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HUYAt!(M.). tt 'ttftittt it~MM':ee<tM<ap<'rtint. ) \f\). i~-S,a' f'~it. 7 tf. ?
tta!!pM6HmMt!<'t'~M(~~attmttMSp'iBe.tvp!.iH-'). <fr.
Etquxte d'Mt MOMttt~~ttatMM et MtteMea. t Mi. iM, S' MKiS f<
t.'trr<i!ia)ON de t'tve~Mt' ? M''Mt)<t<. < \'ct. jn. :<'t)tit. ? ?
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-.Mët-<d!M ~dae~e.tttWitefj~MaM. t ~eL i~.B. 9*H. S.&
f~:HtiKftrst'H.\f:f:H.-rt~)~tM~r~J~.r~at~tM.ew~ fa-d.·39Cr `
Ptiactoet de bidiagio.- ~Mtttf~ar M. t~t~tk". v~t. ix-!). .n j(~ i.
~acipee de p~~bc!eSM~j"it«t Mt wa. ))ih.4.t Xi.))iM~ s<f«L t<t&. ,I%
Princtpat de tociete~H.ai}!.i~ti.irt()ai~ tur HM.):,te)t)i<tK~rititM.!
'i\M)t6 1.10ff. TutHt.-tM~-M. Tome))t. <6fr. tome )V;3~. ?
ïts~it tur~preStM.ff~it j~r.M. A. tiordeau. ) vêt. in. S* Mit. ff. ? .·
EtMi~e pt)MttqM.'rf!M~i''{)))rtf: A. ))of.h'<)u.( M~. in. a' Mit.7ft-, 69
Es~ tCiaaUfiqMM. ~tM)it< ))9rM. A. Btir.tetu. t tu). itt.S, i!' Mit.. ?&,?.<
!Mucatio!tph~i~,jaM)<i6t(M!ie <t tBOi-aie. i <()). ixB, t() (Mi).. S&; '?
-(Ua<n!itcaaonde~&(!i<icMes.-l\'f)).i<t-<a,t't'dit. Xit'.M
.MMM~e~&tw~2~M~
HtHTH(< -PhyNio:esM~'P~rt,')'Mt<Mit <te)'a))<f~u)det introd.HMM.),. Afrt)~
t~uL'tt~<. 6!
J~!<KT()'.)<)<)')))!itit))t. -SaM~imon-etteSaint-SjMoni~me. tn.tS.a' ~)!. 2 ft. ?
–Le<oMaiB6sdusociaMs<a<6eatempOMiN.i vo).in-t2,2'M!t. afr.!M
L~ phiiosophie df; f<!t!B!!<~nh.4 ve). in-t3. S ft. Mjp''
-)j<mat<nmbmt)contsjaM~)t.S~<'fHi.,f\o).i)!-i2. Ztf<St'
PhUoMphie de !a M<!vchttMn-tfaHMiM. t' tdit.,t tt)). i~-12. Z Tr.
-LMMaMtfiM!es.<o).M.3'Mit.t()(~'
Bitteire de h soieute paWtiatta avec ta mcMt~, 9*<Mtt.~y'
<n~\Ms rapporta
t.M.ti'ARD). OpfMMtet et'ajttes. t \'t)). in-tN. S{ftE6~'
!,)!X[M)nK<Sir!((ha).–t.e~opS~ede~ttM.St~î.i~-ta. S~
MOSSO.–I.a ptNf. Ët~dt )t<t'*p!<Ct"e'<<fec ti~~rt!). t v()).in-M. 9 ff, !(f'?X
\UV!CO% KM'!<ttt<e e~M~sc~iiM.t humafaes et fettrs ;.t~~s "(tteetOt~
t~~M~a~ 'M'i)'
PAYM.t.'éd)tMti6&dt M~Mte. i Wi. u)-S. S.fc.
)'iDHK)T.La mmnque ~t~'j~o'BOtue. t «)!. in'S..)\ee "X))f:, S h..
PiiOAt.. jLe criMa et t~ Out'MM MNroM~ par )'Ac!t(t~miedM'Mif!)~
M~M~w~M~~M~ ?&<.
SQwr)''Ntm)ËM (~.). –At<K~m<tt sur la sagesse ~aus la vie. 5'"ëdi).~iiM~
~?~5~ °~
De !< quadm~e MM&e ~$t}!ie!p6de!a Misas tnMaMta.ssiti fsii'~M~
~h~~w~M~Ct~MM~tML~ Ett.
