Introduction
Chapitre 1 : Généralités sur la fiscalité Ivoirienne
Chapitre 2 : Les Impôts directs
Chapitre 3 : Les impôts Indirects
Chapitre 4 : Les droits d’enregistrement
chapitre 5 : Optimisation fiscale
Chapitre 6 : Les contrôles fiscaux
Introduction
La législation fiscale qui a cours en Côte d'Ivoire fait la distinction entre les impôts directs et les impôts
indirects, ainsi que les droits d'enregistrement. II faut citer également les mesures incitatives à l'investissement
prévues par cette législation. Les principaux impôts directs en Côte d'Ivoire sont :
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Pour avoir une vision d’ensemble de la fiscalité ivoirienne, les points suivants seront abordés :
1. Définition de la fiscalité
2. Le rôle de l’impôt
3. Les différents types d’impôts
4. L’organisation de l’administration en matière fiscale
5. Les différents régimes d’imposition
6. Les critères d’imposition
7. Définitions de termes courants en fiscalité
8. Présentation du code général des impôts
9. Généralités sur les annexes fiscales aux lois de finances
1. Définition de la fiscalité
On peut définir la fiscalité comme l’ensemble des lois, mesures et pratiques relatives à l’impôt. C’est une
matière du droit public appelé droit fiscal qui réglemente les rapports entre l’administration et les citoyens.
2. Le rôle de l’impôt
a) En cote d’Ivoire les administrations en charge de la fiscalité appelées les régies financières sont :
La direction générale des impôts chargée de l’assiette, le contrôle, le recouvrement et le contentieux des
impôts directs, impôts indirects intérieurs et des droits d’enregistrement
La direction générale de la comptabilité publique et du trésor chargé du recouvrement des impôts perçus par
voie de rôle
La direction générale des douanes en charge de l’assiette, le recouvrement, le contrôle et le contentieux des
droits et taxes inscrits au tarif des douanes
· Le régime réel normal Concerne les contribuables personnes physiques ou morales dont le chiffre d’affaire
est supérieur à 150 millions pour les commerçants et 75 millions pour les prestataires de services.
· Le régime simplifié d’imposition Concerne les contribuables personnes physiques ou morales dont le
chiffre d’affaire est compris entre 50 millions et 150 millions pour les commerçants ou compris entre 25 et 75
millions pour les prestataires de services.
· Le régime de l’impôt synthétique Concerne les contribuables personnes physiques ou morales dont le
chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions pour les commerçants et 25 millions pour les prestataires de
services.
A ces trois régimes on peut ajouter le régime des petits commerçants soumis à la taxe municipale qui ne sont
pas gérés par direction générale des impôts.
a) Cas des personnes morales (en générale les sociétés) un seul critère : la taille de l’entreprise
b) Cas des personnes physiques (particuliers), deux critères : la taille de l’entreprise, la nature de l’activité
exercée.
- la taille de l’entreprise : le régime dépend du chiffre d’affaires réalisé ou prévisionnel en cas d’activité
nouvelle
- la nature de l’activité exercée : certaines personnes indépendamment de la taille de leur entreprise sont
obligatoirement soumises à un régime d’imposition en vertu de la loi. Ce sont les marchands de biens et
lotisseurs ainsi que les professions libérales. Possibilité d’option pour les personnes physiques ou morales
soumises à l’un des régimes mais caractère irrévocable en cas d’option.
Acompte provisionnel : c’est une avance d’impôt à imputer sur l’impôt exigible
Assiette ou base d’imposition : le montant sur lequel l’impôt est assis. C’est une la base qui sert de calcul de
l’impôt.
Assujetti : c’est la personne soumise à l’impôt et reconnue par la DGI pour faire la déclaration de l’impôt. Par
contre un non assujetti subit l’impôt sans pour autant faire la déclaration à la DGI
Crédit d’impôt : c’est le montant de l’impôt payé en trop par le contribuable (en cas d’acompte prévisionnel).
C’est une créance d’impôt du contribuable sur l’état.
Contribuable : c’est la personne qui supporte l’impôt
DFE (déclaration fiscale d’existence ou de modification des conditions d’exploitation) : c’est un document
qui est établi par le contribuable en vue d’obtenir son immatriculation aux impôts ou en vue d’apporter des
modifications de son statut fiscal à la connaissance de la DGI
Dégrèvement : c’est la correction d’une erreur faite par la DGI
Echéance : c’est la date limite de paiement Exonération, exemption : c’est l’état de celui qui n’est pas soumis
à un impôt ou qui ne doit supporter un impôt
Fait générateur : c’est l’élément déclencheur de l’exigibilité d’un impôt
Fiscalité intérieure : c’est le régime fiscal des impôts appliqué s à l’intérieur du pays par opposition à la
fiscalité de porte qui s’applique aux impôts payés à ‘importation ou à l’exportation.
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Impôt : c’est un prélèvement obligatoire effectué par la puissance publique auprès des personnes physiques et
morales par voie d’autorités et sans contre partie directe en vue de la couverture des dépenses publiques et des
fins d’interventionnisme étatique.
Liquidation de l’impôt : c’est le calcul de l’impôt
Recouvrement de l’import : paiement de l’impôt
Redevable : c’est la personne chargée de verser l’impôt au trésor ou à la DGI
Redevance : elle a les caractéristiques que la taxe : mais la contrepartie n’est pas toujours en liaison directe du
service rendu. Elle est fixe.
