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La reprise des études après 5 longues années d’éloignement n’a pas été une chose facile,
néanmoins elle m’a permis d’approfondir mes connaissances, d’élargir mes compétences,
ainsi que de rencontrer et de partager des opinions avec de nombreuses personnes
intéressantes, après avoir rendu grâce à dieu « » ﷲarrivé au terme de la rédaction de mon
mémoire, il m’est particulièrement agréable d’adresser ma gratitude et ma reconnaissance à
tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Les membres du jury, aussi à présenter nos sincères remerciements à notre encadreur le
pr.soualili.D pour la confiance qu’elle nous a accordée en Acceptant cet encadrement
pour sa disponibilité tout long de l’élaboration de ce mémoire et pour son aide,
J’éprouve une déférence particulière à l’égard du Mlle. Oulhiz.A pour ses connaissances
scientifiques et les remarques substantielles qu’il a formulées pour la finalisation de ce travail.
Je ne le remercierai jamais assez, pour m'avoir donné l'opportunité d'entreprendre un travail
de recherche si intéressant, d'avoir patienté avec moi durant mon initiation à la recherche, de
m'avoir guidé et enseigné les réflexes du bon chercheur et aussi pour son temps, sa grande
disponibilité, ses multiples conseils et précieuses critiques
Enfin nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à concrétisation de ce
travail.
T.Hamza D.Omar
Dédicaces
Avant toute chose, je tiens à remercier Dieu le tout puissant,
Pour nous avoir donnés la force et la patience.
Je dédie ce mémoire À mes parents
La lumière de mes yeux , l’ombre de mes pas et le bonheur de ma vie , qui ma apporté
son appui durant toutes mes années d’étude, pour son sacrifice et soutien qui m’ont
donné confiance, courage et sécurité
Qui ma appris le sens de la persévérance tout au long de mes études, pour son
sacrifice ses conseils et ses encouragement. Rien au monde ne vaut les efforts fournis
jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifice
qui tu as consacré pour mon éducation et ma formation. C’est grâce à vous que je suis
arrivée aujourd’hui à ce niveau d’étude.
A tout mes amis surtout L.karim, C.Amine, b.tadj Eddine, c.Ibrahim, R. Zakaria,
H.Amin, K.Adnane
A tout les personnes que j’ai oublie de citer , à tous les étudiantes de 2 eme année
master
Ressources Halieutiques
Tifour Hamza
Dédicaces
A mes chers parents « Meftah et Fatima », pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur
tendresse, leur soutien et leurs prières tout au long de mes études,
A mes chères sœurs : Wahiba, khiera, Malika, Farida, Saada, et Noura pour leurs
encouragements permanents, et leur soutien moral.
A mon binôme Tifour Hamza, qui a partagé avec moi les moments difficiles de ce travail.
A toutes les personnes que j’ai oublié de citer, à tous les étudiantes de 2éme
année master Ressources Halieutiques.
Douara Omar
Liste de tableaux
A. antennatus …………………………………………………………………….34
Tableau 04: Composition chimique des fractions solubles et insolubles obtenues après 3
h d’hydrolyse des coproduits de la crevette…..…………………………………….36
Liste des figures
DA : Degré de d’acétylation.
DD : Degré de désacétylation.
PH : Pontiel Hydrogène .
g : Gramme.
J : Jours.
L : Litres.
NH 3 : Ammoniac.
V : Volume.
C° : Degré(s) Celsius.
EC : Enzyme Commission.
N : Normalité.
H : Humidité.
L : Lipide.
P : Protéine.
C : Cendre.
SO4 : Sulfate.
NH4 : Ammonium
m : Molarité.
Se : Sélénium.
ml : Millilitres.
Résumé
Les résultats obtenus ont montré que la composition chimique des hydrolysats protéiques est
riche en protéines et cendres dans la fraction soluble (surnageant), contrairement à la fraction
insoluble (culot) qui est riche surtout en lipide.
The co-products of the sea represent valuable biological resources that can generate
different molecules of nutritional and biological interest. The objective of the study is to
extract protein fractions by acid proteolysis from the co-products of the red shrimp Aristeus
antennatus (Risso, 1816), fished in the Mostaganemoise region. Soluble and insoluble
compounds by enzymatic hydrolysis are then identified and quantified. The study of the
biochemical composition of shrimp coproducts is composed respectively of protein (13.12%),
ash (14.89%) and lipids (9.2%).
The results obtained showed that the chemical composition of the protein hydrolysates is
rich in proteins and ashes in the soluble fraction (supernatant), unlike the insoluble fraction
(pellet) which is rich mainly in lipid.