La-tMm~e MJMM.tateKBkS~emme-raprésentttioa.'rt'.tttat' par M..A.B)<rd<'t~
3w~mm~M~MM~ 7!r.!)(M'5
Lé HBre.trbitt'e, ttt~N!S. SaJoneu t'.ein.)th.S*Adit., { <.)!ht.2':f'w
I.oteUdementdeittBat~~rttttitpac ~).A. Mtu'de9u.4*é()it., t vaf.m-tS. ~'ft'
teMeee et <as'~Mts/!t~?i)tr;pi)r !t. J. BourftcaM. ii'~()it.,t tot.itt-i~. 3 fr.'M
!0)))ttAt)ff.Mit~It<tth~tt6ae'&a mouvement. Ivoi.iB-S. SJ~)~
"M~UtM~M~~S/
;C!.LY ~)!)Cs).<S LapM9ia9tate.<o).iu-8,2't(tit. 7fr.
f~S!t; Lsx re<ea, at~pM!~ fin pru~-MUt A;.ani. vt)}. in-!2. 3*N*
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~~i.ft(q;afil2:'e'.Y~tü(n.~P.ldl HIGC.7td.
Fin d'ufn ~fie de doeumenH
M couleur
~JMRESCENCE
AUTRES OUVRAGES DE MAX NORDAU
PUBUÉS
ENfMKÇAtS
PA«
MAX NORDA-U~.
ït~i) è-
('~(t))t~
PAR
AUGUSTE DIETtUCH
TOME~ECONU
PARIS
ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAtLHÊRE ET C''
4894
Tous droit* rJterr~
LIVRE III
L'ÉGOTISME
L by
matadesjouissentavecdttieesdeta Mg~reM
Certains deleur
as, se sententsuspendusen l'air, croientpouvoirvoler;ou
btjn Usont un sentimentde pesanteurdanstoutle corps,dans
quelquesmembres, dansun seulmembre,quiparaitvotumineut
etlourd.t'n jeuneépileptiquesentaitparfoissoncorpssi extraor-
dinairement pesant,qu'&peinei pouvaitlesoulever.
i D'autresfoisii
se sentaittellement n e
téger,qu'iicroyait pas toucher lesol.Quel-
quefoisilluisemblaitquesoncorpsavaitpris untel volume,qu'i)
lui seraitimpossiblede passerpar uneporte.Danscettedernière
Illusion, le maladesesentbeaucoup pluspetitou beaucoup plus
grandque danslareaiité (Th.ttibot, t M inaladies
dela person-
MhW,3' édition.Paris,tM:, p. 35).
ta t.'ÉQOT!99<S
~es actes vitaux intérieurs, témoignedo la sati~ettMn
quand ceux-ci effectuent Minement, manife-itapar t)M
t'agitation et dos cris, qui ne sont aussi qu'une agitation
des muscles respiratoires et taryngiens,son nteconton-
tement quand des troubles y apparaissent, aperçoit ot
opprimates ~!atsgénéraux do son organisme,teh quo h
faim, la soif et la fatigue. Mais uno fonscienee ftairc
n'~isto pas encore, )c ccrvcnnn'a pas cncoro pris !o
bossus sur les contres iHMrieors,deahnpreMMMisenso-
ricttes suut peuMtM perdues, mais suM'mcntnon onocro
réunies en' aperceptions,,la plupart des mauvemenitno
sont pr;d~s d'aucun acte de <o)ontéconscient et no
sont que des actions r~t!excs,c'est-à-dire des manifesta-
tions do cesconscienceslocalesqui, plus tard, deviennent
obscuresjusqu'à no plus pouvoir ~tro perçues, quand la,
consciencecérébralea atteint sa pleine clarté. Peu à peu
se développentles centres supérieurs; l'enfantcommence
à prêter attentionà ses impressionssensoricMcs,à former
doses perceptionsdes aperceptionset &faire des mouve-
ments voulusadaptésà sesbesoins.A t'eveitde savolonté
conscienteest aussi liée la naissancede. ta consciencedo
son « moi L'enfantreconnaltqu'il est uneindividualité.
Seulementses processusorganiquesintérieurs l'occupent
beaucoupplus encore que les phénomènes du monde
extérieur qui lui sont transmis par tes nerfs sensoriels,
et ses propres états remplissentà peu près co:nptetement
sa conscience.L'enfant est pour cette raison un modèle
d'egoYsme, et, jusqu'à un âge plus avancé,il est tout à fait
incapablede déployer de l'attention ou de t'intérét pour
quoique ce soit qui ne se rapporte pas directementà ses
OE ~OOTtSME
fSYCMOMMtE M
hcMnMet Ases penchant! Par to perfcetionncmaatfon-
tinu~de son cerveau, l'homme parvient tmatemontà ce
degré de maturitédaos tequotit aequiurtlino Motionju!*ta
do ses rapport avec les autres hommesp) avec la Mature.
