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II-1- Introduction
Nous entamons dans cette partie les différentes caractéristiques de l'antenne nécessaires pour le
calcul du rayonnement des champs EMs à l'émission ou à la réception. En effet, ces caractéristiques
dépendent de la forme du rayonnement dans l'espace libre en l'occurrence dans la zone des champs
lointains. Cependant, il existe plusieurs manières de classer les antennes selon la source rayonnante
(provenant des courants variables ou des ouvertures), la polarisation, les dimensions, le gain, la
bande passante, etc.…Pour notre cas, et afin de mieux cerner l'étude du rayonnement de l'antenne,
nous nous intéressons aux calculs des champs EMs créés par l'antenne dont la source de
rayonnement provient uniquement des courants oscillatoires. Pour cela, nous optons pour l'étude du
dipôle électrique élémentaire isolé dans l'espace appelé également doublet de Hertz et qui servira de
base pour l'étude des propriétés des autres types d'antennes à rayonnement engendré par les
courants.
r
eΦ r
z er
M
r
eθ
θ r
Plan d'onde sphérique
O
y
φ
x θ
r'= rsinθ
M'
Fig. II-1: Choix d'un système de coordonnées sphériques pour l'étude de l'antenne isotrope
-21-
Dr. A. Khodja
D'après cette figure, on déduit que:
r r r
● Les vecteurs unitaires er , eθ et eΦ qui constituent la base orthonormée de ce système forment
un trièdre direct.
r
● Le vecteur er est parallèle à OM .
r r
● Le vecteur e θ est perpendiculaire à er dans le plan M'Oz et est orienté selon le sens de θ.
r r
● Le vecteur eΦ est perpendiculaire à er dans le plan xOy et est orienté selon le sens de φ.
Etant donné que cette antenne isotrope à symétrie sphérique rayonne de l'énergie EM de façon
identique quelle que soit la direction de propagation, le champ associé à cette énergie dépend
uniquement de la distance "r" qui n'est autre que le rayon du plan d'onde sphérique sur lequel le
champ est constant. En supposant que l'antenne rayonne dans le vide dépourvu de charge et de
courant, l'équation d'onde du champ EM s'écrit:
r r
r r 1 ∂ 2 E ( ou H ) r
∆ E ( ou H ) − 2 =0 (II-1)
c ∂t 2
r r
En posant ψ = E (ou H ) , l'équation d'onde appliquée au scalaire ψ s'écrit:
1 ∂ 2ψ
∆ψ− =0 (II-2)
c 2 ∂t 2
En coordonnées sphériques, l'équation (II-2) devient:
1 ∂ 2 ∂ψ 1 ∂ 2 ψ
r − =0 (II-3)
r 2 ∂r ∂r c 2 ∂t 2
1
Faisons le changement de variable ψ(r, t ) = s(r, t ) , dans ce cas:
r
∂ψ 1 1 ∂s 2 ∂ψ ∂s ∂ 2 ∂ψ ∂s ∂ s ∂ 2s ∂ 2s
=− 2 s+ ⇒ r = −s + r ⇒ r = − + + r 2 = r 2 , d'où:
∂r r r ∂r ∂r ∂r ∂r ∂r ∂r ∂r ∂r ∂r
1 ∂ 2 ∂ψ 1 ∂ s
2
∂ψ 1 ∂s ∂ ψ 1∂ s
2 2
r = . D'autre part = ⇒ 2 = .
r ∂r ∂ r r ∂r
2 2
∂t r ∂t ∂t r ∂t 2
Ainsi l'équation d'onde (II-3) devient:
1 ∂ 2s 1 1 ∂ 2s 1 ∂ 2s 1 ∂ 2s ∂ 2s 1 ∂ 2s
− = 0 ⇒ − = 0 , d'où − = 0 qui admet comme solution:
r ∂ r 2 c 2 r ∂t 2 r ∂r 2 c 2 ∂t 2 ∂r 2 c 2 ∂t 2
r r 1 r 1 r
s(r, t ) = f ( t − ) + g ( t + ) , d'où ψ(r, t ) = f ( t − ) + g ( t + ) .
c c r c r c
En supposant que la propagation s'effectue dans l'espace infini, la solution de l'équation d'onde
1 r
devient ψ(r, t ) = f ( t − ) qui n'est autre que l'onde incidente.
r c
En régime oscillatoire, l'onde sphérique est définie par:
r
r r 1 S jω(t − c ) S0 j(ωt −kr)
ψ(r, t ) = E(r, t ) (ou H(r, t) ) = s(r, t ) = 0 e = e , où k=ω/c et S0 est une cte ∀ θ et φ, d'où:
r r r
r
( )
r r S 0 j( ωt − kr )
E ( t ) ou H(t) = e (II-4)
r r
S0 r r
Où = E 0 (ou H 0 ) est le vecteur contenant les amplitudes de l'onde en coordonnées sphériques.
r
-22-
Dr. A. Khodja
II-3- Potentiel retardé de Lorentz
Les potentiels retardés de Lorentz constituent des éléments majeurs dans l'élaboration des
équations des champs EMs rayonnés à partir de la distribution de courant au niveau de l'antenne, de
sorte qu'en régime variable, les champs EMs s'expriment en fonction des potentiels comme suit;
r
r r ∂A r r r r
E = −grad Φ − et B = rot A où A et Φ désignent respectivement le potentiel vecteur et scalaire.
∂t
r 1 ∂Φ
Compte tenu de la jauge de Lorentz ( divA = − 2 ), les équations de Maxwell permettent
c ∂t
d'aboutir aux équations de propagation du potentiel vecteur et scalaire telles que:
r
r 1 ∂ 2A r
∆ A − 2 2 = −µ 0 J (II-5)
c ∂t
1 ∂ 2Φ ρ
∆Φ− =− (II-6)
c ∂t
2 2
ε0
r
J et ρ représentent les densités de courant et de charge issues de l'antenne rayonnant dans
l'espace infini. Les solutions de ces deux équations (II-5) et (II-6) constituent les potentiels retardés
de Lorentz dont l'effet permet d'atteindre le point d'observation avec un certain retard.
rr r r
r r µ J ( r0 , t − r − r0 /c)
A( r , t ) = 0
4π ∫∫∫ V0
r r
r − r0
dv 0 (II-7)
r r r
r 1 ρ( r0 , t − r − r0 /c)
Φ( r , t ) =
4πε0 ∫∫∫
V0
r r
r − r0
dv0 (II-8)
z M
θ R
P r
I(t) r0
dl
O y
φ
x r'= rsinθ
M'
Fig. II-2: Antenne dipolaire électrique
-23-
Dr. A. Khodja
II- 3- 1- Calcul du potentiel vecteur
dl
r r µ I e jω( t − r/c) r µ I dl r ω
A( r , t ) = 0 0
4πr ∫
e z dz 0 = 0 0 e jω( t − r/c) e z . En posant k = , le potentiel devient:
0
4πr c
r r µ I dl r
A( r , t ) = 0 0 e j(ωt −kr ) e z (II-9)
4πr
r r r µ I dl j(ωt −kr )
Où A( r , t ) = A z e z avec A z = 0 0 e .
4πr
k et c représentent respectivement le nombre d'onde et la célérité de la lumière.
