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CHAPITRE II

CALCUL HYDRAULIQUE DES OLEODUCS.

1. Calcul des propriétés physiques et chimiques.

Pour le calcul hydraulique et thermique il est nécessaire de connaître les propriétés physiques
et chimiques des produits à transporter ; à savoir :

• La masse volumique;
• La chaleur spécifique;
• La conductibilité thermique;
• La viscosité cinématique.

1.1. Masse volumique ()

La masse volumique d'un produit pétrolier se trouve dans les limites 700  1100 Kg/m3. La
variation de la masse volumique, à la suite de la variation de la température, est déterminée par la
formule suivante :

 293
t = (1-1)
1 +  (T − 293)

où T, 293 - masse volumique du produit correspondant à la température T et 293°K :


 - coefficient de dilatation volumique (tabl. 1).

On utilise aussi la dépendance linéaire suivante :

T =  293 +  ( 293 – T) (1-2 )

Où :  - coefficient de correction de température. (tabl. 1)

 = 1,825 – 0,001315. 293 (1-3 )

1.2. Chaleur spécifique Cp.

La chaleur spécifique d'un produit pétrolier varie dans les limites 1600  2500 J/kg °k. Pour les
calculs on utilise souvent la valeur moyenne Cp = 2100 J/kg °k. Pour les calculs plus approchés on
utilise la formule de KREGO valable pour des températures de 273  673°K
.( 0°C  400°C )

31,56
Cp = .(762 + 3,39T) (1-4)
293

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1 - 4 Viscosité

C'est l'une des plus importantes caractéristiques puisqu'elle varie avec la variation de
température. Dans les calculs techniques on utilise souvent la viscosité cinématique. Pour cela on
recommande d'utiliser les résultats des analyses obtenus pour les différentes variations de
température. Si les résultats des laboratoires sont insuffisants on recommande d'utiliser les formules
suivantes :

a) Formule de Walter (ASTM)

lg lg ( + 0,8 ) = a + b.lg T (1-5 )

où :  - viscosité‚ cinématique (10-6 m2/s). T - température absolue °K.

Pour déterminer a et b il est nécessaire de connaître 1 et 2 correspondantes aux températures


T1 et T2.

a = lg lg (1 + 0,8) – b.lg T1

lg ( 1 + 0,8) 
lg 

 lg (  2 + 0 ,8 ) 

b= T1 (1-6 )
lg
T2

b) Formule de Reynolds- Filinov :

 T =  * .e −u ( T −T* )  (1-7)

Où u - coefficient de la pente du viscogramme 1/°K.,


* - viscosité cinématique pour une température connue T* (m2/s)

Pour trouver U il suffit de connaître 1 pour T1

u= T −1
T*
. ln 

*
(1-8)
1 1

2. Formules principales pour le calcul des oléoducs.

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2-1. But du calcul.

Le calcul technologique des oléoducs a pour but de déterminer les paramètres optimaux de
l'oléoduc à savoir :
• Le diamètre et l'épaisseur de la paroi de la conduite ;
• Choix des équipements ;
• Le nombre et la pression des s.p. (pression de refoulement) ;
• Espacement des S.P. le long de la ligne ;
• Calcul économique.

2-2. Formules de base

p1 − p 2 L 2
= . . + .z. (2-1)
.g D 2g

où : L - distance entre le début et la fin du tronçon ; c’est à dire la longueur de la conduite ;

Z = Z 2 – Z1 - différence d’altitudes entre la fin et le début du tronçon.


Divisons l’expression (II-2-2) par g :

p1 / .g et p2 / .g - représentent la hauteur d’élévation. Ce sont les hauteurs piézométriques


sous la pression p1 et p2 respectivement.

2-3 Diamètre de la conduite.

4Q
D = (2-2)
W

Le diamètre obtenu est comparé avec les diamètres normalisés : on choisit, ensuite, le diamètre
extérieur le plus proche.

Dint = Dext - 2. (2-3)

 - épaisseur de la paroi (mm),

2-4 Epaisseur de la paroi de la conduite

PM S.Dext
= 2  (2-4)

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où :
Pms - Pression max. de service (kgf / cm2)
Dext - Diamètre extérieur de la conduite (mm)
[] - Contrainte admissible c.-à-d. la plus grande contrainte qui peut être appliquée dans
le métal sans risque de rupture (kgf / cm2).
On définit la contrainte admissible en tenant compte des coefficients de sécurité :
Nous avons donc :

 = Ke.e où e - limite élastique de l'acier; (2-5)


 = K r  r où  r - limite de rupture de l'acier. (2-6)

Ke et K r - coefficients de sécurité. (tableau 2 )

Les valeurs de e et r sont données par l'usine qui fabrique les tubes (tabl.). Les coefficients de
sécurité dépendent du tracé (densité de la population, montagnes, marécages etc... ).

Le règlement de sécurité pour les hydrocarbures liquides et gazeux définit 3 zones :


1) Une zone de catégorie I à forte densité de population située à moins de 75 m d'un
établissement public:
• Assujettis aux règles relatives à la protection contre les risques d’incendie ou de panique ;
• Rangé pour risque d’incendie ou d’explosions dans la 1iere classe des établissements
dangereux, insalubres ou incommodes,
• D’une installation de Défense Nationale présentant des risques d’incendie ou d’explosion
• ou à moins de 15 m d'une maison d'habitation.
2) Une zone de catégorie II comprenant les emplacements situés dans les zones rurales, les
pâturages, les terres de cultures, les forêts et les approches des agglomérations.
3) Une zone de catégorie III comprenant les terrains inhabités du Sahara et des autres régions
désertiques supérieures à 1 km des maisons d'habitation.

