassin de stockage
d’eau pluviale.
Quelques observations permettent d’affirmer que l’efficacité épuratoire des ou-
vrages varie en fonction de plusieurs paramètres : (i) taille des particules : efficacités
faibles pour les particules de taille inférieure à 1 µm et très élevées pour les particules de
taille supérieure à 105 µm (Ferrara et Hildick-Smith, 1982) ; (ii) nature des pluies : effi-
cacités faibles pour des pluies courtes à intensité maximale élevée et efficacités plus éle-
vées pour des pluies moins intenses (Neary et al., 2004 ; Milano et al., 2004) ; (iii) taille
des bassins : efficacités de 20 % à 30 % pour des volumes d'interception de 20 m3 /ha act.,
supérieures à 50 % pour des volumes d'interception de 50 à 100 m3 /ha act. (Saget 1994).
Tableau 1-8 Propriétés des sédiments à déterminer en vue d’une bonne planification des
ouvrages de décantation et de la gestion des sédiments décantés selon Marsalek et al., 1997
Taille des particules
Propriétés physiques Densité des particules
Taux d’humidité des particules
Concentration en métaux lourds sélectionnés
Nutriments
Composés organiques
Propriétés chimiques Paramètres additionnels (OMOE, 1993) comme les PCB, les
pesticides et les HAP
Ecotoxicité des sédiments (pour une approche
environnementale plus large) (Dutka et al., 1994)
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
b) Matière organique
Les fractions particulaires de la DCO et la DBO5 présentes dans les rejets urbains par
temps de pluie peuvent atteindre des valeurs élevées : entre 0.80 et 0.90 pour la DCO et
entre 0.75 et 0.95 pour la DBO5 (Chocat et al., 2007).
Les sédiments déposés et remobilisées lors d’événements pluvieux moyens et
forts contribuent entre 30 % et 45 % aux MES totales déversées, lesquelles contiennent
entre 40 % et 80 % de matière organique (Chebbo et al., 1995).
La fraction particulaire des rejets urbains de temps de pluie représente 70 % de
la charge journalière de DCO et DBO5 en réseau unitaire : ce pourcentage peut atteindre
des valeurs plus élevées pendant les périodes de débits de pointe (80 %) et moins impor-
tantes pendant la nuit, quand plus de 50 % des polluants se trouvent dans la partie dis-
soute. Les MVS associées aux particules des rejets urbains de temps de pluie peuvent at-
teindre des valeurs allant jusqu’à 70 %, ce qui est beaucoup plus élevé que les valeurs
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
Tableau 1-9 Ordres de grandeur des concentrations moyennes événementielles des polluants
contenus dans les rejets urbains de temps de pluie (Gromaire-Mertz et al., 1998 ; Chocat et al.,
2007)
Type de réseau
Polluant
Réseaux unitaires Réseaux séparatifs
MES (mg/L) 240 – 670 160 – 460
DBO5 (mg/L) 90 – 270 13 – 130
MVS (%) 24 – 55 10 – 40
Tableau 1-10 Synthèse de données européennes et nord américaines concernant les ordres de
grandeur de la fraction particulaire en masse de quelques métaux lourds et éléments traces
organiques contenus dans les RUTP (Chocat et al., 2007)
Polluants Fraction particulaire
Pb 0.80 – 0.98
Zn 0.15 – 0.40
Cu 0.35 – 0.60
Cd 0.20 – 0.60
HAP 0.75 – 0.97
PCB 0.90 – 0.95
Benoist et Lijklema (1990) ont montré qu’une grande partie des rejets en Cu, Pb
et Zn (30% à 50%) est associée à la fraction décantable. Gromaire-Mertz et al. (1998)
rapportent les coefficients de corrélation suivants entre les concentrations en MES et cer-
taines caractéristiques des pluies : (i) -0.75 avec la hauteur totale de pluie ; (ii) -0.62 avec
la durée totale de pluie ; (iii) +0,46 avec la période précédente de temps sec.
Aires et al. (2003) rapportent que les dépôts des bassins de retenue-décantation
sont essentiellement minéraux et contiennent très peu de nutriments mais sont contaminés
par des métaux lourds (en majorité Pb, Cd, Zn) et hydrocarbures. La quantité d’éléments
traces adsorbés par les sédiments des bassins de retenue (comme par exemple Cu, Zn, Cd
et Cr) est généralement supérieure à 50 % (Bechet et al., 2004).
Benoist et Lijklema (1990) ont mis en évidence une corrélation positive entre le
débit maximum pendant les périodes de déversement et la concentration en certains mé-
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 1 Métrologie des sédiments
taux associés : les concentrations en MES et en Pb dans les fractions sédimentables (Vs >
32 m/j (1.33 m/h)) semblent être associées au débit maximum, ce qui n’a pas été observé
pour la concentration moyenne en Cu, qui semble être indépendante du débit maximum.
Viklander (1998) a montré que les concentrations en métaux lourds variaient en
fonction du type de bassin versant associé, et que les concentrations les plus fortes en Cd,
Pb et Zn étaient associées aux rues à plus forte circulation routière.
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
2. Modélisation de la décantation
La connaissance de l’hydrodynamique des écoulements dans les bassins de retenue est
nécessaire pour décrire le transport solide et donc les phénomènes liées à la décantation
(Marsalek et al., 1992).
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
q2 h2 q q
∂ y + g ∂ x y
h
∂q y = − gh ∂z − g q y q x + q y +
2 2
h 2
+ +
∂t ∂y ∂x ∂y C 2h2
qy q y (2-5)
∂ ∂
∂ h ∂ h
K h + h + Fy (W ) + Py
∂x ∂x ∂y ∂y
avec h la hauteur d’eau, z la cote du fond, q x le débit unitaire (=vitesse*hauteur) selon
l’axe Ox, qy le débit unitaire selon l’axe Oy, K la constante de viscosité ou diffusion, C la
constante de Chézy pour le frottement au fond, W la vitesse du vent, F x et Fy les
contraintes dues au vent, P x et Py les composantes du frottement à la paroi et P l’apport
local de la pluie.
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
2 2 2
∂U ∂V ∂U ∂V ∂V
2
νt = L 2
2 + 2 + + + Cm m (2-9)
∂x ∂y ∂y ∂x ∂z
m
z =h
avec V m la norme moyenne de la vitesse, Cm un coefficient qui prend une valeur 0 s’il n’y
a que les gradients de vitesse horizontale qui sont considérés et 1.66 dans les autres cas,
L m la longueur moyenne de mélange, qui peut être calculée à partir de l’équation (2-10)
pour un écoulement bidimensionnel :
Lm ≈ 0.101h (2-10)
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
u* 0.6
Z= R (2-17)
Vs
Vs d
R= (2-18)
ν
avec u* la vitesse de cisaillement au fond, Vs la vitesse de chute des sédiments, d le
diamètre de la particule, et ν la viscosité cinématique du fluide.
τ crs =
(ρ p − ρ )ghVs C
2 2 (2-22)
Tk U + V
avec Tk une constante adimensionnelle de valeur fixée à 0.0016.
Le coefficient α peut être estimé selon les équations (2-23) (Yang, 2006).
τ
α = 1− pour τ ≤ τ crs
τ crs (2-23)
α =0 pour τ > τ crs
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
nombre de Reynolds est élevé (Stavropoulos et al., 2005). Il constitue le principal pro-
blème pour la reconstitution de la turbulence (Lafond, 1995 ; Milisic, 2004). Le système
comprenant les équations (2-30) et (2-31) est dit ouvert, car il y a plus d’inconnues que
d’équations : la décomposition de Reynolds provoque une perte d’information. Il faut
donc réintroduire cette information sous forme de modèles dits de turbulence. On dis-
tingue deux types de modèles de turbulence RANS (van der Walt, 2002) : (i) les modèles
de viscosité turbulente ; (ii) les modèles des contraintes de Reynolds ou RSM (de
l’anglais « Reynolds Stress Models »).
Les modèles de viscosité turbulente éliminent la complexité du phénomène de
turbulence en introduisant une viscosité turbulente isotropique. En plus, ils sont stables
via l’introduction de gradients stabilisateurs de second ordre dans les équations des écou-
lements moyens, et ils fournissent des résultats acceptables pour un grand nombre
d’applications pratiques. Par contre, le caractère isotropique des équations que les mo-
dèles de viscosité turbulente utilisent empêche une bonne représentation des contraintes
normales, et donc il est impossible de prendre en compte les effets de courbure. Quant aux
modèles RSM, leur principal avantage est qu’ils n’ont pas besoin d’une modélisation des
termes de production. Ils sont donc capables d’augmenter ou amortir sélectivement les
contraintes produites par des effets de courbure, d’accélération/ralentissement ou
d’écoulement tourbillonnant, entre autres. Par contre les modèles RSM sont plus com-
plexes et difficiles à mettre en œuvre, peuvent présenter des instabilités et peuvent aug-
menter les temps de calcul (entre 3 et 5 fois par rapport au modèle k-ε) (Davidson, 1997 ;
Yun, 2005).
Les modèles de turbulence les plus utilisés sont issus du concept de viscosité
turbulente (ou « eddy viscosity ») : la fermeture des équations se fait en calculant la vis-
cosité turbulente, laquelle est une propriété de l’écoulement et non pas une propriété in-
trinsèque du fluide comme la viscosité dynamique ou cinématique. Dans cette famille de
modèles, les tenseurs de Reynolds sont exprimés en fonction des gradients moyens des vi-
tesses dans le champ d’écoulement, et ils sont représentés à travers des incréments de vis-
cosité à partir de l’approximation de Boussinesq (1877) (équation (2-32)) (Lafond, 1995 ;
Stavropoulos et al., 2005).
∂U ∂U j 2
− ui ' u j ' = ν t i + + kδ ij (2-32)
∂x ∂x 3
j i
Deux des modèles turbulents les plus utilisés, fondés sur l’approximation de
Boussinesq pour exprimer les tenseurs de Reynolds, sont le modèle k-ε et le modèle k–ω
(ou modèle de Wilcox).
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
( □)
Tableau 2-1 Coefficients empiriques pour le modèle k-ε (Milisic, 2004 ; : van der Walt, 2002)
σk σε C1 C2 Cµ
(□)
1.00 1.22 ou 1.30 1.44 1.95 0.09
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
∂k ∂k ∂ 1 ∂k
+U j = + σ *ν t + Pk − β ωk
*
(2-39)
∂t ∂x j ∂x j Re ∂x j
∂ω ∂ω ∂ 1 ∂ω γω
+U j = + σν t + Pk − βω 2 (2-40)
∂t ∂x j ∂x j Re ∂x j k
avec Re le nombre de Reynolds, P k la production d’énergie cinétique turbulente calculée
selon l’équation (2-41), et σ, σ*, β, β * et γ des coefficients de fermeture empiriques. Les
valeurs recommandées pour ces coefficients ainsi que pour γ * de l’équation (2-37) sont
indiquées Tableau 2-2.
∂ui
Pk = 2ν t Sij (2-41)
∂x j
avec Sij la valeur moyenne du tenseur des contraintes définie selon l’équation (2-42) :
1 ∂ui ∂u j
Sij = + (2-42)
2 ∂x j ∂xi
Tableau 2-2 Coefficients empiriques pour le modèle k-ω (Zhao et al., 2006)
σ σ* β β* γ γ*
0.500 0.500 0.075 0.090 0.553 1.000
∂u ∂u j
2ν i (
− 2Ωl u j ' um 'eilm + ui ' um 'e jlm
∂xl ∂xl 14 444244443
)
1424 43 4 VII
VI
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
U i = U i + ui ' (2-45)
C = C + c' (2-46)
∂C ∂U i C
∂t
+
∂xi
=
∂
∂xi
ui ' c '( ) (2-47)
U i = (U ,V ) (2-52)
∂U ∂V
+ =0 (2-53)
∂X ∂Y
∂C
=0 (2-54)
∂t
En plus des simplifications illustrées ci-dessus, si on prend en compte la vitesse
de chute V s pour les particules solides, l’équation de convection-dispersion s’écrit alors
(Lafond, 1995) :
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
∂C ∂C ∂ ∂C ∂ ∂C
U + (V − Vc ) = DT + DT (2-55)
∂X ∂Y ∂X ∂X ∂Y ∂Y
Milisic (2004) propose de travailler avec l’équation de convection-dispersion se-
lon l’approche Eulérienne (équation (2-44)) en ignorant le terme source (ΣS i), en utilisant
l’analogie de Reynolds (équation (2-48)) et en introduisant la vitesse de décantation des
particules (V s), de manière à obtenir l’équation de transport de la concentration moyenne
(2-56) (Milisic, 2004).
∂C ∂U i C ∂ ∂C
+ = DTi + Vs C δ ij (2-56)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi
avec U i la vitesse moyenne d’écoulement, δ ij le symbole de Krönecker, et VsC δ ij le
mouvement vertical descendant dû à la gravité.
Le nombre de Schmidt traduit le rapport de la dispersion fluide en termes de dis-
persion solide. Ce nombre peut être différent pour chaque direction d’espace et donc pour
chaque composante de la dispersion. Il est généralement compris entre 0.5 et 1.0 (Lafond,
1995).
En plus de l’équation (2-50), on trouve dans la littérature plusieurs équations
pour le calcul du coefficient de dispersion ou diffusivité (DTi) de sorte à ne pas utiliser la
viscosité turbulente (ν t). L’équation de Camp, par exemple, ne fait intervenir que la hau-
teur de l’écoulement (H) et la vitesse de cisaillement au fond (u *) (équation (2-57)) (Mili-
sic et Chebbo, 1996). Lafond (1995) propose l’équation (2-58) pour un profil de vitesse
horizontale selon une loi logarithmique de type Nikuradse pour une paroi hydraulique-
ment lisse.
DT = 0.075Hu* (2-57)
κu y
DT ( y ) = * y1 − (2-58)
σs H
avec u * la vitesse de cisaillement au fond, κ la constante de Von Karman (prise
généralement égale à 0.4) et H la hauteur totale de l’écoulement.
On trouve dans la littérature un certain nombre d’équations permettant d’obtenir
la vitesse de cisaillement au fond u* . Par exemple Camp suggère une équation en fonction
du coefficient de frottement de Darcy (f) et la composante horizontale de la vitesse
d’écoulement (u) selon l’équation (2-59) (Milisic et Chebbo, 1996). Lafond (1995) pro-
pose de calculer u * à partir de la solution de l’équation (2-60), sous l’hypothèse que la vi-
tesse longitudinale a un profil logarithmique. Un autre exemple consiste à résoudre
l’équation (2-61), en assumant une distribution de la vitesse d’écoulement pour un régime
turbulent sur une surface lisse à partir d’une vitesse Um mesurée à une profondeur y m sur
le profil vertical (Stovin et Saul, 1994).
f
u* = u (2-59)
8
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
u* H
ln ν − 1u* − κU = 0 (2-60)
9y u
U m = 2.5u* ln m * (2-61)
ν
L’interface séparant deux fluides peut être déterminée à partir de la solution
d’une équation de transport (équation (2-62)) de la fraction de volume Ak (rapport entre le
volume rempli par la phase k et le volume total de la cellule), laquelle permet de connaître
la distribution des fractions volumiques d’eau et d’air dans toutes les mailles du modèle
(Schmitt et al., 2002).
∂Ak ∂A
+ uj k = 0 (2-62)
∂t ∂x j
avec les trois conditions suivantes : (i) A k = 0 quand la phase k n’est pas présente dans la
cellule ; (ii) Ak = 1 quand la cellule est complètement remplie par le k-ième fluide ; (iii) 0
< A k < 1 quand il y a une interface dans la cellule, et dans ce cas une équation simple de
mouvement instantanée est résolue, la valeur de la vitesse résultante étant identique pour
les deux phases. Les propriétés des deux fluides sont calculées selon les équations (2-63)
et (2-64), avec n = 1, 2 (Schmitt et al., 1999).
n
ρ = ∑ ρ k Ak (2-63)
k =1
n
µ = ∑ µ k Ak (2-64)
k =1
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 2 Modélisation de la décantation
quand le débit solide est inférieur à la capacité de transport et supérieur au seuil d’érosion
; (iii) conditions de charriage, c’est-à-dire quand le débit solide est inférieur à la capacité
de transport et au seuil d’érosion.
Dufresne et al. (2007) ont effectué des modélisations 3D avec le logiciel Fluent
pour simuler la décantation dans un pilote de bassin d’orage pour lequel les conditions
expérimentales étaient contrôlées. Il s’agissait d’un bassin de longueur 1.80 m et de
largeur 0.76 m, avec des conduites d’entrée et de sortie d’eau de 8 cm de diamètre
lesquelles étaient positionnées au centre de la paroi correspondant à la largeur du bassin.
Un déversoir placé à une hauteur de 0.4 m par rapport au fond limitait la hauteur d’eau
dans le bassin. Les vitesses d’entrée ont été fixées à des valeurs comprises entre 0.2 et 1.0
m/s. Les particules injectées étaient des sphères de polystyrol hydraté de tailles comprises
entre 350 µm et 1400 µm et de masse volumique 1030 kg/m3 environ. Les résultats des
simulations sur le pilote montrent une bonne concordance avec les résultats
expérimentaux en termes de zones de dépôts et d’efficacité de décantation. Le même type
de modélisation a été ensuite appliqué au bassin d’orage de Rosheim (Alsace) pour lequel
des données d’efficacité et de zones de dépôts étaient disponibles. Il s’agit d’un bassin
d’orage rectangulaire à connexion latérale de longueur 42 m, largeur 24 m et hauteur
d’eau moyenne 2.95 m. Il est connecté au réseau d’assainissement essentiellement unitaire
des communes de Bischoffsheim, Rosenwiller et Rosheim. Pour simuler le transport
solide, un débit d’entrée constant de 0.3 m3/s en régime stationnaire a été considéré. A
cause des données expérimentales des particules présentes dans l’effluent d’entrée
incomplètes et mal adaptées au modèle hydrodynamique, des données granulométriques et
de densité des particules rencontrées dans la littérature correspondantes aux réseaux
d’assainissement unitaires ont été utilisées pour les simulations. Malgré les nombreuses
simplifications effectuées, ce travail montre que la modélisation 3D au moyen du code de
calcul Fluent peut être un outil intéressant pour prédire l’efficacité de décantation et les
zones préférentielles de dépôt au fond d’un ouvrage réel.
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
3. Méthodes statistiques
Les paragraphes suivants décrivent quelques principes et méthodes de statistiques mis en
œuvre pour l’analyse des données expérimentales obtenues pendant notre recherche.
avec u(x i) l’incertitude type associée à la grandeur x i et u(x i,x j) la covariance estimée entre
x i et x j. La covariance u(xi ,x j) est reliée au coefficient de corrélation r(x i,x j) par l’équation
(3-2).
u (xi , x j ) = r (xi , x j )u ( xi )u (x j ) (3-2)
L’incertitude type u(x i) associée à la grandeur x i peut être estimée à partir
d’observations répétées, en calculant son écart-type. Si x i n’a pas été obtenu à partir
d’observations répétées, son incertitude type est évaluée par un jugement scientifique
fondé sur : (i) les résultats de mesures antérieures ; (ii) l’expérience ou la connaissance
générale du comportement et des propriétés des matériaux et instruments utilisés ; (iii) les
spécifications du fabricant des instruments utilisés; (iv) les données fournies par des certi-
ficats d’étalonnage ou autres certificats ; (v) l’incertitude affectée à des valeurs de réfé-
rence provenant d’ouvrages et manuels.
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
u 2 ( X ) u ( X , Y ) u ( X , Z )
cov( X , Y , Z ) = u ( X , Y ) u 2 (Y ) u (Y , Z ) (3-5)
u ( X , Z ) u (Y , Z ) u 2 (Z )
avec u2(X) la variance de X, u(X,Y) la covariance entre X et Y
A= X
B = Y + b1 X (3-6)
C = Z + c1 X + c2Y
avec b1 , c 1 et c 2 des coefficients numériques.
Pour résoudre ce système, les valeurs de b 1, c1 et c2 doivent être résolues en cal-
culant les covariances entre les différentes lignes du système (3-6) (voir système
d’équations (3-7)).
u ( A, B ) = u ( X , Y + b1 X ) = b1u 2 ( X ) + u ( X , Y ) = 0
u ( A, C ) = u ( X , Z + c1 X + c2Y ) = c1u 2 ( X ) + c2u ( X , Y ) + u ( X , Z ) = 0 (3-7)
u (C ) = u (Z ) + c u ( X ) + c u (Y ) + 2[c1u ( X , Z ) + c2 u (Y , Z ) + c1c2 u ( X , Y )]
2 2 2
1
2 2
2
2
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
( )
1
MDi = ( xi − t ) C −1 ( xi − t ) 2
T (3-10)
( (xi − t R ))2
1
RDi = ( xi − t R ) C R
T −1 (3-11)
La règle pour la détermination d’outliers sera donc la suivante : soit une observa-
tion i, pour laquelle est calculée la distance robuste au carré RDi 2 ; si RDi 2 > χp;(1-α) 2,
l’observation i est un possible outlier avec un niveau de confiance (1-α) (Filzmoser et al.,
2005).