-24-
Dr. A. Khodja
II- 4- Calcul du champ électromagnétique du dipôle
0 0 Az
r 1 r ∂A z ∂A r ∂A ∂r r
Ce qui implique que rot A = (−r' e Φ ) = − z eΦ = − z eΦ .
r' ∂r' ∂r' ∂r ∂r'
∂r r'
Or r' = x2 + y2 et r = r'2 +z 2 , d'où = = sin(θ) . Dans ce cas:
∂r' r
r r r ∂A r µ I dl ∂ e j(ωt −kr) r µ I dl 1 jk r
B = rot A = − sin(θ) z e φ = − sin(θ) 0 0 ( )e φ = sin(θ) 0 0 2 + e j(ωt −kr) e φ ,
∂r 4π ∂r r 4π r r
r r µ I dl sin(θ) 1 jk j( ωt −kr ) r
d'où: B( r , t ) = 0 0 r2 + r e eφ (II-11)
4π
r
On constate que le champ B possède une seule composante Bφ. Ainsi, le champ magnétique
r r r
H obtenu à partir de B = µ 0 H peut être exprimé en coordonnées sphériques comme suit:
Hr = 0 (II-12)
r
H= Hθ = 0 (II-13)
I dl sin(θ) 1 jk j(ωt −kr )
Hφ = 0 r 2 + r e (II-14)
4π
II- 4- 2- Champ électrique
r r r
Pour déterminer le champ électrique, on utilise E = −grad Φ − jωA en régime harmonique.
r
Pour cela, nous devons déterminer les composantes de A en coordonnées sphériques représentées
r r
dans la figure ci-dessous, sachant que A = A z ez possède qu'une seule composante dirigée selon l'axe
Oz. r
eΦ r
z M r er
r
A eθ
r r
Aθ θ r
Ar
O y
φ
x r'= rsinθ
M'
r
Fig. II-3: Représentation des composantes de A en coordonnées sphériques
D'après la fig. II-3, les composantes du potentiel vecteur s'expriment comme suit:
-25-
Dr. A. Khodja
Ar=Az cos(θ). (II-15)
r
A= Aθ=−Az sin(θ). (II-16)
Aφ=0. (II-17)
r ∂Φ r 1 ∂Φ r 1 ∂Φ r
Sachant qu'en coordonnées sphériques grad(Φ) = er + eθ + eφ .
∂r r ∂θ r sin(θ) ∂φ
Vu que le potentiel Φ ne dépend pas de φ et vu que Aφ=0, le champ électrique s'écrit:
∂Φ
Er = − − jωA r (II-18)
∂r
r 1 ∂Φ
E= Eθ = − − j ωA θ (II-19)
r ∂θ
1 ∂Φ
Eφ = − − jω A φ = 0 (II-20)
r sin(θ) ∂φ
a) Calcul de la composante Er
jµ 0 cI 0 dl cos(θ) ∂ 1 jk j(ωt − kr ) µ I dl
Er = 2 + e − jω cos(θ) 0 0 e j(ωt − kr )
4πk ∂r r r 4πr
µ 0 cI 0 dl cos(θ) j 1
Apres calculs, on trouve E r = − 3 + 2 e j(ωt − kr ) , d'où:
2π kr r
η 0 I 0 dl cos(θ) j 1
Er = − 3 + 2 e j(ωt − kr ) (II-21)
2π kr r
b) Calcul de la composante Eθ
jµ 0 cI 0 dl sin(θ) 1 jk j(ωt − kr ) µ I dl
Eθ = − + e + jω sin(θ) 0 0 e j(ωt − kr )
4πkr r 2
r 4πr
µ 0 cI 0 dl sin(θ) j 1 jk
Apres calculs, on aboutit à E θ = − 3 + 2 + e j(ωt − kr ) , d'où:
4π kr r r
η 0 I 0 dl sin(θ) j 1 jk
Eθ = − 3 + 2 + e j(ωt −kr ) (II-22)
4π kr r r
-26-
Dr. A. Khodja
Hr = 0 (II-26)
r Hθ = 0 (II-27)
H=
I 0 dl sin(θ) 1 j2π j(ωt −kr )
Hφ = r 2 + λr e (II-28)
4π
On constate que les champs électrique et magnétique créés par le dipôle sont orthogonaux.
A grande distance, c-à-d dans le cas où l'on se place dans la zone de champ lointain, les
expressions des champs électrique et magnétique deviennent plus simples du fait qu'on ne garde que
les termes qui varient en 1/r. Les termes qui décroissent en 1/r2 et en 1/r3 deviennent alors
négligeables, par conséquent, E r << E θ . Ainsi ces expressions se réduisent à:
Er = 0 (II-29)
r η 0 I 0 dl sin(θ) j(ωt − kr )
E= Eθ = j e (II-30)
2λ r
Eφ = 0 (II-31)
Hr = 0 (II-32)
r Hθ = 0 (II-33)
H=
I 0 dl sin(θ) j(ωt −kr)
Hφ = j e (I I-34)
2λr
A grande distance, le champ électromagnétique rayonné à partir d'un dipôle vérifie les propriétés
suivantes:
● Les champs électrique et magnétique varient en 1/r comme une onde sphérique. Mais dès que
r r
la distance r devient très grande, l'amplitude de E et H a tendance à se stabiliser. L'onde
devient pratiquement plane.
● Les champs électrique et magnétique sont en phase et se propagent à la vitesse de la lumière.
r r
● Les champs électrique et magnétique sont perpendiculaires entre eux du fait que E = E θ e θ et
r r
H = H φ e ϕ . Dans ce cas, le plan M'Oz contenant le champ électrique est appelé le plan-E,
tandis que le plan xOy contenant le champ magnétique est appelé le plan-H.
r r r
● E , H et k vérifient un trièdre direct.
● Ces champs sont perpendiculaires à la direction de propagation, d'où le mode de propagation
est de type TEM.
r r
● E / H = E θ / H φ = η 0 = 120π .
Remarque: Ces potentiels retardés, qui tiennent compte du phénomène de propagation de l'onde
EM, se déduisent à partir des expressions (I-24) et (I-25) évoquées dans le 1er chapitre tout en en
supposant que les densités de charge et de courant situées au point P transmettent leur influence au
r r
point M à τ plus tard où τ = r − r0 / c . Dans le cas statique, on retrouve les formules établies dans le
chapitre précédent mettant en évidence les deux équations de Poisson ainsi que leurs solutions.
-27-
Dr. A. Khodja
II-5- Distribution angulaire du champ dans l'espace
La distribution du champ lointain rayonnant dans la direction privilégiée de l'espace (où le
champ est maximal) permet d'exploiter au maximum les performances de l'antenne vis-à-vis de ses
caractéristiques de rayonnement. En effet, la répartition angulaire du champ émis par l'antenne est
décrite par sa fonction caractéristique de rayonnement.
L'étude de variation du champ dans l'espace libre vis-à-vis des angles θ et φ est effectuée soit
dans le plan-E, soit dans le plan-H en fixant tout d'abord la distance "r" qui sépare le point
d'observation de la source rayonnante. Par la suite, on détermine l'amplitude de la résultante du
champ électrique IEI représenté dans le plan-E (ou bien dans le plan-H) en fonction de θ où φ=cte
(ou bien en fonction de φ où θ=90°) dans le cas où l'on suppose que E (ou bien H) se trouve dans le
plan vertical (ou bien dans le plan horizontal).
Notons qu'en étant suffisamment loin de la source, la surface d'onde sphérique devient plane,
2
d'où IEI = Eθ + Eφ 2 désigne l'amplitude de la résultante du champ électrique puisqu'on considère
r
que la propagation s'effectue dans le sens de e r .
La fonction caractéristique (relative au champ) est définie comme étant l'amplitude de IEI
normalisée par rapport à sa valeur maximale pour θ et φ quelconques, c.à.d:
E(θ, φ)
F(θ, φ) = (II-35)
E max
La fonction caractéristique (relative à la densité de puissance) peut aussi être représentée comme
étant le rapport de IEI2 sur IEmaxI2, dans ce cas:
2 2
E(θ, φ) E(θ, φ)
F(θ, φ) = = (II-36)
2 E
E max max
En fait, la fonction caractéristique en puissance peut être déduite à partir du carré de la fonction
caractéristique en champ.
