que
la mort ?
Serge Toussaint
DIFUSION
ROSICRUCIENNE
QU’EST-CE QUE
LA MORT ?
Serge Toussaint
5
Pour nombre de personnes, notam m ent
en Occident, la m ort est un sujet tabou. On
évite d’en p arler et méme de s’interroger á
son propos, de crainte de l’a ttire r et de m ourir
prém aturém ent. P a r ailleurs, on a tendance á
la personnifier et á voir en elle une entité mal-
veillante, voire démoniaque, capable d’agir
comme elle l’entend á l’encontre des vivants.
Plus que tout au tre sujet, elle a donné nais-
sance á une m ultitude de croyances erronées
et de superstitions plus effrayantes les unes
que les autres. On ne compte plus le nombre
de rites m agiques, occultes et religieux censés
repousser et éloigner la «grande faucheuse».
6
des croyants e n tretien n en t l’espoir que s’ils
se com portent dignem ent, leur áme, non seu-
lem ent survivra á leur décés, m ais égalem ent
connaitra une aprés-vie heureuse. Cet espoir
les incite á respecter les valeurs prónées par
la religión ou la voie spirituelle qu’ils suivent.
Les athées, qu an t á eux, ne croient pas en
l’au-delá, de sorte que leur existence repose
essentiellem ent su r les idéaux qu’ils se sont
eux-mémes forgés. M ais á défaut d’étre
spiritualistes, ils peuvent étre hum anistes et
s’évertuer á exprim er le m eilleur d’eux-mémes
dans leur comportement.
7
fondée su r l’idée que tout étre hum ain posséde
une áme et que celle-ci ne m eurt pas. Comme
vous le savez, les croyants, toutes religions
confondues, adhérent á cette seconde appro-
che de la m ort, de méme que les Rosicruciens.
Cela étan t, ce que le rosicrucianism e enseigne
á propos de l’aprés-vie est tres différent de
ce qu’en disent le christianism e, le judaism e,
l’islam , etc. Croire en l’au-delá est done une
chose, m ais savoir á quoi il correspond vrai-
m ent en est une autre. Dans un dom aine aussi
essentiel, on ne doit pas confondre «croyance»
et «connaissance».
8
réflexions su r ce sujet im portant et, peut-étre,
de vous perm ettre de l’envisager sous un angle
nouveau. Dans cet espoir, et quelles que soient
vos convictions en la m atiére, je vous souhaite
une vie aussi heureuse que possible.
Sincérem ent.
Serge Toussaint
G rand M aitre de l’A.M.O.R.C.
9
QU’EST-CE QUE
LA MORT ?
12
des effets tres nocifs su r l’organisme. C ertains
seraient méme responsables de l’affaiblisse-
m ent généralisé de nos défenses im m unitaires
naturelles.
13
E n relation avec la m ort, il est un point tres
im portant á prendre en considération : contrai-
rem ent aux anim aux, les étres hum ains ont
conscience du tem ps qui passe et savent que
le jo u r viendra oú ils m ourront. C’est ce qui
explique pourquoi ils pensent aussi souvent á
la m ort, au point de l’anticiper et d’im aginer
ce qu’elle sera. Aucun anim al, excepté peut-
étre parm i les plus évolués, n’a cette faculté.
Certes, dans les in stan ts, voire dans les heu-
res ou les jours qui la précédent, il pressent
probablem ent que sa fin est proche, notam -
m ent s’il est vieux ou m alade. Mais il ignore
son age et n ’a aucune croyance á propos de ce
qu’est la m ort et de ce qui lui fait suite.
14
cette triple question, un athée ou un m atéria-
liste répondra que c’est parce qu’il posséde un
cerveau élaboré qui lui perm et de se rappeler
le passé, d’analyser le présent et d’anticiper
l’avenir. Bien que logique et respectable en
soi, cette réponse ne peut satisfaire un spiri-
tualiste, car elle laisse entendre que chacun de
nous se limite á un corps m atériel m aintenu
en vie par un ensem ble de processus physico-
chimiques, et que son aptitude á penser est
une faculté purem ent cérébrale.
15
exclusif de la conscience ; il n ’est que le centre
de l’activité m entale, de l’intellect. Ce fait est
tres im portant, car il perm et de comprendre
pourquoi des personnes privées de leurs fonc-
tions cérébrales continuent á m anifester des
é ta ts de conscience, notam m ent dans le cas de
certains comas.
