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Économiques et sociales
-Marrakech-
-Promotion 13-
EL MOUAATAMID oumaima
EL OUARDI insaf
1
Introduction :
La politique de dividendes demeure parmi les questions les plus contestées en matière de
finances. L'étude de cette politique a attiré l'attention des chercheurs en finance depuis les
travaux de Lintner (1956) et Miller & Modigliani (1961). Ces chercheurs ont tenté de
résoudre plusieurs questions relatives aux dividendes et de formuler des théories et des
modèles pour expliquer le phénomène des dividendes des sociétés et cela examiné sous
l’hypothèse que la firme est entité homogène dont l’objectif clair est de
maximiser la valeur marchande [Brennan (1970) ;Modigliani et Miller (1961) et Miller et
Scholes (1978 ) ]. Un grand nombre de chercheurs a alors essayé de résoudre quelques
aspects de la politique de de dividende via des études théoriques et empiriques mais
plusieurs issues restent sujets d’ambiguïté tels que les interactions possibles qui peuvent
exister entre la politique de dividende et la structure de propriété. Jusqu'à aujourd’hui, il y a
un grand nombre d’études publiées à ce propos mais la majorité de ces études se sont
intéressées aux marchés développés et il est évident que les marchés émergents sont bien
différents de ces marchés dans tous les aspects. En effet l’un des principaux problèmes
financiers dont l’entreprise se trouve impliquée à répondre est le choix de la politique de
dividende appropriée qui puisse pallier aux conflits des différentes parties prenantes car le
dividende est une composante fondamentale de la rentabilité et sa décision de distribution
s’avère parmi les décisions les plus importantes de la firme . « Plus on observe l’image du
dividende, plus il semble comme un puzzl edont les pièces ne sont pas compatibles les unes
avec les autres » (Black 1976, p. 5). Fisher Black1 a alors donné un nom à cette
problématique: « The dividend puzzle ».
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Plan
Introduction
Problématique
Partie théorique
Axe I: Généralités sur la Politique des dividendes
Axe II: La controverse théorique du dividende
Axe III: Techniques et pratiques des dividendes
Partie empirique:
Article : Lien entre la structure de propriété et la politique de
dividendes dans un marché émergent : Le cas du Maroc
Conclusion
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I. Généralité sur la politique de dividendes
La répartition des bénéfices est décidée par l’assemblée générale ordinaire (A.G.O) des
actionnaires. Elle doit être conforme à la loi et aux statuts
Clôture de l’exercice
Approuver les
comptes
Le résultat est
Le résultat est déficitaire
bénéficiaire
Absence de
Dividendes dividendes
Distribution
Les dividendes ne sont pas considérés comme une rémunération, mais comme des revenus
de capitaux mobiliers.
Après avoir payé l’impôt sur les sociétés (IS), deux possibilités s’offrent aux sociétés pour
l’affectation du solde restant : mettre ce solde en réserve ou le distribuer aux associés sous
forme de dividendes (sommes distribuées par les personnes morales soumises à l’IS).
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A- Les Types de dividendes :
2. Dividende exceptionnel Le dividende exceptionnel n'est versé, comme son nom l'indique,
que dans certaines circonstances. C'est le cas par exemple lors de certaines fusions, ou
lorsque l'entreprise vient de réaliser une cession qui lui a rapporté beaucoup plus d'argent
qu'elle n'en a besoin. Dans le même ordre d'idée, certaines entreprises disposant d'une
trésorerie abondante, et inutilisée, peuvent en faire profiter leurs actionnaires, qui, eux, ont
peut-être des idées de placement. Le dividende exceptionnel peut être utilisé dans des
périodes de prospérité et permet à la société de maintenir un niveau stable de dividendes
tout en distribuant aux actionnaires les fruits de la prospérité.
3. Acompte sur dividende L'entreprise peut décider de verser une fraction de dividende
avant que l'Assemblée Générale ait approuvé les comptes. C'est un usage très répandu aux
Etats-Unis. L'acompte sur dividende est également utilisé dans les sociétés distribuant de
forts dividendes.
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Un acompte sur dividendes est le versement à un actionnaire des dividendes qui lui sont dus
avant l'attribution définitive de ces dividendes. Il s'agit d'une distribution anticipée de
dividendes en amont de l'approbation des comptes.
Certaines sociétés proposent à leurs actionnaires d’être rémunérés en actions. Cela revient
à devenir détenteur de nouvelles actions au lieu de percevoir de l’argent issu des bénéfices
de la société. Bien entendu, pour parvenir à convaincre les actionnaires de choisir cette
formule, les sociétés décotent leurs titre de 10% maximum par rapport au cours des 20
dernières séances.