2-5 Nombre de Reynolds

On détermine le régime d’écoulement du fluide dans la conduite par le nombre de Reynolds :

4Q 4Q.
Re = W.D = = = 4M (2-7)
 .D. .D. .D.

Où :

Q 4Q
W= = = 4M2. (2-8)
S .D 2
.D 

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W - vitesse moyenne d'écoulement du brut ;
S - section transversale de la conduite (m2) ;
 - viscosité cinématique du brut (m2/s) ;
 - viscosité dynamique du brut (kg/m.s ou N.s/m2)
D - diamètre intérieur de la conduite.

Pour le régime turbulent on distingue 3 zones de frottement :


1) Conduite hydrauliquement lisse.
2) Zone de frottement mixte.
3) Zone de frottement quadratique.
Ces zones sont limitées par les nombres de Reynolds critique trouvé à la base des expériences.

pour les tubes lisses, 3000  4000  Re  Re1


pour le frottement mixte, Re1  Re  Re2

pour le frottement quadratique, Re  Re2

Re1 et Re 2 sont déterminés par les formules suivantes :

59,5 665−765 lg 
Re1 = Re2 = (2-9)
8 
 7

 = Ke / D - rugosité relative de la conduite exprimée en fonction de la rugosité équivalente


Ke (voir tableau 4) et du diamètre D.

2-6 Coefficient de résistance hydraulique (  )

a) En cas de régime laminaire (Re < 2320)  est déterminé par la formule de Stockes :

 = 64 (2-10)
Re

b) Pour les zones hydrauliquement lisses le coefficient de résistance est déterminé par la formule de
Blasius.
0,3164
= (2-11)
Re 0,25

D'Altchoul

(
 = 0,11  + Re
68 ) 0,25 (2-12)

De Nikuradze

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1 = 1,74 − 2 lg .2 = 1,14 − 2 lg .. (2-13)

Il n’y a pratiquement pas de régime quadratique pour les oléoducs


2-7.Pertes de charge par frottement.

Les pertes de charge par frottement dans la conduite sont déterminées par la formule de Darcy-
Weisbach :
h f =. D
L W2
2g (2-14)

Où :  - coefficient de résistance hydraulique ; L - longueur de la conduite.

2-8 Pertes de charge locales.

Dans une canalisation les pertes de charges locales sont dues aux résistances locales (vannes,
coudes, rétrécissement de la conduite). On les détermine par la formule :


2
h loc = w (2-15)
2g

où   - somme des coefficients de résistances locales dépendant de la nature de la


résistance .

Les pertes de charges locales, pour de grandes longueurs des conduites, peuvent être estimées à :

h loc = (0,01  0,02).hf . (2-16)

Dans ce cas les pertes de charge totales dans une canalisation sont égales à :

H tot = hf + h loc + Z = i.L + h loc + Z. (2-17)


où bien :

H tot = (1,01  1,02 ).hf + Z où : Z = Z2 − Z1 (2-18)

3 Point de contrôle.

Un point de contrôle est un point sur le tracé de la conduite au-delà duquel le produit s’écoule
par gravitation. Sur un même profil il peut y avoir plusieurs points de contrôle pour des débits
différents. La distance du TD de l’oléoduc jusqu’au point de contrôle le plus proche (point P)
s’appelle longueur calculée de la conduite l cal.

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Chapitre III
REGIME DE FONCTIONNEMENT DES STATIONS DE POMPAGE

1. Espacement des stations de pompage.

Avant de procéder aux calculs du régime de fonctionnement des stations de pompage il faut
connaître l'emplacement de ces stations sur le tracé.

n.Hst + Hal = hf + hloc + Z + Hfin (= Htot ) (3-1)

où : Hst - charge d’une SP.

H tot −Hal
D’où n = Hst (3-2)

P1 − P2
où : Hst = H1 - Hal = .g (3-3)

2. Calcul du régime de fonctionnement des pompes

2-1. Choix des pompes.

Dans les parcs de réservoirs et les stations de pompage on utilise différentes pompes. Les
pompes les plus utilisées sont les pompes centrifuges. Pour le pompage des produits visqueux, surtout
dans les parcs de stockage on utilise beaucoup plus les pompes à piston et les pompes à roues dentées.
- Les pompes centrifuges peuvent être exploitées à 80%  120% de leur débit nominal. Pour
cette valeur la diminution du rendement est négligeable.
- La pression des pompes diminue aussi à la suite de la réduction des diamètres des roues.
Pour le choix de P1 (= Pref) et P2 (= Pasp) on se sert des caractéristiques des pompes principales
et d'alimentation.

En tenant compte de la pression que peut supporter la pompe, ainsi que du nombre de pompes
K, dans la S.P, assemblées en série on procède à la vérification de H1 :

H1 = K.HPP + Hal  PPres / .g (3-4)

Hpp et Hal - charge développée respectivement par une pompe principale et par 1 pompe
d'alimentation pour un débit calculé.

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2-2. Calcul des paramètres de fonctionnement des pompes.

1) Charge d'une pompe.

On exprime la forme générale de la caractéristique de la pompe centrifuge par la formule :

Hp = a - b.Q2. (3-5)

2) Variation du nombre de tours de la pompe :

Le degré de variation de la vitesse de rotation du moteur d'entraînement, peut être trouvé à l'aide des
formules connues de similitude.

n1 Hp' Q1 n1
= , = , (3-6)
n2 Hp Q2 n
2

où :

H’p, Hp - charge de la pompe avant et après la réduction;


Q1, Q2 - débit de la pompe avant et après la réduction.
n1; n2 - vitesse de rotation avant et après.

