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Chrome

Le chrome est l'élément chimique de numéro atomique 24, de symbole Cr. Le


corps simple est un métal de transition. Chrome

Sommaire
Généralité sur l'élément et le corps simple, histoire et lexique
Groupe du chrome
Sur l'élément Cr et sa découverte
Histoire
Lexique Échantillons de chrome (le cube mesure un
centimètre cube).
Isotopes
Occurrences de l'élément, extraction minière et purification Vanadium ← Chrome → Manganèse
Minerais et extractions minières, réserves ou gisements —
↑ 24 Cr
Propriétés physiques et chimiques du corps simple métal, Cr
préparation et alliages ↓
Préparation du corps simple, production Mo
Alliages à base de chrome Tableau complet • Tableau étendu
Chimie, corps composés et complexes du chrome, techniques Position dans le tableau périodique
d'analyse
Principaux composés du chrome Symbole Cr
Analyse Nom Chrome

Utilisations du chrome Numéro


24
atomique
Rôle biologique
Groupe 6
Toxicologie, écotoxicologie Période 4e période
Imprégnation des populations humaines Bloc Bloc d
Économie et production Famille
Commerce Métal de transition
d'éléments
Notes et références Configuration
[Ar] 4s1 3d5
électronique
Bibliographie
Électrons par
Voir aussi 2, 8, 13, 1
niveau d’énergie
Articles connexes
Propriétés atomiques de l'élément
Liens externes
Masse atomique 51,9961 ± 0,0006 u 1
Rayon atomique
140 pm (166 pm)
Généralité sur l'élément et le corps simple, (calc)

Rayon de
histoire et lexique covalence
139 ± 5 pm 2

État d’oxydation 6, 3, 2
Le chrome appartenant au groupe 6 et à la période 4 du tableau périodique fait
partie de la famille des métaux de transition. Il fait partie du sixième groupe Électronégativité
1,66
(Pauling)
secondaire du tableau périodique, en un sens restreint du groupe chimique du
chrome ou groupe VI B, qui comporte également le molybdène Mo et le Oxyde acide fort
8
tungstène W . Énergies d’ionisation 1

1re : 6,76651 eV 2e : 16,4857 eV


Groupe du chrome
3e : 30,96 eV 4e : 49,16 eV
5e : 69,46 eV 6e : 90,6349 eV
7e : 160,18 eV 8e : 184,7 eV
Ces éléments se caractérisent par des corps simples métalliques qui ont des points 9e : 209,3 eV 10e : 244,4 eV
de fusion élevés, des pressions de vapeur parmi les plus basses, des faibles 11e : 270,8 eV 12e : 298,0 eV
coefficients de dilatation thermique. Sur la surface de ces trois métaux, il se forme
à température ambiante une couche d'oxyde(s) entravant souvent les réactions 13e : 354,8 eV 14e : 384,168 eV
chimiques destructrices. La stabilité face aux bases et oxydants faibles est ainsi 15e : 1 010,6 eV 16e : 1 097 eV
assurée. Toutefois les milieux alcalins fondus transforment ces métaux en ions
17e : 1 185 eV 18e : 1 299 eV
chromates, molybdates et tungstanates. Les composés sont souvent colorés,
parfois utilisés comme pigments minéraux. Leurs différents carbures sont très 19e : 1 396 eV 20e : 1 496 eV
durs, leurs sulfures dévoilent des structures réticulaires en couches, suffisamment 21e : 1 634 eV 22e : 1 721,4 eV
stables au niveau thermique, d'où leurs applications comme lubrifiants. Les
alliages avec le fer ont fait leur renommée pour la production d'outils en acier .
9 23e : 7 481,7 eV 24e : 7 894,81 eV
L'occurrence naturelle de l'élément chrome est cinquante fois plus importante que Isotopes les plus stables
celle du tungstène, le molybdène étant légèrement plus rare, de l'ordre de 15 % de
moins, que le tungstène. Iso AN Période MD Ed PD

MeV
Sur l'élément Cr et sa découverte 50Cr 4,31 % stable avec 26 neutrons
51Cr {syn.} >27,7025 j ε 0,753 51V
La structure électronique de l'atome de chrome soit [Ar] 3d5 4s1 justifierait a
10
priori des états d'oxydations entre I et VI 52Cr 83,789 % stable avec 28 neutrons
53Cr 9,501 % stable avec 29 neutrons
L'élément chimique ainsi que le corps simple est découvert par Louis-Nicolas
Vauquelin à partir de l'analyse du plomb rouge de Sibérie, ou crocoïte ou 54Cr 2,365 % stable avec 30 neutrons
chromate de Pb et Cr PbO.CrO3. Ce minerai lui avait été envoyé par D.
Lehmann, ingénieur des mines et directeur des collections d'histoire naturelles à Propriétés physiques du corps simple
Saint-Pétersbourg, qui avait en minéralogiste averti décrit l'espèce minérale en
11 État ordinaire Solide
1766 .
Masse
7,15 g·cm-3 (20 °C) 1
La dénomination du nom s'explique par le mot grec étymon χρὣμα ou khrôma ou volumique
latine chroma signifiant « couleur, couleurs à teintes vives » car les composés du Système
12 Cubique centré
chrome familier du chimiste sont diversement colorés . Les teintes variées de ses cristallin
composés sont par exemple carmin foncé pour le trioxyde CrO3, vert pour le Dureté 7,5
sesquioxyde Cr2O3, orange pour le dichromate de sodium Na2Cr2O7 et autres Couleur Blanc-argenté
oxydes mixtes...
Point de fusion 1 907 °C 1
Point
2 671 °C 1
Histoire d’ébullition
Énergie de
16,9 kJ·mol-1
Des flèches trouvées dans des tombes datant de la fin du IIIe siècle AC dans le fusion
Mausolée de l'empereur Qin près de Xi'an, Chine ont été analysées. Bien Énergie de
qu'enterrés depuis plus de 2 000 ans, d'anciens carreaux d'arbalète et des épées en 344,3 kJ·mol-1
vaporisation
bronze ne montrent pas de signes de corrosion parce que le bronze est recouvert -6
13 Volume molaire 7,23×10 m3·mol-1
de chrome .
Pression de
990 Pa à 1 856,85 °C
e
Le chrome fut remarqué en Occident au XVIII siècle : vapeur
Vitesse du son 5 940 m·s-1 à 20 °C
En 1761, Johann Gottlob Lehmann (de) trouva un minerai rouge-orange dans les
Chaleur
montagnes de l'Oural, qu'il nomma « plomb rouge de Sibérie ». Ce minerai, 450 J·kg-1·K-1
massique
quoique mal identifié comme un composé de plomb avec du sélénium et du fer,
était en fait un chromate de plomb (PbCrO4). Conductivité 6
7,74×10 S·m-1
électrique
En 1770, Peter Simon Pallas visita le même site que Lehmann et trouva un Conductivité
93,7 W·m-1·K-1
minerai de « plomb » rouge, qui fut très vite utilisé comme pigment dans les thermique
peintures. L'emploi du plomb rouge sibérien comme pigment se développa Solubilité sol. dans HCl 3 ,
rapidement et le jaune brillant obtenu à partir de crocoïte devint une couleur très à
la mode. H2SO4 dilué 4

