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Contamination des eaux

par les pesticides


I – Les normes en vigueur
Il existe deux normes qui fixent les limites de concentration en pesticides dans les eaux. La
première concerne l'eau brute ; exemple : l'eau des rivières pompée pour la production d'eau
potable. La seconde établit les valeurs limites pour l'eau distribuée ou plus simplement l'eau du
robinet.
Eau distribuée(arrêté ministériel du 11 janvier 2007)
0,1μg/l par pesticide
0,5 μg/l pour l’ensemble des pesticides

Eaux brutes pour la production d'eau potable


2 μg/l par pesticide
5 μg/l pour l’ensemble des pesticides

La Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/CE) adoptée en


septembre 2000 et retranscrite en droit français par la loi Un pesticide, c'est quoi?
2004‐338 du 21 avril 2004, oblige les États de l’Union pesticide : n.m. et adj. ‐ v. 1960; mot
Européenne à atteindre le bon état des eaux à angl., de pest "insecte, plante nuisible"
l’échéance de 2015. Ce bon état des eaux est apprécié et ‐cide (du latin ‐cida pour tuer).
selon deux approches : il est atteint si à la fois le bon état Produit chimique employé contre les
écologique (physicochimique, biologique) et le bon état parasites animaux et végétaux des
chimique (normes/usages) sont respectés. cultures. (Le Petit Robert)
Un herbicide, ça tue les herbes (au sens
Le bon état chimique correspond à des niveaux de large), l'insecticide, ça tue les insectes ;
concentrations de certains composés polluants, parmi un fongicide, les champignons ; un
rodenticide, ça tue les rongeurs. etc.
lesquels des pesticides, qui ne doivent pas être dépassés :
« L'état chimique des eaux de surface est considéré
comme bon lorsque les concentrations en polluants ne dépassent pas les normes de qualité
environnementale. » (Article R 212‐10 du code de l’environnement).

II – Écophyto 2018
2008‐2018, 10 ans pour diminuer l'usage des pesticides (ou
produits phytopharmaceutique si l'on souhaite être
politiquement correct). Un objectif chiffré : baisse de 50 %, un
bémol  de taille: «  si possible  », car oui le but recherché
diminution de 50% de l'usage des produits phytosanitaires, si
possible. Tout est dit malheureusement.

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Le plan national Écophyto 2018 se décline en région.
Pour la Bretagne, quatre commissions travaillent sur
des thématiques précises  : zones non‐agricoles et Composition des produits
forêts, agronomie, formation et indicateurs. Les La recette n'est pas très compliquée : une ou
travaux, propositions d'actions de ces commissions plusieurs matières actives et des adjuvants.
Les matières (ou substances) actives sont,
sont présentés en CROSOP puis validés ou non en
comme leur nom l'indique, la partie active
CROS et enfin remontés au niveau national, qui
du produit. Ce sont elles qui ont un effet
posséde des instances similaires (CNOS, commissions). poison. Il en existe des centaines. Les
adjuvants vont aider les poisons à faire leur
Depuis que ce plan est mis en place, où en sommes‐ œuvre. Ce sont des mouillants (ils améliorent
nous  ? L'usage des pesticides est‐il en diminution  ? l'étalement du pesticide sur la surface
Quelles actions concrètes ont été mises en place ? traitée), des conservateurs, des molécules
Un premier constat : le plan coûte cher : 41 millions facilitant la pénétration du produit, des
d'euros par an. Deuxième constat  : l'utilisation des colorants, des répulsifs... La gamme est là
produits phytosaniatires n'a pas baissé, au contraire ( + encore très étendue.
2.7% pour l'indicateur de mesure choisi entre les
périodes 2009‐2010 et 2010‐2011).
En octobre 2012, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Fol a remis en cause cet objectif :
«l’objectif trop global n’a pas fait l’objet d’une appropriation par tous. Plus que de nous focaliser
uniquement sur des objectifs chiffrés qui sont ambitieux, je souhaite que nous nous concentrions
sur la diffusion des pratiques qui ont fait leurs preuves. ». Il a ainsi présenté les 5 points clés de la
réorientation de ce plan.Les principales actions démarrées concernent la diffusion des bulletins de
santé du végétal, le recueil de données, la mise en place de réseaux de ferme de référence ainsi
que la mise en place du certificat individuel : le Certiphyto.