Utilisant les relations ci-dessus on peut déterminer le degré de réduction pour les valeurs données de
Q' et H’pp :

n Hp1 + bQ12
n
1
= a (3-7)
2

3) Rendement de la pompe.

Le rendement de la pompe est caractérisé par :


n
 - rendement =  i (n = pompe + réducteur + transmission etc.….).
i =1
On calcul le rendement par la formule suivante :

 Qp n nom  
2
=max 1−1− .   (3-8)
  Qnom n p  

où  max. - rendement maximal de la pompe qui correspond au débit nominal Q nom et à


la hauteur nominale H nom.

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4) Puissance exigée par la pompe.

La puissance exigée par une pompe, correspondante à la charge Hpp et au débit Qpp, est égale à:

.g Hp.Qp.. −3
Néxigée = 
10 (3-9)

3. Méthodes de régulation.

On effectue plusieurs types de régulations sur les S.P:


• Arrêt de quelques pompes ou de certaines S.P ;,
• Utilisant des pompes avec des rotors changeables ;
• Recyclage du débit ;
• Laminage de la surpression à la sortie de la S.P ou d'une pompe ;
• Variation du nombre de tours de la pompe;
• Réduction du diamètre de l’impulseur.

1) Laminage.

Pour le mode de réglage direct ci dessus il y 'a possibilité d'apparition d'usure des organes de
laminage; d'augmentation de la température du produit pompé; d'accentuation des vibrations et
diminution du rendement. Cependant à cause de la simplicité du procédé celui-ci est largement
utilisé.

2) Recyclage d'une partie du débit de la conduite de refoulement à celle d'aspiration.


Ce procédé (fig.) permet d'exploiter la pompe avec le débit nominal.

3) Pose d’un looping.

Dans le cas d’arrondissement par défaut du nombre de station de pompage il est nécessaire de réduire
les pertes de charge dans la canalisation. Pour cela un looping serait une solution idéal.
La longueur nécessaire du looping est obtenue à partir de la relation :

i.l loop - i loop .Lloop = n.Hst - n'Hst


d'où
L loop = H st . n − n ' (3-10)
i − i loop

avec : n – nombre de SP déterminé par calcul ;


n’ – nombre arrondi par défaut.

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4. Calcul des turbines d’entraînement

4-1. Puissance absorbée

La puissance N (en kW ) du moteur d'entraînement pour chaque cas concret doit être
précisée suivant les paramètres d'exploitation. Dans le cas d'une turbine à gaz la puissance absorbée
de la turbine est égale à :

N exigée
Nabs = (4-1)
 acc

où acc - rendement de l'accouplement entre la pompe et la turbine

4-2. Puissance disponible.

La puissance disponible sur l'arbre de la turbine est déterminée par la formule suivante:

 Tad − Tst  Pad


Ndisp = N nom . Kn 1 − K t  (4-2)
 Tad  1,01325

où:
Nnom - représente la puissance nominale donnée par le constructeur ;
Kn - coefficient caractérisant l'état technique de la turbine ;
Kt -coefficient tenant compte de la température de l'air ;
Tad - température d'admission de l'air dans le compresseur axial ;
Pad - pression d'admission de l'air dans le compresseur axial qui dépend de l'altitude où se
trouve la turbine ;
Tst - température aux conditions standards. (15°c)

En général Kn = 0,95; Kt = 3,7 pour une turbine neuve.


La température d'admission du compresseur axial de la turbine à gaz est égale à la température
atmosphérique de l'air majoré de l'écart maximale de température moyenne (t  1,5°C) et de
l'augmentation de la température à cause d'échange de chaleur de l'échappement de la turbine avec
l'air libre (c  2,5°C). Donc :

Tad = t + c Tad  Tamb + 4°C

4-3. Quantité de gaz combustible.

La quantité de gaz combustible consommée par la turbine est donnée par la formule :

Calcul hydraulique des pipelines 10


 N abs Tad P 
nom
q gc = q gc . k q  0,75 + 0,25 . ad  (4-3)
 N nom 288 1,033 


nom 860. N nom
q gc = (m3/h) (4-4)
nom
 .PCI

nom
q gc - consommation nominale en gaz combustible par la turbine.
kq - coefficient tenant compte de la variation de la consommation unitaire en
fonction de l'état technique de la turbine. Pour une turbine neuve kq  1,03
nom
N - puissance nominale de la turbine
PCI - pouvoir calorifique inférieur du gaz ( aux conditions standards PCI  8000 kcal/m3)
nom - rendement effectif nominal (voir tabl. )

Deuxième Partie

. CALCUL DES GAZODUCS

2.1. Calcul des propriétés physico-chimiques du gaz naturel

2.1.1. Masse molaire

La masse molaire peut être déterminée, sur la base de la composition du gaz, par l’expression
suivante :
n
g = i.r i (2.1)
i=1
Où :
μg : masse molaire d’un composant
ri : concentration molaire de ce composant.
n : nombre de composants du gaz.

2.1.2. Constante du gaz

Rg = R
g (2.2)

R : constante universelle des gaz (R = 8314 J/kmol °C)


μg : masse molaire du gaz.

2.1.3. Densité relative

La densité d’un gaz par rapport à l’air et le rapport entre la masse d’un certain volume de gaz
et la masse du même volume d’air pris dans les mêmes conditions de température et de pression.