En 1797, Louis-Nicolas Vauquelin reçut quelques échantillons de minerai de


Divers
crocoïte. Il fut alors capable de produire de l'oxyde de chrome (CrO3) en addition
de l'acide chlorhydrique à la chromite. En 1798, Vauquelin découvrit qu'il pouvait No CAS 7440-47-3 5
isoler le chrome métallique en chauffant l'oxyde dans un fourneau à vent avec du No ECHA 100.028.324 (http://echa.euro
charbon actif. pa.eu/fr/substance-informatio
n/-/substanceinfo/100.028.32
2 Cr2O3 solide + 3 C charbon actif → 4 Cr masse de chrome métal + 3 CO2 4)
gaz carbonique No CE 231-157-5
En réalité, comme la réaction technique est conduite en chauffant dans un creuset Précautions
enduit de chaux ou simplement à base de chaux vive CaO, le gaz carbonique ou
SGH 6
dioxyde de carbone, s'il ne s'échappe pas, est capté par la chaux sous forme de
carbonate de calcium CaCO3. État pulvérulent :

Le chimiste français est aussi capable de détecter des traces de chrome dans
certaines pierres précieuses comme les rubis ou les émeraudes. Ce procédé a assez
vite été employé par les chimistes-minéralogistes pour reconnaître les différents Attention
minéraux chromés. Plus tard, cette technique mise en échec permit de découvrir H228, H351, P210, P241, P280, P281, P405,
d'autres minéraux inconnus, et ainsi, l'élément béryllium qu'ils contiennent. P501,
H228 : Matière solide inflammable
H351 : Susceptible de provoquer le cancer
Il démontra aussi avec son collègue Laugier qu'on en trouvait dans presque toutes
(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement
les météorites.
prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne
conduit au même danger)
Durant le XVIIIe siècle, le chrome est principalement utilisé comme pigment dans la P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des
peinture, ainsi le jaune de chrome PbCrO4. Mais la base de la chimie ancienne du étincelles/des flammes nues/des surfaces
11
chrome est fondée sur le dichromate de potassium . chaudes. — Ne pas fumer.
P241 : Utiliser du matériel électrique/de
Au début, la crocoïte d'origine russe en fut la source principale mais en 1827 un ventilation/d’éclairage/…/antidéflagrant.
grand dépôt de chromite de fer FeCr2O4 ou FeO.Cr2O3 fut découvert aux États- P280 : Porter des gants de protection/des
Unis près de Baltimore. Les États-Unis devinrent donc le plus grand producteur vêtements de protection/un équipement de
protection des yeux/du visage.
de dérivés du chrome, jusqu'en 1848 quand un grand dépôt de chromite fut
14 P281 : Utiliser l’équipement de protection
découvert près de Bursa, en Turquie . individuel requis.
P405 : Garder sous clef.
Dès le milieu du XIXe siècle, le sulfate de chrome permet un tannage plus rapide P501 : Éliminer le contenu/récipient dans …
des cuirs, assurant de plus une meilleure imperméabilité des peaux finales. Les
chimistes commencent à comprendre que les complexes inorganiques de l'ion SIMDUT 7
chrome, associés au collagène ou matière organique des cuirs-peaux, engendrent
des structures plus ou moins stables. Les tanneries avec les aluns de chrome Produit non contrôlé
potassique et ammonié, les industries textiles qui les utilisent comme mordants Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de
ainsi que les industries céramiques friandes de couleurs ou de structures classification du SIMDUT.
réfractaires à base de chrome, entraînent déjà une importante pollution des eaux.
Divulgation à 0,1% selon la liste de divulgation
Notez que le chrome est utilisé pour la galvanoplastie depuis 1848, car une strate des ingrédients
Commentaires : La dénomination chimique et la
de métal chrome sur une surface métallique, par exemple en acier, est à la fois
concentration de cet ingrédient doivent être
protectrice et d'un bel effet, de plus en plus brillant lorsqu'il est poli et lustré. Le divulgués sur la fiche signalétique s'il est présent
placage au chrome est parfaitement connu à la Belle Époque, mais il reste à une concentration égale ou supérieure à 0,1 %
coûteux. Mais son utilisation se développe par l'amélioration de la technique en dans un produit contrôlé.
1924 avant de devenir véritablement commune dans les années quarante.
Transport
Ainsi le chromage, à la suite, par exemple, des travaux du chimiste américain -
Collin G. Finck (1881-1953) de l'université Columbia ou aux réalisations 1759
extravagantes de pièces chromées de voiture par le dessinateur industriel Harley
Earl (1893-1969) commence à se répandre dans les années 1920, Le métal Numéro ONU :
chrome est utilisé comme garniture de protection et décorative de parties de 1759 : SOLIDE CORROSIF, N.S.A.
voiture, de jouets de plomb, de parties de meuble et bien d'autres éléments : il est Classe :
8
appliqué, en général, par galvanoplastie. Cette technique qui prend son essor dans
Étiquette :
l'entre-deux-guerre peut être observée avec les différents modèles de grilles-pains,
les objets lustrés à la mode les ailerons de voiture ou les diverses pièces
automobiles ou industrielles de l'époque.