Redressement fiscal : c’est la correction que fait l’administration suite à un contrôle en vue d’amener le
contribuable à payer les impôts qu’il aurait payer.
Taxe : c’est une prestation requise par voie de contrainte avec une contrepartie qui est le bénéfice du service
directement rendu par la puissance publique ou ses établissements spécialisés
Taxe parafiscale : c’est un prélèvement obligatoire versé à des organismes privés ou publics ayant un
caractère économique, social ou professionnel.
Territorialité : c’est le lieu d’imposition d’une opération quelque soit le domicile du contribuable.
Le code général des impôts rassemble l’ensemble des textes intervenus dans la législation ivoirienne en
matière des impôts et taxes. Le code actuel a été établi suite à une refonte prévue par l’article 45 de l’annexe à
la loi de finance 2003.
I. OBJET
Les annexes fiscales aux lois des finances définissent la nature des divers impôts, les règles et modes de calcul
et les modalités de recouvrement.
BASE JURIDIQUE¨ Lois votées par le Parlement¨ Ordonnances¨ Décrets signés par le Président de la
République
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ENTREE EN VIGUEUR¨ Trois (3) jours francs après publication au Journal Officiel.
Exemple :
- Loi des Finances 2007
- Publication au Journal Officiel le 28 Août 2007
- Entrée en vigueur : 1er septembre 2007
Revenus concernés
II est établi un impôt assis sur les traitements publics et privés, les soldes, les indemnités et émoluments, les
salaires, les pensions et les rentes viagères.
Sont entre autres affranchies de l'impôt :
- dans la limite du dixième de la rémunération totale (indemnités comprises) perçue par le contribuable, les
allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi et effectivement utilisées
conformément à leur objet ;
- les rentes viagères et indemnités temporaires attribuées aux victimes d'accidents du travail etc.
Personnes concernées
Les assujettis sont les salariés mais la retenue étant faite à la source par l’employeur, il est le redevable.
Les impôts sont dus si le travailleur est domicilié en Côte d’Ivoire ou si l’activité est exercée en Côte d’Ivoire.
(Sauf cas de convention internationale).
Calcul : assiette et taux Les traitements, salaires, pensions et rentes viagères sont imposés en même temps aux
divers impôts décrits ci-après.
Le revenu imposable comprend toutes les formes de rémunérations à savoir : salaire, indemnités, primes,
gratification, heures supplémentaires, commissions.
A cette somme s’ajoute l’évaluation des avantages en nature qui est faite à partir du barème de la DGI.
· l’ITS (impôts sur les traitements et salaires) : 1,2%
· la CN (contribution nationale) : suivant barème
· l’impôt général sur le revenu (IGR) : suivant barème
Calendrier : Les impôts sont à payer au plus tard le 15 du mois suivant celui du paiement des salaires. Lorsque
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le montant de l’impôt est inférieur à 25.000 francs le paiement peut se faire par trimestre.
Particularismes :
· Le traitement des primes de transport : est exonéré l’équivalent de la carte de bus permanente SOTRA soit
25.000 FCFA
· Peuvent être déduits de la base imposable l’équivalent de 1/10 de l’ensemble des rémunérations y compris
les indemnités.
· Les indemnités de licenciement ou de départ à la retraite sont imposées pour moitié pour l’employé mais à
100% pour l’employeur.
· Les obligations de l’employeur :
- La tenue de livre de paie
- La déclaration annuelle des salaires (Etat 301) à déposer au plus tard le 30 avril de chaque année faute de
quoi les charges de personnel inscrites dans les états financiers sont rejetées avec le risque de redressement au
titre du BIC.
2.1 les impôts à la charge de l’employeur. Les impôts à la charge des employeurs comprennent:
· la contribution employeur dont le taux est 1,2%
· la contribution au FDFP (fons de développement pour la formation professionnelle continue) qui comprend
la taxe d’apprentissage (0,4%) et la taxe complémentaire à la formation continue (1,2% dont la moitié est
versé tous les mois et l’autre est gardé par l’entreprise pour la formation sinon à défaut est reversé en fin d
»’année).
La base de calcul, les faits générateurs et le calendrier sont identiques aux impôts sur les traitements et
salaires.
BASE JURIDIQUE
Les textes de loi ayant trait à cet impôt sont les articles 237 à 263 du code général des impôts. Ces articles
traitent en trois grands chapitre s les questions relatives aux personnes et revenus imposables (chap. 1, art 237
à 246) au calcul de l’impôt et obligations déclaratives (art 247 à 259) et enfin, celles relatives aux dispositions
particulières allant de l’art 260 à 263.En nous appuyant donc sur ces grandes lignes énoncées par le code
général des impôts, nous nous attèlerons à les élucider point par point.
2. Le contribuable
C’est celui qui supporte l’impôt. En ce qui concerne l’IGR, l’alinéa 2 de l’article 237 du code général des
impôts stipule que cet impôt est global, annuel, progressif et frappe l’ensemble des revenus personnels du chef
de famille ainsi que ceux de sa femme et de ses enfants mineurs habitant chez lui.
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Le redevable, c’est la personne chargée de verser l’impôt au trésor ou à la DGI.
B – Les revenus imposables Les revenus imposables au titre d’une année sont la somme des revenus
catégoriels de l’année précédente diminuée des charges déductibles.
