Ces récepteurs sont des cellules spécialisées, transformant le stimulus en influx nerveux qui sera
transmis par des voies nerveuses sensorielles au centre nerveux.
Sensibilité Sensibilité
extéroceptive Sensibilité intéroceptive
proprioceptive
(consciente) (inconsciente)
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OREILLE
Généralités et rappels :
A. Définition :
L’oreille est un organe des sens secondaire ; on la définit comme étant un organe audio-vestibulaire
permettant :
La perception des sons : grâce aux phono-récepteurs (extérocepteurs) qui transmettent
mécaniquement et traduisent en influx nerveux les vibrations de l’air ambiant.
Le maintien de l’équilibre : grâce aux stato-récepteurs (intérocepteurs) qui enregistrent les
variations de l’accélération.
B. Rappel anatomique :
C. Développement embryologique :
1. Oreille interne :
L’ébauche embryonnaire est d’origine épiblastique, et évolue en 3 stades :
Organogenèse
Evolution de l’otocyste :
Chaque vésicule auditive se divise en deux parties (vers la 5ème semaine) :
6ème semaine :
A partir de l’ébauche utriculaire : se mettent en place, sous forme d’évagination, les canaux
semi-circulaires.
A partir du pôle inférieur du saccule : prend naissance le canal cochléaire (qui donnera par la
Organes des sens
2. Oreille externe :
3. Oreille moyenne :
Dérive de la première poche entoblastique : diverticule dont l’extrémité s’élargit pour former la
caisse du tympan. La partie proximale donne la trompe d’Eustache.
Paroi cartilagineuse.
1/3 externe Tégument épais riche en poils, renferme des glandes
sébacées et des glandes sudoripares apocrines (les
glandes cérumineuses sécrétant le cérumen).
2/3 internes Tégument fin dépourvu de poils et de glandes,
repose directement sur la surface osseuse du conduit.
Limitée :
En avant : par la trompe d’Eustache.
Communique avec l’oreille interne par 2 orifices fermés par de fines membranes conjonctives :
• La fenêtre ovale : s’ouvre dans la rampe vestibulaire de la cochlée.
• La fenêtre ronde : s’ouvre dans la rampe tympanique de la cochlée.
Ces 2 orifices jouent un rôle important dans le processus de transformation des vibrations
acoustiques en vibrations mécaniques qui seront transmise dans l’oreille interne.
Tympan :
C’est une membrane fibreuse épaisse et résistante entourée par un
bourrelet fibro-cartilagineux qui s’insère dans une rainure semi-
circulaire.
3. Oreille interne :
Organes des sens
Le limaçon membraneux est relié au saccule par le canal de HENSEN ou canalis reuniens.
Le labyrinthe membraneux (situé dans le labyrinthe osseux) renferme l’endolymphe
(similaire au liquide intracellulaire, riche en K+ et pauvre en Na+).
Le labyrinthe osseux contient la périlymphe (pauvre en K+ riche en Na+).
Toute l’oreille interne est revêtue par un épithélium pavimenteux simple ou cubique.
Sauf au niveau des récepteurs neurosensoriels tels que :
✓ les macules au niveau de l’utricule et du saccule.
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E. Innervation :
Les fibres afférentes des récepteurs vestibulaires et cochléaire ont leur corps cellulaire
respectivement dans le ganglion vestibulaire de Scarpa et de Corti (organe des sens secondaire).
Les axones forment le nerf auditif.
Le premier relais se fait dans les noyaux vestibulaires bulbaires.
Organes des sens
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EQUILIBRE
Définition et topographie :
L’organe de l’équilibration est un organe des sens secondaire, c’est un stato-récepteur.
Il est situé au niveau de l’oreille interne, plus précisément au sein du vestibule membraneux lui-
même contenu dans un vestibule osseux.
Canal postérieur
Canal supérieur
(Antérieur)
• Chacune de ces deux vésicules est porteuse d’un épithélium sensoriel appelé : la macule (tâche
acoustique).
L’on retrouve donc une macule sacculaire et une macule utriculaire perpendiculaires l’une à
l’autre.
