P
L’Espace Géographique, no 2,1975, 81-92.
Doin, 8, place de t’Odéon, Puris-VIe. Structures de 1’espace
On peut s’interkoger sur la distinction et la valeur la dimensibn historique des phénomènes actuels. Pro-
des termes paysage, écosystème et environnement. cédant du particulier au général, ces approches sec-
Les notions qu’ils recouvrent sont-elles réeuement torielles appellent des études pluridisciplinaires, mais
différentes ? Les recherches qu’ils supposent sont- d’essence diachronique.
elles réservées aux pays riches et industrialisés ? La I1 existe pourtant une autre démarche. ElJle est
géographie n’est pas étrangkre à la formation de ces théorique et déductive : elle part du paradoxe épis-
concepts, mais conserve-t-eile un intérêt spécifique témologique discontinu-continu. Elle est globale et
alors que se multiplient les études écologiques et expérimentale : son centre d’intérêt est le jeu de la
pluridisciplinaires ? déduction-induction, au point de rencontre de ce
que nous pouvons (ou voulons) concevoir de la réa-
La géographie a toujours prétendu être la science lité, et de la réalité elle-même. Cette méthode d’étude
de la totalité de l’épiderme terrestre. Une première et de comparaison des totalités est nouvelle. Elle
géographie s’est perdue dans un déterminisme physi- provient des sciences humaines, de la logique et de
que ou socio-économique trop rigide; elle survit la technologie. Structuralisme, théorie des ensembles, ,
dans des compilations démesurées et inutiles. Mais théorie de l’information, théorie des systèmes géné-
elle contenait l’idée d’une écologie humaine et celle raux, etc., sont confondus dans modèle^, à la fois
d’une définition de l’espace. L’éclatement en sciences concept et méthode, Cet article décrit quelques-uns
spécialisées, de la géomorphologie à la géopolitique, de ces modèles en insistant sur leur dimension
est marqué par l’intérêt pour les \processus, et pour spatiale.
82 J.F. Richard
4
Cette conception fonctionnelle de l’écosystème est
facilement généralisable à la géographie (Stoddart,
1965). Une application immédiate est une formulation
‘I. ECOSYSTÈME ET SYSTÈME GÉOGRAPHI- nouvelle des mécanismes naturels. La géomorpholo-
QUE. gie de Davis, par exemple, peut être identifiée à une
analyse en système fermé (Curry, 1964). Les systèmes
morphogénétiques de la géomorphologie dynamique
L’écosystème est l’ensemble des liens fonctionnels sont des systèmes ouverts, en équilibre lorsque les
entre les éléments naturels -inertes et vivants. Ces différentes formes d’énergie (érosion-accumulation) se
relations se produisent sous ola forme de chaîne ou compensent. Les ruptures d’équilibre comportent des
de cycle. La première catégorie est celle des chaînes effets de rétroaction : morphogenèse accélérée à la
trophiques : les substances physiques ou organiques suite de la dégradation d‘une couverture végétale, etc.
alimentent les végétaux qui alimentent les animaux (Tricart, 1973).
herbivores qui alimentent les animaux carnivores, Une seconde application est la définition du système
etc., les micro-organismes décomposeurs intervenant naturel. Le paysage des géographes soviétiques est
à tous les maillons. La seconde catégorie est l’expres- l’intégration des, transferts de masse ou d’énergie
siaon de ces chaînes en termes d’énergie : les végé- entre l’ensemble des composants du complexe naturel
taux sont transformateurs et accumulateurs d’energie, (Vogt, 1973). A l’énergie fournie par le soleil et la
d’origine solaire notamment, et les animaux sont matière, il faut ajouter l’énergie de gravitation (pe-
consommateurs (et transformateurs) d’énergie. La santeur). Les forces résultantes, potentielles ou expri-
typologie des écosystèmes est basée sur la mesure mees, sont nombreuses (Tricart, 1972). Le géosystème
des flux et des transferts d’énergie à chaque niveau. de Bertrand (1968, 1969) les regroupe en trois sous-
Les écosystèmes naturels sont plus ou moins stables ensembles : (a) le support écologique (substrat géo-
et équilibrés. Mais il y a peu d’écosystèmes fermés, logique, relief, climat...), (b) l’exploitation biologique
sans rapport avec l’écosystème voisin. C’est surtout (communautés végétales et animales) et (c) l’action
l’apparition d’une action humaine finalisée qui est anthropique, qui aménage et utilise les trames (a)
responsable d’écosystèmes à productivité très variable, et (b). Ce découpage est le premier moment de
à bilan énergétique positif ou négatif (Delpoux, 1972) l’analyse pratique d’un système local. Mais, dans
(fig. 1). l’espace, un de ces systèmes peut se subdiviser en
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FIG.1. - Un exemple d’écomjstème hzcmanisé : flux d’énergie et biomasse dans l’écosystème agropastoral traditionnel
de la région CUNENE en Angola.