Les revenus concernés sont donc :
- les revenus fonciers- les revenus des valeurs et capitaux
- les traitements, indemnités émoluments, salaires, pensions, rentes viagères ne sont pas concernés, les charges
déductibles. Il s’agit par exemple des primes d’assurance sur la vie dans la limite de 6% du revenu net
professionnel qui n’a pas déjà subi de retenue obligatoire et de 200 000f augmentes de 40 000f d’enfants à
charge.
- Les intérêts des dettes contractées pour l’acquisition, la construction, la conservation, la préparation ou
l’amélioration des immeubles.
- Les impôts directs et taxes assimilées : impôts fonciers
- Les arrérages de rente payés à titre obligatoire et gratuit
- Les dons des associations sportives reconnues, organismes de recherche scientifiques , organismes œuvrant
dans le domaine de la culture, de l’enseignement, organismes d’utilité publique dans le domaine de la santé,
l’action sociale à concurrence de 10.000.000f par an et dans la limite de 2% du CATTC de l’année.
A – L’assiette
On l’appelle encore base d’imposition c’est le montant sur lequel l’impôt est assis. C’est la base qui sert de
calcul de l’impôt. Les règles de calcul sont énoncées aux arts 247 et 249 du code des impôts. Pour procéder à
ce calcul, il faut d’abord tenir compte de la situation de famille du contribuable par la détermination du
quotient familial puis des dispositions particulières prévues en matière d’impôt général sur le revenu perçu par
anticipation sur le salaire et enfin, de la liquidation des droits. Prise en compte de la situation de famille du
contribuable
NB : L’enfant à charge est celui légitime ou naturel, reconnu ou légalement adopté s’il est mineur ou âgé de
moins de 25 ans au cas où il poursuit les études. Les enfants a charge ne doivent pas excéder 5.Le majeur
(enfant) infirme à droit a un part.
Il s’agit plus précisément de calculer l’IGR de la femme salariée ; que celle-ci soit mariée, divorcée,
célibataire avec enfants ou sans, elle a droit à une part. Il convient cependant de préciser que pour que la
femme puisse accéder à la part de chacun des enfants qu’elle a à charge, (si elle est célibataire) il lui faudra
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produire les extraits d’acte de naissance de chacun de ses enfants, les copies de ces décisions du tribunal lui en
attribuant la puissance paternelle et une attestation de l’employeur du père des enfants contresignés par celui-
ci, certifiant que lesdits enfants ne sont pas pris en compte pour le calcul de l’IGR du père.
CALCUL DU TAUX
C’est l’article 251 du code général des impôts qui traite de la question. Aux termes de cet article, les taux
applicables au revenu imposables sur une part sont fixés, d’une façon progressive, pour chaque tranche de
revenu déterminée après défalcation de la somme de 300.000 francs, totalement exonérés ; ces taux vont de 10
à 60% selon la tranche de revenus ; la répartition se présente de la façon suivante :
Des taux majorés peuvent être prévus pour les contribuables divorcés ou veufs n’ayant pas d’enfants à leur
charge et n’étant pas dans l’un des cas énumérés par l’article 249.En ce qui concerne les impôts sur les
salaires, pour les IGR, nous avons un taux de 9, 09 à 37, 5% au de la de 10.108.000francs pour une part.
Le calendrier
Le fait générateur
En ce qui concerne l’impôt général sur le revenu, le paiement s’effectue annuellement, c’est-à-dire une seule
fois. Le fait générateur étant l’événement qui provoque ou déclenche l’exécution de l’obligation ne pourrait
être que la perception de ces revenus, qui servent de base à l’imposition.
V - LES SPECIFICITES
Nous allons étudier les réductions d’impôts pour l’investissement avant d’aborder les exonérations.
Les contribuables qui réalisent certains investissements en Côte d’ivoire peuvent bénéficier d’une réduction
d’IGR. Cette réduction est ouverte à toute personne passible de l’IGR y compris donc les salaries, sauf les
personnes relevant de l’impôt BIC ces dernières pouvant obtenir une réduction de l’impôt BIC dans le cadre
de l’article 84 du code général des impôts.
B- Les exonérations
Elles sont traitées aux articles 245 et 246 du code général des impôts. Elles sont nombreuses .Il s’agit par
exemples des remboursements et amortissements totaux et partiels effectués par les sociétés sur le montant de
leurs actions, parts d’intérêts ou commandites avant leur dissolution ou leur mise en liquidation, lorsque ces
remboursements sont exemptés de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers aux termes des textes
réglementaires (articles 245 alinéa 1 a).
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Sont également exonérés de l’impôt général sur le revenu, les dividendes mis en paiement par les sociétés
cotées à la bourse régionale des valeurs Mobiliers.
Ou encore les produits des obligations émises dans les pays membres de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine.
I – BASE JURIDIQUE
Cet impôt a été traité aux articles 1 à 84 (codes des impôts). C’est cette base juridique qui nous servira de
support pour l’étude des personnes et revenus concernés le calcul de l’impôt et les spécificités.
A – Les personnes concernées L’article 1er du code général des impôts a établi un impôt cédulaire dénommé
impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou bénéfices agricoles (BA). Les personnes impliquées
sont alors les exploitants industriels et les sociétés de vente de marchandises et assimilés, dont le chiffre
d’affaire TTC est compris entre 50 millions et 150 millions ; sont également concernes les prestations de
services et contribuables qui exercent simultanément les 2 activités dont le chiffre d’affaires annuel TTC est
compris entre 25 et 75 millions. Ce régime appelé régime réel simplifié s’applique depuis le 07 avril 2000.
