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‫اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ اﻟﺪﯾﻤﻘﺮاطﯿﺔ اﻟﺸﻌﺒﯿﺔ‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


‫وزارة اﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﻌﺎﻟﻲ و اﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ‬
Ministère de l’EnseignementSupérieur etde la Recherche Scientifique
‫ﺟﺎﻣﻌﺔ اﻟﺠﯿﻼﻟﻲ ﺑﻮﻧﻌﺎﻣﺔ ﺑﺨﻤﯿﺲ ﻣﻠﯿﺎﻧﺔ‬
Université Djilali Bounaama de Khemis Miliana
Faculté des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre

Département d’Agronomie

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention d'un diplôme de Master

Domaine : Science de la Nature et de la Vie


Filière : Agronomie
Spécialité:Hydraulique Agricole
Thème

Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux souterraines


de la fraction d’Ouled Belgacem (commune d’Ain Sultane, W. d’Ain defla)

Soutenu:31/05/2016

Présenté par:

MelleAICHAOUI Zahra
MelleBOUKENDIL Charifa

Devant le jury :
Président:Mr MEROUCHE Abdelkader MCB UKM
Encadreur :Mr BOUDERBALAAbdelkader MCB UKM
Examinatrice:Mme HALLOUZFaiza MCB UKM
Examinateur:Mr RAHMANI Salah Eddine USTHB

Promotion 2015-2016
Dédicace
Au nom de Dieu le tout puissant et le très miséricordieux par la
grâce duquel on a pu réaliser ce travail que je dédie en signe de
Respect, de Reconnaissance et D’Amour :
A mes très chers parents pour leur soutien moral et financier
ainsi que l’affection qu’ils m’ont donné depuis ma naissance
jusqu’à nos jours et qu’ils ne cessent de me donner, je ne sais pas
comment vous remercier.
A mon très cher frère ; Abdelkader et Abderezak
A mes très cher sœurs ; Ahlam, Fatima, Kheira et sa petite famille
Et les fleures de la famille : Hiba, Bilal et Amani
A toute ma famille sans exception.
A mes très chers amis qui ont été toujours à mes côtés dans les
moments les plus difficiles, spécialement ; Ibtissam, Rima, Zakia,
Faiza, Sarah, Ratiba, Samra, Hamida, Khadidja et Malika.

A ma merveilleuse et exemplaire binôme Charifa, avec laquelle


j’ai partagé les bons moments et sa famille.
A tous ceux qui m’ont connu de prés ou de loin.

Zahra
Dédicace

Au nom de Dieu le tout puissant et le très miséricordieux par la grâce duquel


on a pu réaliser ce travail que je dédie en signe de Respect, de Reconnaissance
et D’Amour à…

A mes très chers parents ;


Aucune dédicace ne saurait être éloquente pour exprimer l’amour,
l’estime, le dévouement et le respect que j’ai pour vous. Rien au monde ne
vaut vos efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien
être. Ce travail est le fruit de vos sacrifices que vous avez consentis pour
mon éducation et ma formation.
Je vous dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu,
le tout puissant, vous préserver et vous accorder santé, longue vie et
bonheur.
A mes très chers frères et sœurs ;
Je vous souhaite un avenir plein de joie, de bonheur, de réussite et de
sérénité. Je vous exprime à travers ce travail mes sentiments de fraternité et
d’amour.
A toute ma famille sans exception.
A tous mes amis ;
Plus que des amis vous êtes des sœurs pour moi, Amina, Cherifa, Ghania,
Ratiba et Sarah, Ibtissam, Rima, Chahar, Malika et Khadidja. merci pour
les bons moments et de m’avoir supporté au cours des cinq années passé
ensembles. Je vous souhaite tous les bonheurs du monde et bonne chance
dans tous vos projets futurs.

A mon binôme Siham ce fut un honneur pour moi de travailler à tes côtés.
Je te souhaite d’avoir une vie heureuse avec ta famille.
A tous ceux qui m’ont connu de prés ou de loin.

Charifa
Remerciements

Un grand merci,peu importe sa taille il n’a pas de dimension… c’est un petit mot tout
simple mais qui pèse lourd quand il vient du fond du cœur.
Tout d’abord nous rendons grâce à Dieu qui nous a donné la force et le courage de mener à
terme ce travail.
Nous remercions vivement notre promoteur Mr. BOUDERBALA Aek pour nous avoir
encadré, suivi et encouragé tout au long de ce travail.
Merci aux membres du jury qui sont aussi nous enseignants et qui ont accepté de lire et
juger ce travail, Mr. MEROUCHE Aek qui a bien voulu nous honorer en présidant ce
jury, de même que Mme HALLOUZ Faiza et Mr. RAHMANI Salah Eddine, qui ont
bien voulu juger ce travail et enrichir le débat.
Merci pour le jury d’avoir consacré à évaluer ce travail qui nous accompagnera tout le long
de notre vie professionnelle.
Nos sincères remerciements s’adressent également à :

Tous nos enseignants qui nous ont initié aux valeurs authentiques, en
Signe d'un profond respect et d'un profond et à tous ceux qui nous ont enseigné tout au
long de notre vie scolaire.

Toute fois nous adressons nos remerciements sincères à tout le système éducatif de
l’Université de khémis-miliana qui s’est attelé corps et âme depuis le début de notre
formation à faire de nous des ingénieurs aguerris.
Nos sincères remerciements vont à l’endroit de toutes les personnes qui nous ont aidés de
près ou de loin à élaborer ce document ainsi qu’aux agents de l’Algérienne Des Eaux de Ain
Defla, en particulier Mr. Ben Ali pour l’accueil chaleureux qu’il nous a réservé et qui n’a
pas ménagé ses efforts pour nous aider à réaliser les analyses chimiques au sein de leur
laboratoire.
Nous n’oublions pas bien évidemment le personnelle de l’ADE de Ain defla (Mr. Nabil et
Mme. Sohila)
Nous remercions également les agents de L’Agence National des Ressources Hydraulique
(ANRH) de Khémis-Miliana pour leur accueil et pour nous avoir facilité l’accès aux
données nécessaires pour notre étude.
Résumé

Cette étude concerne l’évaluation de la qualité physico-chimique et bactériologique des


eaux des 8 puits, localisées dans la région du Haut Cheliff par comparaison des teneurs
avec les normes algériennes adoptés pour l’AEP. Plusieurs études ont été effectuées ;au
départ de ce travail à savoir l’aspect climatique, géologique, hydrogéologie et
hydrochimique.
Le traitement et l’interprétation des résultats d'analyses ont été effectués par différents
outils (diagramme de Piper, de Schӧeller, indice chloro-alcalin, indices de saturation).
Les analyses ont été porté sur les ions les plus répandus et les plus abondants dans les
eaux souterraines qui ont une relation directe avec les caractéristiques géologiques des
terrains (éléments majeurs). L'échantillonnage et l'analyse des eaux ont été effectués en
deux compagnes, et les analyses ont été réalisées au laboratoire de chimie de notre
université et au laboratoire de l’ADE d’Ain Defla.
Un faciès hydrochimiques commun a été identifié lors de la deuxième campagne à savoir
le chlorureé et sulfateé calcique et magnésienne au niveau des huit puits selon les
diagrammes de Piper et Schӧ eller
L'étude de la potabilité des eaux a montré une qualité physico-chimique et
bactériologiques des eaux souterraines de la région sont médiocre à mauvaise durant les
deux compagne, mais elles peuvent être utilisées en irrigation sans aucun problème
(SAR ˂ 10 et SAR ajusté < 6). La pollution des eaux souterraines dans cette zone est liée
aux nombres important des fosses septiques existant dans la région.

Mots clés : Eaux Souterraines, Hydrochimie, Pollution Organique, Fosse


Septique, Ouled Belgacem, Haut Cheliff.
Abstract

This study concerns the evaluation of the physico-chemical and bacteriological water
quality of the 8 wells located in the area of Upper Cheliff by comparing the chimical
contents with the Algerian standards. Several studies have been performed before starting
this study like: climate, geology, hydrogeology and hydrochemical aspect.

The processing and interpretation of the data analyzes using different tools like (Piper and
Schӧeller diagrams, chloro-alkaline indice, saturation indices).

Analyses focused on the most common and abundant ions of groundwater that have a
direct relationship between the geological characteristics of the land. Sampling and water
analysis were performed in two periods, and the analyzies were realized in the laboratories
of our university and Ain Defla water Algerian company.

A hydrochemical water type identified during the second period of sampling showed a
facies chlorired, sulphate and calcium and magnesium in the eight wells according to Piper
and Schӧeller diagrams

The water potability study showed a poor and bad physico-chemical and bacteriological
groundwater quality in this area, uring the both periods, but they can be used for irrigation
without any problems (SAR ˂ 10 et SAR ajusté < 6). The origin of the groundwater
pollution is attached to the several septics tanks in this area.

Keywords: Groundwater, Hydrochemistry, Organic pollution, Septic tank, Ouled


Belgacem, Upper Cheliff.
‫اﻟﻤﻠﺨﺺ‬

‫ﺗﺘﻤﺤﻮر ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ﻓﻲ ﺗﻘﯿﯿﻢ اﻟﻨﻮﻋﯿﺔ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﯿﺔ و اﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ واﻟﺒﻜﺘﯿﺮﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻟﻤﯿﺎه ‪ 8‬آﺑﺎر ‪ ،‬واﻗﻌﺔ ﻓﻲ ﻣﻨﻄﻘﺔ‬
‫اﻟﺸﻠﻒ اﻷﻋﻠﻰ وھﺬا ﺑﻤﻘﺎرﻧﺔ ﻧﺘﺎﺋﺞ اﻟﺘﺤﺎﻟﯿﻞ ﻣﻊ اﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ ﻟﻨﻮﻋﯿﺔ اﻟﻤﯿﺎه ﻣﻦ ﺟﮭﺔ وﻓﮭﻢ آﻟﯿﺔ اﻟﺘﻤﻌﺪن اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ‬
‫ﻋﻦ اﻟﻨﻮﻋﯿﺔ اﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ ﻣﻦ ﺟﮭﺔ أﺧﺮى ‪.‬‬

‫وﻗﺪ أﺟﺮﯾﻨﺎ اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ اﻟﺪراﺳﺎت اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ واﻟﻤﻨﺎﺧﯿﺔ واﻟﮭﯿﺪروﺟﯿﻮﻛﻤﯿﺎﺋﯿﺔ ﻓﻲ ﺑﺪاﯾﺔ اﻻﻣﺮ‪.‬وﺑﻌﺪ ذﻟﻚ ﺗﻤﺖ ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ‬
‫وﺗﻔﺴﯿﺮ ﻧﺘﺎﺋﺞ اﻟﺘﺤﺎﻟﯿﻞ ﺑﺎﺳﺘﺨﺪام طﺮق وأدوات ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ )ﻣﺨﻄﻄﺎت ‪ piper‬و ‪، Schoeller‬اﻟﺘﻤﺜﯿﻼت اﻟﺒﯿﺎﻧﯿﺔ‬
‫اﻟﺜﻨﺎﺋﯿﺔ ‪،‬ﻣﺆﺷﺮ اﻟﺘﺒﺎﯾﻦ اﻷﯾﻮﻧﻲ و ﻣﺆﺷﺮ اﻟﺘﺸﺒﻊ(‬

‫ورﻛﺰﻧﺎ ﻓﻲ ﺗﺤﺎﻟﯿﻠﻨﺎ ﻋﻠﻰ اﻻﯾﻮﻧﺎت اﻷﻛﺜﺮ ﺷﯿﻮﻋﺎ واﻷﻛﺜﺮ وﻓﺮة ﻓﻲ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺠﻮﻓﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﻟﮭﺎ ﻋﻼﻗﺔ ﻣﺒﺎﺷﺮة ﻣﻊ‬
‫اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻟﻸرض ‪.‬اﻟﻌﯿﻨﺎت واﻟﺘﺤﺎﻟﯿﻞ أﺟﺮﯾﺖ ﺧﻼل ﻓﺘﺮﺗﯿﻦ‪ ،‬ﺣﯿﺚ ﺗﻤﺖ اﻟﺘﺤﺎﻟﯿﻞ ﻓﻲ ﻣﺨﺒﺮ‬
‫اﻟﻜﯿﻤﯿﺎء ﺑﺠﺎﻣﻌﺘﻨﺎ وﻣﺨﺒﺮ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ ﻟﻠﻤﯿﺎه ﺑﻌﯿﻦ اﻟﺪﻓﻠﻰ‪.‬‬

‫ﺗﻤﯿﺰت ھﺎﺗﮫ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺠﻮﻓﯿﺔ ﺑﻨﻮﻋﯿﺔ ھﯿﺪروﻛﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ ﺧﻼل اﻟﻔﺘﺮة اﻟﺜﺎﻧﯿﺔ ‪ :‬ﻛﻠﻮر وﺳﻮﻟﻔﺎت ﻛﺎﻟﺴﯿﻚ و ﻣﻐﻨﺰﯾﻮم ﻓﻲ ‪8‬‬
‫آﺑﺎر وﻓﻘﺎ ﻟﻤﺨﻄﻄﺎت ‪ piper‬و ‪Schoeller‬‬

‫وﻗﺪ أظﮭﺮت اﻟﺪراﺳﺔ ان ﻧﻮﻋﯿﺔ ﺻﻼﺣﯿﺔ اﻟﻤﯿﺎه ﻟﻠﺸﺮب ھﻲ ذات ﻧﻮﻋﯿﺔ ﻓﯿﺰﯾﻮﻛﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ وﺑﻜﺘﯿﺮﺑﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻟﻠﻤﯿﺎه دون‬
‫اﻟﻤﺘﻮﺳﻂ إﻟﻰ ﺳﯿﺌﺔ ‪ ،‬ﻟﻜﻦ ﻧﺴﺘﻄﯿﻊ اﺳﺘﻌﻤﺎﻟﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﺮي دون أي ﻣﺸﺎﻛﻞ ‪SAR ajusté˂6‬و)‪( SAR˂10‬‬

‫ﺗﻠﻮث اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺠﻮﻓﯿﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﻣﺮﺗﺒﻂ ﺑﺎﻟﻌﺪد اﻟﻜﺒﯿﺮ اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪ ﺑﺎﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﺣﻔﺮة ﻟﻠﺼﺮف اﻟﺼﺤﻲ‬

‫اﻟﻜﻠﻤﺔ اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ ‪:‬اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺠﻮﻓﯿﺔ ‪،‬ھﯿﺪروﻛﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ ‪،‬ﺗﻠﻮص ﻋﻀﻮي ‪،‬أوﻻد ﺑﻠﻘﺎ ﺳﻢ ‪ ،‬اﻟﺸﻠﻒ اﻷﻋﻠﻰ ‪،‬ﺣﻔﺮة ﻟﻠﺼﺮف‬
‫اﻟﺼﺤﻲ‬
Liste des tables

Tableau N° 01 : Principale différence entre eaux superficielles et eaux souterraines.


Tableau N° 02 : Classification de l'eau selon la dureté totale (d'après De Fulvio et
olori, 1976)
Tableau N° 03 : Risque de sodium pour l’eau d’irrigation
Tableau N° 04 : Risque de bicarbonate sur l’eau d’irrigation
Tableau N° 05 : Risque de conductivité électrique sur l’eau d’irrigation
Tableau N° 06 : Risque de chlorure sur l’eau d’irrigation
Tableau N° 07 : Normes de l’eau d’irrigation
Tableau N° 08 : Les directives pour l'interprétation de la qualité d'une eau d'irrigation selon la FAO
Tableau N°09 : Caractéristiques des stations pluviométriques.
Tableau N°10 : Distribution saisonnière des précipitations.
Tableau N°11 : Bilan hydrologique de Thornthwaite pour le station de Khemis
ANRH.
Tableau N° 12 : Valeurs des différents termes du bilan hydrologique
Tableau N°13 :.Normes OMS pour l’eau de boisson (OMS, 2006).
Tableau N°14: Normes physico-chimiques et bactériologiques de l’eau de consommation
(Journal Officiel Algérien du 4 mars 2014).
Tableau N°15 : Normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation.
Tableau N°16 : Risque de bicarbonate sur l’eau d’irrigation
Tableau N°17 : Risque de conductivité électrique sur l’eau d’irrigation
Tableau N°18 : Classification des eaux selon leurs duretés dans les 8 puits
(févr. 2016- Avril 2016)
Tableau N°19: Résultats d’analyses bactériologiques des puits(Avr.2016)
Tableau N°20: Indices Chloro-alcalins
Tableau N°21: Indices de saturation des minéraux des 8 puits
Tableau 22 : variation de CE entre les deux compagnes.

Tableau N°23 : Pourcentage des classes des points d’eau


Tableau N° 24 : Valeurs du SAR Ajusté des eaux souterraines de la vallée
Tableau N°25 : Valeurs des pourcentages en Sodium
Tableau 26 : variation de RSC entre les deux compagnes.
Liste des figures

Figure N° 01: Présentation de la zone d’étude.


Figure N° 02: Carte topographique de la région d’étude.

Figure N° 03: Evolution des précipitations moyennes mensuelles de station de

Khemis ANRH. (Période 2000-2012)

Figure N° 04: Evolution des précipitations annuelles des différentes stations (2000-

2012).

Figure N°05 : Températures mensuelles dans la station Khemis ANRH (période

1987 – 2014).

Figure N°06 : Diagramme ombrothermique de la station de Khemis ANRH.

Figure N° 07 : Carte géologique de la région d’Ouled Belgacem.

Figure N° 08 : Colonne litho stratigraphique synthétique (Perrodon, 1957).

Figure N°09 : localisation des puits échantillonnés

Figure N°10 : Variation de la température au niveau de 8 puits (Avril 2016)

Figure N°11 : variation de potentiel d'hydrogène (pH), in situ-au laboratoire, (Avril

2016)

Figure N°12: Variation de conductivité électrique dans les 8 puits (Avril 2016)

Figure N°13 : variation de l’oxygène dissous (in situ-au laboratoire) dans les 8 puits

(Avril 2016)

Figure N°14: Variation de la salinité dans les 8 puits (Avril 2016)

Figure N° 15: Variation de la turbidité dans les 8 puits (fevr .2016-Avril 2016)

Figure N°16 : Variation de titre Hydrotimétrique (TH) dans les 8 puits (févr.2016-

Avril. 2016)

Figure N° 17: Variation de Calcium dans les 8 puits (févr. 2016- Avril. 2016)
Figure N°18 : Variation de Magnésium dans les 8 puits (févr. 2016- Avril. 2016)

Figure N° 19: Variation de Sodium dans les 8 puits (févr. 2016- Avril. 2016)

Figure N° 20 : Variation de Potassiums dans les 8 puits (févr. 2016- Avril. 2016)

Figure N°21: Variation de chlorure dans les 8 puits (févr. 2016- Avril. 2016)

Figure N° 22: Variation de l’ Alcalinité dans les 8 puits (févr. 2016- Avril. 2016)

Figure N° 23 : Variation de Sulfates (SO42-) (Avr. 2016)

Figure N°24: Variation de nitrates (NO3-) (Avr.2016)

Figure N°25: Variation de Nitrites (NO2-) (Avr.2016)

Figure N°26 : Variation de L’Ammonium (Avr.2016)

Figure N°27 : Variation de phosphate (Avr.2016)

Figure N°28 : Représentation des résultats d’analyse sur le Diagramme de Piper

(Avr.2016)

Figure N°29 : Représentation des résultats d’analyse sur le Diagramme de Schӧeller

(Avr.2016)

Figure N°30 : Variation du SAR (Avr.2016)

Figure N°31 : Représentation des résultats d’analyse sur le diagramme de Reveside

(Avr2016)
Liste d’abréviation

ADE : Algérienne des eaux.


ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydrauliques.
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
FAO : Food and Agriculture Organisation.
Max : Maximum.
Min : Minimum.
CE : Conductivité électrique.
NTU : Unité de Turbidité Néphélométrique.
µS/cm : Micro-siémens par centimètre.
pH : Potentiel d’Hydrogène.
T : Température en degré Celsius (°C).
DBO : Demande Biochimique en Oxygène.
E .D .T.A : Acide Ethylène diamine Tétracétique.
H2SO4 : Acide sulfurique.
AgNO3:Nitrates d’argents.
CaSO4 : Sulfate de calcium.
NaCl: Chlore de sodium.
A.E.P : Alimentation en Eau Potable.
i.e.b : Indice d’échange de base.
RFU: Réserve Facilement Utilisable (mm).
SAR : Sodium Absorption Ratio.
Table des matières
Dédicace
Remerciements
Résumé
Liste des tables
Liste des figures
Liste d’abréviation
Table des matières

Introduction générale

CHAPITRE I. Aperçu bibliographique

I.1. Introduction…………………………………………………...……………...2
I.2.Les eaux d’approvisionnement…………………………………......………..2
I.2.1.Eaux de surface………………………………………………..….………....2
I.2.2. Eaux souterraines…………………………………………………..…….....2
I.2.2.1. Les différents types de nappes………………………………….………..3
I.3. Qualité des eaux……………………………………………………..……......3

I.3.1. Critères et normes de l’eau potable……...…………….……………....…..4


I. 3.1.1. Les critères de qualité…………………………………………….….......5
I.3.1.1.1.Paramètres physiques et organoleptiques ………………………........6
I.3.1.1.2.Paramètres chimiques…………………………………….……….…....8
I.3.1.1.3. Paramètres microbiologiques…….……………………………….........9
I. 3.1.3.Paramètres de pollution………………..…………………………...........11
I.4.Pollution des eaux souterraines………………..…………………………......12
I.4.1. Les différentes sources de pollutions……….…………………………...…12
I.4.1.1. Pollution domestique et urbaine………………………………………....12
I.4.1.2. Pollution industrielle……………………………………………………...12
I.4.1.3. Pollution agricole…………………………………………………..………13
I.4.2. Les maladies à transmission hydrique……………………….……..……...13
I.4.3.Lutte contre la pollution des eaux……………………………………..……14
I.5.Conclusion………………………………………………………………….......14
CHAPITRE II: Présentations du secteur d’étude
II.1.Introduction…………………………………………………………………….…15
II.2.Situation géographique de la wilaya d’Ain Defla………………………….....15
II.3. Situation de la zone d’étude……...…………………………………….……...15

II.4.Réseau hydrographique………………………………..……………….……....18
II.5.Climat du bassin du Haut Cheliff………………………………………..…….18
II.5.1. pluviométrie…………………………………………...………………….……18
II .5.2.Variations saisonnières des précipitations ……………...……………..……20

II.5.3. Température…………………………………………………..………….……20

 Diagramme ombrothermique………………………………..……....……….22
II.5.4. l’évapotranspiration……………………………………………..….….............22

II.5.4.1. Bilan hydrologique selon la méthode de Thornthwaite..……..……………22

II.5.4.2.Estimation du ruissellement et de l’infiltration………….………………….25

II.6.1.Contexte géologique……………………………………………………….……26
II.6.1.1.Stratigraphie………………………………………………………………......26
A. Le Miocène…………………………………………………………………………..27
B. Le Poliocéne………………………………………………………………………….27

C. Le Quaternaire…………………………………………………………………........28
II.8.Conclusion……………………………………………………………………….....30
CHAPITRE III : Matériels ET méthodes
III.1.Introduction………………………………………………………………………31
III.2.Méthodes d’acquisition des données…..…….......................................................31
III.2.1. Echantillonnages………………………….........................................................31
III.2.2. Modes de Prélèvements……………………..……………………..…………..31
III.2.3. Mesure in situ…………………………………..………………..……………..32
III.3. Les analyses…………………………………………..…………..………………32

III.3.1.Paramètres physico-chimiques………………………….………………………32

III.3.2.Examens bactériologiques…………………………………..……......................32
III.4. Méthodes d’évaluations de la qualité des eaux………………..………………..32
III.4.2. Minéralisation globale……………………………………………….…………33
III.4.3.Faciès chimiques………………………………………………………................33

III.4.3.1. Diagramme losangique de piper……………………..……………...............34


III.4.3.2. Diagramme semi-logarithmique Schoeller-Berkaloff………………………34
III.4.4. Indices Chloro-Alcalin…………...………………………….………………….34
III.4.5.Indices de saturations…………………..…………………….………………….35
III.4.6.Potabilité de l'eau……………………………...……………….………………36
III.4.6.1.Norme de potabilité des eaux de consommation….…………………...........36
III.4.6.2.Dureté totale………………………………………..…………….....................40
III.4.7.Eau destinée à l'irrigation……………………………………………………….40
III.4.8.4.Classification des eaux d’irrigation par la méthode de Richards ….............42
III.8.Conclusion………………………………………………………………………….43
CHAPITRE IV : Résultats et discutions
IV.1. Introduction………………………………………………………..………………44
IV.2. Erreur sur la balance ionique……………………………………………………..45
IV.3. Etude De La Potabilité Des Eaux…………………………………….…………..45
IV.3.1.Paramètres Physico-chimiques……………………………………….…………..45
IV.3.2. Les Paramètres Bactériologiques……………………………………….…….....61
IV.4.Détermination des principaux faciès hydro chimiques………………………...…63
IV.4.1.Diagramme de Piper…………………………………………………………..…..63
IV.4.2. Diagramme de Schӧeller………………………………………….........................65
IV.4.3. Indices Chloro-Alcalins……………………………………………………..…….65
IV.4.4.Indices de saturations……………………………………………………..………66

IV.5. Aptitude physico-chimiques des eaux des puits à l’irrigation…………...………...67


IV.6. Conclusion………………………………………………………………..……….….71
Conclusion générale………………………………………………………..........................72
Référence Bibliographie………………………………………………………………….…74
Annexes…...………………………………………………………………………..………..77
Introduction
Générale
Introduction Générale

Introduction Générale

L’eau est un élément indispensable à la vie et revêt de l’importance pour les activités
humaines. L’eau peut être rare à certains endroits, comme les zones arides et semi -
arides, ou tout simplement d’une qualité médiocre à d’autres endroits. Cette richesse est
menacée de nos jours par la pollution. La connaissance de la qualité de l’eau est une
condition primordiale permettant l’instauration d’un système de gestion quantitative et
qualitative qui contribuera à garantir l’approvisionnement en eau dans le futur.

Les eaux souterraines constituent un stock important d’eau pour l’humanité,


leurs qualités irréprochables font d’elles les plus convoités pour l’approvisionnement en
eau potable des collectivités.

Les eaux des puits qui constituent des exutoires naturelles des eaux souterraines
généralement représentent des eaux de bonnes qualités, elles ont pendant longtemps, été
considérés comme « eaux propres» répondant naturellement aux normes de potabilité
mais néanmoins elles restent limiter et subissent divers pressions anthropiques tels que la
surexploitation, les diverses sources de pollutions qui font d’elles des ressources
vulnérables et nécessitent des suivies de leurs qualités et des protections.

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la qualité physico -


chimique et bactériologique ainsi que le processus de minéralisation des eaux des 8
puits, situées dans la région du Haut Cheliff (qui constituent un moyen
d'approvisionnement des population d’Ouled Belgacem).

1
Chapitre I
Chapitre I Aperçu bibliographique

I.1 Introduction
Les nappes d’eaux souterraines sont les résultats d’une accumulation des eaux dans un
réservoir (aquifère) alimenté généralement par les eaux s’infiltrant de la surface du sol
vers les profondeurs et atteignent les nappes à travers toute leur surface (libres) ou par des
affleurements (captives), mais la restitution de l’eau infiltrée dans un massif est
également très variable et répond à de nombreuses situations dictées par les
caractéristiques intimes du milieu naturel. Elles peuvent être soumises à des pollutions
et nécessitent un traitement avant leur utilisation.
Les réserves disponibles des eaux naturelles sont constituées par des eaux souterraines
(nappes), des eaux de surface stagnantes (lacs, retenues de barrages) ou en écoulement
(rivières) .

I.2.1Eaux de surface
Les eaux de surface sont des eaux qui circulent ou qui sont stockées à la surface des
continents. Elles ont pour origine, soit des nappes souterraines dont l’émergence
constitue une source, soit des eaux de ruissellement.
Les eaux de surface sont moins stables, et contiennent des matières minérales et
organiques en suspension qui peuvent engendrer des désagréments olfactifs et gustatifs.
Elles nécessitent un traitement physico-chimique parfois complexe dans des
infrastructures importantes (Sari, 2014).

I. 2. 2 Eaux souterraines
Estimées à 30,1 % des eaux douces de l’hydrosphère (TANDJIR, 2012). les eaux
souterraines sont définies comme étant les eaux qui se trouvent en dessous de la surface
du sol et qui remplit soit les fractures du socle rocheux, soit les pores présents dans les
milieux granulaires tels les sables et les graviers.
Elles proviennent de l’infiltration des eaux soit suite d’une précipitation, soit
depuis des eaux de surface. Quant au niveau de l’alimentation de la nappe, cela est
directement liée la pluviométrie qui est aléatoire d’une saison à une autre et
irrégulière selon les régions. Elles sont plus présentes dans des régions où les
contraintes climatiques ne garantissent pas des stocks d’eau de surface pérennes (Blinda,
2007).
En plus d’être la seule source d’eau douce accessible quotidiennement à plus de

2
Chapitre I Aperçu bibliographique

deux milliards habitants , elles contribuent également dans le cycle de l’eau en


maintenant des zones humides et des débits des cours, en particulier en période
d’étiage (le débit des rivières peut alors être assuré à plus de 90% par les eaux
souterraines) (http : //www.future-sciences).

I. 2.2.1 Différents types de nappes


La nappe désigne la masse d’eau accumulée dans le sous-sol. On distingue les nappes
phréatiques des nappes captives (http : //www.future-sciences).

 Nappes libres : Elles sont aussi dénommées nappes à surface libre car elles
sont en équilibre de pression avec l’atmosphère. Elles sont limitées en
profondeur par l’existence d’un niveau imperméable appelé mur.

 Nappes captives : Elles correspondent aux nappes profondes. Elles sont limitées
dans leur partie inférieure par un mur et dans leur partie supérieure par un toit. Mur
et toit correspondent en fait à des niveaux peu perméables garantissant un
confinement plus ou moins important. Les écoulements souterrains s’y font sous
pression (http: //www.future-sciences).

Dans certains environnements géologiques, les nappes d’eau souterraines peuvent


être multiples et s’agencer sous forme d’empilements complexes, nappe libre
superposée à une nappe captive, c’est le cas de figure courant particulièrement dans
les bassins sédimentaires, comme la plaine d’El Khemis en Algérie.

I. 3 Qualité des eaux


Généralement, il est bien admis que l’eau dans la nature est rarement pure, car
différents éléments peuvent altérer sa constitution de base par diffusion, dissolution
ou par un simple mélange. La composition de l’eau dépend de l’environnement dans
lequel où elle se trouve sous forme d’un processus d’écoulement ou d’un stockage
(Calvet et al ,2005).

En effet, une eau est identifiée par ses propres caractéristiques physico-chimiques ;
les éléments qui se mélangent à l’eau lui confèrent un chimisme particulier traduisant

3
Chapitre I Aperçu bibliographique

certaines propriétés ou spécificités intrinsèques au trajet suivi par l’eau. Par exemple,
L’eau, avant d’être souterraine, traverse des couches géologiques perméables, ce qui
entraîne une augmentation de sa minéralisation par lessivage ou dissolution des
roches. Cependant, Les eaux souterraines, constituent une ressource de qualité
généralement meilleure par rapport à celles des eaux de surface. Le tableau ci-dessous
donne d’une façon générale les éléments caractéristiques des ressources en eau
superficielles et celles souterraines.

L’altération de la qualité des eaux naturelles est, en fait, due aux activités
anthropiques qui génèrent souvent des polluants en compromettant le potentiel
d’exploitation des nappes et détériorent la qualité des eaux de surface. Par exemple, la
vulnérabilité des systèmes aquifères situés a proximité des centres urbains est
matérialisée par une contamination sous la forme d’affluents qui se jettent dans les
cours d’eau (Calvet et al ,2005).
Ainsi, c’est la qualité de l’eau qui détermine les limites d’exploitation d’une
ressource, laquelle peut avoir des répercussions profondes sur le développement
social et économique d’une région. Cette réalité exige donc de déclencher une prise de
conscience croissante pour la protection et la préservation des ressources en eau.
Selon ((Degremont., 1989) ; les principales diffrences entre les eaux superficielles et les
eaux souterraines sont représentées dans le tableau n° 01.

Tableau n° 01 : Principales différences entre eaux superficielles et eaux souterraines


Caractéristiques Eaux superficielles Eaux souterraines

Température Variable suivant la saison Relativement constante

Turbidité Variable, parfois élevée Faible ou nulle (sauf en


terrain karstique)
Couleur Liée surtout aux MES sauf Liée surtout aux matières
dans les eaux très douces en solution (acides humique…)
et acides (acides humiques)
Minéralisation globale Variable en fonction des Sensiblement constante en
terrains, des précipitations, Général, mais nettement plus
des rejets… élevée que dans les eaux de
surface de la même région

4
Chapitre I Aperçu bibliographique

Fer et Manganèse dissous Généralement absents Généralement présents

Nitrates Peu abondants en général Teneur parfois élevée

Micropolluants Présents dans les eaux de Généralement absents


minéraux et organiques pays développés, mais mais une pollution accident
susceptibles de disparaître elle subsiste beaucoup plus
rapidement après longtemps.
suppression de la source.
Éléments vivants Bactéries, virus Ferrobactéries fréquentes

I.3.1 Critères et normes de l’eau potable


I. 3.1.1 Critères de qualité
Une eau de consommation ne doit pas contenir de germes des maladies à transport
hydrique, de substances toxiques ni de quantité excessive de matières minérales et
organiques. Elle doit par ailleurs, être limpide, incolore et ne posséder aucun goût ou
odeur désagréable. En outre, l’eau potable doit contenir sans excès un certain nombre
d’éléments minéraux dont la présence lui confère une saveur agréable à l’exclusion de
ceux qui seraient l’indice d’une contamination ainsi que toute substance toxique. Elle
doit répondre aux critères de potabilité (Chaoui, 2007).
Ainsi, on définit une eau potable comme étant : une eau que l’on peut boire sans
risque pour la santé (http : //www.future-sciences). Le fait qu’une eau soit potable ne
signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur
concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du
consommateur.

Des paramètres sont définis pour juger de la potabilité d’une eau :

I.3.1.1.1 Paramètres physiques et organoleptiques


 Couleur
La coloration d'une eau est dite vraie ou réelle lorsqu'elle est due aux seules substances
en solution. Elle est dite apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur
propre coloration. Les couleurs réelles et apparentes sont approximativement identiques
dans l'eau claire et les eaux de faible turbidité (Rodier et al, 2005).

5
Chapitre I Aperçu bibliographique

 Odeur
Le test de l’odeur ne constitue pas une mesure mais une appréciation et celle -ci a
donc un caractère personnel.
L’eau potable doit être sans odeur, non seulement au moment du prélèvement, mais
encore après une période de 10 jours en vase clos à la température de 26°C. Les odeurs
proviennent soit des produits chimiques, soit de matière organiques en décomposition,
soit de protozoaires, soit d’organismes aquatiques (Rodier et al, 2005).
 Goût et saveur
Le goût peut être défini comme l'ensemble des sensations gustatives, olfactives et de
sensibilité chimique commune perçue lorsque la boisson est dans la bouche.
La saveur peut être définie comme l'ensemble des sensations perçues à la suite de la
stimulation par certaines substances solubles des bourgeons gustatifs (Rodier et al,
2005).
 Turbidité
La turbidité est un paramètre organoleptique et une expression des propriétés optiques
d’une eau à absorber ou/et à diffuser la lumière. Elle est due à la présence des matières
en suspension finement divisées : argiles, limons, etc. Les désagréments causés par une
turbidité auprès des usagers est relative: certaines populations habituées à
consommer une eau très colorée n'apprécient pas les qualités d'une eau très claire.
Cependant, une turbidité forte peut permettre à des micro-organismes de se fixer sur les
particules en suspension : la qualité bactériologique d'une eau turbide est donc
suspecte).
Il est recommandé d’effectuer la mesure de la turbidité aussi rapidement que possible
après prélèvement ; sinon l’échantillon doit être conservé à l’obscurité pour une durée
maximale de 24 h, toute conservation prolongée peut provoquer des modifications
irréversibles de la turbidité. La turbidité se mesure en unité néphelométrique (NTU)
(Ghazali, 2013).
 Température
Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision. En effet,
celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissociation des
sels dissous donc sur la conductivité électrique, dans la détermination du pH, pour la
connaissance de l’origine de l’eau et des mélanges éventuels (Rodier et al, 2005).

6
Chapitre I Aperçu bibliographique

 Conductivité électrique
La conductivité électrique est la propriété que possède une eau de favoriser le
passage d'un courant électrique. Elle est due à la présence dans le milieu d'ions qui sont
mobiles dans un champ électrique. Elle dépend de la nature de ces ions dissous et leurs
concentrations.
La température influent également sur la conductivité car la mobilité des ions augmente
avec l’augmentation de la température et diminue avec celle de la viscosité (Rodier et
al, 1996).
La mesure de la conductivité permet d’évaluer la minéralisation globale de l’eau ; à
partir d la détermination de la conductivité, on peut déduire la teneure en sels dissous
car la conductivité représente la mobilité de ses sels (Rejsek, 2002).

 Potentiel d’hydrogène
Le pH ou potentiel Hydrogène de l'eau mesure sa concentration en ion H +. Il permet
d'avoir une idée une globale de la physico-chimie de l'eau. Il traduit son caractère acide
ou basique . Le pH de l'eau influe sur la vie des bactéries (acidophiles, neutrophiles et
basophiles). L'eau potable doit avoir un pH compris entre 6,5 et 9,5 (OMS, 2006).

Généralement deux méthodes sont utilisées pour la mesure de pH: la méthode


colorimétrique à l'aide des tigettes est utilisée pour déterminer le pH afin de comparer
les valeurs trouvées avec celles affichées par le multimètre à sonde.

 Oxygène dissous (O2)


L’oxygène dissous mesure la concentration du l’oxygène dissous dans l’eau, il
participe à la majorité des processus chimiques et biologiques en milieu aquatique
(Rodier et al, 2009).

 Dureté totale ou titre hydrotimétrique


On appelle dureté ou titre hydrotimétrique (TH) la somme des cations alcalino-
terreux présents dans une eau. En pratique, on ne considère que les cations dont les
concentrations soient supérieurs à 1mg.L-1, c’est le cas des ions calcium et magnésium.
Ces ions sont présents dans l’eau sous forme de sels de chlorure, de sulfates ou
d’hydrogénocarbonates.

Dans une eau naturelle, on peut distinguer différents types de dureté :

7
Chapitre I Aperçu bibliographique

-Dureté totale (THt ) : somme des concentrations en calcium et magnésium ;


-Dureté calcique (THca++ ) : concentrations globale en calcium ;
-Dureté magnésienne ( THmg ) : concentrations globale en magnésium (Rejsek, 2002.).
Le Tableau 2 suivant représente la Classification de l'eau selon la dureté totale ( d'après De
Fulvio et olori, 1976)
Tableau 2. Classification de l'eau selon la dureté totale
0à7 7 à 14 14 à 22 22 à 32 32 à > 54
Dureté de Très Modérément Assez 54 Très
Douce Dure
l’eau Douce douce Dure dure

Potabilité
Usage
Bonne Potabilité Potabilité passable médiocre à
Domestique
mauvaise

I.3.1.1.2Paramètres chimiques :
 Les Cations
 Calcium
Une forte présence en calcium dans l’eau donne des eaux dures .En plus de son
origine industrielle, le calcium peut provenir d’une origine naturelle par la dissolution
du gypse, sous l’attaque chimique des roches carbonatées (Rodier et al, 2005).
 Magnésium
Le magnésium provient d’une part, de l’attaque chimique par des roches
magnésiennes, des basaltes et des argiles par le CO2 et d’autre part, du lessivage des
roches volcaniques, ainsi que par la dissolution de MgSO4, présents dans les terrains
gypseux (Rejsek, 2002.).
 Sodium
Le sodium est un élément très soluble et très fréquent dans les eaux ; il peut provenir
à partir de plusieurs origines à savoir : la décomposition des sels minéraux tels que les
silicates, le lessivage des formations géologiques riches en NaCl et des venues d’eaux
salées dans les nappes ; des rejets d’eaux usées d’origine industrielle et domestique
(Rodier et al, 2005).

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Chapitre I Aperçu bibliographique

 Potassium
Le potassium provient d’une part, des lessivages des engrais, des argiles et des
roches volcaniques, et d’origine industrielle, d’un autre part (Rodier et al, 2005).

 Les anions
 Carbonates et Bicarbonates
L’ion Bicarbonate est le principal constituant alcalin de la plupart des eaux courantes.
Sa présence dans l’eau est due à l’action combinée du CO2 de l’atmosphère et des
sols sur les minéraux silicatés et de la dissolution des minéraux carbonatés (Sari, 2014).
 Chlorures
Les teneurs en chlorures des eaux extrêmement variées sont liées principalement à la
nature des terrains traversés. Le gros inconvénient des chlorures est la saveur
désagréable qu’ils confèrent à l’eau à partir de 250 mg/l surtout lorsqu’il s’agit de
chlorure de sodium (Sari , 2014).
 Sulfates
Les sulfates peuvent être, d’origine naturelle à partir du gypse ou pyrite, d’origine
industrielle ou à partir des produits de traitement agricole (RODIER ET AL, 2005).
 Nitrates
Les nitrates constituent le stade final de l’oxydation de l’azote et ils se trouvent
naturellement dans les eaux de surface ainsi que dans les eaux souterraines (Rejsek, 2002).
 Nitrites
Les nitrites constituent une étape importante dans la métabolisation des composants
azotés. Ils s’insèrent dans le cycle d’azote l’ammoniaque et les nitrates, leur présence
est due soit à l’oxydation bactérienne de l’ammoniaque, soit à la réduction des nitrates
(Rejsek, 2002).
 Paramètres microbiologiques
L'eau destinée à l'alimentation humaine contient une multitude de microorganismes
pathogènes, agents d'infections humaines redoutables. Ce sont des bactéries, des virus,
voir des champignons et des algues (Sari , 2014).

