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Université Hassan II

Mohammedia-Casablanca
Faculte des Sciences Ben
M'Sik
Département de géologie
PROJET DE FIN D’ETUDE

Présenté par

Nezha Mejjad

La géothermie, exploration et potentiel


d’exploitation
Option : Energie renouvelable

Soutenu le : 28 Juin 2011 devant le Jury composé de :

- Pr. O. El hamoumi Faculté des Sciences Ben M'Sik, Casablanca Président

- Pr. C.Marrakchi , A.Fikri Faculté des Sciences Ben M'Sik, Casablanca Encadrant

- Pr. G.Zahour Faculté des Sciences Ben M'Sik, Casablanca Examinateur


Nom – Prénom : Mejjad Nezha Photo
Institution : Faculté des Sciences Ben M’sik récente
en
Titre du mémoire : La géothermie, exploration et potentiel d’exploitation couleur
Date de soutenance : 28/06/2011
Encadrant (s) : Pr. Chakib Marrakchi, Ahmed Fikri

Résumé :

La géothermie est une technique ancienne, remise au goût du jour depuis quelques années et qui
devrait connaître un fort développement dans un futur proche. Son potentiel est inépuisable. En effet, il
s‟agit d‟une énergie puisée dans la chaleur du sous-sol et qui se renouvelle de façon permanente. Ses
usages sont multiples et variés: chauffage individuel, chauffage collectif, réseaux de chaleur, production
d'électricité, stockage de calories, échanges de température, etc.

Il existe à travers le monde deux types principaux de géothermie:

- la géothermie haute énergie, elle concerne les gisements des zones continentales, actives qui se
caractérisent par des températures supérieures à 150 °C Elle est destinée principalement à la production
d'électricité:
- la géothermie basse énergie qui concerne les gisements des zones des plates formes continentales
stables , recouvertes de terrains sédimentaires caractérisées par une température comprise entre 30 °C 150
°C. Elle est destinée principalement au chauffage urbain et au chauffage de serres.

Dans ce rapport, nous avons essayé de mettre l‟accent sur cette technique en la définissant dans son
approche et principe globales, et en précisant l‟ampleur et l‟intérêt de sa mise en œuvre au Maroc.

Mots clés : géothermie, gradient géothermal, gisement, geyser, volcan, source thermale, chaleur, électricité,
turbine, échangeur de chaleur,

Université Hassan II-Mohammédia-Casablanca, Faculté des Sciences Ben M’Sik, Département de Géologie
(Mémoire de Fin d’Etude, Promotion, 2011)
Remerciement

Je tiens tout d’abord à exprimer mes remerciements à messieurs le Doyen, au Chef du Département des
Sciences de la Terre et l’univers pour l’intérêt qu’ils ne cessent d’accorder à la recherche scientifique.

J’aimerais remercier tout spécialement un homme au très grand cœur pour sa confiance en moi, ses
encouragements, son dévouement, sa patience, son aide, pour la motivation qu’il m’apporte et pour m’avoir
tout appris. C’est Monsieur Chakib Marrakchi (Professeur de l’Enseignement Supérieur, Faculté des
Sciences Ben M’sik) qui a bien voulu accepter de diriger, et a suivi de très près mon travail. Ses conseils, sa
disponibilité et discussion m’ont profondément touché, et m’ont été très utiles dans la réalisation de ce
travail. A l’occasion de ce travail, je le remercie pour la qualité.

Mes remerciements les plus sincères s’adressent à Monsieur Ahmed Fekri (Professeur de l’Enseignement
Supérieur, Faculté des Sciences Ben M’sik) pour ses aides et conseils constructifs envers moi, en tant
qu’enseignant durant le cycle universitaire et encadrant.

Ainsi, il m’est particulièrement agréable de remercier Les membres de jury, et tous ceux qui ont
contribués de prés ou de loin, direct ou indirect à la réalisation de ce travail.

Enfin, je tiens à rendre un hommage chaleureux à ma mère, mon père et à mes frères et mes sœurs pour leur
sacrifice, leur amour et leur confiance. Ils m’ont sans cesse apporté le soutien moral, matériel, et financier
durant toutes ces années d’étude. Sans eux je ne serais pas là à partager avec vous tout ce qui me tient à
cœur.

Je ne pourrais oublier l’ambiance amicale, familiale, le soutien moral de mes collègues et tous mes frères
amis : M. Abdossalam, Y. Benchekroun, L. Elhaddi, A. Lagnaoui ; qui m’ont influencé et pour qui j’ai
beaucoup d’estime et à qui je dédie fièrement ce travail.

Je remercie également tout mes collègues et amis G. Balambula, L. Elhaddi, N. Nekiri,

Que tous les enseignants de la faculté des sciences Ben M’sik, spécialement les enseignants du département
de géologie par leur grande compétence scientifique, par leur profond sens humain, leur sympathie, et pour
leurs formations de base envers moi durant tout le cycle universitaire, me permettent de leur remercier
chaleureusement.

Mes vifs remerciements à tous ceux qui, de prés ou de loin, m’ont aidés et soutenu moralement et
matériellement pour l’achèvement de ce travail.
A tous merci
Sommaire

SOMMAIRE
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..1
CHAPITRE I : LA TERRE, SOURCE DE CHALEUR………………………………………………………………………………………………………….2
1- Qu’est ce que la géothermie……………………………………………………………………………………………………………………….3
2- Structure du globe ………………………………………………………………………………………………………………….………………..3
3- Origine de chaleur……………………………………………………………………………………………………………………….……………..4
3-1 La désintégration des éléments radioactifs…………...………………………………………4
3-2 Dissipation de l’énergie primitive…………………………………………………………….5
4- Gradient géothermique et flux de chaleur thermique………………………………………………………………………….………5
5- Conclusion…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….6

CHAPITRE II : GISEMENTS ET RESSOURCES GEOTHERMALE…………………………….....8


1- Gisement géothermal………………………………………………………………………………………………………………………………….9
2- Différents types de gisements géothermiques ……………..………………………………………………………………..……....10
3- Les types de géothermie………………………………………………………………………….………..11
3-1 La géothermie haute énergie…………………………………………..………………..11
3-2 La géothermie basse énergie………………………………………………..…………...12

3-3 La géothermie très basse énergie………………………………………...……….……….…….....13


4- Géothermie roche chaude sèche (HDR)……………………………………………………......................14
5- Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………………..………..15

CHAPITRE III : L’EXPLORATION GEOTHERMIQUE…………………………………………....16


1- Manifestation de l’énergie géothermique……………………………………………………………..….17
1-1 Les geysers………………………………………………………………………………………………………………………………………17
1-2 Les sources thermales…………………………………………………………………………………………………………..………..18
1-3 Les volcans………………………………………………………………………………………………………………………………………18
2- Techniques d’explorations………………………………………………………………………………………………………………………….19
2-1 Méthodes géologiques…………………………………………………………………………………………………………………….19
2-2 Méthodes géochimiques………………………………………………………………………………………………………………….19
2-3 Méthode d’hydrogéologie………………………………………………………………………………………………………………..20
2-4 Méthodes géophysiques……………………………………………………………………………………………………………..…..20
2-5 Le forage d’exploration…………………………………………………………………………………………………………………….21
3- Conclusion

CHAPITRE IV : L’EXPLOITATION DE L’ENERGIE GEOTHERMIQUE……...…………..........23


1- Extraction ………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………24
1-1 Puits provençal…………………………………………………………………………………………………………………………….……24
1-2 Fondation géothermique……………………………………………………………………………………………………………….…25
1-3 Les capteurs géothermiques horizontaux………………………………………………………………………………………...26
1-4 Les capteurs géothermiques verticaux……………………………………………………………………………………………..27
1-5 La géothermie des tunnels et des mines………………………………………………………………………………………….27
1-6 Le forage (trou fait dans le sol)………………………………………………………………………………………………………..28
1-7 Doublet géothermique…………………………………………………………………………………………………………………….30
2- La production……………………………………………………………………………………………………………………………………………..31
2-1 La production de chaleur…………………………………………………………………………………………………………………..31
2-2 La production d’énergie électrique…………………………………………………………………………………………………..34
3- Les productions multiples…………………………………………………………………………………………………………………………..37
4- Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………………………………….37

CHAPITRE V : UTILISATION DE LA GEOTHERMIE…………………………...………………..38


1- Utilisations possibles de la géothermie………………………………………………………………………………………………………39
2- La géothermie à travers le monde……………………………………………………………………………………………………………..40
2-1 La production de chaleur par la géothermie dans le monde………………………………………………………….41
2-2 La production d’électricité par la géothermie dans le monde……………………………………………………….42
3- La géothermie au Maroc……………………………………………………………………………………………………………………………44
3-1 Introduction…………………………………………………………………………………………………………………………………..44
3-2 Le gradient géothermique au Maroc……………………………………………………………………………………………..44
3-3 Le thermalisme au Maroc………………………………………………………………………………………………………….…..46
4- Conclusion

CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTES DE TABLEAUX
LISTES FIGURES
INTRODUCTION
Pendant des milliers d'années et sur tous les continents, des populations ont profité de la chaleur
émise à la surface de la terre grâce aux sources thermales et aux fumerolles. Ensuite dès le vingtième siècle
le développement de la technologie de forage a permis de capter de manière efficace d'abondantes
ressources d'eau chaude et de vapeur dans des réservoirs naturels plus ou moins profonds.

Utilisée dans près de soixante dix pays en 2005 (geothermie-perspectives.fr), l'énergie


géothermique est une ressource possédant des avantages environnementaux et économique par apport aux
énergies fossiles et nucléaires. L'électricité générée à partir des fluides géothermiques produit une énergie
non polluante et sans déchets dans l'atmosphère. De même l'utilisation des eaux géothermales permet de
chauffer sans émission de gaz carbonique des groupes de serre ou de produits industriels. Finalement les
ressources géothermiques de très basse température peuvent fournir le chaud à des fins particulières.

Certaines améliorations technologiques et une meilleure reconnaissance de la vraie valeur de la


géothermie pourraient conduire à un fort développement de cette énergie propre et fiable pour la majorité
des pays du monde.