Calcul hydraulique des pipelines 11


On a : P.V = M.R.T pour les gaz réels. Pour le gaz naturel :

P = Z.R g.T = Z. R .T. (2-3)


g g
Pour l’air :
P = Z.R air.T = Z. R .T. (2-4)
air air
D’où
(2−3) =
g
=
g
= R air
(2−4) air air Rg
Donc :

La densité relative du gaz est donnée par la formule :

g g
 = = = R air
air air Rg (2.5)

2.1.4. Chaleur spécifique

Pour le gaz naturel la chaleur spécifique peut être déterminée à partir de la


température et la pression moyenne par la formule empirique suivante :
Avec :
 
Cp =  48,13 + 4,58.10 . Pm5 .Tm 0,665 (KJ/Kg. °K)
11
(2.6)
 Tm 

Pm : pression moyenne en bar

T m : température moyenne en K°.

2.1.5. Pouvoir calorifique inférieur du gaz

On peu calculer le pouvoir calorifique inférieur d’un gaz par la méthode suivante :

n
PCI = PCIi.r i (2.7)
i =1
Où :
PCI : pouvoir calorifique inférieur d’un composant.
ri : concentration molaire de ce composant.
n : nombre de composants du gaz.

2-1-6. Viscosité dynamique :

Calcul hydraulique des pipelines 12


=(0,0316 Tm + 0,0175 .Pm + 1,63).10
−6
(kg/m.s) (2-8)

Où :
η : Viscosité dynamique [Kg/m.s].
Tm : Température moyenne [°K].
Pm : pression moyenne [bars].

2-1-7. Facteur de compressibilité moyen.

Le facteur de compressibilité moyen est exprimé par la formule empirique suivante :

1,5
Zm =1−2.106. . Pm (2-9)
Tm3.5
Où :
Pm, Tm : respectivement la pression et la température moyennes en (bar) et (°K).
∆ : densité relative du gaz.

2-1-8. Coefficient de Joules -Thompson

Le coefficient de Joules – Thompson contribue à abaisser la température du gaz dans la


conduite.
A partir de la pression et la température moyennes, on peut déterminer le coefficient de Joule
– Thompson :

Dj= 5650
2.13
. 224−Pm (°k /bar) (2-10)
Tm
Tm : Température moyenne en °K.
Pm : Pression moyenne en bar.

2.2. Formule de base

L’équation principale de l’écoulement non permanent des gaz dans les gazoducs.


 ( 1 +  ) .w 2  +  (.w) = −
p

 g.d z

. .w 2
x t x dx 2D

L'écoulement du gaz dans une conduite s'écrit à l'aide des équations de mouvement (1) et de
continuité (2).
 ( w ) p
= −
x t

Calcul hydraulique des pipelines 13


où 1 +  - coefficient tenant compte de l'irrégularité de la vitesse le long de la conduite ; pour le
régime turbulent  = 0,02 - 0,03 peut être négligé. D - diamètre intérieur, constant, ne dépend pas
de x ; S - section de passage ; C - vitesse de son.
Les signes (-) montrent :
1) que la force de pression diminue le long du parcours;
2) que les forces de pesanteur et de frottement agissent négativement le long du parcours (en
augmentant ces forces diminuent la pression le long de la conduite).

Dans l'équation (2) la partie gauche désigne la différence entre les quantités de gaz qui passent
par unité de temps, à travers les sections x + dx et x ;
La partie droite de l'équation (2) représente l'accumulation du gaz dans le volume élémentaire S.dx,
En plus des équations de mouvement et de continuité écrivons l'équation d'état des gaz réels :,

F (p, , T) = 0 ou bien = P
ZRT

Pour l’écoulement permanent.

En s’appuyant sur l’équation ( ) on peut déduire le théorème généralisé de Bernoulli qui est
valable pour l’écoulement permanent des gaz.

Dans ce cas
( )
 . 
=0 on tire de l’équation ( ):
t
  ..2 
  p 2
x
=− x
− .. 2D − .g. dZ
dx

 (.. )
= 0 d’après l’équation de continuité pour l’écoulement permanent ( . = const ). On a
x
donc :
 1 .2 
p 2
.  2 
+ + ..  + .g. dZ = 0
x x 2D dx
D’où l’on obtient :
 2
+ d .w  + . dx . w = 0
dp 2
dz +
.g  2g  D 2g

En intégrant le long d’un tube de courant entre deux sections distantes d’une longueur L, on obtient

P2
dp  2 . w 22 − 1.w12

2
Z2 − Z1 + + + . L.w = 0
.g 2g 2g.D
P1

La relation ( ) est appelée équation de l’énergie sous la forme mécanique ou équation généralisée de
Bernoulli.
On peut transformer sous la forme :

Calcul hydraulique des pipelines 14


P2
 . w 2 −  2 .w 22
g.(Z1 − Z2 ) + + 1 1

2
= v.dp + . L.w
2 2.D
P1

Cette relation exprime le bilan de l’énergie mécanique


Cas particuliers : Si en néglige l'influence de Z et si le diamètre est constant , 1 = 2 , l’équation
peut se mettre sous la forme :

dp  2 2
+ d  w  + . dx . w = 0
  2  D 2

D'après cette relation on remarque que la chute de pression dans la conduite est due à la force
de frottement, à la force de pesanteur et à l'augmentation de la vitesse d'écoulement.

En introduisant l’équation de continuité et en tenant compte de l’équation d’état on peut mettre


celle ci sous la forme :

− pdp = M. Z.2R.T  . dx − 2 
2 dp
2S  D p 

On considère que la température est une valeur constante. En intégrant de P 1 à P2 et de O à L on


obtient :
Z .R.T.M 2  P1 
P12 − P22 = L
  D + 2 ln P 
S 2  2 

où L - longueur du tronçon considéré ; P1 et P2 - pression initiale et finale.