16
des choses qui vont les encourager, les soute-
nir, les réconforter, les apaiser, les rassurer...
17
su r ce point et ad m ettent que «nous sommes
poussiére et retournons á la poussiére», du
moins pour ce qui est de l’étre physique, de
l’enveloppe charnelle.
18
la m ort lui im porte peu et n ’a aucune inci-
dence su r son devenir dans l’au-delá. Q u’il soit
en terré ou brülé, elle sait parfaitem ent qu’il
ne lui servirá plus jam ais.
19
Lorsque Ton opte pour l’inhum ation, le
cercueil dans lequel repose le défunt est le
plus souvent enterré dans un cim etiére, ce
qui perm et á ceux qui le souhaitent de venir
se recueillir su r sa tombe. II en est de méme
lorsque le corps a été incineré et que Turne
contenant les cendres a été placée dans un
colum barium . Cette possibilité n’existe pas
lorsqu’elles ont été dispersées dans la nature.
S’il est vrai que «le plus beau des tombeaux
pour les morts est le cceur des vivants», c’est lá
un point qu’il faut prendre en considération :
voulons-nous ou pas laisser derriére nous un
lieu de recueillem ent pour ceux qui en éprou-
veraient le désir ou le besoin ?
20
pays par des sorciers et au tres féticheurs
ay an t un in té rét á le faire, est liée au fait que
dans le passé, il est m alheureusem ent arrivé
que des personnes que Ton pensait décédées
ne Tétaient pas. Elles ont done été enterrées
vivantes. On le sait par les traces de coups
e t de griffures qui ont été retrouvées á l’in-
té rieu r de certains cercueils. Exception faite
de ces quelques cas m acabres, un étre hum ain
ne peut étre que m ort ou vivant, m ais en
aucun cas m ort vivant. II faut laisser cela au
cinéma fantastique et aux adeptes de sensa-
tions “gores”.
Le devenir de l’áme
22
et ses caractéristiques diverses. En ta n t que
telle, elle est douée d’une faculté qui justi-
fie notre existence en ta n t qu’individu : celle
d’évoluer, c’est-á-dire de s’améliorer, de se
parfaire. En fait, si nous vivons sur Terre, c’est
pour perm ettre á notre áme de progresser et
de m ener á bien son évolution au contact des
autres. C’est pourquoi nous pouvons dire á
ju ste titre qu’il y a des personnes plus évoluées
que d’autres, toutes races, toutes nationalités
et toutes classes sociales confondues.
23
du cceur». Ce sont égalem ent celles qui font
preuve de bon sens et de m atu rité au quoti-
dien. Cela ne s’apprend ni en lisan t des livres,
ni en suivant l’enseignem ent de tel m aítre á
penser. En effet, c’est au plus profond de notre
étre que nous devons puiser la volonté d’ex-
prim er le m eilleur de nous-m émes dans nos
relations avec autrui.
Si vous adm ettez que nous vivons sur
Terre pour évoluer spirituellem ent, c’est-
á-dire pour nous parfaire, la question qui
se pose est de savoir ju sq u ’á quel niveau de
conscience peut ou doit nous m ener cette
évolution, ce perfectionnem ent ? Ju s q u ’á
m an ifester á trav e rs notre com portem ent les
plus belles v ertus que Fon a ttrib u e á 1’áme
hum aine, dans ce qu’elle a de plus divin : l’hu-
m ilité, l’in tég rité, la générosité, le courage,
24
la non-violence, etc. Que nous en soyons
conscients ou non, c’est cet é ta t de Sagesse
que tout étre hum ain est destiné á atteindre
á l’issue de son évolution spirituelle. Et
puisqu’une seule vie ne suffit pas pour y par-
venir, la p lupart des Rosicruciens adm ettent
comme une évidence le principe de la réincar-
nation.
25
revivre ? O utre qu’une telle reviviscence est
incom patible avec les lois naturelles, á quoi
servirait-elle ? Rappelons que ce dogme n ’a été
fixé dans l’Eglise chrétienne qu’au VIe siécle,
lors du Concile de Constantinople, et que les
prem iers C hrétiens croyaient á la réincarna-
tion.