Pour ce qui suit, on se place dans la zone de champ lointain où l'on suppose que Er = 0.
a) Antenne isotrope
r r r S r S r
D'après (II-4), on suppose que E = E θ e θ + E φ e φ = 0 θ e j ( ω t − kr ) e θ + 0 φ e j ( ω t − kr ) e φ .
r r
2 2 2 2 S te
Dans ce cas E = Eθ + Eφ = S0θ + S0φ = 0 où S0 = S02θ + S02φ = c >0. Or E = E max , donc:
r
r r
E (θ, φ)
F(θ, φ) = =1 (II-37)
E max
b) Antenne dipolaire élémentaire
η I dl η 0 I 0 dl
D'après (II-30), E = E θ = 0 0 sin( θ) et E θ = , d'où:
2λ r max
2λ r
E θ (θ, φ)
F(θ, φ) = = sin( θ) (II-38)
Eθ max
-28-
Dr. A. Khodja
II-5- 2- Diagramme de rayonnement
a) Antenne isotrope
O y
Cette antenne sert de référence pour l'étude des performances des autres types d'antennes.
-29-
Dr. A. Khodja
b) Antenne dipolaire élémentaire
Le tracé de la fonction caractéristique du dipôle est illustré dans la figure suivante, où l'on
distingue dans la fig. II-5-a la variation de F(θ, φ) dans le plan vertical (xOz) pour φ = 0° en
coordonnées polaires. Son diagramme est le plus simple par rapport à celui des autres antennes
directives puisqu'il représente deux cercles (de rayon 0.5) symétriques par rapport à l'axe Oz. La fig.
II-5-b représente la répartition du champ en trois dimensions décrivant un tore de révolution.
z
M" M Dipôle
θ r
θ
-θ θ
π-θ
θ
O 1
0.5
x
M' y
φ
D'après l'allure du diagramme de rayonnement, on constate que F(θ) du dipôle présente une
symétrie par rapport à l'axe Oz, autrement dit F(θ) = F(−θ), ce qui permet de restreindre le domaine
d'étude à l'intervalle [0°, 180°]. De plus, F(θ) présente également une symétrie par rapport au plan
horizontal vérifiée par l'égalité F(θ) = F(π−θ), dans ce cas, l'intervalle d'étude se réduit à [0°, 90°].
En effet, en tenant compte des symétries et afin d'éviter les calculs inutiles représentés dans le
tableau ci-dessus, ce dernier se réduit uniquement au tableau suivant:
θ 0 45 90
F(θ) 0 1/ 2 1
-30-
Dr. A. Khodja
Cette antenne peut être également considérée comme étant une antenne omnidirectionnelle dans
le plan horizontal (xOy) vu que son diagramme décrit un cercle de rayon 1 (voir fig. II-6-b).
y 1
z
φ 1
x
O
a) Tracé dans le plan vertical (xOz) b) Tracé dans le plan horizontal (xOy)
Fig. II-6: Diagramme de rayonnement du dipôle dans les deux plans
θ2 Lobes
Lobe latéral
O θ secondaires
Lobes secondaires Zéros O
Lobes secondaires
Lobes arrières
• La plus grande partie du diagramme est occupée par le lobe principal qui indique la direction
du rayonnement maximal. Par conséquent, l'antenne est plus directive dans cette direction.
• Les zéros représentent les directions dans lesquelles le rayonnement est nul.
-31-
Dr. A. Khodja
• Les lobes secondaires indiquent les directions où le rayonnement est très faible. Ces lobes
occupent une petite partie du diagramme et sont généralement indésirables car ils peuvent nuire aux
performances de l'antenne. Ils englobent les lobes latéraux et arrière qui se trouvent respectivement
dans la partie avant et arrière du diagramme représenté en coordonnées polaires (voir fig. II-7-b).
Généralement, le système de coordonnées polaires reste le moyen le plus utilisé pour déterminer
convenablement les propriétés de rayonnement de la puissance EM, eu égard au système de
coordonnées cartésiennes (ou rectangulaires). Cependant, il existe deux façons de tracer la fonction
caractéristique dans un système de coordonnées polaires; système linéaire et système logarithmique.
Dans le système de coordonnées linéaires, les cercles concentriques sont équidistants et sont
gradués de 0 à 1 comme l'indique la fig. II-8-a. Toutefois, les graduations peuvent être remplacées
par leurs valeurs équivalentes en décibels de sorte que le cercle externe de valeur "1" est référencé à
0dB. Dans les systèmes en coordonnées logarithmiques, les cercles concentriques sont espacés entre
eux selon un pas logarithmique (voir fig. II-8-b). Ainsi, on associe à chaque cercle sa valeur en
décibel sachant que le 0dB est affecté au cercle le plus externe.
0° 0°
0dB
-10dB
-20dB
270° 0 90° 270° 90°
180° 180°
a) Système linéaire b) Système logarithmique
Fig. II-8: Diagramme de rayonnement dans un système en coordonnées polaires
-32-
Dr. A. Khodja
On constate que le diagramme de rayonnement subit des déformations au niveau de la taille des
lobes lorsqu'on passe de l'échelle linéaire à l'échelle logarithmique.
Remarque: F(θ,φ) peut être exprimé en décibel en écrivant F(θ,φ)dB = 10 LogF(θ,φ) lorsqu'il s'agit
de la fonction caractéristique en puissance et F(θ,φ)dB=20 LogF(θ,φ) lorsqu'il s'agit de la fonction
caractéristique en champ.
Remarque1: Dans le cas où le maximum dépasse l'unité ( F(θ)max > 1), et pour des raisons de
commodité liées au tracé du diagramme, on calcule puis on représente dans le tableau les valeurs de
F(θ)
la fonction normalisée FN (θ) = . On trace dans ce cas la fonction normalisée FN(θ).
F(θ)max
Remarque2: Si la fonction caractéristique vérifie uniquement l'égalité suivante à savoir F(θ) =
F(−θ), dans ce cas le diagramme présente uniquement une symétrie par rapport à l'axe Oz, d'où
l'intervalle d'étude est déterminée dans [0°, 180°]. Si cette fois-ci la fonction vérifie uniquement
F(θ) = F(π−θ), dans ce cas la diagramme présente uniquement une symétrie par rapport au plan
horizontal (xOy), d'où l'intervalle d'étude devient [−90°, 90°].
c) Angle d'ouverture
∧
• D'après la fig. II-7, l'angle A O B =∆θ1=2θ1 est l'angle d'ouverture à -3dB ou (à mi-puissance) qui
correspond à l'écart angulaire (ou à la largeur) du lobe principal limité par F(θ1,φ1) (en puissance)
= 1 F(θ,φ)max ou bien par F(θ,φ) (en champ) = 1 F(θ,φ)max. Cet écart ∆θ1 couvre au moins la moitié
2 2
de la puissance maximale relative au lobe (ou faisceau) principal du plan vertical.
Cet angle d'ouverture peut être aussi déterminé dans le plan horizontal où l'on remplace θ par φ.
On dit que l'antenne est d'autant plus directive que l'angle d'ouverture à -3dB est plus petit.
Cependant, pour certaines applications liées à la détection des objets (ou cibles), l'angle
d'ouverture détermine la résolution angulaire de l'antenne.
• ∆θ2=2θ2 désigne l'angle d'ouverture du lobe principal séparant deux zéros consécutifs (voir fig.
II-7).