Dès les années 1870, les chimistes comprennent que l'addition d'une faible
8 : Matières corrosives
proportion de chrome (sous forme de ferrochrome) dans les aciers les rend
résistants.
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Les aciers inox contiennent environ 10 % en masse de chrome, ils sont peu
coûteux à produire, résistants à la rouille et moins susceptibles de peler. Son
emploi couvre les couverts de la table jusqu'aux instruments chirurgicaux, en passant par des matériaux de protection à belle surface ou
des tôles plus ou moins épaisses à surface extérieure éclatante, comme les revêtements classiques de bar en acier chromé. Au début du
e
XXI siècle, il apparaît principalement pour son usage majoritaire, à environ 85 % en masse dans les alliages de métaux, la chimie
industrielle consommant le reste.

La première préparation industrielle de métal pur date seulement de l'année 1898, en conséquence bien après la généralisation du
ferrochrome, utilisé massivement pour les aciers spéciaux
Les "chromites", caractérisées par une structure cristalline stable, des coefficients d'expansion
thermique modérés, un haut point de fusion, sont utilisés dans l'industrie des corps réfractaires.

Lexique

L'adjectif chromique et le substantif chromate sont proposés d'emblée par le chimiste Vauquelin
en 1797, en associant avec l'élément et corps simple métal chrome. Le mot neutre "das Chrom"
est attesté en langue allemande en 1800, par adaptation du français. L'anglais garde une
Fragment de chrome.
terminologie latine chromium.

Un chromate désigne un sel de l'acide chromique. Le "chromate rouge" est dès l'origine le
bichromate de potassium, différent du "chromate jaune" de potassium.

Dès 1808, sous l'influence de Georges Cuvier, l'adjectif chromatée qualifie ce qui contient un
sel de chrome. Le verbe chromer signifiant d'abord "recouvrir de métal chrome un autre métal à
protéger" puis "tanner un cuir à l'alun de chrome" est une création du XIXe siècle. D'où l'emploi
au moins ambivalent de l'adjectif chromée qui peut qualifier par exemple un acier ou un cuir.
Mais l'adjectif "chromé" est aussi devenu synonyme de l'adjectif "chromaté", les deux adjectifs
qualifiant une matière ou un matériau qui contient du chrome ou qui est recouverte de chrome. Cristaux de chrome ultrapur.
Les verbes "chromer" et "chromater" signifient aussi en un sens chimique "combiner avec du
chrome".

L'adjectif chromifère qualifie un corps ou une matière, surtout minérale, parfois une molécule ou composé organique, qui contient du
chrome.

Isotopes
Le chrome possède 26 isotopes connus de nombre de masse variant entre 42 et 67, et deux isomères nucléaires. Quatre de ces isotopes
sont stables et représentent la totalité du chrome présent dans la nature, 50Cr, 52Cr, 53Cr, et 54Cr, 52Cr étant le plus abondant (83,789 %
d'abondance naturelle). La masse atomique standard du chrome est donc de 51,996 1 u, très proche de la masse isotopique de 52Cr. 50Cr
est suspecté de se désintégrer par double désintégration bêta (β+β+) en 50Ti avec une demi-vie d'au moins 1,3 × 1018 années, bien que
cette désintégration n'ait pour l'instant jamais été observée.

Occurrences de l'élément, extraction minière et purification


Le chrome est un élément métal de transition nullement rare, parfois moyennement abondant dans la croûte terrestre. Le clarke est de
l'ordre de 100 g à 200 g par tonne dans la croûte terrestre ; l'élément est assez abondant dans des roches magmatiques ultrabasiques où
15
les concentrations en Cr, sous forme des minéraux chromite et de picotite, peuvent atteindre 1 600 g par tonne . Dans ces roches
ultrabasiques, les minéralogistes chinois ont d'ailleurs mis en évidence le corps simple métal ou chrome natif.

Les minéraux silicates, comme la muscovite ou "mica blanc", le pyroxène, l'épidote, la chlorite, le grenat ouwarite contiennent très
communément des traces d'élément chrome. Les couleurs chatoyantes des rubis et émeraudes, naturelles ou artificielles, s'expliquent
souvent par différents oxydes ou dérivés de chrome qui ne sont que des impuretés présentes dans le corindon. Les ions chromes
trivalents colorent en vert émeraude les verres. Le corindon des rubis est coloré en rouge par l'oxyde Cr2O3.

Minerais et extractions minières, réserves ou gisements

Le chrome est extrait des mines sous forme de minerais à base de chromite FeCr2O4 insérés dans des roches telles que les dunites et des
serpentines. Il s'agit du "fer chromé" ou "chromite de fer" des anciens minéralogistes ou chimistes, qui le décrivait comme un "oxyde
salin naturel", qui est toujours le minerai principal du chrome.

Son extraction annuelle représentait 7 millions de tonnes au début des années 1990. C'est le minerai de chrome par excellence, largement
16
majoritaire, car la crocoïte, à la base d'un autre minerai, est beaucoup moins utilisée en pratique par l'industrie minière .

Il faut signaler que la formule générique d'oxyde mixte FeO.Cr2O3 ne représente pas adéquatement le minerai chromite. Le rapport
théorique de Cr/Fe de l'ordre de 2 s'abaisse très facilement, et tend vers un minimum technique de 1/5. Un triage pondéral, parfois en
partie manuel, s'impose.

À peu près la moitié du minerai de chromite est produit en Afrique du Sud. Le Kazakhstan et la Russie, l'Inde et la Turquie, Madagascar
et le Zimbabwe, la Finlande et l'Albanie, les Philippines sont aussi des producteurs importants. On trouve des dépôts de chromite
importants, mais géographiquement concentrés en Afrique du Sud (peut-être 70 %), au Kazakhstan et en Russie (peut-être pour les deux
16
20 %), mais aussi en Turquie, en Iran, aux États-Unis, aux Philippines, en Finlande .
Ce minerai permet de fabriquer différents ferrochromes FeCr plus ou moins impurs, caractérisés par leur teneur en carbone C résiduelle
et une teneur de l'ordre de 52 % à 75 % en masse de Cr. Idéalement, il faut chauffer en présence de carbone le minerai préalablement trié
de chromite de fer, contenant au mieux 40 % en masse de Cr2O3, entre 1500 et 1 600 °C, en utilisant des fondants à base de calcaire et
quartzite pour abaisser encore les exigences thermiques.