La réincarnation
26
cas des «enfants prodiges» (Léonard de Vinci,
Mozart, Blaise Pascal, etc.), si ce n’est p ar le
fait que leur génie et leur savoir-faire résul-
ta ien t d’un acquis an térieu r á leur incarnation
d’alors. E t vous : n ’avez-vous jam ais eu le
sentim ent d’avoir déjá vu tel paysage, rencon-
tré telle personne, exercé tel m étier, suivi telle
religión ? Que l’on en ait conscience ou non,
chacun de nous est le ré su lta t d’une longue
série de vies successives.
27
vie antérieure. Cela ne veut pas dire qu’il leur
est impossible d’y accéder, m ais ils doivent
pour cela puiser dans leur mémoire subcons
ciente, ce qui suppose de vouloir et de savoir le
faire. Les Rosicruciens ont leur propre m éthode
pour y parvenir, m ais ils ne forcent rien dans
ce domaine. Ils savent en effet qu’il peut étre
dangereux, pour leur équilibre psychologique,
de réveiller les «fantómes du passé»...
28
dans sa vie et s’im prégne de la personnalité
qui é ta it la sienne. P endant la deuxiéme étape,
elle quitte son enveloppe charnelle et dem eure
quelques jours á proximité, le tem ps de réali-
ser pleinem ent que son incarnation en cours
est définitivem ent achevée. Puis vient le
m om ent oü elle se sent irrésistib lem en t atti-
rée vers une au tre dim ensión; c’est la troisiém e
et derniére étape de la m ort, qui est décrite
dans de nom breux récits comme la «traversée
d ’un tunnel de lumiére».
29
pas la possibilité de réaliser sereinem ent que
son incarnation est achevée. Cela étant, aucun
élém ent (feu, eau ou autre) ne peut Fempécher
de q u itter son enveloppe charnelle et d’accé-
der á l’aprés-vie. II s’agit en effet d’une énergie
spirituelle, d’une essence tres subtile que rien
ne peut affecter ou reteñir. Certes, elle subit
un certain traum atism e en cas de m ort vio
lente, m ais celui-ci disp arait graduellem ent,
au fur et á m esure qu’elle prend conscience de
sa nouvelle condition.
30
sort du ventre m aternel et inspire pour la
prem iére fois. C’est done avec son prem ier
souffle q u ’il en prend possession et devient
un étre vivant et conscient autonom e. Cela
veut dire qu’a v an t la naissance, l’embryon
puis le foetus (á p a rtir du troisiém e mois de
grossesse) sont anim és p ar la v italité et l’áme
de la mere.
31
étan t, avorter est un acte grave qu’il ne s’agit
en aucun cas de banaliser et encore moins
d’encourager.
L’au-delá
32
constater dans les régnes végétal et anim al.
Á titre d’exemple, si un singe est plus évolué
qu’une tortue, c’est parce que l’Ame universelle
m anifesté á travers lui un plus grand potentiel
de son a ttrib u t m a je u r: la Conscience univer
selle.
33
l’issue de ce bilan, elle m esure avec clarté et
lucidité le chem in qui lui reste á parcourir
pour se rapprocher davantage encore de l’é ta t
de Sagesse. Des lors, elle atten d que le moment
soit venu pour elle de se réincarner et de pour-
suivre son évolution spirituelle.
34
h u it heures... II faut préciser que cette durée
de 144 ans est une moyenne. C’est ainsi que
certaines ámes, notam m ent celles des enfants,
se réincarnent plus rapidem ent.
35
celles des m échants et des impies brüleraient
pour l’éternité ?
Le paradis et Fenfer
36
tous les plans, et de faire ainsi de la Terre un
paradis pour tous les étres hum ains, sans
distinction.
37
leur prochaine vie des souffrances qui seront á
la m esure de celles qu’ils auront infligées.
38
Á l’in sta r de l’enfer, du paradis et du pur-
gatoire, le diable n ’a aucune existence, pas
plus que les démons censés oeuvrer á son
Service. La encore, il s’agit d’un concept qui
avait pour b u t d’inciter les fidéles á suivre le
credo de leu r religión et á se comporter aussi
dignem ent que possible. Des lors que Fon
adm et l’existence de Dieu et que Ton voit en
Lui un É tre aim ant e t m iséricordieux, comme
l’enseignent les religions, comment penser
qu’Il ait pu créer ou laisser se créer une entité
m alveillante ayant le pouvoir de nuire aux
hommes, de les inciter á mal agir et méme de
prendre possession de leur ame ? En réalité,
le diable n ’est au tre que l’homme lui-méme,
lorsqu’il applique son libre arbitre d’une
m aniére négative, au point de com m ettre des
actes barbares, pour ne pas dire «diaboliques»
ou «démoniaques».