 Germes totaux

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Chapitre I Aperçu bibliographique

Ce sont des germes qui se développent dans des conditions aérobies. Leur
présence est indicatrice de pollution bactérienne. Leur dénombrement donne une
information sur la qualité hygiénique de l'eau destinée à la consommation humaine.
Ainsi, ils renseignent sur le degré de protection des nappes souterraines d'où provient
l'eau à analyser (Sari , 2014).
 Coliformes
Les coliformes appartiennent à la famille des Enterobacteriaceae. Le terme
«Coliforme» correspond à des organismes en bâtonnets, non sporogène, Gram-négatifs,
oxydase négatif, aéro-anaérobies facultatif, capable de fermenter le lactose (et
mannitol) avec production d'acide et gaz en 48 heures à des températures de 35 et 37 °C.
Les coliformes comprennent les genres : Escherichia, Citrobacter, Enterobacter,
Klebsiella, Yersinia, Sérratia (Sari , 2014).
Les coliformes totaux ne sont pas tous d’origine fécale. Ils ne sont donc pas indicateurs
d’une pollution fécale. Leur recherche est cependant utile pour contrôler la qualité d’une
eau après traitement.

 Coliformes fécaux ou Coliformes thermo- tolérants


Les coliformes fécaux ou coliformes thermo tolérants correspondent à des sous-
groupes de coliformes totaux capables de fermenter le lactose à une température de 44
°C. L’espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est l'Escherichia coli ,
dans une moindre mesure, certaines espèces des genres Citrobacter, Enterobacter et
Klebsiella. La bactérie E. coli représente toutefois 80 à 90 % des coliformes
thermotolérants détectés ( Anonyme, 2003).

Bien que la présence de coliformes fécaux témoigne habituellement d’une


contamination d’origine fécale, plusieurs coliformes fécaux ne sont pas d’origine fécale,
provenant plutôt d’eaux enrichies en matière organique, tels les effluents industriels du
secteur des pâtes et papiers ou de la transformation alimentaire. Ils sont aussi de bons
indicateurs de l’efficacité du traitement de l’eau, mais comme leur nombre est moins
élevé que celui des coliformes totaux, ces derniers leur sont préférables pour cette
fonction (Anonyme, 2003)..

 Streptocoques fécaux

10
Chapitre I Aperçu bibliographique

Les streptocoques fécaux sont en grande partie d’origine humaine. Cependant, certaines
bactéries placées dans ce groupe peuvent être retrouvé également dans les fèces
animales, ou se rencontre sur les végétaux. Ils sont néanmoins considérés comme
indicateurs de pollutions fécales et leur principal intérêt réside dans le fait qu’ils sont
résistants à la dessiccation. Ils apportent donc une information supplémentaire sur une
pollution (Sari, 2014).

I. 3.1.3 Paramètres de pollution

- Matières en suspension (MES) : c'est la quantité de pollution organique et minérale


non dissoute dans l'eau [15]. Les MES sont responsable d'ensablement et de baisse de
pénétration de la lumière dans l'eau, ce qui entraîne une diminution l'activité
photosynthétique et une chute de la productivité du phytoplancton.

- Demande biochimique en oxygène (DBO) : Les phénomènes d'auto-épuration dans


les eaux superficielles résultent de la dégradation des charges organiques polluantes par
les micro-organismes. La demande biologique en oxygène est, par définition, la quantité
d'oxygène nécessaire aux microorganismes vivants pour assurer l'oxydation et la
stabilisation des matières organiques présentes dans l'eau usée. C'est un paramètre qui
permet d'évaluer la fraction de la pollution organique biodégradable .Par convention, la
DBO5 est la valeur obtenue après cinq jours d'incubation (Eckenfelder, 1982).

- demande chimique en oxygène (DCO) : DCO est la quantité d'oxygène nécessaire


pour oxyder les matières organiques y compris les matières biodégradables et non
biodégradables par voie chimique. Vu la simplicité de mesure de DCO et sa précision, il
s'est avéré nécessaire de développer des corrélations entre la DBO5 et la DCO ainsi le
rapport DCO/ DBO5 des eaux usées urbaines est proche de 2, le rapport DCO/ DBO5des
effluents domestiques est de 1,9 à 2,5 (Gomella et al, 1978).

- matières azotées : Les formes de l'azote dans les eaux usées sont l'azote total (NTK), les
nitrates (NO3-) et les nitrites (NO2-). En plus de la toxicité de la forme ammoniacale et
nitrique l'azote intervient dans le phénomène de l'eutrophisation. Donc, sa caractérisation et
sa quantification sont primordiales pour les rejets liquides dans le milieu naturel.

11
Chapitre I Aperçu bibliographique

- Matières phosphatées : c'est la quantité de phosphore total contenu dans l'eau sous
diverses formes : plyphosphates, organophosphates et orthophosphates. Le phosphore est
aussi responsable de l'eutrophisation du milieu aquatique, d'où l'obligation de sa
détermination.

I.4 Pollution des eaux souterraines


I.4.1 Différentes sources de pollutions
I.4.1.1 Pollution domestique et urbaine
Dans le cas d’un assainissement, collectif ou individuel, défectueux, des substances
indésirables contenues dans les eaux des vannes et les eaux ménagères peuvent être
transférées à la nappe (matières organiques, détergentes, solvants, antibiotiques, micro-
organismes).
Le cas se produit avec les puits perdus, l’assainissement individuel avec infiltration
dans le sol mal conçu ou mal dimensionné, les stations d’épurations urbaines surchargées.
Les ordures ménagères accumulées dans des décharges sauvages ou non mises à la
norme libèrent également des lixiviats riches en polluants (Touhari, 2015).

I.4.1.2 Pollution industrielle


Elle constitue la deuxième source de pollution des eaux de surface et souterraines et
peut avoir des causes variées. Les plus fréquentes sont les dépôts de déchets, les bassins
d'eau de lavage ou de traitement de l'industrie minière, métallurgique ou chimique, qui
ont été placées sans précautions, à même le sol, sur des terrains trop perméables. Les
installations de stockage ou de transport des produits et déchets des complexes
chimiques, raffineries, papeteries, industries alimentaires, peuvent aussi donner lieu à
des pollutions chroniques ou accidentelles .

Cette pollution est caractérisée par :

- des matières organiques et graisses (industries agro-alimentaires)


- des hydrocarbures (raffineries)
- des métaux (traitement de surface métallurgique)
- des acides, bases et produits chimiques divers (industries chimiques)
- de l’eau chaude (circuits de refroidissement des centrales thermiques)
- des matières radioactives (centrales nucléaires) (Touhari , 2015).

12
Chapitre I Aperçu bibliographique

I.4.1.3 Pollution agricole


La pollution est étendue dans l’espace et dans le temps ; elle est chronique et concerne
de grandes surfaces. En effet, les pratiques actuelles des cultures et de l’élevage
influencent fortement le régime et la qualité des eaux. L’utilisation massive des engrais
et des produits chimiques de traitement des plantes détruit la vie dans les rivières et rend
impropres à la consommation humaine, et parfois animale, les eaux superficielles et
souterraines, alors que les professionnels agricoles ont longtemps nie l’impact de leur
activité sur la qualité de l’eau et refuse la moindre contrainte.

Le transfert des engrais et pesticides à la nappe se fait soit par infiltration sur
l’ensemble de la surface cultivée, soit par rejet dans des puits perdus, des gouffres et
bétoires. La pratique de l'irrigation accélère le transfert. Une pollution ponctuelle
commune est fournie par les eaux de rinçages des récipients et appareils d’épandage.
L’épandage des boues de stations d’épuration pose problème par leur charge possible en
métaux lourds et germes, en plus de leur richesse en azote résiduelle après culture.

Les élevages intensifs de bovins et volailles produisent une grande quantité de


déjections azotées qui doit être stockées en réservoirs étanches avant d’être utilisée
comme engrais (ou comme aliments) (Touhari , 2015).

I.4.2 Maladies à transmission hydrique (MTH)


Les maladies à transmission hydrique constituent un groupe de maladies à allure
épidémique, dont la symptomatologie est le plus souvent digestive (diarrhées,
vomissements…) et dont la nature et la propagation sont liées à divers facteurs, comme
la mauvaise qualité de l’eau, le manque d’hygiène et la pauvreté (TOUHARI F, 2015).

Quelques maladies à transmission hydrique


 Choléra : Maladie contagieuse d'origine bactérienne qui provoque des
infections intestinales aiguës, dont les symptômes sont diarrhées fréquentes,
vomissements incontrôlables, soif intense et une déshydratation rapide. Cette maladie
peut entraîner la mort dans 80% des cas graves non traités.

13
Chapitre I Aperçu bibliographique

 Fièvre typhoïde : Fièvre d'origine bactérienne qui entraîne de la fièvre, des maux
de tête, de l'anorexie, un ralentissement du rythme cardiaque, une augmentation du
volume de la rate, la formation de taches roses sur le corps, une toux sèche et de la
constipation. Cette maladie, qui peut être bénigne et asymptomatique, peut entraîner la
mort dans 1% des cas.
 Fièvre paratyphoïde : Maladie d'origine virale, cliniquement semblable à la
fièvre typhoïde. Le taux de mortalité est toutefois plus faible.
 Dysenterie : Terme générique qui caractérise des maladies entraînant une
diarrhée douloureuse et sanglante accompagnée de coliques, de nausées et de
vomissements, dysenterie bacillaire ou shigellose (causée par diverses bactéries),
dysenterie amibienne ou amibiase (causée par des amibes). Seule la shigellose peut
entraîner la mort, les taux de mortalité peuvent atteindre 20%.
 Diarrhées infectieuses: Maladies causées par diverses bactéries et dont les
symptômes sont des selles liquides, des vomissements et de la fièvre. En général, elles
n'entraînent pas la mort.

I.4.3 Lutte contre la pollution des eaux


La protection de l’eau souterraine contre la pollution, laquelle s’intègre dans la
préservation du milieu souterrain, poursuit trois objectifs :
 La prévention, assurée en priorité par une réglementation baser sur des recherches et
expérimentation.
 La détection et ou le contrôle par les réseaux de surveillance de la qualité de l’eau
souterraines.
 La parade des moyens techniques appropriés et la décontamination très difficile dans
l’état des techniques actuel.
Ces trois actions nécessitent la prévision de la migration et de l’évolution des polluants
dans le sol et dans le sous-sol. L’étude de comportement des polluants au cours de leur
migration dans le circuit atmosphère\ sols\ aquifère\ écoulement, permet de décelé
l’origine des contaminations et de prévoir leur évolution, donc de mettre en œuvre une
prévention. L’outil le mieux adapté à la prévision, techniquement et économiquement,
est le modèle mathématique de stimulation hydrodynamique et hydro chimique.

14
Chapitre I Aperçu bibliographique

I.5 Principaux critères pour évaluer la qualité de l’eau d’irrigation :


L’agriculture représente le plus gros consommateur des ressources en eau. Ces
ressources, suivant les régions dont elles proviennent, et leur contact éventuel avec des
sources de pollution ont des caractéristiques très diversifiées. De plus, vu la diminution
des apports en eau constatée depuis plusieurs décennies, les agriculteurs, notamment dans
les régions continentales, s’intéressent à l’utilisation des eaux usées. C’est ainsi que des
normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation ont été établies.

I.5.1Coefficient d’absorption du sodium


Des concentrations élevées du sodium peuvent être dommageables pour la plante,
en place on modifie les conditions physiques du sol (Glover, 1996).
L'analyse de la concentration du sodium dans l'eau d'irrigation ne peut être faite seule.
En effet, l'influence du sodium dépend des concentrations en calcium et en magnésium.
Aussi plutôt que de parler de la concentration en sodium, nous parlons d'une valeur qui
tient compte des effets mutuels du sodium, du calcium et du magnésium. Il s'agit de ratio -
d'adsorption du sodium par le sol. Le (SAR) (Sodium Adsorption Ratio). Le (SAR) est

calculé par la formule de Gapon (1933) suivante : =


(( )/

La concentration de Na+, Ca++, Mg++ est exprimée en milliéquivalent par litre


Tableau 03 : Risque de sodium pour l’eau d’irrigation
Le risque de SAR dans l’eau d’irrigation

Classification de SAR Notes


l’eau
<3.0 Pas restriction sur l’utilisation d’eau
Nul
Léger à modéré Entre3 et 6 une attention particulière doit
et reportée sur les récolte sensibles.
3.0-9.0
-entre6 et 8du gypse doivent être
prélevés et examinés tous les 1 ou
2joures pour déterminer si il ya aune
augmentation des teneures es Sodium

15
Chapitre I Aperçu bibliographique

Elevé >9.0 Dommage sévère

(Extrait à partir des directives Australiennes de qualité de l'eau pour les eaux fraîches et
marines in (Benanaya ; 2011).

 SAR Aj : l’effet sur le SAR est évalué à partir d’une nouvelle formule du SAR
"ajusté", et donnée par la formule suivant :
Na
SARaj= [1 + 8,4 − pHc]
Ca+Mg
2

Les valeurs des tables sont ensuite introduites dans la formule du pHc :
pHc = (pK2 –pKc) + p (Ca + Mg) + p(Alk).
(pK2 – pKc) = Ca + Mg + Na en meq/l.
p (Ca + Mg) = Ca + Mg en meq/l.
p (Alk) = CO3 + HCO3 en meq/l.

1-2.Carbonate et bicarbonate
L'abondance des ions bicarbonates (HCO3-) et (CO3-2) dans l'eau d'irrigation mérite
aussi d'être évaluée. Dans le cas où l'eau d'irrigation contient un taux élevé de ces deux
anions qui est plus grand que celui du calcium et du magnésium, on constate une tendance
à la précipitation de ces deux derniers éléments, ce qui fait une augmentation du (SAR).
Ce qui est appelé couramment (RSC) (the Résiduel Sodium Carbonate). Les sols sodiques
alcalins sont formés si l'eau d'irrigation contient un excès de (CO3-2+ HCO3-) par rapport à
(Ca+2+ Mg+2) présents (Glover, 1996).
RSC= (CO32- + HCO3-) - (Ca2+ + Mg2+) en meq/l

Tableau 04 : Risque posé par le bicarbonate sur l’eau d’irrigation


Risques de bicarbonates (HCO3-) sur l’eau d’irrigation

Classification de Nul Léger à Modéré Severe


l’eau
<1.55 1.5 à 7.5 >7.5
RSC (méq/l) <1.25 1.25 à 2.5 >2.5
(Extrait à partir des directives australiennes de qualité de l'eau pour les eaux fraîches et
marines in Benanaya ; 2011).
1.3. Salinité

16
Chapitre I Aperçu bibliographique

La conductivité électrique est la propriété que possède une eau de favoriser le


passage d'un courant électrique. Elle est due à la présence dans le milieu d'ions qui sont
mobiles dans un champ électrique. Elle dépend de la nature de ces ions dissous et leurs
concentrations. La température et la viscosité influent également la conductivité, car la
mobilité des ions augmente avec l’augmentation de la température et diminue avec celle
de la viscosité (Rodier et al, 1996).

Tableau 05 : Risque de conductivité électrique sur l’eau d’irrigation


Conductivité électrique Qualité de l’eau
˂ 250 µS/cm Excellente
250 à 750 µS/cm Bonne qualité
750 à 2250 µS/cm acceptable
2250 à 5000 µS/cm Médiocre
> 5000 µS/cm Minéralisation excessive (eau très
mauvaise)
(Bouderbala, 2015)
2. Chlorure :
Tableau 06 : Risque de chlorure sur l’eau d’irrigation
Chlorure Qualité de l’eau
˂ 4 meq/l Excellente
4 à 7 meq/l Bonne qualité
7 à 12 meq/l acceptable
12 à 20 meq/l Médiocre
> 20 meq/l très mauvaise
(Bouderbala, 2015)
I.6- Normes de qualité des eaux d’irrigation
Une eau est conforme à l’irrigation est une eau dont les caractéristiques respectent les
valeurs limites imposées par des textes de lois et inscrites dans des tableaux de normes.
L’exemple du tableau(07) donne les normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation
(Maynard et Hochmuth, 1997).
Les normes varient selon les pays, mais dans la majorité des pays on fait référence, à
quelques exceptions près, aux cinq critères de qualité sus cités ( Maynard et Hochmuth,
1997).

17
Chapitre I Aperçu bibliographique

Tableau 07 : Normes de l’eau d’irrigation


Paramètre de l’eau symbole unité Valeur maximale admissible
Conductivité électrique CE DS/m 3
Total des sels dissous TDS mg/l 2000
Calcium Ca++ mg/l 400
Magnésium Mg++ mg/l 60-75
Sodium Na+ mg/l 92
Carbonates C03-- mg/l 3
Bicarbonates HCO-3 mg/l 610
Chlore Cl- mg/l 1065.
Sulfate SO4-- mg/l 960
Nitrate NO3- mg/l 10
Ammonium NH4+ mg/l 5
Phosphate PO4- mg/l 2
Potassium K+ mg/l 2
Potentiel hydrique PH 6-8,5
(FAO,1996 )

 Les normes ont pour objectif de:


 protéger le public et les ouvriers agricoles
 protéger les consommateurs des produits agricoles
 protéger les ressources en eau superficielle et souterraine et les sols
 protéger le matériel d’irrigation
 maintenir des rendements acceptables
I.6.1.Directive d’évaluation de qualité des eaux
Les directives qui permettent d'évaluer la qualité de l'eau d'irrigation sont proposées par
la FAO. (Food and Agriculture Organisation) Elles constituent une première étape pour
détecter les restrictions dues à une eau d'irrigation. Selon cette organisation mondiale. Elles

18
Chapitre I Aperçu bibliographique

mettent l'accent sur l'influence, à long terme, de la qualité de l’eau d'irrigation sur la
production des cultures, les conditions du sol ainsi que les techniques culturelles.

Le tableau n° 07 est un instrument de gestion et comme beaucoup d’outils de ce type en


agriculture, il constitue selon la FAO, une première étape dans la détermination des limites
de la qualité d’une ressource en eau (Ayers et Wescott, 1988)

Tableau 08 : Les directives pour l'interprétation de la qualité d'une eau d'irrigation selon la FAO
Restriction pour l'irrigation
Nature de problème

Légére et
Unité Aucune Fort
modérée
Salinité
Influe sur l’eau disponible pour la plante
CE Ds/m < 0,7 0,7 – 3 > 3,0
TDS mg/l < 450 450 – 2000 > 2000
SAR – 0 - 3 et CE = > 0,7 0,7 – 0,2 < 0,2
SAR -3 - 6 et CE = > 1,2 1,3 – 0,3 < 0,3
SAR = 6 – 12 et CE = > 1,9 1,9 – 0,5 < 0,5
SAR = 12 - 20 et CE = > 2,9 2,9 – 1,3 < 1,3
SAR – 20 - 40 et CE = > 5,0 5,0 – 2,9 < 2,9
Sodium (Na) SAR
Irrigation de surface méq/l <3 3-9 >9
Irrigation par aspersion méq/l <3 >3
Chlore (Cl)
Irrigation de surface. méq/l <4 4 - 10 > 10
Irrigation par aspersion méq/l <3 <3
Bore(B) mg/l < 0.7 0,7-3 >3
Effets divers
Affecte les cultures sensibles
Azote (N03-N)* mg/l <5 5 - 30 > 30
Bicarbonate (HC03)
mg/l < 1,5 1,5 – 8,5 > 8,5
Pour l’aspersion sur frondaison

PH Zone normale : 6,5 - 8,4

(FAO, 1988).

19
Chapitre I Aperçu bibliographique

I.7.Conclusion
Les eaux souterraines acquiers de nombreux éléments chimiques au cours de leur trajets
ce qui détermine leur caractéristiques et elles sont sujettes à des pollutions soit dans la
nappe, soit à leur sortie, mais la décontamination étant très difficile il faut agir en
priorité sur la prévention contre la pollution de l’eau souterraine.
Les eaux souterraines destinées à l’irrigation doivent répondre à des normes de qualité
sur le plan salinité ; alcalinité et microbiologique pour répondre aux exigences des
cultures et éviter les risques de dégradation des sols.

20
Chapitre I Aperçu bibliographique

21
Chapitre II
Chapitre II présentation de la zone d’étude

II.1 Introduction
La bonne connaissance des conditions climatiques de la zone d’étude joue un rôle
majeur dans la compréhension de l’évolution des éléments chimiques, la protection
et la résolution des problèmes de pollution au niveau de la nappe. Dans ce chapitre
nous allons nous intéresser à la description du bassin du Haut Cheliff, à l’étude
des facteurs hydro-climatologiques et géologiques.
Le comportement des nappes aquifères et la variation du niveau piézométrique
dépendent étroitement des précipitations et des prélèvements, car le régime
pluviométrique joue un rôle prépondérant dans l'hydrochimie par le lessivage des
terrains. Plus la pluviométrie est forte, plus la dilution des sels restants passant en
solution est grande. Il est important de signaler à cet effet que l’alimentation est régie
par la fraction de pluie qui s’infiltre vers la zone saturée, constituant à moyen terme
la véritable ressource mobilisable.

II.2 Situation géographique de la wilaya d’Ain Defla


Elle est située à 150 km au Sud- Ouest d’Alger. Elle est limitée au Nord par la
wilaya de Tipaza, à l’Est par celles de Médéa et Blida, à l’Ouest par celle de Chleff,
au Sud par la wilaya de Tissemssilt. Elle compte 14 Daïras et 36 communes.