L'expression 2 ln P1/P2 tient compte de l'augmentation de l'énergie cinétique le long de la conduite.


L'expérience montre qu'on peut la négliger en comparaison avec .L / D .On obtient :

16. Z .R.T. .L.M 2


P12 − P22 =
2 .D5

 D2
où 4
=S

et finalement :
( P12 − P2
2 ).D5
M = 
4 Z.R .T..L

M - débit massique (kg/s); T - température moyenne.(°K)

Calcul hydraulique des pipelines 15


P - pression (N/m) ; L - long du tronçon (m),
D - diamètre extérieur (m); R - constante .du gaz (J/kg °k)

2.3. Calcul hydraulique du gazoduc

Le but de calcul hydraulique d’un tronçon de gazoduc entre deux points kilométriques est de
déterminer la pression et la température finales. Autrement dit, la connaissance du diamètre de la
conduite ainsi que le débit à transporter, nous permet de déterminer la variation de la pression et la
température le long du tronçon considéré.
Pour faire le calcul hydraulique d’un tronçon du gazoduc, il faut disposer des données suivantes :

• Débit volumique ou massique du gaz.


• La composition du gaz.
• Densité de gaz.
• Longueur du tronçon.
• Diamètre de la conduite.
• Epaisseur de la paroi de la conduite.
• Rugosité équivalente ou moyenne de la paroi interne de la conduite.
• La chaleur spécifique.
• La viscosité cinématique ou dynamique.
• Le coefficient de conductibilité thermique du sol et du revêtement.

Pour obtenir la valeur exacte de la pression d’aspiration (pression finale) il faut connaître les
valeurs de la température moyenne et du coefficient de compressibilité moyen du gaz.

En utilisant la méthode des approximations successives, il faut introduire des valeurs approchées
du coefficient de compressibilité moyen, de la température moyenne et du coefficient du Joule -
Thompson, puis en refait les calculs jusqu'à satisfaire la condition suivante : (voit organigramme)

Zm c − Zm  10−3

Zmc : coefficient de compressibilité calculé


Zm : coefficient de compressibilité estimé

2.4. Détermination de la pression finale.

2.4.1. Dans le cas où (∆Z < 200 m)

.M .Zm.R.Tm.L
2
Pf = Pi − 2 (2-16)
S .D
Avec :

P f : Pression finale du tronçon (Pascal) ; Pi : Pression initiale du tronçon (Pascal) ;


 : Coefficient de perte de charge moyenne du tronçon ; R : Constante du gaz (J/Kg°K) ;

Calcul hydraulique des pipelines 16


Zm : Coefficient de compressibilité moyenne du tronçon ; Tm : Température moyenne (°K) ;
L : Longueur du tronçon (m) ; M : Débit massique (Kg/s) ; D : Diamètre intérieur de la conduite
(m)
2-2-3. Dans le cas où ∆Z > 200 m

P f = Pi2.e(−a.i.L) − b.M.i .
2 (−a.i.L ) 
1 − e  (2-18)
a.i  
avec:
2.g
a = (2-19)
Zm.R.Tm

i = Z (2-20)
L

b=16.m.Zm .R.Tm (2-21)


 .D
2 5

Pi : La pression initiale (de refoulement) ; Pf : pression finale (pression d’arrivée).

 Z : La différence des cotes géodésiques ; L: longueur du tronçon.

Zm : Coefficient de compressibilité ;  m: Coefficient de perte de charge.

R : Constante du gaz ; Tm : Température moyenne.

D: Diamètre intérieur de la conduite ; Mi : Débit circulant dans la ligne au point (i).

2-5. Pression moyenne.

L
Pm= 1 . Px.dx (2-22)
L
0

( )
L
Pm = 1  Pi − Pi −Pf . X .dx
2 2 2
L. L (2-23)
0

 Pf 2 
Après intégration on aura :
2 
Pm = . Pi +  (2-24)
3 Pi+ Pf 
 

2-6. Calcul du coefficient des pertes de charge  :

Calcul hydraulique des pipelines 17


4M
2-4-1. Nombre de Reynolds : Re = (2-25)
Din 

2-6-2. Nombre de Reynolds transitoire (Re tr) :

(
Re tr =11 Dint
2.e
) 1.5
(2-26)

Le passage du régime de frottement mixte vers le régime quadratique à lieu quand Re dépasse Re
transitoire. Si Re  Re tr alors le régime est frottement mixte.

• Frottement mixte :
 2e 
 = 0.067  158 +  0.2 (2-27)
 Re Din 
 

• Régime quadratique :

 = 0.067 e )
(D2int 0.2
(2-28)

Où :
e : la rugosité absolue (mm).
η : La viscosité dynamique (kg /m.s)
ε : rugosité relative.
2e
= (2-29)
Din

2-6-3. Formule de Colebrook.

1 = − 2

2,51
+ 3,71 
.D 
e
  R.   (2-30)

Dans cette formule λ n’est pas obtenu de façon explicite comme précédemment mais par
itérations successives, faisant intervenir la rugosité relative e/D. Cette formule est très proche du
schéma théorique.

2-7. Répartition de la température.

2-7–1. Facteur de variation de la température.

