Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
I :/<,
lOHELDliLALAURENCÏl
*The search for truth even unto its innermost parts*
In Honor of
Several Friends
I -^
4»*
r %
RAMEAU
f «_ „ ^
Parus :
l U
RAMEAU PAR
LIONEL DE LA LAURENCIE
BIOGRAPHIE CRITIQUE
ILLUSTRÉE DE DOUZE REPRODUCTIONS HORS TEXTE
PARIS
LIBRAIRIE RENOUARD
HENRI LAURENS, ÉDITEUR
6, RUE DE TOURNON (vi*)
\ ^ :>
l ^ 1 1 / . \
, r\rf^.jrïo\
f,.
^s
RAMEAU
123739
6 RAMEAU
de Bononcini, de Bassani, de Garissimi, et qui vient y
susciter une nouvelle querelle des Anciens et des
nisme.
Arrêtés du côté de la tragédie lyrique, dont la char-
pente et l'ordonnance semblent délinitivement iixées,
les compositeurs portent leurs efforts vers le ballet et la
*
Plusieurs actes passés par Rameau et quelques documents icono-
graphiques lui attriljuent inexactement les prénoms de Jean-Baptiste.
PORTRAIT DE HAMEAU PAR RESTOUT, GRAVÉ PAR BEXOIST
'
Klûge de Rameau [Mercure de France, octobre 1764, vol. I].
16 RAMEAU
ne tolérerait aiicim eiiniul de la pari de l'organiste ((ui
•t
"f
. II
Athcdie.
On connaît riiistoire du billet de garantie que Pel-
legrin, un peu métiant, lit signer au musicien, mais qu'il
déchira aussitôt après le premier essai de l'œuvre chez
la Pouplinière, beau geste, très expressif de sa clair-
M"ie de
'
la Pouplinière écrivit un commentaire de la Génération hai-
monique.
24 RAMEAU
succès iVHîpjjoIijle ne se dessina point de suite. La pièce
indigna les Lullystes qui. contre l'audacieux novateur,
commencèrent une campagne acharnée. Que ne disait-
t-on pas! Rameau avait bu longuement à la source ita-
lienne, il distillait des accords baroques et entassait les
difficultés comme à plaisir. Et les épigrammes de
courir \ •
- - L'air des «Sauvages » transcrit pour le clavecin avait déjà paru dans
les Nouvelles suites de pièces de clavecin, publiées entre 1727 et 1731.
RAMEAU 25
tliéoricien et le savant.
poète Bernard avait écrit les paroles (24 oct. 1737). Pour
la première fois. Rameau rencontrait un livret logique,
*
Le Valois d'Orville était l'auteur de pièces comiques telles ([ne VEcole
de Veuves, La Fille crue (jarcon, etc.
30 RAMEAU
cet ouvrag-e, et la poire n'était pas encore mûre. » Et la
'
C'est à propos de Zoroastre que se place
ranecdote de l'Anglais
qui ne peut parvenir à se procurer une place pour assister à
cet opéra,
-
Le brevet de celte pension porte la date du 10 avril 1757 et
non celle
publication de l'inventaire
du 10 avrU 1750, qui résulte par erreur de la
Rameau [Mercure musical, ]\\n\ 1907).
de
RAMEAU 31
e
RAMEAU 35
Dans une lettre publiée en mai 1752 par le Mercure, Rameau remer-
'
^
Revue de Paris du 15 juin 1904.
-
On trouvera, à la fin du volume, une liste de ces pièces.
RAMEAU 39
III
observe Chabanon.
C'est bien là ce que conhrme Famusante caricature
que Carmontelle a laissée du musicien. Perché sur de
longues échasses. maigre et décharné. Rameau s'avance,
z
<
ySSiw c
z
—1 -c
p"
o
R A M EAU 43
*
On consultera à ce sujet la brocliure de M. Lc.t -.Musiciens bourgui-
gnons du XVlIl<= siècle. Lazare et Claude Rameau. Mâcon, 1906.
