Mohammedia-Casablanca
Faculte des Sciences Ben
M'Sik
Département de géologie
PROJET DE FIN D’ETUDE
Présenté par
Nezha Mejjad
- Pr. C.Marrakchi , A.Fikri Faculté des Sciences Ben M'Sik, Casablanca Encadrant
Résumé :
La géothermie est une technique ancienne, remise au goût du jour depuis quelques années et qui
devrait connaître un fort développement dans un futur proche. Son potentiel est inépuisable. En effet, il
s‟agit d‟une énergie puisée dans la chaleur du sous-sol et qui se renouvelle de façon permanente. Ses
usages sont multiples et variés: chauffage individuel, chauffage collectif, réseaux de chaleur, production
d'électricité, stockage de calories, échanges de température, etc.
- la géothermie haute énergie, elle concerne les gisements des zones continentales, actives qui se
caractérisent par des températures supérieures à 150 °C Elle est destinée principalement à la production
d'électricité:
- la géothermie basse énergie qui concerne les gisements des zones des plates formes continentales
stables , recouvertes de terrains sédimentaires caractérisées par une température comprise entre 30 °C 150
°C. Elle est destinée principalement au chauffage urbain et au chauffage de serres.
Dans ce rapport, nous avons essayé de mettre l‟accent sur cette technique en la définissant dans son
approche et principe globales, et en précisant l‟ampleur et l‟intérêt de sa mise en œuvre au Maroc.
Mots clés : géothermie, gradient géothermal, gisement, geyser, volcan, source thermale, chaleur, électricité,
turbine, échangeur de chaleur,
Université Hassan II-Mohammédia-Casablanca, Faculté des Sciences Ben M’Sik, Département de Géologie
(Mémoire de Fin d’Etude, Promotion, 2011)
Remerciement
Je tiens tout d’abord à exprimer mes remerciements à messieurs le Doyen, au Chef du Département des
Sciences de la Terre et l’univers pour l’intérêt qu’ils ne cessent d’accorder à la recherche scientifique.
J’aimerais remercier tout spécialement un homme au très grand cœur pour sa confiance en moi, ses
encouragements, son dévouement, sa patience, son aide, pour la motivation qu’il m’apporte et pour m’avoir
tout appris. C’est Monsieur Chakib Marrakchi (Professeur de l’Enseignement Supérieur, Faculté des
Sciences Ben M’sik) qui a bien voulu accepter de diriger, et a suivi de très près mon travail. Ses conseils, sa
disponibilité et discussion m’ont profondément touché, et m’ont été très utiles dans la réalisation de ce
travail. A l’occasion de ce travail, je le remercie pour la qualité.
Mes remerciements les plus sincères s’adressent à Monsieur Ahmed Fekri (Professeur de l’Enseignement
Supérieur, Faculté des Sciences Ben M’sik) pour ses aides et conseils constructifs envers moi, en tant
qu’enseignant durant le cycle universitaire et encadrant.
Ainsi, il m’est particulièrement agréable de remercier Les membres de jury, et tous ceux qui ont
contribués de prés ou de loin, direct ou indirect à la réalisation de ce travail.
Enfin, je tiens à rendre un hommage chaleureux à ma mère, mon père et à mes frères et mes sœurs pour leur
sacrifice, leur amour et leur confiance. Ils m’ont sans cesse apporté le soutien moral, matériel, et financier
durant toutes ces années d’étude. Sans eux je ne serais pas là à partager avec vous tout ce qui me tient à
cœur.
Je ne pourrais oublier l’ambiance amicale, familiale, le soutien moral de mes collègues et tous mes frères
amis : M. Abdossalam, Y. Benchekroun, L. Elhaddi, A. Lagnaoui ; qui m’ont influencé et pour qui j’ai
beaucoup d’estime et à qui je dédie fièrement ce travail.
Que tous les enseignants de la faculté des sciences Ben M’sik, spécialement les enseignants du département
de géologie par leur grande compétence scientifique, par leur profond sens humain, leur sympathie, et pour
leurs formations de base envers moi durant tout le cycle universitaire, me permettent de leur remercier
chaleureusement.
Mes vifs remerciements à tous ceux qui, de prés ou de loin, m’ont aidés et soutenu moralement et
matériellement pour l’achèvement de ce travail.
A tous merci
Sommaire
SOMMAIRE
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..1
CHAPITRE I : LA TERRE, SOURCE DE CHALEUR………………………………………………………………………………………………………….2
1- Qu’est ce que la géothermie……………………………………………………………………………………………………………………….3
2- Structure du globe ………………………………………………………………………………………………………………….………………..3
3- Origine de chaleur……………………………………………………………………………………………………………………….……………..4
3-1 La désintégration des éléments radioactifs…………...………………………………………4
3-2 Dissipation de l’énergie primitive…………………………………………………………….5
4- Gradient géothermique et flux de chaleur thermique………………………………………………………………………….………5
5- Conclusion…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….6
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTES DE TABLEAUX
LISTES FIGURES
INTRODUCTION
Pendant des milliers d'années et sur tous les continents, des populations ont profité de la chaleur
émise à la surface de la terre grâce aux sources thermales et aux fumerolles. Ensuite dès le vingtième siècle
le développement de la technologie de forage a permis de capter de manière efficace d'abondantes
ressources d'eau chaude et de vapeur dans des réservoirs naturels plus ou moins profonds.