39
É ta n t donné que le diable n’existe pas, il
lui est impossible de “posséder” un anim al ou
un étre hum ain. C’est la une superstition qui
rem onte á la plus hau te Antiquité. P ar voie
de conséquence, il n ’existe aucune pratique
m agique, religieuse ou occulte p erm ettan t de
le chasser du corps d’un “possédé”. En réalité,
ce que Ton appelle «possession» est l’effet d’un
désordre m ental ou d’un trouble psychologique
allan t de la crise d’épilepsie au dédoublem ent
de la personnalité. Quoiqu’on en dise, aucun
exorcisme ne peut étre efficace en la m atiére.
Seúl un traite m en t médical approprié peut
donner des résu ltats, é ta n t entendu que c’est
la une entreprise difficile.
Le karm a
Précédem m ent, je me suis référé á la notion
de karm a. Cela me conduit á rappeler que ce
40
mot désigne la loi de cause á effet qui régit
l’évolution spirituelle de tout étre hum ain. E n
application de cette loi, appelée égalem ent
«loi de compensation», ce que nous pensons,
disons et faisons s’inscrit dans la Mémoire uni-
verselle (attrib u t de la Conscience universelle)
et produit des effets de méme n a tu re dans
notre vie présente ou dans celle qui suivra. En
cela, tous les Sages du passé ont enseigné que
«chacun récolte tót ou tard ce q u il a semé», en
positif comme en négatif. Ainsi done, on ne peut
dissocier le k arm a de la réincarnation, car on
se réincarne a u ta n t de fois que nécessaire pour
compenser nos erreu rs et éveiller les qualités
qui nous m anquent encore.
41
négatif á compenser et, qui plus est, a a ttein t
l’é ta t de Sagesse ? Elle n ’est plus dans l’obliga-
tion de se réincarner ; des lors, elle dem eure
en pleine conscience dans l’Ame universelle
et participe de sa n a tu re en parfaite connais-
sance de cause. Dans une certaine m esure, elle
s’app aren te alors á ce que les traditions juive,
chrétienne et m usulm ane appellent «ange»,
si ce n ’est qu’elle doit son s ta tu t spirituel au
trav ail personnel qu’elle a accompli pour se
parfaire d’incarnation en incarnation. Mais si
elle le souhaite, une ame ayant a tte in t l’é ta t de
Sagesse peut choisir de revenir sur Terre. Dans
ce cas, elle anim e un homme ou une femme qui
s’emploie, á travers son com portem ent, á gui-
der les au tres vers cet état.
42
définitive de ce que nous sommes en ta n t
que personnalité. Elle constitue un passage
vers une au tre dimensión, ce qui explique
pourquoi les Rosicruciens préferent la dési-
gner par le mot «transition». P ar ailleurs, elle
ne nous éloigne que tem porairem ent des étres
que nous avons aim és et qui nous ont aimés,
car le m om ent venu, nous les retrouvons
dans l’au-delá et bénéficions de leur présence
anim ique. N aturellem ent, les relations que
nous avons alors avec eux n ’ont plus rien de
commun avec ce qu’elles étaien t ici-bas. Elles
se font sous forme de communions spirituelles
qui s’établissent d’áme á áme. Pour vous en
faire une idée, le mieux est de penser á la
m aniere dont nous “voyons”, “entendons” et
“touchons” les personnes que nous cótoyons
et rencontrons dans nos plus beaux reves.
43
Mais dans l’aprés-vie, les ám es ne sont pas
“occupées” uniquem ent á com m unier entre
elles. D u ran t cette “période”, chacune d’elles
e st placée co n tinuellem ent face á sa cons-
cience, sans jam ais pouvoir s’y soustraire.
