Examen
Année universitaire 2011 -2012
Unité d’enseignement
Examen
Date 08/09/2012
Consignes particulières
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PARTIE 1 – QUESTIONS DE COURS – 7 POINTS
Question 2 (2+2 pts) – Qu’est ce qu’ITIL ? Pouvez-vous citer deux aspects (au
sens très général) d’un système d’information qu’ITIL « couvre » ?
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PARTIE 2 – REFLEXION – 6 POINTS
« L'urbanisme, c'est découpler les applications »
Grégory Weinbach le 27 mai 2003
http://www.journaldunet.com/solutions/itws/030530_it_weinbach.shtml
La notion de processus est mise en avant par les acteurs du monde des progiciels comme
SAP, PeopleSoft ou Siebel, Cela répond-il à la problématique d'urbanisation ?
L’approche progicielle n'est pas urbanisée pour la raison suivante: ce que nous définissons comme des
blocs d'urbanisme découplés sont au contraire fortement couplés dans un progiciel, où il est difficile de
faire évoluer un module sans faire évoluer le reste. On ne maîtrise pas ses processus, on ne peut pas,
par exemple, externaliser ce qui correspond à un bloc d'urbanisme. Par contre, la démarche progicielle
est pertinente si on veut déléguer la gestion de ses processus, et à l'inverse, il n'est pas interdit dans
une démarche d'urbanisme d'utiliser des éléments progiciels comme choix d'implémentation
technique.
Quels sont les choix techniques d'Objet Direct pour la modélisation des processus ?
Nous aimons travailler avec l'UML, qui est un outil standard bien adapté à la modélisation de bout en
bout, mais n'est pas obligatoire. Les entreprises ont souvent des outils de BPM avec leur formalisme
propriétaire ou non, qui permettent de faire beaucoup de choses. Cela dit, le BPM ne permet pas de
décrire le contenu fonctionnel des flux, au contraire d'UML.
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Question 1 (4 pts): Quelles sont les raisons pour lesquelles nous sommes censés,
dans le cadre d’une démarche d’urbanisation, définir des blocs découplés ?
Qu’attendons-nous des services qui composent ces blocs ? En bref, quelles sont les
règles de conception des services permettant d’éviter de construire des « plats de
spaghetti » ?
Question 2 (2 pts): Les ERP répondent-ils à cette attente ? Dans quelle mesure ?
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PARTIE 3 – REFLEXION – 7 POINTS
Votre entreprise souhaite, dans le cadre d’une démarche d’urbanisation cohérente, initier une
analyse de ses différents processus métier. Toujours au fait des plaquettes commerciales de ses
différents partenaires, votre direction s’exprime ainsi :
- Il parait qu’on peut économiser des coûts en optimisant nos processus, en séminaire, nous
avons entendu plein de choses sur le sujet en séminaire il y a peu (traduction : en 2004…) :
BPM, UML, XPDL…
« Vous pouvez nous résumer en 2 mots le sujet ? »
Vous hésitez bien sûr à répondre immédiatement non, mais vous commencez cependant une
petite étude du sujet en parcourant diverses sources sur Internet, fort de votre sensibilisation nouvelle
en urbanisation.
Introduction au BPM
On appelle « BPM » (Business Process Management, traduisez littéralement « gestion des
processus métiers ») l'approche consistant à modéliser informatiquement les processus métiers de
l'entreprise, aussi bien dans leur aspect applicatif qu'humain.
L'objectif de cette démarche est d'aboutir à une meilleure vue globale de l'ensemble des
processus métiers de l'entreprise et de leurs interactions afin d'être en mesure de les optimiser et,
dans la mesure du possible, de les automatiser au maximum à l'aide d'applications métier.
Eléments constitutifs
Une solution de BPM comprend généralement les éléments suivants :
- Un outil de modélisation de processus, permettant de modéliser à l'aide d'une interface
graphique les processus métiers de l'entreprise.
- Des outils d'aide à l'implémentation, c'est-à-dire des interfaces (API) et des connecteurs
permettant d'intégrer la solution de BPM au système d'information.
- Un moteur d'exécution (moteur de workflow) chargé d'instancier les processus et de stocker le
contexte et leur état dans une base de données relationnelle.
- Des outils de pilotage et de reporting basé sur des indicateurs précis et pertinent afin de
disposer de tableaux de bord permettant de prendre rapidement les bonnes décisions. On parle
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ainsi de BAM (Business Activity Monitoring) pour désigner la notion de contrôle du déroulement
des processus de l'entreprise.