Le choix de la taille h pour calculer les estimateurs de dispersion robustes est un
paramètre important. Quelques recommandations pour fixer la taille h sont les sui-
vantes (Rousseeuw et van Driessen, 1999 ; Verboren et Hubert, 2005) : (i) une taille de h
= 0.75n est recommandée si le jeu de données d’origine contient au plus 25_%
d’observations aberrantes ; (ii) la taille h doit être supérieure aux degrés de liberté p, soit
h > p, car dans le cas contraire la matrice de covariance aura un déterminant nul ; (iii) si
le nombre de degrés de liberté p est inférieur à la moitié du nombre total d’observations n,
soit p < n/2, il est donc recommandé de choisir une taille h qui soit supérieure à la moitié
du nombre total d’observations n, soit h > n/2 ; (iv) on peut prendre h = n/2 si n/p > 5 ; (v)
pour des faibles rapports n/p, il est préférable d’utiliser h=0.75n.
L’algorithme FAST-MCD de Rousseeuw et van Driessen (1999) est fondé sur le
théorème C-step. Ce théorème postule que pour un sous-jeu de h observations pour lequel
les estimateurs de dispersion tk et Ck sont calculés, alors le déterminant de Ck+1 est plus
petit ou égal au déterminant de Ck quand les estimateurs tk+1 et Ck+1 sont calculés avec les
h premières observations triées en fonction de MDi(tk ,Ck).
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
PRESS
RMSEP = (3-14)
M
M
PRESS = ∑ ( ym − yˆ m )
2
(3-15)
m =1
avec PRESS (de l’anglais « PRediction Error Sum of Squares ») calculé selon l’équation
(3-15), y m la valeur de référence pour l’objet de validation numéro m, ŷ m la valeur prédite
par la PLS pour l’objet de validation numéro m, et M le nombre total d’objets de
validation.
3.5 Géostatistique
Des méthodes géostatistiques seront utilisées pour l’analyse des résultats de vitesses de
chute des sédiments mesurées à différents endroits au fond du bassin de retenue-
décantation Django Reinhardt. Les applications des méthodes présentées ci-dessous sont
détaillées au chapitre 8.3.3.
La théorie des variables régionalisées considère que la variation spatiale d’une
variable peut être exprimée à partir de la somme de deux termes principaux, selon
l’équation (3-16) (Baillargeon, 2005 ; Grunwald et al., 2007).
Z * ( xi ) = m( xi ) + δ (xi ) (3-16)
*
avec Z (x i) la valeur de la variable aléatoire à des endroits xi , m(xi) la tendance du modèle
– fonction déterministe décrivant la composante structurale de la composante Z *(x i), δ(x i)
une fonction aléatoire stationnaire représentant la variable régionalisée et inférée à partir
d’une analyse variographique.
La géostatistique comprend deux phases (Zaninetti, 2005) : (i) la phase explora-
toire, qui sert à poser les hypothèses sur la structure spatiale des données et qui s’effectue
à l’aide du variogramme ; (ii) la phase de modélisation, qui sert à interpoler une surface à
partir d’un échantillon et qui s’effectue à l’aide de techniques comme le krigeage ou le
co-krigeage.
avec γ(d) la semi-variance calculée pour une distance d séparant deux points de mesure x i,
N(d) le nombre total de paires de points séparés d’une distance d, Z(xi) la valeur de la
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
γ(d)
(C0+C1)
C0
a
d
Figure 3-1 Représentation du semi-variogramme
3.5.2 Le krigeage
Le krigeage est un terme générique adopté par les géostatisticiens pour désigner une
famille d’algorithmes généralisés de régressions par moindres carrés (Grunwald et al.,
2007). La particularité du krigeage par rapport à d’autres méthodes d’interpolation
spatiale c’est qu’elle prend en compte la structure de dépendance spatiale des données. La
prédiction spatiale des valeurs Z à un endroit non échantillonné x 0, objectif du krigeage,
est représentée par l’équation (3-22) (Kalivas et al., 2002).
Z *(x0 )=∑λi Z (xi )
n
(3-22)
i =1
avec x le jeu de coordonnées spatiales {x 1 ,x2}, λ i des poids associés aux points
d’échantillonnage x i.
L’estimateur de régression linéaire Z(x0) peut donc être exprimé selon l’équation
(3-23) (Grunwald et al., 2007).
Z *(x0 )−m(x0 )=∑λi(x0 )[Z (xi )−m(xi )]
n
(3-23)
i =1
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
∑λ
i =1
i =0 (3-26)
Afin d’éviter le biais, les équations (3-28) et (3-29) doivent être satisfaites (Ka-
livas et al., 2002).
nV
∑λ
i =1
ik = 1 pour U = Vk (3-28)
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Partie 1 : Synthèse bibliographique 3 Méthodes statistiques
nV
∑λ
i =1
ik = 0 pour U ≠ Vk (3-29)
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Partie 2
Matériels et méthodes
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Partie 2 : Matériels et méthodes
Introduction
Cette partie du document présente les matériels et méthodes utilisés dans notre
recherche dans le but de mesurer et mieux comprendre certains phénomènes liés
à la décantation.
Dans un premier temps, on décrit le site expérimental choisi (chapitre
4). Le chapitre 5 est consacré à la description des différents outils
métrologiques existants sur le site avant le début de ce travail, d’une part, et
ceux mis en place de façon complémentaire, d’autre part.
Dans le chapitre 6 nous présentons brièvement les logiciels utilisés
pour la modélisation hydrodynamique en 2D (paragraphe 6.1) et en 3D
(paragraphe 6.2).
Quelques logiciels statistiques et programmes développés dans le
cadre de cette recherche seront utilisés en tant qu’outils d’aide à la gestion,
l’analyse et l’interprétation des données expérimentales et des résultats obtenus.
Les méthodes et les principes utilisés par ces programmes sont décrits dans le
chapitre 7.
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Partie 2 : Matériels et méthodes 4 Site expérimental
4. Site expérimental
Notre recherche a été effectuée dans le cadre de l’OTHU (Observatoire de Terrain en
Hydrologie Urbaine). Les objectifs scientifiques de cet observatoire consistent en
l’amélioration des connaissances relatives à la climatologie, aux risques d’inondations et
de pollution provoqués par les rejets urbains par temps de pluie, aux volumes d’eau et aux
charges polluantes produites et rejetées en milieu urbain, ainsi qu’à leur évolution dans
plusieurs ouvrages (réseaux, bassins, ouvrages d’infiltration, etc.) et à leurs impacts sur
les systèmes naturels (cours d’eau, sols, nappes souterraines et biocénoses) (Graie, 2007).
L’observatoire est constitué de sites expérimentaux installés sur le système
d’assainissement lyonnais. Un de ces sites expérimentaux se trouve à Chassieu. Il s’agit
d’un réseau d’assainissement séparatif qui déverse les eaux pluviales dans l’ouvrage de
retenue/infiltration Django Reinhardt (Graie, 2007). La surface du bassin versant est de
185 ha avec les caractéristiques estimées suivantes (Bardin et Barraud, 2004) : (i) un
coefficient d’imperméabilisation de 75 % ; (ii) un coefficient de ruissellement de 0.4 ;
(iii) un lag-time de 32 minutes (voir Figure 4-1).
ouvrage de
retenue/infiltration
Django Reinhardt
limites du
bassin versant
Figure 4-1 Vue aérienne de l’ouvrage de retenue/infiltration Django Reinhardt et de son basisn
versant (adapté de Lepot, 2007)
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Partie 2 : Matériels et méthodes 4 Site expérimental
o1 : orifice no.1
o2 : orifice no.2
o3 : orifice no.3
h1 : capteur de hauteur d’eau no.1
h2 : capteur de hauteur d’eau no.2
: fosse de décantation des eaux
de temps sec
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Partie 2 : Matériels et méthodes 4 Site expérimental
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Partie 2 : Matériels et méthodes 4 Site expérimental
Figure 4-5 Orifice o1 traversant le muret construit en 2004 pour favoriser la décantation dans
le bassin de retenue-décantation Django Reinhardt (8/04/2005)
Figure 4-6 Orifice o2 traversant le muret construit en 2004 pour favoriser la décantation dans
le bassin de retenue-décantation Django Reinhardt (4/03/2005)
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Partie 2 : Matériels et méthodes 4 Site expérimental
Figure 4-7 Orifice o3 traversant le muret construit en 2004 pour favoriser la décantation dans
le bassin de retenue-décantation Django Reinhardt (8/04/2005)
Figure 4-8 Surverse du muret construit en 2004 pour favoriser la décantation dans le bassin de
retenue-décantation Django Reinhardt (gauche : 10/12/2004, droite : mars 2006)
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Partie 2 : Matériels et méthodes 4 Site expérimental
Figure 4-9 Cunette de temps sec dans le bassin de retenue-décantation Django Reinhardt
(1/03/2006)
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
5. Métrologie
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
après leur piégeage. Chaque bac plastique a les dimensions suivantes : longueur 65.5 cm,
largeur 45.0 cm et profondeur 12.0 cm. Les pièges sont fixés au fond du bassin au moyen
de barres de fer pour éviter qu’ils ne se déplacent ou ne flottent lors des événements
pluvieux.
dépôt faible
dépôt moyen
Figure 5-1 Délimitation visuelle préliminaire des zones d’accumulation des sédiments (2007)
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
Figure 5-2 Résultats d’une simulation hydraulique pendant 22 heures effectuée avec Rubar20
avec un debit d’entrée constant de 0.5 m3 /s et sortie libre
Légende
piège
zone 1
zone 2
zone 3
zone 4
entrée
sortie
Figure 5-3 Emplacement proposé des piéges à sédiments au fond du bassin de Chassieu (adap-
té d’Al-Bitar, 2003)
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
sortie entrée
Figure 5-4 Emplacements des 12 pièges à sédiments (haut) et collecte des échantillons (bas)
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
concentrations en métaux : cadmium total, cuivre total, plomb total, zinc total (laboratoire
d’analyse externe : CARSO) ; (v) détermination des éléments traces organiques :
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), polychlorobiphényles (PCB)
(laboratoire d’analyse externe : CARSO).
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
Figure 5-5 Schéma (gauche, Chebbo et al., 2003b) et photo (droite, A. Torres) du protocole
VICAS
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
C fin HπR 2
M fin = (5-5)
1000
Cini la concentration initiale de l’échantillon (mg/L), Cfin la concentration finale de
l’échantillon restant dans la colonne à la fin de l’expérience (mg/L), H la hauteur d’eau
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
dans la colonne (cm), R le rayon de la colonne (cm), mi la masse des solides décantée dans
la coupelle i entre les instants t i-1 et t i .
Le mesurage a pour objectif de déterminer la courbe F(Vs) donnant le pourcen-
tage cumulé en masse des particules ayant une vitesse de chute inférieure ou égale à Vs.
F(Vs) est obtenue par l’équation (5-6) (Gromaire et Chebbo, 2003).
S (t )
F (Vs ) = 1001 − (5-6)
M +M
dec fin
avec
d
b1 + (1 − d )
c
dM (t ) t
S (t ) = M (t ) − t = 2 (5-7)
dt c d
1 +
t
H
Vs = (5-8)
t
b, c et d des paramètres déterminés par moindres carrés, tels que b>0, c>0 et d ∈ ]0;1[ , à
partir de l’équation (5-9) proposée par Bertrand-Krajewski (2001).
M (t ) =
b
d
c (5-9)
1+
t
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
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Partie 2 : Matériels et méthodes 5 Métrologie
Figure 5-7 A gauche: schéma de la station de mesure installée à Ecully; à droite: pompe
péristaltique et canal de mesure à l’intérieur de la station de mesure
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Partie 2 : Matériels et méthodes 6 Modélisation hydrodynamique
6. Modélisation hydrodynamique
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Partie 2 : Matériels et méthodes 7 Analyse des données et des résultats
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Partie 3
Caractéristiques des sédiments
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments
- Résultats et discussion -
Introduction
Après avoir fait une synthèse bibliographique concernant la métrologie et la
modélisation de la décantation des sédiments des rejets urbains par temps de
pluie (partie 1), et avoir choisi le site expérimental, les protocoles et les
méthodes et logiciels à utiliser pour pouvoir mesurer et modéliser la
décantation (partie 2), cette partie 3 du document présente les résultats et la
discussion concernant la caractérisation physico-chimique des sédiments
décantés dans le bassin de retenue-décantation Django Reinhardt.
Elle fournit des éléments de réponse aux questions suivantes
concernant quelques aspects métrologiques de notre travail, compte tenu des
matériels et méthodes choisis : (i) quelles sont les caractéristiques physico-
chimiques des sédiments décantés dans le bassin de retenue-décantation et avec
quel niveau de précision est-on capable de les mesurer ? (ii) peut-on parler de
valeurs caractéristiques pour les sédiments en vue d’une modélisation de la
décantation ? (iii) peut-on mesurer l’évolution physico-chimique post-
décantation des sédiments en vue d’une meilleure gestion du bassin ?
Dans le chapitre 8 on présente les résultats relatifs aux vitesses de
chute des sédiments décantés. Le protocole VICAS a été originalement conçu et
validé pour estimer les vitesses de chute des sédiments en suspension. Dans un
premier temps, on présente donc une activité préliminaire consistant à évaluer
la pertinence de ce protocole pour notre cas : distributions des vitesses de chute
des sédiments déjà déposés en fond de bassin (paragraphe 8.1). Cette évaluation
a été réalisée en termes de répétabilité (paragraphe 8.1.1), d’incertitudes
(paragraphe 8.1.2) et d’erreurs systématiques (paragraphe 8.1.3). Des biais
possibles ont été détectés, ce qui nous a conduit à proposer une modification du
protocole VICAS initial (paragraphe 8.2). Le paragraphe 8.2 présente la
comparaison des résultats obtenus avec les deux protocoles : VICAS initial et
modifié. A partir d’une série d’expériences, nous avons observé que le
protocole modifié n’est pas assez robuste et que sa répétabilité n’est pas assez
bonne. Nous avons donc décidé d’utiliser systématiquement le protocole
VICAS initial pour les campagnes de détermination des vitesses de chute des
sédiments présents au fond du bassin. Le paragraphe 8.3 présente les résultats
des campagnes réalisées pour caractériser les vitesses de chute des sédiments
décantés dans l’ouvrage. Dans ce paragraphe les courbes de vitesses de chute
obtenues avec le protocole VICAS pour 5 campagnes de mesure sont présentées
paragraphe 8.3.1. Ces résultats présentent d’importantes variabilités
événementielles et hétérogénéités spatiales mises en évidence et analysées
paragraphes 8.3.2 et 8.3.3 respectivement. Les incertitudes de mesure associées
aux courbes de vitesses de chute sont présentées paragraphe 8.3.4.
Le chapitre 9 montre les résultats des analyses granulométriques
effectuées sur les sédiments décantés.
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
8. Vitesses de chute
L’étude des vitesses de chute des sédiments décantés a été réalisée avec le protocole
VICAS (VItesse de Chute en ASsainissement) (Gromaire et al., 2003). Le protocole
VICAS a été originalement conçu et validé pour estimer les vitesses de chute des
sédiments en suspension, avec des résultats satisfaisants en termes de répétabilité et de
précision (Gromaire et al., 2003). Cependant, notre intérêt est son utilisation pour le cas
de sédiments déjà déposés en fond de bassin. En effet, nous avons choisi d’étudier les
caractéristiques physico-chimiques des sédiments décantés à partir de prélèvements
effectués au moyen de pièges à sédiments placés en fond de bassin (voir paragraphe 5.1).
Une activité préliminaire a donc consisté à caractériser ce protocole sur les aspects
suivants en vue de son utilisation pour la détermination des vitesses de chute des
sédiments décantés : (i) répétabilité ; (ii) incertitudes associées ; (iii) erreurs associées.
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
avec,
c
d
b 1 + (1 − d )
dM (t ) t
S (t ) = M (t ) − t =
2 (8-2)
dt c d
1 +
t
H
Vs = (8-3)
t
M dec la masse totale décantée, Mfin la masse résiduelle dans la colonne à la fin du
mesurage, b, c et d des paramètres déterminés par moindres carrés de manière que b > 0,
c> 0 et d ∈ ]0 ; 1[, selon l’équation (8-4) proposée par Bertrand-Krajewski (2001).
M (t ) =
b
d
c (8-4)
1+
t
La grandeur F(Vs) est donc déterminée à partir des six grandeurs t, b, c, d, Mdec et
M fin par la relation fonctionnelle :
c
d
b1 + (1 − d )
t
( )
F (Vs ) = f F t , b, c, d , M dec , M fin = 1 −
2 (8-5)
c d
1 + M
t
(
dec + M fin )
L’incertitude type de F(Vs) peut être calculée à partir de la loi de propagation des
incertitudes :
6 ∂f 2 ∂f F ∂f F
( )
5 6
u 2
(F (Vs ) ) = ∑ F 2 u ( xi ) + 2 ∑ ∑ u xi , x j (8-6)
∂x
i =1 i i =1 j = i +1 ∂xi ∂x j
avec x i les 6 variables présentes dans l’équation (8-5) (x 1= b, x 2= c, x 3= d, x 4= t,
x 5= Mdec , x 6= M fin), u(x i) l’incertitude type associée à la variable x i et u(xi ,x j) la
covariance de x i et xj . Les incertitudes types sont considérées équivalentes aux écart-
types.
Toutes les dérivées partielles sont évaluables de manière analytique par les
équations (8-7) à (8-12).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
d
bd c
−
∂f F ∂F (Vs ) c
d
t t
= = 3
1 + d + (1 − d )
∂t ∂t c d t (8-7)
(M dec + M fin )1 +
t
d
c
1 + (1 − d )
∂f F ∂F (Vs ) t
= =−
∂b ∂b c d
2 (8-8)
1 + (M dec + M fin )
t
d
c
1 + d + (1 − d )
∂f F ∂F (Vs ) bd c
d
= = t
∂c ∂c c t c d 3 (8-9)
1 + (M dec + M fin )
t
∂f F ∂F (Vs )
=
∂d ∂d
d
c
b c d c c
d
(8-10)
= t
1 + + ln 1 + d + (1 − d )
3
c d t t t
1 + (M dec + M fin )
t
c
d
b1 + (1 − d )
∂f F ∂F (Vs ) t
= =
∂M dec ∂M dec d 2
(8-11)
1 + (M dec + M fin )2
c
t
d
b1 + (1 − d )
c
∂f F ∂F (Vs ) t
= =
∂M fin ∂M fin c d
2 (8-12)
1 + (M dec + M fin )2
t
Le temps t est mesuré manuellement avec un chronomètre. Les solides décantés
sont collectés dans des coupelles en aluminium avec des indices p = 1 à 10 aux instants tp
= 1 min, 2 min, 4 min, 8 min, 16 min, 32 min, 64 min, 2 h, 4 h et > 12 h. L’incertitude
type u(t) est prise égale à 1 s.
Les incertitudes types sur b, c et d ont été évaluées à partir de simulations de
Monte Carlo. N jeux de 10 masses élémentaires mp (mp est la masse de particules ayant
décanté dans la colonne entre les instants t p-1 et t p) ont été générés comme des séries
aléatoires corrélées en supposant une distribution normale pour chaque série mp. La
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
méthode utilisée est une généralisation de la méthode présentée par Tu (1998) (voir
Annexe 0). Le nombre N de jeux de masses élémentaires est défini par la méthode
présentée dans SPAD (1999) (voir Annexe E). N = 800 jeux ont été générés pour toutes
les expériences VICAS. Pour chaque jeu, b, c et d ont été déterminés selon la méthode des
moindres carrés. Pour les séries de N valeurs de b, c et d, les moyennes et les écart-types
ont été calculés. La Figure 8-3 illustre, pour un exemple réel (protocole VICAS pour un
échantillon relatif à l’événement pluvieux du 14 juin 2005 prélevé au fond du bassin
Django Reinhardt au moyen du piège P04), les courbes simulées et les résultats (valeur
moyenne et incertitude type) obtenus pour b, c et d.
mean(b) = 721.87 ; std(b) = 8.821 mean(c) = 7.42 ; std(c) = 0.081 mean(d) = 0.98 ; std(d) = 0.005
80
60
frequence
40
20
0
680 700 720 740 760 7 7.2 7.4 7.6 7.8 0.965 0.97 0.975 0.98
bk ck dk
Figure 8-3 Simulation de Monte Carlo pour N = 800 jeux de 10 masses élémentaires mp
(événement : 14/06/2005 ; échantillonnage : piège P04 ; protocole : VICAS)
Pour cet exemple, sur la base des 800 triplets b, c et d estimés, les moyennes
pour chaque paramètre ont été calculées (721.87, 7.42 et 0.98, respectivement), ainsi que
les écart-types (8.821, 0.081 et 0.005, respectivement). On observe aussi que les courbes
des masses cumulées en fonction du temps présentées Figure 8-3 (haut) ne se croisent pas
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
entre elles. Ceci est dû au fait que la génération a été faite de manière aléatoire mais
corrélée, de manière qu’à chaque génération la masse élémentaire mp+1 dépende de la
masse élémentaire mp, conformément aux observations faites sur les données
expérimentales.