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Etude histologique :
A. Le labyrinthe membraneux :
En MO :
1. Vestibule membraneux :
2. Différenciations sensorielles :
Macule : une cuticule qui flotte dans l’endolymphe. C’est une substance gélatineuse dense
traversée par des canalicules logeant les longs poils des cellules sensorielles accessoires. Elle
renferme des concrétions calcaires ou otolithes (d’où le nom de membrane otolithique).
Crête : une cupule qui flotte dans l’endolymphe. C’est une substance géliforme traversées par
des canalicules logeant les longs poils des cellules sensorielles accessoires. Dépourvue de
concrétions calcaires.
Organes des sens
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MO :
ME :
Innervation :
L’organe de l’équilibration est innervé par un double système de fibres nerveuses :
Cytophysiologie :
Macules acoustiques
Utricule Variations lentes de pression Organe des sens baresthésique
Saccule Direction de pression
Organes des sens
Corrélation clinique :
Vertige :
Trouble de l’équilibre par dysfonctionnement du système vestibulaire (infection virale, certains
médicaments, neurinome acoustique).
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Audition
Définition et topographie :
L’organe de l’audition est un organe des sens secondaire, c’est un phono-récepteur.
L’organe de Corti (organe de l’audition) est situé dans le canal cochléaire (ou limaçon
membraneux) contenu dans le limaçon osseux.
Anatomie microscopique :
A. Limaçon osseux :
• La columelle : le limaçon osseux est un tube creux, enroulé
autour d’un axe conique : la columelle.
• La lame spirale : se détache de la columelle et cloisonne
partiellement la cavité du limaçon osseux. Elle est creusée par
un canal spiral occupé par le ganglion de Corti.
• Le canal cochléaire : se situe entre le bord externe libre de la
lame spirale et la paroi osseuse du limaçon (lame des contours).
La cavité du limaçon osseux se trouve alors divisée en rampe
vestibulaire et en rampe tympanique.
B. Le canal cochléaire :
De section triangulaire présente 3 parois à décrire :
C. L’organe de Corti :
C’est un dispositif sensoriel différencié à partir de l’épithélium recouvrant la paroi inférieure du
Organes des sens
3. Cellules de soutien :
Cellules de soutien
Cellules de Deiters
Organes des sens
Cellules auditives :
En MO :
Corps cellulaire Allongé, parfois en forme de dé à coudre.
Noyau Strié au pôle basal de la cellule.
Pôle apical Coiffé d’un plateau cuticulaire, portant des stéréocils auditifs,
rigides, immobiles atteignant la membrana tectoria.
En ME :
Les cellules auditives offrent à décrire au moins 3 éléments de structure, impliqués dans les
processus de déclenchement et de transmission de l’incitation :
lamelles cellulaire.
En forme de citerne ou de bâtonnet.
Différenciations Au niveau des zones de jonctions neurosensorielles (synapses entre cellules
synaptiques auditives et terminaisons nerveuses).
Situées généralement vers le pôle basal de la cellule.
Ces organites sont impliqués dans la terminaison de l’excitation cellulaire.
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Innervation :
Fibres nerveuses :
Des fibres afférentes Ce sont les dendrites des neurones bipolaires du ganglion de Corti.
(Agranulaires)
Des fibres efférentes D’origine bulbaire (appartenant au faisceau olivo-cochléaire afférent croisé)
(granulaires)
L’ensemble de ces fibres nerveuses est compris dans le tronc du nerf auditif (VIII).
Les terminaisons nerveuses gagnent l’épithélium sensoriel en cheminant dans l’espace de Nuel.
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OLFACTION
Définition :
L’organe de l’olfaction est le seul organe des sens primaire, il permet la perception des odeurs.
Origine embryologique :
1. Organogenèse :
Remember :
Muqueuse = épithélium + chorion.
2. Histogenèse :
C’est l’épithélium placodial de la partie toute supérieure de la gouttière olfactive qui se différencie
en épithélium olfactif (sensoriel).
Stade indifférencié :
Stade différencié :
Structure histologique :
Muqueuse
olfactive
Epithélium
Chorion
olfactif
L’épithélium repose sur une membrane basale (vitrée) qui le sépare du chorion.
Ces éléments reposent sur une lame osseuse : la lame criblée de l’éthmoïde.
Organes des sens
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2Le diplosome est l'ensemble des deux centrioles, disposées perpendiculairement et situé près du nucléus, il joue un rôle
important dans la mitose.