Tableau 1 : Le tableau présente les concentrations en éléments radioactifs et les quantités de chaleur
produites par radioactivité (d'après JM Caron)
Cette chaleur produite par la Terre équivaut à 20.1012 W par an. Or la Terre perd au
total42.1012 W par an (29.1012 W par an sur les océans, 9.1012 W par an sur les continents, et 4.1012 W par
an grâce aux phénomènes volcaniques): elle se refroidit. (acces.inrp.fr 2009).
3-2 Dissipation de l’énergie primitive
La formation de la terre résulte d’une phase dite d’accrétion, correspondant à l’agrégation de gaz,
de poussière, et de divers corps célestes. Et durant cette phase qu’une énergie considérable s’est accumulée
dans la masse constituant la planète.
Par ailleurs, il semble que le noyau externe, liquide se cristallise lentement et que le fer ainsi formé
descende au centre pour grossir le noyau interne. Ce phénomène, conduisant à une redistribution du masse
à l’origine du noyau, du manteau et de l’écorce, a nécessité des déplacements de matière avec dissipation
d’énergie, qui ont contribué, et contribuent certainement encore aujourd’hui mais de manière atténuée, à
accroître la quantité interne de chaleur produite. (L’ADEME et le BRGM, 1998)
4- GRADIENT GEOTHERMIQUE ET FLUX DE CHALEUR
GEOTHERMIQUE
La chaleur de la terre augmente avec la profondeur, ce qu’on appelle le gradient géothermal (voir
figure 2), et selon les mesures récentes ont montré que la valeur n’était pas uniforme à la surface du globe.
En moyenne la température croît d’environ 3,3°C pour 100 mètre, mais de nombreuse régions ont des
gradients géothermique anormaux : 10°C par 100 mètres en Alsace et même exceptionnellement 100°C par
100 mètre à Larderello (Italie), par contre 1°C par 100 mètre prés de Padoue. Dans le Nord-est du Maroc, le
gradient élevé de 35 à 50°C par 1Km jusqu’à plus de 65°C par 1 km.Ce gradient dépend de la conductivité
thermique des roches et du flux géothermique qui est de l’ordre de 0,05W/m², soit environ 4000 fois moins
que la valeur moyenne de flux solaire (200W/m²). Les fortes valeurs sont expliquées par la présence, à
quelques milliers de mètres sous la surface de la terre, de roches chaudes correspondant, soit à des roches
magmatique liées à des phénomènes volcaniques actuels ou assez récents, soit à une remonté locale du
manteau (partie du globe terrestre, intermédiaire entre le noyau et l’écorce, épaisse de 3000km), dont la
profondeur actuelle varie de 70 à 2900km. (M.Ndiaye, 2004)
Figure 2 : Le profil de température en fonction de la profondeur selon plusieurs
Valeurs de gradient géothermal (Source : mpoweruk.com, 2005)
5- CONCLUSION
L’énergie géothermique est considérée comme renouvelable, les gisements de chaleur étant
constamment réchauffés et donc renouvelés par la chaleur de la terre.
La terre produit de la chaleur. Bien que le centre de notre planète soit très chaud (4000 °C),
l’essentiel de la chaleur ne provient pas du noyau de la Terre car les roches intermédiaires sont de très
mauvais conducteurs. En fait, l’essentiel de la chaleur mesurée à la surface de la terre provient de la
radioactivité :
C’est l’énergie nucléaire produite par la désintégration de l’uranium, du thorium, ou du potassium
qui génère l’essentiel du flux de chaleur.
Deux éléments permettent de caractériser les possibilités thermiques du sous-sol :
1- Le gradient géothermal caractérise l’accroissement de température du sous-sol en
fonction de la profondeur, et vaut environ 3°C pour 100 m (les valeurs sont comprises
entre 1° pour 100 m et 5 à 10°C pour 100 m).
2- Le flux thermique géothermal qui se dissipe à la surface de la terre est de l’ordre de 60
mW/m2 à la surface du sol, soit approximativement 3500 fois moins que le flux
d’énergie solaire reçu à la surface de la terre. (energies-solidaires.org)
GISEMENTS ET RESSOURCES
GEOTHERMALES
CHAPITRE II
GISEMENTS ET RESSOURCES GEOTHERMALE
1- GISEMENT GEOTHERMAL
Un gisement géothermal est constitué de trois éléments principaux :
1- une source de chaleur ;
2- une roche réservoir ;
3- un fluide.
La source de chaleur peut être soit simplement le flux thermique terrestre local, soit une intrusion
magmatique à très haute température (> 600 °C), relativement proche de la surface (moins de 5 km).
Le réservoir est une formation rocheuse perméable, appelée aussi aquifère, dans laquelle doit
circuler un fluide. La perméabilité peut être :
- une perméabilité de pores (le fluide géothermal imprègne les pores de la roche dans lesquels il
circule – cas du calcaire, du grès...) ;
- une perméabilité de fractures ou de fissures (le fluide géothermal circule dans la roche
fracturée ou fissurée – cas du granite par exemple).
Le fluide se présente, selon la température et la pression dans le réservoir soit sous forme de
vapeur, soit sous forme de liquide ou soit sous la forme d’un mélange des deux. Les fluides géothermaux
sont le plus souvent des eaux dites « météoriques » (eau de pluie, généralement) qui ont pénétré et circulé
dans la croûte terrestre et se sont réchauffées au contact des roches. Ils contiennent des éléments chimiques
dissous (sels minéraux, gaz) acquis au cours de la circulation du fluide au contact de la roche réservoir.
