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18/07/2019 Charge et décharge d'un condensateur

Charge et décharge d'un condensateur


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Voir aussi : Le condensateur -

Petite expérience simple

Comme on peut le vérifier simplement à l’aide du montage ci-contre, un condensateur


ne laisse pas passer le courant continu : l’ampoule reste éteinte, montrant que le
courant ne circule pas, bloqué par le diélectrique du condensateur. On peut en déduire
qu'un condensateur présente une résistance très élevée, théoriquement infinie, au
courant continu.
Matériel :
- source d'alimentation à courant continu ; tension de 4 à 6 V
- condensateur électrochimique d'une capacité minimum de 1000 µF et de tension de
service supérieure à 16 volts.
- ampoule de lampe de poche (1,2 à 3,5 volts). Intensité la plus faible possible
- l'interrupteur peut être simulé en branchant ou débranchant une connexion manuellement.

Deuxième essai

Remplaçons simplement l'ampoule par un indicateur de passage du courant plus


sensible : un milliampèremètre, en l'occurrence un contrôleur universel branché sur le
calibre 100 ou 500 mA continu. Il importe d'utiliser un contrôleur à aiguille car ce qui va
nous intéresser est beaucoup plus le mouvement de l'aiguille que la valeur indiquée.
Au moment ou le circuit est fermé on observe une brutale déviation de l'aiguille qui
revient ensuite assez rapidement à zéro. Il est possible de ralentir le phénomène en
utilisant un condensateur de forte capacité (100000µF) ou en mettant une résistance
en série dans le circuit. On peut alors relever la courbe ci-dessous. C'est la
représentation graphique de la variation d'intensité dans le condensateur en fonction
du temps.

Courbe de l'intensité pendant la charge

On peut décomposer la courbe en plusieurs parties :


- A : le circuit est ouvert, le courant est nul.
- B : à l'instant t on ferme le circuit et un fort courant traverse
instantanément le condensateur.
- C : le courant commence à décroître, d'abord très vite puis de plus
en plus lentement au fur et à mesure que le temps passe (partie D).
On a l'impression que l'aiguille ne reviendra jamais à zéro, le
courant tend vers une valeur nulle sans jamais l'atteindre.

Tension au bornes du condensateur pendant la charge

Le montage ci-contre permet d'observer la variation de tension aux


bornes du condensateur pendant la charge du condensateur. Une
résistance R limite le courant traversant le condensateur et ralentit sa
charge, ce qui permet d'observer plus tranquillement le phénomène.
Pour un condensateur C de 2200µF on prendra R égale à 1000 ohms
environ, ainsi la charge dure plusieurs secondes.
Comme pour l'expérience précédente on commencera par décharger le
condensateur en court-circuitant ses bornes pendant quelques
secondes.
La courbe de charge du condensateur ressemble à celle de la figure ci-
dessous. On remarquera l'air de famille de cette courbe avec celle de
l'intensité traversant le condensateur lors de la charge. Il y a toutefois une différence fondamentale : le courant est
maximum lorsque la tension est minimum, au début de la charge, tandis que le courant est quasiment nul lorsque la
tension aux bornes du condensateur approche la tension de la pile.

Influence des valeurs de R et de C

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18/07/2019 Charge et décharge d'un condensateur

Celui qui dispose des condensateurs et résistances de valeurs différentes


pourra effectuer une série d'expériences en faisant varier d'abord la valeur
de la résistance R et ensuite la capacité C du condensateur. On devine
qu'un condensateur de 100µF mettra moins de temps à se charger qu'un
de 2200µF. De même, on se doute qu'une résistance de 1000 ohms, en
s'opposant plus énergiquement au passage du courant allongera la durée
de la charge du condensateur.
Sur la figure ont été tracées les courbes de charge (tension U aux bornes
de C en fonction du temps) de deux couples R-C. Pour la même valeur de
C la courbe (1) correspond à une résistance environ deux fois plus faible
que celle de la courbe (2).

Energie stockée dans un condensateur

Un condensateur emmagasine de l'énergie, pour s'en convaincre il suffit de charger un condensateur de très forte
capacité (100 mF soient 100 000 µF) avec une pile de 4,5 volts et de brancher l'ampoule de lampe de poche
correspondante aux bornes du condensateur pour que celle-ci s'éclaire pendant deux ou trois secondes. Cette quantité
d'énergie (assez faible) peut être conservée pendant très longtemps. En tant que réservoir d'énergie on ne peut comparer
un condensateur à un accumulateur, ce dernier utilise une réaction chimique, phénomène complètement différent de celui
qui se produit dans le condensateur. En contrepartie un condensateur peut supporter un nombre théoriquement infini de
cycles charge-décharge et ce, à des tensions qui peuvent dépasser des centaines de volts, s'il a été conçu pour cela,
bien sûr. Voir Le condensateur.

Précautions

Les condensateurs de valeurs supérieures à 1 µF sont la plupart du temps polarisés, c'est à dire qu'une des deux
électrodes doit être reliée au + et l'autre au - de la pile sous peine de détérioration du condensateur. Leur utilisation avec
des courants variables doit être effectuée en respectant cette règle.
En général ces condensateurs ont des tensions de service plutôt faibles : 10 volts et parfois moins. Il importe de ne pas
les soumettre à des surtensions même brèves.
Le filtrage du courant redressé dans une alimentation haute tension (pour appareils à tubes, par exemple) est assuré par
des condensateurs. Plusieurs heures après mise hors tension de l'alimentation les condensateurs de filtrage peuvent
encore être chargés à des tensions atteignant plusieurs centaines de volts donc très dangereuses pour la durée de vie de
l'expérimentateur.

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