-33-
Dr. A. Khodja
Remarque: Selon la forme de la variation temporelle de l'onde EM, on peut définir également
l'angle d'ouverture à –XdB, sinon on le prend par défaut à -3dB.
r r r
Sachant que dS = ndS où n est un vecteur unitaire normal à la surface infinitésimale dS.
Par conséquent, la puissance rayonnée moyenne Pmoy noté <P> est définie comme suit:
1
<P >=
T ∫ P(t) dt
(T)
(II-41)
Lorsqu'on se place dans la zone de champ lointain, l'onde EM sphérique se comporte comme une
r
onde plane se propageant dans la direction du vecteur d'onde k , de sorte que le champ magnétique
r r r r
r 1 k r r r k r
H= ( ∧ E) , d'où P (t) = E( t ) ∧ H( t ) = E( t ) ∧ ∧ E( t ) .
µ0 ω µ0ω
v r r
En exploitant l'égalité suivante qui stipule que pour trois vecteurs A, B et C quelconques
r r r
r r k
( )
v r r r r r r r r k r r
A ∧ (B ∧ C) = B(A . C) − C(A . B) , on peut écrire P(t) = E( t ) . E( t ) − E( t ) E( t ) . .
µ0ω µ 0 ω
r r r
r k
( )
r r k r r
Pour une onde plane, E ⊥ k , donc E( t ) . = 0 , d'où P (t) = E ( t ) . E (t ) .
µ 0 ω µ0ω
r
En supposant que l'onde se propage dans la même direction que le vecteur unitaire e r (voir fig.
r
( )
r r k r r r k r 1 r
II-9), le vecteur d'onde s'écrit k = ke r , d'où P (t) = E(t) . E(t) e r = E(t) 2 er = E(t) 2 er ,
µ0ω µ0ω µ0 c
r 1 r
d'où: P (t) = E(t ) 2 e r (II-42)
η0
Où η0 = µ 0 c = µ 0 / ε 0 =120πΩ désigne l'impédance d'onde du vide.
A noter que le nombre d'onde "k" est réel car le milieu de propagation est supposé sans pertes.
r r
r n
er k (dS)
O
r
Fig. II-9: Direction de propagation de la puissance EM selon le vecteur dS
-34-
Dr. A. Khodja
Compte tenu des expressions (II-39), (II-40) et (II-42), il en ressort:
....
r r r r
∫∫ ( )
r r r 1 r r r r
∫∫
P( t ) = P (t) dS =
S
E( t ) ∧ H( t ) dS =
S
η0 ∫∫
E( t ) 2 e r dS . Avec dS = ndS et n = er , d'où:
S
r r
1 1 1
P( t ) =
∫∫
S
η0
E( t ) 2 dS , où
η0
E ( t ) 2 désigne le module de P
P (t) , c-à-d (t) =
η0
E( t ) 2 .
r r
Ainsi dans la cas où P(t) est parallèle au vecteur dS :
r
P(t ) =
∫∫ P (t) dS S
(II-43)
D'après (II-41) et (II-43), la puissance EM moyenne est définie en régime sinusoïdal comme suit:
r
1 1 2 1 E 02
(t) dS dt = E(t ) 2 dS dt =
1 1 1
<P> =
T ∫
( T)
∫∫ P
T ∫ ∫∫
(T)
η0
∫∫ ∫ T η E(t ) dt dS =
(T ) 0 ∫∫ ( )dS ,
2 η0
S S S S
où E 02 = E 01
2
+ E 02
2
+ E 03
2
et ( E 01 , E 02 , E 03 ) désignent les amplitudes respectives des composantes
r r
r 1 E 02 P
(E1, E2, E3) de E en coordonnées curvilignes, sachant que ( ) représente noté < P > .
2 η0 moy
r r
Finalement, lorsquer P (t) // dS , la puissance rayonnée moyenne est déduite à partir de la densité
de puissance EM < P > telle que:
r
∫∫
< P > = < P > dS
S
(II-44)
En régime sinusoïdal:
r 1 r r 1 E 2 + E 02
2
+ E 03
2
1 E0
2
< P >=
T ∫
(T )
E ( t ) ∧ H ( t ) dt = ( 01
2 η0
) =
2 η0
(II-45)
Remarque: En régime harmonique, r c-à-d dans le cas où l'onde vibre en fonction du temps selon la
jωt
r
fonction e , et dans le cas où P (t) n'est pas parallèle à dS , la puissance EM moyenne active est
déterminée à partir des expressions (II-39) et (II-40) où l'on prend la partie réelle du champ
r r
∫∫( )
r r r
électrique et du champ magnétique telle que < P > = < P (t) dS > = <
∫∫
Re[E(t)] ∧ Re[H(t )] dS > .
S S
-35-
Dr. A. Khodja
II-6- 1- Cas de l'antenne dipolaire: Calcul de la résistance de rayonnement
La puissance rayonnée à partir de l'antenne dipolaire est déterminée en utilisant les équations des
champs EMs du dipôle données par les expressions (II-30) et (II-34) telles que:
r r η I dl sin(θ) j(ωt −kr ) r r r I dl sin(θ) j(ωt −kr ) r
E = E θ eθ = j 0 0 e e θ et H = H φ e φ = j 0 e eφ .
2λ r 2λr
On constate que ces deux équations sont données en coordonnées sphériques en champ lointain.
Par conséquent, la puissance EM est déterminée à partir de l'intégral de la densité de puissance
par rapport à une surface élémentaire (dS) d'une sphère représentée dans la figure ci-dessous.
(dS) r r
n = er
dlθ
θ
dθ dlφ
r
O φ
dφ y
r'
dlφ
-36-
Dr. A. Khodja
Par identification, on déduit la résistance équivalente de l'antenne dipolaire isolée dans l'espace
appelée résistance de rayonnement telle que:
2
2 dl
R = 80π (II-48)
λ
Ainsi, d'après la figure ci-dessous, l'antenne dissipant de l'énergie EM active sous forme d'une
puissance réelle, se comporte vis-à-vis du générateur d'impédance interne zg comme une résistance
équivalente "R" qui est la résistance de rayonnement de l'antenne. Plus la valeur de cette résistance est
élevée, plus la capacité de l'antenne à rayonner est forte.
. zg zg
≈ R
G G
Remarque: On peut introduire la valeur efficace des champs électrique et magnétique ainsi que du
r r r * r r
< P > E (t) ∧ H (t) E(t) H(t) * r r 1
courant de sorte que = = ∧ = E(t)eff ∧ H(t)*eff et < P > = RI02 = RIeff
2
.
2 2 2 2
2η0 r
r r r
r 1 S0
2
∫∫
Dans ce cas < P > = < P > dS =
S
∫∫ S
dS. Comme dS = r2sinθ dθ dφ, on déduit donc:
2η0 r
2 π 2π
1 S0 2 S2 S02 2 πS 02
<P> =
∫∫
S
r sinθ dθ dφ = 0
2η 0 r 2η 0 ∫
0
sin θ d θ dφ =
∫
0
2η0
(4π) =
η0
.
Remarque: On constate que pour le cas de l'antenne isotrope, la puissance moyenne peut être
obtenue directement à partir de la densité de puissance où l'on multiplie cette dernière par 4πr2.
<P> r
2πS02 S2 < P >.