B – Les revenus concernés Les revenus concernés imposables dans le cas d’espèces sont les bénéfices .Aux
termes de l’art. 14 du code général des impôts sous réserve de la déduction des revenus mobiliers prévus à
l’art. 21 dudit code, le bénéfice net, déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations de toute nature
effectuées par les entreprises, y compris notamment les cessions d’éléments quelconques de l’actif, soit en
cours, soit en fin d’exploitation.
Pour le calcul de l’impôt, les bénéfices net sont arrondis à la centaine de francs inférieure.
- Il faut noter que ce taux est cependant modifié à 27% pour les personnes physique par dérogation à la règle
de l’alinéa a et ce taux de 27% est libératoire de l’impôt général sur le revenu (IGR).
C’est un impôt qui frappe les assujettis au régime réel simplifié, il est calculé au taux de 2% sur le chiffre
d’affaire TTC de l’exercice précèdent et les assujettis au régime normal d’imposition pour 0.5% chiffre
d’affaire TTC de l’exercice précèdent. Ce chiffre d’affaire est constitué de l’ensemble des recettes et produits
tirés de l’activité principale, des activités annexes et accessoires (revenus de loyers d’immeuble, revenus de
porte feuilles titres, intérêts des créances commerciales, subventions d’exploitations et d’équilibre, gains net
de change).
Le chiffre d’affaire serait alors CA= ventes +autres produits.
B – Le fait générateur
Il s’agit ici de l’événement qui crée l’obligation de payer l’impôt. Il s’agit dans le cas précis des bénéfices
perçus.
C – Le calendrier du BIC
IV – SPECIFICITES
En ce qui concerne les spécificités des BIC, il y a n’en 2 sortes: les exemptions permanentes et les exemptions
temporaires (articles 4 CGI)
I – BASE JURIDIQUE
Cet impôt est traité dans le code général des impôts aux articles 85 à 105.
Ce code traite en neuf sections ce chapitre, mais celles qui retiendront tout particulièrement notre attention son
essentiellement les personnes et revenus imposables (section 1 art. 85 286) le bénéfice imposable, le calcul et
certaines spécificités propres à cet impôt.
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II – Activités et personnes imposables
A – Le champ d’application
- les bénéfices réalisés par les titulaires des professions libérales architectes, cabinets juridiques, médicaux,
clinique etc.
- les bénéfices réalisés par les titulaires des charges et offices nommés par le garde des sceaux : notaire,
huissiers, avocats etc.
- Les rémunérations payes pour l’usage d’un droit d’auteur sur une œuvre littéraire, artistique, scientifique,
cinématographique, etc.
- Sous réserve des conventions internationales, les personnes qui n’ayant pas d’installations en cote d’ivoire
perçoivent les rémunérations en raison d’une activité déployée en cote d’ivoire.
- Les rémunérations versées aux personnes non salaries exerçant une profession médicale ou paramédicale
- Les rémunérations versées aux personnes exercent une profession de revendeur de billets de loterie de
courtier ou d’intermédiaires.
- Les intérêts de bon de caisse, des banques et établissements financiers.
B – Au plan territorial L’impôt BNC frappe toutes les personnes qui ont une installation en CI et qui réalisent
des revenus dans le cadre de l’impôt BNC.
- toutes les personnes et sociétés qui n’ont pas d’installation en CI en raison des sommes qu’elles perçoivent
en rémunération de l’exercice en CI d’une profession libérale.
Nous allons étudier premièrement le cas des contribuables soumis à l’impôt annuel et celui des retenues à la
source.
A – Cas des contribuables soumis à l’impôt annuel Il y en a un grand nombre, mais nous allons en citer que
quelques uns. L’impôt est calcule sur le résultat fiscal détermine suivant le même principe qu’en matière
d’IBIC. Et le bénéfice imposable englobe toutes les recettes effectivement encaissées, diminuées des dépenses
liées à l’exercice de la profession.
A titre d’exemple de dépenses professionnelles déductibles :
- loyer des locaux matériels
- les frais de personnel
- les charges sociales
- les frais généraux et dépenses diverses nécessaires à l’exercice de la profession etc.
Le cas des personnes non salariées exerçant une profession médicale ou paramédicale
L’assiette est égale aux sommes versées aux bénéficiaires de celle-ci, c’est-à-dire, le montant des honoraires,
vacations et autres rémunérations.
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Modalité d’imposition et de recouvrement de l’impôt
Cas des personnes non salariées exerçant une profession médicale ou paramédicale
Il y a 3 types de cas à analyser :
-Les personnes non salariées exerçant une profession médicale ou paramédicale, enseignant, vacataires,
consultant indépendants, collaborateurs
L’impôt BNC est égal à 35% du montant des honoraires de vacation après abattement de 20%IBNC =
honoraires HT = 25% x 30%Ou honoraires HT = 7,5%
L’impôt est retenu à la source par la société ou l’organisme qui emploie le contribuable.
Il est mensuel et payable au plus tard le 15 du mois suivant.
-Le cas des revendeurs de billets de loterie, courtier et autres intermédiaires L’impôt BNC est égal à 25% du
montant des honoraires ou commissions HT après un abattement de 40%IBNC = honoraires HT = 60% x
25%Ou honoraires HT = 21%
L’impôt retenu a la source est payable le 15 du mois suivant.