Ce rapport porte sur l’exploration, le potentiel d’exploitation, l’utilisation d’énergie géothermique


dans le mode et au Maroc et finalement la géothermie énergie d’avenir.
LA TERRE, SOURCE DE CHALEUR
CHAPITRE I
LA TERRE, SOURCE DE CHALEUR
1- QU’EST-CE QUE LA GEOTHERMIE
Le terme « géothermie » vient des mots grecs « gêo » (terre) et « thermos » (chaud). Il désigne le
processus qui permet de capter en profondeur la chaleur terrestre pour la transformer en source d’électricité
ou de chauffage. L’exploitation de la chaleur souterraine se fait via un système de canalisations dans
lesquelles circule un échange de courants chauds et froids. La géothermie est une source d’énergie
renouvelable, car la chaleur qui provient du centre de la terre est illimitée. (geo.fr, 2009)
2- STRUCTURE DU GLOBE
La terre est constitué de trois enveloppes interne concentrique (figure 1) : Au centre un noyau,
autour, un manteau enfin à la surface, la croûte ou écorce.
Le noyau : se divise en deux, le noyau externe et le noyau interne.
- Le noyau interne : qui est solide, se trouve à 6378km de profondeur, et composé de fer (ou d’un alliage
de fer/nickel), dont la température dans le centre du noyau peuvent atteindre 4200°C, plus chaud qu’à
certains régions de surface du soleil (3500°C à 5527°C).
- Le noyau externe : qui est une masse sphérique, composé de fer(Fe) métallique-fer liquide-plus des
quantités mineurs de nickel(Ni) et d’autres éléments, et se situe à 5200km sous nos pieds avoisine les
3500°C.
Le manteau : Constitue la 3éme couche à 2900km sous le sol, et représente 80% du volume du
globe, dont sa température varie de 1000 à 3000°C.
L’écorce (ou croûte) : est l’enveloppe la plus superficielle, qui constitue la couche extérieure à
1000°C, se situe à 30-60km de profondeur, son épaisseur et sa densité varient selon qu’il s’agit de zones
continentales ou océaniques :
-Zone continentale : la densité moyenne 2,7 et son épaisseur de 30 à70 km.
-Zone océanique : la densité moyenne 3,3 et son épaisseur de 5 à 20 km.
L’écorce est la seule partie qui a pu être explorée directement par forage, les plus profonds
n’excédent pas toutefois 12km (dans la péninsule de Kola (Russie)).On a pu ainsi mesurer par exemple la
température des roches atteint environ 300°C à 10 Km de profondeur. (enr.fr ,2008)
Figure1 : Schéma de la structure du globe
(Source : futura-sciences.com, 2006)
3- ORIGINES DE CHALEUR
Le cœur de la terre est très chaud (plus de 3000°C) et cette chaleur se diffuse jusqu’à la surface de
notre planète.
Cette énergie thermique provient de deux phénomènes principaux expliquant l’origine de la chaleur
rencontrée dans la croûte terrestre :

- la désintégration des éléments radioactifs contenus dans les roches,


- le refroidissement qui correspond à la dissipation de l'énergie dite "primitive".F.Vuataz, (Mai
2008)
3-1 La désintégration des éléments radioactifs
La désintégration des éléments radioactifs contenus dans les roches constituant la croûte et que
représenterait à elle seule plus de 90% de l’énergie dissipée. Donc la radioactivité est produite par la
désintégration naturelle de l’Uranium, du Thorium et du Potassium (Selon le livre « géothermie : du geyser
au radiateur » de Jean Michel Coudert).
Le nombre des éléments radioactifs est en constante décroissance depuis le début de la formation du
globe (4,5 milliards d’année) produisant ainsi un dégagement de chaleur en régulière diminution.
(L’ADEME et le BRGM, 1998)
Selon l’estimation le flux totale de chaleur a été divisé par deux depuis l’origine, passant de 42 ·
106 MW à 20 · 106 MW. Ce phénomène naturel très lent signifie que globalement notre planète se
refroidît progressivement.
U Th Chaleur produite
K (%)
(ppm) (ppm) µW/m3
Croûte 1,6 5,8 1,7-3,0 1,0-1,1
océanique
Croûte
0,9 2,7 0,4 0,5
continental
Manteau
0,015 0,08 0,1 0,02

Tableau 1 : Le tableau présente les concentrations en éléments radioactifs et les quantités de chaleur
produites par radioactivité (d'après JM Caron)
Cette chaleur produite par la Terre équivaut à 20.1012 W par an. Or la Terre perd au
total42.1012 W par an (29.1012 W par an sur les océans, 9.1012 W par an sur les continents, et 4.1012 W par
an grâce aux phénomènes volcaniques): elle se refroidit. (acces.inrp.fr 2009).
3-2 Dissipation de l’énergie primitive
La formation de la terre résulte d’une phase dite d’accrétion, correspondant à l’agrégation de gaz,
de poussière, et de divers corps célestes. Et durant cette phase qu’une énergie considérable s’est accumulée
dans la masse constituant la planète.
Par ailleurs, il semble que le noyau externe, liquide se cristallise lentement et que le fer ainsi formé
descende au centre pour grossir le noyau interne. Ce phénomène, conduisant à une redistribution du masse
à l’origine du noyau, du manteau et de l’écorce, a nécessité des déplacements de matière avec dissipation
d’énergie, qui ont contribué, et contribuent certainement encore aujourd’hui mais de manière atténuée, à
accroître la quantité interne de chaleur produite. (L’ADEME et le BRGM, 1998)
4- GRADIENT GEOTHERMIQUE ET FLUX DE CHALEUR
GEOTHERMIQUE
La chaleur de la terre augmente avec la profondeur, ce qu’on appelle le gradient géothermal (voir
figure 2), et selon les mesures récentes ont montré que la valeur n’était pas uniforme à la surface du globe.
En moyenne la température croît d’environ 3,3°C pour 100 mètre, mais de nombreuse régions ont des
gradients géothermique anormaux : 10°C par 100 mètres en Alsace et même exceptionnellement 100°C par
100 mètre à Larderello (Italie), par contre 1°C par 100 mètre prés de Padoue. Dans le Nord-est du Maroc, le
gradient élevé de 35 à 50°C par 1Km jusqu’à plus de 65°C par 1 km.Ce gradient dépend de la conductivité
thermique des roches et du flux géothermique qui est de l’ordre de 0,05W/m², soit environ 4000 fois moins
que la valeur moyenne de flux solaire (200W/m²). Les fortes valeurs sont expliquées par la présence, à
quelques milliers de mètres sous la surface de la terre, de roches chaudes correspondant, soit à des roches
magmatique liées à des phénomènes volcaniques actuels ou assez récents, soit à une remonté locale du
manteau (partie du globe terrestre, intermédiaire entre le noyau et l’écorce, épaisse de 3000km), dont la
profondeur actuelle varie de 70 à 2900km. (M.Ndiaye, 2004)
Figure 2 : Le profil de température en fonction de la profondeur selon plusieurs
Valeurs de gradient géothermal (Source : mpoweruk.com, 2005)
5- CONCLUSION
L’énergie géothermique est considérée comme renouvelable, les gisements de chaleur étant
constamment réchauffés et donc renouvelés par la chaleur de la terre.
La terre produit de la chaleur. Bien que le centre de notre planète soit très chaud (4000 °C),
l’essentiel de la chaleur ne provient pas du noyau de la Terre car les roches intermédiaires sont de très
mauvais conducteurs. En fait, l’essentiel de la chaleur mesurée à la surface de la terre provient de la
radioactivité :
C’est l’énergie nucléaire produite par la désintégration de l’uranium, du thorium, ou du potassium
qui génère l’essentiel du flux de chaleur.
Deux éléments permettent de caractériser les possibilités thermiques du sous-sol :
1- Le gradient géothermal caractérise l’accroissement de température du sous-sol en
fonction de la profondeur, et vaut environ 3°C pour 100 m (les valeurs sont comprises
entre 1° pour 100 m et 5 à 10°C pour 100 m).
2- Le flux thermique géothermal qui se dissipe à la surface de la terre est de l’ordre de 60
mW/m2 à la surface du sol, soit approximativement 3500 fois moins que le flux
d’énergie solaire reçu à la surface de la terre. (energies-solidaires.org)
GISEMENTS ET RESSOURCES
GEOTHERMALES
CHAPITRE II
GISEMENTS ET RESSOURCES GEOTHERMALE
1- GISEMENT GEOTHERMAL
Un gisement géothermal est constitué de trois éléments principaux :
1- une source de chaleur ;
2- une roche réservoir ;
3- un fluide.

La source de chaleur peut être soit simplement le flux thermique terrestre local, soit une intrusion
magmatique à très haute température (> 600 °C), relativement proche de la surface (moins de 5 km).

Le réservoir est une formation rocheuse perméable, appelée aussi aquifère, dans laquelle doit
circuler un fluide. La perméabilité peut être :
- une perméabilité de pores (le fluide géothermal imprègne les pores de la roche dans lesquels il
circule – cas du calcaire, du grès...) ;
- une perméabilité de fractures ou de fissures (le fluide géothermal circule dans la roche
fracturée ou fissurée – cas du granite par exemple).

Le fluide se présente, selon la température et la pression dans le réservoir soit sous forme de
vapeur, soit sous forme de liquide ou soit sous la forme d’un mélange des deux. Les fluides géothermaux
sont le plus souvent des eaux dites « météoriques » (eau de pluie, généralement) qui ont pénétré et circulé
dans la croûte terrestre et se sont réchauffées au contact des roches. Ils contiennent des éléments chimiques
dissous (sels minéraux, gaz) acquis au cours de la circulation du fluide au contact de la roche réservoir.
(mecanoman.13.fr)

Figure3 : Un réservoir géothermal (Source: geothermal.marin.org , 2000)

Les eaux, en s’infiltrant dans le sous-sol à travers un système de fissures et de roches poreuses, se
chauffent et peuvent remonter vers la surface sous liquide et /ou vaporeuse.