En effet, r =( )/( 0 2 ) = 4πr2, ce qui implique que < P > = 4ππr 2
<P > η 0 2η 0 r
L'angle solide noté dΩ est défini comme étant la surface élémentaire sphérique (dS) normalisée
par rapport au carré de la distance (r) qui sépare cette surface de l'origine, c-à-d:
dΩ = dS/r2 (II-49)
-37-
Dr. A. Khodja
L'angle solide permet donc d'évaluer l'élément de surface sphérique en 3 dimensions dans une
direction donnée à partir de l'origine "O" (voir figure ci-dessous) où l'on fait intervenir les deux
angles "θ" et "φ" issus des deux plans perpendiculaires entre eux.
dlφ
z (dS) r
dlθ n
r
Ω
dΩ
x O y
D'une autre manière, cette surface infinitésimale est vue sous un angle en 3 dimensions appelé
angle solide dont l'unité de mesure est le stéradian [sr] (équivalent au rd2). En effet d'après (II-47):
dΩ = sinθ dθ dφ (II-50)
Tab. II-3: Tableau de comparaison entre l'angle défini en 2 D et l'angle solide défini en 3D
θ [m]
dl = Rdθ Ω [m2]
dS = R2dΩ
θ = dl/R [rd]
dθ Ω = dS/R2 = sinθ
dΩ θ dθ
θ dφ
φ [sr]
On définit l'intensité de rayonnement U(θ,φ) comme étant la puissance moyenne rayonnée dans
la zone de champ lointain par unité d'angle solide exprimée en W/sr.
< dP(θ, φ) > < dP(θ, φ) > dS < dP(θ, φ) > 2
Autrement dit, U(θ,φ) = = = r.
dΩ dS dΩ dS
r < dP(θ, φ) >
r
A partir de l'expression (II-44), on peut écrire: < dP > = < P > dS ⇒ =< P >,
dS
r
d'où: U(θ,φ) = < P > r2 (II-51)
-38-
Dr. A. Khodja
2
1 E0 2 2 2
Ainsi en notation complexe, U(θ,φ) = r2, où E 0 = E 0θ + E 0φ .
2 η0
On déduit qu'en champ lointain, l'intensité
r de rayonnement ne dépend pas de la distance "r",
contrairement à la densité de puissance < P > qui est inversement proportionnelle à r2.
Par conséquent, la puissance rayonnée moyenne peut être déterminée via la puissance EM par
unité de surface ou bien via la puissance EM par unité d'angle solide, dans ce cas:
r
∫∫
< P > = < P > dS =
S
∫∫ U(θ, φ) dΩ
Ω
(II-52)
2 2
I dl sin(θ) 2 I dl sin(θ)
♦ Pour le cas de l'antenne dipolaire, U(θ,φ) = 15π 0 r = 15π 0 .
λr λ
2
1 S0 2 S02 <P>
♦ Tandis que pour le cas de l'antenne isotrope, U(θ,φ) = r = = .
2η0 r 2η0 4π
Remarque: On constate que pour le cas de l'antenne isotrope, la puissance moyenne peut être
obtenue directement à partir de l'intensité de rayonnement où l'on multiplie cette dernière par 4π,
d'où: < P > = 4ππ U(θ,φ), sachant que U(θ,φ) = U0 est une constante quels que soient θ et φ.
II-7- 1- Directivité via la densité de puissance (ou puissance par unité de surface)
r r
Soient PA = < P > la densité de puissance de l'antenne à étudier et PI = < P > celle de l'antenne
A I
isotrope. La directivité de l'antenne à étudier dans la direction privilégiée est donnée par:
PA (θ 0 , φ 0 ) max
D(θ 0 , φ 0 ) max = (II-53)
PI
Vu que les deux antennes rayonnent la même puissance, cette dernière est déterminée à partir de
Or cette même puissance peut être déterminée à partir de l'antenne isotrope telle que P = 4πr2PI,
P (θ0 , φ0 ) max
d'où PI = P/4πr2. Dans ces conditions D(θ0 , φ0 ) max = A ; d'où l'expression (II-53) devient:
P / 4πr 2
PA (θ 0 , φ 0 ) max
D(θ 0 , φ 0 ) max = 4πr 2 (II-54)
∫∫
S
PA (θ, φ) dS
-39-
Dr. A. Khodja
II-7- 2- Directivité via l'intensité de rayonnement (ou puissance par unité d'angle solide)
Supposons que UA est l'intensité de rayonnement de l'antenne à étudier et UI est celle de l'antenne
isotrope. La directivité de l'antenne à étudier dans la direction privilégiée est donnée par:
U A (θ 0 , φ 0 ) max
D(θ 0 , φ 0 ) max = (II-55)
U
I
La même puissance qui est émise par les deux antennes, est déterminée à partir de l'antenne à
étudier comme suit: P =
∫∫ U
S
A
(θ, φ) dΩ , où dΩ = sinθ dθ dφ, avec 0 ≤θ ≤ π et 0 ≤ φ ≤ 2π.
Cette même puissance est calculée à partir de l'antenne isotrope sachant que P = 4πUI, d'où
U (θ0 , φ0 ) max
UI = P/4π. Dans ce cas, D(θ0 , φ0 ) max = A . Par conséquent, l'expression (II-55) devient:
P / 4π
U (θ 0 , φ 0 ) max
D(θ 0 , φ 0 ) max = 4π A
(II-56)
∫∫
S
U A (θ, φ) dΩ
UI
♦ A titre d'exemple, la directivité de l'antenne isotrope vaut: D(θ 0 , φ 0 ) max = =1
U
I
2
I dl sin( θ 0 )
15π 0
λ
♦ Alors que pour le cas de l'antenne dipolaire: D(θ 0 , φ 0 ) max = 4π 2
I dl sin( θ)
∫∫
S
15π 0
λ
sin( θ) ∂θ ∂φ
2 2
2 I 0 dl sin(θ 0 ) 2 I 0 dl sin(θ0 )
60π 60π
λ λ 60π2 sin2 (θ0 ) 3 2
D'où: D(θ 0 , φ 0 ) max = = = = sin (θ0 ) .
2 2π π 2
40π2 2
I dl I dl 4
15π 0
∫ ∂φ∫ sin (θ)∂θ 15π 0 2π( )
3
λ λ 3
0 0
On constate que la directivité ne dépend pas de l'angle d'azimut (φ) mais seulement de l'angle de
site (θ). En effet, l'antenne dipolaire est omnidirectionnelle dans le plans horizontal (xOy) et
directive dans la direction privilégiée du plan verticale pour θ0=π/2 et 0≤φ≤ 2π, d'où D(θ0)max = 1.5.
− Notons que la directivité est importante dans le choix de l'antenne. En effet, cette caractéristique
permet à l'antenne d'évaluer sa capacité (ou sa faculté) à converger (ou à concentrer) le maximum
d'énergie EM dans la direction privilégiée (ou favorisée) de l'espace vis-à-vis de l'antenne isotrope.
− La directivité est d'autant plus élevée que l'angle d'ouverture est étroit.
− Le calcul de la directivité, qui est sans dimension, ne tient pas compte du rendement de l'antenne
à étudier (qui est considérée sans pertes) puisque la puissance rayonnée est supposée de même
intensité que celle de l'antenne isotrope.