Le facteur de variation de la température le long du tronçon du gazoduc est calculé comme suit :
(on l’appelle coefficient de Choukhov)

Calcul hydraulique des pipelines 18


a = K..Dext.L (2-31)
M.CP
Où :

K : coefficient de transmission de chaleur [J/m 2.s.°K]. Q : débit volumique [m3/s].


Dext : diamètre extérieur [m] ; L : longueur du tronçon [m].
CP : chaleur spécifique à pression constante du gaz [J/Kg.°K].
M : débit massique du gaz [Kg/s] (M= S.Q) où : Δ : masse volumique du gaz [g/m3].

2-5-2- Température du sol réduite

Elle est calculée par la formule :

2 2
Tsr =Ts −D j Pi −Pf (2-32)
2.a.L.Pm
Avec :

Dj : Coefficient de Joule – Thompson. (°k/bar) ; Pm : La pression moyenne.


Ts : Température du sol en °K ; a : Coefficient de Choukhov.

2-7-3. Température moyenne

Ti − Tf
Tm = Tsr + (2-33)
a.L
Où :

Tsr : Température du sol réduite (°K).


Ti, Tf : Température initiale et finale du gaz (°K).

2-7-4. Température finale

La formule de calcul de la température finale du gaz dans une conduite de longueur L est la
suivante :

Tf =Tsr +(Ti −Tsr )..e (−a.L) (2-34)


Donc :

Tf =Ts −D j. Pi −Pf +
2 
i −Pf (−a.L )
2 2 2
− + P
2.a.L.Pm  .e
Ti Ts D j. (2-35)
 2.a .L.Pm 

2.7.5. Calcul du coefficient global d’échange de chaleur :

Le gaz sortant des stations de compression atteint de haute température en vue d’augmenter sa
pression dans le gazoduc.

Calcul hydraulique des pipelines 19


Mais la température du gaz diminue progressivement le long du pipeline lors de son
écoulement à cause de :
▪ L’échange thermique avec le sol.
▪ L’effet de Joules -Thompson.
L’échange thermique avec le sol, se traduit par un paramètre appelé coefficient global d’échange
de chaleur, noté K.

Le coefficient K dépend de plusieurs paramètres :


• Le régime d’écoulement.
• La nature du sol et ces propriétés physiques.
• L’humidité du sol.
• La profondeur de pose de la conduite.
• Le diamètre de la conduite, et le type d’acier utilisé.
• Le type de revêtement.
• Les propriétés du gaz transporté.

Il peut être calculé par la relation suivante :


K = S .0,8+ Dext
Dext  Hrd
( ) 
2
[Kcal / m2.h.°K ]

H rd =H0 + S
On a :
S [m]

Et : S = 5,3 + 3,6.Vvent [ Kcal / m.h.°K ]

avec :

H rd : La fonction des pertes de chaleur au niveau de la surface du sol en [m] ;


( S’il y’a du vent, il y’a une augmentation des pertes de chaleur )
S : Coefficient de conductibilité thermique du sol en [Kcal / m.h.°K ] ; ( S = 0,373 Kcal / m.h.°K)
H0 : La profondeur jusqu’au premier contact avec la conduite en [m] ; ( dépend de la zone sur laquelle
se trouve la canalisation ; elle est identique quelque soit la nature du terrain )
• Pour le nord H0 = 1 m
• Pour le sud H0 = 0,8 m
S : Coefficient de conductibilité thermique de la surface du sol vers l’air par convection en [Kcal /
m.h.°K] ; En générale : 0 = 10  15 Kcal / m.h.°K, Vvent : Vitesse du vent en [m / h] ;

Calcul hydraulique des pipelines 20


3- REGIME DE FONCTIONNEMENT
DES STATIONS DE COMPRESSIONS :

3-2. Pression d’aspiration du compresseur.

Une perte de pression à eu lieu, entre l’aspiration et le refoulement au niveau d’une station
de compression, cette perte est due au passage du gaz par les filtres séparateurs et le système de
tuyauterie à l’entrée et à la sortie de la station.

La perte de pression à l’aspiration du compresseur est :

Paspc = Paspst − Pasp (3-2)

 Pasp : perte de pression entre l’entrée de la station et l’aspiration du compresseur. En générale en


prend Pasp =0.5 bars
Pasp.st : pression d’entrée à la station (pression finale du tronçon).

3-3. Pression de refoulement du compresseur.

La pression de refoulement du compresseur, est la somme de la pression de refoulement station


et les pertes de charge de refoulement.

Prefc =Prefst +Pref (3-3)

Prefst : Pression de refoulement en aval de la station.


Pref : Pertes de charge au refoulement, elles ont comme valeur : 0,5 bar sans refroidissement ;
Pref = 1,5 bar avec refroidissement.

3-4. Taux de compression

Le taux de compression est le rapport entre la pression de refoulement et celle d’aspiration.

 = Prefc (3-4)
Paspc
où :
Prefc : pression de refoulement du compresseur.
Paspc : pression aspiration du compresseur.

3-5 . Température de refoulement :

Calcul hydraulique des pipelines 21


k −1
k.pol
Tref =Tasp. (3-5)

Tasp : Température d’aspiration en °K. ; ε : Taux de compression.


K : Rapport de chaleur spécifique. (
Cp
) p : Rendement poly tropique du compresseur.
Cv

3-6- Facteur de compressibilité aux conditions d’aspiration :

6 1,5 Paspc
Zasp =1−2.10 . . (3-6)
Tasp3c.5
Où :
Paspc : Pression aspiration du compresseur en bar.
Δ: Densité relative du gaz à l’entrée du compresseur.
Tasp : température à l’aspiration en °K.

3-7. Le débit aux conditions d’aspiration.