2- DIFFERENTS TYPES DE GISEMENTS GEOTHERMIQUES


A travers le monde, il existe trois catégories de gisements géothermiques :
1- Les gisements géothermiques des zones volcaniques récentes : Ce type de gisement se
caractérise par l’existence en profondeur d’une chambre magmatique très chaude (1300°C)
(Cristopher, H., Armstead, H., 1978) qui représente la source de chaleur naturelle. Cette
chambre magmatique cède sa chaleur aux couches géologiques superficielles. Dans ce cas, les
eaux sont très chaudes; elles sont plus adaptées à la production d’électricité.
Parmi les pays concernés par ce type de gisements, on peut nommer la Nouvelle-Zélande
et l’Islande.
2- Les gisements des zones de plate forme continentales stables, recouvertes de terrains
sédimentaires. Dans ce type de gisement il n’existe pas de source de chaleur particulière en
profondeur, mais la chaleur est uniquement due au gradient géothermique. Dans ce cas les
réserves sont généralement très profondes et leur exploitation nécessite la réalisation de
forages.
Ce type de gisements est rencontré en France (les bassins parisien et aquitain) en Algérie (le
bassin du Sahara septentrional.)

3- Les gisements géothermiques des zones continentales actives : Dans ce troisième cas, les eaux
résultent de la circulation d’eau thermale à travers les failles et les discontinuités géologiques
et arrivent en surface sous forme de sources.
Suivant leurs thermalismes, ces gisements géothermiques sont classés en deux types de
champs géothermiques :
1- Les champs hyperthermiques : Concernent la première catégorie de gisements
correspondants aux gisements géothermiques des zones volcaniques récentes.
2- Les champs semi-thermiques : Concernent la deuxième et la troisième catégorie de
gisements correspondant aux gisements des zones de plate forme continentales stables,
recouvertes de terrains sédimentaires et aux gisements géothermiques des zones
continentales actives. (S.Ouali, 2006)

gradient
température Flux de
géothermiq caractéristiques
système du fluide chaleur
ue (°C pour géologiques
circulant (mW/m2)
100 mètres)
hyperthermique >150°C de 10 à 50°C >200 zones de subduction – rift
100°C<T<150°
Semi-thermique C
de 3 à 10°C 100 à 200 fossé d'effondrement

bassin
thermique diffus T<100°C 1à3 60-100
sédimentaire
Tableau 2 : Les trois types du champ géothermique (acces.inrp.fr 2009)

3 - LES TYPES DE GEOTHERMIE


L’exploitation de la géothermie dépend du type de gisements et du fluide géothermique existant,
ainsi, se distingue trois types de géothermie dans le monde :

3-1 La géothermie haute énergie


La géothermie haute énergie, exploite les gisements de vapeur sèche ou humide (mélange eau et
vapeur). Ces gisements se caractérisent par des températures supérieures à 150°C (BRGM, 1978).
On rencontre cette géothermie haute énergie dans les régions volcaniques (volcans) et sismiques
(frontières de plaques) où le gradient géothermique est particulièrement élevé. La géothermie haute énergie
est destinée principalement à la production d’électricité. La vapeur, qui est puisée dans le réservoir
géothermique, est déchargée dans une turbine, reliée à un alternateur pour la production d’électricité.
La vapeur sèche est directement utilisée alors que la vapeur humide qui est plus fréquente nécessite
l’utilisation d’un séparateur.
Un exemple de ce type de géothermie est donné par la centrale de Bouillante en Guadeloupe-France.
(B.Côme,J.Y.Ausseur, Mai 2010)

Figure 4 : Principe de fonctionnement de la géothermie haute énergie


(Source : ader.ch, 2002)

3-2 La géothermie basse énergie


La géothermie basse énergie se caractérise par une température comprise entre 30°C et 150° C, elle
est rencontrée à une profondeur moyenne de 1000 à 2500 m, dans les formations perméables remplies d’eau
situées principalement dans les bassins sédimentaires de grandes dimensions.
Elle est destinée principalement au chauffage urbain et au chauffage de serres.
(B.Côme,J.Y.Ausseur, Mai 2010)

Figure 5 : Principe de fonctionnement de la géothermie basse énergie (Source : futura-


sciences.com ,2006)
3-3 La géothermie très basse énergie
La géothermie très basse énergie est rencontrée à de faibles profondeurs (nappes phréatiques) où la
température est de l’ordre de 10 à 30°C. Elle est utilisée entre autre pour
la pisciculture, l’horticulture et le séchage de produits agricoles. (Voir L’encyclopédie Wikipidia, 2006)
Type de Caractéristiques Température Utilisations Exemples des
géothermie de réservoirs pays
Eau et vapeur
Roches chaudes Islande
Production
Géothermie sèches (à plus de Nouvelle-Zélande
T> 150°C d’électricité ou
haute énergie 3000m de États-Unis
chauffage
profondeur) Kenya
Socle granitique
Eau et /vapeur
Géothermie Mexique Nicaragua
Zone géographique Production
moyenne à fort gradient
90°C<T<180°C
d’électricité
Costa Rica
énergie la Russie
géothermique
Chauffage urbain
de serres
Hongrie
Utilisation de
Géothermie Nappe aquifère France
30°C<T<90°C chaleur dans les
basse énergie Bassin sédimentaire Australie
procédés
Tunisie
industriels,
thermalisme.
Chauffage ou
climatisation de
Nappe phréatique,
Géothermie locaux après Canada
aquifère peu
très basse profonds,
T<30°C élévation de Suède
énergie température avec Norvège
profondeur >100m
une pompe à
chaleur(PAC)

Tableau 3 : Caractéristiques de différents types de géothermie (source : ARPE, 1998)

4- GEOTHERMIE ROCHE CHAUDE SECHE (HDR)


D’autres techniques en géothermie ont été mises, c’est la géothermie roche chaude sèche ou Hot Dry
Rock ou la géothermie HDR (www.ciel.org.).
La technique consiste d’abord à prospecter les sites géothermiques favorables qui sont les sites
renfermant des roches sèches en profondeur (moins de 6 km), tels que les granites.
De l'eau froide sous forte pression est injectée par la suite en profondeur dans des puits ou forages
d’injection. L’eau élargit les fissures dans les massifs rocheux. Elle acquiert ainsi une forte quantité de
chaleur, puis elle remonte en surface par un forage production.
Avant de réinjecter cette eau dans le forage, ses calories sont récupérées et exploitées au niveau d’une
centrale géothermique.
Le circuit ainsi formé peut produire une importante quantité d’énergie géothermique.
Depuis vingt cinq ans, plusieurs projets de recherches sont menés dans ce domaine surtout aux
Etats-Unis, au Japon et en Europe. Parmi ces projets, celui de l’union européenne, il est destiné à la création
d’une centrale géothermique à Soultz-Sous-Forêts (Alsace –France).
Cependant d’autres progrès dans l’exploitation restent à accomplir pour maîtriser ce type de
gisement qui peut représenter l’essentiel du potentiel géothermique dans le monde compte tenu du fait de la
grande répartition de roches chaudes en profondeur.
(M.Ndiaye, 2004)

5- CONCLUSION
La chaleur terrestre n'est en principe exploitable que lorsque les formations géologiques qui
constituent le sous-sol renferment des aquifères dans lesquels circule de l'eau. L'eau présente - et qui s'est
réchauffée au contact des roches - peut alors être captée au moyen de forages. On véhicule ainsi la chaleur
emmagasinée des profondeurs vers la surface pour ensuite l’exploité. C'est la raison pour laquelle on parle
de ressources géothermales ou de gisement géothermal. (effervesciences.com)
On distingue trois catégories de gisements géothermiques : Les gisements géothermiques des zones
volcaniques récentes qui se caractérisent par l’existence en profondeur d’une chambre magmatique très
chaude (1300°C) qui représente une source de chaleur naturelle, Les gisements des zones de plate forme
continentales stables, recouvertes de terrains sédimentaires où la chaleur est uniquement due au gradient
géothermique, et Les gisements géothermiques des zones continentales actives où les eaux résultent de la
circulation d’eau thermale à travers les failles et les discontinuités géologiques et arrivent en surface sous
forme de sources. Tandis que l’exploitation de la géothermie dépend de gisements et du fluide
géothermique existant, alors on distingue trois types de géothermie : la géothermie haute énergie, la
géothermie basse énergie et la géothermie très basse énergie.
D’autres techniques en géothermie ont été mises, c’est la géothermie roche chaude sèche ou Hot Dry
Rock ou la géothermie HDR, qui consiste d’abord à prospecter les sites géothermiques favorables qui sont
les sites renfermant des roches sèches en profondeur (moins de 6 km).
L’EXPLORATION GEOTHERMIQUE
CHAPITRE III
L’EXPLORATION GEOTHERMIQUE
1- MANIFESTATION DE L’ENERGIE GEOTHERMIQUE
L'énergie géothermique se manifeste sous plusieurs formes. En voici quelques exemples :
1-1 Les geysers
Le geyser Un nom qui signifie “celui qui jaillit” en islandais. En français comme en anglais, un
“geyser” est une colonne d’eau chaude éjectée de la surface de la terre à grande vitesse .C'est un
phénomène volcanique spectaculaire impressionnant mais presque sans danger. Un geyser est une source
d'eau chaude qui projette vapeur et eau à température chaude à intervalles plus ou moins réguliers. Certains
vont jusqu'à 60 mètres de haut. On les trouve principalement en Islande. (Source : travelpics.fr, 2010)

Figure 6 : Un geyser Islandais


(Source : travelpics.fr, 2010)

1-2 Les sources thermales


Les sources chaudes sont des sources d’eau à température élevée. Ces sources sont liées à une
activité volcanique. Elles peuvent être utilisées pour le soin du corps, à des fins thérapeutiques et
dermatologiques (Moulay Yacoub et Ain Allah à fez.).(S.Ouali,2006)
Figure 7 : Sources chaudes de Peitou (Taïwan)
(Source : Transviet travel, 2009)

1-3 Les volcans


C’est à proximité des volcans où se trouves les ressources de géothermie haute énergie.
L’Islande profite de la vapeur émise par ses volcans pour chauffer les habitations et produire de
l’électricité. (BISIAU J-P (2005-2006))

Figure 8 : Exemple d‟un volcan (source : SD Chéreau (29/07/2008)


2- TECHNIQUES D’EXPLORATIONS
Pour pouvoir utiliser l'énergie de la Terre, sous forme de chaleur ou d'électricité il faut vérifier
l'existence et la localisation de l'énergie disponible dans le sous-sol, qu'elle soit contenue dans les terrains
ou dans l’eau des aquifères, puis déterminer ses caractéristiques afin d'en estimer le potentiel énergétique.
Les techniques de reconnaissance des ressources géothermales sont différentes selon qu'elles se trouvent
dans des bassins sédimentaires, dans des régions volcaniques ou dans des zones structurales actives. Il fait
appel aux disciplines des géosciences comme la géologie, l'hydrogéologie, la géochimie et la géophysique.
Et également on peut réaliser des forages de reconnaissance spécifiques (futura-sciences.com).