FeO.Cr2O3 solide minerai chromite de fer + 4 C charbon → 2 Cr + Fe masse solide inséparable de ferrochrome + 4 CO gaz monoxyde
de carbone

Les différents procédés fournissent de manière simpliste au moins trois types de ferrochromes, le "FeCr suraffiné" contenant 0,5 % C ou
moins, "Fe Cr affiné" entre 0,5 % et 4 % C, le "FeCr carburé" de 4 % et 10 % C.

Propriétés physiques et chimiques du corps simple métal, préparation et alliages


Le corps simple est un solide cristal métal blanc à légèrement bleuté, avec éclat brillant, parfois d'une couleur gris acier-argenté, gris
bleuâtre, gris blanc ou blanc bleuté, dur et inoxydable à l'air, de densité avoisinant 7,1. Le réseau métallique des atomes de chrome
générant une "mer de Fermi" avec les électrons libres est cubique centré. Le rayon atomique dans cette structure réticulaire est de l'ordre
de 1,249 Å. Les cristaux observables forment des octaèdres réguliers. Le chrome métal, aussi dur que le corindon, est pourtant
déformable. Des impuretés dispersées dans sa structure rendent le métal cassant.

Sa surface est très dure, mais cassante du fait de la présence plus fréquente d'impuretés à faible teneur. Une surface brillante et très dure
peut être obtenue par polissage.

La conductivité électrique avoisine 11 % IACS, c'est-à-dire lorsqu'elle est définie par rapport à celle du cuivre pur. Le chrome est
magnétique à −15 °C.

Il fond vers 1 905 °C et bout au-dessus de 2 670 °C.

Chauffé au rouge, le métal chrome s'oxyde en sesquioxyde de chrome Cr2O3 vert, l'oxyde de chrome le plus stable.

2 Cr chrome métal chauffé au rouge à l'air + 3/2 O2 → Cr2O3 solide

Le métal chrome à éclat argenté n'est pas oxydable à l'air à température ordinaire. Il est inaltérable à l'air et stable en présence d'eau.
Pourtant, d'après les données thermodynamiques, le chrome à l'état métal est un bon réducteur, ce qui se constate à l'état divisé, la poudre
17
ultrafine de chrome entrant facilement en réaction rapide et complète avec l'oxygène . À l'état massif, le métal est protégé par une
couche transparente de Cr2O3 quasi-transparente, véritable couche de passivation obtenue par une oxydation lente. Cette couche mince
peut être formée par mise en contact avec l'acide nitrique ou des corps oxydants suffisamment forts. Elle protège efficacement le métal
sous-jacent de l'action des acides dilués.

Le métal Cr ou sa surface de passivation résiste assez fortement à la corrosion et au ternissement en conditions chimiques parfois
agressives et à assez fortes températures, c'est pourquoi le placage de chrome est un revêtement efficace de protection des aciers et
métaux divers. Il joue aussi un rôle de décoration, en plus du recouvrement protecteur.

Le chrome se dissout dans les acides halogénohydriques, en particulier l'acide chlorhydrique, l'acide bromhydrique, l'acide
fluorhydrique... Il se dissout lentement dans l'acide sulfurique. Mais l'acide nitrique et l'eau régale, acides oxydants, restent sans action,
ainsi que les solutions alcalines, en particulier à des temps d'exposition assez brefs et à froid car, en principe, les bases fortes transforment
lentement le chrome en ions chromites CrO2-, parfois mieux décrits sous une forme dihydratée Cr(OH)4-.

Le chrome métal réducteur réagit le plus souvent avec la plupart des non-métaux à températures élevées. Il brûle facilement dans le gaz
chlore, en laissant un dépôt de chlorure de chrome violet.

Préparation du corps simple, production

Il existe aussi des procédés classiques purifiant le minerai FeO.Cr2O3 de son oxyde de fer, car le chromate de potassium est très soluble
16
dans l'eau alors que le sesquioxyde de fer reste insoluble .

2 FeO.Cr2O3 minerai sélectionné en creuset + 4 K2CO3 potasse des anciens, chauffage à l'air à hautes températures → 4 K2CrO3
solide chromate de potassium + Fe2O3 solide oxyde de fer + 3 CO gaz + CO2 gaz

La séparation des composés oxygénés du chrome et du fer est facile en milieu aqueux, puis le chromate de potassium obtenu après
séchage de la solution obtenu par filtrage de la suspension résiduelle, est chauffé à hautes températures avec du charbon actif ou
préalablement purifié.

4 K2CrO3 solide sec + 2 C charbon actif → K2CO3 solide chromate de potassium + 2 Cr2O3 solide pur + K2O solide oxyde de
potassium + 2 CO gaz
Le chrome est obtenu commercialement en chauffant par exemple ce sesquioxyde de chrome purifié en présence d'aluminium ou de
silicium. Ainsi par aluminothermie ,

Cr2O3 solide poudre verte + 2 Al poudre métallique → 2 Cr0 chrome métal + Al2O3 alumine avec - 536,7 kJ/mol

Ce procédé thermique en technique batch employé en Allemagne dans les années 1990 utilise 1 593 kg d'oxyde de chrome(III) purifié,
578 kg de gravier métallique d'aluminium, 137 kg de chaux et 11 kg de nitrate de calcium, ces derniers corps comme fondant et
homogénéisateur de cette réaction exothermique violente. Le chrome métal est obtenu par pompage sous vide au mieux entre 99 % et
16
99,3 % en masse, avec des traces d'aluminium et de chaux .

Mais aussi par magnésiothermie,

Cr2O3 solide + 3 Mg ruban métallique → 2 Cr chrome métal + 3 MgO alumine avec - kJ/mol

Au laboratoire, le chimiste peut aussi utiliser la combustion de la poudre d'aluminium ou mieux du ruban de magnésium métallique.