ﺗﻤﺜﻞ اﻟﻤﻨﺘﺠﺎت اﻟﻤﺸﺘﺮﻛﺔ ﻟﻠﺒﺤﺎر ﻣﻮارد ﺑﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻗﯿﻤﺔ ﯾﻤﻜﻦ أن ﺗﻮﻟﺪ ﺟﺰﯾﺌﺎت ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﻣﻦ اﻟﻔﺎﺋﺪة اﻟﻐﺬاﺋﯿﺔ واﻟﺒﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ .اﻟﮭﺪف
ﻣﻦ ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ھﻮ اﺳﺘﺨﺮاج اﻟﻜﺴﻮر اﻟﺒﺮوﺗﯿﻨﯿﺔ ﻋﻦ طﺮﯾﻖ ﺗﺤﻠﯿﻞ اﻟﺒﺮوﺗﯿﻨﺎت اﻟﺤﻤﻀﯿﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻨﺘﺠﺎت اﻟﻤﺸﺘﺮﻛﺔ ﻟﻠﺮوﺑﯿﺎن
اﻷﺣﻤﺮ) ،Aristeus antennatus(Risso, 1816ﻓﻲ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﻣﺴﺘﻐﺎﻧﻢ . .ﺛﻢ ﯾﺘﻢ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﻤﺮﻛﺒﺎت اﻟﻘﺎﺑﻠﺔ ﻟﻠﺬوﺑﺎن وﻏﯿﺮ اﻟﻘﺎﺑﻠﺔ
ﻟﻠﺬوﺑﺎن ﻋﻦ طﺮﯾﻖ اﻟﺘﺤﻠﻞ اﻷﻧﺰﯾﻤﻲ وﺗﺤﺪﯾﺪھﺎ ﻛﻤﯿﺎ .ﺗﺘﻜﻮن دراﺳﺔ اﻟﺘﺮﻛﯿﺐ اﻟﺒﯿﻮ ﻛﯿﻤﯿﺎﺋﻲ ﻟﻤﻨﺘﺠﺎت اﻟﺠﻤﺒﺮي ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻮاﻟﻲ ﻣﻦ
اﻟﺒﺮوﺗﯿﻦ ) (٪13.12واﻟﺮﻣﺎد ) (٪14.89واﻟﺪھﻮن ).(٪9.2
أظﮭﺮت اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﺘﻲ ﺗﻢ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﯿﮭﺎ أن اﻟﺘﺮﻛﯿﺐ اﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﻲ ﻟﻠﺒﺮوﺗﯿﻨﺎت hydrolysatesﻏﻨﻲ ﺑﺎﻟﺒﺮوﺗﯿﻨﺎت واﻟﺮﻣﺎد ﻓﻲ
اﻟﺠﺰء اﻟﻘﺎﺑﻞ ﻟﻠﺬوﺑﺎن ) ، (surnageantﻋﻠﻰ ﻋﻜﺲ اﻟﺠﺰء ﻏﯿﺮ اﻟﻘﺎﺑﻞ ﻟﻠﺬوﺑﺎن ) (culotاﻟﺬي ﯾﻜﻮن ﻏﻨﯿﺎ ﺑﺎﻟﺪھﻦ.
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ :اﻟﻤﻨﺘﺠﺎت اﻟﻤﺸﺘﺮﻛﺔ ،اﻟﺮوﺑﯿﺎن ، Aristeus antennatus ،اﻟﺘﺤﻠﻞ اﻟﻤﺎﺋﻲ اﻷﻧﺰﯾﻤﻲ ،ﻣﺴﺘﻐﺎﻧﻢ.
Introduction……………………………………………………………...……………………1
Chapitre Ӏ
Partie 1 : Généralité sur la crevette rouge
Chapitre Ӏ
Partie 2 : La chitine et la chitosane
Ӏ.2.1. La chitine………………………………………………………………………………12
I.2.1.1 Extraction chimique de la chitine …………………………………………………14
a) Déminéralisation…………………………………………………..…………………….15
b) Déprotéination…………………………………………………..……………………….16
I.2.1.2 Extraction enzymatique de la chitine ………………………………………………17
Ӏ.2.2.. Le chitosane………………………………………………………………………...…17
Chapitre ӀӀ
Matériels et méthodes
ӀӀ.2.1.Matériels biologiques…………………………………………………………………26
ӀӀ.3.1. Centrifugation……………………………………………………………..…………..27
ӀӀ.3.2. Lyophilisation……………………………………………………………..…………...27
a- Minéralisation………………………………………………………………………….....31
b- Distillation………………………………………………………………………………..31
c- Titration………………………………………………………………………………..….32
Chapitre ӀӀӀ
Résultats et discussion
Conclusion :…………………………………………………………………………………38
Introduction
Introduction
Avec une production totale de 6 millions de tonnes en 2006, la crevette constitue le produit
le plus valorisé sur le marché mondial des produits de la mer, pêche et aquaculture confondus
(FAO, 2009). Destinée en sa totalité à l’alimentation humaine, la partie comestible représente
près de 60% du poids de la crevette entière. Une grande partie de la production fait alors
l’objet d’une transformation industrielle telle que l’étêtage et le décorticage. Cette
transformation génère des coproduits (têtes, carapaces et queues) dont le devenir pose des
problèmes aux industriels. La majeure partie est rejetée, soit directement dans
l’environnement, ce qui présente des risques pour la pollution et la santé ; soit par incinération
sans récupération de chaleur (Archer, 2007).
Cependant, ces déchets renferment plusieurs substances méritant d’être valorisées : On peut
citer entre autres protéines, lipides, chitine, astaxanthine et éléments minéraux… (Heu et al.,
2003). La valorisation des coproduits permettrait, en plus du respect de l’environnement, de
maximiser le profit des entreprises. Elle consiste à les transformer de façon à ce qu’ils
deviennent des matières premières ou des matières intermédiaires pour la production d’autres
produits. Compte tenu de la nature des substances qu’ils renferment, ils peuvent être utilisés
pour la nutrition humaine et animale, la nutraceutique et la pharmaceutique, …etc.