Alors la conscicnpojx'cH't de moins en nioio!!garde
aux processus vitaux dans son propra organisnw, et do
plus en ptus aux excitation'!de SMst'na.Ette no s'occupa
p))x dn ecu\-)&que quand ils «'ttfth'nx'nten pressants
besoins;ettc s'oefupoait fontt'airodo t'otx-ci (oujottre!à
t'~tat ~vt)itt6.La « moi Il recote d~citt~toentdcn't~ra le
non-moi ut t'imago du mondat'emptit (a plus grande
partie do la consciNMc.
De mûtneque ta formnttO)) d')))) moi d'xoo indivi-
doatit~ctairementconscientedo son existenceparticoticro,
est ta plus haute «'«vro de la matière vivante, do mente
te plus haut dcgro de dcvetoppententdu « moi n consiste
a s'incorporer te « non-moin, &comprendre le monde, A
vaincre t'egoïsmoet étabtir d'étroites relationsavec tes
autreitêtre:), les choses et les phénomènes. Auguste
Comteet, âpre:)tui, Herbert Spencer, ontnommece degré
« altruisme », du mot italien « attrui », !o prochain.
L'instinctsexuetquipousse l'individuà chercherun autra
individuest aussi pou de l'altruismeque, par exemple,la
faim qui incitele chasseurà suivreunanimal pour le tuer
et le manger. M ne peut être question d'altruisme que
quand l'individus'occupe d'un autre être par sympathie
ou par curiosité,et non pour satisfaireun besoinpressant
immédiatde son corps, la faim momentanéede tel ou tel
de ses organe?.
Par l'altruisme seulementl'hommeest en état de se
M L'tOOTtSM)!
t. AlfredBinet,A<~
a~M/feNtdela peMonttaHM,
p.83,85.
30 t.'tOOTtSMt:
t. Lesphénomènes organiques,
cardiaqucs, sécré-
vaso-moteurs,
toires,ete.,quiaccompagnentpresquetous,sinontouslesétats
lephénomène
auectits, précèdent loindete suivre;ils
conscient,
n'enrestentpas moins,dansnombredecas, inconscientsG)ey,
citépar A.Binet,Lesat~attOM<ff la jM'MxttatiM,
p. SOS.
PSYCHOMûtE
BEL'jÈCOTtSME 3i
i. LeD'Pau)Moreau (deTonra)décritl'aberrationencestermes
quelquepeuobscurs L'abermtion constitueunedérogation aux
loisquirégissentla sensibitite des
propre organes e t des facultés.
Parcemotnousentendons désignercescasdanslesquelsl'obser-
vationfaitconstaterun changement contrenature,exceptionnel
et toutà fait psychologique,
changement quiapporteun trouble
palpableau fonctionnement d
régulier 'unefacuité ~Matftfa-
KoMdMsens9<ne){ç«c, 4*édition.Paris,i88~,p. <.
96 t.OOT!8ME
et pour cette raison rejeta dos matines orgaaiqoesten
décomposition,des ordures, du pua, dos crachats, etc.
Dansh perversiondo t'odorat, il profère les odeurs do
pourriture an parfum des fteuri!.Dans la perversion du
sens g~n~siquc,i) a des désirs qui sont directementcon-
trairasau but do t'instinct la conservationdo !'cspoec.
Dansla pervor~iondo l'instinctdo moratit~,le maladeost
attira et ~prono des jcmiMancespar des actes qui rom-
plissent rhommo sain do d~go~t et d'horreur. Si cotte
aberrationparticu)it'ros'ajoute &l'égotisme,nous n'avons
plusseulementdevantnous !'indifferenc«obtusocnveMte
crime, qui caractérisela foliomorale, mais la joio gontee
dansle crime. L'egotistodo cette espèce n'est plus seule-
mentinsensibleau bien et au maiet incapabledo les dis-
cerner, mais il a une prédilectiondécidée pour le mal,
t'estime chezles autres, le fait lui-mêmechaque fois qu'il
il
peut agir d'après son penchant, et lui trouve la beauté
propre que t'hommosain trouveau bien.
Suivantla classesocialea laquelle appartient l'égotiste
atteint ou non de perversion de l'instinct de moralité,
et suivant ses particularités personnelles, son trouble
moralse manifesteranaturellementd'une façondifférente.
Membrede la classe des déshérites, il est ou simplement
un être déchu et abâtardi dont l'occasionfait un voleur,
qui vit dans une promiscuitéhorrible avec ses sœurs ou
ses OHes,etc., ou un crimineld'habitudeet de profession.