II.3 Situation de la zone d’étude :


La commune d’Ain Soltane est située sur la rive droite de l’Oued Cheliff, au niveau
de la vallée du Haut Cheliff. Elle est localisée sur la carte d’état major de
Miliana n°84 de l’échelle 1/50.000ème,

21
Chapitre II présentation de la zone d’étude

Figure 1. Présentation de la zone d’étude.

22
Chapitre II présentation de la zone d’étude

 La région d'étude correspond au ouled Belgacem, elle est située au bassin du


haut Cheliff (wilaya de Ain defla, commune Ain Soltane
Elle est limitée :
 Au Nord par oued Chelif et Ain Soltane.
 Au Sud par oued el djamaa et douar oued el djamaa.
 A l'Est par oued Telbant et douar si Mosbah.
 A l'Ouest par oued Derder et Bir ould khlifa.

461 463 465 467

327

325

323

Zone
0 1 2 d’étude
321
Kilomètres

Extrait de la carte topographique de Miliana 1/50.000

Figure 2 :Carte topographique de la région d’étude

23
Chapitre II présentation de la zone d’étude

II.4 Réseau hydrographique


Au point de vue hydrologie, le bassin versant du Haut Cheliff se draine par l’oued
principal du Cheliff qui reçoit les affluents qui constituent les zones d’alimentation de la
nappe alluviale. Dans la zone d’étude, les eaux de surface sont drainée l’Oued Deurdeur,
un affluent de oued Cheliff.
II.5 Climat du plain du Haut Cheliff
Le climat est un facteur déterminant de la disponibilité en eau. Ainsi, pour dégager
l’individualité climatique de la région, l’approche la mieux indiquée est celle fondée sur
l’étude des paramètres climatiques en rapport avec l’eau, en particulier la pluie, le bilan
hydrique et l’évapotranspiration.
La plaine du Haut Cheliff est caractérisée par un climat semi-aride avec des
influences sahariennes en été et des influences méditerranéennes en hiver,
caractérisée par deux saisons distinctes : un hiver froid et un été chaud.

II.5.1 pluviométrie
Les données pluviométriques ont été recueillies auprès des secteurs de l’Agence
Nationale des Ressources Hydrauliques Khemis Miliana, sous forme de tableaux des
cumuls mensuels et annuels.
Les sous-bassins versants étudiés sont équipés de deux stations pluviométriques
dont les caractéristiques sont représentées dans le tableau suivant :

Tableau 09 : Caractéristiques des stations pluviométriques


Code de la Coordonnées Lambert
Nom de Station
station X (m) Y (m) Z (m)

011510 Domaine Mosbah 469800 32155 313

011717 Khemis ANRH 456200 0


32900 300
0

24
Chapitre II présentation de la zone d’étude

70
60
Précipitations [mm] 50
40
30
20
10
0
Sept. Oct. Nov. Dec. Janv. Fevr. Mars. Avrl. Mai. Juin. Juil. Aout.
Mois

Figure 3 : Evolution des précipitations moyennes mensuelles de station de Khemis


ANRH (période 2000-2012)

D’après la figure 3, les valeurs de précipitations les plus élevées sont enregistrées
au mois de Novembre et les plus basses sont au mois de Juillet.
Les plus grandes valeurs des précipitations sont enregistrées au niveau de la station
de Khemis ANRH.
D’après le tableau 2 (annexe 1) la saison d’été (juin-août) est la moins arrosée avec un
intervalle de 3 à 5% des précipitations moyenne annuelles au niveau de station, les pluies
d’hivers (décembre-février) et printemps (mars-mai) représentent 59 à 69%.

700 ANRH
Domaine Mosbah
600
précipitation en mm

500

400

300

200

100

0 années

Figure 4 : Evolution des précipitations annuelles des différentes stations (2000-2012)

25
Chapitre II présentation de la zone d’étude

D’après la figure 4, la pluviométrie annuelle est assez variable d'une année à une autre.
L’année hydrologique 2007-2008 est celle qui à enregistrée la plus grande valeur
pluviométrique au niveau de la station d’El- Khemis ANRH avec une précipitation de
610 mm, et la valeur la plus faible (230mm) a été enregistrée durant l’année 2001 au
niveau de la station du domaine Mosbah.

II .5.2 Variations saisonnières des précipitations :


Comme le montre le tableau 4, les pluies d’hiver- printemps dans le bassin du Haut
Cheliff représentent 62% du total annuel, alors que moins de 10 % seulement sont reçues
en été (juin -Août)

Tableau 10 : Distribution saisonnière des précipitations.

Sept-Nov. Déc-Fevr. Mars-Mai. Juin-Aout.


Bassin
(%) (%) (%) (%)

Haut
28,4 30,1 31,8 9,7
Cheliff

II.5.3 Température
La température est un facteur déterminant dans l’établissement d’un bilan
hydrologique car les phénomènes de condensation et de l’évaporation sont intimement
liés à la température.
Les données existantes sont celles des stations gérées par l’Agence Nationale des
Ressources Hydrauliques (ANRH). Les données de température proviennent de la station
du Khemis ANRH (1987-2014).

26
Chapitre II présentation de la zone d’étude

40
T monsielle
35
Tmax
30
Températeur en ◦c Tmin
25
20
15
10
5
0
Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout
Mois

Figure 5 : Températures mensuelles dans la station Khemis ANRH (période 1987


– 2014).

D’après la figure 5 on remarque une décroissance rapide de la température


du mois de septembre au mois de janvier puis une croissance qui va du mois de
février à Août avec une température minimale de 7.1°C, une maximale de 13.1°C
et une moyenne annuelle de 19,2°C au niveau de la station (Khemis -ANRH )
Les valeurs de températures moyennes mensuelles supérieures à la moyenne
annuelle sont enregistrées du mois de Mai à Octobre et celles inférieures à la
moyenne vont de Novembre à avril divisant ainsi l’année en deux saisons, l’une
froide et l’autre chaude.
Les mois les plus froids sont Décembre, Janvier et Février. Alors que les mois les
plus chauds sont juillet et Août.

27
Chapitre II présentation de la zone d’étude

 Diagramme ombrothermique
C’est la représentation graphique des précipitations et des températures moyennes
mensuelles en un lieu donné.
A partir des figures n°6 , on constate que la période humide correspond au mois d’octobre
à mai, c’est la période où la barre des précipitations est au-dessus de celle des
températures. Pour le reste on compte 5 mois (mai-octobre) où les températures sont
supérieures aux précipitations qui correspond à la période sèche.

70 35
P (mm)
60 30
2*T (°C)

Température (◦c)
50 25
Précipitation (mm)

40 20
Période humide Période sèche
30 15
20 10
10 5
0 0
Sept. Oct. Nov. Déc. Jav. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juill. Août

Figure 6.Diagramme ombrothermique de la station de Khemis ANRH.

II.5.4 l’évapotranspiration

II.5.4.1 Bilan hydrologique selon la méthode de Thornthwaite

Cette méthode est utilisée pour les climats sub-humide et semi-aride, et vu les
caractéristiques intermédiaires du climat méditerranéen, cette formule a été appliquée. Elle
est basée sur la notion de réserve d’eau facilement utilisable (RFU). On admet que la
Hauteur d’eau stockée dans le sol qui est reprise par l’évapotranspiration est de 100 mm au
maximum (DEBIECHE, 2002).
L’estimation de ce paramètre a été faite à l’aide de la formule de Thornthwaite.
La méthode de Thornthwaite nous permet à partir des données de base (précipitation,
température T (°C), le coefficient thermique mensuel (K) et l’indice thermique mensuel de
calculer l’évapotranspiration potentielle selon la relation suivante :

28
Chapitre II présentation de la zone d’étude

ETPc = 16 (10T/I) a
où :
a = 1.6 (I/100) + 0.5 (D’après Serra L. 1954)
12
I = Indices thermique annuel: I= i
I

1.514
T 
i=Indices thermique mensuel: i = 
5
T = Température moyenne mensuelle en (° C).
Ce qui donne : I = 80.36 et a = 1.78
ETP : évapotranspiration potentielle en (mm)
T : température moyenne du mois en (°C)

K : coefficient de correction mensuel qui dépend de la latitude du bassin et de la durée


moyenne d’ensoleillement du jour.

Le principe de calcul du bilan hydrologique de Thornthwaite est le suivant :


 Si pour un mois P ≥ ETP on pose que l’ETP = ETR, la quantité d’eau qui reste (P-
ETR) va alimenter la RFU jusqu’à son maximum (100 mm) et si elle dépasse cette
valeur il y aura un excès (WS) qui va partir soit sous forme d’infiltration efficace
vers la nappe, soit sous la forme de ruissellement.
 Si P < ETP, on évapore toute la pluie et on prend à la RFU (jusqu’à la vider)
l’eau nécessaire pour satisfaire l’ETR soit : La valeur de ETR = P + min (RFU, ETP-P). Si
la RFU est nulle, il va se produire un déficit agricole Da = ETP – ETR, ce dernier
paramètre représente alors le besoin des cultures à l’irrigation, c’est à dire sensiblement la
quantité d’eau qu’il faudrait apporter aux plantes pour qu’elles ne souffrent pas de la
sécheresse.
Les résultats de l'ETP obtenus par la formule de Thornthwaite sont représentés dans le
tableau 5. Les températures et les précipitations moyennes mensuelles sont calculées sur
une période de 33 ans (87 à 2014) de la station de Khemis ANRH.

29
Chapitre II présentation de la zone d’étude

Tableau n° 11 :Bilan hydrologique de Thornthwaite pour le station de Khemis ANRH

Mois Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars. Avr. Mai. Juin. Juil. Aout. Ann.

T (°c) 25,73 20,99 14,66 11,13 10,17 11,2 13,7 16 20,47 26,2 29,8 30,3 19,196

K 1,03 0,97 0,85 0,84 0,87 0,85 1,03 1,09 1,21 1,22 1,24 1,16
P
(mm) 18,74 37,05 59,73 47,85 56,15 52,1 40,76 41.06 32.25 1,91 1,86 9.59 398.92

ETPc 113,003 72,76 33,365 18,34 15,08 18,59 28,8 40,35 68,91 117,785 155,8 161,53 844,308

P-
ETPc
(mm) -94,26 -35,71 26,36 29,51 41,07 33,51 11,96 0,76 -36,66 115,88 -153,94 -151,94

ETR
(mm) 18,74 37,05 33,365 18,34 15,08 18,59 28,8 40,35 32,25 65,25 1,86 9,59 319,265

RFU
(mm) 0 0 26,36 55,87 96,94 100 100 100 63,34 0 0 0 443.93

Ex
(mm) 0 0 0 37,53 81,86 18,59 11,96 0,76 0 0 0 0 150,7

Da
(mm) 94,26 35,71 0 0 0 0 0 0 0 115,88 153,94 151,94

Ex: Excédent (mm). Da : Déficit agricole (mm)


D’après le tableau l’évapotranspiration réelle au niveau de la station de Khemis ANRH
est estimée à 319.265mm pour une précipitation moyenne annuelle de 398.92mm. Le
reste constitue l'excédent (150.7 mm) qui représente la quantité d'eau qui s'infiltre et/ou
s'écoule dans les oueds .

30
Chapitre II présentation de la zone d’étude

II..5.4.2 Estimation du ruissellement et de l’infiltration

 Estimation de la lame d’eau ruisselée

L’application de la formule de Tixeront-Berkaloff pour une année moyenne, donne


le résultat suivant :
R = P3/3.ETP2

Où R : Ruissellement (m).

P : Précipitation moyenne mensuelle (m), P = 398.92mm

ETP : Evapotranspiration potentielle (m), ETP = 844,308 mm

Ce qui donne, R = 46.29mm.

 Estimation de l’infiltration
L’infiltration est déduite de l’équation du bilan :
I = P - (R + ETR)

nous permet de dire que la méthode de Tixeront-Berkaloff n’est pas valable pour
notre région d’étude, par ce que, si on détermine l’infiltration dans la zone selon la
méthode de bilan hydrique d’étude on trouve :

P = Précipitation moyenne annuelle en (mm) ; P = 398.92 mm.

R = La lame d’eau ruisselée en mm ; R = 46.29 mm

ETR = Evapotranspiration réelle en (mm) ; ETR = 319.265 mm

I = P - (R + ETR), I = 398.92 – (46.29+319.265 ) = 33.36 mm

Tableau n°12 : Valeurs des différents termes du bilan hydrologique

p ETR R I
terme
du mm mm % mm % mm %
bilan
valeurs 398.91 319.265 80.03 46.29 11.60 33.36 8.36

31
Chapitre II présentation de la zone d’étude

II.6.1 Contexte géologique


Le plaine du Haut Cheliff est situé dans le domaine du tell septentrional et
correspond à un sillon intra montagneux subsides, allongés grossièrement d’Est en
Ouest, sur plus de 60km de long et moyenne de 25km de large, et localisé entre le
massif de Boumaâd et les contreforts de l’Ouarsenis. Du point de vue
lithostratigraphique, la dépression du Haut Cheliff est constituée dans son ensemble
par des terrains d’âges Mio-Plio-Quaternaire.
Les terrains Quaternaires sont essentiellement représentés par des dépôts
alluvionnaires de l’oued Chéliff (Bettahar , 2012).

II.6.1.1 Stratigraphie
Dans cette étude on s’est essentiellement basé sur les caractéristiques
lithostratigraphiques des différentes formations géologiques. La série stratigraphique
s’étale du Primaire au Quaternaire.

459 461 463 465

328

326

324

Zone
d’étude 322

0 1 2
D Kilomètres
F
G
Y Extrait de la carte géologique de Miliana 1/50.000

U Figure 7 : Carte géologique de la région d’Ouled Belgacem.

32
Chapitre II présentation de la zone d’étude

 Le Miocène
Le Miocène peu atteindre 1300m d’épaisseur et il est constitué de la base au
sommet par :
 Le Miocène inférieur (Burdigalien)
Le Miocène inférieur repose sur des terrains plus anciens Eocènes et Crétacé et
débute par une formation conglomératique d’épaisseur environ 1000m.
Cette formation est constituée essentiellement de conglomérats polygéniques à
éléments de taille très variables, mal trié, avec des niveaux sableux ou gréseux mal
stratifiés parfois gypsifères.
Au sommet, les niveaux conglomératiques deviennent plus fins et passent
progressivement à des marnes gréseuses rouges à brunes verdâtres .
 Le Miocène supérieur (Vindobonien)
Le Miocène supérieur est constitué par une série représentée de la base au sommet
par :
Des niveaux conglomératiques épais de 1 à 2m à ciment sablo-marneux,
surmontés par un niveau marneux de couleur bleu d’une épaisseur environ 50m.
Des marnes blanches alternant avec quelques bancs siliceux couronnés par un
dépôt de grès et de sable d’une épaisseur d’environ 100m.
Une formation marneuse de couleur bleue, représentant un faciès argileux
parfois gypseux d’environ 90m d’épaisseur (Bettahar, 2012).

 Le Poliocéne

On distingue un Pliocène marin et un Pliocène continental :


 Le Pliocène inférieur (Pliocène marin)
Il est représenté par une série marneuse qui débute par des niveaux détritiques
gréseux ou sableux et parfois conglomératiques, ensuite on a un passage progressif
dans la partie supérieur à des marnes sableuses et sables argileux formant tous les
termes de passage aux Astiens. L’Astien est représenté par une série marine
finement sableuse ou gréseuse de couleur ja une fauve. Les grés sont souvent à
ciment calcaire localement passer à des calcaires gréseux.

33
Chapitre II présentation de la zone d’étude

 Le Pliocène supérieur continental (Villafranchien)


Le Pliocène continental est formé de conglomérats à éléments gréseux à gréso-
calcaires et des sables non consolidés.
Les dépôts sableux rouges à stratifications entre croisées qui succèdent aux
conglomérats précédents appartiennent au Villafranchien.
Ces dépôts reposent le plus souvent sur les limons gris. Parfois les conglomérats du
Pliocène supérieur n’existent pas et les formations rouges du Villafranchien se
trouvent alors en contact des grés astiens ; d’ailleurs au Sud de Chéliff sur la bordure
de l’Ouarsenis, le Pliocène disparait complètement. A ce niveau, le Quaternaire
recouvre directement les calcaires gréseux du Miocène

C. Le Quaternaire
Les dépôts quaternaires sont continentaux. On distingue un Quaternaire ancien
et un Quaternaire récent.
 Le Quaternaire ancien
Il est représenté essentiellement par des alluvions conglomératiques : galets,
graviers, et des sables. Les alluvions du quaternaire ancien sont observées au pied
du massif de Zaccar et en particulier à l’Est de Sidi-Lakhder. Elles forment les
vastes collines en bordure du Sud de la plaine d’El Khemis.

 Le Quaternaire récent
Le quaternaire récent est formé essentiellement de limons, dont l’épaisseur varie
de50 à 200m,on y distingue de bas en haut :
- Des limons bruns à rouges, les plus anciens sont discordants sur le Quaternaire
ancien.
Ces limons recouvrent la presque totalité de la dépression sous forme
d’alternance sablo-gréseuse.
- Des grès visibles sur les berges des oueds, forment des accumulations de niveaux
très fins dont les épaisseurs peuvent atteindre 5m. Ce sont d’anciennes vases
asséchées. Ces formations proviennent de l’érosion des reliefs avoisinants.
- Des alluvions actuelles formées de limons, de sables, de galets et de cailloutis au
fond des talwegs et dans et dans les zones de confluence des oueds et des
méandres abandonnées (Bettahar, 2012).

34
Chapitre II présentation de la zone d’étude

La colonne litho stratigraphique synthétique et comportement hydrogéologiques des


différentes formations établi par Perrodon, 1957 est présenté dans la figure ci-
dessous.

Figure 8 : Colonne litho stratigraphique synthétique (Perrodon, 1957).

L’analyse de la carte géologique de Miliana 1/50.000 ème et la carte

hydrogéologique de la région d’Alger 1/200.000ème, montre que les formations


aquifères au niveau de la zone d’étude, sont les alluvions grossières du quaternaire
formant la nappe alluviale du haut Chélif. La nappe est alimentée directement par
les infiltrations efficaces. La circulation des eaux souterraines est inter-granulaire
(porosité d’interstice). Les puits existants au niveau de secteur d’étude ont des
profondeurs jusqu’à 40 m, montrant des alternances entre les argiles et les
graviers et sont exploités à des débits allant jusqu’à 3L/s.

35
Chapitre II présentation de la zone d’étude

II.8 Conclusion
En conclusion nous pouvons dire que notre zone d’étude est caractérisée par un
climat semi- aride doté d’une période douce et humide (hivers) et d’un été chaud et
sec où l’évaporation est intense avec des températures moyennes pouvant dépassées
les 30°C.
L’examen de l’échelle stratigraphique, a permis de définir les formations
susceptibles d’être
aquifères qui sont entre autres :
- Les formations conglomératiques basales du miocène inférieur et du miocène
supérieur.
- Les formations pliocènes avec en particulier les grés et sables (Astien-
Villafranchien).
- Les formations alluvionnaires du quaternaire (alluvions fines en surface,
alluvions grossières en profondeur).

36
Chapitre III Matériels et Méthodes

III.1 Introduction
Le chimisme des eaux souterraines dépend, principalement, de la Composition lithologique
des couches traversées et du temps de séjour des eaux. Cette interaction influe sur la teneur

des éléments majeurs (Ca2+, Mg2+, Na+, K+, Cl-, SO42-, HCO3- …..).
Les concentrations de ces éléments naturels sont conditionnées par divers facteurs tels que les
paramètres climatiques, l’activité anthropique, les échanges entre aquifères et les eaux de
surface. Les activités anthropiques ont une influence non négligeable sur la qualité
physicochimique des eaux souterraines. On observe principalement deux types d'influence :
3-
- En agriculture : apports de K+, Ca2+ , NO3-, SO42-, NH4+ et PO4

- Rejets des eaux usées : apports de Na+, K+, NO3-, Cl- et quelques métaux lourds. Notre
étude a portée sur l’analyse des paramètres physico-chimiques et microbiologiques des eaux
des puits d’Ouled Belgacem. Pendant deux campagnes :
- 1ere campagne : Févr.2016
- 2eme campagne : Avr.2016
L'étude de la qualité des eaux des puits comporte trois étapes :
- Prélèvements, échantillonnages ;
- Analyses ;
- Interprétations.
III.2 Méthodes d’acquisition des données
III.2.1 Echantillonnages
Dans la présente étude, nous avons effectués une campagne de mesure.
III.2.2 Modes de Prélèvements
Dans tous les prélèvements les démarches suivantes ont été respectées :
Les échantillons ont été prélevés dans des flacons en verre de 250 ml stérilisés pour les
échantillons qui font objet d’une analyse bactériologique et des bouteilles en P.E.T (Poly
Éthylène) de 1 litre pour l’analyse physico-chimique.
Les bouteilles sont rincées 3 fois avec l'eau à analyser, puis remplies jusqu'au bord et fermés
hermétiquement sans laisser de bulles d'air.
Une fois les bouteilles remplies, elles étaient conservées dans une glacière, pour maintenir une
température basse (4°c) qui éviterait le dégazage de l'eau et la précipitation de certains éléments
chimiques. On note que deux échantillons ont été prélevés pour chaque source, les analyses ont
été réalisées au bout de 24 heures après la prise d'échantillons.