Source : CRUZDA CARVALHO ET V ~ DAASILVA,
1973.
Paysages, écosystènzes, environnement 83
sous-systèmes à relations internes particulièrement en plus, les botanistes décrivent et classent le3
fortes et se distinguer des systèmes envisonnants qui communautés végétales en intégrant le milieu où
agissent sur lui par relations externes (Armand, elles ont été observées. Ils définissent des groupe-
1969). ments écoiogiques, des profils (préférences) écolo-
En se référant à la théorie des systèmes généraux giques, etc., plus significatifs que les simples relevés
reprise par Berry (1971, p. 136-140)’ on peut alors de sociologie floristique. Une analyse spatiale, souvent
proposer la définition suivante de l’espace géogra- plus élaborée qu’en géographie, est le support de ces
phique : un espace géogsaphique est un ensemble définitions (Rey, 1960 ; Gounot, 1969 ; et div. trav. du
d’aires élémentaires, d’attributs élémentaires de ces CEPE : Godron et COL,1964; Godron et al., 1968;
aires, d’interrelations parmi ces aires (organisation Poissonet, 1968; Godron et Poissonet, 1972; Long,
spatiale), d’interrelations parmi ces attributs (sys- 1974).
teme géographique) et d’interdépendances entre ces I1 est tentant d’appliquer cette analyse écologique
attributs et ces aires. Ce dernier sous-ensemble, mar- en sciences humaines. L’ouvrage de Max. Soi-re
quant la contingence entre espace et système, est (réédité en 1971) reprend tout son sens problémati-
le principe de l’analyse géographique : définir les que quand l’action de l’homme industriel et urbain
systèmes qui régissent l’organisation de l’espace (Doll- aboutit à la dégradation de son environnement.
fus, 1971 ; CNRS, 1972). On retrouve la théorie régio- Comment se comporte la société à l’égard de ce
hn nale de Brunet (1972) oÙ les Cléments du système milieu ? Elle peut le modaifier et l’utiliser. Elle peut
sont des quantités d‘énergie mesurables : ressources en subir la pression ou en briser les équilibres élé-
locales, investissements en capital, forces de travail, inentaires. Les bioclimats, les associations végétales
L
1”
information. Une région réflète l’état d’un système. et animales de l’alimentation, les complexes patho-
La dynamique et les disparités régionales résultent gènes, etc., seraient l’objet d’une géographie-méso-
d‘échanges d’énergie à bilan variable : mégapoles blogie. La définition de la structure, du comportement
urbaines et industrialisées ou noyaux individuaolisés, et des rythmes endogènes des populations serait
isolats ou secteurs marginaux... Doi-el et Reynaud réservée à la démographie, à l’ethnosociologie, à l’éco-
(1971), Bertrand (1972 a) et Brunet (1973) donnent nomie politique : la géographie devient le cadre des
de premiers exemples d‘analyse d’espaces variés selon autres sciences humaines (George, 1966). C’est déjà
ces principes (fig. 2). sur ce modèle que P. Gourou décrit les pays tro-
picaux en 1947 (réédité en 1966).
Sur le terrain, on peut poursuivre l’analogie avec
la phytoécologie et remarquer que cette société-orga-
II. MILIEU ÉCOLOGIQUE ET ENVIRONNE- nisme est indissociable de l’espace où elle vit, que
cet espace est un élément essentiel de son environ-
MENT. nement (Ferrier, 1973). Esquissons une méthode sur
l’exemple de terroirs villageois africains comparés.