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A. épithélium olfactif :
C’est un épithélium pseudo-stratifié, il comporte :
1. Cellule basale :
Ces cellules représentent des éléments de remplacement.
Ce sont des cellules aplaties, irrégulièrement étoilées, anastomosées entre elles et délimitant des
mailles par où pénètrent les pieds des cellules de soutien pour aller se fixer sur la vitrée.
2. Cellule de soutien :
a. Au MO :
Ce sont des cellules épithéliales prismatiques hautes perpendiculaires à la membrane basale, à
noyau ovalaire, foncé, occupant le segment moyen (ou externe) de la cellule.
Cannelé.
Le pôle apical comporte une bordure en brosse (microvillosité)
Segment supra-nucléaire participe à la formation de la membrane limitante olfactive.
A ce niveau, le cytoplasme renferme des granulations pigmentaires
brunes ou jaunes et des vacuoles de mucigène.
Segment infra-nucléaire Bosselé et déprimé par les cytones des cellules olfactives.
b. Au ME :
Le cytoplasme de la cellule de soutien renferme un
RE développé, de l’ergastoplasme, des
mitochondries aux 2 pôles et un appareil de Golgi
supra-nucléaire.
Organes des sens
3. Cellule olfactive :
a. Au MO :
La cellule olfactive représente la cellule sensorielle principale de l’organe de l’olfaction (d’origine
placodiale épiblastique).
b. Au ME :
Deux éléments structuraux de la cellule olfactive méritent un intérêt particulier, ce sont :
4 Ces cils vibratiles sont les véritables organites récepteurs, doués de mouvements, ils sont capables de s’orienter dans
l’espace pour une meilleure perception des signaux. D’un point du vu biochimique, ils sont riches en lipides.
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5 Ailleurs c.à.d. au niveau du corps cellulaire et du filet olfactif le cytoplasme est très réduit, pauvre en organites.
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B. Chorion :
Le chorion de la muqueuse olfactive est constitué de :
Ils traversent par petits fascicules les orifices de la lame criblée de l’éthmoïde (toujours entourés de
leur gaine de Schwann) et rejoignent le bulbe olfactif pour
faire synapse avec les dendrites des cellules mitrales et les
ramifications terminales des cellules à panache (cellules de
conjugaison) au niveau d’un dispositif synaptique
particulier : le glomérule olfactif.
2. Le bulbe olfactif :
C’est une structure du cerveau, paire, légèrement détachée
Organes des sens
Synaptologie :
Les filets olfactifs ne se divisent pas avant d’atteindre la couche glomérulaire du bulbe
olfactif.
Chaque cellule mitrale reçoit l’influx de plusieurs centaines de cellules olfactives.
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Mécanisme cytophysiologique :
Selon la théorie stéréochimique des odeurs, l’odorité d’une substance dépend de la configuration
géométrique de ses molécules odorantes. 7 molécules ayant chacune une configuration
géométrique définie et correspondant chacune à une odeur spécifique ont pu être identifiées sur le
plan biochimique.
On a ainsi démontré l’existence de 7 odeurs élémentaires qui
sont :
✓ Odeur camphrée.
✓ Odeur du musc.
✓ Odeur de l’éther.
✓ Odeur florale.
✓ Odeur putride.
✓ Odeur âcre.
✓ Odeur mentholée.
Partant des cils olfactifs, les stimuli sont transmis par les filets olfactifs au bulbe olfactif puis en
définitive au cortex cérébral (via le faisceau olfactif latéral) où aura lieu l’intégration, la
discrimination et l’interprétation des influx.
Organes des sens
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GUSTATION
Définition :
L’organe de la gustation est un organe des sens secondaire, il permet la perception du goût.
L’organe de la gustation est représenté par les bourgeons du goût, ce sont de petits organes
épithéliaux sensoriels (chémorécepteurs) spécialisés dans la perception des sensations gustatives.
Topographie :
Les bourgeons du goût siègent :
Le siège de prédilection est représenté par l’épithélium de la langue. (Malpighien non kératinisé).
Il présente une face dorsale hérissée de 4 types de papilles :
Les bourgeons du goût sont enfouis dans l’épaisseur de l’épithélium de ces papilles et siègent de
manière préférentielle :
✓ Sur les faces latérales et le sommet des papilles fongiformes.