L’objectif principal de cette étude est de valoriser les coproduits de crevette rouge par
protéolyse enzymatique. Ce travail s’organise en 3 chapitres :
• Le premier chapitre fait l’état de la revue bibliographique concernant les coproduits de
la crevette et les différentes voies de leurs valorisation.
• Le deuxième chapitre présente les expériences effectuées sur la détermination de la
composition des coproduits de la crevette et sur l’hydrolyses enzymatiques de ces
dernier par une enzyme exogène en milieu acide (pepsine).
• Le troisième chapitre consiste au traitement des résultats obtenus.
1
Recherche
bibliographique
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
Les Crustacés constituent l'une des classes de l'embranchement des Arthropode (Charpon,
1999), qui regroupe les animaux au corps segmenté dont chaque segment, relié aux autres par
des membranes articulaires, porte une paire d'appendices articulés. Leur corps est enveloppé
dans une cuticule tégumentaire chitineuse sécrétée par l'épiderme (Beaumont et Caissier,
1998).
Les crustacés se distinguent des autres classes (les Mérostomes, les Arachnides, les
Myriapodes, les Insectes) par la présence de 2 paires d'antennes (Antennules et Antennes), par
la possession de nombreux autres appendices et, chez ses représentants aquatiques, par des
dispositifs comme les branchies pour extraire l'oxygène de l'eau. Comme tous les arthropodes,
les crustacés possèdent des yeux à facettes, leur donnant un champ de vision très important
(Grimes et al, 2004).
Le premier stade larvaire dit "nauplius", non segmenté, possède trois paires d'appendices
céphaliques et un oeil médian. Il peut être libre et planctonique dès ce stade (famille des
Pénéidés) ou, chez les espèces incubatrices, évoluer au sein de la membrane de « l'oeuf »
jusqu'à des stades plus avancés. A l'éclosion apparaissent les larves "zoé" chez les Caridés,
"mysis" chez les Homaridés, "métazoé" chez les Brachyoures, etc. La larve évolue par des
mues et une métamorphose pour conduire à la forme adulte.
Les 45 000 espèces connues qui composent la classe présentent une grande diversité de
formes et de modes de vies : on les trouve en mer, en eau douce et dans le milieu terrestre.
Elles sont libres et mobiles ou fixées sur un support inerte ou vivant. Certaines sont parasites
ou commensales d'autres animaux (Charpon, 1999).
2
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
1816) présente une coloration rouge pâle à vif avec une tonalité bleuâtre sur la carapace
(Figure 01) Elle est caractérisée par la présence d’une carapace chitineuse, secrétée par
l’épiderme, et sert aussi d’exosquelette.
L’espèce A. antennatus ou crevette rouge est une crevette de grande taille, son abdomen est
plus long que le céphalothorax et le corps est compressé latéralement. L’espèce présente un
dimorphisme sexuel : par la taille d’une part, où les adultes femelles sont beaucoup plus
grands que les mâles et d’autre part, par un rostre court chez le mâle dépassant les yeux mais
pas l’extrémité distale de l’écaille antennaire contrairement au femelles (Zariquiey-Álvarez,
1968). La carapace ne contient pas d’épine hépatique ni de carène. Le sillon cervical est court
n’atteignant pas la région dorsale. L’exopodite du deuxième maxillipède pas plus long que le
maxillipède lui-même. La coloration de cette espèce est rouge pale à vif avec une tonalité
bleuâtre sur la carapace. La taille maximale totale est de 22 cm et commune à 10-18 cm de
longueur totale (Holthuis, 1987).
3
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
(a) (a)
Figure 03 : le rostre de la crevette Aristeus antennatus (Risso, 1816) (a) chez les mâles
adultes, (b) chez les femelles (ou du jeune mal)
4
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
I .2.2.Taxonomie :
Jusqu'à présent il n’existe pas d’autres noms scientifiques par l’espèce étudiée encore en
usage à part son nom spécifique Aristeus antennataus (Risso, 1816). Les clés de
détermination de l’espèce se résument dans le tableau 01.
Classe Malacostracés
Sous-classe Eumalacostracés
Super-ordre Eucaridés
5
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
I.2.3.Biologie de l’espèce
I .2.3.1. Reproduction :
Les sexes sont séparés et les glandes génitales, situées au-dessus de l'intestin, forment de
longs cordons recourbés latéralement en crosse et unis au niveau de cœurs par une bandelette
transversale d’où partent les canaux évacuateurs des produits génitaux : Les spermiductes
chez les mâles et les oviductes chez les femelles (fig.05 A et 05 B) (in Campillo, 1994).
Concernant la reproduction, la période de ponte de cette crevette est estivale allant d’avril à
septembre. Le pourcentage des femelles est toujours élevé (de l’ordre de 80%). La taille de
première maturité sexuelle des femelles est de 23 millimètres de longueur céphalothoracique
en moyenne et la fécondité relative est estimée à 8000 œufs / gramme de poids corporel (in
Campillo, 1994).
Figure 05. A : Le pétasma chez le mâle. Figure 05.B : L’oviducte chez la femelle.