Comme la masse totale décantée M dec est calculée selon l’équation (8-13), son
incertitude type est calculée à partir des incertitudes types sur chaque valeur mp . Un calcul
similaire est réalisé pour M fin, qui est déterminé par filtration de l’eau dans la colonne de
décantation à la fin de l’expérience, en utilisant plusieurs filtres.
10
M dec = ∑ m p (8-13)
p =1
L’incertitude type u(Vs) dépend des deux incertitudes type u(H) = 0.5 mm et
u(t) = 1 s.
Tous les calculs ci-dessus (paragraphe 8.1.2) ont été programmés dans un code
MatLab appelé UVICAS utilisé pour chaque expérience. Un exemple de résultats
d’incertitude est présenté Figure 8-4. Cet exemple correspond à un échantillon relatif à
l’événement pluvieux du 9 avril 2006 prélevé au fond du bassin Django Reinhardt au
moyen du piège P12. La valeur finale de l’incertitude sur F(Vs) décroît pour des valeurs
croissantes de Vs (Figure 8-4) : u(F(Vs)) varie de 0.4 % pour Vs = 0.03 m/h à 0.14 % pour
V s = 30 m/h. Dans cet exemple, la vitesse médiane V 50 a une probabilité de 95 % d’être
comprise entre 2.14 et 2.39 m/h.
Figure 8-4 Incertitudes sur F(V s ) calculées avec le code UVICAS (événement : 9/04/2006 ;
échantillonnage : piège P12)
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Figure 8-5 Schéma (gauche, Chebbo et al., 2003b) et photo (droite, A. Torres) du protocole
VICAS
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
M dec
Figure 8-6 Illustration de la masse totale de particules ayant décanté dans la colonne à la fin de
l’expérience M dec
M fin
Figure 8-7 Illustration de la masse de particules qui reste dans la colonne à la fin de
l’expérience M fin
En plus de M dec et M fin, les masses suivantes ont été prises en compte dans nos
calculs :
M ini masse initiale totale dans le seau contenant l’échantillon à verser dans le bac
de réception (Figure 8-8).
M br masse totale de particules qui reste dans le bac de réception à la fin de
l’expérience (Figure 8-5).
M hom masse totale de particules perdue par dépôt sur le mélangeur utilisé pour
homogénéiser l’échantillon dans le seau avant transfert dans le bac de
réception (Figure 8-8).
Ms masse totale de solides qui reste dans le seau après que l’échantillon ait été
versé dans le bac de réception (Figure 8-9).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
M hom
M ini
Figure 8-8 Illustration de la masse initiale totale dans le seau contenant l’échantillon à verser
dans le bac de réception Mini et de la masse totale de particules perdue par dépôt sur le
mélangeur utilisé pour homogénéiser l’échantillon dans le seau avant transfert dans le bac de
réception Mhom
Ms
Figure 8-9 Illustration de la masse totale de solides qui reste dans le seau après que
l’échantillon ait été versé dans le bac de réception Ms
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
lors d’expériences précédentes. Par ces expériences nous voulions avoir une meilleure
connaissance et un meilleur contrôle de la masse initiale à introduire dans la colonne Mini
de manière à réaliser avec plus de certitude le bilan de masse. Les résultats sont indiqués
dans le Tableau 8-1. Les bilans de masse sont globalement satisfaisants, avec des erreurs
comprises entre 3 et 5 %.
Tableau 8-2 Concentrations en MES pour les échantillons initiaux correspondants à trois tests
de bilan de masse (Mini : masse initiale totale dans le seau contenant l’échantillon à verser dans
le bac de réception ; V ini : volume d’eau utilisé pour constituer l’échantillon initial à verser dans le
bac de réception ; prélèvement : 23/05/2006 ; échantillonnage : piège P01)
M ini V ini C ini = Mini/V ini
(mg) (L) (mg/L)
Test 1 10894.0 4.0 2723.5
Test 2 7367.0 5.0 1473.4
Test 3 344.4 5.0 68.9
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Les concentrations finales (Cfin) ont été calculées pour les trois échantillons
relatifs aux tests 1 à 3, comme le rapport entre la masse totale de particules ayant décanté
dans la colonne à la fin de l’expérience M dec plus la masse de particules qui reste dans la
colonne à la fin de l’expérience M fin et le volume d’eau dans la colonne V fin (voir Tableau
8-3).
Tableau 8-3 Concentrations finales en MES C fin pour les échantillons correspondants à trois
tests de bilan de masse (Mdec : masse totale de particules ayant décanté dans la colonne à la fin
de l’expérience ; M fin : masse de particules qui reste dans la colonne à la fin de l’expérience ;
H : hauteur d’eau dans la colonne ; R : rayon de la colonne ; V fin : volume d’eau dans la
colonne ; prélèvement : 23/05/2006 ; échantillonnage : piège P01)
2
Mdec Mfin H R V fin = HπR C fin = (Mdec + Mfin) /Vfin
(mg) (mg) (cm) (cm) (L) (mg/L)
Test 1 3481.2 87.0 60.4 3.5 2.3 1541.2
Test 2 1663.9 73.0 60.4 3.5 2.3 750.2
Test 3 83.5 9.0 60.3 3.5 2.3 40.0
Les Tableau 8-2 et Tableau 8-3 montrent des écarts importants entre les
concentrations Cini et Cfin pour chaque test : l’échantillon contenu dans la colonne au
début de l’expérience n’a pas la même concentration que l’échantillon initial contenu dans
le seau, pour lequel on veut déterminer les distributions de vitesses de chute. La question
de la représentativité des courbes de vitesses de chute obtenues à partir du protocole
VICAS pour nos sédiments décantés se pose car il n’y a aucune garantie que cette perte de
concentration soit homogène pour toutes les classes de vitesses. Au contraire, on aurait
tendance à penser que la plus grande perte de concentration correspondrait aux classes de
sédiments ayant les plus fortes vitesses de chute : pendant le remplissage de la colonne de
décantation, toutes les particules dans le bac de réception n’auraient pas la même
probabilité d’être entraînées par pompage dans la colonne de décantation, en raison d’une
décantation trop rapide dans le bac de réception et de la ségrégation de certaines
particules. Par conséquent, les particules avec des fortes vitesses de chute pourraient être
moins représentées dans la colonne, en comparaison avec le bac de réception. Donc, les
vitesses de chute réelles pourraient être supérieures à celles obtenues avec le protocole
VICAS.
Une modification de la façon de remplir la colonne VICAS a donc été envisagée
(VICAS modifié) pour mettre en évidence le biais éventuel et si possible le corriger. Des
tests spécifiques ont été effectués pour comparer les résultats obtenus avec les deux
protocoles : protocole VICAS initial et protocole VICAS modifié et évaluer ainsi l’effet
du remplissage sur le résultat final (courbes de distribution des vitesses de chute).
Pour le protocole VICAS modifié (voir Figure 8-10), la colonne est remplie par
immersion horizontale dans un grand bac contenant l’échantillon brut (15 L), lequel est
maintenu agité pour éviter autant que possible toute décantation. Une fois remplie, la
colonne est fermée avec un bouchon spécialement conçu pour recueillir la première
fraction décantée. La pompe à vide est ensuite mise en fonctionnement et la colonne est
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
placée verticalement sur le support de fixation le plus rapidement possible, avec le bac de
réception préalablement rempli avec de l’eau potable (Figure 8-11).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Tableau 8-4 Synthèse des expériences pour évaluer la répétabilité du protocole VICAS modifié
(∆i : différence relative (%) entre les résultats obtenus avec le protocole modifié pour le réplicat i
et ceux obtenus avec le protocole initial ; CV : coefficient de variation (%) pour les résultats
obtenus avec le protocole VICAS modifié)
No. 1 2 3 4 5
Date prélèvement 4/05/2007 4/05/2007 29/05/2007 29/05/2007 31/05/2007
Date expériences 15/05/2007 19/06/2007 30/05/2007 31/05/2007 6/06/2007
Piège P01 P01 P01 P04 P01
V 50initial (m/h) 8.33 5.87 1.32 1.44 6.55
V 50modifié(1) (m/h) 18.52 11.12 1.86 1.29 13.28
(∆1 ) (122 %) (90 %) (40 %) (-10 %) (103 %)
V 50modifié(2) (m/h) 10.41 11.65 1.45 0.78 12.28
(∆2 ) (25 %) (99 %) (10 %) (-45 %) (87 %)
V 50modifié(3) (m/h) 18.12 8.92 1.60 1.27 12.32
(∆3 ) (118 %) (52 %) (21 %) (-12 %) (88 %)
CV (%) 29 14 12 26 4
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
initiale trop élevée ou trop faible. De manière à évaluer cette hypothèse la Figure 8-15
montre, pour chaque expérience relative au protocole VICAS modifié, en ordonnée la
différence relative en pourcentage (DV50) entre les vitesses médianes V50 déterminées par
le protocole VICAS modifié et par le protocole VICAS initial, et en abscisse la
concentration initiale en MES dans la colonne au début de l’expérience VICAS modifiée,
ainsi qu’un histogramme pour chacune de ces deux variables.
Sur la Figure 8-15 on observe tout d’abord que la plupart des expériences (47 %)
ont été réalisées pour des concentrations initiales inférieures à 500 mg/L ; 35 % des
expériences ont été réalisées pour des concentrations supérieures à 2000 mg/L et le reste
des expériences ont été réalisées pour des concentrations entre 500 et 2000 mg/L. Quant
au biais, il a été détecté (DV50 > 40 %) pour 65 % des essais réalisés, alors que pour 35 %
des cas DV50 présente des valeurs inférieurs à 40 % ou même négatifs (V50_initial >
V50_modifié ). Cependant, une corrélation entre la concentration initiale et le biais est
difficile à établir.
Le protocole VICAS modifié envisagé ne semble pas être assez fiable ni robuste
pour constituer une amélioration du protocole initial. De plus, le protocole modifié
présente des inconvénients d’ordre pratique, comme le fait que la quantité d’échantillon
requise pour l’utiliser soit trois fois plus importante que celle requise pour le protocole
VICAS initial (soit 15 L minimum). Nous avons donc décidé d’utiliser systématiquement
le protocole VICAS initial pour les campagnes de détermination des vitesses de chute des
sédiments présents au fond du bassin de retenue-décantation Django-Reinhardt, même si
des biais plus ou moins importants ont été mis en évidence pour certaines
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
expérimentations. Une étude plus approfondie de cette question pourrait être envisagée
ultérieurement.
Pour les campagnes C2 et C3, les répartitions des vitesses de chute ont été
déterminées en entrée (E) et sortie (S) du bassin au moyen de préleveurs automatiques
disposés dans les stations de mesures OTHU. Les résultats des courbes des 5 campagnes
sont montrés Figure 8-16 à Figure 8-20. On observe une variabilité assez importante des
courbes obtenues, avec des vitesses médianes (V50) allant d’environ 0.5 m/h (C4, piège 8)
à 16.0 m/h (C3, piège 4). Pour un même événement pluvieux, les courbes de vitesses de
chute sont très variables d’un piège à un autre. Pour un piège donné, les courbes varient
fortement avec les événements pluvieux.
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
18
C1
16 C2
C3
14 C4
C5
12
V50 (m/h)
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 8-21 Valeurs du décile V 50 pour chaque piège (1 à 12, en abscisse) pour les cinq
campagnes de mesure (C1 à C5)
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Figure 8-22 Coefficient de variation événementielle CVE (rapport écart-type / moyenne des cinq
campagnes) en fonction de V50 (C) (moyenne des cinq campagnes)
Figure 8-23 Coefficient d’hétérogénéité spatiale CHS (rapport écart-type / moyenne des douze
pièges) en fonction de V50 (P) (moyenne des douze pièges)
Un rappel des emplacements des 12 pièges à sédiments est donné Figure 8-24.
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
sortie entrée
Figure 8-24 Emplacements des 12 pièges à sédiments
Sur la Figure 8-22 on observe que ce sont les pièges P01 à P04 qui présentent les
vitesses de chute médianes les plus importantes (groupe A : V 50(C) entre 5 m/h et 8 m/h
environ), suivis des pièges P05, P07, P10 et P11 (groupe B : V50 (C) aux alentours de 4
m/h). Les pièges P06, P08, P09 et P12 présentent les vitesses de chute médianes les plus
faibles (groupe C : V50(C) entre 1.5 m/h et 2.5 m/h environ). Parmi les douze pièges, c’est
le piège P09 qui présente la plus faible vitesse de chute médiane (V50 (C) = 1.69 m/h), et le
piège P01 qui présente la vitesse de chute médiane la plus importante (V 50 (C) = 7.74 m/h).
Sur cette même figure on observe que les variabilités événementielles les plus importantes
sont associées aux pièges P02, P04, P07 et P11 (CVE supérieur à 80 % environ), suivis
des pièges P03, P05, P08 et P10 (CVE entre 40 % et 50 % environ). Les pièges P01, P06,
P09 et P12 présentent les variabilités événementielles les plus faibles (CVE entre 10 % et
30 % environ). Parmi les douze pièges, le piège P12 présente la plus faible variabilité
événementielle (CVE = 10 %), et le piège P02 la variabilité événementielle la plus
importante (CVE = 98 %).
Sur la Figure 8-23 on observe que la campagne C3 présente les vitesses de chute
médianes les plus importantes (V50 (P) = 7.49 m/h). Les campagnes C1, C2, C4 et C5
présentent des vitesses de chute médianes plus faibles (V50 (P) entre 2.50 m/h et 4.50 m/h
environ), avec la valeur la plus faible correspondant à la campagne C5 (V 50 (P) = 2.87 m/h).
Sur cette même figure on observe que le coefficient d’hétérogénéité spatiale le plus faible
est CHS = 53 %, relatif aux campagnes C1 et C5, le coefficient d’hétérogénéité spatiale le
plus important est celui correspondant à la campagne C2 (CHS = 76 %), suivi des
campagnes C4 (CHS = 73 %) et C3 (CHS = 68 %).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Tableau 8-6 Matrice de corrélation (r) entre les caractéristiques globales des cinq événements
pluvieux étudiés (Tableau 8-5) et les vitesses de chute médianes moyennes V50 (P)
(P)
V 50
0.91 Q max
0.24 0.48 V tot
0.97 0.80 0.26 DTS
0.38 0.45 0.87 0.45 DP
0.96 0.75 -0.02 0.95 0.21 TU max
Q max : débit maximum à l’entrée de l’ouvrage pendant l’événement
pluvieux, V tot : volume total ruisselé, DTS : durée de temps sec avant
l’événement pluvieux, DP : durée du ruissellement, TUmax : turbidité
maximum à l’entrée de l’ouvrage pendant l’événement pluvieux
Tableau 8-7 Caractéristiques globales des cinq événements pluvieux étudiés (haut) et matrice
de corrélation (r) avec les vitesses de chute médianes moyennes V50 (P) (bas)
P01 P01 P01 P01
grandeur C1 C2 C3 C4
(29/11/2005) (12/12/2006) (7/03/2007) (29/05/2007)
3
Q max (m /s) 0.425 0.871 0.160 0.250
3
V tot (m ) 3270 12611 1236 1140
DTS (h) 72 13 128 242
DP (h) 25 34 9 8
TU max (NTU) 344 196 198 194
Tableau 8-8 Matrice de corrélation (r) entre les caractéristiques globales de neuf événements
pluvieux étudiés (Tableau 8-7) et les vitesses de chute médianes moyennes mesurées pour le
piège P01 V 50 (P01)
(P01)
V 50
0.89 Q max
0.45 0.67 V tot
0.15 -0.15 -0.11 DTS
0.56 0.77 0.83 -0.27 DP
0.73 0.49 0.08 0.57 0.24 TU max
Q max : débit maximum à l’entrée de l’ouvrage pendant l’événement pluvieux,
V tot : volume total ruisselé, DTS : durée de temps sec avant l’événement
pluvieux, DP : durée du ruissellement, TUmax : turbidité maximum à l’entrée
de l’ouvrage pendant l’événement pluvieux
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Figure 8-25 V 50 (m/h) interpolation par krigeage ordinaire en utilisant GSTAT pour la campagne
de mesure C1. Modèle variogramme exponentiel avec pépite = 0, seuil = 0.52 et portée = 26.67
14 8
7
V 50 prédite (m/h)
12 6 observation
5 prédiction
4
10
3
2
8 2 4 6 8
V50 (m/h)
V 50 observée (m/h)
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 8-26 Comparaison entre les valeurs V50 observées et prédites après une validation
croisée pour la campagne C1
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Figure 8-27 V 50 (m/h) interpolation par krigeage ordinaire en utilisant GSTAT pour la campagne
de mesure C2. Modèle variogramme exponentiel avec pépite = 0, seuil = 0.75 et portée = 10.26
10
observation r=0.39, r2=0.15, RMSE=2.8 m/h
9 8
prédiction
8 6
V 50 prédite (m/h)
4
7
2
6
V50 (m/h)
5 0 2 4 6 8
V 50 observée (m/h)
4
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 8-28 Comparaison entre les valeurs V50 observées et prédites après une validation
croisée pour la campagne C2
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Figure 8-29 V 50 (m/h) interpolation par krigeage ordinaire en utilisant GSTAT pour la campagne
de mesure C3. Modèle variogramme exponentiel avec pépite = 0.85, seuil = 73.99 et portée =
8243.30
12
16
10
14 8
6
12 4
V50 (m/h)
10 5 10 15
V 50 observée (m/h)
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 8-30 Comparaison entre les valeurs V50 observées et prédites après une validation
croisée pour la campagne C3
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Figure 8-31 V 50 (m/h) interpolation par krigeage ordinaire en utilisant GSTAT pour la campagne
de mesure C4. Modèle variogramme exponentiel avec pépite = 0, seuil = 7379.26 et portée =
468033.30
12
r=0.87, r2=0.75, RMSE=1.3 m/h
observation 8
10 prédiction
V 50 prédite (m/h)
4
8
2
V50 (m/h)
6
2 4 6 8
V 50 observée (m/h)
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 8-32 Comparaison entre les valeurs V50 observées et prédites après une validation
croisée pour la campagne C4
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
Figure 8-33 V 50 (m/h) interpolation par krigeage ordinaire en utilisant GSTAT pour la campagne
de mesure C5. Modèle variogramme exponentiel avec pépite = 0, seuil = 0.31 et portée = 23.36
10
r=0.74, r2=0.55, RMSE=1.0 m/h
observation
9
prédiction 6
8
V 50 prédite (m/h)
7 4
3
6
V50 (m/h)
2
5
2 3 4 5 6
V 50 observée (m/h)
4
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 8-34 Comparaison entre les valeurs V50 observées et prédites après une validation
croisée pour la campagne C5
Les résultats des validations croisées ci-dessus indiquent des faibles capacités
prédictives des modèles établis, avec des écarts moyens RMSE compris entre 1.0 m/h et
4.1 m/h. Ils témoignent de la forte hétérogénéité spatiale des vitesses de chute par rapport
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
aux points de mesure (pièges), et nous amènent à penser que le nombre de pièges (12) est
insuffisant pour estimer les vitesses de chute des sédiments sur toute la surface du bassin.
Cependant la technique de validation croisée présentée pourrait représenter une méthode
intéressante pour fixer le nombre de pièges à sédiments nécessaire pour atteindre un écart
moyen RMSE (entre les valeurs V 50 observées et prédites par des moyens géostatistiques)
satisfaisant.
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 8 Vitesses de chute
- Résultats et discussion -
3.5
C1
3 C2
C3
C4
2.5 C5
u(F(Vs))/F(Vs) (%)
1.5
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
C1 C2 C3 C4 C5
minimum 0.1 % 0.3 % 0.3 % 0.2 % 0.2 %
(P06) (P04) (P01) (P02) (P01)
maximum 0.7 % 3.4 % 1.4 % 1.2 % 1.8 %
(P04) (P11) (P12) (P11) (P11)
moyenne 0.3 % 1.1 % 0.6 % 0.7 % 0.6 %
écart-type 0.1 % 0.9 % 0.3 % 0.4 % 0.5 %
Figure 8-35 Incertitudes relatives calculées avec le programme UVICAS pour les vitesses
médianes V 50
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
9. Granulométrie
Des analyses granulométriques ont été effectuées par granulométrie laser en utilisant un
appareil Malvern Mastersizer 2000 équipé d’un accessoire de dispersion des échantillons
Hydro 2000G. Avant d’effectuer les analyses granulométriques sur les échantillons
prélevés au moyen des pièges à sédiments, une vérification du paramétrage du
granulomètre a été effectuée.