✓ Au niveau du versant interne du vallum, entourant les papilles caliciformes et rarement sur
le versant externe.
Organes des sens
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Origine embryologique :6
Les bourgeons du goût sont d’origine entoblastique : ils se développent à partir de l’épithélium
entoblastique recouvrant le champ mésobranchial de His et la région du pharynx.
Structure histologique :
Au MO :
Le bourgeon du goût apparait comme une formation arrondie ou ovoïde (80μ de hauteur et 40μ de
diamètre).
Il est de structure lamellaire « en bulbe d’oignon », d’aspect clair, contrastant avec le reste de
l’épithélium lingual.
Pôle basal Séparé du chorion de la muqueuse linguale par une membrane basale (vitrée).
Reste légèrement en retrait par rapport à la surface épithéliale.
Pôle apical Cette dernière est déprimée en fossette dont l’orifice profond porte le nom de
pore gustatif.
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Elles représentent des cellules épithéliales indifférenciées (immatures) de forme allongée avec une
base élargie, un sommet effilé, un cytoplasme pauvre en organites avec un noyau clair de situation
variable et de nombreux granules de sécrétion au pôle apical (contenant de la mucine qui sera
libérée dans le pore gustatif).
A. Au MO :
B. Au ME :
7 Etantdonné leur localisation, les cellules des bourgeons gustatifs sont sujettes à la friction et elles sont fréquemment
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brûlées par les aliments chauds. Heureusement, elles sont parmi les plus dynamiques de l’organisme et elles se
renouvellent tous les 10 jours.
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Ces deux variétés cellulaires correspondent à des stades évolutifs différents d’une même entité cellulaire.
L’évolution cellulaire dans le bourgeon du goût est centripète : c.à.d. que les cellules se différencient
de la périphérie (zone de mitoses) vers le centre (zone de dégénérescence).
En réalité, le bourgeon de goût se constitue d’une seule et même cellule que l’on voit dans ses
différents stades de différenciation.
Au centre se trouve donc des cellules complètement matures de courte durée de vie renouvelées en
Organes des sens
𝒎𝒂𝒕𝒖𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
𝒄𝒆𝒍𝒍𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒃𝒂𝒔𝒂𝒍𝒆𝒔 → 𝒄𝒆𝒍𝒍𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒕𝒊𝒆𝒏 → 𝒄𝒆𝒍𝒍𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒖𝒔𝒕𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆𝒔
𝒎𝒂𝒕𝒖𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
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Lydia Tadjadit Module d’histologie/embryologie 2016/2017
2. Plexus périgemmal :9
Elles appartiennent aux fibres du VII venant du plexus sous épithélial (en perdant
leur gaine de myéline et de Schwann)
3. Plexus intragemmal :
8 Vu que l’organe du goût est innervé par différents nerfs, l’on retrouve rarement une perte totale de ce sens.
9 Gemmal (adj.masc) : qui fait partie du bourgeon.
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Cytophysiologie de la gustation :
Il existe 4 saveurs fondamentales perçues par des régions différentes au niveau de la langue.
Première étape :
Après dissolution dans la salive, les substances sapides10 sont absorbées et fixées sur des sites
récepteurs précis, présents à la surface de la membrane plasmique des microvillosités gustatives.
Deuxième étape :
La liaison « substance sapide – site récepteur » déclencherait des réactions enzymatiques, lesquelles
entraînent :
• La dépolarisation de la membrane des microvillosités gustatives : point de départ de la
stimulation gustative.
• Libération à partir des mitochondries de l’énergie nécessaire à l’excitation de la cellule gustative.
Troisième étape :
Propagation de la stimulation sensorielle au niveau de la zone de jonction.
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10 Qui a de la saveur.
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VISION
Généralités :
1. Introduction :
L’appareil de la vision comprend un organe essentiel qui est le globe oculaire ainsi que des parties
annexes (paupières, cils, muscles…).
2. Définition :
L’organe de la vision est un organe des sens tertiaire (le seul) ; représenté essentiellement par la
rétine située dans le globe oculaire.