✓ a - La thèse de la neutralité:
Modigliani et Miller (1961) qui montrent que la politique des dividendes n'a aucun impact
sur la valeur de la société et sur son coût de capital. Dans la mesure où les investisseurs
disposent de la possibilité d'acheter et de vendre les actions d'une société sur un marché,
pour obtenir les résultats qu'ils désirent, la rentabilité espérée est indépendante de la façon
dont les sociétés payent les dividendes et effectuent les émissions d'actions. Par
conséquent, la valeur boursière de la société n'est pas affectée par les changements dans les
montants des dividendes distribués.
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b- La thèse du non neutralité:
La position de Modigliani et Miller (1961) ne fait pas l'unanimité. Lorsque les investisseurs
préfèrent un dividende plus important, Gordon (1959), (1978) et Lintner (1962) avancent
que la politique des dividendes affecte le coût du capital de la société. Ce résultat est
modifié lorsque la fiscalité est prise en considération. Litzenberger et Ramaswamy (1979),
Poterba et Summers (1986,1987) montrent que l'impôt personnel et l'impôt sur les sociétés
font que le coût de capital d'une société soit affecté par la politique des dividendes.
En effet, lorsque les investisseurs préfèrent les plus-values au dividende, une distribution
plus importante du dividende peut augmenter le coût du capital de la société. En revanche,
les travaux empiriques de Black et Scholes (1974), Miller et Scholes (1978), Hess (1981),
Eades, Hess et Kim (1985) montrent que la fiscalité n'affecte pas le coût du capital.
Les coûts d'agence naissent dans toute situation qui suscite un effort coopératif entre deux
ou plusieurs personnes, même s'il n'y a pas de relations claires principal/agent. Concernant
notre cas, la détention excessive de liquidités par les entreprises n’est pas souhaité par les
actionnaires, car il s’ajoute au coût fiscal le coût d’agence. Lorsque le dirigeant dispose d’une
liquidité excessive, il peut l’affecter sont Laval des actionnaires, ce qui ouvre la possibilité
d’un investissement dans des projets à VAN négative.
Cette théorie se fonde sur le fait que l’information est asymétrique, les dirigeants de
l’entreprise disposent d’une meilleure information que les actionnaires et les différents
partenaires de cette entreprise, d’où la nécessité d’une politique de communication efficace.
Donc une décision relative à la politique de distribution est susceptible d’envoyer un signal
au marché (ici on peut ajouter la notion de lissage des Dividendes en théorie et en pratique).
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Axe III: Techniques et pratiques des dividendes
Rubner (1966) suggère une distribution de la totalité des bénéfices sous forme de
dividendes. Sa suggestion est fondée sur le fait que les actionnaires préfèrent recevoir "plus"
de dividendes "à moins" de dividendes. En pratique, les sociétés n'adoptent pas cette
stratégie car elles ne sont encouragées ni par la fiscalité, ni par les actionnaires. La raison en
est que d'une part, la distribution de dividendes affecte considérablement l'autofinancement
de la société et d'autre part, les taux d'imposition des plus-values sont souvent plus élevés
que ceux des coupons.
Clarkson et Elliot (1966) avancent que le dividende constitue un "luxe" que ni les sociétés, ni
les actionnaires ne peuvent se permettre. En pratique, quel que soient les mérites de cette
approche, il est rare de voir les sociétés retenir la totalité des bénéfices en réserves sans
distribuer de dividendes.
Dans la mesure où la société n'adopte que les projets rentables, ayant une valeur actualisée
nette positive, tout bénéfice supplémentaire doit être distribué sous forme de dividendes :
c'est l'approche d'un dividende résiduel. En pratique, cette politique n'est pas suivie par les
dirigeants puisqu'en général, les sociétés optent pour une politique caractérisée par une
augmentation au cours du temps du bénéfice par action, de façon
à ce que le dividende par action soit moins variable que le bénéfice par action.
Le comportement des sociétés en matière de distribution montre que le dividende
augmente en général avec un "retard de phase" d'une période par rapport à la hausse du
bénéfice. qui suit immédiatement l'augmentation du résultat, avec un certain retard. Cette
information permet au marché financier d'anticiper les bénéfices futurs de l'entreprise. Il
semble que le dividende constitue la variable fondamentale de décision et qu'il représente
un résidu. Les sociétés adoptent souvent un ratio de distribution constant dans lequel le
dividende représente un pourcentage donné des bénéfices. Ce comportement n'est pas
cohérent avec la politique résiduelle puisqu'on observe, en pratique, que les sociétés
continuent à distribuer les dividendes, même lorsqu'elles augmentent leurs endettements.