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
D 10 D 50 D 90
valeur observée (µm) 38.93 64.15 92.38
minimum théorique (µm) 36.42 61.88 89.27
médiane théorique (µm) 37.55 63.14 92.03
maximum théorique (µm) 38.68 64.40 94.79
différence relative 3.7 % 1.6 % 0.4 %
Figure 9-1 Distribution granulométrique de la poudre étalon testée (différence relative =
100*(médiane théorique – valeur observée) / médiane théorique
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
160
C4
140 C5
120
100
D50 (µm)
80
60
40
20
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 9-4 Valeurs des diamètres médians D 50 pour chaque piège (1 à 12, en abscisse) pour les
campagnes de mesure C4 et C5
Figure 9-5 Coefficient de variation événementielle CVE (rapport écart-type / moyenne des deux
campagnes C4 et C5) en fonction de D50 (C) (moyenne des deux campagnes C4 et C5)
Sur la Figure 9-4 on observe que C4 présente les plus grandes tailles de
particules. Sur la Figure 9-5 on observe que ce sont les pièges 8 et 9 qui présentent les
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
diamètres médians les plus importants (D50 (C) entre 90 µm et 110 µm environ), suivis des
pièges 2 à 7 et 10 (D50(C) aux alentours de 80 µm). Le piège 12 présente les diamètres
médians les plus faibles (D50 (C) aux alentours de 60 µm). Parmi les douze pièges, le piège
8 présente la valeur la plus importante des diamètres médians (D50 (C) = 109.63 µm). Sur
cette même figure on observe que la variabilité événementielle la plus importante est
associée aux pièges 8 et 9 (CVE supérieur à 55 % environ), suivis des pièges 2 à 7 et 10
(CVE entre 10 % et 40 % environ). Le piège 12 présente la variabilité événementielle la
plus faible (CVE inférieur à 10 % environ). Parmi les douze pièges, le piège 12 présente
la plus faible variabilité événementielle (CVE = 6 %), et le piège 9 la variabilité
événementielle la plus importante (CVE = 61 %).
Figure 9-6 Comparaison des déciles V 50 et D 50 pour les campagnes de mesure C4 (rouge) et C5
(bleu)
Ces observations semblent renforcer le constat déjà fait par de nombreux auteurs
qu’il n’y a pas de relation directe simple entre les grandeurs D50 et V 50 pour les sédiments
des eaux pluviales, compte tenu de la diversité des formes des particules, de l’étendue des
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 9 Granulométrie
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
Figure 10-1 Matière sèche des échantillons prélevés pendant les campagnes C3, C4 et C5
(%MB : pourcentage de matière brute)
Figure 10-2 Matière volatile des échantillons prélevés pendant les campagnes C3 (analyses non
réalisées pour les pièges 5, 6 et 8 à 12), C4 et C5 (%MS : pourcentage de matière sèche).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
Figure 10-3 Teneurs en cadmium des échantillons prélevés pendant les campagnes C3, C4 et
C5 (MS : matière sèche).
Figure 10-4 Teneurs en cuivre des échantillons prélevés pendant les campagnes C3, C4 et C5
(MS : matière sèche).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
Figure 10-5 Teneurs en plomb des échantillons prélevés pendant les campagnes C3, C4 et C5
(MS : matière sèche).
Figure 10-6 Teneurs en zinc des échantillons prélevés pendant les campagnes C3, C4 et C5
(MS : matière sèche).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
Figure 10-7 Teneurs en Fluoranthène des échantillons prélevés pendant les campagnes C3
(analyses non réalisées pour les pièges 5, 6 et 8 à 12), C4 et C5 (MS : matière sèche).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
Figure 10-8 Teneurs en Benzo(b)Fluoranthène des échantillons prélevés pendant les campagnes
C3 (analyses non réalisées pour les pièges 5, 6 et 8 à 12), C4 et C5 (MS : matière sèche).
Figure 10-9 Teneurs en Benzo(a)Pyrène des échantillons prélevés pendant les campagnes C3
(analyses non réalisées pour les pièges 5, 6 et 8 à 12), C4 et C5 (MS : matière sèche).
Les résultats de la somme des 7 PCB analysés (PCB 28, PCB 52, PCB 101, PCB
118, PCB 138, PCB 153 et PCB 180) sur les sédiments prélevés lors des campagnes de
mesure C3, C4 et C5 sont montrés Figure 10-10. Les résultats pour les campagnes de
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 10 Siccité, métaux lourds et éléments traces organiques
- Résultats et discussion -
Figure 10-10 Teneurs en PCB des échantillons prélevés pendant les campagnes C3 (analyses
non réalisées pour les pièges 5, 6 et 8 à 12), C4 et C5 (MS : matière sèche).
Sur les figures précédentes (Figure 10-7 à Figure 10-10) on observe que les
teneurs en éléments traces organiques (HAP et PCB) pour les échantillons relatifs à la
campagne C3 sont supérieures à celles des campagnes C4 et C5. Par ailleurs, pour les
deux dernières campagnes (C4 et C5) les teneurs en HAP et PCB sont similaires, et ceci
pour tous les pièges. De plus, ces valeurs dépassent les valeurs d’intervention pour les
sols pollués établies dans la norme hollandaise (entre 0.015 et 0.045 mg/kg MS pour les
HAP et 1 mg/kg MS pour les PCB) (NMHSPE, 2000).
Nous pouvons donc considérer que pour les métaux (sauf pour le plomb), les
HAP et les PCB, les sédiments décantés dans le bassin Django Reinhardt présentent des
concentrations significatives, et que cette contamination doit être prise en considération
dans la gestion ultérieure des sédiments (curage, traitement, réutilisation, etc.).
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 11 Evolution physico-chimique des sédiments
- Résultats et discussion -
Les résultats obtenus aux instants de t1 et t2 ont été confrontés aux résultats ini-
tiaux (t0). Une synthèse de ces comparaisons est indiquée Tableau 11-2. Ce tableau
montre les évolutions en pourcentage des caractéristiques des sédiments mesurées à t2 par
rapport à celles mesurées à t0. Un résultat numérique après le signe du changement (- :
diminution ; + : augmentation) indique qu’il a été confirmée par les résultats obtenus à t1
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 11 Evolution physico-chimique des sédiments
- Résultats et discussion -
et qu’il est significatif (t-tests : p-value < 0.05). Le cas échéant, le caractère « TnC » est
affiché quand la tendance n’a pas été confirmée par les résultats à t1 (diminution à t1 et
augmentation à t2 par rapport à t0, ou vice versa) et le caractère « +nS » (ou –nS) est affi-
ché quand la tendance est confirmée par les résultats à t1 mais le changement à t2 par
rapport à t0 est non significatif (t-tests : p-value > 0.05).
Tableau 11-2 Evolutions des caractéristiques des sédiments entre t0 et t2 pour C4. (TnC : ten-
dance non confirmée ; +nS (ou –nS) : augmentation (ou diminution) non significative)
P01 P04 P09 P10
V 50 - 50 % TnC + 466 % TnC
D 50 TnC TnC + 78 % + 111 %
MV - 12 % -9% +nS +nS
Cd TnC -nS - 39 % TnC
Cu TnC TnC -nS -nS
Pb - 25 % TnC - 41 % - 16 %
Zn TnC TnC TnC TnC
Fluoranthène TnC TnC TnC TnC
Benzo(b)Fluoranthène +nS +nS +nS TnC
Benzo(a)Pyrène +nS + 53 % TnC TnC
PCB +nS +nS - 44 % +nS
Les résultats obtenus à l’instant t1 ont été confrontés aux résultats initiaux (t0).
Une synthèse de ces comparaisons est indiquée Tableau 11-4. Ce tableau montre les évo-
lutions en pourcentage des caractéristiques des sédiments mesurées à t1 par rapport à
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 11 Evolution physico-chimique des sédiments
- Résultats et discussion -
Tableau 11-4 Evolutions des caractéristiques des sédiments entre t0 et t1 pour C5.
(+nS (ou -nS) : augmentation (ou diminution) non significative)
P01 P04 P09 P10
V 50 - 40 % + 117 % + 209 % + 131 %
D 50 + 17 % + 58 % + 188 % +8%
MV - 13 % -nS + 60 % +nS
Cd -nS -nS - 32 % +nS
Cu -nS -nS - 28 % -nS
Pb - 16 % -nS - 24 % -nS
Zn - 29 % -nS - 26 % -nS
Fluoranthène - 100 % - 100 % - 100 % - 100 %
Benzo(b)Fluoranthène - 15 % -nS - 50 % -nS
Benzo(a)Pyrène -nS + 11 % - 51 % -nS
PCB + 17 % +37 % -nS +nS
11.3.2 Granulométrie
Pour les deux campagnes C4 et C5, on observe une augmentation des tailles des particules
pour les piège P09 et P10. Pour les deux autres pièges (P01 et P04) les tendances ne sont
pas clairement visibles.
11.3.3 Siccité
Les teneurs en matière volatile diminuent pour les pièges P01 et P04 et augmentent pour
les pièges P09 et P10. Cependant, le seul changement significatif pour les deux
campagnes correspond au piège P01.
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments 11 Evolution physico-chimique des sédiments
- Résultats et discussion -
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments
- Résultats et discussion -
Conclusions
Cette partie a présenté successivement les résultats relatifs à la caractérisation
physico-chimique des sédiments décantés en fond de bassin en ce qui concerne
leurs vitesses de chute (chapitre 8), leurs distributions granulométriques
(chapitre 9), leurs concentrations en métaux lourds et en éléments traces
organiques (chapitre 10), ainsi que l’évolution post-décantation de ces
caractéristiques (chapitre 11).
La première question que nous nous posions était : quelles sont les
caractéristiques physico-chimiques des sédiments décantés dans le bassin de
retenue-décantation et avec quel niveau de précision est-on capable de les
mesurer, compte tenu des matériels et méthodes choisis ? Pour mesurer les
vitesses de chute des sédiments nous avions choisi de travailler avec le
protocole VICAS. Ce protocole présente une très bonne répétabilité (coefficient
de variation inférieur à 7 %), avec des incertitudes relatives associées assez
faibles (inférieures à 3.5 % pour les vitesses de chute médianes V50 pour 5
campagnes de mesure effectuées) et des bilans de masse globalement
satisfaisants (erreurs comprises entre 3 et 5 % pour des tests spécifiques
effectués). Cependant un biais possible sur les courbes de vitesses de chute
obtenues avec ce protocole a été détecté quand on l’utilise pour déterminer les
courbes des vitesses de chute des sédiments déjà déposés en fond de bassin, ce
qui nous a conduit à tester une modification du mode de remplissage de la
colonne de décantation utilisé par le protocole VICAS initial. En comparant les
résultats obtenus en utilisant les protocoles VICAS initial et modifié nous avons
réussi à détecter un biais pour 65 % des essais réalisés avec les deux protocoles.
Ce biais laisse penser que le protocole VICAS pourrait conduire à une sous-
estimation des vitesses de chute des sédiments décantés en fond d’ouvrage.
Cependant ces mêmes essais nous ont montré que le protocole VICAS modifié
ne semble pas assez fiable ni robuste pour constituer une réelle amélioration du
protocole initial (répétabilité non satisfaisante pour le protocole VICAS
modifié avec des coefficients de variation pouvant atteindre jusqu’à 29_% ; non
détection systématique du biais), ce qui nous a amené à conserver le protocole
VICAS initial. Les résultats de 5 campagnes de mesure montrent des vitesses de
chute médianes V50 entre 0.5 m/h et 16.0 m/h. Pour deux de ces campagnes
nous avons mesuré les distributions granulométriques des sédiments par
granulométrie laser. Le diamètre médian varie environ entre 53 µm et 153 µm.
Trois campagnes de mesure ont été menées afin de réaliser des analyses de
siccité, métaux lourds et éléments traces organiques sur les sédiments déposés
en fond d’ouvrage. La teneur en matière volatile pour chaque point de mesure
est du même ordre de grandeur pour toutes les campagnes avec des valeurs
comprises entre 15 % et 30 % de la matière sèche. Ces résultats sont du même
ordre de grandeur que ceux rapportés dans la littérature (Gromaire-Mertz et al.,
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Partie 3 : Caractéristiques des sédiments
- Résultats et discussion -
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Partie 4
Exploitation des
données en continu
- Résultats et discussion -
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Partie 4 : Exploitation des données en continu
- Résultats et discussion -
Introduction
La partie 3 de ce document a présenté une caractérisation des propriétés
physiques et chimiques des sédiments déposés au fond du bassin de retenue-
décantation Django Reinhardt. Quelques unes de ces caractéristiques seront
utilisées pour la modélisation hydrodynamique ultérieure. Mais il faut
également nous intéresser aux autres grandeurs mesurées dont nous aurons
besoin pour cette modélisation : débits entrant et sortant, hauteur d’eau dans
l’ouvrage, concentrations en MES, etc. Cette partie 4 fournit donc des éléments
pour répondre à ces besoins.
Le chapitre 12 s’intéresse tout d’abord au choix des événements
pluvieux à modéliser (paragraphe 12.1). Ce choix est fondé sur le mesurage en
continu des débits d’entrée et de sortie de l’ouvrage. Le paragraphe 12.2 traite
des mesurages en continu des débits et des hauteurs d’eau en sortie du bassin
dans le but de définir la condition à la limite aval de l’ouvrage nécessaire aux
modèles.
Le chapitre 13 présente l’exploitation des données en continu de
turbidité enregistrées par les stations de mesure OTHU pour estimer les charges
en MES en entrée et sortie de l’ouvrage (paragraphe 13.1). Ces données seront
utilisées pour le calage et le test des modèles hydrodynamiques avec transport
solide. Le paragraphe 13.2 présente, à titre de complément et de perspective,
une méthode pour étalonner des spectromètres UV-visibles. Cette méthode
pourra être appliquée au mesurage en continu de charges polluantes (MES et
DCO) dans les stations de mesure OTHU.
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 12 Mesurages des débits et des hauteurs d’eau
- Résultats et discussion -
Tableau 12-1 Différences en pourcentage entre les volumes cumulés d’entrée (Ve) et de sortie
(Vs) pour les six événements pluvieux choisis
3 3
Date Identifiant V e (m ) V s (m ) ∆V (%)
27-juin-06 20060627 10838 9336 14%
06-juil-06 20060706 19126 16695 13%
12-août-06 20060812 9516 7244 24%
17-août-06 20060817 20562 18509 10%
29-août-06 20060829 6026 6065 - 1%
15-sept-06 20060915 27661 21964 21%
On observe Tableau 12-1 que les valeurs des volumes cumulés d’entrée (Ve) sont
systématiquement plus élevées que les valeurs des volumes cumulés de sortie (Vs), à
l’exception de l’événement 20060829. Ceci pourrait s’expliquer par un étalonnage
insuffisant des capteurs Doppler qui mesurent les vitesses d’écoulement. En effet, les
vérifications au moulinet électromagnétique n’ont pu, pour des raisons de sécurité, être
effectuées que par temps sec. Il subsiste donc un doute sur la fiabilité des mesurages par
Doppler en temps de pluie. Des vérifications complémentaires par traçage à la Rhodamine
sont prévues en 2008 dans le cadre général de l’OTHU. Une autre hypothèse, moins
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 12 Mesurages des débits et des hauteurs d’eau
- Résultats et discussion -
plausible, pourrait être des défauts d’étanchéité du fond du bassin ou à proximité des
berges.
o1 : orifice no.1
o2 : orifice no.2
o3 : orifice no.3
h1 : capteur de hauteur d’eau no.1
h2 : capteur de hauteur d’eau no.2
: fosse de décantation des eaux
de temps sec
Qs
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 12 Mesurages des débits et des hauteurs d’eau
- Résultats et discussion -
Sur la Figure 12-2, la loi empirique a été établie sans prendre en compte les
couples notés comme « outliers ». Les raisons exactes pour lesquelles ces observations
aberrantes existent n’ont pas été explorées dans le cadre de ce travail, cependant quelques
unes pourraient être évoquées : (i) l’environnement dans lequel les capteurs sont installés
n’est pas idéal pour ce type d’appareils (obstructions, bulles, etc.) ; (ii) des périodes de
maintenance des capteurs (nettoyage, réparation, etc.) avec ou sans mise hors tension
pourraient exister.
Ces observations dites « outliers » ont été détectées en utilisant le programme
pour la détermination d’outliers multivariés développé sous MatLab, basé sur la méthode
proposée par Rousseeuw et Van Driessen (1999), avec un niveau de confiance de 95 %.
On observe également sur la Figure 12-2 que les points expérimentaux (h 2, Qs)
présentent une dispersion assez importante autour de la relation empirique moyenne. Cette
dispersion peut être due à plusieurs facteurs : fluctuation des conditions hydrodynamiques
en fonction des événements pluvieux, obstructions partielles et/ou temporaires des
orifices par sédiments, des macro-déchets, des flottants, etc. La relation empirique
moyenne ne permettra donc pas, lorsqu’elle sera utilisée pour la modélisation, de
reproduire avec fidélité la dispersion observée des couples de valeurs (h2 , Qs).
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
a = 33.7688652
b = 0.697484477
c = 0.000315341
var(a ) = 31.55823882
var(b ) = 0.000377662
var(c ) = 9.08968E-11
cov(a ,b ) = -0.076646742
cov(a ,c ) = 3.12021E-05
cov(b ,c ) = -1.78466E-07
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- Résultats et discussion -
a = 14.94114249
b = 0.829071266
c = 0.000187363
var(a ) = 3.605003665
var(b ) = 0.012470992
var(c ) = 6.1182E-06
cov(a ,b ) = -0.031564024
cov(a ,c ) = 1.28494E-05
cov(b ,c ) = -7.34943E-08
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∂Tˆ
∂b1
=−
1
2b2 2b2
b
(
+ 1 b12 − 4b2 (b0 − y )
−1 / 2
) (13-6)
∂Tˆ b b 2
(
= 1 2 − 0 b1 − 4b2 (b0 − y )
∂b2 2b2 b2
−1 / 2
)
(13-7)
−
1
2b2
2
(
b1 − 4b2 (b0 − y )
2 1/ 2
)
∂Tˆ
∂y
(
= b12 − 4b2 (b0 − y )
−1 / 2
) (13-8)
Seules les covariances entre les paramètres bi sont prises en compte dans l’équation
(13-4).
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
( )
mesurée ; (iii) application d’une méthode multivariée de détection de valeurs suspectes
aux séries de triplets Tˆ ,MES,DCO . L’algorithme, fondé sur la méthode proposée par
Rousseeuw et Van Driessen (1999), permet de détecter parmi les triplets les valeurs
suspectes de turbidité, de concentration en MES ou DCO en analysant globalement
l’ensemble des triplets, avec des niveaux de confiance de 95 %. Les résultats obtenus en
appliquant les méthodes exposées dans cette étape aux données relatives à l’entrée et la
sortie du bassin sont illustrés Figure 13-3 et Figure 13-4 respectivement.
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- Résultats et discussion -
Figure 13-3 Résultats de la méthode de détection d’outliers multivariés pour les données
relatives à l’entrée du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt à Chassieu (outliers :
étoiles rouges ; données validées : points noirs)
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- Résultats et discussion -
Figure 13-4 Résultats de la méthode de détection d’outliers multivariés pour les données
relatives à la sortie du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt à Chassieu (outliers :
étoiles rouges ; données validées : points noirs)
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
n
MESeq = g(Tˆ)=∑ciTˆ i (13-9)
i =0
Figure 13-5 Fonction de corrélation MES=g(T) établie en entrée du bassin de retenue Django
Reinhardt selon la méthode de Bertrand-Krajewski (2007) (notée WLS). OLS : fonction de
corrélation déterminée par moindres carrés ordinaires
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Figure 13-6 Fonction de corrélation MES=g(T) établie en sortie du bassin de retenue Django
Reinhardt selon la méthode de Bertrand-Krajewski (2007) (notée WLS). OLS : fonction de
corrélation déterminée par moindres carrés ordinaires
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
part les valeurs de concentration des échantillons fournies par le laboratoire d’analyse (De
Bénédittis et Bertrand-Krajewski, 2005). Autrement dit, l’étalonnage local est fondé sur la
construction d’une fonction polynomiale entre les résultats finaux de l’étalonnage dit
« global calibration » et les résultats des mesurages en laboratoire (Gruber et al., 2005).
avec n wl le nombre de longueurs d’onde λi choisi par PLS, a i les poids respectifs de chaque
longueur d’onde λi et K une constante de calage.
Comme indicateur de la qualité prédictive des modèles, le programme OPP uti-
lise la valeur RMSEP (Root Mean-Square Error of Prediction) pour le jeu de données des-
tiné à la validation (Dantas Filho et al., 2005) :
PRESS
RMSEP = (13-11)
M
M
PRESS = ∑ ( ym − yˆ m )
2
(13-12)
m =1
avec PRESS (de l’anglais « PRediction Error Sum of Squares ») calculé selon l’équation
(3-15), y m la valeur de référence pour la donnée de validation numéro m, ŷ m la valeur
prédite par la PLS pour la donnée de validation numéro m, et M le nombre total de
données de validation.