III – La surveillance des eaux bretonnes


Des nombreuses collectivités (conseils généraux, syndicats de bassin versant...), services de l'État
ou établissements publics (Agence de l'eau) procèdent à des prélèvements réguliers afin de suivre
la contamination des eaux bretonnes par les pesticides.

La Direction Régionale de l'environnement, de l'Aménagement et du Logement de Bretagne


(DREAL) diffuse cependant les résultats du suivi qu'elle réalise chaque année sur dix rivières de la
région Bretagne. Huit d'entre elles sont suivies depuis 2000 : l'Arguenon (22), la Belle‐Chère (56),

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le Gouessant (22), la Rance (22‐35), la Flume (35), le Meu (35), la Seiche (35) et l'Aven (29). Depuis
2007, deux rivières ont été rajoutées à cette liste : l'Horn (29) et le Sainte‐Suzanne (35).

Pour la première fois en 2010 et 2011, depuis le début de ce suivi, le nombre de pesticides détectés
dans les eaux qui était toujours à la hausse jusqu'alors était en baisse. A‐t‐on été confronté à des
années 2010 et 2011clémentes vis‐à‐vis des adventices et des ravageurs des cultures ? Est‐ce une
réelle diminution du recours aux pesticides chimiques liée à un changement de la part des
principaux utilisateurs  ? Les interdictions de certaines molécules (Cancérogènes, Mutagènes ou
Reprotoxiques dites CMR) en sont‐elles la cause ? Ou plus simplement est‐ce lié à des conditions
métérologiques particulières? Toujours est‐il que cette baisse ne s'est pas confirmée en 2012 avec
l'atteinte de la barre des 100 molécules détectées.

Après une année 2009 qui avait connu tous les records de contamination et un infléchissement du
nombre maximal de molécules rétrouvées dans un même échantillon en 2010 et 2011, le chiffre de
2012 revient au niveau de ceux rencontrés en 2007 et 2008. Mais qu'en est‐il des concentrations
mesurées?

IV – Eaux superficielles, les résultats de l'année 2012


L'année 2012 en chiffres (données réseau CORPEP)
100 molécules quantifiées sur 183 recherchées
52 molécules mesurées à des concentrations supérieures à 0,1μg/l (contre 43 en 2011)
13 molécules mesurées à des concentrations supérieures à 0,5μg/l (contre 8 en 2011)
3 molécules mesurées à des concentrations supérieures à 2 μg/l (contre 4 en 2011)

1‐ Une contamination des eaux quasiment permanente


La pollution des eaux bretonnes par les pesticides a changé de nature en quelques années. Il y a dix
ans, elle se caractérisait par des pics ponctuels de concentrations élevées pour quelques molécules.
Aujourd’hui, on observe une grande diversité dans les molécules retrouvées, une rémanence des

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substances interdites (et de leur molécule de dégradation)
mais également une pollution présente toute l’année.
En 2011, la Belle‐Chère et le ruisseau de Sainte Suzanne ne
respectent pas les valeurs seuils seuils, pour le paramètre
pesticides, de bon état écologique fixée par la DCE. En 2012,
seul le ruisseau de sainte‐Suzanne continuait de ne pas
respecter ces valeurs seuils.

2‐ Un cocktail inquiétant
Une grande diversité de molécules est quantifiée dans un même échantillon, ces ont jusqu’à 23
molécules qui ont été retrouvées dans un même prélèvement en 2012. C’est là aussi la
caractéristique de la pollution des eaux par les pesticides : non seulement ils sont présents toute
l’année, mais c'est un vrai cocktail auquel nous avons à faire.