L’impôt BNC est égal à 35% du montant des honoraires après abattement de 20%IBNC = honoraires HT
=80% x 35% après abattement
L’impôt est retenu à la source et payable au plus tard le 15 du mois suivant.
En présence de convention internationale fiscale de faveur entre la cote d’ivoire et le pays d’origine de la
personne ou de la société qui fournit des services en CI, le taux de 25% est ramené à 10%, calcule sur le
montant des honoraires HT sans abattement.
Quelques exemples de pays avec lesquels la CI a une convention internationale :
- France
- Belgique
- Norvège
- Congo
- Pays de l’UEMOA
- ETC.
Les enseignants vacataires et les entreprises individuelles de consultance Ici, la retenue est faite au taux de
7,5% applique sur les rémunérations brutes versées aux enseignants vacataires et aux entreprises individuelles
de consultance ou d’expertise. Cette retenue est opérée par les organismes privés ou publics. Les retenues au
titre d’un mois doivent être reversées au plus tard le 15 du mois suivant.
Les règles juridiques relatives à l’impôt synthétique sont énumérées, énoncées aux articles 72 à 87 du
code général des impôts. Ces textes traitent en sept chapitres, des personnes imposables, des
exclusions du régime de l’impôt synthétique de l’option pour le régime du réel simplifié du tarif de
l’impôt synthétique, des établissements et du paiement de cet impôt, et enfin des obligations du
contribuable. L’essentiel de notre approche sera alors de se focaliser sur l’identification des personnes
et revenus concernés, sur le calcul de cet impôt et enfin sur ses spécificités.
Sont redevables de l’impôt synthétique les exploitants individuels et les personnes morales de ventes
de marchandises, objets fournitures et denrées.
- les exploitants agricoles planteurs et éleveurs qui réalisent un chiffre d’affaire inférieur ou égal à 50
millions
- les prestataires de services qui réalisent un CA inférieur ou égal à 25 millions
Il convient de préciser que l’impôt synthétique se substitue à la patente, à la TVA, à l’impôt BIC et
l’IGR. Il remplace le régime du forfait et a été institue par la loi n° 94-201 du 8 avril 1994. Le calcul a
été modifie par la loi de finance pour la gestion 2000.
B – Les revenus imposables C’est le chiffre d’affaire des exploitants et autres personnes concernées.
II – Le calcul de l’impôt
Ce calcul passe par l’assiette, par la recherche du taux d’imposition, par la recherche également du fait
générateur et enfin par, les dates du calendrier relatif à cet impôt.
A- L’assiette : c’est le montant qui sert de base de calcul de l’impôt en ce qui concerne l’impôt
synthétique, son montant est variable en fonction des tranches de chiffre d’affaire. Il existe un tarif de
l’impôt synthétique, présenté sous forme de tableau à l’article 77 du CGI. Calcul du montant de
l’impôt synthétique
Comme précédemment mentionne le montant de l’impôt synthétique varie en fonction des tranches du
Chiffre d’affaire. Montant de l’impôt synthétique = cotisation de base x cœfficient multiplicateur. La
cotisation de base est fournie par le barème administratif de l’impôt synthétique.
CHIFFRE D’AFFAIRE
Jusqu'à 5.000.000--
:
B- Le taux d’imposition
Voir les taux fixés par ordonnance n° 2000-252 du 28 mars 2000 et précité au point précédent.
C – Le calendrier
Le montant de l’impôt est annuel, mais le contribuable est tenu de verser au plus tard le 15 de chaque mois un
montant égal au douzième de l’impôt annuel exigible au centre de la direction générale des impôts de sa
localité. Le montant de l’impôt annuel est fixé chaque année par le service des impôts. Dans l’attente de la
fixation de l’impôt annuel dû au titre d’une année, le contribuable fait ses versements mensuels provisionnels
sur la base de l’impôt annuel précédent. Il procède à une régularisation dès liquidation de l’impôt de ladite
année.
D – Le fait générateur
C’est la réalisation du chiffre d’affaire par le contribuable de l’impôt synthétique.
IV – Les spécificités
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Au nombre de ces spécificités, nous allons citer les obligations du contribuable dans un premier temps, puis
les personnes exclues de l’impôt synthétique.
Le contribuable est oblige de tenir un livre des achats, un livre des ventes, un livre des inventaires des stocks.
Ces pièces doivent être conservées au moins pendant 3 mois. Le contribuable ne peut facturer la TVA ni
procéder à aucune déduction au titre de la TVA. Le crédit d’ASDI ne peut être imputé sur l’impôt synthétique.
Par contre, la déduction de 10% est admise en déduction. On ne distingue plus les assujettis ou non à la TVA
pour le calcul de l’impôt synthétique. Qui sont les personnes exclues du régime de l’impôt synthétique ?
Base juridique L’ impôt des revenus des valeurs mobilières (IRVM) : Articles 180 à 191
Revenus concernés :
Les revenus des valeurs mobilières sont passibles de l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM)Tous
les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ainsi que toutes les sommes
ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts et non prélevées sur les
bénéfices sont passibles de l'Impôt sur le Revenu des Valeurs Mobilières. Le taux de l'impôt est fixé à :
- 12 % pour tous les produits autres que les lots ;
- 25 % pour les lots payés aux porteurs d'obligations ;
- 6 % pour tous les produits, lots et primes de remboursement payés aux porteurs d'obligations émises en Côte
d'Ivoire et remboursables en cinq ans au moins. Ce taux est de 18 % pour les distributions de bénéfices
exonérés de l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou imposés à un taux réduit.