3. Rappel anatomique :
Sur une coupe longitudinale, le globe oculaire offre à décrire :
Paroi
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Développement embryologique :
L’œil humain a 3 origines embryologiques :
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La vésicule optique secondaire (cupule optique) comporte deux feuillets : un feuillet externe et un
feuillet interne.
Ces deux feuillets sont initialement séparés par une fente (qui normalement est destinée à
s’effacer)11
Histogenèse de la rétine
Organes des sens
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Structure histologique :
Sur le plan fonctionnel, la rétine présente 2 segments distincts :
Rétine visuelle (organe de la vision) : s’étend sur les 2/3 postérieurs du globe oculaire.
Rétine aveugle : tapisse le 1/3 antérieur du globe oculaire
Observée en technique de coloration ordinaire, la rétine visuelle présente une structure stratifiée
comportant classiquement 10 couches qui sont, de la choroïde vers l’intérieur du globe oculaire :
Couche 1 : Epithélium pigmentaire.
Couche 2 : Couche des cônes et bâtonnets.
Couche 3 : Limitante externe.
Couche 4 : Couche granuleuse externe.
Couche 5 : Couche plexiforme externe.
Couche 6 : Couche granuleuse interne.
Couche 7 : Couche plexiforme interne.
Couche 8 : Couche des cellules ganglionnaires.
Couche 9 : Couche des fibres optiques.
Couche 10 : Limitante interne.
Il est situé dans la couche des cônes et des bâtonnets (couche 2).
Prolongement interne Se termine dans la couche plexiforme externe (couche 5).
(axonique)
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Le prolongement externe d’une cellule visuelle (cône ou bâtonnet) observé en microscopie optique
est composé de 3 segments:
Un article externe.
Un article interne.
Un segment connectif reliant les deux articles.
a. La cellule à bâtonnet :
Article externe :
L’article externe d’un bâtonnet de cellule à bâtonnet observé en microscopie électronique présente :
Segment connectif :
Qui relie les deux articles d’un bâtonnet de cellules visuelles, consiste en un véritable cil vibratile
reposant sur un corpuscule basal.
Il est relié à des disques de l’article externe par de petits prolongements tubulaires.
Organes des sens
Article interne :
b. La cellule à cône :
Le prolongement externe d’une cellule à cône, observé en microscopie électronique, offre 3
caractères distinctifs :
Il est plus court et plus large que celui d’une cellule à bâtonnet.
Les disques de l’article externe contiennent de faibles quantités d’Iodopsine (pourpre rétinien).
L’article interne est très développé surtout aux dépens de sa portion distale.
Organes des sens
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L’épithélium pigmentaire de la rétine (couche 1) est un épithélium prismatique simple, reposant sur
une vitrée.
Les cellules qui le constituent offrent à décrire :
La fovéa centralis :
Histophysiologie :
1. L’excitation lumineuse et sa transmission :
• L’œil capte la lumière (les photons), pour ensuite l'analyser et interagir avec son environnement.
• Dans le processus de la vision, la lumière visible constitue l’excitant physiologique.
• Elle traverse toute l’épaisseur de la rétine visuelle pour se réfléchir au niveau de l’épithélium
pigmentaire afin d’être captée par les cellules visuelles.
• La transmission lumineuse passe ensuite vers les cellules bipolaires puis vers les cellules
ganglionnaires dont les axones constituent par leur regroupement le nerf optique.
• En général, au niveau de la rétine visuelle, la transmission lumineuse est radiale convergente :
c'est-à-dire que le nombre de cellules visuelles est plus grand que celui des cellules bipolaires qui
lui-même est plus grand que les cellules ganglionnaires.
Au niveau de la fovéa centralis, une zone de plus grande sensibilité, assurant une discrimination
des influx élémentaires :
La transmission de l’excitation lumineuse à ce niveau est influencée par :
Une condition morphologique : les cellules à cônes sont les seuls récepteurs de la fovéa.
Une condition topographique : la fovéa se situe dans l’axe optique de l’œil.
Une condition synaptologique : chaque cellule à cône s’articule avec une seule cellule
bipolaire, elle-même en contact avec une seule cellule ganglionnaire. Ceci assure une
transmission radiale linéaire de l’excitation lumineuse.
Organes des sens
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Lydia Tadjadit Module d’histologie/embryologie 2016/2017
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