Les nombres maximum de molécules quantifiées par station sont à cet égard très révélateurs :
16 sur le Meu en juin 2012 (30 différentes sur l'année)
17 sur le Gouessant en juin 2012 (44 différentes sur l'année)
23 sur le Sainte‐Suzanne en mai et juin 2012 (50 différentes sur l'année)
20 sur la Flume en juin 2012 (38 différentes sur l'année)
14 sur la Rance en jmai et juin 2012 (32 différentes sur l'année)
22 sur l'Horn en avril 2012 (48 différentes sur l'année)
19 sur la Seiche en juin 2012 ( 37 différentes sur l'année)
10 sur l'Arguenon en juillet 2012 (26 différentes sur l'année)
12 sur la Belle‐Chère en mai et juin 2012 ( 31 différentes sur l'année)
6 sur l'Aven en septembre et décembre 2012 ( 16 différentes sur l'année)

Le plus inquiétant, c’est que personne ne connaît l’impact de cette présence simultanée de plusieurs
molécules sur les écosystèmes aquatiques ou sur la santé. Existe‐t‐il des effets synergiques,
antagonistes ? Mystère…
Une étude de 2012 a comparé l'effet isolé et l'impact combiné,
sur des cellule sde notre système nerveux central, de trois
fongicides fréquemment rencontrés sur les fruits et les légumes.
Résultat : les dommages infligés aux cellules sont vingt ou trente
fois plus sévères lorsque les pesticides sont associés."Des
substances réputées sans effet pour la reproduction humaine,
non neurotoxiques et non cancérigènes ont, en combinaison,
des effets insoupçonnés", résume l'un des auteurs de l'étude, le
biologiste moléculaire Claude Reiss, ancien directeur de
recherche au CNRS et président de l'association Antidote
Europe."Notre étude porte sur un petit nombre de substances,
elle apporte plus de questions que de réponses, mais ces effets ont été mis en évidence à des
doses très faibles, des concentrations proches de celles trouvées dans nos aliments", explique
l'auteur principal de l'étude, le toxicologue Michael Coleman, de l'Université d'Aston, en Angleterre.

Cette ignorance résulte en partie des lacunes de la procédure d’autorisation de mise sur le marché
des pesticides. Si la réglementation en vigueur exige des fabricants qu’ils analysent les impacts de la
nouvelle molécule sur l’environnement, la santé publique, la santé des utilisateurs ‐et encore tout
ceci se fait en laboratoire‐ rien ne leur impose d’apprécier l’impact de la combinaison possible
de cette molécule avec les 10, 20, ou 40 autres présentes dans l’environnement …

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Certaines molécules sont plus présente que d'autres. Dans le tableau 1 sont listées les 15 molécules les
plus fréquemment retrouvées dans les eaux de ces 10 rivières.
Substance Usage Fréquence de Autorisé en France
quantification (en %)
AMPA molécule de dégradation 81.05 ‐
Glyphosate désherbant 53.68 Oui
2‐ hydroxy atrazine molécule de dégradation 52.11 ‐
Atrazine déséthyl molécule de dégradation 37.89 ‐
Diuron désherbant/biocide 36.84 NON/Oui
2.4‐MCPA désherbant 25.26 Oui
Nicosulfuron désherbant 25.26 Oui
Triclopyr désherbant 21.58 Oui
Métazachlore désherbant 21.05 Oui
Métolachlore désherbant 20 NON
Boscalid fongicide 18.95 Oui
Mécoprop désherbant 16.84 Oui
Isoproturon désherbant 15.79 Oui
2.4‐D désherbant 15.27 Oui
Terbutryne désherbant 12.11 NON