Selon ce que nous avons fait d u ran t notre
incarnation, nous sommes plutót en «bonne
conscience» ou en «mauvaise conscience», de
sorte que la m aniere dont nous vivons dans
l’au-delá est plus ou moins heureuse et
agréable. Cela veut dire que tout étre hum ain
qui s’est laissé aller á m al agir vis-á-vis de
lui-méme et des autres, sans jam ais faire
l’effort de se ressaisir, ne peut espérer une
aprés-vie sereine.
Tout comme nous retrouvons dans l’au-
delá les étres auxquels nous étions tres liés
sur le plan affectif, il arrive fréquem m ent
44
que les m em bres d’une famille trés unie
se réin carn en t de m aniere á poursuivre
ensem ble leur vie ici-bas. Leur place dans la
cellule fam iliale n ’est plus nécessairem ent
la méme. C’est ainsi que les grands-parents
peuvent devenir les enfants, les enfants les
parents, les p arents les fréres et soeurs, les
fréres et soeurs les oncles et tantes, etc. En
fait, toutes les perm utations sont possibles au
sein d’une méme famille d’ámes. Ce qui les
rapproche alors, c’est l’am our qu’ils éprouvent
les uns envers les autres.
45
sérieux. Tous les tém oignages recueillis rap-
portent la méme expérience : les sujets ont “vu
défiler” toute leur vie. Puis ils ont quitté leur
corps et l’ont per^u comme s’ils le regardaient
depuis une certaine hauteur, de méme que les
personnes se te n a n t á proximité. Enfin, ils
se sont sentís comme aspirés dans un tunnel
de lum iére, au bout duquel se trouvaient des
étres chers qu’ils avaient connus ici-bas. Ils ne
ressen taien t aucune souffrance physique ou
morale, m ais avaient le sentim ent de baigner
dans un océan d’am our et de sérénité. Puis
soudainem ent, ils ont réintégré leur corps et
ont repris conscience de leur environnem ent.
46
et désagréable les obligeant á poursuivre leur
vie terrestre, avec toutes les contraintes et les
vicissitudes que cela implique. Ayant acquis
la conviction qu’elles possédent une ám e et
que la m ort constitue une renaissance dans
le monde invisible, et si ce n ’é ta it déjá le cas,
elles donnérent une oríentatíon spiritualiste
á leur existence. Nombre d’entre elles chan-
gérent radicalem ent de vie et optérent pour
des idéaux profondém ent hum anistes, fondés
su r la fratern ité, la solidarité, le partage, etc.
47
les plus nobles qu’il est capable de ressen
tir et d’exprimer, tels l’amour, l’am itié, la
fratern ité, la compassion, etc., comment
douter qu’il posséde en lui quelque chose de
tran scen d antal, pour ne pas dire divin ? Assu-
rém ent, il est plus qu’un étre v iv a n t; il est une
áme vivante. En ta n t que telle, il est im m ortel
en essence et vit done éternellem ent.
48
l’un des degrés de l ’A.M.O.R.C., il est expliqué
comment proceder dans ce but, m ais je ne
peux en dire davantage dans le cadre de cet
opuscule. Sachez néanm oins que lorsqu’un tel
contact est établi, il donne toujours lieu á une
expérience m ystique qui ne laisse aucun doute
q u an t á son authenticité.
49
les vivants et n’agissent en aucun cas á tra-
vers eux. Au-delá des apparences, la Création
est régie p ar l’ordre et Fharmonie, de sorte que
les ám es non incarnées coexistent entre elles,
sans vouloir ni pouvoir interférer avec les lois
qui régissent notre monde m atériel.
50
dites divines que se situé le bonheur auquel
nous aspirons. Cela suppose de les étudier, ce
á quoi les Rosicruciens se consacrent á travers
leur enseignem ent.
51
á l’opinion courante, nous n’avons ríen á crain-
dre des fantóm es. Ce sont des ám es égarées
qui finissent toujours par se rendre á l’évi-
dence et, ce faisant, par se fondre dans l’Áme
universelle en a tte n d a n t de se réincarner.
52
solution extrém e. P a r ailleurs, ils savent que
cet acte ne fait que repórter dans leur pro-
chaine vie les difficultés, les problémes ou les
épreuves auxquels ils ont voulu échapper en
se donnant la mort.