L’impôt sur le revenu des créances (IRC) : Art 192 à 236Base juridique Revenus concernés Les placements à
revenu fixe sont passibles de l'impôt sur le revenu des créances (IRC).Cet impôt s'applique aux intérêts,
arriérages et tous autres produits. Le taux de l'IRC est de :
- 18 %.En ce qui concerne les intérêts et tous les autres produits des comptes de dépôts et des comptes
courants ouverts dans les écritures d'un établissement financier,
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Personnes concernées
Revenus concernés :
a) Impôt foncier
La base est la valeur vénale des terrains déterminée chaque année par des commissions communales Taux :
4% deux 1ère années.
5% troisième année. 6% quatrième et cinquième année + 0,5% = taxe sur les propriétés non bâties
Depuis l’annexe fiscale de 2007, une réforme a été introduite qui distingue :
- Les impôts sur les revenus locatifs avec un taux de 11% concernant les immeubles mis en location
- Les impôts sur les patrimoines immobiliers avec un taux de 4% concernant les immeubles occupés par les
propriétaires
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La réforme a en outre élargi le cadre des retenues à la source. :
Personne concernée : toute personne physique ou morale ivoirienne ou étrangère qui exerce en Côte d’Ivoire
un commerce, une industrie ou une profession non comprises dans les exemptions (art 264)
Deux bases :
- Droit sur le chiffre d’affaire : 0,5% des recettes hors taxes avec un minimum de 300.000 FCFA et un
maximum de 3.000.000 FCFA (0,7% pour certains sociétés : téléphonie cellulaire, PAA, SODECI…)
- Droit sur la valeur locative : 18,5% de la valeur locative
Cas particuliers :
Ils sont essentiellement composés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), et de la Taxe sur les Prestations de
Services (TPS).
Les affaires faites en Côte d'Ivoire par les personnes qui, habituellement, ou occasionnellement achètent pour
revendre ou accomplissent des actes relevant d'une activité autre que salariée ou agricole sont soumises à la
TVA.II s'agit des opérations d'importation, des ventes, des travaux immobiliers, des travaux de pose et
d'imprimerie, de louage de choses ou de services, des affaires réalisées par les lotisseurs, les marchands de
biens et assimilés ainsi que toutes autres opérations.
Le taux normal de la TVA est de 15,25 % sur le montant TTC (soit 18 % sur le montant hors taxes).
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La TVA supportée peut, dans certaines conditions, ouvrir droit à déduction.
Les opérations qui se rattachent aux activités bancaires, financières et d'une manière générale, au commerce
des valeurs et de l'argent sont soumises à la taxe sur les prestations de services. Certaines exonérations sont
prévues.
Le taux applicable aux agios bancaires est de 9,09% sur le TTC (soit 10 % sur le montant hors taxes des
intérêts et agios).
Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée, les livraisons de biens et les prestations de services, effectuées à
titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel, à l’exclusion des activités salariés et agricoles. La
livraison de biens s’entend du transfert du pouvoir de disposer d’un bien meuble corporel comme un
propriétaire.
Sont considérées comme des livraisons de biens :
- La remise matérielle d’un bien meuble corporel en vertu d’un contrat qui prévoit la location de ce bien
pendant une certaine période ou la vente à tempérament et qui est assorti d’une clause selon laquelle la
propriété de ce bien est acquise au détenteur au plus tard lors du paiement de la dernière échéance.
- La remise matérielle d’un meuble corporel en vertu d’un contrat de vente qui comporte une clause de réserve
de propriété.
- La livraison d’un bien effectuée en vertu d’un contrat de commission.
- La fourniture d’eau, d’électricité, de gaz et de télécommunication. L’assujetti, agissant en son nom propre
mais pour le compte d’autrui, qui s’entremet dans une livraison de biens ou de prestation de services, est
réputé avoir personnellement acquis et livré le bien, ou reçu et fourni le bien considéré.
Sont soumises à la taxe sur les prestations de services, les opérations qui se rattachent aux activités bancaires,
financières et d’une manière générale, au commerce des valeurs et de l’argent, à l’exception des opérations de
crédit-bail.
La taxe sur la valeur ajoutée est perçue au taux normal de 18% sur une base hors taxes en ce qui concerne les
ventes, les importations de biens, produits, opérations ou services taxables.
Pour les prestations portant sur les agios bancaires et les opérations bancaires, le taux est fixé à 10% sur une
base hors taxes.
Les prestations de services sont imposables en Côte d’Ivoire lorsqu’elles y sont exécutées. Cependant, lorsque
la prestation, bien qu’exécutée dans un autre pays, est utilisée en Côte d’Ivoire, l’imposition est faite en Côte
d’Ivoire.
III. EXONÉRATIONS
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§ Les recettes provenant de la composition, de l’impression ou de la vente des journaux et périodiques
à l’exception des recettes afférentes à la publicité
§ Les ventes de livres, ainsi que les travaux de composition, d’impression et de toutes opérations
servant à leur fabrication.
§ Les services rendus sans but lucratif, par les associations de sport éducatif, de tourisme, d’éducation
et de culture populaire.