Le mâle va déposer (à l’aide de ses pattes) les spermatophores (fig.06), sortes de petits sacs
contenant les spermatozoïdes, dans l’orifice génital de la femelle. Le mâle s’approche de
femelle et fixe le spermatophore (poches contenant le sperme) à l’aide de l’appareil de
couplage : le pétasma (fig.07 b) sur le réceptacle séminal : thelycium (fig.07 a) de la crevette
femelle. Lors de la ponte, les œufs sont fécondés au contact du sperme. Ces spermatophores
ainsi introduits chez la femelle, et ont la particularité de pouvoir conservé les spermatozoïdes
sur périodes assez longue ; ce qui permet à un niveau un individu isolé de pouvoir féconder
très tardivement ses œufs.
6
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
A l’éclosion des œufs, les larves ’’Nauplius’’ libérées dans le milieu mènent une vie
pélagique. Elles peuvent être libres et planctoniques dès ce stade (famille des pénéidés). Au
cours de leur vie larvaire, les larves subissent une succession de mues qui les amènent
progressivement, après métamorphose, à leur définitive (fig.08). La larve du stade Nauplius
vit sur les réserves vitellines de l’œuf et sa taille est de l’ordre de 200 microns. Au stade Zoé,
la larve est capable de s’alimenter, les Zoé se nourrissent de phytoplancton. La nage est
régulière mais toujours près de la surface. Les larves Mysis deviennent progressivement
carnivores. Elles se tiennent la tête vers le base et se déplacement par des mouvements
brusques. Le stade post-larvaire : à la suite d’une métamorphose, le dernier stade Mysis donne
naissance à une jeune crevette. Se déplaçant tout d’abord en pleine eau, les post-larves vont,
peu plonger vers les profondeurs marines et devenir benthiques.
7
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
Fig. 08 : Cycle biologique d’Aristeus antennatus (Risso 1816), (in Motoh, 1981).
I.2.3.2.Métamorphose :
8
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
I.2.3.3. Digestion :
La crevette rouge possède un estomac plus ou moins complexe : le moulin gastrique, qui
est souvent subdivisé en deux parties appelées estomac cardiaque et estomac pylorique. Il est
prolongé par l’intestin moyen et accompagné d’un important hépatopancréas. La digestion est
extracellulaire, mais les processus chimiques ont surtout lies dans l’intestin moyen, siège de
l’absorption, et dans les diverticules hépatopancréatiques (Houseman, 2000).
I.2.3.4.Excrétion :
Cet appareil est constitué par une paire des glandes antennaires, qui s’ouvrent à la base
des appendices correspondants. L’essentiel de l’excrétion est toutefois assuré par les
branchies qui éliminent l’ammoniaque et les composés uriques (Schmidt-Nielson, 1998).
I.2.3.5.Respiration et locomotion :
Une sensibilité s’exerce au niveau des poils sensoriels répartis surtout sur les antennes et
antennules mais, aussi, sur toute la surface du corps.
Le système nerveux est de type annélidien, c’est-à-dire qu’il comporte un centre nerveux
acronial au niveau au niveau du céphalon, parfois appelé archicérébron, suivi de deux centres
nerveux par métamère. La masse nerveuse acroniale est située dorsalement, en position supra-
oesophagienne ; la chaine nerveuse est dite ventrale ou sous-intestinale.
9
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
A côté des 20 acides aminés standards, la chair des crevettes offre aussi des acides aminés
non standard, c'est-à-dire d’autres acides aminés inconnus jusqu’à présent, que synthétisent
les crevettes et les autres fruits de mer.
10
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
On peut conclure que la consommation de ces crevettes à chair très appréciée n’apporte pas
uniquement les 20 acides aminés habituels des protéines, mais bien une infinité
d’oligopeptides et d’acides aminés non conventionnels et indispensables dont les propriétés
protectrices et biologiques sont recherchées par nos enzymes (KY et al., 2003).
I .2.6. Habitat :
Aristeus antennatus est une espèce démersale, qui vit sur des fonds de vase très peu
sableuse à Isidella elongata (est une espèce de grande gorgone (ou corail corné) et Funiculina
quadrangularis (est une espèce de cnidaires) au-dessus de fonds vaseux de 80 à 1440 m; plus
commune entre 200-250 m. Elle effectue d’importants déplacements (migration
nycthémérale) passant de 80-650 m la nuit à 260-820 m le jour.
11
Chapitre I: Recherche bibliographique Partie 1 : Généralités sur la crevette rouge
12
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
Les coproduits sont définis comme les parties non utilisées et récupérables lors des
opérations traditionnelles de production. Ils sont issus de la transformation des poissons et
sont constitués des têtes, des viscères, de la chute de parage (filetage), de la peau, de l’écaille,
des arêtes et des queues sont générés. Pour les crevettes, ils engendrent les têtes, la carapace
et la queue. Les coproduits marins constituent 30 à 60% des produits entiers et leur
valorisation a attiré depuis plusieurs années l’attention des industriels pour un souci de
rentabilité économique et de développement durable. En effet, ces matières renferment de
nombreuses molécules valorisables notamment des protéines (Ibrahim et al. 1999 ; Heu et al.
2003), lipides (Dumay et al. 2006 ; Dumay, 2006), minéraux, vitamines (Heu et al., 2003),
ainsi que d’autres composés bioactifs (Kim et al., 2008), bénéfiques à la santé humaine et
animale.
