Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Spectroscopie UV-Visible :
Etude des interactions entre la matière et un rayonnement électromagnétique elle est la plus
utilisée des méthodes d’analyses .elle permet notamment des applications quantitatives et ne
fournit que peu d’informations structurales.[2]
II. Principe :
Le principe de la spectrométrie d’absorption dans l’ultraviolet et le visible repose sur
l’absorption du rayonnement par les molécules dans le domaine allant de 190 à 800 nm, ce qui
correspond à l’ultraviolet (190-400 nm) et au visible (400-800 nm).
Lointain UV10 - 200nm
Proche UV 200 - 400nm
Visible 400 - 800nm
Très proche IR 800 – 1100 nm
Certains spectrophotomètres couvrent aussi le proche infrarouge jusqu’à 2 500 nm par
exemple
Dans cette application, on peut considérer le rayonnement UV-VIS comme une onde
électromagnétique qui transporte une énergie E liée à sa fréquence ν par la relation :
hc= λ. ∆E
C : vitesse de la lumière dans le milieu où se propage l’onde (c = 3 · 108 m/s dans le vide)
L’absorption d’énergie est quantifiée : passage des électrons d’orbitales de l’état fondamental
vers des orbitales d’un état excité d’énergie supérieur
Il y a transition si ∆E = E2 – E1
1
E = hν = hc /λ
Figure1
Figure2
2
IV. Transitions électroniques :
Ce sont des transitions des électrons des orbitales moléculaires liantes ou non liantes remplies
vers des orbitales anti-liants non remplies.
Si λmax appartient au domaine du visible (400 - 800 nm) alors l'espèce chimique possède la
couleur complémentaire de celle correspondant à λmax.
Les molécules conjuguées, c'est à dire possédant une alternance de simples et doubles
liaisons, les aldéhydes et les cétones absorbent très bien les UV. Ceci permet de pouvoir
facilement détecter ce type de molécule par spectrométrie UV après une CCM ou une
chromatographie liquide notamment.
Figure3
3
On utilise un spectrophotomètre, dispositif muni d’une lampe éclairant une large gamme de
longueurs d’onde. Le faisceau passe à travers un système dispersif (prisme ou réseau par
exemple)
dont l’orientation permet de sélectionner la longueur d’onde qui traversera effectivement
l’échantillon.
On mesure l’intensité sortant de l’échantillon I et on la compare à celle entrant dans
l’échantillon Iₒ.
On définit ainsi l’absorbance (ou densité optique) : A=log (I0/I)
La spectrométrie UV-visible suivant la loi de Beer-Lambert : A = log (I o / I) = . l . c
VII. Protocole
Dans tous les cas, on réalise un spectre, soit qu’il soit intéressant en-soi, soit qu’il permette
D’identifier la longueur d’onde du maximum d’absorbance. Pour s’affranchir des absorptions
du solvant et d’éventuelles autres substances du milieu, on réalise un blanc, le spectre de la
solution sans la substance d’intérêt. Ce blanc est ensuite soustrait (automatiquement) au
spectre de la solution complète pour n’obtenir que le spectre de la substance d’intérêt.
Les solutions sont placées dans des cuves placées sur le chemin du rayon lumineux dans le
Spectrophotomètre. Attention, elles ne doivent pas absorber le rayonnement : si on travaille
dans l’UV, on utilisera des cuves en quartz, pas en plastique. En toute rigueur, il faut utiliser
la même cuve pour le blanc et pour la mesure. Une fois la cuve en place, on effectue le
balayage en longueur d’onde (sur le blanc, puis sur l’échantillon d’intérêt) : le protocole est à
adapter en fonction de l’appareil. Il ne faut pas laisser de trace de doigt sur les faces de la
cuve qui seront traversées par le faisceau !
Une fois la longueur d’onde du maximum d’absorbance déterminée, on peut réaliser une
gamme étalon : il s’agit d’un graphique reportant l’absorbance en fonction de la concentration
de l’espèce absorbante. Ce graphe permet par la suite de déterminer des concentrations par
une mesure d’absorbance d’une solution quelconque.
La gamme étalon se réalise à l’aide de solutions de concentrations connues (réalisée avec
précision, avec de la verrerie jaugée). Après avoir effectué un blanc à la longueur d’onde
choisie, on mesure l’absorbance de la série de solution en appliquant les mêmes précautions
que précédemment.La seule différence vient du fait qu’on ne fait plus varier la longueur
d’onde.
4
Figure4
On remarque le spectre est constitué de bandes larges, et non de pics. De nombreuses
transitions énergétiquement proches sont donc réalisées. Or si les transitions électroniques
sont bien responsables de ces absorptions, les sous-structures vibrationnelles et rotationnelles,
au sein d’un même niveau électronique, peuvent conduire à des transitions énergétiquement
du même ordre de grandeur, partant et aboutissant aux même niveaux électroniques mais
mettant en jeu des niveaux vibrationnels et rotationnels différents. Différents rayonnements
électromagnétiques de longueurs d’ondes légèrement différentes conduisent alors à différentes
transitions énergétiquement très proches et ainsi à des bandes d’absorption.