§ Les transports routiers, ferroviaires, fluviaux, maritimes, aériens et lagunaires de voyageurs et de
marchandises à l’exception des transports spécialisés tels que les convoyages de fonds, les remorques
de véhicules accidentés ou en panne, les transports rapides de documents et colis.
§ Les ventes ou fournitures.
§ Fournitures de produits alimentaires naturels destinés à la consommation en Côte d’Ivoire y compris
le poisson simplement congelé.
§ Les opérations de vente, commission, courtage et façon portant sur le pain, les farines de céréales
destinées à la fabrication de ces farines.
§ Les opérations de vente, commission et courtage réalisés en vue de l’écoulement du produit de leur
pêche, par les pêcheurs et armateurs ainsi que les sociétés ou associations groupant exclusivement des
pêcheurs et armateurs à la pêche.
§ Les ventes effectuées par les aviculteurs, les horticulteurs et les pisciculteurs des produits de leur
exploitation à l’exception des entreprises d’élevage industriel de crustacés.
§ les opérations effectuées pour la réalisation de son objet, par l’Agence pour la Sécurité de la
Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
§ Les opérations de congélation portant sur le poisson.
§ Les honoraires du corps médical ainsi que les soins présentant un caractère médical.
§ L’activité d’enseignement à l’exclusion des opérations accessoires telles que la vente de biens,
fournitures de logement et nourriture dans les internats
§ Les opérations portant sur les fibres de jute et de sisal, les bois en grume, le latex naturel, les viandes
fraîches et congelées
§ Les bacs de fermentation et les bâches de séchage, fabriqués en polyéthylène, destinés au traitement
du cacao, exclusivement vendu à des agriculteurs.
§ Les ventes faites ou services rendus à toute personne titulaire d’un permis de recherche de
substances minérales classées en régime minier, en phase d’exploration, dans le cadre strict de ses
opérations de prospection et de recherche à l’exclusion de toute activité d’exploitation.
§ Sur autorisation expresse du ministre de l’économie et des finances, les dons destinés aux œuvres de
solidarité nationales ou internationales ou à l’Etat.
§ La formation professionnelle continue agréée par le conseil de gestion du Fonds de Développement
de la formation professionnelle, à l’exclusion de toutes autres opérations accessoires
§ Les produits pétroliers dénommés Heavy Vacuum O (HVO), le fuel-oil 380 et le gaz naturel destinés
aux centrales thermiques.
V. FAIT GÉNÉRATEUR
Le fait générateur de la taxe se produit :§ Pour les ventes de biens corporels, lors de la livraison des biens.§
Pour les prestations de services, les travaux immobiliers et les ventes à consommer sur place, lors de
l’exécution des services et de travaux.§ Pour les prestations de services qui donnent lieu à l’établissement de
décomptes ou à des encaissements successifs, au moment de l’expiration des périodes auxquelles ces
décomptes ou encaissements se rapportent.
Lors de l’acquisition d’une immobilisation il y a transfert de propriété matérialisé par un acte devant notaire,
(surtout dans le cas des immeubles ou terrains).
L’impôt qui est requis ici s’appelle « droit d’enregistrement ».
L’article 449 du code général des impôts prescrit que « le droit proportionnel ou le droit progressif est établi
pour les transmissions de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens, meubles, immeubles ».
Les actes concernant les biens à l’étranger sont assujettis à un taux de 1,5%.
Les actes de formation et prorogation de société qui ne contiennent ni obligation, ni libération, ni transmission
de biens meubles ou immeubles sont soumis à un tarif dégressif :
Valeur imposable :
- de 0 à 5 milliards …..0,6%
- Plus de 5 milliards ….0, 2% (Art 754)
- Autres droits d’enregistrement :
- Droits sur les baux : 2,5%
- Droit sur les baux à vie : 10%
- Cession de droit au bail : 10%
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CHAPITRE 5 : OPTIMISATION FISCALE
Définitions :
L’optimisation fiscale vise à permettre à l’entreprise ou à un particulier de tirer le meilleur profit de la fiscalité
en :
- développant des stratégies de réduction de dépenses
- mettant en œuvre toutes les actions permettant de bénéficier des avantages fiscaux prévus par les textes
- maîtrisant les textes et la jurisprudence pour profiter des faiblesses ou insuffisances des textes
- développant des systèmes et procédures intégrant les aspects fiscaux dans toutes les décisions de
gestion.
Les avantages fiscaux vont de l’exonération du BIC, de la patente à l’exonération des impôts sur salaire et des
droits de douane.
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L’Administration peut contrôler la cohérence entre, d’une part les revenus déclarés et, d’autre part la situation
patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments du train de vie des personnes physiques au regard de
l’impôt général sur le revenu.¨ Les interventions inopinées (article 16 du Livre de Procédures Fiscales)
Les interventions inopinées ne constituent pas des vérifications à proprement parler. Il s’agit du droit pour
l’Administration de procéder à des constatations matérielles par exemple : existence des documents
comptables, relevés des prix, nombre de salariés. La vérification proprement dite effectuée suite à ces
interventions ne pouvant avoir lieu avant 2 jours pour permettre au contribuable de se faire assister d’un
conseil de son choix.¨ Les enquêtes sur place
Elles ne constituent pas en elles-mêmes des opérations de vérification.¨ Le droit de visite (article 12 du LPF)
C’est le droit pour l’Administration d’effectuer des visites en tous lieux, même privés, afin de rechercher ou
de constater des fraudes.