2-1Méthodes géologiques
Utilisent les données de terrain, les photographies aériennes et les images satellites. Le but
recherché est la détermination des structures géologiques (la nature de la roche, la succession et l’âge des
couches du sol), la localisation des zones et structures tectoniques et volcaniques et les altérations
hydrothermales. (A. Fekraoui et A. Abouriche ; 1999).

2-2 Méthodes géochimiques


Les analyses géochimiques permettent de caractériser la composition chimique du fluide. L'analyse
des éléments dissous permet également de fournir des indications sur le parcours du fluide, son âge, son
origine et donc les conditions d'alimentation et de réalimentation des réservoirs. (Futura-sciences.fr, 2006)

Figure 9 : Prélèvement pour une analyse géochimique permettant de caractériser les fluides géothermaux
(Source BRGM ,2004)

2-3 Méthodes d’hydrogéologies


Les investigations hydrogéologiques permettent d'évaluer la ressource de point de vue quantitatif et
qualitatif. Elles permettent également de caractériser les écoulements du fluide au sein de sa matrice
réservoir (futura-scciences.com, 2006).

2-4 Méthodes géophysiques


Consiste à utiliser différentes données physiques et à les retranscrire en données géologiques. Les
techniques utilisées sont la sismique et la gravimétrie (mesure de la pesanteur) permettant d’identifier les
anomalies du sous sol : roches à haute densité, à faible densité. (M.Accadebled, 2004)
2-4-1 La gravimétrie

Les levés gravimétriques sont utilisés lors de l’exploration géothermique dans le but de définir la
variation latérale de densité liée au corps magmatique en profondeur, ce qui représente la source de chaleur.
La résolution de la quantité des données diminuer considérablement avec la profondeur, Donc une étude
gravimétrique fourni un outil utile pour l’utilisation des réservoirs peu profond en combinaison avec
d’autres méthodes géophysiques. (M.Accadebled, 2004)

Figure 10 : un “gravimètre” qui mesure l‟attraction gravimétrique de la Terre.

(Source arer.org, 2004)

2-4-2 La sismique

La sismique consiste en une étude des ondes transmises artificiellement au sous-sol permettant de
déterminer les limites des structures : failles. (M.Accadebled, 2004)

2-1 Le forage d’exploration

Le forage d’exploration est une technique qui permet de récolter des informations plus précises. Une
étude des déblais de forages et des carottages donnent des informations supplémentaires sur les couches
traversées. Cette technique est peu utilisée car elle est très coûteuse (Futura-sciences.com).
Figure 11 : forage
d'exploration (Source BRGM ,2006)

3- CONCLUSION
L’énergie géothermique se manifeste sous différentes forme telle que les geysers, les volcans et les
sources thermales.

Plusieurs méthodes et disciplines de géosciences comme la géologie, l'hydrogéologie, la géochimie


et la géophysique et également la réalisation des forages de reconnaissance spécifiques permettent la
vérification de l’existence et la localisation de l’énergie disponible dans le sous sol.
L’EXPLOITATION DE L’ENERGIE
GEOTHERMIQUE
CHAPITRE IV
L’EXPLOITATION DE L’ENERGIE GEOTHERMIQUE
L’exploitation de l’énergie géothermique passe par deux étapes importantes : l’extraction et la
production.
1- EXTRACTION
L’extraction de l’énergie géothermique se fait par des différentes techniques on cite :
1-1 Puits provençal
Le puits provençal ou « puits Canadien » est un système qui repose sur une circulation de l’air à
faible vitesse dans les canalisations (ouvrage horizontale) étanches enterrées. L’air est ainsi renouvelé, en
hiver, elle est chauffée à 10-12°C (la terre à cette époque à une température supérieure à celle de l’air) et en
été elle refroidit puisque la chaleur ambiante dépasse celle de la terre. Ce système est employé dans des
bâtiments à forte isolation thermique pour conserver le gain de température. Les performances des puits
canadiens dépendent du terrain, la profondeur d’enfouissement des canalisations, de la surface d’échange
air-terre, de la vitesse de circulation de l’air et des caractéristiques des parois des canalisations. (aeu.fr, -
2006).

Figure 12 : Le schéma illustre le fonctionnement du puits canadien (en été)


(Source : aeu.fr, 2006)

Figure13 : Le schéma illustre le fonctionnement du puits canadien (cas d‟hiver)


(Source : aeu.fr, 2006)
1-2 Les fondations géothermiques
Les fondations géothermiques sont des ouvrages enterrés appelé aussi de géostructures énergétiques
ou thermoactives ayant pour but de soutenir un bâtiment lorsque la portance du sol est trop faible. La
chaleur de la terre se propage dans le bâtiment à l’aide des fondations géothermiques.
(geothermie.tpe.free.fr, 2004).

Figure 14 : Schéma d'une fondation géothermique

(Source: geothermie.tpe.free.fr, 2004)

Ce sont des éléments généralement en béton ou en béton armé pouvant être classés en trois
familles :

1- Les pieux qu’ils soient battus (pieux préfabriqués), moulés ou forés;


2- Les parois de fondation ou de soutènement, constituées de rideaux de pieux, moulées ou
préfabriquées;
3- Les dalles (dalles de fondation). (geothermie.tpe.free.fr, 2004)

1-3 Les capteurs géothermiques horizontaux

Ce sont des capteurs enterrés horizontalement à faible profondeur, de 0.60m à 1.20m. Ils sont le
plus souvent réalisés en plastique et sont déroulés horizontalement dans le sol. Ces capteurs forment un
circuit de tubes dans lesquels circulent soit de l’eau avec de l’antigel soit du fluide frigorigène lorsque le
système est couplé avec une pompe à chaleur. Les tubes sont soit en cuivre, soit en cuivre garnis de
polyéthylène. Pour le cas de la pompe à chaleur, ils jouent le rôle de système thermodynamique.
Ces capteurs occupent 1.5 à 2 fois la taille de la surface chauffée. Ce que demande une grande
surface de terrain.
Certains principes de pose sont préconisés, notamment en ce qui concerne les profondeurs
d’enfouissement et d'espacement entre les tubes.
Le capteur doit être au moins à :
- 2 m des arbres,
- 1,5 m des réseaux enterrés non hydrauliques,
- 3 m des fondations, des puits, des fosses septiques et des évacuations.
(la-geothermie.fr, 2010)
Figure 15 : Principe de fonctionnement d‟un capteur horizontal
(Source : climamaison.com, 2010)
1-4 Les sondes géothermiques ou capteurs géothermiques verticaux
C’est le même système que celui décrit pour les capteurs géothermiques horizontaux mais la
différence est ce que, les capteurs sont placés de manière verticale. Le tubage installé dans le forage est en
polyéthylène dont le circuit à une forme de « U » et scellé par une cimentation adaptée. (la-geothermie.fr,
2010)
Les avantages par rapport aux capteurs géothermiques horizontaux sont : un besoin inférieur de
surface, de moindre problème avec les racines de végétaux et les températures plus constantes. Cependant
ces sondes sont plus difficiles à poser : il faut recourir à un foreur agréé, faire de nombreuses démarches
administratives et respecter la loi sur l’environnement et plus particulièrement la protection du sol. La
profondeur moyenne des forages est environ de 100 mètres car au delà les démarches administratives
seraient trop lourdes. Il faut bien considérer tout de même que la température à 100 mètres de profondeur,
dans la terre, est d’environ 14°C ce qui est largement suffisant pour une installation géothermique.
(ericjarrot.free.fr, 2010)

Figure 16 : Principe de fonctionnement d’un capteur vertical


(Source : Infos-Géothermie, 2004)
Les trois procédés décrits ci-dessus n’utilisent pas les aquifères comme réceptacle de la chaleur.
1-5 La géothermie des tunnels et des mines
Les tunnels drainent de l’eau, qui pour la plupart du temps, est évacuée par des tuyaux et rejetée
dans les rivières ou autres. Cette eau atteint une température comprise entre 20 et 40°C ce qui est tout à fait
exploitable du point de vue géothermique. Les débits des eaux extraites sont élevés entre 360 et 18 000
litres par minute permettant ainsi d’envisager de chauffer des bâtiments par réseau de chaleur.(Tpe-
geothermie.e-monsite.com, 2010)

Figure 17 : Géothermie des tunnels (Source : geothermie.tpe.free.fr, 2004)

La température des eaux recueillies peut atteindre 20 à 40°C en fonction de la nature et de


l'épaisseur des roches.

Des débits importants peuvent être extraits, comme c'est le cas en Suisse. En effet dans ce pays
riche en tunnels, une étude sur une quinzaine de ces ouvrages a permis d'observer des débits allant de 360 à
18 000 litres par minute pour des températures situées entre 12 et 24°C.

Une telle ressource, couplée à des pompes à chaleur permet d'envisager le chauffage à distance de
bâtiments publics et privés (futura-sciences.com).

1-6 Le forage (trou fait dans le sol)


La technique du forage utilisée dépend de sa profondeur et de la nature des terrains (durs ou
meubles, cavités souterraines, etc.). Le forage diffère selon l’énergie que l’on cherche à capter :
- Si elle est contenue dans le sol, on forera de telle manière à former une sonde géothermique ;
- Si elle est contenue dans l’aquifère, il faut incorporer au forage une pompe pour faire remonter
le fluide colporteur Il existe deux principaux types de forage :
- Le forage à marteau fond de trou (MFT) : Celui-ci utilise la percussion assortie d’une poussée
sur l’outil qui se trouve lui même en rotation. Cet outil est actionné par de l’air comprimé à
haute pression (10-25 bars) ce qui permet la remontée des déblais de forage. Ce procédé est
très efficace en terrains durs et homogènes jusqu’à 300 mètres et limite les pollutions.
Cependant, on ne peut l’utiliser avec des terrains non consolidés : sable, argile. Le tubage
destiné à protéger le forage est mis en place soit en fin, soit au fur et à mesure. Cette dernière
technique, appelée « à l’avancement » est très intéressante avec des terrains peu solides.
- Le forage rotary : Son principe est d’utiliser un outil qui détruit les roches sous l’effet du poids
et de la rotation. Le poids est assuré par un ensemble de tiges lourdes et creuses, assemblées en
un train qui chemine sous pression les boues de forage. Cela refroidit l’outil et permet la
remontée des déblais. Ensuite, on crée un tubage en coulant du ciment ainsi qu’une protection
contre la corrosion mais aussi pour la sauvegarde des nappes phréatiques et leur isolation
thermique (geothermie.tpe.free.fr, 2010/2011).

