économiques et sociales
-Marrakech-
-Promotion 13-
La gouvernance des
entreprises au Maroc
KHAIRAT Oumaima
ELBOUKHARI Oumaima
Introduction :
La gouvernance « fait référence aux relations entre la Direction d’une entreprise, son Conseil
d’Administration, ses actionnaires et d’autres parties prenantes. Elle détermine également la
structure par laquelle sont définis les objectifs d’une entreprise, ainsi que les moyens de les
atteindre et d’assurer une surveillance des résultats obtenus. Un gouvernement d’entreprise de
qualité doit inciter le Conseil d’Administration à poursuivre des objectifs conformes aux
intérêts de la société et de ses actionnaires et faciliter une surveillance effective des résultats
obtenus »
La GE née aux USA, Europe, Japon, s’est développée ces dernières années notamment à la
suite de grands scandales financiers ayant affecté un actionnariat important, des fonds de
pension et plus généralement la crédibilité des marchés financiers. Elle se développe
rapidement dans les pays émergents, y compris au Maroc.
En effet, différentes définitions ont été données à la gouvernance d’entreprise, et parmi
lesquelles on peut citer :
La GE est l’ensemble des mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les
pouvoirs et d’influencer les décisions des dirigeants, autrement dit, qui « gouverne » leur
conduite.
Introduction
Conclusion
Avant de parler de la gouvernance d’entreprise au Maroc, nous allons tout d’abord présenter
l’état managérial de l’entreprise marocaine. En effet, les problèmes managériaux de cette
dernière ne cessent de s’amplifier. Â ce niveau, nous allons expliciter trois facteurs essentiels
à savoir : le style de management, la situation financière et la structure organisationnelle.
Le premier point se réfère à la situation financière de l’entreprise marocaine qui est
fragile. Ceci revient au problème de surendettement et de la faiblesse structurelle des capitaux
propres.
Deuxième point étant le style de management. Â ce propos, nous pouvons constater que
l’investisseur marocain s’attache beaucoup plus au statut familial.
On distingue entre trois catégories de dirigeants marocains :
• Une première catégorie est relative aux dirigeants ayant procédé à une délégation
limitée tout en conservant l’essentiel du pouvoir
• Une deuxième catégorie concerne une partie considérable de dirigeants hostiles à tout
partage de pouvoir avec les subordonnés.
En effet, nul ne peut nier que la structure familiale de l’entreprise confère à cette dernière de
nombreux avantages notamment le maintien du pouvoir, l’équilibre entre le pouvoir de
prendre des décisions et du contrôle au sein de l’entreprise, etc. Cependant, ces derniers sont
souvent bloqués par un nombre important d’obstacles qui freinent le développement de
l’entreprise surtout lorsque cette dernière n’arrive pas à développer son potentiel financier par
le recours aux capitaux externes.
Et le troisième point revient à l’absence des structures bien organisées au sein des
entreprises marocaines.
Donc, en gros, on peut dire que la mise œuvre opérationnelle des principes d’une bonne
gouvernance ne peut qu’aider les entreprises marocaines à sortir de leur coquille familiale et à
adopter un mode managérial plus performant répondant à la fois à un enjeu économique et de
pouvoir.
Objectif :
Evaluer le contexte juridique et institutionnel ainsi que la pratique de la gouvernance dans les
entreprises par rapport aux textes en vigueur et aux normes et codes internationaux,
notamment par rapport aux principes révisés de l’OCDE.
La première est une approche exploratrice basée sur un sondage qualitatif qui rend compte de
l’état des lieux du gouvernement d’entreprises dans les entreprises marocaines. Les
enquêteurs se sont également basés sur une approche analytique qui permet de cerner les
acquis mais aussi les limitations et carences inhérentes à l’environnement. En outre, une
troisième approche comparative a été adoptée pour situer le gouvernement d’entreprises par
rapport à des critères facilitant des typologies exploitables complétées par des comparaisons
internationales et des standards normatifs. Enfin, une approche suggestive destinée à formuler
un programme d’action réalisable eu égard aux spécificités nationales a été également suivie
dans le cadre de cette étude.