(mecanoman.13.fr)
Les eaux, en s’infiltrant dans le sous-sol à travers un système de fissures et de roches poreuses, se
chauffent et peuvent remonter vers la surface sous liquide et /ou vaporeuse.
3- Les gisements géothermiques des zones continentales actives : Dans ce troisième cas, les eaux
résultent de la circulation d’eau thermale à travers les failles et les discontinuités géologiques
et arrivent en surface sous forme de sources.
Suivant leurs thermalismes, ces gisements géothermiques sont classés en deux types de
champs géothermiques :
1- Les champs hyperthermiques : Concernent la première catégorie de gisements
correspondants aux gisements géothermiques des zones volcaniques récentes.
2- Les champs semi-thermiques : Concernent la deuxième et la troisième catégorie de
gisements correspondant aux gisements des zones de plate forme continentales stables,
recouvertes de terrains sédimentaires et aux gisements géothermiques des zones
continentales actives. (S.Ouali, 2006)
gradient
température Flux de
géothermiq caractéristiques
système du fluide chaleur
ue (°C pour géologiques
circulant (mW/m2)
100 mètres)
hyperthermique >150°C de 10 à 50°C >200 zones de subduction – rift
100°C<T<150°
Semi-thermique C
de 3 à 10°C 100 à 200 fossé d'effondrement
bassin
thermique diffus T<100°C 1à3 60-100
sédimentaire
Tableau 2 : Les trois types du champ géothermique (acces.inrp.fr 2009)
5- CONCLUSION
La chaleur terrestre n'est en principe exploitable que lorsque les formations géologiques qui
constituent le sous-sol renferment des aquifères dans lesquels circule de l'eau. L'eau présente - et qui s'est
réchauffée au contact des roches - peut alors être captée au moyen de forages. On véhicule ainsi la chaleur
emmagasinée des profondeurs vers la surface pour ensuite l’exploité. C'est la raison pour laquelle on parle
de ressources géothermales ou de gisement géothermal. (effervesciences.com)
On distingue trois catégories de gisements géothermiques : Les gisements géothermiques des zones
volcaniques récentes qui se caractérisent par l’existence en profondeur d’une chambre magmatique très
chaude (1300°C) qui représente une source de chaleur naturelle, Les gisements des zones de plate forme
continentales stables, recouvertes de terrains sédimentaires où la chaleur est uniquement due au gradient
géothermique, et Les gisements géothermiques des zones continentales actives où les eaux résultent de la
circulation d’eau thermale à travers les failles et les discontinuités géologiques et arrivent en surface sous
forme de sources. Tandis que l’exploitation de la géothermie dépend de gisements et du fluide
géothermique existant, alors on distingue trois types de géothermie : la géothermie haute énergie, la
géothermie basse énergie et la géothermie très basse énergie.
D’autres techniques en géothermie ont été mises, c’est la géothermie roche chaude sèche ou Hot Dry
Rock ou la géothermie HDR, qui consiste d’abord à prospecter les sites géothermiques favorables qui sont
les sites renfermant des roches sèches en profondeur (moins de 6 km).
L’EXPLORATION GEOTHERMIQUE
CHAPITRE III
L’EXPLORATION GEOTHERMIQUE
1- MANIFESTATION DE L’ENERGIE GEOTHERMIQUE
L'énergie géothermique se manifeste sous plusieurs formes. En voici quelques exemples :
1-1 Les geysers
Le geyser Un nom qui signifie “celui qui jaillit” en islandais. En français comme en anglais, un
“geyser” est une colonne d’eau chaude éjectée de la surface de la terre à grande vitesse .C'est un
phénomène volcanique spectaculaire impressionnant mais presque sans danger. Un geyser est une source
d'eau chaude qui projette vapeur et eau à température chaude à intervalles plus ou moins réguliers. Certains
vont jusqu'à 60 mètres de haut. On les trouve principalement en Islande. (Source : travelpics.fr, 2010)
2-1Méthodes géologiques
Utilisent les données de terrain, les photographies aériennes et les images satellites. Le but
recherché est la détermination des structures géologiques (la nature de la roche, la succession et l’âge des
couches du sol), la localisation des zones et structures tectoniques et volcaniques et les altérations
hydrothermales. (A. Fekraoui et A. Abouriche ; 1999).
Figure 9 : Prélèvement pour une analyse géochimique permettant de caractériser les fluides géothermaux
(Source BRGM ,2004)
Les levés gravimétriques sont utilisés lors de l’exploration géothermique dans le but de définir la
variation latérale de densité liée au corps magmatique en profondeur, ce qui représente la source de chaleur.
La résolution de la quantité des données diminuer considérablement avec la profondeur, Donc une étude
gravimétrique fourni un outil utile pour l’utilisation des réservoirs peu profond en combinaison avec
d’autres méthodes géophysiques. (M.Accadebled, 2004)
2-4-2 La sismique
La sismique consiste en une étude des ondes transmises artificiellement au sous-sol permettant de
déterminer les limites des structures : failles. (M.Accadebled, 2004)
Le forage d’exploration est une technique qui permet de récolter des informations plus précises. Une
étude des déblais de forages et des carottages donnent des informations supplémentaires sur les couches
traversées. Cette technique est peu utilisée car elle est très coûteuse (Futura-sciences.com).