Figur
e 18: Forage rotary (Source: BRGM, 2004)
Figure 19 : Forage marteau fond de trou (Source : geothermie.tpe.free.fr, 2004)
1-7 Doublet géothermique
Si l’eau de l’aquifère exploité est non polluée, peu chargée en sel, en particulier, il n’est pas
nécessaire de la réinjecter et on peut la laisser en surface. Cependant l’eau peut être chargée en
différentes substances nocives pour l’environnement et le sol. Alors, il faut la réinjecter à l’aide d’un
puits et d’une pompe. On est donc dans une configuration avec deux puits d’où le nom de doublet
géothermique. Pour que l’exploitation soit productive, il faut éloigner les deux puits car l’eau réinjectée
ne doit pas refroidir la ressource et doit donc se réchauffer avant de pouvoir être à nouveau pompée. Il
est vrai que ce type d’exploitation à une durée de vie d’environ 20 ans car au-delà l’eau est trop
refroidie pour être exploitable. Il existe différents types de configuration pour le doublet géothermique :
soit on utilise deux stations (pompage et réinjection) soit une seule plateforme en utilisant un ou deux
puits déviés pour éloigner la zone de pontage et de réinjection. La taille moyenne d’une plateforme est
située entre 7 000 et 8 000 m2 ce qui explique l’envie des promoteurs d’utiliser une seule plateforme.
En France la technique du doublet géothermique est généralement utilisée. (M.Castello,2004)

Figure 20 : Types de doublets géothermiques (Source : BRGM, 2004)

2- LA PRODUCTION
La géothermie a donnée naissance à deux filières qui se distinguent par des technologies et des
applications différentes : la production de chaleur pour la basse et très basse température et la production de
l’électricité pour la haute et moyenne température.
2-1 La production de chaleur
2-1-1 Obtention d’un débit
Pour qu’une installation géothermique fonctionne, il faut un débit d’eau suffisamment puissant et
régulier. Si la pression dans le réservoir profond est supérieure à celle de l’extérieur, l’eau peut jaillir
naturellement à la sortie du forage : c’est un puits artésien. A l’inverse, si l’eau ne sort pas toute seule, il
faut installer une pompe. (futura-science.fr, 2006)
Il existe trois types de pompe :

1- pompe immergée
2- pompe à arbre long placés en surface
3- turbopompe fonctionnant grâce à un circuit géothermal
Ces montages sont utilisés dans les exploitations de basse énergie. Dans celles de haute énergie,
l’eau se vaporise dans le forage et un mélange eau-vapeur jaillit du forage.

Figure21 : Les différentes pompes (source : BRGM, 2004)

Quel que soit leur type, toutes les pompes mises en œuvre comportent une partie hydraulique
immergée descendue en profondeur (- 100 mètres à - 400 mètres) et un moteur. Ce dernier peut être
immergé sous le dispositif hydraulique (pompes immergées) ou placé en surface (pompes à arbre long). Il
peut enfin, dans certains cas, fonctionner grâce à une circulation d'eau géothermale surpressée en surface :
c'est le principe de la turbo-pompe ; bien que son rendement énergétique soit inférieur aux deux autres, une
turbo-pompe a une durée de vie supérieure aux pompes immergées. (tpe-geothermie.e-monsite.com, 2006).
Pour les sites où l'eau est renvoyée dans le réservoir (doublet), une pompe de réinjection installée
en surface s'avère indispensable.
Les pompes immergées sont largement utilisées dans le Bassin parisien pour pomper la nappe du
Dogger. Elles permettent d'obtenir des débits importants supérieurs à 300 m3/h.
Les pompes à arbre long (140 mètres maximum) sont surtout employées en Islande. Les turbo-pompes
sont réputées pour leur longue vie malgré leur faible rendement énergétique. Pour la réinjection, on utilise
des pompes de surface de type classique. Ces dispositifs avec pompage sont surtout employés pour les
exploitations de basse énergie. (M.Castello, 2004)

2-1-2 Les échangeurs de chaleur

Dans le cas d'une source géothermale à haute température, l'énergie du fluide peut être directement
transformée en énergie électrique via une turbine et envoyée sur le réseau de distribution électrique.
Dans le cas de la géothermie basse énergie, un échangeur est généralement placé entre le circuit
géothermal et le circuit de distribution de chaleur : un échangeur de chaleur .Cet solution est indispensable
en cas d'une eau corrosive. La chaleur géothermique peut ensuite être utilisée directement.
Si la température de la ressource n'est pas adaptée à l'usage prévu, on peut avoir recours à un
système de pompe à chaleur.
La performance d'un échangeur placé dans une installation de géothermie est caractérisée par l'écart
entre les températures à l'entrée de la boucle géothermale et à la sortie du circuit géothermique. Cet écart
appelé « pincement », doit être aussi faible que possible (de l'ordre de 2°C). La maintenance de ce matériel
doit être aisée en raison des risques d'encrassement. Les matériaux utilisés dans les échangeurs doivent
pouvoir résister à la corrosion inhérente à la majorité des fluides géothermaux. Ils peuvent être constitués
en acier revêtu, en acier inoxydable ou en titane .Ce dernier matériau s'est révélé particulièrement adapté
aux exigences d'exploitation du fluide du Dogger du Bassin parisien chargé notamment en sulfures. Une
pompe à chaleur (abrégé par PAC) permet le transfert de l’énergie d’une zone à basse température vers une
zone à température plus élevée. Ce transfert consomme certes un peu d’énergie, mais comme l’énergie
totale restituée par la PAC est supérieure à l’énergie consommée, ce qui permet une économie d’énergie et
une réduction des émissions polluantes. (futura-sciences.com, 2006)

Figure 22 : Echangeur thermique (Source:futura-sciences.com, 2006)


Dans la boucle géothermale, l'eau qui sort chaude de la terre tourne en circuit fermé. Cette eau
chargée de sels minéraux cède sa chaleur à un autre réseau appelé cette fois circuit géothermique, dans
lequel circule l'eau de ville destinée à être réchauffée.
Cet échange est nécessaire pour capter des calories tout en évitant la corrosion du réseau de chaleur. Le
dispositif est appelé échangeur. Il est constitué soit de plaques, soit de tubes.(Source :BRGM, 2004)
Une PAC (Pompe à chaleur) peut assurer simultanément des besoins de chauffage et/ou de
rafraîchissement.
Elle dispose de 4 organes principaux :
1- L’évaporateur : la chaleur prélevée dans le sol vaporise un fluide frigorigène.
2- Le compresseur : actionné par un moteur électrique, il élève la température du fluide frigorigène en
le comprimant.
3- Le condenseur : en retournant à l’état liquide, le fluide frigorigène libère sa chaleur dans
l’habitation.
4- Le détendeur : il prépare la réaction de vaporisation en abaissant la pression du liquide.
On distingue :
Les PAC (pompe à chaleur) à compression, où une énergie mécanique est fournie au compresseur via
un moteur (électrique ou gaz).
Les PAC (pompe à chaleur) à absorption, où l’énergie apportée est de la chaleur. Elles sont plutôt
utilisées pour générer du froid.
Lorsqu'il n'y a pas d'eau dans le proche sous-sol, il y a une possibilité d’exploiter la chaleur diffuse
en implantant dans la terre, verticalement ou horizontalement, des capteurs chargés d'un fluide caloporteur.
Associés à une pompe à chaleur, ils offrent pratiquement les mêmes avantages.(BRGM.fr, 2004)
Figure23 : Fonctionnement de pompes à chaleur
(Source : abc-geothermie.com, 2009)

2-2 La production d’énergie électrique:


La production d'énergie mécanique ou électrique s'obtient en faisant passer la vapeur issue du sous-
sol au travers d'une turbine à vapeur. Ces applications concernent essentiellement les champs
géothermiques moyenne et haute énergie.
A l'intérieur du réservoir géothermal il y a de l'eau sous forme liquide ou vapeur ou encore un
mélange de ces deux phases. Un forage géothermique pourra produire de la vapeur seule (dite vapeur
sèche) ou un mélange des deux phases liquide et vapeur (on parle alors de vapeur humide). L'état du fluide
dans le réservoir dépend de la pression et de la température. Leur valeur déterminera également son
potentiel énergétique (enthalpie). Selon la nature et les propriétés du fluide arrivant en surface, on utilise
différents systèmes pour produire de l'électricité.
La production d’énergie électrique peut se fait avec réservoirs de vapeur, avec de réservoirs d’eau
chaude, et avec les gisements de roches chaudes sèches.(geothermie-perspectives.fr)
2-2-1 Avec réservoirs de vapeur:
Si l'eau de gisement est partiellement vaporisée, elle pourra être récupérée sous la forme de vapeur sèche
directement utilisable pour faire tourner les turbines des centrales électriques. Puis cette vapeur est
condensée à la sortie de la turbine avant d'être réinjectée dans le gisement Cependant, ces gisements de
vapeur sont relativement rares: dans le monde entier, on ne connaît guère que Lardello (Italie), les Geysers
(Californie), Matsukawa (Japon). (M.Ndiaye, 2004)
Figure24 : Production d‟électricité avec réservoir de vapeur. (Source: ministère de l'Énergie)

2-2-2 Avec réservoirs d'eau chaude:


Le plus souvent, l'eau des gisements géothermiques reste liquide et suivant sa température, elle peut-
être utilisée soit pour le chauffage, soit pour la production d'électricité.
Dans ce dernier cas, la baisse de pression que subit l'eau chaude pendant sa remontée vers la surface produit
sa vaporisation de sorte qu'en tête de puits on dispose d'un mélange diphasique eau- vapeur. Cette vapeur
sera séparée de l'eau pour faire tourner une turbine qui est accouplée à un alternateur pour produire de
l'électricité. L'eau qui est séparée de la vapeur peut être utilisée pour le chauffage. La vapeur est condensée
à la sortie de la turbine puis réinjectée dans le gisement. (M.Ndiaye, 2004)