1. Une analyse détaillée du dispositif juridique et réglementaire, ainsi que des structures
et institutions impliquées dans la promotion de la bonne gouvernance ;
L’étude commence par une explication de l’approche de la gouvernance qui est désormais une
nécessité pour les entreprises, en expliquant que toute décision d’investissement notamment
au niveau des investisseurs étrangers reste toujours soumise à l’état de la gouvernance dans
une économie.
« La gouvernance « fait référence aux relations entre la Direction d’une entreprise, son
Conseil d’Administration, ses actionnaires et d’autres parties prenantes. Elle détermine
également la structure par laquelle sont définis les objectifs d’une entreprise, ainsi que les
moyens de les atteindre et d’assurer une surveillance des résultats obtenus. Un gouvernement
d’entreprise de qualité doit inciter le Conseil d’Administration à poursuivre des objectifs
conformes aux intérêts de la société et de ses actionnaires et faciliter une surveillance
effective des résultats obtenus »
-Le rôle que joue la gouvernance dans le processus de prise des décisions
d’investissement
Pour 63 % des opérateurs économiques interviewés, une bonne gouvernance permet d’éviter
certaines compagnies. Pour 57 % d’entre eux, elle aide à augmenter ou à diminuer les
engagements dans certaines compagnies. Pour leur part, 31 % des opérateurs concernés par
l’étude voient en elle une manière d’éviter certains pays alors que 28 % d’entre eux estiment
que la bonne gouvernance tend à augmenter ou diminuer leurs engagements dans certains
pays.
Dans un souci de clarté, nous ferons l’analyse selon les principaux points composant les
principes de l’OCDE en matière de gouvernance d’entreprise, tels que révisés en 2004.
Les salariés :
Un nouveau code du travail a été adopté par la chambre des représentants en juillet 2003.
L’AGE peut octroyer des privilèges aux employés ou à certains actionnaires à l’occasion
d’une augmentation de capital.1 L’article 10 de la Loi de Finance 2001 a introduit des plans
d’options sur titres pour les employés.
Toute décision impliquant des fusions ou acquisitions doit être soumise aux détenteurs
d’obligations et d’obligations convertibles de la société absorbée. A défaut, ils doivent être
remboursés. S’ils ne se mettent pas d’accord ou s’il n’y a pas un quorum suffisant pour
prendre une décision, l’association des porteurs peut s’opposer à la fusion au tribunal qui
peut exiger un remboursement immédiat ou des garanties satisfaisantes.
Les détenteurs d’obligations ont le droit de former une association et d’élire un représentant.
Ils sont autorisés à assister à l’AGO mais ne votent pas. Les détenteurs d’obligations peuvent
être convoqués en assemblée générale spéciale par leur représentant, par ceux qui détiennent
au moins 10 % des obligations, par le Conseil d’Administration de la société, ou par les
liquidateurs.
La législation sur la protection des consommateurs est insuffisante, malgré des efforts
accomplis récemment. Par ailleurs, Il n’existe pas de loi sur la protection de l’environnement,
mais des dispositions spéciales s’appliquent aux sociétés privatisées. Le Maroc adhère à la
convention internationale sur le travail des enfants bien que dans la pratique, la loi n’est pas
toujours respectée.
6. Le Conseil d’Administration
1
Article 193 de la Loi 17/95 relative aux SA.
Concernant la Structure des Conseils et des Organes de Direction Conformément à la
Loi 17/95 relative aux SA, les sociétés ont le choix entre deux structures d’administration :
- Soit un Conseil d’Administration unique
- Soit un Conseil de Surveillance et un Directoire.
Selon l’étude faite par la CGEM sur la pratique du GE au Maroc il apparaît que le concept de
GE est encore peu familier dans le monde des affaires au Maroc, alors que les textes,
notamment la loi 17/95 relative aux SA et la loi 23/01relative au CDVM comportent plusieurs
dispositions concernant ce concept.
Pour bon nombre d'experts, la bonne gouvernance dans les pays en voie de développement ne
signifie pas nécessairement l'adoption des standards internationaux, tels que les standards de
l'OCDE.