Le fait le plus général serait une structure en an-
L’écologie est l’étude du comportement des indi- neaux concentriques, du champ de case permanent
vidus (écologie éthologique ou éthologie) et l’étude très soigné à la brousse oÙ les jachères sont de plus
du miflieu dans lequel vivent ces individus (écologie en plus longues (Sautter, 1968). A la limite, c’est le
mésologique ou mésologie) . Le milieu écologique des modèle spatial parfait de l’a Etat, isoléì> de Von
naturalistes est donc l’ensemble des éléments agissant Thiinen, dans lequel l’homme agit selon un moindre
et réagissant sur l’animal ou le végétal. Contraire- effort (2). Certes, *l’affectation de ces auréoles varie
ment à ,la construction de l’écosystème pour-soi, la selon le complexe socio-économique et historique. En
mésologie établit la < quantité d’énergie et de matiè- Côte-d’Ivoire, les Sénoufo protègent du bétail la
res premières apportées par le milieu extérieur (...) couronne de cultures (2-5km) par un rideau de
au contact de l’organisme, et mises ainsi à sa dispo- savanes arbustives (1-2 km), au-devant duquel l’es-
sition >> (Lemée, 1967, p. 70). Une fois décrits ‘les pace surexploité est désherbé, déboisé et piétiné
rythmes endogènes fondamentaux (sexuels, généti- (Petitpierre, 1965). Mais les modifications, la diffusion
ques, etc.), l’analyse des facteurs exogènes complète et ,l’extension de ce schéma de l‘activité humaine
l’explication du mode de vie, des mœurs, du dyna- restent surtout d’oi-dre spatial. Une voie d’accès plus
misme et des cycles de l’individu. A un autre niveau, facile étire la couronne de c u l t y e s vers l’extérieur,
la synécologie étudie les .variations de la struc- un sol moins riche est d’abord évité, etc. ; la proximité
ture spatiale et temporelle des populations (asso- d’autres espaces villageois limite la surface du terroir,
ciations) (1).Les éléments du milieu sont de nature obligeant par Ià à intensifier et à modifier le système
variée (énergétique, hydrique, chimique, mécanique de production.
et biotique), mais évaluer leur influence relative ne Deux dimensions surpassent (ou prolongent) cette
pose guère que des problèmes techniques. De plus analyse géo-écologique. Elles sont d‘ordre psycho-
(1) Nous nous inspirons ici des travaux de D. DUVIARD, (2) Ce modèle est largement utilisé par les géographes
Laboratoire d’Entomologie Agricole du Centre ORSTOM anglo-saxons (GROTEWOLD, 1959; JOHNSON,1962; ABLER,Anms
d‘lldiopodomé. ...
et Goum, 1971; HAGWY,1973 ).
84 J.F. Richard
sociologique et politique. La ville des poètes et des système (Unesco, 1971). L’exemple du cycle de l’eau
touristes n’est pas celle des architectes (Rimbert, permet de préciser la nature des caractères du pay-
1973 a). C’est encore .moins celie des banlieusards ou sage, nature que l’on comparera aux définitions
des jeunes ruraux migrants. L’environnement est un habituelles de la végétation, du sol et du relief :
système vécu, un espace mental chargé de valeurs l’interception des précipitations dépend de la densité
contradictoires selon les individus et les sociétés et de la forme des végétaux; le rapport ruisselle-
(Chevalier, 1974). Réciproquement, certaines formes ment-hifiltration varie avec la forme et l’aspect de
d’utilisation du milieu ne résultent-elles pas de plan- la surface du sol ; l’écoulement hypodermique, l’ali-
tasmes individuels ou collectifs ? Cet aménagement mentation des nappes et le stock d’eau du sol sont
de l’espace qui échappe au déterminisme géographi- déterminés par la structure de la formation super-
que et économique immédiat est surtout d’origine ficielle, etc. On voit l’intérêt d’une définition stricte-
politique. L’environnement urbain lui-même reflète ment physionomique du paysage. On distingue aussi
pour sa part un système d’o.rg.ccnisation politique deux types d’analyse, l’une devant établir une
(Castells, 1972). Quoique l’expression du problème structure (association de formes ou de formations),
soit nouvelle, on conçoit quelques méthodes d’ana- l’autre un système (circulation de l’eau, assimilée aux
lyse. Les mentalités, la diffusion de l’information transferts dans une machine) (More, 1967).
et l’impact de l’action sont concrétisables dans l’espace Un peu d e la même façon, le paysage est à la
(Abler, Adams et Gould, 1971 ; Piveteau, 1972). Et, fois l’aspect matériel du système géographique et
déjà, ce n’est plus l’environnement-contrainte mais le cadre des phénomènes de flux (d’attraction et de
l’environnement-désir qui peut être décrit et expé- diffusion) qui caractérisent au mieux ce système.
rimenté (Gould, 1963 ; Berdoulay, 1973). La limite entre ces deux ensembles, un paysage sur-
tout concret et statique et un système surtout
dynamique et temporel, reste floue. Le passage de
l’un à l’autre est permanent : un paysage agraire
dépend d’un système de production, les régions
III. LE PAYSAGE.
a homogènes w coexistent avec les régions pola-
risées 2 . Mais, aussi schématique qu’elle apparaisse,
cette distinction présente un intérêt méthodologique.
