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INTRODUCTION
Les lois actuelles de l’économie imposent à toute entreprise de prévoir ses
activités donc sa production afin d’optimiser sa politique d’investissement, de
fabrication, de vente etc. On parle de planification.
A cet effet, il existe au moins un planning permettant à chaque entreprise de
matérialiser ces prévisions. Plusieurs techniques de planification existent selon qu’il
s’agit de la planification par les produits ou par les tâches ou même de la planification
industrielle en général. Il s’agit des techniques MRP, PERT, GANTT pour ne citer que
ceux-là.
Dans le développement de cet exposé nous mettrons en exergue ces différentes
techniques de planification.
Dans les années 1970, on est passé au Manufacturing Resources Planning (MRP
II, Management des Ressources de Production).On ajoute alors au calcul des besoins, la
recherche de l’adéquation entre charge et capacités. L’objectif est alors :
• De fabriquer ce que l’on a prévu, dans les délais prévus ;
données d’informations concernant les produits fabriqués et achetés. Pour chaque article
il faut disposer des informations suivantes:
Plan directeur de production (PDP) : définit les besoins bruts pour les produits
finis. Qui seront choisies en tenant compte des critères suivants :
Leur nombre ne doit pas être trop élevé, afin de faciliter la planification;
Leur demande doit être prévisible avec une bonne précision.
Fichier des articles: nom, numéro, description, code de niveau, délai
d’obtention, stratégie de groupement des commandes (lot pour lot,
périodique,…), et c.
Nomenclature des produits (fichier des arborescences) : article et quantité de
chaque composant intervenant dans un article donné; souvent établi à un seul
niveau de profondeur (par itération, on peut reconstituer toute l’arborescence
d’un produit fini).
Systèmes d'information sur l'état des stocks et sur les ordres lancés: à noter
que, contrairement aux données précédentes, qui sont de nature relativement
statique, les données ici évoluent de façon permanente et leur gestion doit pouvoir
s'effectuer de façon dynamique.
Carnet des commandes : enregistrés ou prévisionnels qui rentre des fois dans
la détermination du plan directeur de production.
La date de début des ordres proposés est déduite de la date de fin par un décalage
temporel égale au délai d’obtention.
Après avoir placé un ordre proposé dans une période, le nouveau stock
prévisionnel de cette période est recalculé par la relation suivante :
Stock prévisionnel
Pour chaque article de la nomenclature, les disponibilités sont les suivants :
o Articles de niveau 1
Il s’agit de l’article C seul, l’article B se déroule au deuxième niveau, il faut
rappeler qu’un exemplaire de l’article A nécessite deux exemplaires de l’article C
comme le montre la Fi g.6
On remarque que sur la 5ième semaine, les besoins nets sont doublés, cela est
nécessaire pour couvrir les besoins de la semaine.
o Articles de niveau 2
L’article B rentre dans la composition des deux articles A et C toujours par un seul
exemplaire pour chacune d’eux, donc les besoins bruts de l’article C ne sont rien
d’autres que la somme des besoins nets de ses parents (A et C).
On a :
3.1.1. Principe
La démarche méthodologique du PERT s’établit comme suit :
recherche de toutes les opérations d’un programme de fabrication ;
construction du graphe normalisé représentant le programme ;
détermination du rang de chaque opération ;
calcul des dates au plus tôt et au plus tard de chaque opération ;
calcul des marges de chaque opération ;
détermination du chemin critique ;
représentation sous forme GANTT.
3.1.2. Application
Recherche des opérations
Exemple de présentation de la méthode
Lors de la prise en charge d’une affaire, l’ingénieur chargé fait ressortir les
opérations suivantes :
L’opération B, de durée 3, ne peut être effectuée que si les opérations A, C, E et
F sont terminées ;
L’opération C, de durée 2, ne peut être effectuée que si l’opération A est
terminée ;
L’opération D, de durée 8, ne peut être effectuée que si l’opération A est
terminée ;
L’opération F, de durée 1, ne peut être effectuée que si l’opération A est
terminée ;
L’opération G, de durée 3, ne peut être effectuée que si les opérations A, C et E
sont terminées ;
Les opérations A et E, de durées respectives 15 et 7, peuvent être effectuées sans
attente et les opérations B, D et G terminent la fabrication.