I.2.1 La chitine :
La chitine est le biopolymère le plus abondant dans la nature après la cellulose. Elle est
formée par des résidus de N-acétyl-D-glucosamine liés par des liaisons β-(1-4) (Fig 10). La
chitine est un composant structural des exosquelettes de crustacés, mollusques et arthropodes.
13
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
Pour la production industrielle, la chitine est extraite des coproduits de crustacés par
traitement avec de l’acide et de la base pour déminéraliser et déprotéiniser les carapaces.
La poudre de chitine obtenue est ensuite traitée avec une solution alcaline pour provoquer la
déacétylation et produire du chitosane. Annuellement, 80 000 tonnes de chitine sont produits
industriellement à partir des coproduits de crustacés.
Des recherches sont effectuées pour une extraction plus douce de la chitine. L’utilisation des
techniques douces permet de récupérer d’autres composants d’intérêts des co-produits, tout en
gardant leur fonction. La fermentation s’avère alors intéressante (Rao et al., 2000 ;
Synowiecki et Al-Khateeb, 2000; Gildberg et Stenberg, 2001 ; Cira et al., 2002; Healy et al.,
2003; Beaney et al., 2005; Rao et Stevens, 2005; Bhaskar et al., 2007; Xu et al., 2008;
Pacheco et al., 2009), ainsi que la combinaison de la fermentation avec l’hydrolyse
enzymatique (Jo et al., 2008). L’hydrolyse enzymatique peut être aussi utilisée pour l’étape de
déprotéinisation (Gildberg et Stenberg, 2001). Pour la conversion de la chitine, l’hydrolyse
avec la Pepsine est efficace pour la production de chitobiose (Ilankovan et al. 2006).
14
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
Déminéralisation (HCL)
Déprotéinisation (NaOH)
Blanchiment (H2O2)
Chitine
La grande disponibilité des carapaces de crevettes et leur teneur élevée en chitine en font la
source principale de ce produit. L'extraction de la chitine de la carapace nécessite au moins
deux étapes distinctes lorsque l'on procède par méthode chimique : la déminéralisation en
milieu acide et la déprotéination en milieu basique. Ces deux processus peuvent être effectués
dans n'importe quel ordre, mais l'efficacité de la réaction effectuée en premier est toujours
moindre. Pour obtenir un produit possédant un minimum de protéines, il est préférable de
déminéraliser d'abord puis d'effectuer la déprotéination. Bien que la chitine soit résistante aux
acides et aux bases, celle-ci peut être légèrement détériorée par les deux traitements (Percot et
al.., 2002).
15
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
a) Déminéralisation :
La plupart des autres minéraux présents réagissent de façon similaire et donnent des sels
solubles en présence d'acide. Les sels formés peuvent être séparés de la chitine par simple
filtration suivie de lavage.
Une grande quantité de mousse est produite durant la déminéralisation résultant du
dégagement du gaz carbonique. La vitesse d'expansion de la mousse produite dépend de la
vitesse de la réaction de déminéralisation et peut conduire au débordement du milieu
réactionnel. L'ajout d'un agent anti-moussant permet une libération plus constante du gaz
limitant le risque de débordement de la solution (No et Hur, 1998). Le ratio (soluté : solvant)
optimal dépend de la concentration de l'acide utilisé, sachant qu'il faut deux molécules de
HC1 pour transformer une molécule de carbonate de calcium en Chlorure de calcium.
L'apport en acide doit nécessairement être égal ou supérieur stoechiométriquement à la
quantité de minéraux présents afin d'avoir une réaction complète (Shahidi et Synowiecki.,
1991). Néanmoins, les minéraux sont souvent difficiles à éliminer et l'utilisation d'un plus
grand volume de solution acide ou d'une solution plus concentrée est souvent utilisée. On
retrouve ainsi dans la littérature plusieurs méthodes d'optimisation de la déminéralisation,
principalement l'utilisation d'une solution HC1 1 N à un ratio de 1 : 15 (No et Hur, 1989) et
celle utilisant une solution HC1 1,5 N à un ratio de 1 : 10 (Lévesque, 1995). D'autres facteurs
peuvent aussi influencer la réaction dont le facteur temps-température. Une température plus
élevée accélère la réaction qui nécessite donc moins de temps et permet une meilleure
pénétration du solvant dans la matrice de chitine. La pénétration du solvant dans la matrice est
aussi influencée par la taille des particules de chitine. Généralement, la réaction se termine
avec la disparition du dégagement gazeux. (Lévesque, 1995). Suite au traitement, la poudre
doit être lavée et filtrée jusqu'à l'obtention d'un résidu neutre. La neutralisation est important,
16
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
car l'acide résiduel dans la matrice sèche sera concentré et pourra endommager la chitine.
b) Déprotéinisation :
La déprotéination sous pression à plus de 100°C a été effectuée à l'aide d'un autoclave (Cho
et No, 1999) et dans un cuiseur (Boucher, 1991) ce qui a permis de solubiliser les protéines en
15 et 10 minutes respectivement. La chitine obtenue était comparable à celle obtenue à
pression atmosphérique en ce qui a trait à la teneur en azote.