Pour déterminer le nombre optimal de variables indépendantes, une méthode
spécifique a été dévelopée et inclue dans le programme OPP. Elle consiste à classer les
variables indépendantes par ordre de coefficient de corrélation croissant entre chaque
variable indépendante et la variable dépendante étudiée. Ce classement est effectué pour
le jeu de données destiné à l’étalonnage et il est utilisé pour réaliser les tests suivants : (i)
on prend d’abord les deux variables indépendantes en tête de classement et on cale des
modèles PLS pour 1 et 2 vecteurs latents, en calculant à chaque fois l’indicateur PRESS ;
(ii) on prend ensuite les trois variables indépendantes en tête de classement et on cale des
modèles PLS pour 1, 2 et 3 vecteurs latents, en calculant à chaque fois l’indicateur
PRESS ; (iii) on réitère la procédure jusqu'à atteindre le nombre total H de variables
indépendantes et obtenir la matrice indiquée Figure 13-7. Dans cette matrice, la cellule
avec la valeur PRESS i,j la plus petite indique les variables indépendantes à prendre en
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
compte et le nombre de vecteurs latents à utiliser dans l’algorithme PLS. Le code OPP a
été validé en utilisant la librairie « pls » (Wehrens et Mevik, 2005) sous R (R
development core team, 2006).
Figure 13-7 Représentation schématique de la matrice fournie par le programme OPP, utilisée
pour déterminer le nombre optimum de variables indépendantes et de vecteurs latents
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
Tableau 13-1 Résultats d’analyses en laboratoire sur 24 échantillons d'eau usée prélevés dans
le réseau unitaire du site expérimental de l'OTHU à Ecully
date MES pH Conductivité Turbidité Température DCO
(mg/L) (µS/cm) (NTU) (°C) (mg/L)
29/09/2004 16:00 136 7.5 989 113 20.0 424
29/09/2004 17:00 148 7.7 966 91 20.0 374
29/09/2004 18:00 164 7.7 994 119 20.2 393
29/09/2004 19:00 266 7.8 1030 218 20.4 506
29/09/2004 20:00 304 7.7 952 182 20.9 551
29/09/2004 21:00 266 7.6 897 170 21.0 515
29/09/2004 22:00 180 7.6 911 101 21.0 436
29/09/2004 23:00 100 7.6 882 65 20.6 259
30/09/2004 00:00 102 7.8 917 60 20.4 282
30/09/2004 01:00 74 7.6 885 44 20.1 196
30/09/2004 02:00 41 7.5 804 20 19.9 105
30/09/2004 03:00 36 7.5 769 14 19.7 77
30/09/2004 04:00 25 7.5 715 10 19.5 54
30/09/2004 05:00 17 7.5 847 10 19.3 49
30/09/2004 06:00 22 7.5 740 10 19.2 44
30/09/2004 07:00 112 7.8 807 44 19.4 184
30/09/2004 08:00 444 8.4 1085 278 20.2 706
30/09/2004 09:00 338 8.1 1134 199 20.5 612
30/09/2004 10:00 258 7.6 877 175 20.5 539
30/09/2004 11:00 208 7.5 865 131 20.6 411
30/09/2004 12:00 246 7.5 877 152 20.8 411
30/09/2004 13:00 162 7.4 905 113 20.7 369
30/09/2004 14:00 178 7.3 942 124 20.8 439
30/09/2004 15:00 202 7.2 970 124 20.8 463
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- Résultats et discussion -
2
ETALONNAGE : r=0.99, r =0.97, RMSEP=28 mg/L
2
TEST : r=0.98, r =0.97, RMSEP=1e+002 mg/L
Figure 13-8 Représentation de l’ajustement des résultats de DCO fournis par le modèle de
régression PLS en utilisant la librairie « pls » de R (nombre de vecteurs latents : 3). (Site OTHU
d’Ecully)
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2
ETALONNAGE : r=0.98, r =0.96, RMSEP=32 mg/L
2
TEST : r=0.99, r =0.97, RMSEP=38 mg/L
Figure 13-9 Représentation de l’ajustement des résultats de DCO fournis par le programme OPP
(variables indépendantes utilisées : MES, conductivité, turbidité, température / nombre de
vecteurs latents : 1) (Site OTHU d’Ecully)
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Figure 13-10 Spectres fournis par le capteur spectro::lyser sur 8 échantillons de temps de pluie
à l’entrée du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt à Chassieu
Figure 13-11 Spectres fournis par le capteur spectro::lyser sur 8 échantillons de temps sec à
l’entrée du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt à Chassieu
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y =0.848x−11.300
r =0.986
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
2
ETALONNAGE : r=0.99, r =0.97, RMSEP=21 mg/L
réf
MES turb (mg/L)
MES (mg/L)
200 200
100 100
MES (mg/L)
200 200
100 100
0 0
0 100 200 300 0 2 4 6 8 10 12 14
MES réf (mg/L) observation no.
Figure 13-13 Représentation de l’ajustement des concentrations en MES en utilisant la relation
MES-Turbidité
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y =0.750x+16.690
r =0.938
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- Résultats et discussion -
2
ETALONNAGE : r=0.94, r =0.88, RMSEP=40 mg/L
DCO (mg/L)
200 200
100 100
réf
300 300
DCO turb (mg/L)
turb
DCO (mg/L)
200 200
100 100
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- Résultats et discussion -
2
ETALONNAGE : r=1, r =1, RMSEP=8.5 mg/L
réf
MES opp (mg/L)
MES (mg/L)
200 200
100 100
réf
300 300
MES opp (mg/L)
opp
MES (mg/L)
200 200
100 100
0 0
0 100 200 300 0 2 4 6 8 10 12 14 16
MES réf (mg/L) observation no.
Figure 13-16 Représentation de l’ajustement des résultats des concentrations en MES fournies
par la sonde spectro::lyser en utilisant le programme de régression PLS développé sous MatLab
aux valeurs de MES de référence (variables longueur d’onde utilisées : 290 à 730 nm ; nombre
de vecteurs latents : 3)
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- Résultats et discussion -
2
ETALONNAGE : r=0.99, r =0.98, RMSEP=17 mg/L
opp
DCO (mg/L)
200 200
100 100
0 0
0 100 200 300 0 2 4 6 8 10 12 14 16
DCO réf (mg/L) observation no.
2
TEST : r=1, r =0.99, RMSEP=14 mg/L
réf
300 300
DCO opp (mg/L)
opp
DCO (mg/L)
200 200
100 100
Le Tableau 13-3 montre une synthèse de la qualité des ajustements des modèles
obtenus avec les quatre méthodes d'étalonnage utilisées (relation linéaire simple avec la
turbidité, global calibration, local calibration et programme OPP).
Le capteur spectro::lyser présente une meilleure qualité prédictive des
concentrations en MES (test) que le turbidimètre, quelle que soit la méthode d’étalonnage
utilisée : (i) pour les concentrations en MES, on passe de r2 = 0.981 et RMSEP = 31 mg/L
pour les résultats fournis par la relation MES-Turbidité à r2 entre 0.981 et 0.998 et
RMSEP entre 11 et 23 mg/L pour les résultats fournis par le spectro::lyser ; (ii) pour les
concentrations en DCO, on passe de r 2 = 0.931 et RMSEP = 49 mg/L pour les résultats
fournis par la relation DCO-Turbidité à r2 entre 0.911 et 0.991 et RMSEP entre 40 et 14
mg/L pour les résultats fournis par le spectro::lyser.
Pour les concentrations en MES et DCO, les résultats obtenus confirment qu’il
est préférable d’utiliser un étalonnage local, soit avec le logiciel ana::pro du
spectro::lyser, soit avec la méthode OPP : (i) pour les concentrations en MES les valeurs
de RMSEP passent de 23 mg/L à 13 mg/L et 11 mg/L ; (ii) pour les concentrations en
DCO, les étalonnages global (« global calibration ») et local (« local calibration)
fournissent des résultats d’ajustement équivalents (RMSEP de 40 mg/L et 39 mg/L
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Partie 4 : Exploitation des données en continu 13 Mesurages des MES en entrée et sortie du bassin
- Résultats et discussion -
Tableau 13-3 Qualité des ajustements des modèles obtenus pour les quatre méthodes
d'étalonnage
MES DCO
METHODE Etalonnage Test Etalonnage Test
2 2 2 2
r RMSEP r RMSEP r RMSEP r RMSEP
relations avec
0.972 21 0.981 31 0.879 40 0.931 49
la turbidité
global
calibration - - 0.981 23 - - 0.911 40
(ana::pro)
local
calibration 0.975 20 0.998 13 0.902 36 0.940 39
(ana::pro)
OPP * 0.996 8 0.996 11 0.978 17 0.991 14
* MES : variables longueur d’onde utilisées : 290 à 730 nm ; nombre de vecteurs latents : 3
DCO : variables longueur d’onde utilisées : 207.5 à 730 nm ; nombre de vecteurs latents : 4
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Partie 4 : Exploitation des données en continu
- Résultats et discussion -
Conclusion
Cette partie 4 a présenté successivement les résultats concernant l’exploitation
des données de débit et de hauteur d’eau (chapitre 12), ainsi que de turbidité
(chapitre 13) enregistrées par les stations de mesure OTHU en entrée et en
sortie du bassin.
Ces résultats serviront à définir les conditions aux limites amont et
aval du domaine à introduire dans le modèle hydrodynamique : (i) une relation
entre le débit de sortie et la hauteur d’eau dans le bassin a été définie ; (ii) des
relations entre les concentrations en matières en suspension (MES) et les
turbidités mesurées en entrée et en sortie du bassin ont été établies. Cependant,
ces relations présentent plusieurs limites.
Les observations ou points expérimentaux utilisés pour construire la
relation entre le débit de sortie et la hauteur d’eau dans le bassin ont une
dispersion importante. La relation établie chapitre 12 ne représente donc qu’un
comportement global du débit de sortie en fonction d’une sollicitation
hydraulique de l’ouvrage, représentée par la hauteur d’eau dans le bassin. Par
conséquent, les couples hauteur-débit mesurés pour un événement particulier
seront plus ou moins éloignés de cette relation.
Les relations entre les concentrations en matières en suspension (MES)
et les turbidités mesurées en entrée et en sortie du bassin (chapitre 13) ont été
établies à partir d’une série de campagnes expérimentales, et donc d’une série
d’événements pluvieux particuliers. Ces relations négligent donc la diversité
des eaux de ruissellement qui peuvent solliciter l’ouvrage pendant des
événements pluvieux particuliers. Ceci peut poser des problèmes au niveau de
la modélisation hydrodynamique avec transport solide puisque ces relations
seront systématiquement imposées comme conditions aux limites amont et aval
du domaine, indépendemment de la nature spécifique des eaux de ruissellement
propre à chaque événement pluvieux à modéliser.
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Partie 5
Modélisation de la décantation
- Résultats et discussion -
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Partie 5 : Modélisation de la décantation
- Résultats et discussion -
Introduction
Les parties 3 et 4 ont présenté successivement la caractérisation des sédiments
déposés au fond du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt (partie 3),
et des événements pluvieux associés (débits, concentrations) (partie 4). Malgré
les problèmes métrologiques rencontrés et évoqués dans ces deux parties (biais
possible, variabilité spatiale et temporelle, incertitudes, etc.), lesquels
confirment la complexité des phénomènes étudiés, nous avons décidé d’utiliser
ces informations pour modéliser la décantation.
L’objectif de notre travail a consisté à essayer de reproduire les
observations de terrain. Si cette phase est concluante, une phase ultérieure
consistera à modéliser le fonctionnement du bassin sur de longues périodes
(échelles annuelles et pluri-annuelles).
Une description en 2D semble suffisante pour une première tentative
de modélisation de ce bassin. En effet, comme il a été détaillé plus haut
(chapitre 4, partie 2), il s’agit d’un ouvrage très étendu en surface (11300 m2 )
avec des hauteurs d’eau inférieures à 2.5 m (voir Figure 12-2, partie 4). Un
modèle 2D du bassin a été donc calé et testé en utilisant le logiciel Rubar 20
(Cemagref, 2004) (voir description du logiciel au paragraphe 6.1). Le procesus
calage/test a été effectué en deux temps pour une série d’événements pluvieux
pour lesquels on disposait de données complètes et fiables : (i) dans un premier
temps, les paramètres hydrauliques (pas d’espace, rugosité et coefficients de
débit des orifices) ont été calés et testés, sans prendre en compte le transport
solide (chapitre 14); (ii) dans un deuxième temps, les paramètres liés au
transport solide (nombre de Schmidt, coefficient de dépôt, contrainte critique
adimensionnelle) ont été calés et testés, en utilisant les résultats de l’étape
précédente (chapitre 15).
Plus prospectif, le chapitre 16 comporte deux parties : d’une part une
première approche de la modélisation de l’ouvrage en 3D (paragraphe 16.1),
d’autre part l’utilisation des résultats de modélisation pour interpréter et
analyser certains résultats expérimentaux (paragraphe 16.2).
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
o1 : orifice no.1
o2 : orifice no.2
o3 : orifice no.3
h1 : capteur de hauteur d’eau no.1
h2 : capteur de hauteur d’eau no.2
: fosse de décantation des eaux
de temps sec
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
l’hydrodynamique relative aux périodes de temps sec (faible débit entrant dans le bassin)
et leur précision serait mise en cause en début et fin d’événement pluvieux.
La surverse, le muret et la cunette de temps sec (voir Figure 14-1) ont été
représentés directement à partir des relevés topographiques.
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
Tableau 14-1 Equations utilisées par Rubar 20 pour calculer le débit à travers un ouvrage de
type rectangulaire
Type Equation utilisée Schéma
d’écoulement
Q = µL 2 g (z1 − zd )
3
2
conditions :
Dénoyé et à 2 1
surface libre z2 < z1 + z d et
3 3
3
z1 ≤ z d + k1w
2
1
w 2
Q = cd Lw 2 g z1 − zd −
2
conditions :
2 1
Dénoyé et en z2 < z1 + z d et
charge 3 3
3
z1 > z d + k1w et
2
1
z 2 ≤ zd + w
2
Q = cn Lw 2 g ( z1 − z2 )
1
2
conditions :
2 1
z2 < z1 + z d et
3 3
3
z1 > zd + k1w et
Noyé et en 2
charge
1
z2 > z d + w
2
ou
2 1
z2 ≥ z1 + z d et
3 3
z2 > zd + k 2 w
Q = µ ' L 2 g (z2 − zd )(z1 − z2 )
1
2
conditions :
Noyé et à
2 1
surface libre z2 ≥ z1 + z d et
3 3
z2 ≤ z d + k2 w
L : longueur de déversement, z d : cote de seuil, zm : cote de mise en charge, µ : coefficient de débit du seuil
dénoyé, µ ’ : coefficient de débit du seuil noyé, w = zm – zd : hauteur de l’orifice rectangulaire, z1 : cote d’eau
amont, z2 : cote d’eau aval, k 1 = 0.75, k 2 = 0.58, c n = c d = 1.51 µ = k 2 µ ’
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
Figure 14-2 Maillage et bathymétrie (m) avec ∆x = 2.0 m pour la modélisation hydrodynamique
du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt (vue de dessus) avec le logiciel Rubar 20
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
permet de définir une loi de tarage avec au maximum 20 couples débits unitaires de sortie
(q s) – cote de la surface d’eau (z2) (Tableau 14-2).
Tableau 14-2 Loi de tarage imposée comme condition à la limite aval du domaine de calcul
qs
0.0003 0.0044 0.0128 0.0325 0.0488 0.0550 0.0985 0.1070 0.1185 0.1310
(m 2 /s)
z2
195.378 195.509 195.579 195.679 195.739 195.759 195.949 195.989 196.049 196.129
(m)
qs
0.1585 0.1585 0.1595 0.1595 0.1610 0.1610 0.1610 0.1620 0.1620 0.1795
(m 2 /s)
z2
196.419 196.429 196.689 196.759 197.459 197.479 197.529 197.889 197.919 205.419
(m)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
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obs
choix
1
0.8
Qe (m3/s)
0.6
0.4
0.2
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
t (h)
Figure 14-3 Débits d’entrée observés (obs) et choisis (choix) pour l’itération no. 1 (r = 0.83,
SEC = 14.80 (m3 /s)2 ), événement 20060817
obs
choix
1
0.8
Qe (m3/s)
0.6
0.4
0.2
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
t (h)
Figure 14-4 Débits d’entrée observés (obs) et choisis (choix) pour l’itération no. 2023 (r =
0.88, SEC = 0.54 (m3 /s)2 ), événement 20060817
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- Résultats et discussion -
2
10
1
10
SEC (m3/s)2
0
10
-1
10
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
itération no.
Figure 14-5 Suivi des sommes des écarts au carré (SEC) entre les débits observés et choisis au
cours de 5000 itérations. En rouge : itération no. 2023 avec la plus petite SEC
14.3 Calage
Les valeurs expérimentales du débit sont enregistrés au pas de temps de deux minutes en
entrée et en sortie de bassin. Deux capteurs placés au fond du bassin permettent de
mesurer les hauteurs d’eau dans l’ouvrage au même pas de temps (h 1 et h 2 sur la Figure
14-1).
Parmi les six événements pluvieux sélectionnés (Tableau 12-1), le calage initial
du modèle a été réalisé à partir de l’événement de référence 20060829. En effet, cet
événement présente l’écart le plus faible entre les volumes cumulés d’entrée et de sortie.
La vérification des résultats numériques a été faite en utilisant les cinq autres
événements. Le critère choisi pour déterminer les valeurs des paramètres de calage est
l’écart moyen EM calculé comme suit :
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
sorte que la condition de Courant (CFL) soit respectée. Plusieurs combinaisons ont été
testées en calculant l’écart EM pour h 1 et Q s. Pour chaque pas d’espace fixé, nous avons
testé manuellement tous les autres paramètres. Les valeurs des différents paramètres sont
regroupées dans le Tableau 14-3 :
Tableau 14-3 Paramètres de calage testés (* : d’après des valeurs de la littérature (Chow,
1959) ; ** : valeur recommandée sans obstructions = 0.42 (Cemagref, 2004))
Pas d’espace Rugosité(*) Coefficients de débit pour les orifices (**)
1/3
∆x = 1, 2, 3, 6 m K = 30, 40, 50 m /s µ = 0.20, 0.32, 0.42
Les résultats du calage représentés Figure 14-6 à Figure 14-8 ont été obtenus en
minimisant les écart EM pour h 1 et Qs. Ces résultats correspondent à un maillage régulier
avec un pas d’espace ∆x de 2 m, un pas de temps ∆t de 0.4 s (CFL = 0.6), une rugosité de
Strickler de 30 m1/3/s (constante dans tout le domaine) et des coefficients de débit fixés à
0.2 pour les orifices o 1 et o 3 et à 0.32 pour l’orifice o 2.
0.5 obs
sim
0.45
0.4
0.35
h1 (m)
0.3
0.25
0.2
0.15
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
temps (h)
Figure 14-6 Comparaison des hauteurs d’eau h1 observées et simulées pour l’événement de
référence 20060829 (r = 0.99, EM = 0.018 m)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
0.9 obs
sim
0.8
0.7
0.6
h2 (m)
0.5
0.4
0.3
0.2
0 5 10 15 20 25 30
temps (h)
Figure 14-7 Comparaison des hauteurs d’eau h2 observées et simulées pour l’événement de
référence 20060829 (r = 0.91, EM = 0.092 m)
0.3
obs
sim
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15 20 25 30
temps (h)
Figure 14-8 Comparaison des débits de sortie Q s observés et simulés pour l’événement de
référence 20060829 (r = 0.93, EM = 0.026 m3 /s)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
La Figure 14-6 montre que l’évolution des hauteurs h 1 simulées est la même que
celle des hauteurs h 1 mesurées au cours de l’événement 20060829, avec un faible écart
moyen (EM = 0.018 m), de l’ordre de l’incertitude de mesure de h1 . Les décalages
observés pour les hauteurs h 2 et les débits Qs de pointe (7 à 8 h après le début de
l’événement pluvieux) (Figure 14-7 et Figure 14-8) sont dus au fait que les observations
ou points expérimentaux utilisés pour construire la loi hauteur-débit imposée comme
condition à la limite en sortie du bassin ont une dispersion importante (Figure 12-2). La
loi hauteur-débit ne représente donc qu’un comportement moyen parmi un certain nombre
de couples expérimentaux hauteur-débit enregistrés. Par conséquent, certains points
particuliers, liés à certains événements ou à certains instants au cours des événements,
peuvent ne pas suivre l’évolution moyenne du débit de sortie Qs en fonction de la hauteur
h 2. Les couples hauteur-débit mesurés pour un événement particulier seront donc plus ou
moins éloignés de la loi hauteur-débit imposée systématiquement dans les modélisations.
Pour illustrer ceci, à titre d’exemple la Figure 14-9 montre les couples hauteur-débit
résultants de la modélisation et observés pour l’événement de référence 20060829, ainsi
que la loi hauteur-débit empirique utilisée. On observe que pour un même débit de sortie
Q s élevé (aux alentours de 0.300 m3/s) les hauteur h 2 observées sont faibles (aux alentours
de 0.75 m) par rapport aux hauteurs simulées (aux alentours de 0.90 m), ce qui est à
l’origine des décalages observés Figure 14-7 et Figure 14-8.