RAMEAU 45
l'inspiration.
4
RAMEAU 51
L'OEUVRE
cendu dans la lice avec les premiers géomètres de l'époque, dit Ghaba-
non, il les combattit avec audace, presque avec fureur. »
54 RAMEAU
sophes, car, à l'exemple de ceux-ci, il proclame ne
vouloir relevei' que de la raison, de la nature et de la
géométrie.
Ceci, il Fexpose dès les premières lignes de son Traité,
« La musique est une science qui doit avoir des régies
certaines. » Rameau se méfie de Fempirisme et de l'usage
qui jusqu'alors ont régné en maîtres siu' Fart des sons.
« Le concours de la raison est indispensable pour juger
sainement. »
'
Dans les Nouvelles réflexions sur le principe sonore, Rameau parle
même de la musique chinoise qu'il a étudiée dans la relation du P. Amiot.
56 RAMEAU
Il pose d abord un principe révolutionnaire, pour
lequel il bataillera jusqu'à sa mort; il affirme la préémi-
nence de l'harmonie sur la mélodie : « G est riiarmonie
qui nous guide, et non la mélodie. » Rien de plus logi-
que qu'une semblable assertion: d'abord, les mélodies
en s'enlaçant, sont tenues d obéir à des principes d'har-
monie, et ensuite, étant donné que la Nature, « cette
'
La douzième est Toctave de la ([uiiitc et la dix-sepLièine la double
octave de la tierce.
RAMEAU 59
suivant la proportion o, 3, 1, ou 6, 5, 4.
- Rameau
a cependant admis des accords qui ne se construisent
pas par tierces, l'accord de sixte ajoutée, par exenq^le. tierce, quinte
et sixte dont il donne deux explications dans le Traite, le Nouveau
système, et la GénéixUion harmonique.
RAMEAU 61
'
Berlioz a critiqué le système de Rameau qu'il appelle un « labyrinthe-
d'erreurs et de contradictions ». {Revue et Gazette musicale de Paris, 1842.)
62 RAMEAU
L'auteur du Traité de r Harmonie ne s'est pas con-
tenté d'établir fortement la musique sur une position
inexpugnable, défendue, pensait-il, par la vérité matlié-
5
RAMEAU 67
Il
"
9
..r/
v;-^" '1
^^ \
"'"TV
RAMEAU 75
à ses principes.
Rameau met discrètement à contrihution le chroma-
tisme, à cause, précisément, de ses tendances énergique-
ment et foncièrement tonales. Il en réserve l'emploi aux
moments pathétiques et trouhlés et lui associe, comme
la plupart des musiciens de son temps, des idées de douleur,
d'affliction, d'angoisse.
*
« Un génie tel que M. Rameau, écrit Fréron, demande un nom qui
caractérise le peintre sublime et le brillant compositeur. »
RAMEAU 79
Cyi/onJieiiy
6
RAMEAU 83
si î
c'est souvent lui qui propose les thèmes qui seront ensuite
repris par les instruments à archet.
Si la musique instrumentale de Rameau porte élo-
({uemment témoignage sur ses tendances expressives et
^
M"^' Le Maure chanta le Berger fidèle au Coneoil spirituel, le 28 novem-
bre 17i>8.
BUSTE DE RAMEAU PAR CAFFIERI (1760)
(Bibliolhcque Sainte-Geneviève.)
RÀMEAiJ ijl
111
^
va sans dire que nous ne comptons ici que les tragédies lyriques
Il
^1
-g
"o
a ci
- 1
o
=1 S,
Ni
X
M
'^"^44
RAMEAU 99
'
Collé écrit :« Il a tout mis en ballets, en danses et en airs de violon ».
*
Berlioz qualifie ces vocalises de calembours musicaux.
