INTRODUCTION :
Le système immunitaire a pour fonction principale de protéger l’organisme contre les agents
pathogènes.
L’immunité non spécifique ou innée : constituant la 1ère ligne de défense de l’organisme, elle a
pour support : Des barrières anatomiques (barrières cutanéo-muqueuses) ; Des
cellules : PNN, macrophages, cellules NK.
→ elle a pour support : Les lymphocytes T, assurant une réponse cellulaire. Les
lymphocytes B, assurant une réponse humorale.
Le fonctionnement du système immunitaire est garanti par des organes lymphoïdes (Fig1) dont le
rôle consiste à produire et à héberger les lymphocytes. On distingue :
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Fig n°1 : Organes lymphoides
NB : Chez les oiseaux, c’est la bourse de Fabricius qui est le siège de la maturation
des lymphocytes B.
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Apparaissent tôt dans la vie embryonnaire. Sont Situés en dehors des voies de pénétration et
de circulation des antigènes. C’est à leur niveau que les lymphocytes apprennent à distinguer les
antigènes du soi (tolérés) du non soi (ne le sont pas).
Mais la MO n’est pas qu’un organe lymphoïde car elle est de plus le siège de
l’hématopoïèse (génération des cellules sanguines : globules rouges, globules blancs, plaquettes,…).
L’hématopoïèse débute durant la vie fœtale dans le sac vitellin, se poursuit dans le foie fœtal, et
transitoirement dans la rate.
Ceux qui s’engagent dans la lignée T migrent et poursuivent leur maturation dans le thymus.
II.3. Le Thymus :
Le thymus est un organe lympho-épithélial, bilobé, situé dans la partie supérieure du médiastin
antérieur au dessus du cœur et des gros vaisseaux (Fig2).
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Thymus
Thymus
a - Ontogénie
Le thymus se développe dés la 6ème semaine de gestation, à partir des 3ème et 4ème
poches pharyngées qui donnent également naissance aux ébauches des glandes
parathyroïdes et de certains gros vaisseaux. Ce qui explique la symptomatologie du
syndrome de Di George qui associe une absence de thymus et une absence de
parathyroïdes.
Le thymus est constitué d’une petite masse dense de cellules épithéliales. - Les cellules épithéliales
corticales dérivent de l’ectoderme. - Les cellules épithéliales médullaires dérivent de l’endoderme.
L’origine des cellules souches est variable au cours de l’ontogenèse : elles proviennent
initialement de la vésicule vitelline puis du foie fœtal et c’est la moelle osseuse qui prend
le relais après la naissance.
Chez l’homme, le thymus termine son organogenèse au cours de la vie fœtale, vers la vingtième
semaine.
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b - Structure
Chaque lobe est divisé en lobules par des travées de tissu conjonctif appelées trabécules (Fig3).
Le cortex, contient de nombreux lymphocytes T (95%) immatures (thymocytes) logés dans une
trame de cellules épithéliales spécialisées appelées cellules nourricières « nurse cells », qui ont une
forme étoilée avec de longues extensions membranaires et un cytoplasme contenant
des granulations de nature sécrétoire (hormones thymiques : thymosine, thymuline), elles sécrètent
également des cytokines.
la médullaire, pauvrement peuplée, contient des thymocytes (5%) plus matures qui sont en contact
avec des cellules épithéliales regroupée en structures arrondies : appelée corpuscules de Hassal, des
cellules dendritiques et des macrophages
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Les progéniteurs des lymphocytes T issus de la moelle osseuse, pénètrent dans le thymus au niveau
de la jonction cortico-médullaire, migrent à travers le cortex vers la zone sous capsulaire.
Ils entament alors leur maturation du cortex vers la médullaire et acquièrent des
antigènes de différenciation.
La différenciation des précurseurs est dépendante des contacts directs entre les préthymocytes et
les cellules épithéliales. Plusieurs étapes de différenciation ont été identifiées : Prothymocytes –
préthymocytes – thymocytes double négatifs.
Ces cellules acquièrent progressivement - Le TCR - Le CD3 - Le CD2 - Le CD4 et CD8 Les cellules
double-positives migrent dans le cortex profond
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d - Involution du thymus
Le thymus subit une involution à partir de la puberté sans toutefois disparaitre complètement (Fig5)
Involution du thymus
e. Rôle du thymus :
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→ ont un développement plus tardif que celui des OLP; → sont peuplés par des cellules (LT , LB)
provenant des OLP → sont situés sur les voies de pénétration des antigènes ; →sont le siège de la
réponse immunitaire (contact de cellules immunocompétentes avec l’antigène)
Organes encapsulés sous forme d’haricots, qui constituent des filtres interposés sur la circulation
lymphatique.