-40-
Dr. A. Khodja
II-7- 3- Relation entre la directivité et la fonction caractéristique en puissance
2
1 E0 2 2 2
En exploitant (II-56) et sachant que U(θ,φ) = r 2 avec E 0 = E 0θ + E 0φ en notation
2 η0
complexe exprimée en coordonnées sphériques, l'expression de la directivité devient:
2
2 E0
1 E0 2
r 2 2
2 η0 E0 E0
D(θ, φ) = 4π 2
= 4π max
2
. Avec dΩ = sinθ dθ dφ. Or F(θ, φ) = 2
,
1 E0 2 E0 E0
∫∫
S
2 η0
r ∂Ω
∫∫
S
2
E 0 max
∂Ω max
F(θ, φ)
d'où: D(θ, φ) = 4π (II-57)
∫∫
S
F(θ, φ) ∂Ω
4π 4π
D(θ0 , φ 0 ) max = = (II-58)
FN (θ, φ) ∂Ω Ω A
∫∫ S
ΩA =
∫∫F (θ, φ) ∂Ω désigne l'angle solide moyen de rayonnement de l'antenne à étudier, tandis
S
N
En introduisant FN (θ, φ) dans (II-57) puis en divisant (II-57) par (II-58), il vient:
FN (θ, φ)
4π
D(θ, φ)
∫∫ F (θ, φ) ∂Ω
N
= S
= FN (θ, φ) , donc:
D(θ 0 , φ 0 ) max 4π
∫∫ F (θ, φ) ∂Ω
S
N
Remarque: La directivité, basée à partir de l'antenne isotrope, est le plus souvent exprimée en
décibels notés dBi tels que DdBi = 10 log10 (Dmax ) . A titre d'exemple, la directivité de l'antenne
dipolaire DdBi=10 log10(1.5) = 1.76 dBi. Celle de l'antenne isotrope, DdBi =10 log10(1) = 0 dBi. On
peut aussi exprimer la directivité en décibels par rapport à l'antenne dipolaire que l'on note dBd.
-41-
Dr. A. Khodja
II-8- Gain de l'antenne
Le gain est considéré comme étant une caractéristique plus intéressante vis-à-vis de la directivité
dans le choix des performances de l'antenne. En effet, cette caractéristique se distingue de la
directivité par la prise en compte du rendement de l'antenne lié aux pertes intervenant dans le circuit
antennaire telles que les pertes par effets joule et par désadaptation pour ne citer que celles-là.
Le gain est déterminé à partir du rapport entre la densité de puissance (ou intensité de
rayonnement) de l'antenne à étudier avec pertes et celle de l'antenne isotrope sans pertes.
Dans le cas où l'on considère la densité de puissance surfacique:
PA (θ, φ)
G (θ, φ) = (II-60)
PI
Dans le cas où l'on considère l'intensité de rayonnement:
U (θ, φ)
G (θ, φ) = A
(II-61)
U
I
On sait que pour le cas de l'antenne isotrope, PI = PI/4πr2 et UI = PI/4π, dans ce cas:
PA (θ, φ) PA ( θ , φ ) U A (θ, φ) U A (θ, φ)
G (θ, φ) = = 4 πr 2 ou bien G (θ, φ) = = 4π .
P / 4πr 2 P P / 4π P
I I I
I
Soit PF, la puissance d'alimentation fournie à l'antenne par le générateur. On suppose que PF est
de même intensité que celle émise (ou rayonnée) par l'antenne isotrope sans pertes, c.à.d PF = PI.
Le rendement (rd), appelé également efficacité, est défini comme étant le rapport de la puissance
(PA) émise par l'antenne avec pertes sur la puissance (PF) qui lui est fournie par le générateur, d'où:
P
rd = A (II-62)
PF
PA (θ, φ)
PA (θ, φ)
Ainsi on peut écrire PI = PF = PA/rd, d'où: G (θ, φ) = 4πr 2 = rd 4πr 2
.
P P
I A
U (θ, φ) U (θ, φ) P ( θ , φ ) U (θ, φ)
= rd 4π
A
Ou bien G(θ, φ) = 4π A , avec D ( θ, φ ) = 4 πr 2 A = 4 π A .
P
P
I A P
A
P
A
On constate que le gain est déduit de la directivité dans une direction quelconque comme suit:
La puissance isotrope rayonnée équivalente notée "PIRE" (ou bien "EIRP" en anglais qui signifie
Equivalent Isotropic Radiated Power) est une caractéristique propre à l'émetteur englobant l'antenne
d'émission. En effet, ce terme est souvent évoqué en télécommunication par les instances de
réglementation qui limitent la valeur maximale de la puissance d'émission selon les applications
répondant aux normes internationales. Cependant, la "PIRE" désigne la puissance équivalente
fournie à l'antenne isotrope par l'émetteur afin d'obtenir la même puissance rayonnée par l'antenne
réelle dans la direction privilégiée. Son expression est donnée à partir du produit du gain maximal
de l'antenne réelle avec la puissance d'alimentation de l'émetteur transmise à cette antenne, d'où:
PIRE = G0PF [W] (II-65)
Ce paramètre est souvent donné en décibels de sorte que:
• Si la "PIRE" est exprimée en dBW, dans ce cas PF est donnée en Watt telle que:
( )
(PIRE)dBW = 10 log10 G 0 (PF ) W = 10 log10 (G 0 ) + 10 log10 ((PF ) W ) = GdBi + (PF)dBW.
• Si la "PIRE" est exprimée en dBm, dans ce cas PF est donnée en milliWatt telle que:
Exemple: Calculer la PIRE en dBW de l'antenne dipolaire puis l'exprimer en dBm si PF =100W. On a:
( )
(PIRE)dBW= 10 log10 (G 0 (PF ) W ) = 10 log10 (G 0 ) + 10 log10 ((PF ) W ) = 10 log10 (1.5)dBi + 10 log10 102 dBW
PA (θ0 , φ0 )max
Néanmoins, G0 = G(θ0 , φ0 ) = . Dans ce cas, la densité de puissance maximale devient:
P / 4πr 2
F
G 0 PF PIRE
PA (θ0 , φ0 ) max = = (II-66)
4πr 2
4πr 2
En présence de l'antenne avec pertes, la puissance d'alimentation qui lui est fournie n'est pas
entièrement rayonnée, mais une partie de cette puissance est perdue par effets joules et par
réflexion. Dans cette partie, on suppose que l'antenne réelle est parfaitement adaptée à son circuit
d'émission et de réception, ce qui nous permet de considérer uniquement les pertes ohmiques.
Autrement dit, le rendement de l'antenne dépend de sa résistance de pertes ohmiques ainsi que de sa
résistance de rayonnement. En effet, l'antenne qui est un élément passif, est représentée par son
impédance équivalente composée de la partie réelle due à l'énergie dissipée par effet Joule et par
rayonnement, et de la partie imaginaire mettant en évidence les comportements capacitif et inductif
dus au stockage de l'énergie sous forme électrique et magnétique au voisinage de cette antenne.
-43-
Dr. A. Khodja
a) Impédance équivalente de l'antenne en émission
Le rendement est calculé à partir du schéma équivalent de l'antenne en émission, décrit par la
figure suivante, où l'on considère l'impédance équivalente de l'antenne Za = R a + jXa connectée à
son générateur " e g " d'impédance interne Zg = R g + jXg .
A C
A C Zg
Puissance
Emetteur Antenne
rayonnée ≈ eg
Za
B D
B D
Fig. II-13: Circuit équivalent en émission
En effet, le générateur équivalent d'impédance interne Zg remplace la sortie de l'émetteur qui est
reliée à l'antenne réelle.
Cependant, pour que le maximum de puissance au niveau du générateur soit transmis à la charge
Za il faut que Za = Z*g . En fait, cette condition permet de minimiser les pertes de puissance par
réflexion au niveau de l'antenne (cette condition sera démontrée en TD).
Ra = Rg R a + R g = 2R a
La condition d'adaptation ( Za = Z*g ) nous permet d'écrire: ⇒ .
X a = −X g Xa + X g = 0
R a et R g représentent respectivement la résistance de l'antenne et du générateur, tandis que X a
et X g désignent respectivement la réactance de l'antenne et du générateur.
La résistance de l'antenne ( R a ) est constituée de la résistance de rayonnement ( R r ) et de la
résistance de pertes ohmiques ( R p ), autrement dit:
Ra = Rp + Rr (II-67)
eg
La loi d'Ohm permet d'écrire: e g = ( Z a + Z g )I = 2R a I ⇒ I = .