Le chrome peut être aussi préparé à l'état d'alliage par réduction par le carbone de chromites préalablement purifiées au four électrique.
Enfin, le procédé électrolytique, à partir de solutions de Cr(III) ou de Cr(IV), électrolytes au contact des cathodes de cuivre ou d'acier
inox et d'anode en Pb ou en aciers spéciaux, est un procédé coûteux en énergie, nécessitant 75 kWh/kg de chrome métal, mais il permet
16
d'obtenir un métal très pur, dépassant parfois 99,95 % en masse .

Le chrome, métal industriel, est souvent un métal brut pulvérulent. La maîtrise de la technologie des poudres permet de l'agglomérer dans
le vide, ou d'obtenir des formes compactes par fusion dans un four à arc.

Alliages à base de chrome

Le chrome est un métal d'alliage des aciers inoxydables, par exemple du fameux 18/8, à base de Fe, 18 % de Cr et 8 % de Ni. Il est
introduit à l'aide de ferrochrome. Dans les alliages de fer, le chrome est un métal renforçateur. Il apporte une bonne résistance à la
corrosion de l'atmosphère et aux principaux agents chimiques.

Observé au niveau des microstructures d'acier, le chrome, élément alphagène, à grande affinité pour le carbone, favorise la formation de
la ferrite et augmente la trempabilité. Il se comporte ainsi comme le titane, le vanadium, le molybdène, le tungstène, le silicium et
l'aluminium. Il permet la formation de nombreux carbures tels que Cr23C6, Cr3C2, Cr7C3.. plus dur que la cémentite. Ainsi il accroît la
18
dureté et la résistance à l'usure de l'acier, sans augmenter sa fragilité . Les aciers au chrome, fabriqués pour les rails en remplacement du
simple fer ou de l'acier banal, ont ainsi permis une évolution capitale dans l'histoire des chemins de fer.

Les aciers faiblement alliés comportent 0,4 % à 3 % en masse de chrome. Les fortes teneurs en chrome, supérieures à 20 % en masse,
permettent d'obtenir des aciers superferritiques spécifiques. Les teneurs moyennes en chrome dans les aciers se caractérisent par des
structures diverses Ainsi l'acier Fe avec C inférieure ou égal à 0,06 %, Cr 18 % Ni 10 % et Ti austénitique, avec C inférieur ou égal à
0,06 %, Cr 17 % Ni 4 % et Mo martensitique, avec C inférieur ou égal à 0,03 %, Cr 18 % Ni 12 % Mo 3 % austénitique, avec C
inférieur ou égal à 0,03 %, Cr 22 % Ni 5 % Mo 3 % et N austéno-ferritique, avec C inférieure ou égal à 0,02 %, Cr 20 % Ni 25 %, Mo
18
et Cu austénitique .

Le chrome, métal d'addition, rend résistant les alliages, et pas seulement les aciers spéciaux ou inoxydables. Il se retrouve dans des autres
alliages avec de nombreux métaux, comme avec le Ni, Co, Al. Des résistances électriques sont en NiCr.

Différents des alliages superficiels de fer à propriété anti-corrosion vers 1 000 °C, il existe des placages multicouches pour protéger un
métal en surface. Par exemple avec respectivement des couches de cuivre, nickel et chrome. Le chrome placé en surface de contact de
l'objet métallique apporte des propriétés d'anticorrosion et anti-abrasion.

Chimie, corps composés et complexes du chrome, techniques d'analyse


Les états d'oxydation observables du chrome sont entre -II et VI ; les composés du chrome les plus communs et les mieux connus sont
+2 ou II, +3 ou III, +6 ou VI; l'état +3 ou chrome trivalent est de loin le plus stable et le plus important, avec des composés amphotères.
Les états +4 ou IV et +5 ou V sont relativement rares. Les composés du chrome d'état d'oxydation +6 sont de puissants oxydants et des
acides. Le chrome à l'état d'oxydation +2 est un réducteur, ses composés sont basiques et réducteurs. L'acidité augmente donc avec le
19
degré d'oxydation du chrome .

Outre le corps simple, l'état 0 est par exemple représenté par le chrome carbonyle Cr(CO)6, qui se sublime sous pression réduite et peut
être soluble dans les solvants organiques.

L'état d'oxydation +1 est peu commun et n'existe en pratique que stabilisé à l'état de complexe, comme le chrome tri-dipyridile.
L'ion chromeux Cr2+ bleu, est très réducteur et peu stable. Il se transforme rapidement en chrome trivalent. Mais les composés
chromeux, ioniques, sont bien connus, ils font partie des réducteurs les plus puissants en solution aqueuse, ils sont facilement oxydés à
l'air en Cr3+. Inversement, la réduction des ions chromiques par le zinc métal prouve par le potentiel nécessaire les capacités réductrices
de l'ion chromeux en solution aqueuse.

Cr3+ ions chromiques en milieu aqueux + e- → Cr2+ ions chromeux avec ε0 = - 0,41 V

Il est facile de constater que les solutions fraîches d'ions chromeux réagissent, à la fois rapidement et quantitativement, avec l'oxygène.
C'est une technique classique d'élimination radicale du gaz oxygène, le plus souvent à l'état de traces ou de faibles proportions, des
mélanges gazeux.

Mais les complexes de coordination obtenu avec Cr2+ sont parfois beaucoup plus stables.

Les composés chromeux s'ionisent légèrement. L'hydroxyde de chrome (II) Cr(OH)2 est basique.

L'ion chromique Cr3+, en pratique vert non complexé ou violet dans le milieu aqueux à froid permet le complexe Cr(H2O)63+, très stable
en solution acide, est l'analogue des ions aluminiques Al3+ et ferriques Fe3+. Il est présent dans une multitude de composés chimiques,
notons aussi en particulier à température ambiante les nombreux complexes de coordination stables Cr(H2O)63+, Cr(NH3)63+, CrF63-,
CrCl63-, CrCN63-, Cr(C2O4)3-, Cr(C4H4O6)3-, Cr(EDTA)3-, Cr(CH3COO)6)(OH)2+... Le cation complexe hexahydraté Cr(H2O)63+
est détruit à chaud, les complexes chromés du type amine Cr(NH3)63+ et hydroxy-acétyles Cr(CH3COO)6)(OH)2+ sont détruits à
ébullition et laissent le trihydroxyde de chrome Cr(OH)3.