Figure 11 : forage
d'exploration (Source BRGM ,2006)
3- CONCLUSION
L’énergie géothermique se manifeste sous différentes forme telle que les geysers, les volcans et les
sources thermales.
Ce sont des éléments généralement en béton ou en béton armé pouvant être classés en trois
familles :
Ce sont des capteurs enterrés horizontalement à faible profondeur, de 0.60m à 1.20m. Ils sont le
plus souvent réalisés en plastique et sont déroulés horizontalement dans le sol. Ces capteurs forment un
circuit de tubes dans lesquels circulent soit de l’eau avec de l’antigel soit du fluide frigorigène lorsque le
système est couplé avec une pompe à chaleur. Les tubes sont soit en cuivre, soit en cuivre garnis de
polyéthylène. Pour le cas de la pompe à chaleur, ils jouent le rôle de système thermodynamique.
Ces capteurs occupent 1.5 à 2 fois la taille de la surface chauffée. Ce que demande une grande
surface de terrain.
Certains principes de pose sont préconisés, notamment en ce qui concerne les profondeurs
d’enfouissement et d'espacement entre les tubes.
Le capteur doit être au moins à :
- 2 m des arbres,
- 1,5 m des réseaux enterrés non hydrauliques,
- 3 m des fondations, des puits, des fosses septiques et des évacuations.
(la-geothermie.fr, 2010)
Figure 15 : Principe de fonctionnement d‟un capteur horizontal
(Source : climamaison.com, 2010)
1-4 Les sondes géothermiques ou capteurs géothermiques verticaux
C’est le même système que celui décrit pour les capteurs géothermiques horizontaux mais la
différence est ce que, les capteurs sont placés de manière verticale. Le tubage installé dans le forage est en
polyéthylène dont le circuit à une forme de « U » et scellé par une cimentation adaptée. (la-geothermie.fr,
2010)
Les avantages par rapport aux capteurs géothermiques horizontaux sont : un besoin inférieur de
surface, de moindre problème avec les racines de végétaux et les températures plus constantes. Cependant
ces sondes sont plus difficiles à poser : il faut recourir à un foreur agréé, faire de nombreuses démarches
administratives et respecter la loi sur l’environnement et plus particulièrement la protection du sol. La
profondeur moyenne des forages est environ de 100 mètres car au delà les démarches administratives
seraient trop lourdes. Il faut bien considérer tout de même que la température à 100 mètres de profondeur,
dans la terre, est d’environ 14°C ce qui est largement suffisant pour une installation géothermique.
(ericjarrot.free.fr, 2010)
Des débits importants peuvent être extraits, comme c'est le cas en Suisse. En effet dans ce pays
riche en tunnels, une étude sur une quinzaine de ces ouvrages a permis d'observer des débits allant de 360 à
18 000 litres par minute pour des températures situées entre 12 et 24°C.
Une telle ressource, couplée à des pompes à chaleur permet d'envisager le chauffage à distance de
bâtiments publics et privés (futura-sciences.com).
Figur
e 18: Forage rotary (Source: BRGM, 2004)
Figure 19 : Forage marteau fond de trou (Source : geothermie.tpe.free.fr, 2004)
1-7 Doublet géothermique
Si l’eau de l’aquifère exploité est non polluée, peu chargée en sel, en particulier, il n’est pas
nécessaire de la réinjecter et on peut la laisser en surface. Cependant l’eau peut être chargée en
différentes substances nocives pour l’environnement et le sol. Alors, il faut la réinjecter à l’aide d’un
puits et d’une pompe. On est donc dans une configuration avec deux puits d’où le nom de doublet
géothermique. Pour que l’exploitation soit productive, il faut éloigner les deux puits car l’eau réinjectée
ne doit pas refroidir la ressource et doit donc se réchauffer avant de pouvoir être à nouveau pompée. Il
est vrai que ce type d’exploitation à une durée de vie d’environ 20 ans car au-delà l’eau est trop
refroidie pour être exploitable. Il existe différents types de configuration pour le doublet géothermique :
soit on utilise deux stations (pompage et réinjection) soit une seule plateforme en utilisant un ou deux
puits déviés pour éloigner la zone de pontage et de réinjection. La taille moyenne d’une plateforme est
située entre 7 000 et 8 000 m2 ce qui explique l’envie des promoteurs d’utiliser une seule plateforme.
En France la technique du doublet géothermique est généralement utilisée. (M.Castello,2004)
2- LA PRODUCTION
La géothermie a donnée naissance à deux filières qui se distinguent par des technologies et des
applications différentes : la production de chaleur pour la basse et très basse température et la production de
l’électricité pour la haute et moyenne température.
2-1 La production de chaleur
2-1-1 Obtention d’un débit
Pour qu’une installation géothermique fonctionne, il faut un débit d’eau suffisamment puissant et
régulier. Si la pression dans le réservoir profond est supérieure à celle de l’extérieur, l’eau peut jaillir
naturellement à la sortie du forage : c’est un puits artésien. A l’inverse, si l’eau ne sort pas toute seule, il
faut installer une pompe. (futura-science.fr, 2006)
Il existe trois types de pompe :
1- pompe immergée
2- pompe à arbre long placés en surface
3- turbopompe fonctionnant grâce à un circuit géothermal
Ces montages sont utilisés dans les exploitations de basse énergie. Dans celles de haute énergie,
l’eau se vaporise dans le forage et un mélange eau-vapeur jaillit du forage.