37
Chapitre III Matériels et Méthodes

III.2.3 Mesure in situ


À la sortie de l'eau de chaque puits, on a mesuré la température, le pH, Oxygène dessous et la
conductivité électrique à l'aide d'un appareil multi-paramètre portatif.

III.3 Les analyses :


Les analyses effectuées concernaient deux types de paramètres.

III.3.1 Paramètres physico-chimiques


Les analyses physico-chimiques ont porté sur les ions les plus courants et les plus
+
abondants dans les eaux souterraines. Il s'agit de cinq cations (Ca 2+, Mg2+, Na+, K+, NH4 )
- 3-
et six anions (Cl-, HCO3-, SO42-, NO3-,NO2 ,PO4 ) La température, le pH et la

conductivité électrique ont été mesurés au laboratoire à l'aide d'un appareil multi-paramètre,
pour pouvoir comparer les résultats obtenus avec celui mesurés in-situ (Annexe 2)
La turbidité a été mesurée à l'aide d'un turbidimètre en utilisant des cuves en verre bien
nettoyées et bien séchées, remplies avec de l'eau à analyser (Annexe 2).
Les techniques d'analyses utilisées sont celles décrites par (Rodier et al, 2009).

La dureté (Ca2++Mg2+) a été dosée par titrage. Le calcium, le magnésium, les chlorures et
les bicarbonates ont été analysés par dosage volumétrique. Les sulfates, les nitrates, le
sodium et le potassium ont été analysés par spectrophotométrie d’absorption atomique et à
flamme (Annexe 2).

III.3.2.Examens bactériologiques
Quatre paramètres bactériologiques ont été analysés. Les germes totaux sont obtenus par la
méthode d’ensemencement dans la masse, les coliformes totaux, fécaux et streptocoque
fécaux sont analysés par la méthode de filtration à membrane (Annexe 3).

III.4. Méthodes d’évaluations de la qualité des eaux


Quelle que soit la méthode utilisée, le laboratoire d’analyses d’eau donne des résultats
bruts. Ainsi, les résultats de l’analyse comportent toujours, en dépit des précautions
prises par l’opérateur, une certaine marge d’incertitude (Rodier et al, 2009).

Avant d'interpréter les valeurs obtenues au cours des mesures, il convient d'analyser la

38
Chapitre III Matériels et Méthodes

fiabilité des dosages effectués. La méthode utilisée est appelée balance ionique.
La balance ionique (différence entre les charges positives et négatives) permet de définir les
analyses chimiques correctes. Il faut rappeler qu'en théorie, lors du dosage d'une eau, la somme
(en équivalent chimique) des charges cationiques devrait être égale à celle des charges
anioniques (en équivalent-chimique) .
En pratique, cette égalité n'est presque jamais obtenue. De façon générale, la différence
est attribuée à la présence de certains ions non dosés ou à des erreurs d'analyse. Une
balance ionique < 0 traduit un excès d’anions, et une balance ionique > 0 traduit un excès de
cations. Ainsi, une certaine marge de déséquilibre entre anions et cations est admise .
pour le calcul de l’erreur de la balance ionique, en prenant le rapport entre la somme des cations

(Ca2+, Mg2+, Na+, K+) et la somme des anions (Cl-, 3 , 3 , 4 ) Pour chaque
échantillon d'eau, doit être dans la gamme d'acceptabilité (± 5%) utilisée dans la plupart des
laboratoires .

∑[ ] ∑[ ]
. (%) = ∑[ ] ∑[ ]

La somme des cations (Σr+) et des anions (Σr-) est exprimée en meq/l.

III.4.2 Minéralisation globale


La minéralisation correspondant à la quantité de sel dissout, elle a été calculée par la somme
des concentrations en mg/l des ions majeurs.

III.4.3 Faciès chimiques


Des diagrammes particuliers ont été développés pour représenter les résultats d'analyses
hydrochimiques et en tirer des renseignements particuliers. L'emploi de ces diagrammes
s'avère précieux, car il rend simple et directe l'interprétation d'analyses riches et difficiles à
interpréter de but en blanc. Ces diagrammes toutefois n'emploient pas tous les éléments
analysés et sont parfois utilisés pour un objectif spécifique (reconnaître le faciès d'une eau
souterraine ou repérer des processus de salinisation par exemple) (Bettahar, 2012)

39
Chapitre III Matériels et Méthodes

III.4.3.1 Diagramme losangique de piper


Ce type de diagramme permet de représenter plusieurs échantillons d'eau simultanément. Il est
composé de deux triangles, permettant de représenter le faciès cationique et le faciès
anionique, et d’un losange synthétisant le faciès global.
Les nuages de points concentrés dans un pôle représentent pour les différents échantillons la
combinaison des éléments cationiques et anioniques.
Le diagramme de Piper est particulièrement adapté à l’étude de l’évolution des facies des eaux
lorsque la minéralisation augmente, ou bien pour comparer des groupes d’échantillons
entre eux et indiquer les types de cations et anions dominants.

III.4.3.2 Diagramme semi-logarithmique Schoeller-Berkaloff


Le diagramme de Schöeller-Berkaloff est une représentation graphique semi logarithmique qui
permet de représenter le faciès chimique de plusieurs échantillons d’eaux.
Sur ce diagramme, les différents ions sont représentés sur l'axe des abscisses et la teneur réelle
en mg/l sur l'axe des ordonnées. Les points obtenus sont reliés par des droites.

L’allure du graphique permet de visualiser le faciès des eaux analysées.


Toutefois, cette visualisation des faciès hydrochimiques est moins aisée qu’avec le diagramme
de Piper.

III.4.4 Indices Chloro-Alcalin


Au cours leur trajet souterrains, les eaux entrent en contact avec divers substances qui ont la
propriété d’échanger ces ions contre ceux de l’eau. Les substances échangées peuvent être
des minéraux argileux, l’hydroxyde ferrique et les substances organiques. La capacité
d’échange de base varie avec la nature du minéral argileux.
L’indice Chloro-Alcalin (I.C.A) ou Indice d'Echange de Bases (I.E.B), définit par Schoeller
1977, est le rapport entre les ions échangés et les ions de même nature primitivement existants
dans l'eau.

40
Chapitre III Matériels et Méthodes

Il est donné par l'expression suivante :


−( + )
. . =

Toutes les valeurs sont exprimées en meq/1. Cet indice définit le sens d’échanges ioniques entre
l’eau et les terrains encaissants, si :
 I.C.A = 0 pas d'échanges ;

 I.C.A < 0 Ca2+ et Mg2+ de l’eau sont échangés par Na+ et K+ des formations encaissantes;

 I.C.A > 0 Na+ et K+ de l’eau sont échangés par Ca2+ et Mg2+ des formations encaissantes.

III.4.5 Indices de saturations


L’indice de saturation calculé exprime le degré d’équilibre chimique entre l’eau et le minéral
dans la matrice de l’aquifère et peut être considéré comme une mesure du processus de
dissolution et/ou précipitation concernant l’interaction eau-roche. Il est calculé en utilisant
le PHREEQC qui peut être utilisé via la version gratuite du logiciel Diagrammes (Simler,
2009). Les indices de saturation (IS) de minéraux sont calculés en utilisant les
concentrations des principaux ions dans le système. L'indice de saturation d'un minéral est
obtenu à partir de l'équation :
-saturée par rapport au minéral en question.
IS = 0, signifie l'eau est en équilibre avec le minéral,
IS > 0 signifie une solution sursaturée par rapport à la matière minérale en question.
Les indices de saturation des minéraux sont très utiles pour l'évaluation dans la mesure par
laquelle la chimie de l'eau est contrôlée par l'équilibre des phases solides. PHREEQC a été
utilisé pour calculer les indices de saturation des minéraux de l'eau suivants : calcite
(CaCO3), dolomite CaMg(CO3)2, anhydrite (CaSO4), gypse (CaSO4 ,2H2O) et halite
(NaCl) dans la période d’analyse.

IS= log (PAI /KT)


Où : PAI est produit de l'activité ionique de l'élément chimique dans la solution.
KT : est la constante d'équilibre de la réaction considérée à la température T
(K). Lorsque :

41
Chapitre III Matériels et Méthodes

IS < 0, l'eau est sous-saturée par rapport au minéral en question.


IS = 0, signifie l'eau est en équilibre avec le minéral,
IS > 0 signifie une solution sursaturée par rapport à la matière minérale en question.
Les indices de saturation des minéraux sont très utiles pour l'évaluation dans la mesure par
laquelle la chimie de l'eau est contrôlée par l'équilibre des phases solides (Touhari, 2015).
PHREEQC a été utilisé pour calculer les indices de saturation des minéraux de l'eau
suivants : calcite (CaCO3), dolomite CaMg(CO3)2, anhydrite (CaSO4), gypse (CaSO4
,2H2O) et halite (NaCl) dans la période d’analyse.
IS= log (PAI /KT)
Où : PAI est produit de l'activité ionique de l'élément chimique dans la solution.
KT : est la constante d'équilibre de la réaction considérée à la température T
(K). Lorsque :
IS < 0, l'eau est sous

III.4.6 Potabilité de l'eau


L'eau potable doit obligatoirement respecter les seuils réglementaires de différents
paramètres, divisés en différents groupes : les qualités organoleptiques (odeur, couleur,
saveur), les éléments microbiologiques (virus, bactéries), les substances indésirables
(nitrate, fluor), toxiques (chrome, plomb), les pesticides ainsi que la composition naturelle de
l'eau (pH, taux de calcium,...) .
Les normes de potabilité sont l'ensemble des critères organoleptiques, physiques,
chimiques, toxiques, éléments indésirables et bactériologiques que doit respecter une eau pour
pouvoir être offerte à la consommation humaine.

III.4.6.1 Norme de potabilité des eaux de consommation


 Les normes de potabilité
Afin de définir avec précision une eau potable, des normes ont été établies. Elles
fixent les limites à ne pas dépasser pour la plupart des éléments et indiquent si
tel ou tel élément est catégoriquement interdit. Le fait qu’une eau soit conforme
aux normes,
c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières
polluantes. Mais, que leurs concentrations sont jugées suffisamment faibles pour
ne pas mettre en danger la santé du consommateur (http : //www.future-sciences).

42
Chapitre III Matériels et Méthodes

Les normes ne font que définir, à un moment donné, un niveau de risque acceptable
pour une population donnée. Elles dépendent par ailleurs des connaissances
scientifiques et des techniques disponibles ; notamment dans les domaines des risques
sanitaires et de l’analyse chimique. Elles peuvent donc être modifiées à tout moment en
fonction des progrès réalisés (OMS, 2006).

 La norme de l’organisation mondiale de la santé (OMS)


L’organisation mondiale de la santé ou OMS (WHO pour World Organisation
Health), a instauré quelques lignes directrices concernant la qualité requise pour que
l'eau soit dite potable. Ces lignes directrices sont les références internationales qui
garantissent une eau saine et donc potable.

43
Chapitre III : Matériels et Méthodes

Tableau n° 13 : Normes OMS pour l’eau de boisson (OMS, 2006)


Élément/substance Symbole/ Les directrices fixée par l’OMS
formule
Aluminium Al 0.2 mg/l
Antimoine Sb 0.02 mg/l
Arsenic As 0.01 mg /l
Baryum Ba 0.7 mg /l
Bore B 0.5 mg/l
Cadmium Cd 0.003 mg/l

Chlore Cl Pas de valeur mais on peut noter un gout à


partir de 250 mg/l

Chrome total Cr-3, Cr-6 0.05 mg/l

Cuivre Cu 2 mg/l

Cyanure CN- 0.07 mg/l

Fluorure F- 1.5 mg/l

Dureté TH 200 mg/l CaCo3

Sulfure d’hydrogène H2S 0.05 à 1 mg/l

Plomb Pb 0.01 mg/l


Manganèse Mn 0.4 mg/l
Mercure Hg 0.006 mg/l
Inorganique

Molybdène Mb 0.07 mg/l

Nickel Ni 0.07 mg/l

Nitrate et Nitrite NO3, NO2 50 mg /l et 3mg/l (exposition à court terme)


Potentiel pH Pas de valeur guide mais un optimum entre
d’hydrogène 6.5 et 8.5

Sélénium Se 0.01 mg/l


Sulfate SO4 500 mg/l
Uranium U 0.015 mg/l
Zinc Zn 3 mg/l

44
Chapitre III : Matériels et Méthodes

 La norme algérienne
Elle est établie par le Décret exécutif n° 14-96 du 2 Joumada El Oula 1435
correspondant au 4 mars 2014 (Tableau n° 03). Ce décret a pour objet de modifier et de
compléter certaines dispositions du décret exécutif n° 11-125 du 17 Rabie Ethani 1432
correspondant au 22 mars 2011 relatif à la qualité de l’eau de consommation humaine.

Tableau n° 14 : Normes physico-chimiques et bactériologiques de l’eau de


consommation (Journal Officiel Algérien du 4 mars 2014)
Groupe de Paramètres Unités Valeurs
Paramètres Indicatives
Couleur mg/l platine 15
Turbidité NTU 5
Odeur à 25 °C Taux dilution 4
Organoleptiques Saveur à 25 °C Taux dilution 4

Alcalinité mg/l CaCO3 65Eaux dessalées ou


déminéralisées (valeur
minimal)
Calcium mg/l 200
Magnésium mg/l
mg/l 150
150
Magnésium mg/l 150
Chlorure mg/l 500
Potentiel Unité pH 6,5 à 8.5
Magnésium mg/l 150
d’hydrogène
Conductivité à 20°C μS/cm 2800
Physico-chimiques Dureté (TH) mg/l en CaCO3 500
Fer total mg /l 0.3
Manganèse mg/l 50
Phosphore mg /l 5
Potassium mg/l 12
Sodium mg/l 200
Sulfates mg/l 400
Température °C 25
Escherichia Coli n/100 ml 0
Microbiologiques Entérocoques n/100 ml 0
Bactéries sulfito- n/20 ml 0
réductrice y compris les
spores

45
Chapitre III : Matériels et Méthodes

III.4.6.2 Dureté totale


Elle représente la somme des concentrations en cation de calcium et de magnésium et
s'exprime par le titre hydrométrique (TH). L'unité du titre hydrométrique est le
milliéquivalent par litre (ou le degré français °F).

TH= r [Ca2+] + r [Mg2+]

III.4.7 Eau destinée à l'irrigation


Les eaux destinées à l'irrigation doivent répondre à certains critères de qualité pour minimiser
les risques de salinisation des sols.
Le tableau ci-dessous présente les normes des eaux d’irrigation Algérienne et celle de l’OMS.

Tableau n° 15 : Normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation.


Valeurs maximales
Paramètres Unité
Norme Norme OMS
Algérienne (2006)
(2011)
PH 6,5 - 8,5 6,5 - 8,5
Conductivité μs/cm à 25 ≤ 3000 < 2250
électrique C°
Nitrates (NO3-) mg/l 30 30
Sulfates (SO42-) mg/l 300 250
Chlorures (Cl-) mg/l 350 350
Bicarbonates mg/l 500 400
(HCO3-)
SAR <3 <3
Fer mg/l 20 5
Manganèse mg/l 10 0.2

46
Chapitre III : Matériels et Méthodes

III.4.7.1 Classification des eaux d’irrigation sur la base du SAR


La qualité des eaux destinées à l’irrigation est conditionnée principalement par la classification
de deux critères : la salinité totale, et le risque d’alcalinisation des sols ou S.A.R (Sodium
Absorption Ratio).
Pour déterminer l’aptitude des eaux à l’irrigation on doit calculer le SAR, qui exprime le
pourcentage de sodium absorbé :

SAR =

Avec :
Na+, Mg2+, Ca2+ sont exprimés en méq/l.

 S1 : SAR < 10 : eau faiblement sodique avec peu de danger d’alcalinisation des sols ;
 S2 : 10 < SAR < 18 : eau moyennement sodique provoque un danger probable ;
 S3 : 18 < SAR < 26 : eau fortement sodique, provoque un danger d’alcalinisation, il faut un
drainage ou lessivage ;
 S4 : SAR > 26 : eau très fortement sodique, présente un danger très fort, ne peut servir à
l’irrigation.

III.4.7.2 Classification des eaux d’irrigation sur la base du SAR ajusté


L’effet sur le SAR est évalué a partir d’une nouvelle formule du SAR ajusté, mise au point
récemment par le U.S salinity laboraty ainsi qu’il suit :

SAR = [1+8.4-pHC ]

Avec :
pHC = p (K’2 – K’C ) + p (Ca++ +Mg++) + p ALK

Si le SAR ajusté est


 < 6 il n’y a pas de problème de salinité
 6 à 9 il y a problème de salinité
 > 9 il y a problème sérieux

47
Chapitre III : Matériels et Méthodes

III.4.7.3 Classification des eaux d’irrigation sur la base du SSP (Pourcentage en Sodium)
Le Na% est donnée par la formule suivante :

Na % = x 100

Si

 0> Na % < 20 Eau d’une qualité excellente


 20> Na % <40 Eau d’une bonne qualité
 40> Na %< 60 Eau d’une qualité Permissible
 60> Na % <80 Eau d’une Mauvaise qualité
 Na % ˃ 80 Eau d’une qualité insouhaitable

III.4.7.4 Classification des eaux d’irrigation par la méthode de Richards


Les classes des eaux d’irrigation selon le diagramme de Richards, sont divisées de C1S1,
C1S2…C4S4), sont déterminées en fonction du SAR (en ordonnées pour la lettre S) et à la
conductivité électrique (en abscisses pour la lettre C). Ainsi la classe C1S1 (coin bas à
gauche) est considérée comme excellente car elle correspond à des valeurs minimales du
SAR et de la conductivité ; en revanche, la classe C4S4 (coin haut à droite) est mauvaise, car
les valeurs du SAR et de la conductivité sont à leur maximum.
Trois classes apparaissent – admissible, médiocre et mauvaise – chacune présentant ses propres
caractéristiques.
• Admissible (C1S1- C2S1-C3S1, C1S2- C2S2- C3S2) : En général, il s’agit d’une eau convenant à
l’irrigation des cultures tolérantes au sel, sur des sols bien drainés. Cependant, l’évolution de
la salinité doit être contrôlée.

• Médiocre (C4S1-C4S2) : L’eau est fortement minéralisée et est susceptible de convenir à


l’irrigation de certaines espèces (concombre...) bien tolérantes au sel et sur des sols bien
drainés et lessivés.

• Mauvaise (C4S3 – C4S4) : Cette eau ne convient généralement pas à l’irrigation, mais peut être
utilisée sous certaines conditions : sols très perméables, bon lessivage, plantes très tolérantes
au sel (choux, betterave…) ( Chendri et Cherfi 2007)

48
Chapitre III : Matériels et Méthodes

III.4.7.5 Carbonate et bicarbonate


L'abondance des ions bicarbonates (HCO3-) et (CO3-2) dans l'eau d'irrigation mérite aussi
d'être évaluée. Dans le cas où l'eau d'irrigation contient un taux élevé de ces deux anions qui est
plus grand que celui du calcium et du magnésium, on constate une tendance à la précipitation de
ces deux derniers éléments, ce qui fait une augmentation du (SAR). Ce qui est appelé
couramment (RSC) (the Résiduel Sodium Carbonate). Les sols sodiques alcalins sont formés si
l'eau d'irrigation contient un excès de (CO3-2+ HCO3-) par rapport à (Ca+2+ Mg+2) présents
(Glover, 1996).
RSC= (CO32- + HCO3-) - (Ca2+ + Mg2+) → Il est exprimé par meq/l

Tableau 16 : Risque de bicarbonate sur l’eau d’irrigation


Risques de bicarbonates (HCO3-)pour l’eau d’irrigation(meq/l)

Classification de Nul Léger à Modéré Severe


l’eau
Unité (méq/l) <1.55 1.5 à 7.5 >7.5
RSC <1.25 1.25 à 2.5 >2.5
(Extrait à partir des directives australiennes de qualité de l'eau pour les eaux fraîches et
marines in Benanaya ; 2011).

III.4.7.6 Conductivité électrique


La conductivité est la propriété que possède une eau de favoriser le passage d'un courant
électrique. Elle est due à la présence dans le milieu d'ions qui sont mobiles dans un champ
électrique. Elle dépend de la nature de ces ions dissous et leurs concentrations. La température et
la viscosité influent également la conductivité, car la mobilité des ions augmente avec
l’augmentation de la température et diminue avec celle de la viscosité (Rodier et al, 1996).

Tableau 17 : Risque de conductivité électrique sur l’eau d’irrigation


Conductivité électrique Qualité de l’eau
50à400 Excellente
400 à 750 Bonne qualité
750à1500 Médiocre mais eau utilisable
>à1500 Minéralisation excessive
(Nalco, 1983)

49
Chapitre III : Matériels et Méthodes

III.5 Conclusion
A l’issue de ce chapitre nous pouvons dire qu’un mauvais dosage ou une mauvaise conservation
des échantillons peuvent fausser les résultats, donc la manipulation nécessite une
minutieuse attention.
Les analyses faites au laboratoire ont été effectué par les méthodes volumétriques et
spectrophotométriques pour les paramètres physico-chimiques et la méthode par filtration sur
membrane et ensemencement dans la masse pour les paramètres bactériologiques.
L’utilisation du logiciel diagramme a permis la détermination des différents faciès chimiques
ainsi que les relations entre les éléments chimiques par un suivi de l’évolution des processus de
minéralisation pour les 8 puits.