Pour établir la formule du débit d’aspiration on utilise le débit volumique et la masse


volumique aux conditions normales :

M=n.Qn =asp.Qasp=cst

n = Pn , asp= Pasp
Zn.R.Tn Zasp.R.Tasp

Q asp =M. Z asp.R.Tasp (3-7)


Pasp
Où :
Qn : Débit volumique aux conditions normales (m3/s)
Pn : Pression aux conditions normales (1.01325 bars).
Tn : Température aux conditions normales (273.16 °K)

3-8. Débit d’aspiration de compresseur

 Pst   Z   
Qasp = Qst     asp    Tasp 
 P   Zst   Tst  (3.8)
 asp     
Où :

Calcul hydraulique des pipelines 22


Qst : le débit volumique aux conditions standard (m3/s).
Pst : la pression aux conditions standard (1.013 bars).
Zst : facteur de compressibilité aux conditions standard.

Pst 
st =
st  R Tst

Tst : la température aux conditions standards (15 °C )

Qligne
asp .
▪ Si on a n unités de compression: Q asp =
n
(3-9)
n

3-9. Hauteur adiabatique

La hauteur adiabatique caractérise la puissance absorbée par le compresseur, pour comprimer


le gaz et augmenter sa pression.

      −1  
1
Had =  .Zasp.R.Tasp.   −1 (m)
g   −1   
(3-10)

Où:
R: Constante thermodynamique du gaz (j/Kg. °K).
Tasp : La température d’aspiration en °K.
 : Coefficient adiabatique
 : Taux de compression

3-10. Hauteur polytropique.

La hauteur poly tropique requise est déterminée par l’expression suivant :

 N −1 
Hpol = R.Taspc.Zaspc.pol. N   N.pol −1. 1 (3-11)
N−1. g
Où :

Hpol : Elévation poly tropique en (m).


N : exposant polytropique.
 p : Rendement poly tropique.

Calcul hydraulique des pipelines 23


1. Exposant polytropique.

N= 1 (3-11a)
  K−1 
 1− 
  K.p  
K : Rapport des chaleurs spécifiques.
p : rendement poly tropique.

3-11. Vitesse de rotation et rendement adiabatique.

1) La vitesse de rotation et le rendement adiabatique seront tirés des performances du


compresseur.

n=
(− b + (b 1
2
− 4.a1.c1 ) 0,5 )
(3-10b)
2.a1

Avec :
a1 = 1,078783. 10 - 4
b1 = 15,947532. 10 - 4. Qasp c
c1 = - 0, 0 53661558. Q2asp - Had

2) Le rendement adiabatique est donné par la formule suivante :

2 4
 Qaspc   Qaspc 
.ad = 0,6034 + 420,0081 .  − 202355,4598 .  (3-10c)
 n   n 

Avec :

Qaspc : Le débit d’aspiration en (m3/mn)


n: Vitesse de rotation en (tr/mn)

3-12. Pourcentage de vitesse de rotation.

%n = n (.3-11)
nn
Où :
n : vitesse de rotation trouvée en tr/mn.
nn : vitesse de rotation nominale donnée par le constructeur.

3-13. Puissance absorbée du compresseur

La puissance nécessaire à la compression du gaz est calculée par la formule suivante :

Calcul hydraulique des pipelines 24


1,02.H pol.M.g
Nc = (3-12)
pol.mec.103

Où :
Hpol , p : sont respectivement la hauteur (en m) et le rendement poly tropique.
M: Débit massique d’un seul compresseur (Kg/s)
mec : Le rendement mécanique du compresseur, g : Accélération de pesanteur.

3-14. La puissance exigée par la turbine N t

N t = Nc
acc (3-13)
Avec :
 acc : Rendement de l’accouplement mécanique.

3-15. Le pourcentage de la puissance exigée par la turbine.

%N t = N t .100% (3-14)
N nom

N nom - puissance nominale de la turbine. Elle dépend du type de turbine : pour une turbine G.E
= 14600 Cv = 10745,6 KW

3-16. Le pourcentage de la puissance disponible dans la turbine %Natm


disp

Patm =%Ncal .Kp


%Ndisp disp (3-15)
Avec :
cal
% N dis : Pourcentage de la puissance disponible calculée.
Kp : Facteur de correction de l’altitude.

3-17. Correction de la puissance de sortie de la turbine à gaz.

La puissance nominale développée par la turbine à gaz est généralement donnée aux conditions
ISO à savoir une température ambiante de 15°c à une élévation de 0 m.

3.18. Consommation du gaz combustible.

La consommation du gaz combustible de la turbine est donnée par :

Calcul hydraulique des pipelines 25


Nc. %.cal.Fctr
Qgc = (3-16)
PCI
Où :
Nc: Puissance absorbée par le compresseur de gaz (CV).
% : Pourcentage du rendement thermique calculé de la turbine.
cal : Rendement thermique calculé (donnée généralement par le constructeur) en (KJ/KW.h).
Fctr : Facteur de correction de la variation de la température d’admission au compresseur axial sur
le rendement thermique à 100% de la vitesse nominale.
Pci : pouvoir calorifique inférieur du gaz (Kcal / m3).
Avec :

%N = Nc
N nom .Fctp.K p (3-17)
Avec :
N C : Puissance absorbée par le compresseur (CV)
Kp : Facteur de correction de l’altitude et de la pression atmosphérique.
Fctp : Facteur de correction de la température d’admission du compresseur axial.