En solution alcaline, Cr3+ s'oxyde facilement en cations chromes hexavalents Cr(VI).

L'oxyde de chrome(III), oxyde chromeux ou sesquioxyde de chrome, Cr2O3, vert, est amphotère, plus basique qu'acide. Il s'obtient par
décomposition thermique du dichromate d'ammonium, lors de l'expérience dite du "volcan", dégageant gaz et fumées.

(NH4)2Cr2O7 solide → N2 gaz diazote + 4 H2O vapeur d'eau + Cr2O3 solide

L'hydroxyde chromeux Cr(OH)3 est également amphotère. Ce corps solide, de produit de solubilité pKs avoisinant 30 est le résultat de
la précipitation totale du cation chromique par un hydroxyde alcalin.

Cr3+ aqueux + 3 OH- aqueux → Cr(OH)3 précipité gris-vert

Une redissolution est constatée en excès d'ions hydroxyles, laissant des ions chromites libres en milieu très basique.

Cr(OH)3 précipité solide + OH- aq en excès → CrO2- ions chromites verts + 2 H2O

Mais le chauffage à ébullition des ions chromites conduit à la reprécipitation quantitative de Cr(OH)3. Ce constat permet de distinguer les
cations Cr3+ des cations Al3+.

Les composés de Cr(VI), corps covalents et oxydants très forts, incluent les "chromates" et les "dichromates". L'ion chromate CrO42- de
structure tétraédrique est jaune, stable en milieu basique. L'ion bichromate Cr2O72- est orange, stable en milieu acide.

Le trioxyde de chrome CrO3 est un acide fort.

CrO3 solide + 2 NaOH aqueux solution alcaline de soude → 2 Na+ ion sodium + CrO42- ion chromate + 3 H2O eau

H2CrO4 est un acide très fort. L'ion chromate en solution tend à se condenser lorsque le pH diminue de plus en plus, ce qui explique les
iso-poly-acides successifs Cr2O72-, Cr3O102-, Cr4O132-, etc. Les polychromates définis par la formule chimique CrnO3n+12- avec
l'entier n > 2 sont rouge vif.

L'obtention d'oxyhalogénure de chrome, du type chlorure de chromyle CrO2Cl2, liquide rouge foncé, sans passer par une chloruration
directe par le gaz dichlore, se fait par dissolution du trioxyde dans des acides forts comportant l'acide chlorhydrique HCl et d'action de ce
même acide concentré en milieu acide sulfurique concentré sur les dichromates. C'est une technique classique pour confirmer la présence
d'anions chlorures.

Principaux composés du chrome

Il existe un grand nombre de composés, d'états d'oxydation variés, et de composés de coordination.

Parmi les principaux composés, citons ː


oxydes de chrome :
oxyde chromeux ou monoxyde de chrome CrO, poudre noire insoluble dans l'eau,
sesquioxyde de chrome Cr2O3 vert, solide cristallin réfractaire de maille hexagonale,
oxyde de chrome(IV) CrO2 poudre brun-noir assez peu stable thermiquement,
oxyde de chrome(VI) ou trioxyde de chrome CrO3 ;
hydroxydes de chrome :
dihydroxyde de chrome ou hydroxyde chromeux Cr(OH)2 brun-jaune ou jaune-brun,
hydroxyde de chrome(III) (en) ou hydroxyde chromique Cr(OH)3 ;
sulfures de chrome ;
halogénures de chrome.

Analyse

La détection qualitative de l'élément chrome peut être effectuée en obtenant une coloration verte avec les perles de borax contaminées
par une matière chromifère ou chromatée, soluble dans la phase boratée fondue à chaud. La précipitation du sesquioxyde de chrome ou
encore du chromate de baryum permet un pesage efficace, et ainsi une détermination quantitative.

Le cation Cr3+ fait partie du groupe III ou groupe du sulfure d'ammonium NH4S. Il appartient au sous-groupe qui précipite en présence
requise d'ammoniaque. Ce sous-groupe comprend également Be3+, Al3+, Fe3+, UO23+, ZnO23+, TiO23+, Th4+, Ce3+ et Ce4+

Utilisations du chrome
Les utilisations du chrome métal sont variées. Le ferrochrome, matière intermédiaire déjà présentée, est l'intermédiaire classique pour la
fabrication des aciers spéciaux, comme les aciers inoxydables, les aciers au Cr et Ni, etc.

En métallurgie, le chrome permet de confectionner des alliages durs et résistants. On le retrouve dans l'aluminium anodisé.

Le chromage ou plaquage électrolytique au chrome permet d'améliorer la résistance à la corrosion, et de rajouter un fini brillant à la
pièce. En général, le métal à traiter est préalablement nickelé. Le dépôt par électrolyse d'une solution d'acide chromique en milieu acide
sulfurique apporte un fin revêtement métallique protecteur de chrome, une couche compacte de l'ordre de 0,3 μm en moyenne.
20
À partir du 21 septembre 2017 l'usage de Chrome(VI) pour le chromage a besoin d'une autorisation délivrée par l'Union européenne .

L'ensemble des applications en métallurgie et sidérurgie, comprenant la protection contre la corrosion, avoisine à la fin des années 1990
environ la moitié des usages en masse du Cr. Le secteur des pigments au chrome, y compris les pigments pour verres et céramiques,
correspondait à 25 % en masse. Le secteur du tannage, souvent oublié, représentait presque 15 % du chrome consommé, alors que les
techniques de catalyse industrielle en nécessitaient environ 5 %. L'usage dans les laboratoires est évidemment infime.

Les chromates et les oxydes sont utilisés comme pigments stables dans les colorants et les peintures. Le chrome jaune, PbCrO4, est un
pigment jaune brillant utilisé en peinture. Au début du XIXe siècle, le chromate de plomb, réputé pour son jaune vif bien opaque et
résistant à la lumière, est déjà utilisé comme pigment, les couleurs qu'il permet d'obtenir vont du jaune vert au jaune orangé mais le
produit à l'inconvénient d'être toxique.

Certains sels et oxydes de chrome, du type Cr2O3, sont utilisés pour donner une couleur verte au verre et aux diverses céramiques
vitrifiées. Le "chrome vert" à base d'oxyde de chrome Cr2O3 est par exemple utilisé dans la peinture sur émail.