Cependant, l’Administration doit respecter un certain nombre de règles (présence d’un officier de police par
exemple).¨ Le droit d’enquête (article 60 bis du LPF)
Le droit d’enquête qui se déroule au sein de l’entreprise, a pour objet de rechercher les infractions aux règles
de facturation, de tenue de comptabilité et de déclaration.¨ Le droit de communication (article 33 du LPF)
Le droit de communication autorise l’Administration à faire des enquêtes par correspondance ou sur place,
pour rechercher les informations susceptibles d’être utilisées dans le cadre d’un contrôle chez un tiers ou dans
l’entreprise elle-même. Il ne constitue donc pas, en lui-même, une procédure de vérification.
La vérification générale de comptabilité a lieu sur place dans les locaux de l’entreprise.· Les documents sont
examinés sur place.·
Les contrôles ponctuels se déroulent dans l’entreprise.·
Le contrôle sur pièces a lieu au bureau du vérificateur.·
La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble (VASFE) s’effectue au bureau du vérificateur.
L‘avis de vérification de comptabilité doit préciser les impôts, droits et taxes qui sont soumis au contrôle.·
La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble ne concerne en principe que l’impôt général sur
le revenu.
L’Administration fiscale peut vérifier votre situation jusqu’à la fin de la troisième année qui suit celle au titre
de laquelle l’imposition est due.
Par un avis de vérification précisant la date et l’heure de la première intervention, contre avis de réception.
OUI, par un conseil, un comptable, un conseil juridique ou fiscal, un avocat, ou un Centre de Gestion Agréés
(CGA) institués par l’Administration pour aider les petites entreprises dans leurs obligations comptables,
fiscales et en matière de gestion.
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6) Quels sont les agents chargés de la vérification ?·
Une vérification repose avant tout sur un véritable dialogue avec le vérificateur.
L’Administration ne peut procéder à une nouvelle vérification sur place des mêmes impôts et pour la même
période.
L’Administration fiscale est liée par les interprétations des textes fiscaux qu’elle a fait connaître par
instruction ou circulaire ou encore dans une réponse individuelle qui vous aurait été adressée.
Abus de droit : Argument fondé sur l’article L 64 du livre des procédures fiscales, permettant à
l’administration de requalifier un acte juridique dont le but exclusif serait d’échapper à l’impôt. Mais si cet
objectif est le but principal mais non exclusif, l’abus de droit n’est pas constitué.
Acte anormal de gestion. : Mise à la charge de l’entreprise d’une entreprise d’une dépense ou d’une perte en
vue de procurer certains avantages à des tiers. La matière imposable propre à l’entreprise doit y rester.
Argument utilisé par l’administration pour requalifier les actes de gestion en vue de fiscaliser certaines
matières ayant échappé à l’impôt.
Enrichissement. Aspect patrimonial étudié lors d’une « étude approfondie de l’ensemble de la situation
fiscale personnelle » (ESFP), en vue de détecter des revenus occultes ayant conduit à un enrichissement sans
cause. Dans ce cas, le redressement passe souvent après une demande de justification ou d’éclaircissement par
une taxation d’office au vu des éléments du train de vie.
Intérêts de retard Pénalité de 0,75 % par mois pour tout retard de paiement d’impôt Majoration Pénalité
s’ajoutant à l’impôt à recouvrer, déterminée en pourcentage de cet impôt. La majoration est de 10% en cas de
retard ou défaut de déclaration, 40 % en cas de mauvaise foi du contribuable et 80 % en cas de manœuvre
frauduleuse, abus de droit, ou défaut de déclaration dans les trente jours d’une deuxième mise en demeure.
L’évaluation d’office des bases d’imposition implique une majoration de 150 %. Montant sur montant
Méthode utilisée lors des contrôles sur pièces, consistant en un recoupement systématique des déclarations de
salaires faites par les employeurs et par les salariés. Pénal Environ 800 plaintes pour fraude fiscale sont
déposées chaque année devant les juridictions pénales. Les 941 décisions de justice rendue en 1993 ont donné
lieu à 586 prononcés de peines de prison, dont 47 fermes (le maximum est de cinq ans). Pénalité Majoration
ou intérêts de retard.
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Une pénalité n’est pas déductible du bénéfice imposable. Prescription. Délai au-delà duquel un redressement
n’est plus possible. La prescription est de trois ans si les obligations déclaratives ont été remplies, de dix ans
dans le cas contraire. Procédure d’office Méthode employée par l’administration lorsque ses opérations de
vérification sont rendues impossibles par la mauvaise volonté du contribuable. Elle doit toutefois justifier
d’une cause réelle et sérieuse, mais cette procédure exclut tout droit de réponse du contribuable dès lors
qu’elle est mise en œuvre. Elle s’applique plus spécialement pour les infractions constatées sur les revenus
catégoriels et non sur l’ensemble du revenu global.
Recouvrement : Il est mise en œuvre soit par le Trésor Public (impôt sur le revenu, sur les sociétés, locaux),
soit par les receveurs de la Direction générale des impôts (taxes sur les chiffres d’affaires, contributions
indirectes, droits d’enregistrement ou de timbre, taxes sur les salaires et d’apprentissage).L’administration doit
respecter des délais avant le recouvrement, sinon tous les impôts réclamés et les pénalités peuvent être
annulés.
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