Standardisation du BPM
Un des objectifs du BPM est la réusabilité, c'est-à-dire la capacité à ne pas réinventer la roue à
chaque changement. Or, la plupart des outils sont propriétaires, c'est-à-dire qu'ils possèdent leur
propre modèle de données et un mode de fonctionnement opaque, ce qui les rend difficilement
interopérable.
Ainsi, la standardisation de la représentation des processus est un enjeu majeur pour faciliter
l'intégration entre les outils de BPM. La standardisation a lieu à différents niveaux :
- Au niveau de la modélisation des processus
- Au niveau de l'exécution des processus
- Au niveau de la communication avec le SI
BPMN
BPMN (Business Process Modelling Notation) est une initiative de la BPMI (Business Process
Management Initiative, un consortium d'entreprises) visant à définir une notation graphique commune
permettant de modéliser les processus métier.
La notation BPMN permet notamment de découpler l'information métier de l'information
technique (éléments techniques du système d'information) afin de maximiser sa portabilité d'une
entreprise à une autre.
BPMN peut être vu comme une notation UML appliquée à la gestion des processus métier.
BPEL
BPEL (Business Process Execution Language) est une initiative de la BPMI dont le but est de
proposer une représentation XML des activités liées à l'exécution d'un processus. Là où la notation
BPMN s'attache à décrire statiquement les processus, le langage BPEL décrit la dynamique d'ensemble.
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Texte 2 : BPM : Vers une standardisation des pratiques ?
Modélisation des processus métiers et standardisation
UML vs BPMN
Proposé par l’OMG pour la conception orientée objet, UML 1.X (1.1, 1.2, 1.3, 1.4) dispose d’un
modèle d’activité qui présente certaines fonctionnalités pour la modélisation des processus. Il présente
l’avantage d’offrir à la fois un métamodèle, une notation et un format d’échange pour les modèles avec
XMI 1.x. Cependant, sa portée reste limitée à la conception objet et son métamodèle comporte
certaines erreurs sémantiques (activité = état) qui en réduisent d’autant le caractère opérationnel. Ces
faiblesses ont été reconnues par l’OMG qui a profondément revu ce modèle dans la version 2 d’UML.
La fin de l’année 2004 devrait voir l’aboutissement de la spécification UML 2.0 de l’OMG, fruit
d’un long processus de maturation. UML 2.0 est une spécification très vaste et nous ne dirons ici que
quelques mots sur le nouveau « modèle d’activité ». Les modèles d’activités d’UML 2.0 ont été
totalement revus par rapport aux versions 1.X. Les erreurs notables des spécifications 1.X ont été
corrigées et le nouveau modèle offre une base robuste pour l’analyse des processus. Cependant, par
son caractère technique, il s’adresse encore essentiellement à des concepteurs de processus
automatisés. Le modèle d’activité d’UML 2.0 ne peut pas fournir, tel quel, un support d’analyse et de
communication pour les processus "métier". L’OMG a conscience de ces limitations et à lancer une
initiative complémentaire – BPDM – pour traiter spécifiquement des processus métier (voir paragraphe
ci-dessous sur BPDM).
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Des réponses devront aussi être apportées pour la définition d’un métamodèle et d’un format
d’échange. Des relations ont été engagées avec l’OMG afin de faire converger les travaux des deux
organisations.
L’inconnue Microsoft
Il reste une inconnue dans l’univers de la modélisation des processus, c’est l’attitude de
Microsoft. Il peut sembler étrange de citer la firme de Redmond sur ce sujet. Cependant, Microsoft a
pris très au sérieux la place de la modélisation dans la conception des logiciels. Un projet appelé
"Whitehorse" vise à intégrer la modélisation au cœur de la plateforme de développement de l’éditeur.
De la modélisation des composants à celle des services web jusqu’à celle des processus d’intégration,
on voit ici le chemin suivi depuis le code vers des spécifications de plus en plus orientées métier. En
fait, Microsoft cherche à s’opposer à l’initiative MDA de l’OMG qui est fortement soutenue par IBM et
les autres acteurs de la modélisation. Les éléments de convergence entre les deux approches ne sont
pas encore clairement définis.
En résumé
L’activité de standardisation des processus métiers est en pleine effervescence et de nombreux
progrès ont été accomplis. La partie exécution, sous l’égide de OASIS continue sa fusion avec les
services web ; la partie conception remonte des préoccupations d’exécution vers des problématiques
plus résolument métiers. Plusieurs organismes de standardisation participent à ce mouvement : BPMI,
OMG. Il faudra encore quelque temps pour que toutes les pièces du puzzle soient assemblées et
rodées et qu’un standard complet et unifié apparaisse clairement.
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