Pour les Entreprises : Les réponses aux questions posées dans le questionnaire de la CGEM
aux entreprises marocaines choisies pour effectuer cette étude confirment que ses dernières
ont une idée sur le gouvernement d'entreprise mais sont loin d'appliquer ses règles du fait de
l'ignorance de leurs dirigeants des lois qui régissent certaines normes de gestion.
En effet, à la question qui demandait de lier le concept de gouvernance à certains aspects tels
que les droits des actionnaires majoritaires, la transparence, etc. les réponses étaient loin d'être
unanimes, et liaient vaguement le concept aux droits des actionnaires.
Par ailleurs, la plupart des sociétés cotées ont déclaré à la question 2 qu'elles disposent d'une
charte de gouvernance, mais le contrôle de vraisemblance fait plus tard à la question 43,
montre qu'en fait il n'en est rien. Il s'agit souvent de conventions ou d'accords quelconques,
mais pas de véritable code de gouvernance.
Objectifs :
À qui s’adresse-t-il ?
- Avoir la capacité de prendre des décisions dans l’intérêt de l’ensemble des actionnaires ou
des associés.
A cet effet, la composition de l’organe de gouvernance doit garantir la prise efficace de
décisions dans le seul intérêt social. En particulier, la diversité des profils des membres, une
complémentarité d’expériences et de compétences, l’accompagnement des membres en
termes d’information et de formation, leur évaluation périodique constitue un gage de bon
fonctionnement de l’organe de gouvernance.
-Avoir l’indépendance de jugement, de décision et d’action. Les décisions doivent être prises
en toute indépendance de jugement par les membres de l’organe de gouvernance. De la même
façon, les conflits pouvant existés entre les membres de l’organe de gouvernance et ceux de
l’entreprise devront être évités. L’organe de gouvernance devra être informé de tout conflit
d’intérêt éventuel avec l’entreprise. Chaque membre se trouvant en situation de conflit
d’intérêts, direct ou indirect, devra s’abstenir de participer aux débats et aux prises de
décisions sur les sujets concernés.
- Remplir le devoir de contrôle. La première priorité de l’organe de gouvernance est de
garantir la qualité de l’information financière qui doit être fiable, comparable, intelligible et
pertinente. Donc la responsabilité de l’organe de gouvernance est d’assurer :
*La protection des droits des actionnaires etassociés et faciliter leur exercice. Elle doit en
outre garantir un traitement équitable de tous les actionnaires et associés, y compris les
minoritaires et les non-résidents.
Les droits des actionnaires et associés sont :
1- participation à l’assemblée générale : c’est-à-dire le droit de vote, le droit de l’accès à des
documents et à des informations relatives à l’AG, et le droit de proposer des résolutions
2- - traitement équitable des actionnaires et associés : l’entreprise doit assurer un traitement
équitable de tous les actionnaires et respecter leurs droits, que ce soit des actionnaires
minoritaire, majoritaires, résidents ou non-résidents.
3- Information sur la gestion : L’entreprise doit mettre à la disposition des actionnaires et
associés de manière systématique et rapide, notamment sur son site Internet, toutes les
informations
–la description des droits de participation et de vote
–La structure de l’actionnariat et du contrôle
–l’identité des principaux actionnaires et associés
–le calendrier des informations périodiques
–les événements
4- contrôle de gestion : l’entreprise recommande fortement la présence des membres de
l’organe de gouvernance aux Assemblées Générales pour répondre aux questions des
actionnaires et associés
5- politique de dividende : L’entreprise communique sur la date exacte du versement des
dividendes au moment de son approbation par l’Assemblée Générale et sur l’attribution des
actions gratuites en cas d’augmentation de capital par incorporation de réserves.
L’entreprise doit respecter les droits des parties prenantes et tout mettre en œuvre pour les
traiter équitablement et établir avec elles des relations mutuellement profitables. Pour se faire,
l’entreprise doit:
-Respecter des lois, règlements et engagements contractuels.
-Adopter des principes de responsabilité sociale.
-Mettre en œuvre de pratiques de participation et d’incitation des salariés.
-Permettre l’accès des parties prenantes à l’information.
-Adopter d’une charte éthique
Conclusion :