Cultivé et &!'aise ou dans une situation dominante, it
commetdes méfaits qui sont propres aux classes supé-
rieures et n'ont pas pour but ta satisfactiondes besoins
matériels, mais d'autres convoitises.H devient un Don
PSIfCHOLOatE
PE L'ÉOÛTMXE a~
Juan (b salonet porto sans hésitationla honte et la doso-
lation dans la famittado son meittexrami, Mest capteur
d'héritage. traître envers ceux qui ont conOancoen lui,
intrigant, semeuf do discordeet menteur.tt s'ctevo quel-
quefois aussi jusqu'au grand carnassiersur te tronc et
jusqu'au conquérantuniverfe).t) deviont, dans d'6troi)c:t
conditions,Chartesle Mauvais,comte d'Ëvrouxet roi do
Xavarro,Gilles do Mais!,to prototypedu ttat'hc-!<)euo,00
C~sar Horgia,et, dans do plus !ar{;es.Kapot~on Si
son sy~mc nerveuxn'est pas assuxfort p0)))'otaborer des
impulsionsimpérieuses,ou si ses musclessont tropfaibtc:.
pour obéir à do tc))es impulsions,tous ces penchantscri-
minelsrestent non satisfaitset uc se dépensent que dans
son imagination.L'égotistepe~erti n'estalors qu'un mal-
faitourptatoniquoot)t)X''o)iq))e;et s'il embrasseta carrière
littéraire, it inventera des systèmesphilosophiquespour
la justificationdo sa dépravation,ou emploieraune com-
plaisanterhotoriquoen vers et en prosepour la célébrer,
t'attifer, et la présenter sous une forme autant que pos-
sible séduisante.Nousnous trouvonsalors en présencedo
diabolismeet du decadentismelittéraires. Diaboliqueset
décadents se distinguentdes criminels simplementen ce
que ceux-làse contententde rêver et d'écrire, tandis que
ceux-ciont la résolutionet ta force d'agir. Maisi)s ont
ce lien commun d'être les uns et les autres des êtres
« anti-sociaux
pt'ut faire des prosrf's. Un honnue, di*s son origine adapté t )<
vie s0t')a)t). nepeutacqnArir de ptrett~ vices que par sotte de cer-
tailles ('Mx'ttUuxi)jMfxictouse!), mettant ses xtoyem) ))!<yeho-)))t)fi-
ques en ~SMt«r<< avec les exigences n~coasaiffi do tt vie s<x')ata
Drill, <« c' f")iMh HtineMtj,cité par Lombroso dans tM apptic<!<'ott)'
<<ef<)n</t<\)pafo~«' ft'tmftx'Mc. P«r)a, <899, p. Ot. Voir <msi)i(!. Tarde,
ta t'AiteM~Ate ))~ta<< t.; on, <MO,passim. Loton moral n'ost )M<t
Mn vtrttahto e)itn&. Une marquise de BrintitOeM, un Troppmfnn,
un 6tre nAsans com~Maton nt senUment de honte, peut-on dire do
lui qu'il n'est pas )ui-m9mo quand i) commet son eritne! Non. t)
n'est que trop tut.nteme. Mah son être, sa personne sont hoslilcs
& h société. H n'éprouve pas los sentiment)) que nous autres, hommes
civilisés, regardons comme indispensabtcs. tt ne faut pas songer &
le guérir ou & ramèttorer
4. Le darwinisme exptique t'adaptationseuiemont comme r~suttat
de la lutto pour l'existence et de la sélection, qui est une forme de
cette lutte. Dans un individu apparatt par hasard une qualité qui
le rend plus apte à se conserver et à vaincre ses ennemis, que les
individus nés sans cette qu<utté. Il trouve des conditions d'etis-
tence plus favorables, laisse de plus nombreux descendants qui
héritent de cette qualité favorable, et par la survivance des plus
capables et la disparition des moins capables, l'espèce entière entre
finalement en possession de la qualité utile. Je ne nie nullement
qu'une déviation individueiie fortuite du type de l'espèce, qui se
montre comme un avantage dans la lutte pour l'existence, ne puisse
être une source de transformations ayant pour~ésuttat une meil-
leure adaptation de l'espèce aux circonstances données et qui ne
peuvent être changées. Mais je ne crois pas qu'un tel hasard soit
la source unique ou même la plus fréquente de semblables trans.
formations. Je me représente tt jt autrement te fait de i'adaptation
t'être vivant éprouve dans une situation quelconque des sentiments
PSYCHOMCtE DE L'~OOTtStE 39
nH~ dans le ehemm, si }e ne la fptnaf<)Mc pM; je ne pu!~
t. Sollier,Psychologie
defM<o~ et df~/m~t-, p. M9 11existe
encorechez idiots autreinstinctqui se rencontredu reste
tes un
à un certaindegrécheztesenfantsnormaux:c'estla aestructivité
qui, cheztouslesenfants,se moutrecommepremièremanifesta-
tiondeleurmotricité,sousformede besoinde frapper,de casser,
<t L'ÈQOTtSMf!
fAKXASStE~S ET BMttOMQMBS
JulesHuret,E<t}H<'<e
m)'fecoft~Ma p. 2M.