3‐ Des pics parfois élevés


Même si les produits les plus dangereux ont été
progressivement retirés du marché (le lindane, le dinoterbe, À chacun son style d'action
l’atrazine, le diuron…), tout comme les pesticides contenants Un pesticide de contact agit par
contact avec sa cible (sur la feuille
des molécules classés CMR 1 et 2 (Cancérogène, Mutagène ,
d'une plante, sur la carapace d'un
Reprotoxique), même si les pesticides utilisés aujourd’hui le
insecte).
sont à des doses faibles (quelques grammes ou dizaines de Un pesticide systémique est absorbé et
grammes par hectare), même si la réglementation interdit à se déplace à l'intérieur de l'organisme
présent de traiter en bordure des cours d’eau (de 5 à 100m visé.
selon les produits) et des fossés, il n’en demeure pas moins Un pesticide sélectif ne s'attaque qu'à
que pour quelques pesticides, les concentrations sont très certaines espèces (pour se débarrasser
élevées. de mousse dans une pelouse par
exemple). Au contraire, un produit
Ainsi, le glyphosate, herbicide massivement utilisée par tous : non‐sélectif est un « tue‐tout ».
particuliers, collectivités, agriculteurs, mais aussi SNCF a été
retrouvé à une concentration de 2.1μg/l dans les eaux du Gouessant, alors que la norme maximale
en vigueur pour la production d’eau potable est de 2 μg/l par molécule, ne parlons pas de la norme
eau potable de 0,1 μg/l…
L'AMPA, molécule de dégradation du glyphosate, a
quantà elle été mesurée à 4.1μg/L, toujours dans le
Gouessant en août 2012, soit plus de 40 fois la norme
eau potable  !! La concentration cumulée maximale
retrouvée sur cette rivière était de 4.6μg/l. En 2012, sur
l'ensemble du réseau de suivi CORPEP, 10.5% des
concentrations cumulées dépassaient les 2μg/l et aucune
les 5μg/l.

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4‐ Évolution depuis 1996
Atrazine
L’atrazine est un désherbant du maïs. Les doses autorisées ont été progressivement abaissées
jusqu’en 2003, date à laquelle son utilisation a été totalement interdite en France. Cinq ans après
l’interdiction, la présence de ce pesticide reste significative. Les services de contrôles font part en
2009 d’une utilisation effective de cette molécule dans les Côtes d’Armor. Le stockage de l’atrazine
dans le sol est aussi avancé pour expliquer son relargage continu dans les eaux de surfaces. En 2012,
la fréquence de détection de cette molécule devenait assez faible (7.37%) mais celles de ces
molécules de dégradation beaucoup moins (52.11% pour le 2‐hydroxy atrazine et 37.89% pour
l'atrazine déséthyl)
.

Isoproturon
Cet herbicide des céréales est très présent dans les eaux
bretonnes, la baisse de 2008 s’explique par une absence de
prélèvements en début d’année. Depuis 2010, il semble que sa
fréquence de détection suive une pente décroissance :25% en
2010, 20.90% en 2011 et 15.79%. Il reste néanmoins responsable
de pics de pollution comme sur le Sainte‐suzanne où il a été
retrouvé à 1.2μg/L.

Diuron
Encore un herbicide, mais celui‐là utilisé sur les zones non agricoles. Un produit dont l’usage a été
sévèrement réglementé en 1998 dans les départements bretons : interdiction d’usage sur surfaces
imperméabilisées et proches des cours d’eau, usage interdit 11 mois sur 12… Décembre 2008 marque
la fin de son autorisation en France en tant que produit phytosanitaire (mais pas biocide). On le
retrouve pourtant encore aujourd'hui dans 36.84% des prélèvements réalisés.

Glyphosate et AMPA
Le glyphosate est la matière active du «  Roundup  » et autres
désherbants fréquemment utilisés par les particuliers, les collectivités, et
les agriculteurs. C’est le pesticide le plus vendu dans le monde, mais aussi
le plus utilisé par les particuliers en Bretagne. Sa formule est aujourd'hui
tombée dans le domaine public. Sa molécule de dégradation est
l’AMPA. La fréquence de détection de l'AMPA est en augmentation,
comme celle du Glyphosate.

