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Dans son avant-propos au roman L’écume des jours, Boris VIAN écrit : « L’histoire est
entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. » Au-delà de la fantaisie
provocatrice qui caractérise B. Vian, cette phrase pose une question centrale pour le roman :
quelles relations l’écrivain entretient-il avec la réalité ? Dans quelle mesure son travail de
créateur de fiction consiste-t-il à imiter le réel, à le reproduire, comme les romanciers
réalistes du XIXème siècle prétendaient le faire ? S’il semble incontestable que le romancier se
nourrit et s’inspire de la réalité qui s’offre à lui, comme matériau privilégié issu de son
observation et de son analyse, n’est-il pas tout aussi évident que son travail ne peut se
limiter à une copie – bien illusoire ! – du réel et qu’il s’agit plutôt de le transformer pour
transmettre une « vision de l’homme et du monde » ?
L’introduction doit :
Amorcer la question du sujet (si possible sans les banalités du genre « De tout
temps, l’homme … ») : une citation percutante peut être bienvenue.
Poser le problème du sujet, sous la forme d’une ou plusieurs question(s) qui
cerne(nt) l’enjeu du sujet, en s’efforçant de reformuler.
Annoncer le plan du développement (au moins les deux grandes parties et quelques-
uns des éléments argumentatifs qui seront abordés, sans entrer dans le détail !)
Ainsi, comme l’avait bien senti Maupassant en définissant, dans la préface de Pierre et
Jean, les romanciers réalistes comme des « Illusionnistes », le travail de l’auteur de fictions
ne peut pas se limiter à une simple copie de la réalité : multiforme, proliférante, insaisissable
par le seul matériau du langage, celle-ci constitue bien le socle du travail romanesque – mais
une source que le romancier agence ensuite à sa convenance, modifie et transforme, pour
créer une signification qui fait du roman une expression originale et profonde de son regard
sur le monde. Genre majeur de la littérature, aujourd’hui produit dans une profusion
considérable et diffusé par les traductions partout dans le monde, le roman a-t-il encore,
comme au XIXème siècle, une place centrale dans le monde de la culture ? La fréquence des
adaptations cinématographiques et l’attirance grandissante pour le monde de l’image
laissent penser que son influence est moindre et moins universelle : le temps silencieux de la
lecture n’est-il pas pourtant le plus adapté à la découverte et à la réflexion ?
La conclusion …
… fait le bilan du développement et apporte une réponse définitive à la question.
… prolonge la réflexion en ouvrant à une autre interrogation sur le sujet.