Construction du graphe
Le PERT est matérialisée par un graphe sagittal qui spécifie les dépendances de
la fabrication.
La première phase de construction du graphe PERT consiste à déterminer le rang
de chaque opération. Pour cela, nous écrivons les dépendances fonctionnelles, mises en
évidence lors de la définition de la fabrication, dans une matrice où :
les lignes représentent les opérations qui enchaînent d’autres opérations ;
les colonnes représentent les opérations qui sont enchaînées.
La dépendance est illustrée par une croix
Ensuite, pour déterminer le rang des opérations, nous appliquons la démarche suivante :
rechercher les opérations dont les colonnes n’ont pas de signe : ces opérations
sont de rang 1 ;
éliminer les signes dans les lignes des opérations qui viennent d’être trouvés ;
répéter ces deux phases, de manière itérative jusqu’à ce qu’il n’y ait plus
d’opérations à traiter, pour déterminer les rangs suivants (2, 3…).
Dans le cas de notre exemple les différents calculs permettent d’avoir le graphe
ci-dessous :
Figure 14: Calcul des dates au plus tôt et des dates au plus tard
On en déduit une durée de fabrication de 23 unités de temps.
Calcul des marges
La marge totale d’une opération représente le retard admissible du début d’une
opération qui n’entraîne aucun recul de la date de fin de l’affaire mais qui consomme
les marges de liberté des opérations suivantes. Elle est égale à la différence entre sa date
de début au plus tard et sa date de début au plus tôt.
Le chemin critique est le chemin qui ne laisse aucune marge aux opérations qui
le composent. Il est donc composé de toutes les opérations dont la marge totale est nulle.
C’est la séquence d’opérations ayant la durée de fabrication la plus longue. Il est possible
d’avoir plusieurs chemins critiques dans une même affaire. Il est peut-être banal, mais
nécessaire de rappeler qu’un chemin critique rejoint obligatoirement le début et la fin de
fabrication.
Dans notre exemple, le chemin critique est ici composé des opérations A et D.
3.2. Représentation suivant un graphe GANTT
3.2.1. Présentation
Dans un système d’axes où les abscisses représentent le temps et les ordonnées
les opérations on représente chaque opération par un segment de droite proportionnel à
sa durée. Le début du segment est calé sur la date de début de l’opération et la fin du
segment représente la fin de l’opération.
Ce type de graphe a l’avantage d’être facile à lire mais il a l’inconvénient de ne
pas représenter les enchaînements des opérations. Il est courant de remarquer que de
nombreux utilisateurs de cette technique les notent en surimpression du graphe.
Représentation graphique
CONCLUSION
En somme les techniques de planification telles que les techniques MRP, PERT
ainsi que le diagramme de GANTT sont des outils remarquables pour une meilleure
planification de la production industrielle.
Néanmoins chacune de ces techniques en elle seule ne permet pas de définir
totalement le processus de sortie d’un produit industriel d’où parfois leur
complémentarité.
BIBLIOGRAPHIE
[1] : Support de cours sur la gestion de la production industrielle
[2] : J. ORLICKY.
«Material Requirement Planing »
McGraw-Hill, 1994.
[3] : Jean-Loui s Brossard, Marc Polizzi.
« Gerer la production industrielle : Outils et méthodes »
Edition Mare Nostrum, 1996.
[4] : Armand Dayan.
« Manuel de Gestion »
Ellipses Edition Marketing S. A., 1999, Paris.
[5] : Yves CRAMA.
«Eléments de gestion de la production »
Edition d’Organisation, 1998.