50
Chapitre IV
Chapitre IV Résultat et Discussions

IV.1. Introduction
Les analyses ont pour but d’évaluer la qualité physico-chimique et microbiologique
des eaux souterraine. La composition minérale des eaux dépend généralement de la nature
géologique des terrains traversés.
En ce qui concerne les eaux étudiées, les analyses ont permis de révéler les résultats
ci -dessous qui seront comparés aux normes Algérienne de potabilité des eaux de
consommations, et aussi pour l’utiliser dans l’irrigation.

P1

P2

P3

P4
P5

P6

P7
P8

Figure n° 09 : localisation des puits échantillonnés

51
Chapitre IV Résultat et Discussions

IV.2. Erreur sur la balance ionique


Le contrôle de la qualité des analyses par la balance ionique a donc systématiquement été
appliqué à toutes les analyses réalisées.
Il en résulte que les échantillons présentent une balance ionique dans une fourchette ±5
% qui révèle un résultat acceptable.

IV.3. Etude Potabilité Des Eaux


IV.3.1.Paramètres Physico-chimiques

 Température
La température de l'eau est un paramètre essentiel, elle permet d’identifier la profondeur,
et l’origine des eaux souterraine. Elle permet également de corriger les paramètres
d'analyse dont les valeurs sont liées à la température (conductivité notamment).
Les valeurs de températures mesurées in-situ sont variés entre (19,4 - 19,9°C) pour
tous les puits. Les valeurs de la température sont dans la norme algérienne recommandée.

20,5

in situ Labo.
20

19,5
Températeur (◦C)

19

18,5

18

17,5

17
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Puits

Figure n° 10 : Variation de la température au niveau de 8 puits (Avr. 2016)

52
Chapitre IV Résultat et Discussions

 Potentiel D'hydrogène 
Le pH conditionne un grand nombre d’équilibres physico-chimiques. Il intervient
avec d’autres paramètres comme la dureté, l’anhydride carbonique, l’alcalinité et la
température.
Le pH des eaux naturelles est lié à la nature des terrains traversés il est contrôlé par le
teneur en CO2. La mesure du pH a été effectué in-situ au moyen d’un multi paramètre.
L’ensemble des huit puits concernés ont un pH dans la norme, les valeurs sont variées
entre 7,09 et 7,97 (mesure in situ), et entre 6,82 et 7,43 (mesure au laboratoire) comme le
montre la figure ci-dessous.

8
7,8 in situ Labo.
7,6
7,4
7,2
pH

7
6,8
6,6
6,4
6,2
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
puits

Figure n° 11 : variation de potentiel d'hydrogène (pH), in situ-au laboratoire, (Avr. 2016)

 Conductivité Electrique
La conductivité électrique (mesurée en micro-Siemens par centimètre) de l’eau donne
une indication sur la minéralisation globale de cette eau. Plus l’eau est minéralisée plus il
y a d’ions et par conséquent plus le passage du courant sera important et la conductivité
élevée.
La conductivité d’une eau devant servir à la consommation humaine ne doit pas
dépasser 2800 µ S/cm à 25 °C selon la norme algérienne.
L’analyse des conductivités électriques des eaux souterraines des puits indique que
deux puits (P5 et P7) ont des valeurs dépassant la norme Algérienne indiquant une
minéralisation des eaux probablement due :
 A la nature des roches traversées et des minéraux rencontrés au cours de
l'infiltration;

53
Chapitre IV Résultat et Discussions

 Au temps de contact de l'eau avec les minéraux, donc de la vitesse de


percolation de l'eau dans le sous-sol;
 Au contact avec les roches évaporitques (gypse)
 A une contamination des eaux souterraines (pollution organique due à
l’infiltration des eaux usées).
Le reste de puits indiquent aussi une conductivité électrique moyennement élevée,
variant entre 1725 µS/cm et 2800 µS/cm (dépassant la norme OMS) ce qui indique une
minéralisation moyenne causé par l’échange eau-roche et par la pollution anthropique.

in situ Labo.
4000

3500
CE (µS/cm )

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n° 12 : Variation de la conductivité électrique dans les 8 puits (Avr. 2016)

 Oxygène dissous

L’oxygène dissous est un indicateur de pollution, leur faible teneur indique une
contamination ou une pollution organique.

Les variations d’oxygène dissous se présentent une relation avec plusieurs facteurs,
principalement la température et la salinité et l’activité biologique.
Une faible concentration favorise le développement des algues et des parasites, ces
derniers sont responsables de la présence des substances toxiques.

54
Chapitre IV Résultat et Discussions

Oxygéne dissuos mg/l


4,5 in situ Labo.
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n° 13 : variation de l’oxygène dissous (in situ-au laboratoire) dans les 8 puits
(Avr. 2016)

D’après la (figures : 15), les valeurs observées de l’oxygène dissous varie entre 1,2 à
2.5 mg /l pour tout les puits, cela montre que les valeurs de l’oxygène dissous sont faible
(inferieure à 5mg/l valeur minimale acceptable) ce qui s’explique par la présence d’une
activité biologique (Pollution organique).

 Salinité
La salinité correspond à la quantité des sels dissous, telle que la dissolution du
chlorure de sodium (NaCl) et du chlorure de magnésium MgCl2.
Les valeurs de la salinité fluctuent Entre 0,8 à 1,2 %. Les valeurs des différents
échantillons sont faibles et ils sont conformes aux normes.

55
Chapitre IV Résultat et Discussions

1,6

Salinité (mg/l)
Avr 2016.
1,4

1,2

0,8

0,6

0,4

0,2

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n°14 : Variation de la salinité dans les 8 puits (Avr. 2016)

 Turbidité
La turbidité traduit la présence des particules en suspension dans l'eau (débris
organiques, argiles, organismes microscopiques...etc.).
Les valeurs de la turbidité des eaux des puits étudiées sont dans la norme algérienne
(≤ 5 NTU), Elles sont variées entre 0.304 NTU (mesure d’Avril 2016 aux puits P3 et P7) et
1.86 NTU (mesure de février 2016, au puits P2), cela indique que les eaux sont claires.

5
4,5 Févr. 2016 Avr. 2016
Turbidité (NTU)

4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n° 15 : Variation de la turbidité dans les 8 puits (Févr. 2016-Avr. 2016)

56
Chapitre IV Résultat et Discussions

 Dureté totale ou titre hydrotimétrique (TH)


La dureté est un caractère naturel lié au lessivage des terrains traversés et correspond à
la teneur en calcium et en magnésium.
La première campagne de prélèvement à été effectué en février 2016 (analyse effectué
au niveau de laboratoire de Chimie de notre université), montre que les eaux souterraines
des puits montrant une eau très dure, avec une potabilité médiocre à mauvaise avec des
teneurs dépassant 54 °F , selon le classement de la dureté effectué par .
La deuxième campagne de prélèvement à été effectué en Avril 2016, après une chute de
pluie de plus de 50mm (mesure effectué au niveau de laboratoire de l’ADE Ain Defla), les
mesures de la dureté montrent aussi que les puits présentent des eaux très dures, dépassant
les valeurs de la première compagne , indiquant ainsi une dissolution des éléments de Ca
et Mg issue de lessivage des sols et des terrains.

Tableau 18. Classification des eaux selon leurs duretés dans les 8 puits
(févr. 2016- Avr. 2016)
T.H (en °F) 0-7 7-14 14-22
22-32 32-54 >54
Qualification Très douce Douce Assez Dure Très dure
de l’eau Modérément douce
douce
campagnes Févr. Avr. Févr. Avr. Févr. Avr. Févr. Avr. Févr. Avr. Févr. Avr.
2016 2016 2016 2016 2016 2016 2016 2016 2016 2016 2016 2016
P1  
P2     
P3     
P4     
P5     
P6     
P7   
P8   
Usage Bonne Potabilité Potabilité passable Potabilité médiocre à
Domestique mauvaise

57
Chapitre IV Résultat et Discussions

300
Févr. 2016 Avr. 2016
TH (◦F) 250

200

150

100

50

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n° 16 : Variation de titre Hydrotimétrique (TH) dans les 8 puits (Févr.2016- Avr. 2016)

 Calcium

Le calcium est présent dans les roches cristallines et les roches sédimentaires. Ils
sont très solubles et sont donc largement représentés dans la plupart des eaux. Une eau à
forte concentration de calcaire peu poser des problèmes à la santé des consommateurs,
endommager les canalisations et porte des désagréments pour certaines utilisations.
300
calcium (Ca2+ )

Févr. 2016 Avr. 2016


250

200

150

100

50

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n°17 : Variation de Calcium dans les 8 puits (Févr. 2016- Avr. 2016)

Les données indiquées ci-dessus montrent que les sept puits (P1, P2, P3, P4 ,P5 , P6
et P8) ont une concentration en calciums corresponde aux norme algérienne (200 mg/l), et

58
Chapitre IV Résultat et Discussions

le puit restant indique des teneurs dépassant largement la norme avec un maximum de
222,36 mg/l au niveau du puits P 8, pour les eaux de 1ere campagne.et varie entre 136-
264mg/l (P7 montre la plus grande valeur qui dépassant la norme)
On remarque que les concentrations de la deuxième campagne(Avr.2016) sont
supérieure aux valeurs de la première campagne (Févr.2016), cette augmentions due au
lessivage des sols et terrains agricole.

 Magnésium
Leurs origines sont naturelles (dissolution des roches magnésites basaltes, argiles) ou
industrielle (industrie de la potasse de cellulose, brasserie). La dureté manganésienne de
l'eau représente ordinairement le tiers de la dureté totale. Le magnésium en excès donne
une saveur amère à l’eau. Le magnésium est toléré jusqu’à 150 mg/ l.

180

160 févr.2016 Avr. 2016


140

120

100

80

60

40

20

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n° 18 : Variation de Magnésium dans les 8 puits (févr. 2016- Avr. 2016)

Bien que le puit P6 montre la concentration la plus élevée avec une concentration de
160.58 mg/l de magnésium, les valeurs enregistrées aux autres puits sont conforme aux

59
Chapitre IV Résultat et Discussions

normes recommandées pour une eau potable dans la 2éme campagne (Avr2016), mais le puit
P4 indique la valeur la plus élevée (100,845) dans la 1ere campagne (Févr.2016)
On remarque que les concentrations de la deuxième campagne(Avr.2016) sont
supérieure aux valeurs de première campagne (Févr.2016), cette augmentions due au
lessivage des sols.

 Sodium

C'est un métal alcalin. Son origine peut être naturelle (mer, terrain salé) ou
industrielle (potasse, industrie pétrolière). Les eaux très riches en sodium deviennent
saumâtres, prennent un goût désagréable et ne peuvent pas être consommées.

La quantité maximale admissible d’ion sodium d’une eau potable est de 200 mg/l.

300

Févr. 2016 Avr. 2016


250
Sodium (Na+)

200

150

100

50

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n°19 : Variation de Sodium dans les 8 puits (févr. 2016- Avr. 2016)

Les données indiquées ci-dessus montrent que seulement les 7 puits (P1, P2, P3, P5, P6, P7,
P8) ont une concentration en sodium conforme aux normes recommandées (<200 mg/l).

60
Chapitre IV Résultat et Discussions

À ceux-ci, on peut ajouter le puits P4 qui montre une légère augmentation en ions
sodiums (Févr.2016).

On constate que les concentrations en sodiums de la deuxième campagne (Avr.2016)


sont inférieure à celle de la première campagne (Févr.2016), et sont variée entre 130,5 à
230 mg/l. Cette réduction peut être due à la dilution par les eaux des précipitations.

 Potassium
C’est un métal alcalin, étroitement rattaché au sodium à tel point, qu’il est rarement
analysé comme un constituant à part dans les analyses de l’eau. Sa présence est moins
répandue dans la nature .
La teneur en potassium autorisée pour les eaux de boisson selon les normes est
seulement de 12 mg/l.

4,5 Févr. 2016 Avr. 2016

3,5
Potassium (K+)

2,5

1,5

0,5

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure N°20 : Variation de Potassiums dans les 8 puits (févr. 2016- Avr. 2016)

Dans l’ensemble des puits, la concentration en Potassiums est conforme à la norme dans
les deux campagnes.

61
Chapitre IV Résultat et Discussions

On remarque aussi que les valeur de la 2eme campagne sont supérieure à les valeure de la
1ere Campagne.

 Chlorures
Les Chlorures sont généralement très répandus dans la nature, sous forme de sels de
sodium (NaCl) de potassium (KCl) et de calcium (CaCl2), les chlorures sont très mobiles.
La présence de chlorures dans les eaux naturelles peut être attribuée à la nature des
terrains traversés, à la pollution provenant des rejets urbains et industrielles, à la
pollution par la lixiviation des décharges . Le chlorure ne doit pas dépasser les 500 mg/l
dans les eaux de boisson.

800
Chlorures (Cl-)

700 Févr. 2016 Avr. 2016

600

500

400

300

200

100

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n° 21 : Variation de chlorure dans les 8 puits (févr. 2016- Avr. 2016)

Plus de la moitié des puits présentent une teneur normale en chlorures, soit cinq puits
en tout. La plus faible concentration est au niveau du puits P7. Parmi les trois puits
présentant une valeur élevée par rapport à la norme, le puits 7 est hyper chloruré avec une
concentration avoisine de 756.15 mg/l.

62
Chapitre IV Résultat et Discussions

 Bicarbonate

350
Alcalinité (HCO3-) Févr. 2016 Avr. 2016
300

250

200

150

100

50

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n°22 : Variation de l’Alcalinité dans les 8 puits (Févr. 2016- Avr. 2016)

Pour l’ensemble des prélèvements, les concentrations en Bicarbonate sont très


élevées cela concerne les avec des valeurs variant de 176,9 à 286,7 mg/l.
Les teneurs élevées en Bicarbonate peuvent être expliqués par la dissolution des
carbonates par les eaux météoriques ; et la nature géologique du réservoir (Type des
roches)

 Sulfates

Les eaux naturelles contiennent des ions de sulfates en quantités variables. Leur
présence dans l’eau résultat de la solubilité des minéraux dans le sol de certaines roches
(gypses) et de l’oxydation des sulfates métalliques.

63
Chapitre IV Résultat et Discussions

1000
900
Sulfates (SO4-)
Avr. 2016
800
700
600
500
400
300
200
100
1
0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n°23 : Variation de Sulfates (SO42-) (Avr. 2016)

Sept puits contiennent une quantité en sulfates supérieure à la norme (valeur maximale
recommandée de 400 mg/l), tandis que le puits (P8) indique une teneur de 388 mg/l.
Les teneurs élevées en sulfates sont probablement due à l’origine géologique
(dissolution des roches évaporitique), les rejets urbain peuvent aussi contribuer à
l’augmentation des concentrations des sulfates dans les eaux souterraines.

 Nitrates

Toutes les formes d’azote (azote organique, ammoniaque, nitrites, etc.) sont
susceptibles d’être à l’origine des nitrates par un processus d’oxydation biologique. Dans
les eaux naturelles non polluées, le taux de nitrates est très variable suivant la saison et
l’origine des eaux ; il peut varier de 1 à 15 mg/L et une concentration de 2 ou 3 mg/L
peut être considérée comme normale.

64
Chapitre IV Résultat et Discussions

10
Nitrates (NO3-) 9 Avr. 2016
8
7
6
5
4
3
2
1
0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n°24 : Variation de nitrates (NO3-) (Avr.2016)

D’après les résultats obtenus, une variation remarquable existe entre les valeurs des
nitrates pour les eaux des puits analysés, cette variation est due principalement au
lessivage des sols agricoles par les eaux de précipitation et d’irrigation. Et aussi les rejets
domestiques locale (fosse septique)

A la fin, les valeurs des nitrates restent dans la norme algérienne recommandée.

 Nitrites

Les nitrites sont considérés comme étant des ions intermédiaires entre les nitrates et
l’azote ammoniacal, ce qui explique les faibles concentrations rencontrées en milieu
aquatique. Les valeurs mesurées sont variées entre 0,022 à 0,603mg /l. Ces valeurs restent
acceptables comparées aux normes exigées par l’OMS et par le gouvernement Algérien, à
l’exception des puits P4 et P8 qui montrent des teneurs élevés (0.37 et 0.603 mg/l).
Les teneurs des nitrites est due principalement à l’infiltration des eaux usée
domestique des fausse septiques, et au lessivage des terres agricoles.

65
Chapitre IV Résultat et Discussions

0,7
Avr. 2016

Nitrites (NO2-)
0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

Figure n°25 : Variation de Nitrites (NO2-) (Avr.2016)

 Ammonium
Les concentrations en ammonium fournissent des informations sur la pollution des
eaux suite au déversement des eaux usées ménagères ou à l’érosion et lessivage des sols
agricoles.
Les valeurs d’ammonium ne dépassent pas la norme 0.5 mg/l, la plus forte valeur
observée est de 0.192mg/l au puit n°8, et la faible valeur est de 0 mg/l au puit N°2 et 6

0,25
Ammonium (NH4+)

Avr. 2016
0,2

0,15

0,1

0,05

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

+
Figure n°26 : Variation de l’Ammonium (NH4 ) (Avr.2016)

66
Chapitre IV Résultat et Discussions

 Phosphate

Les phosphates peuvent se trouver sous différentes formes oxydées, méta HPO3,
pyro H4P2O7 et ortho H3PO4 en milieux aqueux. Les formes méta et pyro tendent vers
la forme ortho pour des pH de 5 à 8. Les réactions chimiques entre les différentes
formes des phosphates sont données par :

H3PO4 H2PO4 +H HPO43-+2H+ PO43-+3H+

Les fortes concentrations sont observées aux puit n°4 (1.189 mg/l en PO43-)

1,4

Avr. 2016
1,2
Phosphates (PO4-)

0,8

0,6

0,4

0,2

0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Puits

3-
Figure n°27 : Variation de phosphate (PO4 ) (Avr.2016)

Le Phosphate à deux origines :

rejets d’eaux résiduaires, en premier lieu des déjections humaines, des matières
organiques en décomposition, des lessives
activités agricoles : "pertes" d’engrais phosphatés utilisés en agriculture.

67
Chapitre IV Résultat et Discussions

IV.3.2 Paramètres Bactériologiques

Tableau n° 19 : Résultats d’analyses bactériologiques des puits(Avr.2016)

coliformes totaux coliformes fécaux Streptocoques fécaux Streptocoques totaux Germes totaux
Paramètres
(colonies/100 ml) (colonies/100 ml) (colonies/100 ml) (colonies/100 ml) (colonies/1 ml)
Normes 00 0 0 0
Algériennes 10
P1 02 02 2 ˃ 240 0
P2 - - - - -
P3 - - - - -
P4 12 12 12 ˃ 240 0
P5 24 05 05 ˃ 240 0
P6 - - - - -
P7 24 24 24 ˃ 240 0
P8 - - - - -

 Germes totaux
Le dénombrement des germes totaux est considéré comme un type d'indicateurs
beaucoup plus général, vis-à-vis de toute pollution microbiologique; celui-ci détermine la
totalité de la charge bactérienne. La stabilité des dénombrements bactériens est donc un
bon signe de protection (Sari, 2014). Les échantillons analysés répondent aux normes dont
la valeur ne doit pas dépasser 10 colonies dans 1ml d’eau,
Ces germes n’ont pas d’effets directs sur la santé, mais sont des indicateurs qui
révèlent la présence possible d’une contamination bactériologique. Leur absence est un
signe d’efficacité de la filtration naturelle.

 Coliforme totaux
On note la présence des coliformes totaux dans les échantillons analysés où le
nombre de colonies est passé de 2 dans le puit(P1)
12/100ml dans le puit (P2) , celles de (P5) et(P7) présente des valeurs de 24
colonies/100ml indiquant la présence de micro-organismes dans les eaux.
Les coliformes totaux se trouvent généralement dans la nature associés à la matière
organique en décomposition. Pour qu'une eau soit considérée potable, la norme
algérienne pour les eaux de sources recommande une absence totale de colonies dans 100
ml.

68
Chapitre IV Résultat et Discussions

Si le dénombrement de ceux-ci est supérieur à 24 colonies par 100 ml , l'eau est


considérée impropre à la consommation et une désinfection d’eau doit être effectuée. La
contamination par les coliformes totaux dans ce cas, peut provenir d'une infiltration d'eau
de surface.
 Coliforme fécaux
Les coliformes fécaux sont des bactéries d’origine fécale qu’on retrouve dans le tube
digestif des humains et des animaux, elles sont considérées comme étant des organismes
indicateurs de pollution.
La réglementation Algérienne exclue impérativement la présence des coliformes
fécaux dans 100 ml.
Les analyses des coliformes fécaux ont montré une augmentation du nombre de
colonies (de 2/100ml) dans le P1, P4 (de 12/100ml) et on observe 5 colonies/100ml
Dans leP5, et dans le P7 on à 24 colonies/100ml.
La présence des coliformes fécaux en nombre élevé démontre une détérioration de la
qualité de l'eau. Le dénombrement de ceux-ci dans l’échantillon, cela peut signifier que
l'eau de ces échantillons est considérée impropre à la consommation et une désinfection
d’eau doit être effectuée. Leur présence dans les eaux témoigne d’une contamination
fécale, probablement dû à un problème d’aménagement, d’une installation septique
défectueuse ou d’activités à proximité générant une pollution fécale comme l’épandage
de fumier.