HK~afr?,
ta t.QOTtSMK
La nUedoMinosetde Pasiphae.
KoM.Emmetine,
Margxertttette,
Odette,
Alix, Atino,
Faute, Hippe~tc,
t<ttey,!.t)ci)e,
Mcitt),
BtphM, tMMte,
ArMmMoM,
Myrrha.Mynfhtne,
Périne,
Nafa,EadoM.
l.ulma,X~He,
tM~ine,Reine,
Mnot.
Rtj'en oubliot.
t. Théodore.
de Banville,
Petit<ra<M<!< a*Mition
po~ie/t-a')f<nM,
revue,p. 64,Si.
fAMMSStENS ET MABOUQUË~ 53
i. JulesHuret,op.nt., p.SM,S!H.
PARNASSIENS ET MAfOUQUES si
suppose la sympathieou l'antipathie; l'artiste doit donc
avoir éprouvequelquechose en apercevantson sujet. Le
seutfait que l'écrivaina écrit une poésieouun tivre témoi-
gno que le sujet traita lui a inspiré de la curiosité, de
t'intorei, de la colère, une émotionagréable ou désagréa-
ble, qu'il a forceson esprit à s'y arrêter. Cela est doncte
contraire do t'indiffercnce.
Les parnassiens no sont pas mpassibtes. Itaus leurs
poésies ils geignent, maudissentet Masphement,expri-
mentla joie, t'enthousiasmeet la douteur. Maisce qui les
tourmente ou les enchante, ce sont exclusivementtours
propres états, leurs propres expériencesvitales.L'unique
fond de leur poésieestleur moi H.La douleuret la joie
des autres hommesn'existentpas pour eux. Leur impas-
sibilité M n'est donc pas de t'insensibilité, mais une
absencecomptctode sympathie.La « tour d'ivoire » dans
laquelle,d'après le mot de t'un d'eux, le poète habiteet
s'abstrait orgueilleusementde la cohue indifférente,est un
beau nom prête à son obtusion pour l'existence et les
actions de ses semblables.C'est ce qu'a très bien vu ce
critique dont la belle santé intellectuelle impressionne
si agréablement, M. Ferdinand Bruneticrc. L'une des
piresconséquencesqu'ellespuissententrainer (les théories
des parnassienset particulièrementcelle de Baudelaire),
c'est, en isolant l'ut, d'isoler aussi l'artiste, d'en faire
pour im-memeune idole, et commede renfermer dans
le sanctuairede son moi.Nonseulementalors il n'est plus
questionque de luidans son œuvre, de ses chagrinset
de ses joies, de sesamourset de ses rêves, mais, pour
se développerdans le sens de ses aptitudes,il n'y a plus
38 ~ÉOOTtSME
i. ArticlesurLaS<a<t<e
de Baudelaire.
BwuedesDeuxJ)fon<fet,
livraisondui" septembre
<M2, CXut,p. aM.
t.
PAM!ASS<ENS
RTBtABOUQUES se
leur point da vue o au-de!~du bienetdu mal », longtemps
avant que la folie moralede Frédéric NietMcheait trouva
cette formule.Baudelairele justifie dans les termes sui-
vants « La poésie. N'a pas d'autre but qu'et)e-memc;
ellone peut pas en avoir d'autre, et aucun poèmene sera
si grand, si noble, si véritablementdigne du nom de
poème, que celui qui aura été écrit uniquementpour le
plaisir d'écrire un poème. Je ne veux pas dire que la
poésie n'ennoblisse pas Ics mœurs, qu'on me com-
prenne bien, que son résultatfinalne soit pas d'élever
l'homme au-dessusdes intérêts vulgaires. Ça serait évi-
demmentune absurdité.Je dis que, si le poètea poursuivi i
un but moral, il a diminuésa force poétique, et il n'est
pas imprudent de parier que son œuvre sera mauvaise.
La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de
déchéance,s'assimilerà la scienceou à la morale. Elle
n'a pas la vérité pour objet, elle n'a qu'eUe-Kieme ». Et
Th. Gantier, qui transcrit ces idées, les approuve com-
plètement. « Sur les hauts sommetsil (le poète)est tran-
quitte pacena MrnMM<cMea< », dit-il en employant
une image qui se retrouveà foisonchez Nietzsche.
Déjouonsavant tout ici un artificecourant de sophiste
employé par Baudelaire.La question à laquelle il veut
répondreest celle-ci la poésiea-t-elle à être morale ou
non? Tout d'un coup, il glisse en fraude dans sa démon-
strationla science,dont il ne s'agit nullement, la nomme
d'une haleine avec la moralité, montre d'un air triom-
phant que la sciencen'a rien de communavec la poésie,
i. FranzBrentano,
LeJMetcomme objetdela représentation
po<-
tique. faiteà
Conférence la SoeMté
des amisde la littérature,a
Vienne.Leipzig,M92,p. n.