Quel que soit leur type, toutes les pompes mises en œuvre comportent une partie hydraulique
immergée descendue en profondeur (- 100 mètres à - 400 mètres) et un moteur. Ce dernier peut être
immergé sous le dispositif hydraulique (pompes immergées) ou placé en surface (pompes à arbre long). Il
peut enfin, dans certains cas, fonctionner grâce à une circulation d'eau géothermale surpressée en surface :
c'est le principe de la turbo-pompe ; bien que son rendement énergétique soit inférieur aux deux autres, une
turbo-pompe a une durée de vie supérieure aux pompes immergées. (tpe-geothermie.e-monsite.com, 2006).
Pour les sites où l'eau est renvoyée dans le réservoir (doublet), une pompe de réinjection installée
en surface s'avère indispensable.
Les pompes immergées sont largement utilisées dans le Bassin parisien pour pomper la nappe du
Dogger. Elles permettent d'obtenir des débits importants supérieurs à 300 m3/h.
Les pompes à arbre long (140 mètres maximum) sont surtout employées en Islande. Les turbo-pompes
sont réputées pour leur longue vie malgré leur faible rendement énergétique. Pour la réinjection, on utilise
des pompes de surface de type classique. Ces dispositifs avec pompage sont surtout employés pour les
exploitations de basse énergie. (M.Castello, 2004)
Dans le cas d'une source géothermale à haute température, l'énergie du fluide peut être directement
transformée en énergie électrique via une turbine et envoyée sur le réseau de distribution électrique.
Dans le cas de la géothermie basse énergie, un échangeur est généralement placé entre le circuit
géothermal et le circuit de distribution de chaleur : un échangeur de chaleur .Cet solution est indispensable
en cas d'une eau corrosive. La chaleur géothermique peut ensuite être utilisée directement.
Si la température de la ressource n'est pas adaptée à l'usage prévu, on peut avoir recours à un
système de pompe à chaleur.
La performance d'un échangeur placé dans une installation de géothermie est caractérisée par l'écart
entre les températures à l'entrée de la boucle géothermale et à la sortie du circuit géothermique. Cet écart
appelé « pincement », doit être aussi faible que possible (de l'ordre de 2°C). La maintenance de ce matériel
doit être aisée en raison des risques d'encrassement. Les matériaux utilisés dans les échangeurs doivent
pouvoir résister à la corrosion inhérente à la majorité des fluides géothermaux. Ils peuvent être constitués
en acier revêtu, en acier inoxydable ou en titane .Ce dernier matériau s'est révélé particulièrement adapté
aux exigences d'exploitation du fluide du Dogger du Bassin parisien chargé notamment en sulfures. Une
pompe à chaleur (abrégé par PAC) permet le transfert de l’énergie d’une zone à basse température vers une
zone à température plus élevée. Ce transfert consomme certes un peu d’énergie, mais comme l’énergie
totale restituée par la PAC est supérieure à l’énergie consommée, ce qui permet une économie d’énergie et
une réduction des émissions polluantes. (futura-sciences.com, 2006)
Figure25 : Production d'électricité avec réservoir d'eau chaude (Source: ministère de l'Énergie)
On peut citer l'expérience de Soultz- sous- Forets en France: il s'agit de faire circuler de l'eau vers
3500 mètres sous terre afin de récupérer 50 MW thermiques à moins de 200 "C pour générer 5 MW
électriques.
D’importants progrès restent nécessaires avant d'exploiter ce type de gisement qui représente la majeure
partie du potentiel géothermique mondial. (M.Ndiaye, 2004)
4- CONCLUSION
L’exploitation de l’énergie géothermique passe par deux étapes importantes, l’extraction et la
production.
L’extraction de l’énergie géothermique fait appel à des techniques différentes telles que le puits
provençal, fondation géothermique, capteurs verticaux et horizontaux, géothermie de tunnel et de mine et le
doublet géothermique.
La production de l’énergie géothermique donne la naissance à deux filières qui se distinguent par
des technologies et des applications différentes :
1- La production de chaleur pour la basse et très basse énergie, utilisé essentiellement pour
l’habitat individuel grâce à l’assistant de pompe à chaleur qui permet de transférer de
l’énergie d’un niveau à basse température vers un niveau à température plus élevé.
2- La production d’énergie mécanique et électrique s’obtient en faisant passer la vapeur du
sous-sol au travers d’une turbine à vapeur. Ces applications concernent essentiellement les
champs géothermiques moyenne et haute température.
En dehors de la production d’électricité et la chaleur, la géothermie présente aussi parfois la
particularité de pouvoir associer localement plusieurs types d’usages tels que chauffage eau
potable/industrielle, chauffage et matière première.
UTILISATION DE LA GEOTHERMIE
CHAPITRE V
UTILISATION DE LA GEOTHERMIE
1-LES UTILISATIONS POSSIBLES DE LA GEOTHERMIE
Les différentes utilisations de l’énergie géothermique sont : l’habitation, tourisme, agriculture,
industrie agro-alimentaire…
Les utilisations directes de la géothermie sont nombreuses et énergétiquement très efficaces, à
condition que la source de chaleur ne dépasse pas, un rayon de 10 km environ.
Pour l'utiliser plus loin, il faut la transformer en électricité, avec une perte de puissance très
importante, dictée par les lois de la thermodynamique de Carnot : lors du passage de la puissance
thermique à la puissance électrique, le rendement ne peut dépasser le maximum théorique d'environ 20%.