Présenté à tort comme une molécule «  propre  » et «  respectant


l’environnement  », le glyphosate est aujourd’hui officiellement classé
commune toxique pour les milieux aquatiques. Même employé avec
précaution, dans les conditions règlementaires, il se retrouve systématiquement dans les eaux
comme l’ont démontré deux études expérimentales  Une étude menée en zone urbaine à PACE
(Ille‐et‐Vilaine) a démontré qu’entre 8 et 62 % du glyphosate épandu sur des surfaces perméables
.

se retrouvait dans l’eau, ceci durant plusieurs mois après le traitement ! En zone agricole, sur le
bassin versant du Haut Blavet (Côtes d’Armor), l’épandage de glyphosate sur seulement 18 % de la
surface agricole du bassin, a provoqué le dépassement de la norme de 0,1 μg/l durant quatre jours
consécutifs !

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V‐ Eaux souterraines résultats 2009
La qualité des eaux souterraines est suivie depuis 2000 par le réseau de suivi
qualitatif des eaux souterraines du bassin Loire‐Bretagne. Dans notre région,
54 stations le composent.
En 2009, 11% des stations dépassaient la concentrations des 0,1 μg/L par
molécules et 0,5 μg/L pour le total des molécules. Les pesticides retrouvés dans
les nappes sont des désherbants ou des insecticides majoritairement utilisés en
agriculture.
C'est le littoral nord‐ouest de la région qui présente la situation la plus altérée sur le paramètre des
pesticides.
L'eau souterraine bretonne présente plutôt une bonne qualité vis‐à‐vis des pesticides. C'est un état
de fait rassurant quand on sait que le temps de réaction des ressources en eau souterraines. En effet,
après l'arrêt de la source de pollution et la mise en œuvre de techniques d'assainissement, la qualité
originelle du réservoir aquifère nécessitera des dizaines d'années. Dans des cas extrêmes, la situation
peut même devenir irréversible.

VI‐ L'eau distribuée


La baisse observée ces dix dernières années est‐elle due à une amélioration de la qualité des eaux
brutes ? Après lecture de ce qui a été présenté précédemment, il semble bien que non. Cette baisse
pourrait par contre s’expliquer par une meilleure maîtrise des traitements. En effet, de
nombreuses stations de production d’eau potable se sont équipées ces dernières

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années de filtres afin d’éliminer les pesticides et de distribuer une eau conforme (ex. : filtres à
charbon). Pour autant, certains bretons ont reçu, à leur robinet, une eau dépassant les seuils
réglementaires pour les pesticides.

VII‐ Conclusion
Si la pollution des eaux bretonnes par les pesticides a changé de nature depuis
quelques années, à l’évidence elle demeure une réalité. Sûrement mieux
mesurée que dans d’autres régions de France, c’est un véritable cocktail qui
empoisonne nos rivières… La politique de substitution des molécules, les plus
anciennes remplacées par des nouvelles, n’a rien solutionné ! La réduction de
l’usage des pesticides pour tous les utilisateurs, collectivités comme agriculteurs,
particuliers comme paysagistes, est une nécessité absolue pour réduire la contamination des
eaux. Des solutions alternatives existent et font chaque jour la preuve de leur efficacité et de leur
intérêt environnemental  : désherbage mécanique, utilisation de plantes couvre sol,
développement des systèmes herbagers, nouvelles conduites céréalières… Les mentalités évoluent
également, les regards changent ; nous sommes plus enclins à voir de la verdure dans nos villes et
villages et la couleur orange de la végétation interroge. Les pouvoirs publics doivent en priorité
encourager et généraliser ces nouvelles pratiques, et les accompagner :
‐ d’une amélioration des procédures de mise sur le marché ;
‐ d’une interdiction de vente des pesticides destinés aux jardiniers amateurs (à
minima vente uniquement en magasins spécialisés derrière un guichet, avec conseil)
‐ d’un contrôle strict des mesures réglementaires d’interdiction d’épandage de ces
;

produits en bordure de cours d’eau ;


‐ d’actions d’information et de sensibilisation.

+
Le 04 octobre 2013

d'infos
www.eau‐et‐rivieres.asso.fr

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