Les aluns de chrome, agents de mordançage et de tannage, sont utilisés dans le tannage des peaux.

Le chrome et certains de ses composés sont des catalyseurs. Ainsi, dans certaines réactions d'hydrogénation, mais aussi sous la forme
tricarbonylée comme groupement activateur d'un benzène, ils permettent de nombreuses transformations chimiques.

Le dichromate de potassium est un oxydant puissant employé en chimie quantitative, il est aussi utilisé en milieu acide pour le nettoyage
de la verrerie de laboratoire afin d'éliminer toutes traces organiques.
21
En médecine, le chrome peut être utilisé contre le diabète, mais son usage est controversé .

Rôle biologique
Le chrome trivalent à faible dose est un oligo-élément, vital pour le corps humain, essentiel pour le métabolisme du sucre chez l'être
humain. Une déficience en chrome peut affecter le potentiel de l'insuline à réguler le niveau de sucre dans l'organisme.
Le chrome n'a pas, comme les autres oligo-éléments, été trouvé dans une protéine avec une activité biologique, et donc son mécanisme
d'action dans la régulation du sucre reste inexpliqué.

En fait, les composés organiques du chrome (III) sont plutôt stables, plus que ceux des métaux de transition de la même période (Mn, Fe,
Co, Ni, Cu...) et sont donc peu susceptibles de participer à des réactions biologiques, par définition réversibles.

Toxicologie, écotoxicologie
Les dérivés du chrome sont très toxiques et à forte dose, ses sels provoquent notamment et de manière rapide des ulcères.

La toxicité du chrome varie fortement selon sa forme chimique (particule, nanoparticule, ion, oxyde, hydroxyde, valence…).
22
Inversement, l'ion chrome VI, Cr6+ (bichromate, chromate...), est prouvé cancérogène .
23
Il peut être bioaccumulé par divers organismes (dont les végétaux alimentaires quand il est présent dans l'eau d'irrigation ). Dans ces
24
cas, il peut devenir l'un des contaminants alimentaires pouvant affecter la santé . Il peut aussi être bioconcentré dans le réseau
trophique.

Il fait partie des métaux toxiques présents dans certains déchets industriels, d'incinérateurs, ou dans certains sédiments, pour lesquels on
25
cherche des solutions d'inertage aussi durables que possible, par exemple dans des matrices de ciment .

Imprégnation des populations humaines


Elle varie selon de nombreux paramètres, environnementaux et alimentaires notamment.

En 2018 en France le « Volet périnatal » du programme national de biosurveillance a publié une évaluation de l'imprégnation des
femmes enceintes notamment par le chrome (et par 12 autres métaux ou métalloïdes et quelques polluants organiques). Ce travail a été
fait à l'occasion du suivi d'une cohorte de 4 145 femmes enceintes (« Cohorte Elfe »). Cette cohorte comprenait des femmes qui ont
26
accouché en France en 2011 hors Corse et TOM) . Le dosage urinaire de 990 femmes enceintes arrivant à la maternité a confirmé une
26 26
omniprésence du Chrome dans l'environnement ; il a été retrouvé dans 96% des échantillons d'urine analysée (moyenne
26
géométrique : 0,30 μg/L, et 0,41 μg/g de créatinine . Ce taux (plus élevé que celui de la population en général) est assez comparable à
celui rapporté par la seule autre étude de ce type (réalisée en Australie) chez des femmes enceintes (selon les auteurs de l'étude « cet
écart pourrait s'expliquer par certaines modifications métaboliques au cours de la grossesse, susceptibles de conduire à une augme
ntation de l'excrétion urinaire de chrome chez les femmes enceintes. La recherche des déterminants de l'imprégnation par le chrome n'a
26
pas mis en évidence d'association avec les variables étudiées » .

Économie et production
Approximativement 15 millions de tonnes de chromite ont été produites en 2000, et converties en à peu près 4 millions de tonnes de
ferrochrome pour une valeur marchande de 2,5 milliards de dollars.

Le principal pays producteur de Cr métal au début des années 2000 est l'Afrique du Sud.

Commerce
27
En 2014, la France est nette importatrice de chrome, d'après les douanes françaises. Le prix moyen à la tonne à l'import était de 350 € .