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4. La politique d’un dividende stable :
En rejetant l'hypothèse d'une distribution de 100% des bénéfices sous forme de dividendes
et celle de la rétention de la totalité des bénéfices, les chercheurs observent que les sociétés
attribuent une importance considérable aux dividendes de l'année précédente. Ces résultats
laissent à croire que les sociétés ont tendance à suivre un ratio de distribution relativement
stable à long terme.
Lintner (1956) montre que les dividendes sont reliés au bénéfice à long terme et que les
sociétés suivent un ratio de dividendes "cible". Il constate aussi que les dirigeants des
sociétés accordent beaucoup d'importance aux variations du dividende par rapport à l'année
précédente. Il semble aussi que les dirigeants utilisent le dividende comme "signal" des
perspectives de croissance de la société et qu'il présente un contenu informationnel.
Exemple :
La société XYZ affiche un revenu annuel de 10.000 dont 2.000 pour le premier trimestre, 3.000 pour
le second, 1.000 pour le 3ème et 4.000 pour le 4ème.
• Dans le cadre du versement d’un dividende stable, fixé à 10% des revenus annuels (10.000 * 10% =
1000), un actionnaire touchera donc 250 tous les trimestres (1000/4).
• Par contre, dans le cadre d’une politique de dividendes cyclique, l’actionnaire touchera 200 le
premier trimestre (2.000*10%), 300 le second trimestre (3.000*10%), 100 pour le troisième et 400
pour le dernier.
Cette politique vise à assurer un revenu régulier aux actionnaires et conserver leur confiance et leur
fidélité.
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Cas empirique 2
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positive, d’où notre troisième hypothèse :
H3 : Il existe une relation positive entre la propriété étrangère et le niveau de dividende.
Méthodologie de la recherche
L’objectif de la présente recherche est l’étude de la relation qui existe entre la structure
de propriété et la politique de dividendes dans le contexte d’une économie émergente.
Pour concrétiser notre objectif, nous avons choisi un échantillon composé de l'ensemble
des entreprises cotées à la bourse de Casablanca, excluant les institutions financières,
durant la période 2011-2013.
L'approche méthodologique utilisé dans le présent article, comprenant le choix de
l’échantillon, la définition des variables, le modèle d’analyse et les méthodes statistiques
adoptées est présentée ce qui suit.
Modèle de recherche
Avec:
DivPoly: politique de dividendes mesurée par le ratio dividende sur bénéfice net.
Conc_Her: concentration de propriété mesurée par l'indice de Herfindahl.
PropIns: propriété institutionnelle, mesurée par le pourcentage de propriété
institutionnelle par rapport au total du capital social.
PropÉtran: propriété étrangère, mesurée par le pourcentage de propriété
étrangère par rapport au total du capital social.
Taille: taille de l'entreprise mesurée par le LOG du chiffre d'affaires.
Dette: ratio d'endettement mesuré par le ratio: total de la dette sur total de l’actif du
bilan.
ROE: ratio de rendement des capitaux propres, mesuré par le bénéfice net sur les
capitaux propres.
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Définitions des variables
Variables indépendantes
Comme la propriété institutionnelle, la propriété étrangère est mesurée par les parts
que détiennent les investisseurs étrangers, soient les personnes physiques et morales
non résidentes au pays. Cette mesure a été aussi utilisée par Cook et Jeon (2006).
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Variables de contrôle
En se basant sur la littérature existante, trois variables de contrôle ont été retenues :
➢ ROE : c'est le ratio de rendement des capitaux propres. Il s'agit d'un indicateur de
profitabilité. Il est mesuré par le ratio : résultat net sur capitaux propres. Fama et
French (2002) ont établi une relation positive entre la profitabilité de l'entreprise
et le paiement de dividende.
Résultats
Les résultats présentés dans le tableau 2 montrent une relation positive entre le niveau
de la concentration de propriété et le niveau de distribution de dividendes. La relation
est significative au seuil de 5 %. On conclut que la concentration de propriété a un
impact positif sur le niveau de dividende, ce qui confirme l'hypothèse H1.
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Dette -1,31644* 0,705588 -1,8657 0,06557
ROE -0,114625 0,262932 -0,4359 0,66399
R2 ajusté 0,723918
F (58, 84) 7,419657
Log de vraisemblance -11,34246
p. critique (F) 1,92e-16
Durbin-Watson 2,133907
Limites
Cette recherche a été réalisée dans le contexte d'une économie émergente, il serait très
intéressant que ce type de recherche se multiplie dans d'autres pays émergents. Cela
permettrait une amélioration des méthodologies de recherche adaptées à la réalité
économique de ces entreprises.
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Conclusion
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Bibliographie
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