PAM!AS3!EN8 ET ÏMABOHQUE3 08
i. Pau)Bourget,
Essaisdep~cAo(oy<e Paris,t883,
contemporaine.
p. 28.
70 L'ÈaOTtSMS
t. Verwomemploie
le mot ehémotropistne
o.
PAHNASStBNS
ET DtABOMQUES 73
CotMfttM
t. Sainte-Beuve, du Lundi,t. X!V,p. M. Arttdedu
12octobre~85~
surles poésiescomplètes
deThéodorede BanviUe.
PARNASSttNS
ET 0)ABOUQt)ES 79
moralité et do bon sens à l'usage des adultes. Que l'on
exagère un peu Mtto puérilité, sans lui associerla {orée
d'imaginationsauvage et exubéranted'un VictorHugo et
son don d'associationd'idées rapide comme l'éclair et
évoquantles plus étonnantesantithèses,et t'en obtient la
figure littéraire do Théophile Gautier, que l'imbécile
Barbey d'AuMvittya pu nommer d'une haleine avec
Gœthe pour la seule raison, probablement,que le son
du nom du grand poète attemaud dans la prononciation
française a une certaineressemblanceavec celuide Gau-
tier, mais dont un do ses admirateurs, M. J.-K. Hnys-
maus, dit « DesEsseintes(le héros de son roman) arri-
vait aussi à se désintéresserde t'oeuvrode Gautier; son
admirationpour l'incomparablopeintrequ'était cet homme
était attéoen se dissolvantde jour en jour, et maintenant
it demeuraitplus étonné que ravi par ses descriptionsen
quelquesorte indifférentes.L'impressiondes objetss'était
Mxéesur son mit si perceptif,mais elle s'y était localisée,
n'avait pas pénétréplus avantdans sa cervelleet dans sa
chair; de mêmequ'un prodigieuxréneeteur, il s'étaitcon-
stamment borné à réverbérer, avec une impersonnelle
netteté, des alentours' M.
QuandM. Huysmacsregarde Gautiercommeun miroir
impersonnel de la réalité, il est victime d'une illusion
optique. En vers commeen prose, Gautierest un ouvrier
mécaniquequi enfile les uns à la suite des autres des
adjectifsétincetants,sans y entendre malice.Ses descrip-
tions ne donnentjamais un contour net de l'objet qu'il
t. Barbeyd'AnreviUy, etPMct'et.
Ca-Me Paris,<SS2.
2. J.-K. Hu;smans,~t rebours. Quatrième mille. Paris, tS92, p. 2St.
80 L'&aOT!8ME
Be ce terrible paysage
Que jamais oeilmortel ne vit,
Ce matin encore l'image,
Vague et lointaine, me ravit.
Dabeld'eMatiers et d'arcades,
C'était un palais infini,
Plein de bassins et de cascades
Tombant dans l'or mat ou bruni
<Sp<MM
.Mon triste cerveau.
C'est. un immense caveau
Qui contient plus de morts que ta fossecommune.
Je sua un cimetière abhorré de la iune
Où,comme des remords, se trament de longs vers.
~MveM' sympathique
<7ne CAaro~ne:
Spleen
Le r<H du solitaire
Le CrepMSCt~edu soir
La J?es<)'!<e<MH
P~/aee
Sile viol,lepoison,
lepoignard, t'incendie,
N'ontpas encorbrodéde leursplaisantsdessins
Le canevasbanalde nos piteuxdestins,
C'estque notreâme, M)as!n'estpas assezhardie.
jtf<!<<!< <t'M<e
Quem'importeque tu soissage?
Soisbelle!et soistriste Lespteurs
Ajoutentun charmeau visage,
Commele neuveau paysage.
90 j~'&OOTtSMt:
La CAfM~M)'<'
Z,eJ~<te<M)
t. La f/tMM
duMal,p. 5. LemotestdeTMophite
Gautier.
ET DtABOUQUES
PARNASSIENS 95
BËCABEKTS ET ESTHETES
t. te*FleursduMal,p. n-M.
~t L'ËCOTtSME
de Baudelaire. Leur descriptionde t'état d'âme quo )o
langage <'décadent '< doit exprimer est simplementla
descriptiondo la dispositiond'esprit des dégénères mys-
tiques, avec ses représentationsnébuteusesglissantes,sa
fuited'ombresd'idées informes,ses perversionset aber-
rations, ses angoisses et impulsions. Pour exprimercet
état d'amo, il fauttrouver on effetun langagenouveauot
inouï, puisqu'il ne peuty avoirdans aucun langageusuel
de désignationcorrespondantà dos représentationsqui, en
réalité,n'en sont pas. Hest absolumentarbitrairedo cher-
cher un exempleet un modèled'expression« décadente»
dans la tangue du Bas-Empire, tt aurait été diMcite&
Gautier de découvrir chez n'importe quel écrivain du
tv°et du v* siècle le latin « marbré des verdeurs de la
lécompositionet commefaisandequi l'enchantaitsi fort.