17
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
I.2.2 Le chitosane :
Le chitosane a été découvert en 1859 par C. Rouget en traitant la chitine avec du KOH
concentré à température élevée. Mais, ce n'est qu'en 1894 que Hoppe-Seyler a donné à la «
chitine modifiée» le nom chitosane (Okazaki et al., 2007). Le chitosane, dérivé désacétylé de
la chitine, est un polysaccharide non ramifié du type poly-,B(1-4)-D-glucosarnines
partiellement acétylé (Fig. 1.2). Tandis que la chitine est produite largement par un grand
nombre d'organismes vivants, la production de chitosane n'a été observée que chez quelques
micro-organismes. On en retrouve dans la paroi d'une classe particulière de champignons, les
zygomycètes, et chez quelques insectes.
Le chitosane se présente sous la forme d’un solide amorphe. C’est l’un des rares
polyelectrolytes naturels cationiques existant dans la nature. En solution dans un acide dilué,
le chitosane se comporte comme un polycationique de forte densité de charge, en raison de la
protonation des groupements –NH2. Le chitosane est biocompatible et biodégradable par les
microorganismes possédant des enzymes qu’on appelle chitosanease. Il ne présente aucun
comportement antigénique, mais possède un caractère antithrombogènique et hémostatique. Il
montre des propriétés cicatrisantes remarquables.
18
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
Le chitosane possède un degré d’acétylation qui varie de 5 à 30% avec un poids moléculaire
entre 100 000 à 1 000 000 Da. Il peut se présenter sous forme amorphe, semi- cristalline ou
cristalline. Le chitosane peut former des liaisons avec des molécules chargées négativement
comme les acides gras, les acides biliaires, les phospholipides, les protéines, les
polysaccharides tels que les carraghénanes, les pectines et les alginates…. Il possède aussi
des activités biologiques, notamment des activités antimicrobienne (Du et al., 2009), anti-
inflammatoire, antioxydante (Ngo et al., 2009), antitumorale (Wang et al., 2008b), immuno-
modulatrice (Lee et al., 2008), anti-ulcère (Rasmussen et Morrisey, 2008) ou encore anti-
hypertensive (Kim et al, 2008b). Le degré d’acétylation du chitosane a un rôle crucial dans sa
bioactivité : plus il est acétylé, moins il possède une bioactivité (Kim et al., 2008b).
19
Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
L a chitosane est également utilisé pour guérir les maladies rénales, et enfin, ils ont les
mêmes propriétés diététiques que les fibres alimentaires solubles d’origine végétale
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Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
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Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
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Chapitre I : Recherche bibliographique Partie 2 : la chitine et le chitosane
chitosane en agriculture (pour protéger les plantes), dans l'industrie cosmétique (stabilisant,
régénérant cellulaire, antibactérien) ou encore l'industrie du papier (propriétés mécaniques)
(Rinaudo, 2006).
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Matériels
Et
Méthodes
Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
Dans notre étude, nous avons utilisé comme espèce la crevette rouge Aristeus antennatus
(Fig.10A), espèce très demandée dans les restaurants et les pêcheries algériennes et
Mostaganémoise. L’échantillon a été acheté du grand marché (poissonnerie) de la ville de
Mostaganem, nommé (marché couvert). Ces crevettes sont généralement péchées dans la zone
de l’ouest Algérien.
A B
Figure 14 : (A) La crevette à l’état fraiche, (B) déchet de la crevette (carapaces et têtes).
Les coproduits de la crevette utilisés lors de cette étude sont constitués principalement par la
tête entière et les carapaces obtenus après décortication des crevettes (Fig.14, B). Ensuite, ils
sont séchés à température ambiante et broyer à l’aide d’un broyeur pour obtenir une poudre.
(fig.15).
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
Les hydrolysats sont l’aboutissement de la digestion partielle des protéines par hydrolyse
protéolytique. Ils ont alors généralement une bonne digestibilité et une haute qualité nutritive.
Les hydrolysats sont produits sous l’action d’enzymes exogènes (hétérolysats) (Dumay,
2006).
L’enzyme utilisée au cours de cette étude est donc la Pepsine fournie par Sigma Aldrich
(Steinheim, Allemagne). Il s’agit d’une endopeptidase extraite de la muqueuse gastrique
porcine. Elle porte le numéro enzymatique (EC. 3.4.23.1).
Les coproduits de la crevette broyées sont diluées avec de l’eau distillée. Elles sont ensuite
chauffées à 40°C dans un bain marie avec agitation continue, puis le pH est ajusté à 2 avec de
l’acide chlorhydrique (HCL 2N) (Fig. 16). 0,5% de Pepsine est ensuite ajouté. L’hydrolyse
dure3 heures, pendant lesquelles le milieu réactionnel est constamment agité et le pH est
ajusté à 2 avec de l’HCL 2N. Le degré d’hydrolyse est estimé en fonction de la quantité
d’acide ajouté qui est proportionnel au nombre de liaisons peptidiques coupées. L’inactiver de
l’hydrolyse se réalise en ajoutant NaOH (5N) jusqu’à la neutralité du milieu réactionnel.
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
La préparation est refroidie à température ambiante puis centrifugée dans une centrifugeuse
Hettich Rotina 380R à 4000 tours pendant 20 à 40 minutes et à 4°C.