Vers deux géographies ? Une analyse des systèmes Seul le paysage a une signification spatiale évidente.
géographiques et une écologie de l’homme? Une Au contraire, il faut justifier la matérialisation d’une
étude de l’organisation de l’espace et une étude de ligne de flux : l’espace fonctionnel n’obéit sans doute
l’espace pour l’homme ? C’est l’esprit de la géographie qu’en partie aux mêmes lois que l’espace réel. En
anglo-saxonne et celui de ,la géographie française, effet, à ne considérer que le système socio-écono-
avec, comme support commun, le concept d’espace. mique, on aboutit à la définition curieuse d’une
Pour l’activité humaine, l’espace banal et concret est << région )> d’aires élémentaires non contiguës (citée
une dimension aussi contraignante que l’histoire ou par Claval, 1972). On utilise des méthodes ayant
que les flux socio-économiques. C’est surtout une peu d’implications spatiales (modèle normal et son-
dimension très particulière qui reste très mal connue. dages aléatoires, modèle linéaire) et on retrouve des
Les lois qui régissent les déments de l’espace (dis- compilations de trames d’autant plus variées et nom-
tances et densités, limites et gradients, uniformité et breuses qu’elles sont comparées sur ordinateur. Cette
rythme, associations et juxtapositions, etc.) semblent critique permet de recentrer l’attention du géographe
s’écarter de nos raisonnements habituels. Le premier (Pinchemel, 1968). I1 est quelquefois utile et justifié
intérêt de la notion de paysage banal et concret est de prendre comme postulat qu’à un paysage (forme)
d’introduire ce problème. correspond un seul système (fonction de cette forme).
I1 est toujours possible de définir la géographie
Le paysage. - I1 est facile de définir paysage par
comme étant l’analyse écologique du paysage ( o u de
rapport à écosystème (système géographique) et
l’espace). Cette position de recherche permet de
milieu écologique. Le paysage est partie de l’éCo-
choisir des déments d’explication du paysage, élé-
système. C’est l’ensemble des masses et biomasses ou
ments supplémentaires dont la nature n’est pas obli-
des volumes et biovolumes fournisseurs et accumu-
gatoirement <( géographique a (Bertrand, 1972 ; Ber-
lateurs d’énergie. Cette partie est directement per- c.
trand et DoIlfus, 1973; Allaire et Stoupy, 1972; c
ceptible sur le terrain ; on peut (pourrait) en mesurer
tous les composants. Ce n’est que dans un deuxième Allaire, Phipps et Stoupy, 1973) (fig. 2).
temps que l’écologiste en donne la valeur ou l’équi- Enfin, le paysage est la fraction matérielle de
R
valence énergétique. L’écosystème est un jugement l’environnement, c’est le cadre de vie (Rougerie,
abstrait (Delpoux, 1972). 1975). Une partie du comportement animal ne se
Une deuxième définition est plus arbitraire mais comprend qu’en tenant compte de la ‘physionomie
plus commode : le paysage est l’ensemble des élé- du milieu : tels grands ongulés d’Afrique orientale
ments essentiellement stables et permanents o Ù se se retrouvent souvent dams des paysages oÙ ils
produisent les mécanismes cycliques et finalisés de ne se nourrissent pas {Montfort, 1971)’ telle struc-
I’écosystème. Le paysage est la structure de l’éco- ture de population entomologique varie avec la
système par opposition au fonctionnement de l’éco- structure saisonnière de la végétation (Duviard et
Paysages, écosystèmes, environnement 85
?
NORD
II
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Pollet, 1973). I1 faut distinguer la définition objective Réciproquement, le but de cette étude est l’explication
et utilitaire du milieu et la conception subjective et partielle des phénomènes qui se produisent à la
sentimentale du paysage. C’est la ville, conçue comme surface de la terre, l’action et le comportement de
un système abstrait ou décrite directement, perçue l’homme par exemple.
par l’enfant ou par l’homme (Piveteau, 1973 ; Metton Une méthode d’appréhension globale du paysage
et Bertrand, 1972 et 1974). Entre *lepaysage réel et peut se construire en trois temps. Le stade pi-élimi-
l’image mentale du paysage, les filtres physiques, naire est le choix d’un modèle de classification et
affectifs et intellectuels ont une influence sur la de définition des paysages. Son application conduit à
décision (Rimbert, 1973b). Le domaine de la grande distinguer et à hiérarchiser plusieurs niveaux d’ana-
forêt humide a des potentialités agricoles importantes, lyse. La forme de la description de l’espace et du
mais il est resté longtemps le domaine hostile de la paysage dépend en partie des définitions adoptées ici.