0.35
0.3
0.25
sim
0.2 obs
loi
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
-0.05
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
h (m)
2
Figure 14-9 Couples hauteur-débit observés (obs) et simulés (sim) pour l'événement de
référence 20060829, et loi hauteur-débit empirique (loi)
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- Résultats et discussion -
14.4 Test
Les paramètres de calage obtenus avec l’événement de référence 20060829 ont été testés
en exploitant les données des cinq autres événements pluvieux choisis (voir liste Tableau
12-1). Les résultats sont donnés en Annexe M.
La Figure 14-10 montre une synthèse des résultats obtenus pour tous les
événements pluvieux modélisés. Cette figure représente pour chaque événement pluvieux
modélisé : (i) en haut : l’écart relatif (∆ V) entre les volumes cumulés d’entrée (V e) et de
sortie (V s) et l’écart relatif ( ∆Qs obs/loi) entre le débit de sortie observé et le débit de sortie
correspondant à la loi hauteur-débit empirique, pour une même hauteur h2 donnée ; (ii) en
bas : les écarts relatifs moyens (ERM) entre les hauteurs d’eau (h 1 ou h 2) modélisées et
observées, ainsi qu’entre les débits de sortie (Qs) modélisés et observés.
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
110
h1 x=h1
h2
100 x=h
2
Qs
90 x=Q
s
événement
80 utilisé pour
le calage
70
ERM (%)
60
50
40
30
20
10
0
20060627 20060706 20060812 20060817 20060829* 20060915
événement
Figure 14-10 Comparaison des hauteurs d’eau et des débits de sortie simulés et mesurés pour
les six événements pluvieux choisis (∆V événement : écart relatif entre les volumes cumulés d’entrée
(V e ) et de sortie (V s ) ; ∆Qs obs/loi : écart relatif entre le débit de sortie observé et le débit de sortie
correspondant à la loi hauteur-débit empirique ; ERM : écart relatif moyen ; * : événement utilisé
pour le calage)
Nous constatons que les écart relatifs moyens (ERM) sont inférieurs à 15 % pour
les hauteurs d’eau h1 , à 30 % pour les hauteurs d’eau h 2 et à 35 % pour les débits de sortie
Q s. Ces différences, considérées comme acceptables compte tenu des incertitudes de
mesure expérimentales, ont été obtenues pour les événements pluvieux dont les écarts
entre les volumes cumulés en entrée et en sortie ne dépassent pas 15 %.
Par ailleurs, sur cette figure on observe une relation entre les écarts relatifs
(ERM) d’une part, et ∆ V et ∆ Qs obs/loi d’autre part. Par exemple, parmi les six événements
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
présentés Figure 14-10, l’événement 20060812 présente les écarts ∆ V et ∆ Qs obs/loi les plus
importants (∆ V = 24 % et ∆ Qs obs/loi = 18 %), suivi de l’événement 20060915 (∆ V = 21 %
et ∆Qsobs/loi = 9 %). C’est aussi pour ces deux événements que nous observons les écarts
relatifs moyens ERM les plus importants : 27 %, 44 % et 112 % pour h1 , h 2 et Qs
respectivement pour l’événement 20060812 et 19 %, 27 % et 47 % pour h 1, h2 et Qs
respectivement pour l’événement 20060915. Un comportement inverse est observé pour
les événements avec des écarts ∆V et ∆ Qs obs/loi moins importants. Ceci montrerait que
l’ajustement des résultats de modélisation par rapport aux données expérimentales
observées dépendrait en partie de la qualité de ces dernières, et pas uniquement du modèle
en soi.
14.5 Résultats
Avec ce premier niveau de calage, et malgré les écarts qui subsistent, nous pensons que le
modèle peut être utilisé pour étudier le comportement du bassin soumis à des événements
pluvieux isolés ou à des séries d’événements pluvieux. Les résultats obtenus sont les
évolutions des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement dans tout le domaine d’étude.
A titre d’exemple, les résultats obtenus pour les instants 2 h 40 min (débit élevé en
entrée), 3 h 27 min (débit élevé en sortie) et 7 h 46 min (débit faible en entrée et en sortie)
du 17 août 2006 (événement 20060817) sont montrés Figure 14-11, Figure 14-12 et
Figure 14-13, respectivement. En comparant ces figures, on observe une évolution des
champs de vitesses et de hauteurs d’eau au cours de l’événement pluvieux simulé. Il
existe une certaine permanence dans l’espace des zones de recirculation (vitesses
d’écoulement entre 0 et 0.04 m/s, vecteurs vitesse non parallèles) pour tous les instants
représentés. On observe, sauf à quelques exceptions près, que les vitesses d’écoulement
sont dans l’ensemble inférieures à 0.36 m/s. Des vitesses d’écoulement plus élevées sont
observées principalement en entrée d’ouvrage (quand un fort débit est imposé) et au
voisinage du muret et des parois (où les hauteurs d’eau sont faibles, inférieures à 20 cm).
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
2
0.3
0.25
1.5
Qe (m3/s)
Qs (m3/s)
0.2
1 0.15
0.1
0.5
0.05
0 0
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h 0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h
heure heure
Figure 14-11 Champs des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement modélisés à 2 h 40 min
du 17/08/2006 (événement 20060817)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
2
0.3
0.25
1.5
Qe (m3/s)
Qs (m3/s)
0.2
1 0.15
0.1
0.5
0.05
0 0
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h 0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h
heure heure
Figure 14-12 Champs des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement modélisés à 3 h 27 min
du 17/08/2006 (événement 20060817)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
2
0.3
0.25
1.5
Qe (m3/s)
Qs (m3/s)
0.2
1 0.15
0.1
0.5
0.05
0 0
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h 0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h
heure heure
Figure 14-13 Champs des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement modélisés à 7 h 46 min
du 17/08/2006 (événement 20060817)
Pour caler le modèle, nous avons utilisé les grandeurs h 1 , h 2 et Qs. Ce faisant,
nous admettons que, si le calage est satisfaisant pour ces grandeurs, il le sera aussi pour
les champs des hauteurs d’eau et de vitesses dans tout le domaine d’étude. En l’état
actuel, cette hypothèse est indispensable, car nous ne disposons pas d’instruments de
mesure donnant accès à ces informations. Or la décantation au sein de l’ouvrage sera
fortement conditionnée par les hauteurs et les champs de vitesse sur l’ensemble de
l’ouvrage.
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
Une analyse succincte des champs de vitesses peut donner une idée des zones
préférentielles de décantation, avant même de modéliser la décantation en soi. En effet,
une partie des matières en suspension (MES) contenues dans l’eau lors de son entrée dans
le bassin peut décanter avant que l’eau ne passe dans le bassin d’infiltration. Cependant,
cette décantation ne se produit pas de façon uniforme sur toute la surface du bassin : sa
répartition dépendra essentiellement de l’hydrodynamique de chaque événement pluvieux
et en particulier des zones de recirculation de l’eau. Cette recirculation dépend en grande
partie de la sollicitation du bassin propre à chaque événement pluvieux et des
particularités géométriques du bassin (forme, obstructions, topographie, orifices, zones
d’accumulation des sédiments, etc.). Des zones préférentielles de décantation vont donc
apparaître au fond du bassin.
En prenant en compte les résultats des simulations hydrauliques précédentes, une
tentative d’identification des caractéristiques des champs de vitesse pouvant donner lieu à
des zones préférentielles de dépôt a été effectuée. Trois conditions indissociables sur les
champs de vitesse semblent être fortement liées à la présence des zones préférentielles de
dépôt : (i) condition sur la direction des vecteurs vitesse : celle-ci doit être différente
d’une cellule à une autre ; (ii) condition sur la norme des vecteurs vitesse : celle-ci doit
être faible, de façon à ne pas créer un réentraînement des particules déposées ; (iii)
condition de pérennité : le phénomène a lieu pendant plusieurs pas de temps consécutifs
pour que les particules aient le temps de se déposer. En étudiant divers événements
pluvieux avec des caractéristiques différentes, et en appliquant ces conditions, des
similitudes entre événements pluvieux ont pu être observées de manière à proposer une
généralisation (Figure 14-14). Cette généralisation a été proposée par Guilloux (2007)
dans le cadre d’un travail de Master que nous avons co-encadré. Elle n’est fondée que sur
les résultats des modélisations hydrodynamiques et a été effectuée indépendamment des
observations de terrain. Nous avons décidé de conserver cette généralisation car elle
semblait être très peu influencée par la connaissance préalable de l’état réel (sur le
terrain) des dépôts. La Figure 14-14 ainsi obtenue a été confrontée ensuite aux
observations de terrain et a montré des concordances intéressantes (voir Figure 14-15 à
Figure 14-19).
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
Figure 14-14 Emplacements des principales zones préférentielles de décantation, selon les
résultats des simulations hydrodynamiques sans transport solide par Rubar20 (Guilloux, 2007)
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- Résultats et discussion -
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 14 Modélisation hydrodynamique sans transport solide
- Résultats et discussion -
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
présentant le plus petit écart EMR Q,C et la Figure 15-3 montre l’évolution des EMR pour
5000 itérations successives.
0.3
obs
choix
0.25
0.2
Qe (m3/s)
0.15
0.1
0.05
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (h)
0.35 obs
choix
0.3
0.25
Ce (kg/m3)
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (h)
Figure 15-1 Débits et concentrations d’entrée observés (obs) et choisis (choix) pour l’itération
no. 1 (EMR Q,C = 4.7 %), événement 20070123
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
0.3
obs
choix
0.25
0.2
Qe (m3/s)
0.15
0.1
0.05
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (h)
0.35 obs
choix
0.3
0.25
Ce (kg/m3)
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (h)
Figure 15-2 Débits et concentrations d’entrée observés (obs) et choisis (choix) pour l’itération
no. 3024 (EMR Q,C = 2.2 %), événement 20070123
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
5.5 14
5
12
4.5
4 10
EMRQ (%)
EMRC (%)
3.5
8
3
2.5 6
2
4
1.5
1 2
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
itération no. itération no.
7
EMRQ,C (%)
2
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
itération no.
Figure 15-3 Suivi des écarts moyens relatifs (EMR) au cours de 5000 itérations. En rouge :
itération no. 3024 avec le plus petit EMR Q,C
Comme pour la modélisation sans transport solide, les orifices o1, o2 et o3 (voir
Figure 14-1) ont été représentés comme des ouvrages de type déversoir rectangulaire,
avec les mêmes caractéristiques que précédemment. La surverse, le muret et la cunette de
temps sec (voir Figure 14-1) n’ont pas été modifiés par rapport à la modélisation sans
transport solide.
L’option « -9 » de calcul utilisée sur Rubar 20 TS correspond à un calcul de
transport de sédiments effectué aux nœuds et non pas au centre des mailles et à des taux
d’érosion et de sédimentation calculés selon les équations (15-2) et (15-3) respectivement
(Cemagref, 2004).
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
E b = αVs (C − C e ) (15-2)
Db = −αVs (C − Ce ) (15-3)
avec C la concentration des sédiments dans l’eau, C e la concentration d’équilibre calculée
par l’équation (2-20), α un coefficient de calage et V s la vitesse de chute des sédiments,
donnée par l’utilisateur et qui n’est pas corrigée pendant les calculs.
τ
Ce = C (15-4)
τ crs
avec τ la contrainte de cisaillement au fond et τ crs la contrainte critique de cisaillement au
fond calculée selon l’équation (2-12).
τcrs = KDS D50 g (ρp – ρ) (15-5)
avec D50 le diamètre médian des particules, KDS la contrainte critique adimensionnelle
donnée par l’utilisateur, ρ la densité de l’eau et ρ p la densité des particules.
Pour l’application de l’option de calcul « -9 », les paramètres α et KDS ont été
choisis comme paramètres de calage. Des tests préliminaires effectués en introduisant
dans Rubar 20 TS les vitesses de chute et les tailles de sédiments médianes (V 50 et D 50)
obtenues au paragraphe 8.3 ont fourni des résultats de concentrations en sortie d’ouvrage
beaucoup trop élevés (voir Annexe N). Nous avons réduit ces divergences en imposant les
valeurs suivantes : (i) la vitesse de chute des sédiments a été fixée à une valeur V 90m =
17_m/h qui correspond à la valeur médiane des vitesses V 90 mesurées pour tous les pièges
pour les campagnes de mesure C1 à C5 (voir paragraphe 8.3) ; (ii) le diamètre des sédi-
ments a été fixé à une valeur D 90m = 294 µm qui correspond à la valeur médiane des dia-
mètres D 90 mesurés pour tous les pièges pour les campagnes de mesure C4 à C5 (voir pa-
ragraphe 8.3) ; (iii) la densité des particules a été fixée à une valeur ρ p = 2640 kg/m3 .
15.3 Calage
Le transport solide sur Rubar 20 TS est modélisé en ajoutant aux équations de Saint-
Venant une équation de convection-diffusion d’une concentration de sédiments en
suspension (Cemagref, 2004) :
∂ (hC ) ∂ ν ∂hC ∂ ν ∂hC
+ hU C − t + hV C − t − (Db − Eb ) = 0
σ s ∂y
(15-6)
∂t ∂x σ s ∂x ∂y
avec C la concentration des sédiments dans l’eau, h la hauteur d’eau, U la vitesse
moyenne selon l’axe Ox, V la vitesse moyenne selon l’axe Oy, ν t la viscosité turbulente,
σs le nombre de Schmidt et D b et Eb les taux de sédimentation et d’érosion respectivement.
Les valeurs expérimentales de turbidité sont enregistrées au pas de temps de
deux minutes en entrée et en sortie de bassin, pour être ensuite transformées en
concentration en MES à partir des relations MES-Turbidité établies au chapitre 13.
Le calage des paramètres de transport solide présentés plus haut a été réalisé à
partir de l’événement de référence 20060829.
Le critère permettant de déterminer les valeurs des paramètres de calage est la
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- Résultats et discussion -
0.025
obs
sim
0.02
0.015
Cs (kg/m3)
0.01
0.005
0
0 5 10 15
temps (h)
Figure 15-4 Comparaison des concentrations en MES (kg/m3 ) en sortie du bassin pour
l’événement de référence 20060829 (∆ eff = 1 %)
15.4 Test
Les paramètres de calage obtenus avec l’événement de référence 20060829 ont été appli-
qués aux événements 20060627, 20060706, 20060915 et 20070123. Ces événements ont
été sélectionnés sur la base de la disponibilité de données complètes et fiables pour les
débits et les concentrations. Le Tableau 15-1 montre les résultats obtenus. Les comparai-
sons des évolutions des concentrations en MES (kg/m3 ) observées et simulées pour les
événements 20060627, 20060706, 20060915 et 20070123 sont montrées Figure 15-5 à Fi-
gure 15-8.
Tableau 15-1 Résultats des tests du modèle hydrodynamique avec transport solide calé avec
l’événement 20060829 (marqué avec trame de fond jaune)
Evénement Eff obs Eff sim ∆ eff
20060627 94 % 90 % 4%
20060706 94 % 84 % 10 %
20060829 94 % 93 % 1%
20060915 93 % 85 % 8%
20070123 79 % 96 % -17 %
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- Résultats et discussion -
0.9
obs
0.8 sim
0.7
0.6
Cs (kg/m3)
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 5 10 15 20 25
temps (h)
Figure 15-5 Comparaison des concentrations en MES (kg/m3 ) en sortie du bassin pour
l’événement 20060627 (∆eff = 4 %)
0.5
obs
0.45 sim
0.4
0.35
0.3
Cs (kg/m3)
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
temps (h)
Figure 15-6 Comparaison des concentrations en MES (kg/m3 ) en sortie du bassin pour
l’événement 20060706 (∆eff = 10 %)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
0.09
obs
0.08 sim
0.07
0.06
Cs (kg/m3)
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
temps (h)
Figure 15-7 Comparaison des concentrations en MES (kg/m3 ) en sortie du bassin pour
l’événement 20060915 (∆eff = 8 %)
0.08
obs
0.07 sim
0.06
0.05
Cs (kg/m3)
0.04
0.03
0.02
0.01
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
temps (h)
Figure 15-8 Comparaison des concentrations en MES (kg/m3 ) en sortie du bassin pour
l’événement 20060915 (∆eff = -17 %)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
modèle à prédire les efficacités de décantation du bassin, critère pris en compte pour le
calage du modèle. Par contre, les résultats des évolutions des concentrations en MES
fournis par le modèle ne sont pas ajustés de manière satisfaisante aux observations pour
tous les pas de temps. Ceci est tout d’abord attribué à la qualité du calage qui reste
perfectible. Cependant, comme il a été montré dans la partie 4 de ce document, les
concentrations en MES dites observées, et prises comme valeurs de référence pour les
phases de calage et de test, ne sont pas mesurées directement mais elles proviennent de
relations avec la turbidité. Par conséquent les données de référence connaissent des
incertitudes de 20 à 30 % en valeur instantanée, voire plus en sortie d’ouvrage (voir
Figure 13-5 et Figure 13-6), et une partie des écarts observés pourrait provenir de ces
incertitudes.
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
23/01/2007 23/01/2007
0.6 0.35
0.5 0.3
0.25
0.4
Ce (kg/m3)
Qe (m3/s)
0.2
0.3
0.15
0.2
0.1
0.1
0.05
0 0
0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h 0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h
heure heure
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23/01/2007 23/01/2007
0.6 0.35
0.5 0.3
0.25
0.4
Ce (kg/m3)
Qe (m3/s)
0.2
0.3
0.15
0.2
0.1
0.1
0.05
0 0
0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h 0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h
heure heure
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
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23/01/2007 23/01/2007
0.6 0.35
0.5 0.3
0.25
0.4
Ce (kg/m3)
Qe (m3/s)
0.2
0.3
0.15
0.2
0.1
0.1
0.05
0 0
0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h 0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h
heure heure
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
23/01/2007 23/01/2007
0.6 0.35
0.5 0.3
0.25
0.4
Ce (kg/m3)
Qe (m3/s)
0.2
0.3
0.15
0.2
0.1
0.1
0.05
0 0
0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h 0h 2h 4h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h
heure heure
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
- Résultats et discussion -
Les observations effectuées sur le terrain montrent des similarités avec les
résultats obtenus (voir Figure 15-13 et Figure 15-14). Cette comparaison reste toutefois
indicative puisque les dépôts observés sur le terrain correspondent à une accumulation sur
plusieurs événements pluvieux, tandis que les résultats de simulation montrés
correspondent à un seul événement pluvieux.
Néanmoins, les localisations sont cohérentes et corroborent les zones
préférentielles identifiées Figure 14-14.
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 15 Modélisation hydrodynamique avec transport solide
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
16 Compléments 3D et cokrigeage
16.1 Modélisation 3D
Quelques essais de modélisation 3D ont été effectués. Deux logiciels commerciaux, CFX
et FLUENT, ont été utilisés. L’objectif initial était d’utiliser le programme de décantation
SIMBADD (Milisic, 2004), lequel a été développé pour être couplé au logiciel CFX 4.3.
Ce logiciel s’est avéré mal adapté à l’ouvrage réel à modéliser car, entre autres, la version
4.3 présente des problèmes de tolérance pour la définition de la géométrie et un manque
de souplesse pour raffiner le maillage à certains niveaux. Ces problèmes sont moins
critiques dans le cas du logiciel FLUENT et par conséquent il a été décidé de l’utiliser
pour effectuer des tests exploratoires.
Une représentation géométrique simplifiée du bassin a été établie à partir d’un
relevé topographique détaillé. La Figure 16-1 montre une vue de dessus des volumes
principaux construits avec FLUENT.
Pour ces tests exploratoires, la cunette de temps sec représentée Figure 14-1 n’a
pas été prise en compte (cela aurait conduit à une augmentation très importante du nombre
de mailles, et donc des temps de calcul déjà très longs en 3D). Le muret a été représenté
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
comme une paroi sans épaisseur avec des ouvertures représentant les orifices o1, o2 et o3
(Figure 16-2), ainsi qu’une ouverture rectangulaire représentant la surverse (Figure 16-3).
D’une manière similaire à la représentation géométrique pour la modélisation 2D, les
orifices ont une forme carrée avec 16.8 cm de côté, de manière à reproduire la surface
maximum d’écoulement réel, et ils ont été placés en respectant les cotes de mise en
fonctionnement établies à partir des relevés topographiques, soit 196.028 m pour o1,
195.430 m pour o2 et 196.098 m pour o3. Les dimensions de la surverse correspondent
aux dimensions réelles relevées sur site, soit 8.15 m x 0.50 m.
Un maillage le plus régulier possible a été établi avec des pas d’espace ∆x = ∆y
=2.0 m et ∆z = 0.1 m. Un maillage plus fin au niveau des orifices, de l’entrée et de la
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
sortie a été mis en oeuvre. Le nombre total de mailles est d’environ 120000. La Figure
16-4 montre une vue de dessus du maillage final.