104 . RAMEAU
rable roi » de Thésée, le a j'exécute du roi la volonté
suprême » d'Aricie, et on connaît la puissance que Gluck
sut donner dans la suite à ces formules impératives et
oraculaires. Rameau, nous l'avons vu, prête aux inter-
valles mélodiques des intentions expressives; la sixte
ascendante s'associe au ravissement, à l'espoir. Voyez,
dans Castor, le bond mélodique sur lequel Pollux place
ces paroles de surprise et de joie : « Mon frère, ô ciel ! »
'
« Gluck lui-iiièmc, éciit Berlioz, a très peu de pages supérieures à
l'air célèbre de Télaïre. »
108 RAMEAU
plus terrible. Grâce au jeu des syncopes, Rameau
suggère des impressions d'angoisse, transpose Firrégu-
larité du souffle, les heurts de son halètement, ou
découATe un véhicule adéquat aux demandes pressées
et véhémentes. Des motifs à volutes, composées de
valeurs inégales, représentent l'enchaînement, Fincer-
titude, et la grâce d'Hébé, dans Castor, rencontre en
une mélodie repliée sur elle-même et qui semble
minauder, la plus exacte des traductions.
de la tonalité.
*
Les clarinettes n'apparaissent à Mannlit-iin qu'en 1758, en Angle-
terre en 1763 et à Vienne postérieurement à 1767.
118 RAMEAU
térieuse et agreste des cors, témoin ce gracieux entr'acte
(l'Acanthe et Céphise, ou les deux instruments associés
produisent un effet d'une délicieuse douceur. Et même,
on voit Rameau écrire pour les cors des parties mélodi-
ques, leur confier des gammes rapides et périlleuses.
Les cors dont il se sert sont généralement en ré, mais
il emploie aussi les cors en fa et en ut, notamment dans
Acanthe, les Paladins et les Borêades. Au 2' acte de ce
dernier opéra, un duo d'Alphise et d'Abaris s'accompagne
poétiquement de deux violons soutenus par les cors en ré.
S'il s'ingénie à combiner les timbres, Rameau s'es-
CONCLUSION
dépasser par son temps, car d'autres idées ont surgi qui
cheminent irrésistiblement, emportant l'esthétique de
la tragédie lyrique vers un idéal plus élargi. « Diderot et
pareil.
*
On trouvera sur ce point des reuseignenients très précis dans les
Commentaires bibliographiques qui accompagnent chaque volume de
l'édition des Œuvres complètes.
122 RAMEAU
mettre à son programme le fameux chœur des Sau-
vages des Indes galantes. Une sorte de renouveau de
faveur naît à sa musique de chambre avec l'apparition
du Trésor des Pianistes de Farrenc (1861: qui suscite à
Vienne, à Berlin et à Leipzig- des publications analogues.
On trouvait alors sur les pianos quelques-unes de ses
Pièces de clavecin, quelques arrangements de ses airs
de danse, et, comme ledit M.Brenet, « on faisait étudier
aux petites mains le rigaudon de Dardanus ».
IL — COMPOSITIONS MUSICALES
A. Pièces instrumentales. Fuzelier. 23 août 1735. Reprises jus-
qu'en 1773.
Premier livre de Pièces de clavecin,
Castor et Pollux. Tragédie lyrique
.4706.
en 5 actes et prologue. Paroles de
Pièces de clavecin avec une mé-
Bernard, 24 octobre 1737. Reprises
thode pour la mécanique des doigts,
jusqu'en 1785.
1724 (réimpressions en 1731 et 1736).
Les Festes d'Héhé ou les Talens
Nouvelles suites de pièces de cla-
lyriques. Ballet en 3 entrées et pro-
vecin avec des remarques sur les
logue. Paroles de Mondorge, Ber-
différents genres de musitfue, entre
nard, La Pouplinière, en collabora-
1727 et 1731.
tion, 21 mai 173'J. Reprises jusqu'en
. Pièces de clavecin en concerts,
1777.
avec un violon, ou une flûte et une Dardanus. Tragédie lyrique en
.viole ou un violon, 1741. 5 actes prologue. Paroles de
et
La Dauphine, pièce de clavecin, Lecleic de la Bruère, 19 novembre
1747.