M. Huysmans,exagérantmonstrueusement,à la façondes
imitateurs,l'idée de Gautieret de Baudelaire,donne do
ce prétendulatin du v°siècleta descriptionsuivante « La
languelatine, maintenantcomplètementpourrie, pen-
dait (!), perdant ses membres,coulant son pus, gardant
à peine, dans toute la corruptionde son corps, quelques
parties fermes que les chrétiens détachaientaun de les
marinerdans la saumure de leur nouvellelangue
Cette débauched'un déséquilibréavec perversion gus-
tative dans les représentations pathologiques et nau-
séeuses, est un délire, et n'a aucun fondementdans les
faits philologiques. Le latin des derniers temps de la
décadenceétait grossier et plein de solécismespar suite
i. J.-K.Huysmans,
retom~, p. 49.
ETESTHÈTES
DËCAHEMa <(?
de la barbarie croissaate des nxeurs et du goat des lec-
teurs, do l'étroitesse d'esprit et de l'ignorance gramma-
ticale des écrivains,et de l'intrusiond'élémentsbarbares
dans son vocabulaire,mais très éloignéd'exprimer« des
idées neuvesavec dos formesnouvettes et do prendre
« des co'ueursà toutes les palettes »; il frappe, au con-
traire, par sa maladresseà rendre tes pensées les plus
simples et par son profond appauvrissement.La tangue
allemande,elle aussi, a eu une pareille période do déca-
dence.Ala suite de la guerre de Trente Ans, ses meilleurs
écrivainseux-mêmes, un Moscheroseh,un Zinkgref,un
Schup, étaient, avec « leurs périodes de longue haleine
et embrouilléesMet « leur attitude aussi entortillée que
raide », à peu près « incompréhensiblesH la grammaire
montraitlos pires difformités,le vocabulairepullulait de
mots étrangersy pénétrant de force, mais t'attemandde
cette époque désoléen'était sûrementpas « décadent» au
sens des définitionsde Gautier, Baudelaireet Huysmans.
La vérité est que ces dégénérés ont attribué arbitraire-
ment tour propre état d'âme aux auteurs de la décadence
romaine et byzantine, à un Pétrone, mais surtout à un
Commodiende Gaza, à un Ausone,à un Prudence, à un
SidoineApollinaire,etc., et ont créé d'âpres leur propre
mode'eou leurs instinctsmaladifsun « hommeidéal de la
décadenceromaine », comme Jean-Jacques Rousseaua
inventé le sauvageidéal et Chateaubriandl'Indien idéat,
et l'ont transporté par teur propre imagination dans un
t. PantBourget,
op.0< p. 24.
DÉCADENTS ET ESTHÈTES i07
i. Maurice
Barrès,Etajnmde<n)M Paris,K92,p. t4.
idéologies.
ETKSTMtTZS
f~CACKNTa <M
affaméde tous les bonheurs » (P. 28) « découragé du
contact avec lei hommes (P. 3<t); il est un do ceux
« qui se trouventdans un état faeheMXan milieutlat'ordre
du monde, qui se sentef. faiblesdevantla vie (P. A&).
Peut-onimagineruue doscf)pttonptus comptèt~du d~g~.
Nër~incapabled'adaptation, maloutilléon vue de la lutte
poorfe~tstence,et ha~sant et craignant, par cette raison,
le mondeet les hommes,mais secouapn même temps do
d~irs matadih?
Copauvre être d6)abt~,que la faibtttssade volonté de
son cerveau imparfait et le perp~tMottumutto do ses
organes matMinsrendent n&cesMiMtaent égotiste, élève
ses im!fm!t~sà la hauteur d'un systèmequ'il proclame
orguoiOeusement (P. i8) « Il convient quo nous nous
on tenions &ta seule réalité, au MoiIl (P. &5). « Mn'y
a qu'une chose que nousconnaissionset qui existo réelle-
ment. Cetteseuleréalité tangiblo, c'est le Moi, et l'uni-
vers n'est qu'une fresque qu'il fait boue ou laide.
Attachons-nousà notre Moi, protégeons-le contra les
étrangers, contre los Barbares ».