P eut-étre vous demandez-vous si l’eutha-
nasie constitue une forme de suicide ? Non,
lorsqu’elle est envisagée pour m ettre fin á des
souffrances insupportables qu’il est devenu
impossible d’apaiser, et que la personne
concernée est dans un é ta t extrém em ent
dégradé, avec pour seule échéance la mort.
Dans ce cas, et si possible á sa demande,
l’aider á m ourir sereinem ent, au besoin en
abrégeant sa vie, est un devoir hum anitaire.
En cela, la souffrance n ’est ni expiatoire ni
rédem ptrice ; elle n ’est pas non plus une
nécessité pour se rapprocher de Dieu, comme
53
le laissent entendre la plu p art des religions.
L’idéal est au contraire de souffrir et de faire
souffrir le moins possible, ta n t il est vrai que
la m ission prem iére de l’étre hum ain est d’étre
heureux et de rendre les au tres heureux.
54
m ort, et par lá-méme la m aniere dont elle se
produira, est conditionné par notre compor-
tem ent, notre patrim oine génétique et notre
hygiéne de vie, d’oü Fintérét de respecter les
lois naturelles qui régissent notre corps phy-
sique.
55
conception que nous avons de l’au-delá. Paral-
lélem ent, nous devons nous éveiller á la réalité
spirituelle de notre ame et cultiver notre foi en
l’aprés-vie, ju sq u ’á ce que nous n ’ayons plus
aucune appréhension de la mort.
Tout comme il est possible d’anticiper
ce que sera notre transition, nous pouvons
égalem ent préparer notre prochaine incarna-
tion. Sachant qu’elle sera conditionnée p ar ce
que nous aurons fait dans notre vie présente,
nous devons tout d’abord nous évertuer á la
rendre aussi positive et constructive que pos
sible. En second lieu, nous pouvons visualiser
de tem ps á au tre ce que nous souhaiterions
pour notre prochaine vie terre stre : homme
ou femme, pays, profession, personnalité, etc.
Certes, une telle visualisation ne suffira pas
á elle seule á combler nos voeux, m ais elle
56
constituera une base spirituelle sur laquelle
notre prochaine incarnation pourra prendre
appui, sachant qu’elle sera nécessairem ent
influencée par notre karm a, positif comme
négatif.
57
ou affective. Un tel reve symbolise alors une
renaissance á nous-m émes et un nouveau
cycle dans notre existence.
58
La vieillesse
Mais le fait de vieillir présente égalem ent
des aspects positifs lorsqu’on en accepte l’idée
avec philosophie et que Fon jouit d’une bonne
santé, méme relative. C’est en effet une période
d u ran t laquelle on a davantage le tem ps de
m éditer su r le sens profond de l’existence, de
réfléchir á la m aniere dont nous avons mené
notre vie et aux expériences qu’elle nous a per-
mis de connaitre au contact des autres, de faire
des choses qui nous é taien t impossibles aupa-
ravant(voyages, activités culturelles, loisirs...),
tout en cultivant une certaine sérénité. P a r ail-
leurs, si nous sommes parents, grands-parents
ou arriére-grands-parents, nous pouvons alors
profiter pleinem ent des joies familiales.
Tout comme il n’existe aucun élixir, breu-
vage ou autre substance perm ettant de vivre
59
éternellem ent dans le méme corps physique,
il n ’y en a pas non plus pour rester jeune in-
définiment. Certes, des m archands d’illusions
laissen t supposer le contraire et proposent
divers produits censés ra le n tir le vieillisse-
m ent, voire obtenir un rajeunissem ent. En
fait, de tels produits n’ont aucun effet avéré.
C ertaines personnes ont égalem ent recours
á la chirurgie dite “esthétique” pour p araitre
plus jeunes plus longtemps. M ais chacun sait
que cela ne peut qu’étre provisoire, sans parler
des “ratag es” qui laissent les victimes dans un
profond désarroi.
60
culturel et conditionne la vie sociale. C’est la
l’un des effets de la dérive m atérialiste et
affairiste que connait le monde depuis quel-
ques décennies. P ourtant, c’est le devenir de
notre áme et son em bellissem ent qui devraient
nous préoccuper av an t tout, car contrairem ent
au corps qui est le nótre aujourd’hui, nous ne
faisons qu’un avec elle et la conservons de vie
en vie.