Figure25 : Production d'électricité avec réservoir d'eau chaude (Source: ministère de l'Énergie)

2-2-3 Avec les gisements de roches chaudes sèches:


Les gisements de roches chaudes sèches constituent une réserve de chaleur très importante. Si l'existence du
gisement est évidente il existe en tous points du globe des roches sèches, comme le granite par exemple, qui
sont à des températures de l'ordre de 250 0 à 3000 C à 600 mètres de profondeur son accessibilité reste à
démontrer : en effet, pour utiliser cette chaleur, il faut un fluide caloporteur (l'eau par exemple), qui circule
dans un échangeur créé artificiellement par fracturation fine de la roche. Un deuxième fluide dont la
température de vaporisation est inférieure à celle du fluide circulant dans les roches (l'isobutane par
exemple) est utilisé dans un deuxième circuit pour faire tourner une turbine. (M.Ndiaye, 2004)
Figure26 : Production d'électricité avec les gisements de roches chaudes sèches (Source: ministère de
l'Énergie)

On peut citer l'expérience de Soultz- sous- Forets en France: il s'agit de faire circuler de l'eau vers
3500 mètres sous terre afin de récupérer 50 MW thermiques à moins de 200 "C pour générer 5 MW
électriques.
D’importants progrès restent nécessaires avant d'exploiter ce type de gisement qui représente la majeure
partie du potentiel géothermique mondial. (M.Ndiaye, 2004)

3- LES PRODUCTIONS MULTIPLES


En plus du chauffage et/ou de l’électricité, il est intéressant parfois d’exploiter les minéraux dissous
dans l’eau géothermale tel que le lithium, l'iode, le brome ou l'acide borique. Certains gaz dissous comme le
méthane (CH4), le gaz carbonique (CO2) peuvent aussi être exploités.
De plus, si le fluide géothermique est de l’eau, il peut être exploité comme eau potable ou pour
toute autre utilisation. (www2.ademe.fr, 2010)

4- CONCLUSION
L’exploitation de l’énergie géothermique passe par deux étapes importantes, l’extraction et la
production.
L’extraction de l’énergie géothermique fait appel à des techniques différentes telles que le puits
provençal, fondation géothermique, capteurs verticaux et horizontaux, géothermie de tunnel et de mine et le
doublet géothermique.
La production de l’énergie géothermique donne la naissance à deux filières qui se distinguent par
des technologies et des applications différentes :
1- La production de chaleur pour la basse et très basse énergie, utilisé essentiellement pour
l’habitat individuel grâce à l’assistant de pompe à chaleur qui permet de transférer de
l’énergie d’un niveau à basse température vers un niveau à température plus élevé.
2- La production d’énergie mécanique et électrique s’obtient en faisant passer la vapeur du
sous-sol au travers d’une turbine à vapeur. Ces applications concernent essentiellement les
champs géothermiques moyenne et haute température.
En dehors de la production d’électricité et la chaleur, la géothermie présente aussi parfois la
particularité de pouvoir associer localement plusieurs types d’usages tels que chauffage eau
potable/industrielle, chauffage et matière première.
UTILISATION DE LA GEOTHERMIE
CHAPITRE V
UTILISATION DE LA GEOTHERMIE
1-LES UTILISATIONS POSSIBLES DE LA GEOTHERMIE
Les différentes utilisations de l’énergie géothermique sont : l’habitation, tourisme, agriculture,
industrie agro-alimentaire…
Les utilisations directes de la géothermie sont nombreuses et énergétiquement très efficaces, à
condition que la source de chaleur ne dépasse pas, un rayon de 10 km environ.

Pour l'utiliser plus loin, il faut la transformer en électricité, avec une perte de puissance très
importante, dictée par les lois de la thermodynamique de Carnot : lors du passage de la puissance
thermique à la puissance électrique, le rendement ne peut dépasser le maximum théorique d'environ 20%.
Ce maximum est fonction des températures respectives des sources froides et chaudes (Wikipédia).
La meilleure solution consiste à faire de la cogénération : production d'électricité, avec récupération
de chaleur.
Tableau 4 : Ce tableau illustre bien les maintes utilisations possibles de l‟énergie géothermique.
Comme cité précédemment, celle-ci couvre le chauffage et/ou l‟électricité. Elle concerne essentiellement
trois secteurs : les particuliers, l‟agriculture et l‟industrie. (Source : géothermie-soultz, 2008)

2- LA GEOTHERMIE A TRAVERS LE MONDE

L’Islande et les Philippines sont de grands consommateurs de l’énergie géothermique. Dans ces
pays, deux tiers de l’énergie consommée en chauffage proviennent de l’énergie géothermique.
Plus grands centres de forages d’énergie géothermique se trouvent aux Etats-Unis, plus précisément
au nord de San Francisco. C’est un central géothermique qui existe depuis 1960 et qui regroupe 21
centrales électriques. Il y a sur ce site plus de 350 puits de forage d’énergie géothermique.
L’Afrique n’est pas en reste car il existe au Kenya trois centrales. Il y a des projets qui visent à
diminuer les dépendances des pays d’Afrique au pays producteurs et vendeurs de pétrole. Le continent
Africain est pour cela de plus en plus initié vers l’utilisation de cette énergie renouvelable.
Pour la France (métropole et outre mer), il y a deux gisements exploités : en Guadeloupe et à
Soultz-sous-Forêts.

L’Allemagne possède déjà sa centrale près de Munich et plus de vingt pays dans le monde : la
Chine, l’Italie, la Nouvelle Zélande, le Mexique, le Nicaragua, le Costa Rica, la Russie, l’Indonésie, le
Japon, le Canada, etc.(www.geothermie-perspectives.fr)

2-1 La production de la chaleur par la géothermie dans le monde :

© ADEME BRGM
Figure 27 : Production de chaleur par pays (puissance installée en 2000)
La puissance installée dans les 55 pays qui déclaraient utiliser directement cette source en 2000
était estimée à 15 GW et l’énergie utilisée à 53 TWh/an, ce qui équivaut à 1% de la consommation
d'énergie mondiale.
En 2005, plus de 70 pays déclarent utiliser la géothermie pour produire de la chaleur. La puissance
installée est estimée à l'heure actuelle à 27 GW, ce qui correspond à une production supérieure à 70
TWh/an.( ADEME/BRGM)
Puissance
Production de
installée
Pays dirigeants chaleur
(MWth)
(GWh/a)

Etats-Unis 7817 8678

Suède 3840 10001

Chine 3687 12605

Islande 1791 6615

Turquie 1177 5451


Danemark 821 1211
Hongrie 694 2206
Italie 607 2099
Suisse 582 1175

Allemagne 505 808

Canada 461 707

Norvège 450 643

Autres pays 5393 20423


Total 27825 72622

Tableau5 : L‟utilisation de la géothermie dans le Monde pour la production de chaleur en


2005 (Source: Lund et al. 2005)

2-2 La production d’électricité par la géothermie dans le monde :


© ADEME BRGM
Figure 28 : Principaux pays producteurs d'électricité géothermique
(Puissance installée en 2000)
On dénombre en 2010 plus de 350 installations géothermiques haute et moyenne énergie dans le
monde.
La puissance totale de ces centrales électriques est d’environ 10 000 MW en 2007 (contre 8 000 en
2000), soit 0,3 % de la puissance mondiale électrique installée sur la planète. En nombre de MWh produits,
la géothermie constitue, avec la biomasse et l’éolien, l’une des quatre principales sources d’électricité
renouvelable dans le monde après l’hydroélectricité. (ADEME/BRGM)
Les principaux pays producteurs se sont situés sur la périphérie du Pacifique :
- six sur le continent américain pour 4 000 MW, cinq en Asie pour 3 300 MW, deux en Océanie
pour 450 MW.
- L’Europe compte six pays producteurs (Allemagne, Danemark, France, Islande, Italie, Suède)
pour une puissance de 1 123 MW, et deux seulement en Afrique pour 134 MW.
La géothermie couvre 0,4 % des besoins mondiaux en électricité. Sa contribution aux besoins
nationaux peut être bien plus élevée dans certains pays, et atteindre plusieurs pourcents.(maisonbrico.com
,2008)
Puissance Production
installée électrique
Pays dirigeants (MWe) (GWh/a)

2564
Etats-Unis 17917

Philippines 1930 9253

Mexique 953 6282

Indonésie 797 6085

Italie 791 5340

Japon 535 3467


Nouvelle-Zélande 435 2774
Islande 202 1406
Costa Rica 163 1145

El Salvador 151 967

Kenya 129 1088

Autres pays 283 1062

Total 8933 56786

Tableau6 : L‟utilisation de la géothermie dans le Monde pour la production d‟électricité (Source: Bertani
2006)

3- LA GEOTHERMIE AU MAROC
3-1 Introduction
Le sous-sol marocain a des potentialités d’énergie géothermique encore inexploitées. Les zones les
plus prometteuses sont : le nord-est du Maroc et les bassins sédimentaires du Sahara (Rimi, 2000,
Zarhloule, 1999, Rimi & Zarhloule 2007).

