Jocelyne Giasson : « Comprendre un texte, c'est s'en faire une représentation mentale
cohérente en combinant les informations explicites et implicites qu'il contient à ses propres
connaissances. »
Michel Fayol: « L'activité de compréhension est une activité complexe qui s'envisage
dans une activité de résolution de problème au cours de laquelle le lecteur construit
progressivement une représentation. »
Plusieurs auteurs ont dégagé des profils de compréhension en lecture chez les lecteurs du
primaires. (Appelgate, Quin et Appelgate, 2008). La classification ci-dessous présente six
profils de lecteurs, qui s'appliquent aux élèves du CE2 au CM2.
1. Les élèves qui ont des problèmes sur le plan du traitement des mots. Les
élèves de ce profil comprennent peu les textes qu'ils lisent à cause de leurs
problèmes importants en identification de mots ou en fluidité.
2. Les bons déchiffreurs qui ne comprennent pas le texte. Ces élèves lisent de
manière fluide, mais sans compréhension. Ils répondent parfois aux questions en
« empruntant » des expressions provenant du texte, mais ils ne se font pas leur
propre représentation du texte.
4. Les lecteurs concentrés sur la compréhension globale. Ces élèves se font une
représentation globale du texte, mais ils portent peu d'attention aux détails et
devinent certaines parties du contenu. Ils compensent une certaine faiblesse sur le
plan de l'identification des mots par de très bonnes connaissances personnelles, ce
qui n'est plus possible pour les textes plus longs et plus complexes.
6. Les lecteurs critiques. Ce sont des lecteurs compétents dans toutes les
compétences de la compréhension et de la lecture critique. Il leur arrive même de
mentionner des faiblesses dans la formulation d'un texte ou dans les questions de
l'enseignant.
Un enseignement indispensable
Il repose sur deux approches complémentaires :
« Tout ce qui permet la compréhension de textes écrits est entraîné par la fréquentation et
la compréhension des énoncés oraux de plus en plus longs et complexes. » Lire au CP -
Eduscol
Et l'évaluation?
Ne pas oublier d'évaluer rapidement la lecture avant la compréhension
mais aussi …
Travailler le questionnement :
un exemple de séance emprunté à
Roland Goigoux
Écrire le texte, les questions et les réponses au tableau. Dans un premier temps,
seul le texte est visible (les questions et les réponses sont masquées).
Dévoiler les six questions et les bonnes réponses données par l’élève fictive.
- Nous avons reformulé des morceaux du texte (exemple : question n°5, n°2) ;
– Nous avons réuni des informations (ou des indices) données à plusieurs endroits du
texte (exemple : question n°3) ;
- Nous avons utilisé des connaissances que nous avions avant de lire ce texte.
(exemple : question n°1)
La séance 2 sera une séance d'entrainement. Elle prendra appui sur la nature des
questions ou les procédures de résolution.
La séance 3 sera une séance destinée à accroitre l'activité réflexive. Cette fois, la
prise d'appui n'est pas définie par l'enseignant.
Inciter les élèves à formuler des hypothèses sur les procédures qui ont pu conduire
(d’autres élèves) à des réponses fausses.
Inciter les élèves à réfléchir aux questions en leur demandant de classer les réponses
erronées de la pire à la moins mauvaise.
Choisir un autre texte parmi ceux qui ont déjà été explorés dans la classe et demander
aux élèves d’utiliser la typologie pour inventer une question par catégorie.
Bibliographie
Sylvie CEBE, Roland GOIGOUX. Lector et lectrix. Editions RETZ (niveau C3)
Sylvie CEBE, Roland GOIGOUX. Lectorino et lectorinette. Editions RETZ (niveau C2)
Collection BIBLIO. Editions de la cigale. (C2 et C3)