 Streptocoques fécaux
La même exigence pour les coliformes fécaux est portée sur les
Streptocoques fécaux.
Les échantillons analysés présentent des valeurs inférieur ou égale à 2 colonies par
100ml qui donne une indication d'une pollution fécale d’origine anthropique. Ils
témoignent d’une contamination fécale ancienne tandis que les coliformes fécaux
témoignent d’une contamination d’origine fécale récente.

IV.4 Détermination des principaux faciès hydrochimiques


Les faciès hydrochimiques sont fréquemment utilisés en hydrogéologie pour décrire la

69
Chapitre IV Résultat et Discussions

composition des eaux naturelles. On les détermine par le calcul des quantités en réaction
(conversion des concentrations en méq/l), et en tenant compte de la classification des ions
(formule ionique). Pour identifier correctement les faciès hydrochimiques et pour donner
une indication des aspects qualitatifs de l'eau de sources, la représentation graphique des
résultats d'analyse est un outil incontournable (DEBIECHE, 2002). Pour atteindre cet
objectif, les données hydro chimiques ont été traitées par le diagramme Piper, le
diagramme de Schoeler-Berkaloff et la classification de Stabler par utilisation du logiciel
diagrammes (Michel, 2013).
.

IV.4.1.Diagramme de Piper
D’après le positionnement des points sur le diagramme de Piper (figure 28), il en
ressort que les eaux des huit puits font apparaitre plusieurs familles de faciès
hydrochimiques basée sur les proportions des cations et des anions dominants.

70
Chapitre IV Résultat et Discussions

OULED BELGACEM
100 P1
P2
P3
P4
P5

3
NO
P6
p5 P7
p7

C l+

Ca
p4 P8
p6
P2P1

+M
4+
p3
p8
SO

g
0 0

10
0

0
0
10

0
3
CO
Na

SO
Mg

3+
+K

4
p6
CO

p3p4
p6P1
P2
p5 P2p8 p5
p7p4
P1 p8
p3 p7

100
0

0
0

10

10
0

100 0 0 100
Ca Cl+NO3
Figure n° 28: Représentation des résultats d’analyse sur le diagramme de Piper (Avr.2016)

La projection des résultats des analyses chimiques sur le diagramme de Piper a fait
apparaître les principaux familles de faciès des puits étudiées à savoir (figure n°28) : le
chlorurée et sulfatée calcique et magnésienne pour les eaux des puits.
Cependant, le diagramme de piper présente l’inconvénient de ne pas séparer les
chlorures et les nitrates, le pole chloruré étant représenté par la somme des chlorures et des
nitrates.

71
Chapitre IV Résultat et Discussions

IV.4.2. Diagramme de Schoeller


Cette représentation graphique est révélée utile en tant que méthode complémentaire du
diagramme de Piper. La projection des différents résultats d’analyses des eaux des puits étudiées
sur le diagramme de Schoeller-Berkaloff a permis de déterminer les différents faciès hydro
chimiques durant la campagne de mesure.
OULED BELGACEM
Ca Mg Na+K Cl SO4 HCO3+CO3 NO3
meq/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L meq/L Schöeller
300 6000
3000 6000 10000 300 Berkaloff
10000
10000 10000
100 100
1000
1000
1000
1000
1000
1000 1000
10 10
100

100
100
100 puite 1
100
100 100 puite2
1 1 puite3
10 puite4
10 puite5
10
10 puite6
10 puite7
10 10
puite8
0,1 0,1
1
1
1
1
1
1 1
0,01 0,01
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,03 0,02 0,1 0,1
0,03
0,04 0,05 0,07 0,07
0,001 0,001

Figure n°29 : Représentation des résultats d’analyse sur le diagramme


de Schoeler (Avr.2016)
Les diagrammes logarithmiques (figure 29) ont permis d’identifier le faciès à savoir
: le chlorurée et sulfatée calcique et magnésienne pour les eaux des puits.

IV.4.3 Indices Chloro-Alcalins


Les valeurs des indices d’échange de base (IEB) ou indices chloro-alcalins sont
positives au niveau des puits, c’est à dire que le sodium et le potassium des eaux sont
échangés par le calcium et le magnésium des formations encaissantes.

72
Chapitre IV Résultat et Discussions

Tableau 20. Indices Chloro-alcalins

Puits P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
I.C.A 0.4 0.41 0.08 0.38 0.59 0.28 0.59 0.22

Lors de la deuxième campagne, les IEB sont positifs, ce qui indique un échange

d’ions (Na+ et K+) de l’eau par les ions (Ca2+, Mg2+) des roches.
Ce rapport est positif quand la teneur en sodium et en potassium est faible. En
d'autres termes quand l'eau a été faiblement en contact avec des minéraux capables de
céder facilement ces cations interchangeables. Ce rapport est négatif quand la teneur en
sodium et en potassium est élevée, c'est-à-dire que l'eau a été fortement en contact avec
des minéraux capables de céder facilement ces cations interchangeables (Abderamane,
2012).
Les variations des IEB (négatif à positif) peuvent être interprétés en partant du
principe que pendant la période des basses eaux les eaux sont restées longtemps en contact
avec l’encaissant alors qu’en période des hautes eaux les débits sont importants donc un
temps de séjour court (Michel, 2013).

IV.4.4 Indices de saturations


L’indice de saturation (IS) a également été évalué pour interpréter l’hydro géochimie
des eaux souterraines, en utilisant le PHREEQC V.2, qui peut être utilisé via la version
gratuite du logiciel Diagrammes [28]. PHREEQC a été utilisé pour calculer les indices de
saturation des minéraux de l'eau suivants: calcite (CaCO3), dolomite CaMg(CO3)2,
anhydrite (CaSO4), gypse (CaSO4 ,2H2O) et halite (NaCl) dans les trois périodes. Les
résultats sont indiqués dans le tableau ci-dessous.

73
Chapitre IV Résultat et Discussions

Tableau 21 Indices de saturation des minéraux des 8 puits

minéraux P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
Anhydrite
(CaSO4) -1,06 -1,16 -1,04 -0,8 -0,92 -1,24 -1,05 -1,25
Calcite (CaCO3) 0,8 0,34 -0,07 0 -0,08 -0,41 -0,03 -0,06
Dolomite
CaMg(CO3) 0,11 0,7 -0,31 -0,02 -0,16 -0,47 -0,1 -0,13
Gypse (CaSO4
,2H2O) -0,81 -0,92 -0,8 -0,56 -0,68 -0,99 -0,81 -1,01
Halite (NaCl) -5,77 -5,97 -5,89 -5,53 -5,49 -5,89 -5,47 -5,83

Les calculs ont montré que les minéraux carbonatés ont différents degrés de
saturation. En supposant que l’état d’équilibre se situe entre -0.5 et 0.5, la dolomite
indique une sursaturation des eaux par rapport à la matière minérale en question au
niveau de puits P2 et indique une saturation par rapport à la matière minérale en question
au niveau des puits P1,P3,P4,P5,P6,P7,P8 ;ce qui indique que la charge saline n’est pas
influencée par l’interaction eau-minéraux carbonatés ,et un saturation par rapport à la
calcite .
Les minéraux évaporitques montrent des degrés de saturation inférieure à celle des
minéraux carbonatés :
 Les eaux des 8 puits présentent une sous saturation des eaux par rapport à
l’halite dont la dissolution contribue à l’acquisition de la salinité.
 Les indices de saturations du gypse et de l’anhydrite indiquent une sous
saturation dans les eaux des 8 puits

IV.5 Aptitude physico-chimiques des eaux à l’irrigation


Pour déterminer l’aptitude des eaux à l’irrigation, nous sommes basés sur certains
paramètres tels que : La Salinité, alcalinité, RSC, chlorure, diagramme de Richard

IV.5.1 Salinité
Les valeurs moyennes des résultats de la conductivité électrique obtenues sont indiquées
dans le tableau n°22

74
Chapitre IV Résultat et Discussions

Tableau 22 : variation de CE entre les deux compagnes.

Compagne n° 01 Compagne n° 02
PUITS CE (µS/cm)
P 01 2490 2450
P 02 1917 1952
P 03 1943 1915
P 04 2660 2760
P 05 3170 3360
P 06 1725 1919
P 07 3280 3430
P 08 1867 1992

Les résultats montrent que les puits P2.P3.P6 et P8, présentent des valeurs accéptables,
elles sont situées entre 750 à 2250 µS/cm

Cependant les puits P1, P4. P5 et P7 sont de qualité médiocre. Durant les les deux
campagnes des mois de février et Avril 2016.

IV.5.2 Alcalinité

IV.5.2.1 Pourcentage du sodium adsorbé

SAR =

Avec :

Na+, Mg2+, Ca2+ sont exprimés en méq/l.

Les résultats obtenus sont présentés sous forme d’un graphe (figure 30)

75
Chapitre IV Résultat et Discussions

3,00

2,50

2,00
SAR

1,50

1,00

0,50

-
puits
P1 p2 p3 p4 p5 p6 P7 p8

SAR

Figure n°30 : Variation du SAR(Avr.2016)

L’ensemble des valeurs du SAR sont inférieures à 10, ce qui indique que les eaux des
puits sont faiblement sodiques avec peu de danger d’alcalinisation des sols.
Les valeurs du SAR et de la conductivité correspondante de chaque point d’eau sont
reportées sur un graphique semi-logarithmique (diagramme de RIVERSIDE), comme la
montre la figure ci-dessous

SAR Ajusté :
Les résultats du calcul, du SAR ajusté sont présentés dans le tableau ci-dessous.

76
Chapitre IV Résultat et Discussions

Tableau. 23: Valeurs du SAR Ajusté des eaux souterraines de la vallée


Points SAR ajusté
P (k’2 - pk’c) P (Ca +Mg) P ALK PHc

P1 2,347 2,076 2,402 6,825 5,13


P2 2,340 2,093 2,333 6,766 4,25
P3 2,337 2,175 2,467 6,979 5,75
P4 2,372 2,922 2,439 7,733 3,87
P5 2,370 2,909 2,481 7,76 3,19
P6 2,354 2,007 2,351 6,712 5,11
P7 2,367 1,938 2,459 6,764 5,46
P8 2,336 2,193 2,540 7,069 5,68
2,193

D’après les résultats du tableau, on remarque que tous les points d’eau ont un SAR
ajusté < 6, ce qui signifie qu’il n’y a pas de problème de salinité qui peut être posé par ces
eaux.

IV.5.2.2 Alcalinité résiduelle


L’alcalinité résiduelle resprésente le bilan des principaux anions et cations déterminant
l’alcalinité résiduelle des eaux déstinnées à l’irrigation.

RSC= (CO32- + HCO3-) - (Ca2+ + Mg2+)


Les valeurs des concentrations sont exprimées en meq/l
Les valeurs de RSC des eaux souterraines sont enregistrées dans le tableau suivant :

Tableau 24 : variation de RSC entre les deux compagnes.

Compagne n° 01 Compagne n° 02
PUITS RSC (meq/l)
P 01 -10.47 -12.85
P 02 -6.29 -11.55
P 03 -9.05 -10.81
P 04 -12.35 -20.51
P 05 -13.1 -21.60
P 06 -5.42 -15.32
P 07 -15.22 -19.79
P 08 -5.82 -9.99

77
Chapitre IV Résultat et Discussions

Les calculs de RSC des eaux des puits donne des valeurs négatives dans les deux
campagnes donc elle désigne que ce paramètre n’a pas un effet sur la dégradation du sol.

 Chlorure :
Les résultats montrent que :
- la 1ere campagne : 3 puits présentent des valeurs de bonne qualité(P2.P6.P8), et 4 puits
présentent des valeurs acceptables(P1.P3.P4.P5) et le P7 présente une valeur médiocre.
-la 2eme campagne : 4 puits présentent des valeurs acceptables (P2.P3. P6.P8) , et 2 puits
présentent des valeurs médiocres(P1.P4), et les 2 puits restant présentent des valeurs
très mauvaises (P5.P7).

78
Chapitre IV Résultat et Discussions

OULED BELGACEM Wilcox


32 P1
P2
S4 30 P3
P4
28
P5
Pouvoir alcalinisant [SAR]

26 P6
P7
24 P8
S3

22

20

18

16
S2

14

12

10

6
S1

2 38 1 4 57
62
0
100 250 750 2250 5000

C1 C2 C3 C4

Conductivité en µS/cm
Figure n°31: Représentation des résultats d’analyse sur le diagramme de Reveside (Avr2016)

La représentation des échantillons analysés sur le diagramme de Richard, montre qu’il


y a deux classes, elles sont résumées dans le tableau suivant :

79
Chapitre IV Résultat et Discussions

Tableau25 : Pourcentage des classes des points d’eau

Classes Puits Pourcentage

P3 – P6
C3 S 1 25 %

P1-P2- P4-P5- P7-P8


C4 S 1 75 %

L’analyse de tableau montre que :


- 75% Des eaux des puits appartiennent à la classe C 4S1, sont de qualité moyenne à
médiocre, peut poser à un faible danger d’alcalinisation et un fort danger de
salinité. Cette eau convenant aux plantes qui présentent une bonne tolérance aux sels.
- 25% des eaux appartiennent à la classe C3S1, elles sont de qualité moyenne à
bonne, à utiliser avec beaucoup de précautions dans les sols lourds mal drainés ;
pour les plantes sensibles (arbres fruitiers). Cette eau convenant aussi aux plantes
qui présentent une légère tolérance aux sels.

IV.6. Conclusion
Les résultats d’analyse physico-chimique et bactériologique effectuée sur les eaux
souterraines des puits montrent :

- Un pH généralement basique, une conductivité élevée engendrant ainsi une


minéralisation grande.
- U n faciès chimiques, représentés par : un faciès chimique des eaux chlorurée et
sulfatée calcique et magnésienne pour tous les puits.
- Une eau incrustante, très dure, avec une potabilité médiocre à mauvaise.
- Contamination des puits par les sulfates, nitrates, nitrites, ammoniums et phosphate,
qui proviennent du lessivage des engrais et l’infiltration des eaux usée domestique
des fausse septiques.
- Une contamination microbiologique par les coliformes totaux et fécaux, le
streptocoque fiscaux et totaux qui proviennent d’une installation septique défectueuse ou
d’activités à proximité d’une pollution fécale comme l’épandage de fumier.
- Le SAR est inferieur des normes (< 10), montrant que les eaux peuvent être
l’utiliser pour l’irrigation des zones agricoles, malgré qui ne sont pas potable.

- Le SAR ajusté est inférieur à 6, ce qui signifie qu’il n’y a pas de problème de

80
Chapitre IV Résultat et Discussions

salinité qui peut être posé par ces eaux sur le sol.

81
Conclusion
Générale
et
Recommandations
Conclusion générale

Conclusion générale

La présente étude a pour objectif de déterminer et de quantifier la pollution organique


(rejet des eaux usées domestiques dans des fosses septiques), agricole et bactérienne des
eaux
L’étude hydrogéochimique des eaux des huit puits a permet de dire que la représentation
des ions majeurs sur les diagrammes de Piper, de Schӧ eller a permis d’identifier un
faciès hydrochimiques au niveau des puits: un faciès chlorurée et sulfateé calcique et
magnésienne.
La minéralisation des eaux souterraines est due à la nature des terrains traversés et au
processus de dissolutions des formations évaporitiques. L'échange d'ions affecte de
manière significative la composition chimique des eaux souterraines.
D’après nos analyses et selon les paramètres indicateurs de la qualité physico-chimique et
bactériologique des eaux de consommation, les eaux des puits montrent :
 Un pH généralement basique et une conductivité élevée engendrant une
minéralisation grande, et des eaux très dures pour les huit puits avec une potabilité
médiocre à mauvaise.
 Quelques paramètres physico-chimiques sont conformes aux normes algériennes
de potabilité.
 L’examen bactériologique durant la deuxiéme campagne de mesure, montre la
présence de germes indicateurs de pollutions tels que les germes totaux coliformes
totaux et fécaux ainsi que les streptocoques fécaux et totaux dans les échantillons.
Leur présence peut être due à une infiltration des eaux résiduaires à travers des
fosses septiques ou aux activités génératrices de pollution autour du captage des
puits.
Ces résultats font que, les eaux des puits analysés durant la deuxième campagne
(Avril 2016) présentent une mauvaise qualité bactériologique qui les rend impropres
à la consommation humaine.
 le SAR est inferieur aux normes (< 10), donc les eaux ne sont pas potables,
mais on peut l’utiliser pour l’irrigation des zones agricoles.
Ainsi le SAR ajust < 6, ce qui signifie qu’il n’y a pas de problème de salinité qui
peut être posé par ces eaux, Elles peuvent être utilisées en irrigation sans aucun
problème.

72
Conclusion générale

Sur le plan salinité ces eaux sont acceptables et ne posent pas de problème de pression
osmotique .C’est adire ne gênent pas l’absorption de l’eau par les racine les cultures.
L’alcalinité résiduelle positive montre que ces eaux ne posent pas de problème de dégradation
du sol car elles sont riches en cation de calcium et magnésium.

La surveillance de la qualité des eaux et la lutte contre les pollutions doivent être menées
afin de satisfaire aux normes de qualité fixée par l'état Algérien et pour garantir une eau
de bonne qualité aux citoyens.
Pour protéger ces puits contre la pollution, diverses recommandations semblent
être nécessaires:

 Installation du réseau d’assainissement les réseaux d’AEP


 Identification les sources de pollution dans le bassin versant qui draine les puits
Installation des périmètres de protections autours de l’émergence de l’eau,
règlementer et surveiller les activités menées sur la surface drainée par les nappes
qui alimentent les puits;
 Entretien périodique des captages des puits ;
Une surveillance accrue ponctuée par un contrôle rigoureux et régulier de cette
matière sensible, tout au long de l’année. Ceci permet de préserver la qualité des
eaux de ces puits et de se prémunir contre toutes formes de pollution ;
 Étude isotopique portant sur l’utilisation des isotopes pour une meilleure
compréhension du temps de transit des eaux ;
Effectuer un traitement de désinfection au niveau des puits pour suspendre
la pollution biologique surtout en période d'été, en préservant la santé des citoyens
contre les maladies à transmission hydriques ;

73
Références Bibliographiques
Référence

[1] - SARI H , 2014 : Contribution à l’étude de la qualité physico-chimique et


bactériologique de l’eau de la source Attar (Tlemcen), Mémoire de Master en sciences
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[26]- LABORATOIRE DEPARTEMENTAL D’ANALYSES DE LOZERE : Unité

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Internet http ://theses.univ-poitiers.fr

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Poitiers. France.
[31]- MICHEL B., 2013 : Les eaux souterraines : hydrologie dynamique et chimique,
recherche, exploitation et évaluation des ressources, Université Montpellier 2.
Annexes
Annexe 1 : Données hydro climatologiques
Tableau 1 : Précipitations moyennes mensuelles en (mm) pour chaque station période 2000-
2012 (ANRH)

Année Juin
Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars. Avr. Mai. Juil. Aout. Ann.
/station .

11717 ANRH 18,74 37,05 59,73 47,85 56,15 52,1 40,76 41,06 32,25 1,91 1,68 9,59 398,9

Domaine
11510 11,14 20,85 27,04 16,65 18,38 16,53 19,37 15,16 11,96 3,62 1,39 3,04 165,17
Mosbah

Tableau 2: précipitations moyennes annuelles pour chaque station période


2000-2012 (ANRH)
année/
-station 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
11717 ANRH 417,9 317 381,8 378,2 381,9 421,4 379 443,1 612,9 496 517 486 406
Domaine
11510 Mosbah 301,4 234,6 385,8 390,3 316,3 433,2 324,4 483,8 447,5 480 475 503 411,4

Tableau 3 : Pourcentage des précipitations saisonnières pour chaque station


Stations/ saisons Automne Hivers Printemps Eté
Domaine 29% 39% 29% 3,30%
Mosbah
Khemis 36% 31% 28% 5%
ANRH

Tableau 4 : Température moyenne mensuelle en (°C) (période 1987-2014)

mois Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars. Avr. Mai. Juin. Juil. Aout.
T mensuelle 25,73 20,99 14,66 11,13 10,17 11,2 13,7 16 20,47 26,2 29,8 30,3
T Max 29,5 27,21 17,3 14,6 13,1 14,4 16,1 19,1 23,4 30,1 32,5 34
T Min 19,9 10,3 12,1 8,32 7,1 7,3 11,9 13,1 17 21,8 26,9 27,9

Tableau 5 : Balance ionique.