De nombreux réservoirs d'eau chaude placent le Maroc en tant que pays où la géothermie haute
enthalpie pourrait être utilisée dans plusieurs applications spécifiques, mais cette énergie n’est pas assez
développée en comparaison avec d'autres sources d’énergies renouvelables.
3-2 Le gradient géothermique au Maroc
Depuis 1983, plusieurs travaux ont essayé d’estimer les valeurs du gradient géothermique au Maroc.
Les méthodes adoptées varient depuis les mesures directes dans les forages (Rimi & Lucazeau 1987,
Zarhloule 1999) à des évaluations indirectes à partir d’échantillonnages de géothermomètres chimiques,
principalement SiO2, dans des sources ou des forages (Bahi et al. 1983, Ziyadi 1993, Boukdir 1994,
Benabidate 1994, Lahrach 1994, Zarhloule 1999, et Cidu & Bahaj 2000).
La valeur du gradient thermique varie de 10°C/km à plus de 100°C/km. La valeur moyenne,
35±11°C/km, reste plus élevée que la moyenne globale qui est de l’ordre de 20°C/km à 25°C/km. Aussi, les
histogrammes, montrent que l’intervalle 30-45°C/km est le plus fréquent. Ceci pourrait être dû à ce que la
plupart des déterminations ont été effectuées dans des zones anormalement chaudes en liaison avec le
volcanisme ou la tectonique d’extension (Maroc oriental). Le long de la marge atlantique, le gradient
reporté d’après les données marines est élevé (40-60°C/km) (Hermann et al. 1977, Villinger 1984) et
pourrait être lié au rajeunissement de la croûte suite au volcanisme des Iles Canaries, dont les éruptions
successives se sont effectuées en plusieurs cycles, le plus ancien remontant à avant 35 Ma, alors que le plus
tardif date de 1 à 2 Ma (Staudigel & Schminke 1984). Les générations des volcans des Canaries sont
interprétées comme étant la manifestation en surface de profonds panaches mantelliques ascendants ou hot
spots (cf. par ex. Morgan 1971).

Figure 30 : Histogramme de la distribution des valeurs du gradient géothermique au Maroc (Zarhloule,


2001)
Figure31 : Carte du gradient géothermique du Maroc. (zarhloule,2001)

3-3 Le thermalisme au Maroc


Il existe plusieurs sources thermales dans le pays, disséminées un peu partout dans le moyen Atlas
(Moulay Yacoub,Ain Allah), le Maroc centrale (Lalla Haya),le Haut Atlas (Moulay Ali Cherif).
Les eaux de ces sources ne sont pas toutes analysées. Seules quelques sources sont connues du public
comme Oulmès, Sidi Ali et Ain Saiss.
Les sources exploitées sont : Moulay Yacoub, Ain Allah, Sidi Harazem, Salama, Moulay Ali Cherif,
Moulay Hachem.
-La source thermale Moulay Yacoub :
Moulay Yacoub est une station thermale située à une vingtaine de kilomètres au nord ouest de la
ville de Fez. Les eaux chaudes de Moulay Yacoub sont, de par leur minéralisation, leur température et leurs
débits, les plus importantes et les plus visitées du Maroc pour leurs vertus thérapeutiques.A son émergence,
l’eau de Moulay Yacoub est limpide, son odeur très marquée sulfurée, calcique et magnésienne. Elle jaillit
naturellement à 54°, provient d’une profondeur de 1500 mètres.

Les thermes de Moulay Yacoub sont fréquentés depuis fort longtemps par les marocains.
L’ancienne station reste fréquentée par des touristes à faibles moyens. (80.000 par an). (Source : soins-
naturels)
- La source thermale Ain Allah
L'eau provenant d'une source très chaude ,d’une température de 30°C ,la Source de Ain Allah, est
extraite par un forage artésien à 1650 m de profondeur ,sans indications thérapeutiques ,l’eau de cette
source est destinée soit à l’irrigation soit pour alimenter les piscines ouvertes à la baignade populaire. La
particularité de cette source est les masseurs (pour les hommes) et les masseuses (pour les femmes) qui
pratiquent le gommage et le massage naturellement sans aucun produit. (Source : soins-naturels)
- Les eaux thermales de sidi harazem
Sidi Harazem est un oasis recouvert de palmier et d'eucalyptus, cet oasis est aujourd'hui très tourné
vers l'industrie de la santé. Elle est la deuxième station thermale de la région de Fès. Sidi Harazem est la
première eau minérale embouteillée et commercialisée au Maroc depuis 1968 .Il s’agit d’une eau
bicarbonatée magnésienne peu minéralisée. Sa composition pure, de même que ses qualités naturelles, font
d’elle une eau réputée possédant des vertus curatives pour les maladies du foie et du rein. (Source : soins-
naturels)
- La source minéral de „‟ Salama ‟‟dite Ain Jerry
La nature a doté Meknès et sa région d’une source thermale précieuse pas comme les autres, d’une
température constante de 38°. La source est située à 13 km de Meknès, à proximité d’Oued El Kell, sur la
route de Meknès Jerry. Elle est découverte en 1985.
Les eaux de la source sont réputées pour atténuer le stress, équilibrer la circulation sanguine et
donner de l'énergie. Elle diminue les toxines grâce à ses caractéristiques et ses qualités minérales très
importantes.
La source est devenue un site touristique et une aire de repos et de loisir. Elle est visitée
quotidiennement par un grand public. On y trouve un bassin bien aménagé de 50m x 12m, des bains et
douches, un parc de jeux pour enfants et deux grands parkings pour voitures. Le complexe est implanté sur
une superficie de 700 m2 environ. (natureculture.org, 2009).
-La source thermale Moulay Ali Cherif :
La source thermale My Ali Chérif est située à 40 km d’Errachidia vers Meknès et à 20 km de la
ville de Rich. Elle est aménagée en station thermale.
D’après une étude du ministère de la santé publique sur l’utilisation thérapeutique de ses eaux, la
baignade à cette station est recommandée dans les cas suivants :
- constipation et atonies intestinales
- l’élimination des déchets de l’organisme
- obésité
- certaines douleurs rhumatismales
- inflammations d’artères (Source : www.natureculture.org)
Figure 32 : Hammat My Ali chérif
(Source : www.festivaldudesert.ma, 2006)

- La source thermale Moulay Hachem :


A 4 Km de Hammat My Ali chérif et à 12 km de la ville de Rich se situe la source thermale My
hachem, son eau est recommandée pour la digestion.
Des aménagements ont été effectués au cours de ces dernières années, notamment un café et une
aire de camping.( region-meknes-tafilalet.ma, 2007)

Figure 37: La source thermale my hachem


(Source: www.festivaldudesert.ma, 2006)

4- CONCLUSION
Le Maroc n’utilise pas encore cette ressource renouvelable dans sa production nationale de chaleur
ou d’électricité. Cette filière énergétique n’est encore qu’à l’heure de la recherche au Maroc. Mais on peut
trouver ce qu’on appelle «les sources thermales » se sont l’une des manifestations de l’énergie
géothermique, et ses sources sont utilisées pour le soin du corps, à des fins thérapeutiques et
dermatologiques.
LA GEOTHERMIE, ENERGIE D’AVENIR
CHAPITRE VI
LA GEOTHERMIE, ENERGIE D’AVENIR
1-COMPARAISON AVEC D’AUTRES ENERGIES
La géothermie est une énergie renouvelable se diffère des autres énergies de point de vue de coût,
localisation, de rejet de CO2 et d’utilisation.
Tableau de comparaison de différentes énergies :

Energie éolien Energie


Pétrole Gaz Energie solaire
géothermique

Partout pour la
Gisement le plus basse énergie, des
La où il y a un La où il y a du vent
Proche orient souvent en Algérie, sites plus
Localisation principalement en Russie et en
rayonnement qui souffle a plus
spécialisés pour
solaire constant. de 10 km/h
pleine mer d’autres formes
d’énergies

Coût annuel de Coût d’installation : Coût


Coût d’installation :
consommation : 15000 euro (pour d’installation au
Coût (coût Coût du De 500 à 1000euro
1291,8 euro un champ éolienne) minimum 1000
d’installation ou coût baril(Mai 2011
Selon la ville, pour
par panneaux.
1 ,5 à 2 % de euro
de consommation) 81 euro) Pas de coût de
une utilisation l’investissement Pas de coût de
consommation
individuelle. initial consommation

Pas de rejet sauf Très peu de rejets Rejet indirect


Emission de CO2(en
900 à 1150 400 à 420 lords de la création (quelques cas (carburant par la
gramme de CO2/KWh) de centrale solaire. particuliers) pompe)

Tableau 7 : Une comparaison entre la géothermie et les autres énergies (tpegeothermie11.e-monsite.com,


2011)
Il existe donc des nombreuses différences entre ces énergies. La comparaison de ce tableau nous
permet de tirer plusieurs conclusions :
- On retrouve tout d’abord de grandes différences quand au coût de ces énergies ; en effet, les
énergies les plus coûteuses sont les plus récentes et les moins polluantes, comme l’énergie
solaire ou la géothermie; ces différences de coût sont légitimées principalement par des
installations difficiles à mettre en place et donc très coûteuses.
- L’un des facteurs déterminant quant à l’utilisation d’une énergie est sa localisation, l’endroit où
celle-ci peut être produite ou utilisée. l’énergie géothermique peut être extraite et utilisée
n’importe où, contrairement aux autres énergies comme le pétrole ou le gaz qui sont très
localisées.
- Le dernier objet de comparaison, en effet, la pollution (rejet de CO2) reste l’un des facteurs les
plus importants lorsqu’on parle d’énergie du futur : sur ce point, on remarque bien l’impact
nocif du pétrole et du gaz sur l’environnement, avec un rejet de dioxyde de carbone très
important. Les énergies solaire ou géothermique semblent quant à elles bien plus propices à
une utilisation future puisque leur rejet de CO2 est beaucoup moins important.
La comparaison de ces différentes énergies montre que l’énergie géothermique présente de nombreux
avantages par rapport à ses concurrentes mais également quelque limite, notamment quant à son coût
d'installation.
Il convient à présent d’étudier avec précision l’ensemble des ces avantages et inconvénients, pour
savoir si l’on peut vraiment parler d’énergie du future (geothermie.tpe.free.fr).

2- AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA GEOTHERMIE


La géothermie possède, comme toute autre énergie, des avantages et des inconvénients. Les
paramètres pris en compte dans la liste suivante sont surtout de l'ordre écologique, environnemental,
économique, ainsi que politique et technique.
2-1 Les avantages de la géothermie :
2-1-1 La géothermie est possible partout
La chaleur du sous-sol est présente sur tous les continents et offerte à tous les hommes qui les
habitent. Elle dépend seulement des caractéristiques intrinsèques (gradient géothermique, perméabilité des
roches, …) du sol et des technologies qui permettent d’extraire cette énergie. Elle est donc à consommer
localement sauf dans le cadre de la géothermie haute énergie où l’électricité produite peut être acheminée
ailleurs.
2-1-2 La géothermie est régulière
Quelque soient les conditions climatiques, la géothermie est exploitable; l’Islande, pays froid,
proche du Groenland, est un bonne exemple: cette source d’énergie fournit chauffage et eau chaude à 90%
des habitants de l’île.
2-1-3 La géothermie est renouvelable
Comparativement aux réserves fossiles comme le pétrole ou le charbon, il ne peut y avoir
d’épuisement des ressources car le renouvellement naturel se fait par le ruissellement des eaux de surfaces
ou par l’injection artificielle d’eau dans le réservoir quand celui-ci est exploitable.
La géothermie est une option du développement car elle traduit concrètement le concept du
développement durable qui dit : « La nécessité de satisfaire des besoins exprimés aujourd’hui sans
compromettre les besoins des générations à venir. »
2-1-4 La géothermique est écologique
L’exploitation géothermique produit peu de teneurs en gaz à effet de serre dans l’atmosphère
contrairement à l’utilisation des énergies fossiles. C’est donc une énergie propre qui ne participe pas à la
dégradation du climat. D’une manière générale on peut dire que le recours aux énergies renouvelables
permet de réduire les impacts sur les changements climatiques et préserve nos matières premières bien
utiles aux générations futures.
2-1-5 La géothermie est économique
Malgré un coût d’investissement élevé, l’exploitation d’une centrale électrique géothermique est
financièrement faible.
Pour un particulier, le système de chauffage est rentable une fois que le coût d’installation a été
remboursé.
De plus il bénéficie d’un crédit d’impôt pour l’installation d’un tel système de chauffage
(tpegeothermie2010.e-monsite.com).
2-2 Les inconvénients de la géothermie :
2-2-1 Coût d’investissement
L’utilisation de la géothermie nécessite un investissement de base comprenant essentiellement la
réalisation de forages. Il faut auparavant une exploration et une reconnaissance du site par géologie et
géophysique sur un terrain inconnu. Cette première phase comporte des risques, puisque le terrain sondé
peut ne pas être favorable à ce type d’exploitation. Le retour de l’investissement de départ se fera sur la
durée de vie de la centrale. Ce coût d’investissement élevé est un obstacle au développement de la
géothermie.
Pour le particulier, l’installation d’un forage, du matériel adéquat a aussi un coût élevé.
2-2-2 Contraintes dues au milieu aquatique
En contact continuel avec l’eau du sous-sol, les tubes, canalisations, joints, échangeurs, sont soumis
à rudes épreuves. Diverses corrosions attaquent ce matériel, et nécessitent un traitement particulier.
Il s’agit essentiellement de l’utilisation de produits préventifs, qui protègent de la cristallisation, de
la formation de dépôts et d’attaques bactériologiques. L’utilisation de nouveaux matériaux composites
limiteront dorénavant les dégâts occasionnés par l’eau. Ces contraintes sont aussi applicables au particulier
et à son installation.
2-2-3 Contraintes liées aux réservoirs d’eaux souterrains
La centrale géothermique doit garder un niveau d’eau constant du réservoir pour un bon
fonctionnement.
Les techniciens et ingénieurs, responsables du fonctionnement de la centrale, doivent aussi veiller à
ce qu’il n’y ait pas une baisse de température de l’eau contenue dans le réservoir pour garder une efficacité
à la production d’énergie. Une gestion rigoureuse est donc nécessaire pour utiliser cette source d’énergie de
manière optimale. (tpegeothermie2010.e-monsite.com)

3- CONCLUSION
De nos jours, les énergies fossiles se font de plus en plus rares. L’environnement se dégrade à cause
du réchauffement climatique dû à l'effet de serre. Alors il doit laisser place aux énergies renouvelables
comme la géothermie.

L’énergie géothermique par apport aux autres énergies représente plus des avantages que des
inconvénients au niveau écologique, environnemental.
CONCLUSION GENERALE
D’une manière générale, la géothermie se caractérise par son développement relativement récent et
par une technologie largement inspirée au départ de l’expérience pétrolière. On peut dire cependant qu’il
existe à présent une véritable industrie de la géothermie.
Peut-être moins connue que d’autres énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien ou la
biomasse, la géothermie présente pourtant de nombreux atouts. Ainsi, en termes d’applications, elle permet
de couvrir une large gamme d’usages. À partir de ressources géothermales de haute ou moyenne énergie, il
est possible de produire de l’électricité aussi bien pour l’alimentation de réseaux existants que pour
l’alimentation de zones isolées et à des coûts très compétitifs tout à fait concurrentiels à ceux obtenus avec
des énergies plus classiques. Cette activité est présente dans plus d’une vingtaine de pays en 2005, aussi
bien dans des pays industrialisés que dans des pays en développement. Actuellement, la puissance
électrique mondiale installée est de l’ordre de 10 000 MW, ce qui place cette filière au deuxième rang des
filières énergies renouvelables source de production d’électricité, derrière l’hydraulique.
L’exploitation de ressources géothermales de basse ou très basse énergie permet le chauffage de
l’habitat qu’il soit collectif ou individuel avec la mise en place par exemple de réseaux de chaleur urbains
capables de desservir plusieurs milliers de logements par opération ou avec l’installation d’une pompe à
chaleur géothermique pour le chauffage d’une maison individuelle. C’est aussi le chauffage et/ou la
climatisation de bâtiments du tertiaire (petit, moyen ou grand tertiaire). On peut également utiliser ce type
de ressources pour assurer le chauffage de serres ou de bassins d’élevage de pisciculture ou le séchage de
bois, et créer ainsi localement des activités économiques génératrices d’emplois.
Enfin la géothermie, source de production de chaleur, peut être associée à de la production d’eau
potable, à du thermalisme, etc. Cette activité est actuellement présente dans plus de cinquante pays et
permet annuellement de substituer 4 Mtep d’énergie fossile.
D’un point de vue environnemental, la géothermie est probablement l’une des énergies les moins
polluantes comme l’attestent différentes études comparatives réalisées sur l’ensemble des filières
énergétiques. À titre d’exemple, la géothermie en Île de France, où fonctionnent plus d’une quarantaine de
réseaux de chaleur géothermiques, contribue pour 0,8 % à la réduction de la pollution atmosphérique totale
(transports compris) de cette région.
Concernant la recherche, de très nombreux progrès ont été réalisés depuis plusieurs dizaines
d’années que ce soit en matière de prospection, de technologies de forage ou de pompage, ou
d’équipements de production. D’autres progrès sont à attendre dans la mesure où la connaissance du sous-
sol et la maîtrise qui en découle peuvent encore faire l’objet d’avancées significatives. Les progrès effectués
dans ce domaine sont constants comme en
témoignent ceux obtenus régulièrement en matière de prospection pétrolière. Pour la géothermie, ils
peuvent aussi s’observer à la lumière des résultats acquis dans le cadre du programme européen de
géothermie profonde mené à Soultz-sous-Forêts en Alsace.
Pour résumer, la géothermie présente de très nombreux atouts et peut être considérée comme une
véritable filière énergétique. Le souhait de la communauté internationale (y compris marocaine) de voir
s’intensifier les efforts en faveur des énergies renouvelables.
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www.region-meknes-tafilalet.ma,2007
LISTES DE FIGURES
Figure1 : La structure du globe………………………………………………………………………….4
Figure2 : La température en fonction de la profondeur selon plusieurs valeurs de gradient
géothermal……………………………………………………………………………………................6
Figure3 : Un réservoir géothermal…………………………………………………………..................10
Figure4 : Principe de fonctionnement de la géothermie haute énergie………………………...............12
Figur5 : Principe de fonctionnement de la géothermie basse énergie…………………………………13
Figure6 : Un geyser Islandais……………………………………………………………….................17
Figure7 : Sources chaudes de Peitou (Taïwan)……………………………………………………..….18
Figure8 : Exemple d’un volcan…………………………………………………………….…………..19
Figure9 : Prélèvement pour une analyse géochimique permettant de caractériser les fluides
géothermaux………………………………………………………………………………………..…..20
Figure10 : Un “gravimètre” qui mesure l’attraction gravimétrique de la Terre………………….……21
Figure11: Forage d'exploration…………………………………………………………….............................22
Figure12 : Le schéma illustre le fonctionnement du puits canadien (en été)………………………….24
Figure13 : Le schéma illustre le fonctionnement du puits canadien (en hiver)…………………..……25
Figue14 : Schéma d'une fondation géothermique………………………………………………....…..25
Figure15 : Principe de fonctionnement d’un capteur horizontal ……………………………..………26
Figure16 : Principe de fonctionnement d’un capteur vertical… ................................................….......27
Figure17 : Géothermie des tunnels ……………………………………………………………………28
Figure18 : Forage rotary……………………………………………………………………………….29
Figure19: Forage marteau fond de trou…………………………………………...…………..……....30
Figure20 : Types de doublets géothermiques………………………………………………………….31
Figure21 : Les différentes pompes……………………………………………………………… ;………….....32
Figure22 : Echangeur thermique…………………………………………………………….…….…...33
Figure 23 : Fonctionnement de pompes à chaleur………………………………………………..…...34
Figure24 : Production d’électricité avec réservoir de vapeur………………………………...………..35
Figure25 : Production d'électricité avec réservoir d'eau chaude……………………………………….36
Figure 26 : Production d'électricité avec les gisements de roches chaudes sèches…………………….36
Figure 27 : Production de chaleur par pays (puissance installée en 2000)…………………………….41
Figure28 : Production d’électricité par pays (puissance installée en 2000)………………………...…43
Figure30 : Histogramme de la distribution des valeurs du gradient géothermique au Maroc…………45
Figure31 : Carte du gradient géothermique du Maroc…………………………………………………46
Figure32 : Hammat My Ali chérif……………………………………………………………………..48
Figure33 : La source thermale my hachem…………………………………………………………….49
LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1:J.M.Caron, comprendre : des geysers au radiateur, Jean Michel, Caron, et


florence Jaudin, édition du BRGM 1989………………………………………… .5

Tableau2:www.acces.inrp.fr 2009………………………………………………...11

Tableua3:www.ARPE.org, 1998…………………………………………………..14

Tableau4:www.géothermie-soultz.fr, 2008…………………………………..........40

Tableau5: Lund et al. 2005.…...............................................................................42

Tableau6 : Bertani 2006…………………………………………………………….44

Tableau7 : tpegeothermie11.e-monsite.com, 2011…………………………………52


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