II.3.2.Lyophilisation :
Les deux fractions obtenues : surnageant et culot sont lyophilisés pendant 2 à 3 jours avec
lyophilisateur de modèle Freeze Dryer Bk-Fd10s biobase biodustry (shandong). Les
lyophilisats font ensuite l’objet d’analyses biochimiques.
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
Les teneurs en eau, en cendre et en lipides totaux de la poudre des coproduits de la crevette
ainsi que les deux fractions sont déterminées respectivement par étuvage, incinération et
selon la méthode de Soxhlet. La teneur en protéines totales est dosée selon la méthode de
Kjeldhal.
- Après 24 heures, on retire le creuset et on la place dans le dessiccateur durant une heure et
on fait la pesée.
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
Calcul
La teneur en eau est obtenue par la formule qui suit :
𝑴𝑴𝑴𝑴−𝑴𝑴𝑴𝑴
H%= × 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑴𝑴𝟏𝟏−𝑴𝑴𝑴𝑴
𝑴𝑴𝑴𝑴−𝑴𝑴𝑴𝑴
C% = × 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑴𝑴𝑴𝑴−𝑴𝑴𝑴𝑴
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
Manipulation
Le dosage des protéines se déroule en 3 étapes :
a) Minéralisation :
Peser 0,5 g de l’échantillon est introduite dans un tube à minéralisation de Kjeldahl
(Fig. 20).
Ajouter 20 ml d’acide sulfurique pur et 3g de catalyseur (K 2 SO 4 + CuSO 4 + Se).
Chauffer le tube tout d’abord doucement pour éviter le débordement de la mousse.
Chauffer avec modération, en agitant de temps en temps en tournant jusqu’à
carbonisation de la masse et disparition de la mousse, chauffer ensuite plus fort
jusqu’à ébullition régulière du liquide, et arrêter le chauffage quand la couleur verte du
mélange apparaisse.
Transverse le liquide dans une fiole et ajouter l’eau distillé jusqu’à 100mL (Fig. 21).
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
b) Neutralisation ou distillation :
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
c) Titration :
La figure (23), présente le processus de titrage. La titration de l’azote est alors réalisée par
l’acide sulfurique (0,1N) jusqu’à l’obtention de couleur rose pale.
(A) (B)
Figure 23 : principe de titrage (A avant, B après titrage) (présent travail, 2018)
La teneur en azote total exprimée en masse du produit est donnée par la formule suivante :
Calcul :
N(%) = 14 * V*N*100/M
P(%) = 6.25 * N(%)
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
On entend par teneur en lipides (L%), le % en masse de substance déterminée par pesée
après une extraction à l'hexane ou à l’éther de pétrole comme solvant, chaud par le
SOXHLET.
Mode opératoire :
- Peser avec précision de 1 à 3 g de l’échantillon en notant le poids exact dans la cartouche qui
suffira pour l'extraction.
- Placer la cartouche dans le l’appareil de SOXHLET (Fig. 24).
- Peser le ballon qui servira à recouvrir le solvant et y introduire 200 ml d’hexane ou d’éther
de pétrole.
- Brancher le réfrigérant de l’appareil à l’eau coulante et le chauffe-ballon est réglé à 40°C
pendant 30 min et après on augmente la température à 60°C pendant 3h (éviter les
surchauffes).
- Chasser la majeure partie du solvant à l'aide du ROTAVAPOR (Fig.25).
- Réaliser une série de pesées, toujours après avoir séché le ballon à l'étuve puis au
dessiccateur jusqu'à l'obtention d'un poids constant.
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Chapitre II : Partie expérimentale Matériels et Méthodes
Calcul :
La différence de poids entre le ballon vide et le ballon après évaporation de solvant, qui
contient les résidus lipidiques, donne la quantité de lipides contenue dans la prise d’essai.
La teneur en lipides est alors obtenue suivant la formule :
𝑴𝑴𝑴𝑴−𝑴𝑴𝑴𝑴
Lipides%= × 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑴𝑴𝑴𝑴
L% : représente la teneur en matières grasses ; M2 : représente le poids du ballon avec les lipides
en g ; M1 : est la masse du ballon vide en g ; M0 : est la masse de la prise d’essai en g.
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Résultats et
Discussions
Chapitre III : Résultats et discussions Partie expérimentale
Après les analyses biochimiques des protéines, des lipides et des cendres, les valeurs
obtenues sont résumées dans le Tableau 03.
L’analyse du tableau (03) montre des résultats du présents travail qui se rapprochent de
celui de de Harrat (2016). Cependant, la comparaison entre composition biochimique d’A.
antennatus et de P. monodon.
Suite au séchage à température ambiante (25°C) de la matière première, la teneur en eau est
estimée à 9%. Cette valeur est inférieure à celle obtenu par Harrat (2016) qui a trouvé une
valeur de 35 % et à celle obtenu par RANDRIAMAHATODY (2011) pour l’espèce
Penaeus mondon dont la tête contient 73 % d’eau. Cela indique que notre échantillon est
complètement sec.
La teneur en lipides des coproduits de notre échantillon, qui est composé de têtes complètes
et carapaces de la crevette rouge sont presque du même ordre que celles trouvées par Harrats
(2016) (9.2 et 7,2 %, respectivement). Celle-ci à travailler sur la même espèce. Mais,
seulement les carapaces. Ces valeurs sont notamment inférieures à celle obtenu par
RANDRIAMAHATODY (2011) pour l’espèce Penaeus mondon (1,9 %).