1739. Reprises jusqu'en 1771.
B. Cantates. La Princesse de Navarre. Comédie-
ballet en 3 actes. Paroles de Voltaire.
Cantates françaises à voix seule Versailles, 23 février 1745 (pour le
avec symphonie, 17-*8 (comprenant mariage du Dauphin).
le Berger fidèle Qi Aquilon et Orilhie] Le Temple de la Gloire. Fête en
Copies àaV Impatience ei de Tliétis. 3 actes et prologue. Paroles de Vol-
taire. Versailles, février 1745.
C. Motets. Platée ou Junon jalouse. Comédie-
Laboravi, publié en 1722. ballet en 3 actes et prologue. Paroles
In convertendo (joué enl7ol). d'Autreau, et Le Valois d'Orville.
Versailles 31 mars 1745, Paris, 9 fé-
vrier 1749. Reprises jusqu'en 1773.
D. Ouvrages dramatiques.
Les Fêtes de Polymnie. Ballet
Hippolyte et Aricie. Tragédie lyri- liL'ioïque en 3 actes et prologue.
que en 5 actes et prologue. l*aroles Paroles de Cahusac, 12 octobre 1745.
de l'abbé Pellegrin. l^r octobre 1733. Reprise 1753.
:
Alenibcrt (d'). —
Eléments de mu- Henry (Gh.). —
La théorie de Ha-
sique théorique et pratique suivant meau sur musique. Paris. 1887.
la
les principes de M. Rameau, éclairais, Hirschberg (E.) .
—
Die Encyclo-
développés et simplifiés. Paris, 1752. pddisten und die franzôsische Oper
Berlioz (Hector). —
De Rameau et im18 Jahrhundert. Leipzig, 1903.
de quelques-uns de ses ouvrages. Jullien (Adolphe). — Rameau, ses
(Rev. et Gaz. musicale de Paris, 1842.) débuts et son opéra de Castor et Pol-
Bourges (Maurice). Rameau — luo;. (Rev. et Gaz. musicale de Paris,
(Revue musicale de Paris, 1839). 1877).
Brenet (Michel). —
Notes et croquis Lalo (P.). — .}ean-Philippe Rameau
sur Raineau [Guide musical, 1899). (Le Temps, 1901).
La jeunesse de Rameau (Rivista Laloy (L.). Rameau. (Les Maîtres
musicale italiana, 1902-1903). de la musique), 1908.
Bussler (L.). —
Ein Wiiik Rameau' Laurencie (L. de la). Quelques —
fur die erst^n harmonischen Uebun- documents sur .J.-Ph. Rameau et sa
gen. (Âllg. musikalische Zeitg. de famille (Mercure musical, 1907)-
Leipzig, 1869). Malherbe (Gh.). —
Notices dans
Chabanon. — Eloge de M. Rameau. l'édition complète des OEuvres de
Paris, 1764. Rameau (1895-1908).
Dagoty (G.). — Galerie française Maret. —
Eloge historique de M. Ra-
ou portraits des hommes et femmes meau. Dijon et Paris, 1766.
célèbres, 3" liv. Paris, 1771. Nisard (Th.). — Monographie de
Decroix. —L'Amidesarts ou justi- .J.-Ph. Rameau. Paris, 1867.
L'HOMME •
T. La jeunesse de Rameau S
H. Rameau à Paris. LullysLes et J^neyclopédistes. Les dernières
années et la mort do Rameau 19
HL L"liomme et Tartiste , , . . . 40
L'ŒUVRE
I. La théorie musicale de Rameau. Ses idées esthétiques et péda-
gogiques b'2
II. La musique de Rameau. Pièces instrumentales. Cantates et
Motets .70
m. Les opéras et ballets de Hameau . . '.i2
CONCLUSION. .. 119
3 9097 00308528
La Laurencie, Lionel (1908)
... Rameau,
r^ '\f:
7-
.%IVD.-
\ n
123?39
o, Lionel de
Hameau
'ex. L^t^r^'^^'^;
123739
K
-l