Notes et références
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2. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia
Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions, 2008, p. 2832 - 2838
(DOI 10.1039/b801115j (https://dx.doi.org/10.1039%2Fb801115j))
3. (en) Metals handbook, vol. 10 : Materials characterization, ASM International, 1986, 1310 p. (ISBN 0-87170-007-7),
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ulfuric+acid&hl=fr&ei=zxJQTNyOM6idOOitlYwB&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q6AEwAA#v
=onepage&q&f=true)), p. 71
5. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche (ht
tps://commons.wikimedia.org/wiki/File:SciFinder_elements_Actinium-Curium.pdf))
6. (de) ALFA (http://www.alfa.com/content/msds/german/41797.pdf)
7. « Chrome (http://www.reptox.csst.qc.ca/DetailSimdut.asp?no_produit=3566&langue=F) » dans la base de données de
produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail),
consulté le 25 avril 2009
8. La tradition anglaise associe à ce groupe d'une manière étendue l'uranium U, selon J.D. Lee, opus cité. La tradition
allemande, excluant l'uranium, associe uniquement au groupe VIB l'élément transactinide Seaborgium, par exemple
selon Hans Beuer, opus cité.
9. Hans Beuer, opus cité. Le molybdène et le tungstène sont nettement plus proches chimiquement et sont parfois
facilement confondus.
10. Courte présentation du Cr ou chromium par le National Laboratory de Los Alamos (http://periodic.lanl.gov/24.shtml)
11. Troost 1987
12. Il s'agit d'un oméga avec chapeau et d'un simple alpha. Le mot grec appartient à deux champs sémantiques différents,
celui des teintes et de la couleur de la matière (à l'origine de la peau ou sur la peau), et celui des sons, de la mélodie et
des couleurs mélodiques ou musicales, qui ne nous concerne pas ici. Fernand Martin, Les mots grecs, Hachette
classique, 2007, (ISBN 978-2-01-016919-9)
13. (en) Maurice Cotterell, The terracotta warriors : the secret codes of the emperor's army, Rochester, Vt, Bear & Co, 2004,
1re éd., 302 p. (ISBN 978-1-59143-033-9, OCLC 53830906 (https://worldcat.org/oclc/53830906&lang=fr)), p. 102.
14. Jean Soulas, « L'essor économique de la Turquie contemporaine. (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/arti
cle/geo_0003-4010_1939_num_48_274_11423) », Annales de Géographie. 1939, t. 48, no 274. p. 408.
15. Alain Foucault, opus cité.
16. Hans Breuer, opus cité
17. Bruce Mahan, opus cité.
18. R. Perrin, J.P. Scharff, opus cité
19. Mahan, opus cité
20. (de) Stéphane Itasse, « Chrom(VI)-Ersatz fällt in einigen Fällen schwer » (http://www.maschinenmarkt.vogel.de/chromvi
-ersatz-faellt-in-einigen-faellen-schwer-a-580835/?cmp=nl-97&uuid=39EC6F49-AEAD-4CC1-9EFAD08340A8A2D4),
Maschinenmarkt, 11 février 2017 (consulté le 15 juillet 2017)
21. www.passeportsante.net (http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=diabete_type2_pm)
22. « Agents Classés par les Monographies du CIRC, Volumes 1–123 – IARC » (https://monographs.iarc.fr/fr/agents-class
es-par-les-monographies-du-circ-2/) (consulté le 26 décembre 2018)
23. Adetogun Adeyemo Adekanmi, Université de Pretoria, décembre 2010 Rapport de Master, en ligne : An investigation
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p.ac.za/thesis/available/etd-09222011-100815/unrestricted/dissertation.pdf), PDF, 138 pp.
24. EFSA > Long-term dietary exposure to chromium in children living in Europe (http://www.efsa.europa.eu/fr/supporting/p
ub/54e), 2010-05-17
25. Kindness, A., Marcias, A ., Glasser, F.P., (1994) Immobilization of chromium in cement matrices. Waste management,
14, 3-11
26. : métaux et métalloïde (https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-30352-rapport-polluants-femme-enceinte-
2.pdf) des recherches de la cohorte Elfe ; décembre 2016 ; SANTÉ PUBLIQUE France / Imprégnation des femmes
enceintes par les polluants de l'environnement en France en 2011]. Volet périnatal du programme national de
biosurveillance|PDF, 224p|aussi disponible à partir de l'URL : www.santepubliquefrance.fr
27. « Indicateur des échanges import/export » (http://lekiosque.finances.gouv.fr/LEO/frame_LEO.asp), sur Direction
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seconde édition américaine par V. Hérault, en particulier les pages 195 à 200 sur le "groupe du chrome". Voir aussi
JD Lee, Concise inorganic chemistry, 5th edition, London : Chapman and Hall, 1996 ou Wiley India PL, 2008, 1068
pages ou la quatrième édition consultable (https://archive.org/details/ConciseInorganicChemistry4thEditionByJ.D.Le
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392 p. (ISBN 978-2-9510168-3-5). En particulier, l'élément chrome Cr 24 (paragraphe)
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Paul Pascal, Nouveau traité de chimie minérale, Paris, Masson, 1956 (réimpr. 1966), 32 vol.
« 14. Chrome, complexes du chrome, molybdène, tungstène, hétéropolyacides ; 20.1. Alliages métalliques ; 20.2. Alliages métalliques
(suite) ; 20.3 Alliages métalliques (suite) »

(notice BnF no FRBNF37229023 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37229023x.public))

Robert Perrin, Jean-Pierre Scharff, Chimie industrielle, Masson, Paris, 1993, 1136 p. en deux tomes avec
bibliographie et index (ISBN 978-2-225-84037-1) et (ISBN 978-2-225-84181-1). En particulier, le chrome I p. 429 (microstructure
des aciers et aciers superferritiques), p. 436 (chromisation), p. 437 (chromage procédé électrolytique), et II p. 633
(chromites minérales comme céramiques), p. 865 (chromate basique de Zn), p. 900 (chromate de plomb) et p. 1029.
Louis Troost, Traité élémentaire de chimie, Paris, Masson, 1987, 12e éd. (lire en ligne (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}})).
En particulier le manganèse vers p. 180.

Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Articles connexes
Chrome (https://commons.wikimedia.org/
Quelques dérivés classiques du chrome: wiki/chromium?uselang=fr), sur
Wikimedia Commons
Acide chromique
Chromate de potassium chrome, sur le Wiktionnaire
Chrome (maladie professionnelle)
Chrome affections respiratoires (maladie professionnelle)
Chrome cancers (maladie professionnelle)
Chrome hexavalent
Chromel,
Chromisation ou Chromage
Chromocène
Dichromate
Dichromate de potassium
Dichromate d'ammonium
Ferrichrome
Ferrochrome
Nichrome
Téréphtalate de chrome

Liens externes
Introduction au chrome sur Futura sciences (http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/chimie-chrome-469
1/)
Courte présentation du Cr par l'Union des professeurs de physique et de chimie (http://national.udppc.asso.fr/index.p
hp/aic-2011/428-chrome-presentation)
Cr sur géowiki (http://www.geowiki.fr/index.php?title=Chrome)
Métallurgie du Cr, par Alain Derrance, Documents Techniques de l'ingénieur, 1998 (http://www.techniques-ingenieur.
fr/base-documentaire/archives-th12/archives-elaboration-et-recyclage-metaux-tiame/archive-1/metallurgie-du-chrom
e-m2245/elaboration-du-chrome-metal-m2245niv10003.html)
Le chrome par un producteur (https://www.plansee.com/fr/materiaux/chrome.html)
Jane Higdon, Victoria J. Drake et Richard A. Anderson, Chromium (http://lpi.oregonstate.edu/infocenter/minerals/chr
omium/), Micronutrient Information Center, Linus Pauling Institute
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avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
1 H He
2 Li Be B C N O F Ne
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7 Fr Ra Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8 119 120 *
* 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142

Métaux Alcalino- Lanthanides Métaux de Métaux Métal- Non- Halo- Gaz Éléments
Alcalins terreux Actinides transition pauvres loïdes métaux gènes nobles non classés
Superactinides

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