Qu'entend-ilpar tes Barbares?Ce sont les « êtres qui
de la vie possèdentun rêve opposéà celui qu'il (le héros
d'un de ses livres) s'en compose.Fusscnt-its par ailleurs
de uns lettres, ils sont pour lui des étrangers et des
adversairesM.Un jeune homme « contraintpar la vie &
fréquenter des êtres qui no sont pas de sa patrie psy-
chique » éprouve un froissement». « Ah! que m'im-
porte la qualité d'âme de qui contredit une sensibilitét
Cesétrangers qui entraventou dévoientle développement
de tel Moidélicat,hésitantet qui se cherche,ces barbares
iat L'~aOTtSME
(P. H9). Elle aime les enfants « moins que les chiens »
(P. 38~). Naturettement,etto se donne aussitôta chaque
hommequi lui tappdanst'ffit, car, aMtremont, a quoicela
servirait-ild'être une « cultivatricedu moi etune adapte
de la loi do l'instinct?Têts apparaissentles êtres bons do
M. Barras, qui n'ont plus besoin do loi, parce qu'ils ont
« profité du long apprentissagede notre race ».
Quelquestraits encore pour compléterle portrait intel-
tect<:etdo ce décadent,tt fait raconterpar sa « petite prin-
cesse M « Quandj'avais douze ans, j'aimais, sitôt seule
dans la campagne,a oter mes chaussureset à enfoncer
mes piedsnus dansla bouechaude.J'y passaisdes heures,
et celame donnaitdanstoutle corpsun frissonde plaisir».
M. Barrèsressembleà son hérolino.H éprouve « un frisson.
do plaisir dans tout le corps », quand il « s'enfoncedans
la boue chaude
« Il n'est pas un détaildo la biographiedo Bereniccqui
ne soit choquant», ainsidébutele troisièmechapitre du
J<M'<h'M de JM~Ht'M; « je n'en gardepourtant quo des
sensationstrès fines». CetteBéréniceétait unemarcheuse
de l'Eden-Théâtre,que sa mère et sa sœur alnée avaient
vendue toute petite à de vieux criminels,et qu'un amant
arracha plus tard à la prostitutionqui avait déjà souillé
son enfance. Cet amant meurt et lui laisse une fortune
considérable.Le héros du roman, qui l'a connueenfant
du ruisseau, rencontre la veuve illégitime à Artes, où il
se présente commecandidatboulangistoà la députation,
et il reprend avecelle ses anciennesrelations. Ce qui le
charmele plus dans leurs rapports et exalteau plus haut
degré sa jouissance,c'est l'idée du vif amour qu'elle a
t)ËCADE!<TSET ESTHÈTES <a9
t. Examen
detroisidéologies,
p. 36.
M~mNoBDAM. DégéatnaMcee. tt 9
t30 L'ËOOTiSME
t. Bramendetroist<)<o<o~iej,
n. 46.
2. t'Ennemi
<t«<«! p. 9"
DECADENTS
ETESTHÈTES <a<
L'idée qu'il so fait de Louis 11 ()e Mavicroest incompa-
rable. L'infor)um'roi est & ses yeux un « insatisfait
(/<)MfM)t <ffs/OM, p. 2<U);il parlodp« cetemportement
hors do son milieunatal, cette ardeur à rendre tangib)''
son rêve, cetéchec do l'imaginationdans la gauf-heriede
t'oxécution Il (P. 208); Louis H est « un probtcme
d'éthique tout parfait (P. 2tM)).« Commenteût-it toMrc
qu'aucunevotanteintcrtint dans sa vie, ce frère de fa)'-
siral, fo pur, co simple, qui opposait ù toutes les (ois
humainesles mouvement:,de son cK'nr! Et il semble bien
que d'avoir entratneto docteurGuddensous l'eau soit la
vengeancequ'il tira d'un barbare qui voulaitlui imposer
sa règle de vie (P. 225). C'est en pareillesphrases que
M. Barréscaractériseun aliéné dont l'esprit était complè-
tement enténébréet qui, pendant des années, no fut pas
capabled'une seule idée raisonnable!Cette façonimpu-
dentede détournerla tête d'un fait qui lesouffletteù droite
et à gauche, cette incapacitéde reconnattrola démence
dans ta vieintellectuellod'un malade tombéaux plus bas
degrés du gâtisme, cet entêtementà expliquer les actes
les plus fous comme fortement délibères, intentionnels,
philosophiquementjustifiés et pleins d'un sens profond,
jettent une vive lumière sur l'état d'esprit du décadent.
Commentun être de cette espèce pourrait-il se rendre
compte du trouble pathologiquede son propre cerveau,
quandit ne perçoit pas mêmeque LouisU n'était pas un
« problèmed'éthique mais un fou ordinaire, tel que
chaque asiled'aliénésun peu considérableen contientdes
centaines?
Nousconnaissonsmaintenantla conceptiondu mondeet
<aa !&aOT!8ME
principe est que la vie imite beaucoup plus l'art que l'art
n'imite la vie. Ceci est ta conséquence non sottement do