Ce maximum est fonction des températures respectives des sources froides et chaudes (Wikipédia).
La meilleure solution consiste à faire de la cogénération : production d'électricité, avec récupération
de chaleur.
Tableau 4 : Ce tableau illustre bien les maintes utilisations possibles de l‟énergie géothermique.
Comme cité précédemment, celle-ci couvre le chauffage et/ou l‟électricité. Elle concerne essentiellement
trois secteurs : les particuliers, l‟agriculture et l‟industrie. (Source : géothermie-soultz, 2008)
L’Islande et les Philippines sont de grands consommateurs de l’énergie géothermique. Dans ces
pays, deux tiers de l’énergie consommée en chauffage proviennent de l’énergie géothermique.
Plus grands centres de forages d’énergie géothermique se trouvent aux Etats-Unis, plus précisément
au nord de San Francisco. C’est un central géothermique qui existe depuis 1960 et qui regroupe 21
centrales électriques. Il y a sur ce site plus de 350 puits de forage d’énergie géothermique.
L’Afrique n’est pas en reste car il existe au Kenya trois centrales. Il y a des projets qui visent à
diminuer les dépendances des pays d’Afrique au pays producteurs et vendeurs de pétrole. Le continent
Africain est pour cela de plus en plus initié vers l’utilisation de cette énergie renouvelable.
Pour la France (métropole et outre mer), il y a deux gisements exploités : en Guadeloupe et à
Soultz-sous-Forêts.
L’Allemagne possède déjà sa centrale près de Munich et plus de vingt pays dans le monde : la
Chine, l’Italie, la Nouvelle Zélande, le Mexique, le Nicaragua, le Costa Rica, la Russie, l’Indonésie, le
Japon, le Canada, etc.(www.geothermie-perspectives.fr)
© ADEME BRGM
Figure 27 : Production de chaleur par pays (puissance installée en 2000)
La puissance installée dans les 55 pays qui déclaraient utiliser directement cette source en 2000
était estimée à 15 GW et l’énergie utilisée à 53 TWh/an, ce qui équivaut à 1% de la consommation
d'énergie mondiale.
En 2005, plus de 70 pays déclarent utiliser la géothermie pour produire de la chaleur. La puissance
installée est estimée à l'heure actuelle à 27 GW, ce qui correspond à une production supérieure à 70
TWh/an.( ADEME/BRGM)
Puissance
Production de
installée
Pays dirigeants chaleur
(MWth)
(GWh/a)
2564
Etats-Unis 17917
Tableau6 : L‟utilisation de la géothermie dans le Monde pour la production d‟électricité (Source: Bertani
2006)
3- LA GEOTHERMIE AU MAROC
3-1 Introduction
Le sous-sol marocain a des potentialités d’énergie géothermique encore inexploitées. Les zones les
plus prometteuses sont : le nord-est du Maroc et les bassins sédimentaires du Sahara (Rimi, 2000,
Zarhloule, 1999, Rimi & Zarhloule 2007).
De nombreux réservoirs d'eau chaude placent le Maroc en tant que pays où la géothermie haute
enthalpie pourrait être utilisée dans plusieurs applications spécifiques, mais cette énergie n’est pas assez
développée en comparaison avec d'autres sources d’énergies renouvelables.
3-2 Le gradient géothermique au Maroc
Depuis 1983, plusieurs travaux ont essayé d’estimer les valeurs du gradient géothermique au Maroc.
Les méthodes adoptées varient depuis les mesures directes dans les forages (Rimi & Lucazeau 1987,
Zarhloule 1999) à des évaluations indirectes à partir d’échantillonnages de géothermomètres chimiques,
principalement SiO2, dans des sources ou des forages (Bahi et al. 1983, Ziyadi 1993, Boukdir 1994,
Benabidate 1994, Lahrach 1994, Zarhloule 1999, et Cidu & Bahaj 2000).
La valeur du gradient thermique varie de 10°C/km à plus de 100°C/km. La valeur moyenne,
35±11°C/km, reste plus élevée que la moyenne globale qui est de l’ordre de 20°C/km à 25°C/km. Aussi, les
histogrammes, montrent que l’intervalle 30-45°C/km est le plus fréquent. Ceci pourrait être dû à ce que la
plupart des déterminations ont été effectuées dans des zones anormalement chaudes en liaison avec le
volcanisme ou la tectonique d’extension (Maroc oriental). Le long de la marge atlantique, le gradient
reporté d’après les données marines est élevé (40-60°C/km) (Hermann et al. 1977, Villinger 1984) et
pourrait être lié au rajeunissement de la croûte suite au volcanisme des Iles Canaries, dont les éruptions
successives se sont effectuées en plusieurs cycles, le plus ancien remontant à avant 35 Ma, alors que le plus
tardif date de 1 à 2 Ma (Staudigel & Schminke 1984). Les générations des volcans des Canaries sont
interprétées comme étant la manifestation en surface de profonds panaches mantelliques ascendants ou hot
spots (cf. par ex. Morgan 1971).
Les thermes de Moulay Yacoub sont fréquentés depuis fort longtemps par les marocains.