Puits P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
Balance
ionique -0,05 -2,49 -1,49 -4,98 -4,49 4,33 -2,14 -0,09
Tableau07.Résultats des analyses physico-chimiques de campagne (Avr..2016)

Norme Norme
Puits p1 p2 p3 p4 p5 p6 p7 p8 OMS Algérien
T(°C) in situ 19,7 19,9 19,8 19,8 19,4 19,7 19,4 19,7
T (°C) labo. 18,4 18,3 18,3 18,2 19 18,4 18,3 18,6 25
pH in situ 7,4 7,42 7,38 7,56 7,32 7,27 7,2 7,82

pH labo. 7,21 7,43 7,14 7,1 7,01 6,82 6,99 7,3 6,5-8,5 6,5-9
CE (μS/cm) in situ 2490 1917 1943 2660 3170 1725 3280 1867
CE (μS/cm) labo. 2450 1952 1915 2760 3360 1919 3430 1992 1500 2800
Oxygène dissous (mg/l)in situ 2,3 2,81 2,4 2,5 2,4 2,3 2,4 2,4
Oxygène dissous (mg/l) labo 1,2 1,82 1,35 1,42 1,3 1,26 1,27 1,28 5 5
Turbidité (NTU) 0,73 1,64 0,313 0,603 0,519 0,522 0,304 0,668 5 5
Salinité (℅) 1,1 1,1 0,8 1,2 1 0,8 1,4 0,8
Ca2+ (mg/l) 188 168 176 260 264 132 228 136 200 200
Mg2+ (mg/l) 90,47 95,33 66,17 135,89 142,62 160,58 144,49 74,02 150 200
Na+ (mg/l) 166 130,5 178,5 230 195,5 159 198,5 176 200 200
K+ (mg/l) 3,3 2,7 3,4 4,6 2,2 3,3 2,2 1,9 12 12
Cl- (mg/l) 431,68 345,344 302,46 574,674 730,945 342,706 756,15 347,829 250 500
SO42- (mg/l) 502,78 411,57 516,08 857,28 608,78 497,19 407,11 376,37 200 400
HCO3-(mg/l) 244 286,7 209,6 224 203,5 274,5 213,5 176,9 - -
CO3-(mg/l) 0 0 0 0 0 0 0 0
NO3- (mg/l) 4 6,06 6,43 9,44 5 4 4 5 50 50
NO2- (mg/l) 0,022 0,03 0,009 0,603 0,091 0,029 0,032 0,37 0,2
NH4-(mg/l) 0,058 0 0,002 0,114 0,062 0 0,038 0,192 0,5
TH( F◦ ) 168 162 142 242 249 198 233 129 200
PO4(mg/l) 0,248 0,328 0,539 1,189 0,057 0,145 0,287 0,144
Tableau06.Résultats des analyses physico-chimiques de campagne (Févr.2016)

Norme
Puits p1 p2 p3 p4 p5 p6 p7 p8 Norme OMS Algérien
T (°C) 16,7 16,9 16,8 15,8 16,4 16,7 16,4 16,7 25 25

pH labo. 7,21 7,43 7,14 7,1 7,01 6,82 6,99 7,3 6,5-8,5 6,5-9
CE (μS/cm) 2490 1917 1943 2660 2670 1725 3280 1867 1500 2800
Oxygène dissous (mg/l) 1,1 1,6 1,25 1,32 1,2 1,16 1,17 1,18 5 5
Turbidité (NTU) 1,1 1,98 0,7 0,97 1 0,97 0,85 1,03 5 5
Salinité (℅) 1,1 0,8 0,8 1,2 1,2 0,7 1,6 0,8
Ca2+ (mg/l) 146,8 153 134,64 150,96 197,88 122,4 222,36 122,4 200 200
Mg2+ (mg/l) 82,62 34,02 68,04 100,845 69,255 41,31 86,265 24,3 150 200
Na+ (mg/l) 219,298 184,21 194,21 236,17 217,37 174,667 238,771 219,298 200 200
K+ (mg/l) 3,058 2,464 2,829 2,901 2,002 2,862 2 1,4645 12 12
Cl- (mg/l) 302,63 219,66 264,56 385,62 388,55 213,8 527,18 236,25 250 500
HCO3-(mg/l) 224 253,5 200,5 213,5 152,5 250,1 183 140,3 - -
CO3- 0 0 0 0 0 0 0 0 - -
TH( F◦ ) 141 105 115 158 156 95 182 81
Annexe 2 : Matériels et méthodes d’analyses physico-chimiques
A. Mesure de la température, pH, conductivité électrique et turbidité

La température, le pH et la conductivité électrique ont été mesurés à l’aide d’un appareil multi-
paramètre de marque « HACH », la mesure de la turbidité a été faite à l’aide d’un turbidimètre de
la même marque « HACH ».

Photo1 : Multi paramètre Photo 2 : Turbidimètre

B. Calcium et magnésium
 Principe
Le calcium est dosé avec une solution aqueuse d’E.D.T.A à pH entre 12 et 13.
Ce dosage se fait en présence du Murexide, l’E.D.T.A réagi tout d’abord avec les ions calcium
libres puis avec les ions calcium combinés avec l’indicateur coloré qui vire alors de la couleur
rouge au violet.
 Réactifs
- Solution d’EDTA N/50(C10H14N2Na2O82H2O) :( 0.02N ou 0.01M)
- Solution d’hydroxyde de sodium (Na OH) 2N
- Solution d’hydroxyde d’ammonium (NH4OH) pH=10.1
- Noir d’eriochrome T
 Mode opératoire :

(V1) Ca2+ : Prendre 50ml d’eau à analyser


Ajouter 2ml de Na OH à 2N
Ajouter du murexide
Et titrer avec l’EDTA jusqu’au virage (violet)

(V2) Ca2+ Mg2+ : prendre 50ml d’eau à analyser


Ajouter 2ml de NH4OH (10.1)
Ajouter noir eriochrome
Et titrer avec l’EDTA jusqu’au virage (bleu)
P.E : prise d’essai (volume de l’échantillon nécessaire pour ce dosage
F : facteur de dilution
 Expression des résultats
La détermination du mg/l de calcium est donnée par la formule suivante :

V1 x NEDTA x F x MCa2+

[Ca2+] en mg/l = x 1000


PE
D’où
V1 : volume d’EDTA nécessaire pour une concentration donnée.
C : concentration molaire d’EDTA (0.01 M/l)

MCa2+ : masse molaire du calcium en g.


P.E : prise d’essai (volume de l’échantillon nécessaire pour ce dosage
F : facteur de dilution

Donc [Ca2+] = V1*0.01*f*40.08*1000/50

[Ca2+]= V1*F*8.016 (mg/l)


La détermination du mg/l de magnésium est donnée par la formule suivante :
V2-V1) x NEDTA x F x MMg2+
[Mg2+] en mg/l = x 1000
PE
D’où :
V2 : volume total d’EDTA
V1 : volume d’EDTA nécessaire pour une concentration donnée.
C : concentration molaire d’EDTA (0.01M/L) MMg : masse molaire du magnésium en g.
P.E : prise d’essai (volume de l’échantillon nécessaire pour ce dosage).
F : facteur de dilution

Donc : Mg2+ (mg/l) = (V2-V1)*0.01*F*24.3*1000/50

[Mg2+]= (V2-V1)*F*4.86 (mg/l)


C. Chlorure
 Principe :
Réaction des ions chlorure avec des ions argent pour former du chlorure d'argent insoluble
qui est précipité quantitativement .Addition d'un petit excès d'ions argent et formation du
chromate d'argent brun-rouge avec des ions chromates qui ont été ajoutés comme
indicateur. Cette réaction est utilisée pour l'indication du virage. Durant le titrage, le pH est
maintenu entre 5 et 9.5 afin de permettre la précipitation.
 Réactifs
- Solution de nitrate d’argent 0.01N : 0.6987d’AgNO3 1000ml d’eau distillée
- Indicateur coloré K2CrO4 à 10% :10g de K2CrO4 Q.S.P 100ml d’H2O
distillée.
- Solution de chlorures à 71mg/l : 0.107g de NH4Cl… 1000ml d’eau distillée.

 Mode opératoire
- Prendre 5mld’eau à analyser
- Ajouter 2 gouttes de K2CrO4 (coloration jaunâtre)

- Titrer avec l’AgNO3 à 0.01N jusqu’à coloration brun rougeâtre.


 Expression des résultats

VAgNO3 x NAgNO3 x MCl-


[Cl-] en mg/l = x 1000
PE

[Cl-]= VAgNO3*71*F (mg/l)

VAgNO3 : volume d’AgNO3 nécessaire pour le dosage de l’échantillon.


NAgNO3 : normalité d’AgNO3

MCl- : Masse molaire des chlorures.


F : facteur de correction du titre d’AgNO3.=0.71
PE : prise d’essai.

D. Sulfate
 Principe :

Les ions sulfates sont précipités et passés à l'état de sulfate de baryumen présence de
Ba Cl2.
Ba Cl2 + SO 42- BaSO4+ 2 Cl-

 Appareil
Spectrophomètre UV visible de marque « HACH »

Photo 3 : Spectrophotomètre à UV
 Mode opératoire
- Prendre 20 ml d'eau à analyser puis compléter à 100 ml d'eau distillée.
- Ajouter 5 ml de la solution stabilisante.
- Ajouter 2 ml de chlorure de baryum.
- Agiter énergiquement pendant 1 mn.
- Passer au spectrophotomètre = 420 nm.

 Réactifs
Solution mère de sulfates à 1 g/l à partir de Na2SO4
Peser1,479 g de Na2SO4 .......................... 1000 ml d'eau distillée. Solution stabilisante :
Acide chlorhydrique (c) .......................................... 60 ml.
Ethanol ………………......................................... 200 ml.
Chlorure de sodium…………………………….....150 g.
Glycérol ...................................... 100 ml.
Eau distillée ..........................................Q.S.P. 1000 ml.
Solution de chlorure de baryum :
Chlorure de baryum .................................... 150
g. Acide chlorhydrique ................................... 5 ml.
Eau distillée ............................... Q.S.P. 1000 ml.

 Expression des résultats

[SO42-] mg/l = la valeur lue sur le spectrophotomètre x facteur de la dilution.

E. Bicarbonate
 Principe :
Détermination des volumes successifs d'acide fort en solution diluée nécessaire pour
neutraliser, aux niveaux de pH = 8.3 et 4.3, le volume d'eau à analyser. La première
détermination sert à calculer le titre alcalimétrique (TA), la seconde à calculer le titre
alcalimétrique complet (TAC).
 Réactifs :
- Solution d’HCL à 0.1N :
- d’HCl à 1N…………… 100ml
- H2O distillée …………… q.s.p 1000ml.

Electrode : électrode PH
Mode opératoire :
- Prendre 100ml d’eau à analyser
- Noter son PH puis titrer avec HCl à 0.1N jusqu’à obtention d’un PH de 4.3.
 Expression des résultats :

VA x 61 x M HCO3-
[HCO3-] en mg/l = x 1000
PE

[HCO3-] =VA1*61 (mg/l)

VA : volume d’acide versé.


NA : normalité d’acide versé.

MHCO3- : masse molaire de bicarbonates (HCO3-). P.E : prise d’essai.

F. Nitrates
 Principe :
En présence de salicylate de sodium, les nitrates donnent du paranitrosonylate de sodium coloré
en jaune et susceptible d'un dosage colorimétrique.
 Réactifs :
- Solution de salicylate de sodium à 0.5%(renouveler toutes les 24h.).
0.5gramme de salicylate de sodium dans 100ml d’eau distillée.
- Solution d’hydroxyde de sodium 30%.
30gramme de NaOH dans 100ml d’eau distillée.
- H2SO4 concentré.
-Tartrate double de sodium et potassium Hydroxyde de sodium NaOH…………….400g.
Tartrate de sodium……………………….60g.
Eau distillée……………………………….qsp 1000ml.
- Laisser refroidir avant de compléter à 1000cc. Cette solution doit être conservée dans un
flacon de polyéthylène.
- Solution mère d’azote d’origine nitrique à 1000mg/l.
- Nitrate de potassium anhydre….0, 722g.
Eau distillée…...1000ml. Chloroforme…………………….1ml.
- Solution fille d’azote d’origine nitrique à 5mg/l.

 Appareillage.
Etuve, Spectrophotomètre U.V visible de marque « HACH »

 Mode opératoire :
Prendre 10ml de l’échantillon à analyser. Ajouter 2 à 3 gouttes de Na OH à 30%. Ajouter 1ml
de salicylate de sodium.
Evaporer à sec au bain marie ou à l’étuve 75-88°C.
(Ne pas surcharger ni surchauffer très longtemps) laisser refroidir. Reprendre le résidu avec
2ml. H2SO4 laisser reposer 10mn.
Ajouter 15ml d’eau distillée.
Ajouter 15ml de tartrate double de sodium et de potassium puis passer au
spectrophotomètre au 415nm.

 Expression des résultats :


Le résultat est donné directement en mg/l à une longueur d’onde de 420 nm.
G. Sodium potassium
 Mode opératoire :
Appareil spectrophotomètre à flamme de marque (JENWAY) Il faut le suivre étape par étape :
 Allumer l'appareil à l'aide du bouton vert (Power).
 Ouvrir le robinet de la bouteille du gaz.
 Allumer la flamme à l'aide du bouton noir "IGNITION" sans lâcher le doigt jusqu'à
l'affichage "FLM" en rouge sur l'écran.
 Pipeter de l'eau distillée remplie dans une cuvette.
 Optimiser la flamme si elle est jaune à l'aide du bouton " fuel "jusqu'à ce que la couleur
devienne bleue violacée.
 Optimiser à zéro à l'aide du bouton "Blank".
 Laisser se stabiliser 5 à 10 minutes.
 Une fois qu'elle se stabilise à zéro, activer la cuvette d'eau distillée et la remplacer par

une autre cuvette remplie par une solution étalon de Na+ ou du K+ à 10 mg/l.
 Optimiser à 10 mg/l à l'aide du bouton "FINE"

 Retirer la cuvette remplie par une solution étalon de "Na+" ou de "K+" à 10 mg/l et la
remplacer par une cuvette remplie d'eau distillée et vérifier si l'écran affiche zéro (0.000).
 Retirer la cuvette remplie par l'eau distillée et la remplacer par une cuvette remplie par

une solution étalon de "Na+" ou de "K+" à 10 mg/l et vérifier si l'écran affiche (10).
 Retirer la cuvette et la remplacer par une autre cuvette remplie d'eau distillée.
 A la fin, passer aux échantillons inconnus jusqu'à ce que la valeur affichée sur l'écran soit
stable (3 essais pour chaque échantillon).

A la fin du dosage et par mise de la sécurité, il faut toujours fermer la bouteille de gaz
propane en premier lieu ensuite l'appareil et la pompe.
 Expression des résultats :Le résultat est donné directement en mg/l

Photo 4 :Spectrophotomètre à flamme


Nitrites :
Principe: Les nitrites réagissent avec le Sulfanilamide pour former un composé diazoîque
qui,après copulation avec le N1 Naphtyléthylènediamine dichloride donne naissance à une
coloration rose mesurée à 543nm.
Réactifs:
Réactif Mixte :
- Sulfanilamide ..........……..……......... 40 g.

- Acide phosphorique ……........................... 100 ml.

- N-1- Naphtyl éthylène diamine ............................................. 2 g.

- H2O distillée ........................................ q.s.p 1000 ml.

Appareillage:
Spectrophotomètre UV-Visible

Mode opératoire :
- Prendre 50 ml d’eau à analyser

- Ajouter 1 ml du réactif mixte.

- Attendre 10mn.

* L’apparition de la coloration rose indique la présence des NO2-.

Effectuer la lecture à 543 nm.

Expression des résultats :


Le résultat est donné directement en mg/l.

Phosphates :

Principe :
Formation en milieu acide d'un complexe avec le molybdate d'ammonium et le tartrate
double d'antimoine et de potassium. Réduction par l'acide ascorbique en un complexe coloré
en bleu qui présente deux valeurs maximales d'absorption l’une vers 700 nm, l'autre plus
importante à 880 nm.

Appareils : Spectrophotomètre UV. visible


Réactifs :
Réactif Mixte :
Heptamolybdate d'ammonium ....................... 13 g.
A
Eau distillée . ...................... 100 ml.

Tartrate d'antimoine ...................... 0.35 g. B

Eau distillée ....................... 100 ml.

Acide sulfurique pur ....................... 150 ml ©


C

Eau distillée ....................... 150 ml.

(A+B)+C 500 ml d'eau distillée.

Acide ascorbique à 10 %:
Acide ascorbique…………………………….10g.

Eau distillée …………………………….100ml.

Solution mère à 50 mg/l PO43-


Solution fille à 2 mg/l PO43-

Mode opératoire :
40 ml d'eau à analyser.

1 ml acide ascorbique

2 ml du réactif mixte.

Attendre 10 mn le développement de la couleur bleue.

Effectuer la lecture à une longueur d'onde de 880 nm.

Expression des résultats :


Le résultat est donné directement en mg/l.
Ammonium :
 Principe :
Mesure spectrométrique à environ 655nm du composé bleu formé par réaction de
l'ammonium avec les ions salicylate et hypochlorite en présence de nitroprussiate de sodium.
Réactifs:
Réactif I :
- Acide dichloroisocyanurique ....................................... 2 g.

- Hydroxyde de sodium ( NaOH ) ....................................... 32 g.

- H2O distillée ................................. q.s.p 1000 ml.

Réactif II ( coloré ) :
- Tricitrate de sodium .................................................. 130 g.

- Salicylate de sodium .................................................. 130 g.

- Nitropruciate de sodium .................................................. 0.97 g.

- H2O distillée ................................................. q.s.p 1000 ml

Appareillage:
Spectrophotomètre UV-Visible

Mode opératoire :
- Prendre 40 ml d’eau à analyser

- Ajouter 4 ml du réactif I

- Ajouter 4 ml du réactif II et ajuster à 50 ml avec H2O distillée et


attendre 1h. 30

* L’apparition de la coloration verdâtre indique la présence de : NH4+

Effectuer la lecture à 655 nm.

Expression des résultats :


Le résultat est donné directement en mg/l.
Annexe 3 : Matériels et méthodes d’analyses bactériologiques
A. Coliformes totaux et fécaux

 Matériel
- Rampe de filtration
- Pompe à vide un flacon aspirateur
- Boite de pétri
- Membrane filtrante (pore 0.45um)
- Pince
- Bec benzène
- Gélose Endo
- Gelose TSI

 Méthode
- Flamber la surface supérieure de la rampe de filtration ainsi que la plaque
poreuse (en ouvrant le robinet pour aspirer la flamme) et le réservoir.
- Laisser refroidir
- Prélever une membrane de son emballage à l’aide de pince stérile (flambée et
refroidie).
- La poser sur la plaque poreuse de la rampe de filtration
- Agiter soigneusement le flacon a analysé.
- Verser stérilement 100ml d’eau
- Ouvrir le robinet pour laisser l’eau s’écouler.
- Dès que la membrane parait sèche enlever le réservoir et prélever la membrane avec une
pince stérile en la saisissant par son extrême bord.
- Déposer la membrane sur le milieu sélectif (gélose Endo) en prêtant attention à
ne pas piéger de bulles d’air.
- Incuber à 37°C les boites pétries pour les coliformes totaux et 44°C pour les
coliformes fécaux, le couvercle vers le bas.
- La lecture se fait après 24h d’incubation. Toutes les colonnes suspectes lactose
positif sont comptées puis repiquer sur le milieu TSI pour confirmer.
- L’utilisation du lactose et le dégagement de gaz caractère principale des
coliformes.
 Expression des résultats
Le résultat est donné en nombre de germe par 100ml

B. Streptocoques fécaux

 Matériel
- Rampe filtrante
- Pompe à vide
- Flacon aspirateur
- Boite pétri

- Membrane filtrante (pore 0.45um)


- Pince
- Bec benzène gélose Slanetz + TTC (chlorure de triphénil2.3.5-tetrazolium)

 Méthode
- Placer le filtre sur la membrane
- Déverser dans l’entonnoir graduer (placer sur la rompe) 100ml d’eau à analyser
- Mettre en marche la pompe à vide pour vider l’eau
- Retirer le filtre et les disposer dans la boite pétrie

Après filtration, les membranes sont déposées sur le milieu puis incubé à 37°C
pendant 48h.
Les colonies roses à marrons avec un diamètre de 0.5mm à 2mm seraient celles des
streptocoques fécaux.
Toutes ces colonies sont comptées puis consignées sur un registre
 Expression des résultats
Les résultats sont donnés en nombre de germe par 100ml.

.
C. Germe totaux
Elle consiste en une estimation du nombre total des germes présents dans l’eau
 Matériel
- Gélose TGEA( Gélosetryptone glucose Agar)
- Boites de pétri.
- Eau distillée stérile en tube de 9ml.
- Bain marie.
- Pipette graduée
 Consigne
- Utiliser un échantillon témoin dans le but de contrôler la gélose
- Pour chaque échantillons utiliser 2ou 3 boites
- La moyenne des résultats obtenus représentera le résultat de notre travail
- Dans notre cas nous avons utilisé 2 boites
 Méthode
- Prélever 1ml d’eau a analysé à l’aide d’une pipette graduée
- Les disposer par goutte dans la boite pétrie (20gouttes) par boite
- Ajouter 15ml de la gélose TGEA
- Agiter sous forme de 8 (circulaire)
- Mettre dans l’incubateur à 37°C.
- Lire les résultats après 48h
Remarque
Les boites sont incubées à l’envers pour éviter une déshydratation de la gélose. La lecture
se faire après 48h à une température de 37°C.

 Expression des résultats


Le résultat est donné en nombre de germe par ml.

Remarque
Les pipettes sont utilisées par échantillon (une pipette pour un échantillon précis). Pas
d’échantillon pour la boite témoin.
Photo 5 : boites de pétrie Photo 6 : Rampe filtrante et bec benzène

Photo 7 : Etuve

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