2R a
Sachant que e g = e 0 e jωt , avec e 0 complexe, la puissance moyenne délivrée par le générateur
2 2
1 1 eg e0
devient: Peg = eg I* = ( )= , ce qui implique que:
2 2 2R a 4R a
2
e0
Peg = (II-68)
4 (R p + R r )
Soit à évaluer la puissance moyenne active dissipée par effet Joule dans le générateur.
2 2
1 1 2 1 e0 2 R g e 0 e
Pg = Re[Vg I* ] = (R g I ) = R g ( ) = . Comme R a = R g donc Pg = 0 , d'où:
2 2 2 2R a 8R a2 8R a
2
e0
Pg = (II-69)
8( R p + R r )
-44-
Dr. A. Khodja
Déterminons à présent la puissance moyenne active dissipée par effets joule dans l'antenne.
2
1 1 2 1 e0 2 R p e 0
Pp = Re[Vp I* ] = (R p I ) = R p ( ) = , d'où:
2 2 2 2R a 8 R a2
2
R p e0
Pp = (II-70)
8( R p + R r ) 2
La puissance moyenne active rayonnée par l'antenne est donnée comme suit:
2
1 1 2 1 e0 2 R r e 0
. Pr = Re[Vr I* ] = (R r I ) = R r ( ) = , ainsi:
2 2 2 2R a 8 R a2
2
R r e0
Pr = (II-71)
8( R p + R r ) 2
Ainsi la puissance moyenne active consommée par l'antenne devient:
2 2 2
R p e0 R r e0 (R p + R r ) e 0
Pa = Pp + Pr = + = , ce qui implique:
8( R p + R r ) 2 8( R p + R r ) 2 8( R p + R r ) 2
2
e0
Pa = (II-72)
8( R p + R r )
2 2 2
1 * 1 2 R a e0 e0 e0
On peut retrouver ce résultat en posant Pa = Re[Va I ] = (R a I ) = = = .
2 2 8 R a2 8 R a 8(Rp + Rr )
D'après (2-68), (2-69) et (2-72) on a Pa = Pg = Peg /2, ce qui permet de déduire que la moitié de
la puissance moyenne fournie par le générateur est dissipée sous forme de chaleur à travers sa
résistance de pertes ohmiques, alors que l'autre moitié est consommée par l'antenne (dont une partie
est dissipée par effet Joule, ce qui n'est pas désiré, et l'autre partie est rayonnée, ce qui est souhaité).
Le rendement de l'antenne émettrice ( rde) est donné par le rapport de la puissance rayonnée sur la
P 1 2 1 2 R
puissance totale consommée par l'antenne, dans ce cas: rd e = r = (R r I ) / (R a I ) = r , ainsi:
Pa 2 2 Ra
Rr
rd e = (II-73)
Rp + Rr
b) Impédance équivalente de l'antenne en réception
Notons qu'en réception, le circuit équivalent représenté dans la fig. II-14 est constituée d'une
antenne se comportant comme un générateur ( e a = e '0 e jω t ) d'impédance interne Za = Ra + jXa qui
est l'impédance de l'antenne réelle avec Ra = Rp + R r . Cette antenne alimente le circuit de réception
qui est remplacé par une impédance de charge ZL = R L + jXL . A C
A C
Za
≈
Récepteur Puissance
Antenne ZL
reçue
B
ea
D
-45-
Dr. A. Khodja
Comme à l'émission, une bonne partie de la puissance délivrée par l'antenne est transmise à
l'impédance de charge du récepteur si ZL = Z* a de façon à diminuer les pertes de puissance par
réflexion entre la charge et l'antenne. De plus, on considère que R a = R p + R r .
En fait, il existe une similitude entre les équations des puissances établies en émission et en
réception où l'on change respectivement l'impédance interne Zg et la charge Za à l'émission par
l'impédance interne Za et la charge ZL en réception. Dans ce cas, on peut écrire:
RL = Ra R L + R a = 2R L
⇒ .
X L = −X a XL + Xa = 0
e
La loi d'Ohm permet d'écrire: ea = (ZL + Za )I = 2R LI ⇒ I = a . Ainsi la puissance moyenne
2R L
e0 2 ' 2
1 1 e
du générateur devient: Pea = ea I* = ( a ) = , ce qui implique que:
2 2 2R L 4R L
2
e '0
Pea = (II-74)
4 (R p + R r )
La puissance moyenne active consommée par l'antenne est déterminée comme suit:
2 2
1 1 e '0 R a e '0 e '0
Pa = Re[Va I* ] = (R a I ) = 1 R a (
2
)2 = . Comme R L = R a donc Pa = , d'où:
2 2 2 2R L 8R 2L 8R a
2
e '0
Pa = (II-75)
8( R p + R r )
De même, la puissance moyenne active consommée par la charge est obtenue comme suit:
2
e '0 e '
1 1 2 1 0
PL = Re[VL I* ] = (R L I ) = R L ( )2 = , d'où:
2 2 2 2R L 8R L
2
e '0
PL = (II-76)
8( R p + R r )
On constate effectivement d'après (II-74), (II-75) et (II-76) que PL = Pa = Pea /2, autrement dit la
puissance fournie par le générateur est équirépartie entre la puissance dissipée par la charge du
récepteur (due à R L ) et celle détectée par l'antenne (due à R a ).
Notons que la puissance moyenne active dissipée par effets joule dans l'antenne vaut:
2
1 1 e '0 R p e '0
2 1
Pp = Re[Vp I* ] = ( R p I ) = R p ( )2 = , d'où:
2 2 2 2R L 8 R 2L
2
R p e '0
Pp = (II-77)
8( R p + R r ) 2
Remarque: On suppose que les pertes par effet Joule de l'antenne réelle proviennent des pertes
dans le diélectrique et dans le conducteur des éléments constitutifs de cette dernière.
L'étude des pertes de désadaptation (ou de réflexion) nécessite l'insertion d'une ligne de
transmission entre l'antenne d'émission ou de réception et le générateur équivalent comme l'indique
la figure ci-dessous: Antenne A C
A C
Puissance
Zg
≈
Emetteur ZC ZC
rayonnée Za
eg
B PF = Pi
D
PF = Pi D
a) Antenne en émission B
Antenne A C
A C
Puissance
Za
Récepteur ZC
reçue ≈ ZL ZC
ea
B PReçue = Pi
D
PReçue = Pi
b) Antenne en réception B D
Fig. II-15: Circuit équivalent incluant une ligne de transmission
Za, L − ZC
et Γa , L = (II-81)
Za, L + ZC
Le rendement dû aux pertes par désadaptation est défini comme étant le rapport entre la
puissance totale au niveau de la charge et la puissance incidente, autrement dit:
2
Pi (1 − Γa , L ) 2
rd e, L = = 1 − Γa , L , d'où:
Pi
2
Dans le cas d'émission: rd e = 1 − Γa (II-82)
2
Dans le cas de réception: rd r = 1 − ΓL (II-83)
Le rendement global de l'antenne, incluant les pertes ohmiques et les pertes de désadaptation, est
obtenu de la manière suivante:
R
r 2
rd T = rd Ω rd des = ( )( 1 − Γ ) (II-84)
Rp + Rr
Remarque: Le rendement est souvent exprimé en pourcentage (%). Pour cela, il suffit seulement
d'écrire rd(%) = 100% rd.
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Dr. A. Khodja
II-9- Bilan de liaison
Jusque-là, nous nous sommes intéressés à l'antenne utilisée en émission. Or selon son rôle lié à
son domaine d'application, l'antenne peut être utilisée en émission ou en réception.