Figure 16-4 Maillage du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt introduit sur FLUENT
(vue de dessus)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
t (h)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0.8
Qe (m3/s) 0.6
e2 e
4
0.4 e
6
0.2
e1 e3
e5 e
0 7
0.6
0.4
s4
Qs (m3/s)
s2
0.2 s3 s
s1 s5 6 s7
0
-0.2
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (h)
t (h)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0.8
0.6
e
h1 (m)
4
0.4 e e e3
1 2 e e7
e 6
5
0.2
s4
s
2
h2 (m)
0.5 s3
s
s1 s5 6 s7
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (h)
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
t (h)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0.4
0.3
Ce (mg/L) e4
e
6
0.2
0.1 e e e e
e1 2 3 5 7
0.04
0.03
Cs (mg/L)
s6 s7
s
0.02 s4 5
s
s2 3
0.01 s1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (h)
Une série de tests a été réalisée pour le premier instant choisi (te1 et ts1). La loi de
vidange n’a pas été introduite directement dans le modèle, par contre un seuil avec une
hauteur permettant de garantir une hauteur d’eau h2(ts1) = 0.35 m a été imposé en sortie
de bassin. Selon le calage du modèle en 2D, la rugosité de Strickler au fond du bassin a
été fixée à une valeur K = 30 m1/3/s.
Un débit constant Qe(t e1) = 0.102 m3/s a été imposé en entrée du modèle. Les
options de modélisation sélectionnées sont les suivantes : (i) modèle de turbulence k-ε ;
(ii) modèle VOF (Volume of Fluid) pour la surface libre ; (iii) schéma de discrétisation du
second ordre. Ces options de calcul permettent d’obtenir la hauteur d’eau h1(te1) = 0.37 m
à la hauteur de la maille près (0.10 m). Les résultats peuvent être obtenus en termes de
champs de vitesses (Figure 16-8) et de lignes de courant (Figure 16-9) sur toute la surface
de l’ouvrage.
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
Figure 16-8 Champ de vitesses (m/s) modélisé sur FLUENT pour un débit d’entrée de 0.102
m3 /s
Figure 16-9 Lignes de courant modélisées sur FLUENT pour un débit d’entrée de 0.102 m3 /s
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
Figure 16-10 Positions finales des particules de densité 2640 kg/m3 et diamètre 79 µm au fond
du bassin modélisées sur FLUENT pour un débit d’entrée de 0.102 m3 /s
Les résultats présentés sur la Figure 16-10 sont assez différents des résultats
obtenus avec Rubar 20 TS (Figure 15-9 à Figure 15-12). De plus, les positions finales des
particules ne correspondent pas d’une manière satisfaisante aux zones préférentielles de
dépôt identifiées Figure 14-14. Ceci pourrait s’expliquer par le choix de travailler en
régime stationnaire. En effet, les résultats des simulations montrés ici correspondent au
premier instant t e1 (et ts1), et par conséquent les débits d’entrée et de sortie choisis sont
faibles (voir Figure 16-5). Ceci expliquerait l’importante accumulation des particules près
de l’entrée du bassin (Figure 16-10).
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
teur d’eau, débit, nombre de Froude et vitesse d’écoulement pour chaque maille (modèle
avec 5103 mailles de 2 m x 2 m) et pour chaque pas de temps (2 minutes). A titre
d’exemple, la Figure 16-11 représente pour chaque maille les hauteurs d’eau moyennes
simulées pendant toute la durée de l’événement C3.
Figure 16-11 Hauteurs d’eau moyennes (m) simulées avec Rubar 20 pour l’événement C3
Tableau 16-1 Matrices de corrélation des résultats hydrodynamiques avec les vitesses médianes
de décantation V 50 pour l’événement C3. (t: temps total pendant lequel le piège est immergé (s),
h: moyennes des hauteurs d’eau (m); V: moyenne des vitesses d’écoulement (m/s); q: moyenne
des débits unitaires (m2 /s); Fr: moyenne des nombres de Froude)
V 50
0.48 t
0.80 0.70 h
-0.42 -0.33 -0.55 V
0.03 0.08 -0.07 0.80 q
-0.48 -0.50 -0.54 0.69 0.28 Fr
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
Le Tableau 16-1 indique que la variable la mieux corrélée avec V 50 est la hauteur
d’eau moyenne h : r(V 50, h) = 0.80. Nous testons alors l’hypothèse d’une relation spatiale
entre ces deux grandeurs. La hauteur d’eau moyenne sur chaque maille fournie par le
modèle hydrodynamique a été utilisée pour estimer les valeurs V 50 sur la surface du bassin
par cokrigeage avec le logiciel GSTAT (Pebesma, 2005) de R (R development core team,
2006) – variogramme exponentiel croisé avec pépite = 0.01, seuil = 6.00 et portée =
8243.30. Les résultats sont montrés Figure 16-12.
Figure 16-12 Interpolation des valeurs V 50 (m/h) par cokrigeage (covariable: hauteur d’eau
moyenne h (m)) en utilisant GSTAT
Comme dans le cas du krigeage ordinaire, une validation croisée a été appliquée.
Les différences entre les valeurs V 50 observées et prédites sont montrées Figure
8-30. L’écart moyen (RMSE) est maintenant de 2.7 m/h au lieu de 4.1 m/h avec le
krigeage ordinaire (voir Figure 8-30). Ceci correspond à une amélioration de 34 % par
rapport au krigeage ordinaire. On peut donc considérer que la qualité prédictive est
améliorée en utilisant le cokrigeage avec la hauteur d’eau moyenne comme covariable.
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
12
V 50 prédite (m/h)
10
15
8
6
V 50 (m/h)
10 4 6 8 10 12 14 16
V 50 observée (m/h)
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
piège no.
Figure 16-13 Comparaison entre les valeurs V50 observées et prédites par cokrigeage après une
validation croisée pour l’événement C3
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
Conclusion
Cette partie du document a montré les résultats de modélisation sans transport
solide (chapitre 14) et avec transport solide (chapitre 15). Ce dernier constitue
une première tentative de modélisation de la décantation du bassin de retenue-
décantation Django Reinhardt.
Ces modèles ont été établis sur la base d’observations expérimentales
des caractéristiques des sédiments (vitesses de chute, diamètres) et des
événements pluvieux réels (voir parties 3 et 4 de ce document). Le dispositif
expérimental a permis l’utilisation de données complètes et fiables concernant
les variables hydrodynamiques utilisées pour le calage et la validation des
modèles (débits, hauteurs d’eau, etc.). Cependant, quelques difficultés
expérimentales ont été à l’origine d’une série d’hypothèses de travail qui restent
à confirmer. En effet, le modèle hydrodynamique sans transport solide a été
calé en utilisant des données de débit de sortie et de hauteur d’eau sur deux
points du bassin. Mais l’objectif de ce travail (modélisation de la décantation)
impliquait la connaissance des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement dans
tout le domaine d’étude. Face à l’impossibilité de travailler avec un dispositif
plus fin spatialement, nous avons travaillé sous l’hypothèse que le calage sur
l’évolution des débits de sortie et des hauteurs d’eau sur deux points du bassin
était équivalent au calage sur les champs hydrodynamiques sur tout le domaine
d’étude. De manière similaire, pour le modèle avec transport solide, le calage a
été établi sur la base de données de concentration en MES en sortie du bassin,
et non pas sur des mesurages de la décantation sur tout le domaine d’étude.
Les résultats du modèle de décantation établi montrent une bonne
capacité à prédire les efficacités de rétention du bassin, critère pris en compte
pour son calage. Par contre, les résultats des évolutions des concentrations en
MES fournis par le modèle ne sont pas ajustés de manière satisfaisante aux
observations pour la plupart des pas de temps. Ceci pourrait être attribué à
plusieurs raisons : (i) par l’utilisation d’une seule vitesse de chute et d’un seul
diamètre pour tous les sédiments et tous les événements pluvieux simulés, le
modèle de décantation établi néglige l’importante diversité de ces
caractéristiques mise en évidence expérimentalement (voir partie 3 de ce
document) ; (ii) le modèle néglige également les caractéristiques des dépôts
existants dans le bassin avant chaque événement pluvieux ; (iii) le modèle
hydrodynamique utilise comme condition à la limite aval une loi hauteur-débit
établie empiriquement et représentant un comportement global de l’ouvrage, et
par conséquent il néglige des comportements particuliers de certains
événements pluvieux qui ont été mis en évidence (voir partie 4) ; (iv) le modèle
de décantation utilise des concentrations en MES provenant de relations
uniques (la même relation pour tous les événements pluvieux) avec la turbidité
établies dans la partie 4 de ce document, et par conséquent il néglige la
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Partie 5 : Modélisation de la décantation 16 Compléments 3D et cokrigeage
- Résultats et discussion -
diversité des natures des eaux de ruissellement qui peuvent solliciter l’ouvrage
pendant des événements pluvieux particuliers. Les raisons exposées ci-dessus
nous amènent à penser qu’une partie des divergences observées pourrait
provenir non seulement des limites en modélisation mais aussi des limites
expérimentales.
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Conclusion Générale et Perspectives
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Conclusions Générales et Perspectives
Conclusions principales
Notre travail de thèse s’est intéressé à la problématique de la décantation des MES des
eaux pluviales dans des ouvrages réels de grande taille. Plusieurs questions relatives à la
métrologie in situ et à la modélisation hydrodynamique ont été abordées et traitées de
manière complémentaire sur le site expérimental du bassin de retenue-décantation Django
Reinhardt à Chassieu (volume : 32000 m3 , surface : 11000 m2 ). Les principaux résultats
obtenus sont rappelés ci-dessous ; les publications répertoriées en annexe O (p. 368) sont
indiquées entre crochets le cas échéant.
Métrologie
Trois aspects principaux ont été abordés : l’applicabilité du protocole VICAS pour la dé-
termination des vitesses de chute de sédiments décantés en fond d’ouvrage, la caractérisa-
tion physico-chimique des sédiments décantés et l’exploitation des données en continu
pour estimer les flux de MES en entrée et sortie d’ouvrage. Les sédiments décantés ont
été échantillonnés au moyen de 12 pièges à sédiments répartis au fond de l’ouvrage. Les
données mesurées en continu sont les hauteurs d’eau et les vitesses d’écoulement en en-
trée et sortie d’ouvrage, les hauteurs d’eau au sein du bassin et la turbidité en entrée et
sortie d’ouvrage.
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Conclusions Générales et Perspectives
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Conclusions Générales et Perspectives
Modélisation hydrodynamique
Le logiciel CFD Rubar 20 a été utilisé pour modéliser le comportement hydrodynamique
2D du bassin de retenue-décantation. Le travail a été réalisé en deux étapes : une
première étape uniquement hydraulique, une deuxième étape avec transport solide.
Modélisation hydraulique
Six événements pluvieux pour lesquels on disposait des données (hauteurs, débits,
turbidité) en continu ont été choisis pour caler manuellement le modèle puis tester son
aptitude à simuler les hauteurs d’eau dans l’ouvrage et le débit de sortie. Une méthode
originale de sélection de 125 valeurs pour représenter les hydrogrammes d’entrée a été
utilisée. Cette étape a permis de déterminer le pas d’espace (maille de 2 m), la rugosité de
Strickler (30 m1/3.s -1) et les coefficients de débit des orifices (0.20 et 0.32) permettant de
reproduire de façon acceptable le comportement hydraulique global de l’ouvrage en
régime transitoire pendant les événements pluvieux.
Publications [(13), (18)].
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Conclusions Générales et Perspectives
Perspectives
Ce travail nous a permis de proposer des contributions pour le suivi expérimental et la
modélisation hydrodynamique d’un bassin de retenue-décantation des eaux pluviales.
Néanmoins, plusieurs points mériteraient un approfondissement. Les paragraphes suivants
proposent quelques pistes dans cette voie et indiquent des perspectives plus large sur la
poursuite de la recherche en associant métrologie et modélisation.
Métrologie
- confirmer la présence d’un biais sur les vitesses de chute des sédiments décantés
obtenues avec le protocole VICAS et, le cas échéant, étudier la possibilité d’un
protocole permettant sa mise en évidence et son évaluation.
- améliorer l’échantillonnage des sédiments entrant et sortant du bassin de manière à
avoir une meilleure représentativité des caractéristiques physico-chimiques des
sédiments avant leur dépôt en fond d’ouvrage.
- avoir une connaissance davantage représentative des caractéristiques physico-
chimiques des sédiments décantés, notamment en regard de leur variabilité
importante dans l’espace et en fonction des événements pluvieux.
- étudier de manière plus approfondie l’hétérogénéité spatiale des sédiments décantés
en fond d’ouvrage, la représentativité et l’amélioration de son mesurage et sa
possible prise en considération pour une meilleure gestion du bassin.
- étudier de manière plus approfondie l’éventuelle évolution physico-chimique et
biologique des sédiments décantés, ainsi que sa prise en considération pour la
gestion de l’ouvrage.
- améliorer la représentativité instantanée et événementielle des estimations des
concentrations en MES en continu en entrée et sortie d’ouvrage en développant les
méthodes existantes (par exemple des estimations spécifiques de temps sec et de
temps de pluie peuvent être envisagées) et/ou des méthodes nouvelles impliquant
éventuellement une diversification des technologies de mesure (par exemple des
estimations de concentrations à partir de la spectrométrie UV-visible).
- améliorer le dispositif métrologique existant en considérant par exemple : (i) un
nombre plus important de points de mesure des hauteurs d’eau dans le bassin ; (ii)
la mise en place de capteurs de vitesses d’écoulement dans le bassin ; (iii) la mise
en place de capteurs permettant de mesurer des hauteurs d’eau et des vitesses
d’écoulement à des endroits hydrauliquement critiques, comme par exemple dans
les orifices et la surverse du muret.
- étudier la possibilité de mettre en place un dispositif métrologique permettant
d’étudier l’évolution des masses de sédiments décantés et éventuellement les
concentrations en MES à des endroits particuliers du bassin pendant un événement
pluvieux et/ou une série d’événements.
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Conclusions Générales et Perspectives
Modélisation
Le modèle hydrodynamique du bassin proposé représente une contribution pour l’étude du
comportement de l’ouvrage soumis à des événements pluvieux considérés indépendam-
ment ou en série chronologique, en ce qui concerne le rendement de décantation des ma-
tières en suspension et les zones de dépôt préférentielles des sédiments. Cependant, pour
que ce modèle soit opérationnel comme outil d’aide à la gestion de l’ouvrage, les amélio-
rations suivantes sont à envisager :
- intégrer dans le modèle la variabilité et l’hétérogénéité des valeurs hydrauliques
(débits, hauteurs) et des caractéristiques des sédiments (distributions étendues de la
granulométrie et des vitesses de chute, variabilité des masses volumiques, etc.)
associées aux événements pluvieux observés.
- prendre en considération l’évolution post-décantation des sédiments et leur
influence sur les simulations hydrodynamiques en série.
- tester d’autres options de calcul permettant une meilleure représentation des
phénomènes de décantation, érosion et charriage des sédiments, notamment en
calculant les contraintes de cisaillement au fond, en tenant compte de la turbulence
et de l’accumulation des sédiments susceptible de modifier la rugosité et la
géométrie, …
- étudier l’influence des profils verticaux des vitesses d’écoulement, des
concentrations en MES et des contraintes de cisaillement sur l’ajustement des
concentrations simulées aux observations par une modélisation en 3D.
- étudier l’influence d’une représentation géométrique plus fine de l’ouvrage, ainsi
que celle d’un maillage plus fin du domaine sur l’ajustement des résultats de
simulation aux données observées, éventuellement en discriminant temps sec et
temps de pluie.
- considérer des formes des orifices (tuyau d’environ 4 m de long à section
tranversale circulaire de diamètre 19 cm) et des pertes d’énergie plus réalistes
conduisant à une meilleure représentation du comportement hydraulique du bassin.
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Références bibliographiques
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Annexes
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Annexes
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Annexes A Copie de publication
A Copie de publication
Torres A., Bertrand-Krajewski J.-L. (2007). Evaluation of uncertainties in settling
velocities of particles in urban stormwater runoff. Proceedings of the 5th SPN
International Conference on Sewer Processes and Networks, Delft, Netherlands,
28-31 August 2007, 10 p.
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Annexes A Copie de publication
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Annexes B Copie de publication
B Copie de publication
Bertrand-Krajewski J.-L., Barraud S., Lipeme Kouyi G., Torres A., Lepot M.
(2007). Event and annual TSS and COD loads in combined sewer overflows
estimated by continuous in situ turbidity measurements. Proceedings of the 11th
International Conference on Diffuse Pollution, Belo Horizonte, Brazil, 26-31
August 2007, 8 p.
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Annexes B Copie de publication
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Annexes C Copie de publication
C Copie de publication
Torres A., Bertrand-Krajewski J.-L. (2007). PLS local calibration of a UV-visible
spectrometer used for in situ measurements of COD and TSS concentrations in
urban drainage systems. Proceedings of the International Conference on
Automation in Water Quality Monitoring "AutMoNet 2007", Ghent, Belgium, 5-7
September 2007, 8 p.