3.19. Correction de la puissance de sortie de la turbine à gaz.

La puissance nominale développée par la turbine à gaz, est généralement donnée aux
conditions standards, à savoir une température d’admission de 15°C et une altitude de 0 mètre.
La puissance effective d’une turbine à gaz dans les conditions de fonctionnement est différente
des conditions standards, cette puissance est donnée par la formule :

Ne = Ns.FT .FAlt [ Kw ]

Ns : Puissance de la turbine dans les conditions standard (15°C, 0 m ).


Ne : Puissance effective à une température ambiante Tadm et une élévation H.
Ft : Facteur de correction de la puissance en fonction de la température ambiante du site.
Falt : Facteur de correction de la puissance en fonction d’altitude.

3.20. Correction du site

Pour déterminer le fonctionnement réel des turbines à gaz, il faut faire une correction, en
tenant compte des conditions du site. La puissance de sortie augmente avec l’augmentation de la
pression atmosphérique.

La puissance de sortie et le débit d’air augmente lorsque la température ambiante diminue. Ceci
est le résultat de la caractéristique du volume constant de la turbine à gaz, qui admet alors un poids
d’air plus élevé puisque la densité de l’air augmente lorsque la température diminue.

Calcul hydraulique des pipelines 26


.

3.21. Consommation du gaz combustible.

La consommation du gaz naturel dans les turbines à gaz, peut être approchée par la relation
suivante :

 W t adm P 
Qgc = Qgc .q t 0.75. ex.réel + 0.25. . adm 
nom  W
nom
288.15 1.033 

avec :
3600.Wnom
Qgcnom =
tur .PCI
Où :

Qgcnom : Consommation nominale de la turbine à gaz en [m 3 / h] ;


qt : Coefficient qui tient compte de la consommation du gaz en fonction de l’état technique de la
turbine .qt = 1,05
tur : Rendement de la turbine à gaz ;
PCI : Pouvoir calorifique inférieur en [kj / m3 ] ;
tadm : Température d’admission en [°K ] ;
Padm : Pression d’admission d’aire en [bar ]. ;

EXPLOITATION D’UN OLEODUC

1. Méthodes d'augmentation du débit.

Le débit de la conduite peut être augmenté par les méthodes suivantes :

• Pose de looping (élargissement ) ;


• Doublement des S.P;
• Augmentation du nombre de pompes ;
• Variation de la vitesse du moteur ;
• Méthode combinée (doublement des S.P ; pose de looping).

2. Oléoduc avec livraison et réception.

Les livraisons et réceptions du brut sur le parcours de la conduite peuvent être discontinues
ou continues suivant l'importance du client ou des clients pour la livraison et suivant le gisement
ou les gisements pour la réception. Le calcul technologique des conduites avec livraison on réception
peut se faire par partie (par tronçon) limité par les points de réception ou de livraison. Si les livraisons
(réceptions) ne sont pas importantes on ne tient pas compte dans les calculs. Cependant dans le cas
où celles ci se feraient périodiquement il faut en tenir compte pour la régulation des régimes
de fonctionnement des machines. (S.P)

Calcul hydraulique des pipelines 27


Avec l’augmentation de la quantité prélevée q augmente le débit dans la partie gauche de la
conduite. De même on peut déduire que le débit diminue à droite de la conduite après le prélèvement.
La charge devant les stations à gauche du prélèvement (charge d’aspiration commence à diminuer à
partir de la 2ieme SP. La plus basse charge d’aspiration de la station sera celle de la SP C+1 ) où
s’effectue le prélèvement.
La charge d’alimentation des SP, à droite du prélèvement, commence à augmenter jusqu’à être
égale à celle de la station avant le prélèvement (fig. 12)

1) Débit critique de livraison et débit critique dans la ligne ( cas de livraison).


Les valeurs de la quantité de produit livrée et celle du débit dans la ligne pour laquelle la
charge d’alimentation de la SPc+1 située à gauche du point de livraison atteint sa valeur minimale
admissible Hal .cmin
+1 s’appellent valeurs critiques qcr et.Q*cr

3) Débit critique de réception et débit critique dans la ligne. (cas d’injection)

Le débit critique d’injection est le débit pour lequel la charge d’alimentation de la station c+1
à droite de la conduite atteint sa valeur maximale Hal .cmax
+1

Le débit circulant dans la conduite, pour une injection critique, s’appelle débit critique Q cr.

3. Cas d'arrêt d'une SP.

L'arrêt d'une S.P pour des raisons assez variées (rupture de l'énergie électrique, panne,
nécessité de réparations etc... ) entraîne des variations du régime de travail de l'oléoduc (débit,
pression de refoulement, d’aspiration etc...). Ce changement du régime est caractérisé par une
période de transition (de quelque dizaine de minutes). Il s’accompagne par un amortissement de
l'onde de surpression. Au cours du processus de transition surviennent des perturbations importantes
de la pression et du débit. Dans certains cas la pression en certains point du tracé peut dépasser la
valeur admissible (Pms ).

Un nouveau débit Q* (Q* < Q) s’établit automatiquement à la suite de l'arrêt de la S.P.

La charge d'alimentation H*alc −1 augmente devant la S.Pc-1. Elle augmente aussi devant la
S.Pc-2 mais a un degré inférieur. Devant la S.Pc-3 elle augmente aussi mais l'augmentation est
inférieure à celle devant S.Pc-2 et ainsi de suite.
De même on peut voir, et démontrer que la charge d'alimentation augmente par palier de
la SPc+1 jusqu'à SPn mais la charge Hal n restera toujours inférieure à celle qui était avant l'arrêt (fig.
).

Calcul hydraulique des pipelines 28

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