L’ancienne station reste fréquentée par des touristes à faibles moyens. (80.000 par an). (Source : soins-
naturels)
- La source thermale Ain Allah
L'eau provenant d'une source très chaude ,d’une température de 30°C ,la Source de Ain Allah, est
extraite par un forage artésien à 1650 m de profondeur ,sans indications thérapeutiques ,l’eau de cette
source est destinée soit à l’irrigation soit pour alimenter les piscines ouvertes à la baignade populaire. La
particularité de cette source est les masseurs (pour les hommes) et les masseuses (pour les femmes) qui
pratiquent le gommage et le massage naturellement sans aucun produit. (Source : soins-naturels)
- Les eaux thermales de sidi harazem
Sidi Harazem est un oasis recouvert de palmier et d'eucalyptus, cet oasis est aujourd'hui très tourné
vers l'industrie de la santé. Elle est la deuxième station thermale de la région de Fès. Sidi Harazem est la
première eau minérale embouteillée et commercialisée au Maroc depuis 1968 .Il s’agit d’une eau
bicarbonatée magnésienne peu minéralisée. Sa composition pure, de même que ses qualités naturelles, font
d’elle une eau réputée possédant des vertus curatives pour les maladies du foie et du rein. (Source : soins-
naturels)
- La source minéral de „‟ Salama ‟‟dite Ain Jerry
La nature a doté Meknès et sa région d’une source thermale précieuse pas comme les autres, d’une
température constante de 38°. La source est située à 13 km de Meknès, à proximité d’Oued El Kell, sur la
route de Meknès Jerry. Elle est découverte en 1985.
Les eaux de la source sont réputées pour atténuer le stress, équilibrer la circulation sanguine et
donner de l'énergie. Elle diminue les toxines grâce à ses caractéristiques et ses qualités minérales très
importantes.
La source est devenue un site touristique et une aire de repos et de loisir. Elle est visitée
quotidiennement par un grand public. On y trouve un bassin bien aménagé de 50m x 12m, des bains et
douches, un parc de jeux pour enfants et deux grands parkings pour voitures. Le complexe est implanté sur
une superficie de 700 m2 environ. (natureculture.org, 2009).
-La source thermale Moulay Ali Cherif :
La source thermale My Ali Chérif est située à 40 km d’Errachidia vers Meknès et à 20 km de la
ville de Rich. Elle est aménagée en station thermale.
D’après une étude du ministère de la santé publique sur l’utilisation thérapeutique de ses eaux, la
baignade à cette station est recommandée dans les cas suivants :
- constipation et atonies intestinales
- l’élimination des déchets de l’organisme
- obésité
- certaines douleurs rhumatismales
- inflammations d’artères (Source : www.natureculture.org)
Figure 32 : Hammat My Ali chérif
(Source : www.festivaldudesert.ma, 2006)
4- CONCLUSION
Le Maroc n’utilise pas encore cette ressource renouvelable dans sa production nationale de chaleur
ou d’électricité. Cette filière énergétique n’est encore qu’à l’heure de la recherche au Maroc. Mais on peut
trouver ce qu’on appelle «les sources thermales » se sont l’une des manifestations de l’énergie
géothermique, et ses sources sont utilisées pour le soin du corps, à des fins thérapeutiques et
dermatologiques.
LA GEOTHERMIE, ENERGIE D’AVENIR
CHAPITRE VI
LA GEOTHERMIE, ENERGIE D’AVENIR
1-COMPARAISON AVEC D’AUTRES ENERGIES
La géothermie est une énergie renouvelable se diffère des autres énergies de point de vue de coût,
localisation, de rejet de CO2 et d’utilisation.
Tableau de comparaison de différentes énergies :
Partout pour la
Gisement le plus basse énergie, des
La où il y a un La où il y a du vent
Proche orient souvent en Algérie, sites plus
Localisation principalement en Russie et en
rayonnement qui souffle a plus
spécialisés pour
solaire constant. de 10 km/h
pleine mer d’autres formes
d’énergies
3- CONCLUSION
De nos jours, les énergies fossiles se font de plus en plus rares. L’environnement se dégrade à cause
du réchauffement climatique dû à l'effet de serre. Alors il doit laisser place aux énergies renouvelables
comme la géothermie.
L’énergie géothermique par apport aux autres énergies représente plus des avantages que des
inconvénients au niveau écologique, environnemental.
CONCLUSION GENERALE
D’une manière générale, la géothermie se caractérise par son développement relativement récent et
par une technologie largement inspirée au départ de l’expérience pétrolière. On peut dire cependant qu’il
existe à présent une véritable industrie de la géothermie.
Peut-être moins connue que d’autres énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien ou la
biomasse, la géothermie présente pourtant de nombreux atouts. Ainsi, en termes d’applications, elle permet
de couvrir une large gamme d’usages. À partir de ressources géothermales de haute ou moyenne énergie, il
est possible de produire de l’électricité aussi bien pour l’alimentation de réseaux existants que pour
l’alimentation de zones isolées et à des coûts très compétitifs tout à fait concurrentiels à ceux obtenus avec
des énergies plus classiques. Cette activité est présente dans plus d’une vingtaine de pays en 2005, aussi
bien dans des pays industrialisés que dans des pays en développement. Actuellement, la puissance
électrique mondiale installée est de l’ordre de 10 000 MW, ce qui place cette filière au deuxième rang des
filières énergies renouvelables source de production d’électricité, derrière l’hydraulique.