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Chapitre III : Résultats et discussions Partie expérimentale
Le résultat obtenu pour l’évaluation du taux de cendre des coproduits de la crevette montre
un taux de 14.89 %. Cette valeur est inférieure à celle obtenu par Harrat (2016) qui a trouvé
41 %. Par contre, cette teneur est légèrement supérieure à celle obtenu par
RANDRIAMAHATODY (2011) pour les têtes de crevette P. mondon (6,56%).
Le résultat obtenu pour le taux de protéines par la méthode de Kjeldahl a été évaluée à
13.12%. Ce dernier est supérieur à la valeur obtenue par Harrat (2016) pour la même espèce
(A. antennatus). Par contre il est inférieur à la valeur obtenu par RANDRIAMAHATODY
(2011), pour l’espèce Penaeus mondon (16 %).
La figure (26) présente un échantillon du résultat final des deux fractions obtenues de
l’hydrolyse enzymatique. Le mélange réactionnel de l’hydrolyse a été centrifugé afin de
séparer le culot (qui représente dans ce cas la chitine) du surnageant. Ce dernier, a été
lyophilisé et broyer afin d’obtenir une poudre.
Figure 26 : Comparaison visuelle entre les deux fractions issus de l’hydrolyse enzymatique
des coproduits de la crevette rouge.
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Chapitre III : Résultats et discussions Partie expérimentale
D’après les résultats du tableau 04, la teneur en protéines a augmenté tandis que la teneur en
lipides a diminué dans la fraction soluble par comparaison avec les matières premières
initiales non hydrolysées. Des résultats semblables ont été obtenus pour l'hydrolyse
enzymatique des coproduits de la crevette (Penaeus monodon).
Tableau 04: Composition chimique des fractions solubles et insolubles obtenues après 3 h
d’hydrolyse des coproduits de la crevette.
• La teneur en protéine :
Pendant l’hydrolyse enzymatique, les liaisons peptidiques sont coupées et donnent lieu à des
protéines de plus courtes chaînes, des peptides ou des acides aminés libres. Cette diminution
de la taille des protéines augmente leur solubilité, induisant par conséquent leur passage dans
la phase soluble. Ainsi, plus de 80% des protéines contenues dans les coproduits de crevette
rouge sont solubilisées après 3 heures d’hydrolyse. La teneur élevée en protéines dans les
fractions solubles est un résultat de la solubilisation des protéines pendant l'hydrolyse
(Benjakul et Morrissey, 1997).
D’après le tableau 04, en remarque que le taux de protéine est élevé dans le surnageant par
rapport au culot pour les deux espèces l’A.ntennatus et Penaeus monodon (84,5 et 58,86%
respectivement).
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Chapitre III : Résultats et discussions Partie expérimentale
• La teneur en lipide :
Contrairement aux protéines, à la suite des hydrolyses enzymatiques des coproduits d’A.
antennatus, une forte concentration des lipides dans le culot (6.22%) par rapport au
surnageant (1.98%). La faible teneur en lipides malgré la déstructuration des tissus peut être
due à une « exclusion des lipides avec les protéines insolubles » lors des processus de
centrifugation (Nilsang et al. 2005).
• La teneur en cendre :
Contrairement aux lipides, les teneurs en cendres des fractions solubles sont supérieures à
celles des fractions insolubles pour notre échantillon ainsi que pour la crevette P. monodon
(10.23% et 26,57% respectivement). Ces résultats obtenus sur la composition des différentes
fractions obtenues après hydrolyses des coproduits de la crevette rouge, ont montré une teneur
élevée en protéines et en cendres dans les surnageant, et une teneur élevée en lipides dans les
phases insolubles. Cela est très proche des résultats obtenus pour l’hydrolyse de la crevette
Penaeus monodon par la même enzyme en milieu acide (pepsine). La composition chimique
est riche en protéines et cendre dans la fraction soluble (surnageant), contrairement à la
fraction insoluble (culot) qui est riche surtout en lipide.
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Conclusion
Conclusion
Au terme de ce présent travail, nous avons voulu avoir quelques informations sur les
qualités des composés des coproduits de la crevette rouge Aristeus antennatus, pêchée dans la
coté de Mostaganem. Ces coproduits sont essentiellement composés par les carapaces et les
exogènes a été choisie pour extraire les différentes substances valorisables présentent dans ces
coproduits.
La méthode d’inactivation testée a été réalisée dans ce cas par le pH. Les culots d’hydrolyse
ont été soumis à des lavages pour séparer les autres constituants des carapaces qui contiennent
la chitine. Les résidus solubles des coproduits obtenus lors de l’hydrolyse possèdent des
l’hydrolysat protéique obtenue est composée de : 84.5 %de protéines, 10.23 % de cendres et
1.98 % de lipides.
En conclusion de ce travail, il ressort que l’hydrolyse des coproduits de la crevette rouge est
fraction soluble peut être utilisable en alimentation aquacole et en nutrition humaine tandis
que la fraction insoluble peut être transférée en chitine et chitosane pour d’autres applications
l’obtention de deux produits aux finalités différentes mais de valeurs ajoutées certaines.
Il semble donc que d’hydrolyse soient suffisantes et que les fractions résultantes (phases
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REFERENCES
BIBLIOGRAPHIES
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