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Annexes C Copie de publication
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Annexes D Génération de nombres aléatoires corrélés
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Annexes D Génération de nombres aléatoires corrélés
X=A
Y = B − b1 X (D-5)
Z = C − c1 X − c2Y
Ce processus peut être utilisé pour n’importe quelle quantité de nombres aléatoires
corrélés à générer. Supposons qu’on doive générer une quantité n de nombres aléatoires
normalement distribués, allant de x 1 à x n. Supposons qu’ensemble ils aient la matrice de
covariance suivante :
u 2 ( x1 ) u ( x1 , x2 ) u ( x1 , x3 ) L u ( x1 , xn )
u ( x1 , x2 ) u ( x2 ) u (x2 , x3 ) L u ( x2 , xn )
2
u ( x1 , x3 ) u ( x2 , x3 ) u 2 ( x3 ) L u ( x3 , xn ) (D-6)
M M M O M
u ( x , x ) u ( x , x ) u ( x , x ) L u ( xn )
2
1 n 2 n 3 n
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Annexes D Génération de nombres aléatoires corrélés
u 2 ( x1 ) 0 0 0 0 0 L 0 0 0 L 0
0 u ( x1 ) u ( x1 , x2 )
2
0 0 0 L 0 0 0 L 0
0 u ( x1 , x2 ) u ( x2 )
2
0 0 0 L 0 0 0 L 0
0 0 0 u ( x1 ) u ( x1 , x2 ) u ( x1 , x3 )
2
L 0 0 0 L 0
0 0 0 u ( x1 , x2 ) u 2 ( x2 ) u ( x2 , x3 ) L 0 0 0 L 0
0 0 0 u ( x1 , x3 ) u ( x2 , x3 ) u 2 ( x3 ) L 0 0 0 L 0
U= (D-9)
M M M M M M O 0 0 0 L 0
0 0 0 0 0 0 0 u 2 ( x1 ) u ( x1 , x2 ) u ( x1 , x3 ) L u ( x1, xn −1 )
0 0 0 0 0 0 0 u ( x1 , x2 ) u 2 ( x2 ) u ( x2 , x3 ) L u ( x2 , xn −1 )
0 0 0 0 0 0 0 u ( x1 , x3 ) u ( x2 , x3 ) u 2 ( x3 ) L u ( x3 , xn −1 )
M M M M M M M M M M O M
0
0 0 0 0 0 0 u ( x1 , xn −1 ) u ( x2 , xn −1 ) u ( x3 , xn −1 ) L u ( xn −1 )
2
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 291
Annexes D Génération de nombres aléatoires corrélés
b11 0 0 L 0
0 b21 0 L 0
0 b22 0 L 0
0 0 b31 L 0
0 0 b32 L 0
0 0 b33 L 0
υ=
0
(D-10)
M M M O
0 0 0 0 b( n −1)1
0 0 0 0 b( n −1) 2
0 0 0 0 b( n −1)3
M M M M M
0 0 0 0 b( n −1)( n −1)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 292
Annexes D Génération de nombres aléatoires corrélés
− u ( x1 , x 2 ) 0 0 L 0
0 − u ( x1 , x3 ) 0 L 0
0 − u ( x 2 , x3 ) 0 L 0
0 0 − u ( x1 , x 4 ) L 0
0 0 − u (x 2 , x 4 ) L 0
0 0 − u (x3 , x 4 ) L 0
W= (D-11)
M M M O 0
0 0 0 0 − u ( x1 , x n )
0 0 0 0 − u(x2 , x n )
0 0 0 0 − u ( x3 , x n )
M M M M M
0 0 0 0 − u ( x n−1 , x n )
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 293
Annexes D Génération de nombres aléatoires corrélés
M
u 2 (a n ) = u 2 (xn + b( n −1)1 x1 + b( n−1) 2 x2 + b( n−1)3 x3 + L + b( n−1)( n−1) x( n−1) )
Ceci permet de générer les n nombres aléatoires non-corrélés normalement
distribués a 1 à a n. Une fois qu’on a calculé ces n nombres, et en connaissant la matrice υ ,
on peut calculer les n nombres aléatoires corrélés normalement distribués x1 à x n, à partir
de l’équation (D-7) :
x1 = a1
x2 = a2 − b11 x1
x3 = a3 − b21 x1 − b22 x2 (D-13)
M
xn = an − b( n−1)1 x1 − b( n−1) 2 x2 − b( n−1)3 x3 − L − b( n−1)( n−1) x( n−1)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes E Taille des échantillons artificiels
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 295
Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
Figure F-1 Comparaison des courbes de vitesses de chute des échantillons prélevés à t0
(10/04/2006, en lignes continues rouges) et à t1 (24/05/2006, en pointillées bleues), campagne
de mesure C3
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 296
Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
15
t0
t1
10
V 50 (m/h)
0
P02 P07 P11
Figure F-2 Comparaison des vitesses de chute médianes (V50 ) des échantillons prélevés à t0
(10/04/2006) et à t1 (24/05/2006), campagne de mesure C3
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 297
Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
F.2 Siccité
60
t0
55 t1
50
45
40
35
%MB
30
25
20
15
10
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 298
Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
27.5
t0
25 t1
22.5
20
17.5
15
%MS
12.5
10
7.5
2.5
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 299
Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
14
t0
t1
12
10
8
mg/kg MS
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
275 t0
t1
250
225
200
175
mg/kg MS
150
125
100
75
50
25
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
t0
350
t1
300
250
mg/kg MS
200
150
100
50
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
1200
t0
1100
t1
1000
900
800
700
mg/kg MS
600
500
400
300
200
100
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
5
t0
4.5 t1
3.5
3
mg/kg MS
2.5
1.5
0.5
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
1.6 t0
t1
1.4
1.2
1
mg/kg MS
0.8
0.6
0.4
0.2
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 302
Annexes F Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C3 - 9/04/2006 -)
1.3
t0
1.2
t1
1.1
1
0.9
0.8
mg/kg MS
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
2.25 t0
t1
2
1.75
1.5
mg/kg MS
1.25
0.75
0.5
0.25
0
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 P11 P12
piège no.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 303
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
Figure G-1 Comparaison des courbes de vitesses de chute des échantillons prélevés à t0
(4/05/2007, en lignes continues rouges), à t1 (8/06/2007, en pointillées bleues) et à t2
(17/09/2007, en lignes discontinues vertes), campagne de mesure C4
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 304
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
12
t0
t1
10
t2
8
V 50 (m/h)
0
P01 P04 P09 P10
Figure G-2 Comparaison des vitesses de chute médianes des échantillons prélevés à t0
(4/05/2007), à t1 (8/06/2007) et à t2 (17/09/2007), campagne de mesure C4
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 305
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
G.2 Granulométrie
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 306
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 307
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
Figure G-5 Comparaison des tailles médianes des échantillons prélevés à t0 (4/05/2007), à t1
(8/06/2007) et à t2 (17/09/2007), campagne de mesure C4
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 308
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
G.3 Siccité
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 309
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 310
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 311
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 312
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 313
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 314
Annexes G Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C4 - 4/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 315
Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
Figure H-1 Comparaison des courbes de vitesses de chute des échantillons prélevés à t0
(31/05/2007, en lignes continues rouges) et à t1 (17/09/2007, en pointillées bleues), campagne
de mesure C5
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 316
Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
Figure H-2 Comparaison des vitesses de chute médianes des échantillons prélevés à t0
(31/05/2007) et à t1 (17/09/2007), campagne de mesure C5
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
H.2 Granulométrie
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
Figure H-5 Comparaison des tailles médianes des échantillons prélevés à t0 (31/05/2007) et à
t1 (17/09/2007), campagne de mesure C5
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
H.3 Siccité
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes H Evolution physico-chimique des sédiments (Campagne C5 - 31/05/2007 -)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
28/06/06 29/06/06 30/06/06
2
1.8
1.6
1.4
1.2
Qe (m3/s)
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0.35
0.3
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
-0.05
6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h
heure
Figure I-1 Hydrogrammes d’entrée (Q e, haut) et de sortie (Q s , bas) pour l’événement du 27 juin
2006 (noté 20060627)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
28/06/06 29/06/06 30/06/06
10000
9000
8000
7000
6000
V (m3)
5000
4000
3000 sortie
entrée
2000
1000
Figure I-2 Comparaison des volumes cumulés (V) d’entrée et de sortie pour l’événement du 27
juin 2006 (noté 20060627)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
07/07/06
2.5
1.5
Qe (m3/s)
0.5
0
0.35
0.3
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
-0.05
6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h
heure
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 329
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
07/07/06
18000
16000
14000
12000
V (m 3)
10000
8000
6000
4000
2000 sortie
entrée
Figure I-4 Comparaison des volumes cumulés (V) d’entrée et de sortie pour l’événement du 6
juillet 2006 (noté 20060706)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 330
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
12/08/06 13/08/06
1
0.9
0.8
0.7
0.6
Qe (m3/s)
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0.1
0.09
0.08
0.07
0.06
Qs (m3/s)
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h
heure
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 331
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
12/08/06 13/08/06
9000
8000
7000
6000
V (m3)
5000
4000
3000
2000
1000 sortie
entrée
Figure I-6 Comparaison des volumes cumulés (V) d’entrée et de sortie pour l’événement du 12
août 2006 (noté 20060812)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 332
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
17/08/06 18/08/06 19/08/06
2.5
1.5
Qe (m3/s)
0.5
0
0.4
0.35
0.3
0.25
Qs (m3/s)
0.2
0.15
0.1
0.05
-0.05
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h
heure
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 333
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
4
x 10 18/08/06 19/08/06
1.8
1.6
1.4
1.2
V (m3)
0.8
0.6
0.4
0.2 sortie
4 entrée
x 10
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h 0h
heure
Figure I-8 Comparaison des volumes cumulés (V) d’entrée et de sortie pour l’événement du 17
août 2006 (noté 20060817)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 334
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
30/08/06
1.4
1.2
0.8
Qe (m3/s)
0.6
0.4
0.2
0.3
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
-0.05
18h 0h 6h 12h 18h
heure
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 335
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
30/08/06
6000
5000
4000
V (m3)
3000
2000
sortie
entrée
1000
Figure I-10 Comparaison des volumes cumulés (V) d’entrée et de sortie pour l’événement du 29
août 2006 (noté 20060817)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 336
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
15/09/06 16/09/06
4
3.5
2.5
Qe (m3/s)
1.5
0.5
0
0.4
0.35
0.3
0.25
Qs (m3/s)
0.2
0.15
0.1
0.05
-0.05
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h
heure
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 337
Annexes I Hydrogrammes et volumes cumulés des événements sélectionnés pour la modélisation
date
4
x 10 16/09/06
2.5
2
V (m 3)
1.5
sortie
entrée
0.5
4
x 10
0h 6h 12h 18h 0h 6h 12h 18h
heure
Figure I-12 Comparaison des volumes cumulés (V) d’entrée et de sortie pour l’événement du 15
septembre 2006 (noté 20060915)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 338
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = -3.867826142
b = 1.028187852
c = -3.12829E-05
var(a ) = 0.211118894
var(b ) = 1.60453E-06
var(c ) = 3.52468E-13
cov(a ,b ) = -0.000443876
cov(a ,c ) = 1.72445E-07
cov(b ,c ) = -7.24004E-10
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 339
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = 1.543583193
b = 0.925824315
c = 8.1396E-05
var(a ) = 3.429680804
var(b ) = 2.86464E-05
var(c ) = 6.30246E-12
cov(a ,b ) = -0.007575382
cov(a ,c ) = 2.99117E-06
cov(b ,c ) = -1.29834E-08
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 340
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = -11.74320022
b = 1.018664788
c = -7.77584E-05
var(a ) = 167.4590156
var(b ) = 0.001635199
var(c ) = 3.70835E-10
cov(a ,b ) = -0.397621738
cov(a ,c ) = 0.000160712
cov(b ,c ) = -7.5214E-07
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 341
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = -6.099206349
b = 1.030517196
c = -2.52513E-05
var(a ) = 0.021464169
var(b ) = 7.45633E-07
var(c ) = 5.50616E-13
cov(a ,b ) = -0.000115334
cov(a ,c ) = 9.418E-08
cov(b ,c ) = -6.34441E-10
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 342
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = 33.7688652
b = 0.697484477
c = 0.000315341
var(a ) = 31.55823882
var(b ) = 0.000377662
var(c ) = 9.08968E-11
cov(a ,b ) = -0.076646742
cov(a ,c ) = 3.12021E-05
cov(b ,c ) = -1.78466E-07
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 343
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = -6.32325726
b = 0.975511476
c = 1.32448E-05
var(a ) = 3.015874149
var(b ) = 0.008314251
var(c ) = 3.89681E-06
cov(a ,b ) = -0.01912322
cov(a ,c ) = 7.42933E-06
cov(b ,c ) = -3.11918E-08
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 344
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = 2.308048244
b = 0.993208717
var(a ) = 1.760456042
var(b ) = 0.001711457
cov(a ,b ) = -0.002179239
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 345
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = -11.74320022
b = 1.018664788
c = -7.77584E-05
var(a ) = 12.94059564
var(b ) = 0.040437588
var(c ) = 1.92571E-05
cov(a ,b ) = -0.397621738
cov(a ,c ) = 0.000160712
cov(b ,c ) = -7.5214E-07
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 346
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = -6.227507069
b = 1.084794447
c = -0.000142667
var(a ) = 5.767789238
var(b ) = 0.017493115
var(c ) = 8.68838E-06
cov(a ,b ) = -0.072441208
cov(a ,c ) = 2.86528E-05
cov(b ,c ) = -1.4437E-07
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 347
Annexes J Campagnes d’étalonnage des turbidimètres
a = 14.94114249
b = 0.829071266
c = 0.000187363
var(a ) = 3.605003665
var(b ) = 0.012470992
var(c ) = 6.1182E-06
cov(a ,b ) = -0.031564024
cov(a ,c ) = 1.28494E-05
cov(b ,c ) = -7.34943E-08
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 348
Annexes K Etalonnage du spectromètre UV-visible
Figure K-1 Représentation de l’ajustement des résultats de MES fournis par la sonde
spectro::lyser en utilisant l’étalonnage global (« global calibration ») du logiciel ana::pro
2
r=0.95, r =0.91, RMSEP=40 mg/L
Figure K-2 Représentation de l’ajustement des résultats de DCO fournis par la sonde
spectro::lyser en utilisant l’étalonnage global (« global calibration ») du logiciel ana::pro
La Figure K-3 présente l’ajustement des résultats de MES fournis par la sonde
spectro::lyser en utilisant l’étalonnage local (« local calibration ») du logiciel ana::pro aux
valeurs de MES de référence. De manière similaire, la Figure K-4 présente les résultats
obtenus en utilisant l’étalonnage local (« local calibration ») du logiciel ana::pro pour le
cas de la DCO.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 349
Annexes K Etalonnage du spectromètre UV-visible
2
ETALONNAGE : r=0.99, r =0.97, RMSEP=20 mg/L
2
TEST : r=1, r =1, RMSEP=13 mg/L
Figure K-3 Représentation de l’ajustement des résultats de MES fournis par la sonde
spectro::lyser en utilisant l’étalonnage local (« local calibration ») du logiciel ana::pro
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 350
Annexes K Etalonnage du spectromètre UV-visible
2
ETALONNAGE : r=0.95, r =0.9, RMSEP=36 mg/L
2
TEST : r=0.97, r =0.94, RMSEP=39 mg/L
Figure K-4 Représentation de l’ajustement des résultats de DCO fournis par la sonde
spectro::lyser en utilisant l’étalonnage local (« local calibration ») du logiciel ana::pro
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 351
Annexes L Relevé topographique du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt
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Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 352
Annexes L Relevé topographique du bassin de retenue-décantation Django Reinhardt
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 353
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.65
obs
0.6 sim
0.55
0.5
0.45
h1 (m)
0.4
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0 5 10 15 20 25 30 35 40
temps (h)
Figure M-1 Comparaison des hauteurs d’eau h1 observées et simulées pour l’événement
20060627 (r = 0.96, EM = 0.050 m)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 354
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
1.1 obs
sim
1
0.9
0.8
0.7
h2 (m)
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0 10 20 30 40 50 60
temps (h)
Figure M-2 Comparaison des hauteurs d’eau h2 observées et simulées pour l’événement
20060627 (r = 0.79, EM = 0.157 m)
0.3 obs
sim
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
0
0 10 20 30 40 50 60 70
temps (h)
Figure M-3 Comparaison des débits de sortie Q s observés et simulés pour l’événement
20060627 (r = 0.81, EM = 0.049 m3 /s)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
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Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.35
0.3
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
sim
0 obs
loi
-0.05
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
h2 (m)
Figure M-4 Couples hauteur-débit observés (obs) et simulés (sim) pour l'événement 20060627,
et loi hauteur-débit empirique (loi)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 356
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
1.2 obs
sim
1.1
0.9
0.8
h1 (m)
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0 5 10 15 20 25 30 35
temps (h)
Figure M-5 Comparaison des hauteurs d’eau h1 observées et simulées pour l’événement
20060706 (r = 0.98, EM = 0.080 m)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 357
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
1.8
obs
sim
1.6
1.4
1.2
h2 (m)
0.8
0.6
0.4
0.2
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
temps (h)
Figure M-6 Comparaison des hauteurs d’eau h2 observées et simulées pour l’événement
20060706 (r = 0.94, EM = 0.182 m)
obs
0.3 sim
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
temps (h)
Figure M-7 Comparaison des débits de sortie Q s observés et simulés pour l’événement
20060706 (r = 0.91, EM = 0.052 m3 /s)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 358
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.35
0.3
0.25
sim
0.2 obs
loi
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
-0.05
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
h2 (m)
Figure M-8 Couples hauteur-débit observés (obs) et simulés (sim) pour l'événement 20060706,
et loi hauteur-débit empirique (loi)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 359
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.45
obs
sim
0.4
0.35
h1 (m)
0.3
0.25
0.2
0.15
0 5 10 15 20 25 30
temps (h)
Figure M-9 Comparaison des hauteurs d’eau h1 observées et simulées pour l’événement
20060812 (r = 0.94, EM = 0.071 m)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 360
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
obs
0.7
sim
0.6
0.5
h2 (m)
0.4
0.3
0.2
0 5 10 15 20 25 30 35 40
temps (h)
Figure M-10 Comparaison des hauteurs d’eau h2 observées et simulées pour l’événement
20060812 (r = 0.79, EM = 0.106 m)
obs
0.25
sim
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
temps (h)
Figure M-11 Comparaison des débits de sortie Qs observés et simulés pour l’événement
20060812 (r = 0.81, EM = 0.051 m3/s)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 361
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.35
sim
0.3 obs
loi
0.25
0.2
Qs (m3/s)
0.15
0.1
0.05
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
h2 (m)
Figure M-12 Couples hauteur-débit observés (obs) et simulés (sim) pour l'événement
20060812, et loi hauteur-débit empirique (loi)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 362
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.8 obs
sim
0.7
0.6
h1 (m)
0.5
0.4
0.3
0.2
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
temps (h)
Figure M-13 Comparaison des hauteurs d’eau h1 observées et simulées pour l’événement
20060817 (r = 0.98, EM = 0.044 m)
obs
sim
1.2
0.8
h2 (m)
0.6
0.4
0.2
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
temps (h)
Figure M-14 Comparaison des hauteurs d’eau h2 observées et simulées pour l’événement
20060817 (r = 0.91, EM = 0.153 m)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 363
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.35
obs
sim
0.3
0.25
Qs (m3/s)
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 10 20 30 40 50 60
temps (h)
Figure M-15 Comparaison des débits de sortie Q s observés et simulés pour l’événement
20060817 (r = 0.88, EM = 0.054 m3 /s)
0.4
0.35
0.3
0.25 sim
obs
loi
Qs (m3/s)
0.2
0.15
0.1
0.05
-0.05
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
h2 (m)
Figure M-16 Couples hauteur-débit observés (obs) et simulés (sim) pour l'événement
20060817, et loi hauteur-débit empirique (loi)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 364
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
1.8 obs
sim
1.6
1.4
1.2
h1 (m)
0.8
0.6
0.4
0.2
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
temps (h)
Figure M-17 Comparaison des hauteurs d’eau h1 observées et simulées pour l’événement
20060915 (r = 0.96, EM = 0.191 m)
obs
sim
1.5
h2 (m)
0.5
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
temps (h)
Figure M-18 Comparaison des hauteurs d’eau h2 observées et simulées pour l’événement
20060915 (r = 0.90, EM = 0.352 m)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 365
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.35 obs
sim
0.3
0.25
Qs (m3/s)
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
temps (h)
Figure M-19 Comparaison des débits de sortie Q s observés et simulés pour l’événement
20060915 (r = 0.81, EM = 0.087 m3 /s)
0.4
0.35
0.3
0.25
Qs (m3/s)
0.2
0.15 sim
obs
0.1 loi
0.05
-0.05
0 0.5 1 1.5 2
h2 (m)
Figure M-20 Couples hauteur-débit observés (obs) et simulés (sim) pour l'événement
20060915, et loi hauteur-débit empirique (loi)
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 366
Annexes M Résultats des tests du modèle hydrodynamique sans transport solide
0.18
obs
0.16 sim
0.14
0.12
Cs (kg/m3)
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
temps (h)
Figure N-1 Comparaison des concentrations en MES (kg/m3 ) en sortie du bassin en utilisant V50
et D 50 (événement 20070123) avec Rubar 20 TS
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 367
Annexes O Curriculum Vitae
O Curriculum Vitae
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 368
Annexes O Curriculum Vitae
FORMATION
2004-2008 Doctorat en Génie Civil. Institut National des Sciences Appliquées (INSA),
Lyon, France. Bourse du Programme AlBan de l’Union Européenne
1999 - 2000 DEA Génie Civil. Institut National des Sciences Appliquées (INSA), Lyon,
France. Projet : Etude des Profils Hydriques par la Méthode TDR (Time
Domain Reflectometry). Mention : Assez Bien. Bourse des Fonds pour les
Etudes en France (FEF).
1994 - 1999 Diplôme d’Ingénieur en Génie Civil. Pontificia Universidad Javeriana (Bo-
gotá, Colombie). Major de la promotion.
LANGUES
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 369
Annexes O Curriculum Vitae
2005 - 2008 Projet ECOPLUIES : Techniques alternatives de traitement des eaux plu-
viales et de leurs sous-produits, vers la maîtrise du fonctionnement des ou-
vrages d'infiltration urbains.
Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA-Lyon). Finance-
ment ANR
2005 - 2006 Mesurages in-situ par capteurs dans les hydrosystèmes urbains : applicabi-
lité, étalonnage, incertitudes et validation.
Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA-Lyon), Vienna
University of Technology (TU-Wien). Financement PMC « Amadeus »
2004 - 2008 OTHU : Observatoire de Terrain en Hydrologie Urbaine, Field Observatory
for Urban Water Management.
Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA-Lyon).
Revues Internationales
(1) Torres A., Bertrand-Krajewski J.-L. (2008). PLS local calibration of a UV-
visible spectrometer used for in situ measurements of COD and TSS
concentrations in urban drainage systems. Water Science and
Technology, 57(4), 581-588.
(2) Bertrand-Krajewski J.-L., Winkler S., Saracevic E., Torres A., Schaar H.
(2007). Comparison of and uncertainties in raw sewage COD
measurements by laboratory techniques and field UV-visible
spectrometry. Water Science and Technology, 56(11), 17-25.
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 370
Annexes O Curriculum Vitae
Conférences Internationales
Revues Françaises
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 371
Annexes O Curriculum Vitae
Conférences Nationales
(12) Bertrand-Krajewski J.-L., Barraud S., Lipeme Kouyi G., Torres A., Lepot
M. (2007). Mesurages en continu des flux polluants particulaires en
réseaux d'assainissement urbains : enjeux, méthodes, exemple
d'application. Actes de la Conférence SHF "Transports solides et gestion
des sédiments en milieux naturels et urbains", Lyon, France, 28-29
novembre 2007, 12 p.
(13) Torres A., Lipeme Kouyi G., Bertrand-Krajewski J.-L., Paquier A. (2007).
Modélisation 2D de l'hydrodynamique dans un bassin de retenue d'eau
pluviale. Actes des 25èmes Rencontres Universitaires de Génie Civil,
AUGC, Bordeaux, France, 23-25 mai 2007, 8 p.
(14) Torres A., Bertrand-Krajewski J.-L. (2006). Amélioration des algorithmes
d'étalonnage d'un spectromètre UV-visible pour le mesurage in situ en
continu des polluants dans les effluents urbains. Actes des 24èmes
Rencontres Universitaires de Génie Civil, AUGC, La Grande Motte,
France, 1-2 juin 2006, 8 p.
Autres
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 372
Annexes O Curriculum Vitae
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 373
Annexes O Curriculum Vitae
A. Torres / Décantation des eaux pluviales dans un ouvrage réel de grande taille
Institut national des sciences appliquées de Lyon / 2008 374