Les ganglions lymphatiques sont très petits à la naissance, ils augmentent rapidement de volume en
fonction des stimulations antigéniques. Chez les souris axéniques « germ free », les ganglions sont
atrophiés.
→ Le cortex : c’est la région la plus externe, riche en lymphocytes B (zone B dépendante) organisés
en couronnes formant les follicules primaires. Après stimulation antigénique, les follicules primaires
se transforment en follicules secondaires contenant des centres germinatifs.
→ Le para cortex : se localise sous le cortex, largement peuplé par des lymphocytes T
(zone T dépendante), contient aussi des cellules dendritiques, interdigitées et des macrophages.
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La capsule ganglionnaire est traversée par des vaisseaux lymphatiques afférents. Au niveau du hile,
on distingue : des vaisseaux lymphatiques efférents une artère et un système veineux de
sortie.
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c. Physiologie du ganglion lymphatique :
Le volume relatif des différentes zones varie selon que le ganglion est au repos ou le siège d’une
immunisation active.
III.3. La rate :
C’est l’organe lymphoïde secondaire le plus volumineux. Il constitue un filtre interposé sur la
circulation sanguine (Fig7).
La rate ne possède pas de vaisseaux lymphatiques afférents, et draine donc les antigènes
pénétrant par voie sanguine.
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a. Organisation :
On distingue 2 types de tissus : la pulpe rouge et la pulpe blanche séparées par une zone marginale.
→ La pulpe blanche : c’est le tissu lymphoïde proprement dit. Ce tissu est organisé autour
d’une artériole centrale, formant le manchon lymphoïde péri-artériolaire constitué :
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C’est un système lié à l’environnement et capable de s’adapter en permanence. C’est la partie la plus
étendue du système immunitaire par : 1- La surface qu’il couvre: en effet, il assure la protection de
plus de 400 m2 de muqueuses. 2- Le nombre de lymphocytes qu’il héberge: 3- Le nombre et la
diversité des stimulations antigéniques qu’il subit 4- La quantité d’Ig qu’il synthétise par jours:
Prépondérance de la réponse humorale: IgA secrétoires +++ (capables de traverser les muqueuses et
donc d’en assurer leur protection) fonction importante dans les réactions immunitaires locales.
D’un point de vue structural, le tissu lymphoïde associé aux muqueuses est un tissu diffus,
non encapsulé, constitué : - de groupes de cellules lymphoïdes à peine organisés (lamina propria
des villosités intestinale) - de structures bien organisées telles que : les amygdales, l’appendice,
ou encore les plaques de payer qui sont le site d’induction de la réponse immunitaire au niveau de
l’intestin. Ce tissu possède une grande surface de contact avec le monde extérieur. Le tube digestif
et les voies respiratoires constituent la porte d’entrée physiologique d’antigènes, de ce fait ils sont en
état de stimulation permanente.
- Les plaques de peyer (site des précurseurs): au nombre de 200 à 300 disséminées tout au long de
l’intestin grêle, contiennent des LT, des LB, des macrophages, des cellules dendritiques.
Les plaques de Peyer sont surplombées par des cellules épithéliales appelées cellules M. Celles-ci
captent l’antigène de la lumière intestinale et le transportent au site de
précurseurs. Les lymphocytes T et B stimulés par l’antigène quittent la plaque de Peyer gagnent le
ganglion mésentérique, puis la circulation sanguine avant d’aller se localiser dans le site des
effecteurs qui est la lamina propria, mais aussi dans d’autres territoires muqueux et glandulaires tels
que les glandes lacrymales, salivaires,bronchiques et la glande mammaire.
- La lamina propria (site des effecteurs): est le site de différenciation terminale des LT et des LB
(originaires de plaques de peyer) qui subissent une maturation pendant leur parcours. Les
plasmocytes retrouvés sécrètent en majorité des IgA dimériques qui seront associés au
composant sécrétoire dans la cellule
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épithéliale et seront libérées sous-forme d’IgA sécrétoires dans la lumière intestinale. Au sein de
l’épithélium se trouvent des lymphocytes intra-épithéliaux (IEL) pour la plupart CD8+ avec une
proportion de lymphocytes Tγδ plus élevée que dans le sang.
Syst Systè ème lympho me lymphoï ïde du tube digestif de du tube digestif – – GALT GALT Plaques de
Peyer Plaques de Peyer
Ce tissu ne comporte pas des formations lymphoïdes structurées comme les plaques de
payer mais seulement des amas lymphoïdes dans le tissu conjonctif sous épithélial.
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Les lymphocytes produits au niveau des organes lymphoïdes primaires seront hébergés dans les
organes lymphoïdes secondaires. Mais ils entament une circulation permanente d’un
ganglion lymphatique à un autre après un passage sanguin ou lymphatique.