L’exploitation de ressources géothermales de basse ou très basse énergie permet le chauffage de
l’habitat qu’il soit collectif ou individuel avec la mise en place par exemple de réseaux de chaleur urbains
capables de desservir plusieurs milliers de logements par opération ou avec l’installation d’une pompe à
chaleur géothermique pour le chauffage d’une maison individuelle. C’est aussi le chauffage et/ou la
climatisation de bâtiments du tertiaire (petit, moyen ou grand tertiaire). On peut également utiliser ce type
de ressources pour assurer le chauffage de serres ou de bassins d’élevage de pisciculture ou le séchage de
bois, et créer ainsi localement des activités économiques génératrices d’emplois.
Enfin la géothermie, source de production de chaleur, peut être associée à de la production d’eau
potable, à du thermalisme, etc. Cette activité est actuellement présente dans plus de cinquante pays et
permet annuellement de substituer 4 Mtep d’énergie fossile.
D’un point de vue environnemental, la géothermie est probablement l’une des énergies les moins
polluantes comme l’attestent différentes études comparatives réalisées sur l’ensemble des filières
énergétiques. À titre d’exemple, la géothermie en Île de France, où fonctionnent plus d’une quarantaine de
réseaux de chaleur géothermiques, contribue pour 0,8 % à la réduction de la pollution atmosphérique totale
(transports compris) de cette région.
Concernant la recherche, de très nombreux progrès ont été réalisés depuis plusieurs dizaines
d’années que ce soit en matière de prospection, de technologies de forage ou de pompage, ou
d’équipements de production. D’autres progrès sont à attendre dans la mesure où la connaissance du sous-
sol et la maîtrise qui en découle peuvent encore faire l’objet d’avancées significatives. Les progrès effectués
dans ce domaine sont constants comme en
témoignent ceux obtenus régulièrement en matière de prospection pétrolière. Pour la géothermie, ils
peuvent aussi s’observer à la lumière des résultats acquis dans le cadre du programme européen de
géothermie profonde mené à Soultz-sous-Forêts en Alsace.
Pour résumer, la géothermie présente de très nombreux atouts et peut être considérée comme une
véritable filière énergétique. Le souhait de la communauté internationale (y compris marocaine) de voir
s’intensifier les efforts en faveur des énergies renouvelables.
BIBLIOGRAPHIE
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www.effervesciences.fr
www.travelpics.fr,2010
www.aeu.fr, 2006
www.géothermie-tpe.free.fr,2004
www.la-geothermie.e-monsite.com,2010
www.géothermie.tpe.free.fr 2010/2011
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www.natureculture.org, 2009
www.region-meknes-tafilalet.ma,2007
LISTES DE FIGURES
Figure1 : La structure du globe………………………………………………………………………….4
Figure2 : La température en fonction de la profondeur selon plusieurs valeurs de gradient
géothermal……………………………………………………………………………………................6
Figure3 : Un réservoir géothermal…………………………………………………………..................10
Figure4 : Principe de fonctionnement de la géothermie haute énergie………………………...............12
Figur5 : Principe de fonctionnement de la géothermie basse énergie…………………………………13
Figure6 : Un geyser Islandais……………………………………………………………….................17
Figure7 : Sources chaudes de Peitou (Taïwan)……………………………………………………..….18
Figure8 : Exemple d’un volcan…………………………………………………………….…………..19
Figure9 : Prélèvement pour une analyse géochimique permettant de caractériser les fluides
géothermaux………………………………………………………………………………………..…..20
Figure10 : Un “gravimètre” qui mesure l’attraction gravimétrique de la Terre………………….……21
Figure11: Forage d'exploration…………………………………………………………….............................22
Figure12 : Le schéma illustre le fonctionnement du puits canadien (en été)………………………….24
Figure13 : Le schéma illustre le fonctionnement du puits canadien (en hiver)…………………..……25
Figue14 : Schéma d'une fondation géothermique………………………………………………....…..25
Figure15 : Principe de fonctionnement d’un capteur horizontal ……………………………..………26
Figure16 : Principe de fonctionnement d’un capteur vertical… ................................................….......27
Figure17 : Géothermie des tunnels ……………………………………………………………………28
Figure18 : Forage rotary……………………………………………………………………………….29
Figure19: Forage marteau fond de trou…………………………………………...…………..……....30
Figure20 : Types de doublets géothermiques………………………………………………………….31
Figure21 : Les différentes pompes……………………………………………………………… ;………….....32
Figure22 : Echangeur thermique…………………………………………………………….…….…...33
Figure 23 : Fonctionnement de pompes à chaleur………………………………………………..…...34
Figure24 : Production d’électricité avec réservoir de vapeur………………………………...………..35
Figure25 : Production d'électricité avec réservoir d'eau chaude……………………………………….36
Figure 26 : Production d'électricité avec les gisements de roches chaudes sèches…………………….36
Figure 27 : Production de chaleur par pays (puissance installée en 2000)…………………………….41
Figure28 : Production d’électricité par pays (puissance installée en 2000)………………………...…43
Figure30 : Histogramme de la distribution des valeurs du gradient géothermique au Maroc…………45
Figure31 : Carte du gradient géothermique du Maroc…………………………………………………46
Figure32 : Hammat My Ali chérif……………………………………………………………………..48
Figure33 : La source thermale my hachem…………………………………………………………….49
LISTE DE TABLEAUX
Tableau2:www.acces.inrp.fr 2009………………………………………………...11
Tableua3:www.ARPE.org, 1998…………………………………………………..14
Tableau4:www.géothermie-soultz.fr, 2008…………………………………..........40