Le bilan de liaison qui est fréquemment employé en télécommunication, consiste à évaluer les
puissances au niveau de l'émetteur et du récepteur qui sont supposés assez éloignés l'un de l'autre
opérant en champ lointain. Pour ce faire, nous devons considérer les deux antennes simultanément,
l'une émettrice et l'autre réceptrice, afin d'établir un rapport de puissance entre celle fournie par
l'émetteur (PF) et celle reçue par le récepteur (PR). Pour garantir une meilleure liaison hertzienne à
visibilité directe, les deux antennes sont supposées de même polarisation, c'est-à-dire qu'elles sont
correctement orientées l'une par rapport à l'autre. De plus, chacune de ces deux types d'antenne doit
fonctionner selon sa propre direction privilégiée de l'espace libre.
Cependant, l'antenne émettrice permet de rayonner une grande partie de la puissance qui lui a été
fournie par l'émetteur, tandis que l'antenne réceptrice capte cette puissance rayonnée par l'antenne
émettrice et la transmet au récepteur comme l'illustre la figure suivante:
r
Puissance Puissance
rayonnée captée
Emetteur Récepteur
PF PR
Fig. II-16: Bilan de liaison entre l'émetteur et le récepteur
La puissance reçue au niveau du récepteur dépendra de la puissance fournie par l'émetteur, des
caractéristiques de ces deux antennes, de la longueur d'onde ainsi que de la distance qui les sépare.
Il s'en suit que la puissance reçue est d'autant plus intense que cette surface est plus grande.
A noter que cette surface est fictive puisqu'elle n'a rien à voir avec la surface réelle de l'antenne.
Supposons que les deux antennes en émission et en réception représentées dans la fig. II-16
soient de type dipôle de Hertz de longueur "dl", identiques, sans pertes et de même polarisation. Ces
deux antennes fonctionnent selon leur direction privilégiée de l'espace où la puissance émise ou
reçue est maximale.
D'après (II-85), la surface de captation S R est déterminée à partir du rapport de la puissance
reçue au niveau du récepteur ( PR ) sur la densité de puissance maximale émise par l'antenne
émettrice ( PE ) toujours au niveau du récepteur, à savoir: S R = PR / PE .
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Dr. A. Khodja
En exploitant l'expression (II-76), où l'on prend R p = 0 , la puissance reçue au niveau du
2
e '0 2
E0
2
1 E0
récepteur devient PR = . La densité de puissance décrite par (II-46) s'écrit PE = =
8R r 2 η0 240π
La f.e.m équivalente e '0 produite au niveau de l'antenne réceptrice est déduite à partir du
r r
théorème de Faraday appliqué au champ électrique reçu telle que e '0 =
∫ E 0 .d l = E 0 dl , où l'on
dl
r r
suppose que le champ électrique reçu E est parallèle à l'axe de l'antenne c'est-à-dire à d l car les
r r
deux antennes sont de même polarisation. Le vecteur E 0 contient les amplitudes de E .
2
E 0 dl 2 2
'
Dans ce cas e 0 = E 0 dl , d'où PR = , avec R r = 80π 2 dl est la résistance de
8R r λ
rayonnement de l'antenne dipolaire donnée par (II-48).
η I dl 60π
Ici E 0 = 0 0 = I 0 dl est l'amplitude maximale du champ électrique de l'antenne dipolaire.
2λr λr
2 2
E 0 dl 2 E0 30π dl 2 30π dl2 3λ2
Le rapport PR / PE nous permet d'écrire ( )/( )= = = , que
8R r 240π Rr 2 8π
2 dl
80π
2 λ
3λ
l'on peut mettre sous la forme . Or on sait que pour le cas de l'antenne dipolaire, sa directivité
2 4π
3
maximale vaut: D 0 = D(θ 0 , φ 0 ) max = , d'où:
2
λ2
SR = D 0 [m2] (II-86)
4π
4π S R
Ou bien D0 = (II-87)
λ2
Si l'antenne est supposée avec pertes, on remplace la directivité ( D0 ) par le gain ( G0 ), d'où:
λ2
SR = G 0 [m2] (II-88)
4π
4π S R
Ou bien G0 = (II-89)
λ2
On constate que la surface de captation de l'antenne dépend directement du gain maximal.
Compte tenu des expressions (II-85) et (II-88), on peut déduire que l'antenne réceptrice capte
mieux la puissance EM lorsque son gain est important.
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Dr. A. Khodja
PE PF G 0E
A partir de G0E = , on obtient PE = , sachant que PR = PESR où l'on remplace
PF / 4πr 2
4πr 2
PFG0E λ2
PE par et S R par G 0R , avec G0E et G0R désignent respectivement le gain de l'antenne
4πr 2 4π
émettrice et de l'antenne réceptrice. Il s'en suit:
PF G 0E G 0R λ2 P G 0E G 0R λ2
PR = ( )( )= F . Ainsi, on aboutit à l'équation de Friis qui stipule que:
4πr 2 4π (4πr) 2
PR λ
= G0E G0R ( ) 2 (II-90)
PF 4πr
PR SE SR
ou bien = (II-91)
PF (λr) 2
λ2 4π SE λ2 4π SR
si on pose S E = G 0E ⇒ G 0E = et S R = G 0R ⇒ G 0R = .
4π λ2 4π λ2
En fait, cette équation dite des télécommunications permet de comparer la puissance EM au
niveau de l'émetteur à celle reçue au niveau du récepteur. Elle peut s'exprimer aussi bien en fonction
des gains qu'en fonction des surfaces équivalentes.
A partir de (II-90), cette équation peut s'écrire autrement:
PR λ 2 4π SR λ 2
= G 0E G 0R ( ) = G0E ( )( ) , d'où:
PF 4πr λ2 4πr
PR G0ESR
= (II-92)
PF 4πr 2
PR λ 2 4π SE λ 2
Ou bien = G 0R G 0E ( ) = G0R ( )( ) , d'où:
PF 4πr λ 2 4πr
PR G 0R SE
= (II-93)
PF 4πr 2
Ici, S E et S R représentent respectivement la surface de captation de l'antenne émettrice et de
l'antenne réceptrice.
Ainsi d'après (II-92) et (II-93), on déduit que G 0E S R = G 0R S E , ce qui implique:
G 0E G 0 R
= (II-94)
SE SR
Autrement dit, si on permute les deux antennes; celle utilisée en émission devient réceptrice et
celle utilisée en réception devient émettrice, le bilan de liaison sera conservé puisque on obtient le
même rapport de puissance entre l'émetteur et le récepteur.
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Dr. A. Khodja
Ce rapport de puissance peut aussi être exprimé en décibel de sorte que:
PR λ 2 λ
( ) dB = 10 log10 G 0E G 0R ( ) = 10 log10 (G 0E ) + 10 log10 (G 0R ) + 20 log10 ( ).
PF 4πr 4πr
PR λ
Ainsi, ( ) dB = (G 0E ) dBi + (G 0R ) dBi + 20 log10 ( ) dB (II-96)
PF 4πr
Si on tient compte du bilan des pertes (ohmiques et de désadaptation) mises en jeux lors de cette
PR λ 2
liaison hertzienne, l'équation de Friis devient: = rd E rd R D 0E D 0R ( ) , avec rd E = rd EΩ rd Edes
PF 4πr
et rd R = rd R Ω rd Rdes , d'où:
PR λ R rE R rR 2 2
= D0E D0R ( ) 2 ( )( )(1 − ΓE )(1 − ΓR ) (II-95)
PF 4πr R pE + R rE R pR + R rR
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