61
rester jeune d’esprit et conserver notre capa
cité d’ém erveillem ent. Q uant á la «retraite»,
dont on parle ta n t de nos jours, elle corres-
pond á une notion relativem ent récente et ne
devrait en aucun cas étre considérée comme
synonyme de vieillesse.
63
chercher á la convaincre qu’elles sont plus
ju stes que les siennes. Si elle est athée, il est
inutile de chercher á la convertir á l’existence
de l’áme et de l’aprés-vie. II faut sim plem ent
étre á son écoute. Dans les deux cas, tout doit
étre fait pour que cette personne ne souffre
pas physiquem ent et si possible m oralem ent.
64
fam iliérem ent, il est difficile d'«en avoir le coeur
net». En ce qui me concerne, je pense qu’il ne
faut pas chercher á savoir ce qu’il en est réelle-
m ent, m ais la encore étre á l’écoute.
65
fait partie de Y«entraide spirituelle» que les
Rosicruciens p ratiquent chaqué jour pour venir
en aide á ceux qui souffrent, qu’ils soient
m em bres ou non de l’A.M.O.R.C.
66
La p lu p art des m ourants, qu’ils soient
croyants ou non, sont tristes á l’idée de se sépa-
re r de leurs proches. Si nous en faisons partie,
nous devons done nous efforcer de transcender
notre propre peine, afin de ne pas alim enter
la leur. II faut faire de méme avec ceux qui
viennent de tran siter, car depuis le plan de
conscience su r lequel leur áme se situé dans
l’au-delá, elle per^oit nos émotions. Dés lors
que Ton est convaincu que la m ort correspond
á une renaissance spirituelle, la m eilleure
a ttitu d e vis-á-vis de ceux qui m eurent ou
viennent de m ourir consiste á les accompa-
gner de la m aniere la plus positive qui soit.
Le deuil
67
est d’a u ta n t plus difficile á surm onter que l’on
é ta it proche du défunt, comme c’est le cas par
exemple du conjoint ou de la conjointe. Com-
mence alors une période plus ou moins longue
d u ran t laquelle la personne endeuillée souf-
fre de l’absence de celui ou de celle qui n’est
plus. Tout lui m anque : son regard, sa voix,
ses attitu d e s... en un mot, sa présence. Deux
élém ents me sem blent essentiels pour en
venir á accepter cette absence et á sourire á
nouveau á la vie : l’affection que l’on re^oit des
proches et le tem ps qui passe. La combinaison
de ces deux facteurs fait que la tristesse se
change progressivem ent en nostalgie, de sorte
que l’endeuillé, sans jam ais oublier l’étre cher
qui l’a quitté, devient capable de penser á lui
comme s’il é ta it presque encore la...
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Un au tre élém ent peut nous aider á faire
plus facilem ent notre deuil lorsque nous
sommes confrontés á la disparition d’un pro
che. S’il pouvait nous parler depuis le plan de
conscience auquel il se situé dans le monde spi-
rituel, nul doute qu’il nous d ir a it: «Ne soyez pas
triste s; certes,je ne suis plus parm i vous physi-
quement, m ais je vis toujours spirituellement.
Le m om ent venu, nous nous retrouverons. En
attendant, soyez aussi heureux que possible».
Au-delá des mots, tel est le souhait de tous
les étres chers qui nous quittent. Le fait de le
savoir et de nous le rappeler dans les m om ents
difficiles ne peut qu’étre une source de récon-
fort.
70
aim ent que Ion évoque ouvertem ent de beaux
souvenirs liés au défunt, comme s’il vivait tou-
jours. D’autres, au contraire, se sentent tristes
á ce genre d’évocation et préferent qu’on ne
parle pas de lui. Dans ce cas, nous devons res-
pecter leur choix et nous adapter, sans rien
imposer.
71
aura, sinon la certitude, du moins Fespoir de
le rejoindre et de poursuivre en sa compagnie
une au tre forme d’existence. Or, chacun sait
que «l’espoir fa it vivre»...
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l’arg en t et les richesses comme s’ils allaient
vivre éternellem ent...
La m ort des anim aux
Avant de clore, évoquons briévem ent le cas
des anim aux. D’une m aniére générale, ils ne
possédent pas d’áme individuelle, m ais évo-
lu en t sous l’impulsion d’une áme collective,
celle de l’espéce á laquelle ils appartiennent.