L’analyse d’un tel spectre mène à la détermination de la longueur d’onde du maximum
d’absorption λmax. Dans l’exemple précédent, celle-ci est de 360 nm. Cependant, la donnée
d’une telle longueur d’onde ne renseigne pas sur l’intensité de l’absorbance. Une donnée
intensive et quantitative est nécessaire. Celle-ci est fournie par la loi de Beer-Lambert : pour
une solution contenant une unique solution absorbante, A=ε.l.c, avec l la largeur de la cuve
contenant l’échantillon (donc la longueur du chemin optique), c la concentration molaire de
l’échantillon et ε le coefficient d’extinction molaire (exprimé usuellement en mol -1.L.cm-1 si l
est exprimée en cm). Cette loi est valable pour les solutions transparentes, peu concentrées et
dans ces conditions elle est également additive. Ainsi, la relation de linéarité est valide tant
que l’absorbance garde des valeurs faibles (typiquement A inférieure à 1,5-2).
La relation de Beer-Lambert donne donc accès au coefficient d’extinction molaire ε qui
caractérise l’absorption de l’édifice dans les conditions de l’expérience. Ainsi, il dépend de la
température, de l’édifice et du solvant dans lequel est enregistré le spectre. En se plaçant à la
longueur d’onde du maximum d’absorption, les coefficients ε max peut être calculé. La donnée
de ces deux grandeurs (λmax ; εmax) est caractéristique de l’absorption d’un édifice dans des
conditions expérimentales données, mais ne dépend pas de l’appareil utilisé.
λmax est une grandeur caractéristique du composé analysé. Elle peu donc permettre d'identifier
l'espèce chimique en solution. Cependant des molécules proches peuvent avoir des λmax très
similaires.
5
IX. Utilisation de spectroscopie uv-visible :
cette technologie permet de mesurer la concentration d’une molécule en solution. En effet,
dans des conditions données (solvant et cuve fixes), la concentration en solution d’une
molécule est proportionnelle à son absorbance.
Elle est donc très utilisée pour l’analyse quantitative de molécules connues.
La spectrométrie UV-visible n’est pas la plus efficace pour identifier une molécule inconnue.
En effet, les spectrométries infrarouges et de masses, ainsi que la RMN, sont plus puissantes.
Par contre elle est très utilisée pour :
a) Applications industrielles :
Ainsi, après une CCM, les molécules invisibles à l'œil nu ne permettent pas une interprétation
directe. Aussi, la plaque est placée sous une lumière UV, et certaines molécules vont
apparaître car absorberont les rayons incidents.
Les taches en question sont alors entourées pour pouvoir effectuer l'interprétation ensuite.
Sans cette étape supplémentaire, la CCM n'est pas utilisable sur ces molécules.
Figure5
6
X. Les avantages :
Travail entre deux « bornes » : 0 et 100 % de transmission, facilement
vérifiables ;
On peut obtenir de bonnes sensibilités, soit par préparation des échantillons, soit
en modifiant des paramètres physiques comme la longueur du trajet optique par
exemple ;
Les temps de réponse peuvent être très courts, même pour l’enregistrement de
spectres complets ;
on trouve sur le marché des composants miniatures, des fibres optiques et des
cellules couplées qui permettent de faire des mesures déportées, ce qui permet
d’adapter facilement la technique à des problèmes particuliers ;
Les interférences spectrales ne sont pas toujours maîtrisées, de même que les
effets physico-chimiques comme le pH, les effets du solvant, la température... ;
7
XII. Optimisation de la digestion micro-ondes :
La digestion par l’acide est couramment utilisée pour la détermination des éléments traces
dans les solides ; elle permet le transfert des échantillons en solution pour pouvoir être
quantifiés (e.g. ICP-MS, AAS) sous forme liquide (Pranar et Shankararaman, 2007; Ute et al.
2005). La digestion par l'acide implique l'utilisation d'acides et une phase de chauffage pour
détruire la matrice organique et le carbonate lié aux fractions organiques ce qui permet la
libération du métal à doser.
Le rayonnement de la micro-onde est un rayonnement non ionisant dans la gamme de
fréquences de 300 MHz et de 300 000 MHz (Radmila et Blaz, 2003). L'interaction entre
l'échantillon et le rayonnement de la micro-onde est due à deux processus (Richter et al. 2001;
Pranar et al. 2007). Le premier processus est la rotation dipolaire en fonction du champ
électromagnétique oscillant. À 2450 MHz, les dipolaires sont randomisés cinq milliards de
fois par seconde. Dans le second processus, le mécanisme de conduction ionique a lieu et fait
migrer les espèces ioniques dans la direction du champ électrique. Ces deux procédés
produisent une chaleur intense qui rend le processus plus rapide que la convection et la
conduction thermique utilisée dans les procédés de chauffage classique. Ainsi, l'efficacité du
chauffage dépend de la présence de molécules polaires (par exemple, de l'eau) et des ions
dans la composition chimique de l'échantillon (Sturgeon et Willie, 1995; Melaku et al. 2003).
La digestion par les micro-ondes est donc un procédé rapide et efficace de décomposition de
l'échantillon à analyser avant la détermination des éléments traces. Les avantages de la
digestion par micro-onde sont : une meilleure récupération de l'échantillon, une plus courte
durée de l’étape d'extraction et une utilisation de faibles quantités de solvants (Charun et
Farmer, 2006; Zlotorzynski, 1995).
8
9