Lorsqu’ils m eurent, les expériences qu’ils ont
vécues vont enrichir cette áme collective et
bénéficient par la suite á tous les spécimens
qu’elle anime. C’est ce qui explique en grande
partie pourquoi ils m anifestent, de génération
en génération, des com portem ents et des
savoir-faire toujours plus élaborés. Contrai-
rem ent á l’opinion courante, cela n’est pas
uniquem ent le ré su lta t de leur adaptation á
l’environnem ent.
73
Ce que je viens d’expliquer concerne les
anim aux en général. Mais pour les plus évo-
lués parm i eux, notam m ent ceux qui vivent au
contact des hommes et bénéficient de leur affec-
tion, les choses sont quelque peu différentes.
En effet, ils possédent une ame individuelle,
ce qui explique leur sensibilité et leur intelli-
gence, au point que Fon dit de certains chiens
et chats, p ar exemple, qu’«il ne leur manque
que la parole». Lorsqu’ils m eurent, leur áme
se fond elle aussi dans FÁme universelle,
dans Fattente de se réincarner et d’anim er
un anim al tout aussi évolué, dans la méme
espéce ou dans une autre.
74
affectifs tres forts. Si vous aviez un chien,
un chat, un cheval ou tout au tre anim al de
compagnie que vous aimiez beaucoup et qui
n ’est plus de ce monde, et si vous le souhai-
tez, vous pourrez le “rencontrer” aprés votre
transition. N aturellem ent, cette “rencontre”
sera passagére, m ais dans l’au-delá beaucoup
plus qu’ici-bas, ce n ’est pas la “durée” des
contacts qui fait leur valeur et leur impor-
tance, m ais leur intensité, d’a u ta n t qu’ils se
situ en t hors du tem ps.
75
méme fréquence et ne se situ en t done pas sur
le méme plan de conscience, m ais cela n ’em-
péche nullem ent qu’il y ait des interférences,
et done des contacts entre elles. Pour prendre
une analogie, les couleurs du spectre visible,
bien que distinctes, font partie in tég ran te de
la lum iére blanche et s’in te rp én é tre n t su r le
plan vibratoire.
76
Terre, se situé en fait á proximité de nous ;
m ieux encore, il nous englobe; il nous contient.
En cela, la m ort n’est qu’une extensión de la
vie...
77
EN CONCLUSION
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prendre une image universelle, elle est comme
le coucher du soleil ; aprés avoir disparu á
l’horizon, celui-ci réapparait chaqué m atin avec
la méme vitalité.
Si tous les étres hum ains savaient exac-
tem ent ce qu’est la m ort et en quoi consiste
l’aprés-vie, ils seraient moins angoissés á
Tidée de m ourir et aborderaient cet événem ent
avec beaucoup plus de sérénité, ce qui serait
bénéfique aussi bien á eux-mémes qu’á leur
entourage. P ar ailleurs, ils feraient plus faci-
lem ent leur deuil lorsqu’ils perdent un étre
cher. Sachant que son áme continué á vivre
dans une au tre dimensión et qu’ils la retrouve-
ront le m om ent venu, ils poursuivraient leur
incarnation en é ta n t plus apaisés intérieu-
rem ent, avec á l’esprit la perspective de ces
retrouvailles spirituelles. C’est précisém ent de
80
cette m aniere que les Rosicruciens envisagent
la transition.
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1’Áme universelle, en pleine conscience et en
parfaite connaissance de cause.
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Livres de l’au te u r
chez le méme éditeur :
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Imprimeur : IRS - 27670 Bosc-Roger-en-Roumois
Editeur : ©Diffusion Rosicrucienne - 27110 Le Tremblay - France
Tous droits réservés pour tous pays, y compris des illustrations
ISBN 978-2-914226-65-3 - Dépót lég a l: mars 2014
Premiére édition : mars 2014
Deuxiéme édition : juillet 2014
Parm i les mystéres auxquels l’étre hum ain est confronté
depuis son apparition sur Terre, la mort est probablement
celui qui suscite á la fois le plus de questions et d ’hypo-
théses. S’il en est ainsi, c’est parce qu’elle fait partie de
l’inconnu et a priori de l’inconnaissable. C’est aussi parce
qu ’elle correspond á une échéance á laquelle nul ne peut
échapper et concerne done chacun d’entre nous.
9 782914 226752