< forêt noire B. On pourrait discuter longtemps sur Enfin, l’analyse spatiale permet de contrôler la
ce dernier exemple. Encore une fois, toute distinction démarche et de répondre à quelques questions
de ce type est arbitraire, elle n’est utile que pour particulières.
poser le problème, pour essayer de mettre en évidence
l’un des aspects du rapport global homme-milieu.
1. T m m s et chows.
Une fois recueillies de nombreuses observations, il
faut les trier, les ordonner et les regrouper. Ce
IV. L’ORGANISATION DE L’ESPACE. problème. est indépendant du niveau de l’analyse.
C‘est l’objet universel de la taxinomie : étudier la
similitude et la parenté entre les individus ou les
En définitive, le concept de paysage est indisso- unités isolées lors de la descriQtion. Un taxon, OU
ciable de celui d?espace : le paysage est la traduction classe, est un sous-ensemble d’objets ayant un fort
spatiale d e I’écosystènie et de ,l’environnement. Etu- degré de ressemblance entre eux et, au contraire,
dier le paysage, c’est étudier l’organisation de l’espace. ayant peu de points communs avec d’autres objets
I ’
86 J.F. Richard
É C O S Y . S T È M E
- E- SYSTEME
LIENSITE
ECONOMIQUE
reboisements
anienagements
anti-erosion
fertilisation
Dm matière végétale
matière minérale -
flux transfert
pertes
finalisée
(et retroaction)
Eau (cycle et bilan de Peau) : P. Précipitations. - ID.Interception par la végétation. - ET. Evapotranspiration
réelle. - P’. Apports au sol. - R’-R. Ruissellements, apports et pertes. - DI,. Drainage hypodermique. - D,. Drai-
nage profond (nappe). - E. Evaporation.
Energie (cycle de P) : Rayonnement solaire. - A. Assimilation par la végétation. - R,. Rayonnement incident.
- R,. Rayonnement réfléchi. - Ca. Propagation (par conduction). - C,. Propagation (par convection).
Biochimie (chahe trophique) : R. Roche. - Mo. Matière organique, - X. Altération et minéralisation. - V. Végé-
tation. - E. Energie solaire. - H. Consommateurs primaires (herbivores). - G-G. Consommateurs secondaires (car-
nivores). Source : RICHARD, 1972, modifié.
appartenant à d’autres dasses. Une fois ces quelques aires dissemblables. Cette autocorrélation spatiale est
types établis, l’intérêt pratique de la méthode est le fondement de l’analyse géographique (Marchand,
de reconnaître un nouvel individu : dire; par exemple, 1972). Taxonomie et chorologie aboutissent sensible-
qu’il est utile ou inutile ou, plus simplement, le dé- ment aux mêmes résultats. On peut toutefois, comme
nommer (Sokal et Sneath, 1963; Benzécri et coZl., les géographes anglo-saxons, comparer les deux mé-
1973). thodes, voir jusqu’à quel point elles se recoupent.
A ces critères de similitude et de parenté, le gko- On p’eut aussi, comme dans l’analyse des correspon-
graphe préfèrera trois autres modes d’agencement dances, établir la synthèse de l’information apportée
des données : (a) en fonction des affinités écologiques, par le contenu-paysage et par le contenant-espace
deux individus seront e identiques >> >lorsqu’ils se (fig. 4).
trouveront dans un même milieu ou dans des milieux C’est cette dernière démarche que l’on peut appe-
de même nature; (b) en fonction des ,liaisons entre ler e régionaliser : défìnir dans un espace donn6 des
les individus, deux individus seront e identiques >> sous-espaces constitués d’aires élémentaires sembla-
lorsqu’ils seront directement ou indirectement reliés bles et contiguës. Le degré de discontinuité ou d’hété-
entre eux par des flux ou des transferts d e même rogénéité de l’espace est mesuré en fonction d’un
nature ; (c) en fonction, surtout, de leur proximith, espace théorique continu et homogène où toutes les.
deux individus seront G identiques 2 lorsqu’ils seront aires élémentaires seraient identiques. Plus les faits
contigus ou associés dans l’espace. Un chore, ou apparaissent discontinus et isolés (Brunet, 1967)’
région (s.l.), est un sous-ensemble d’aires élémen- plus il est nécessaire de se référer à un modèle
taires contiguës. continu. I1 est possible d’étudier l’espace géogra-
Chores et taxons sont construits indépendamment phique dans son entier.
les uns des autres. Mais deux aires semblables sont En Afrique de l’Ouest semblent exister 4 critères
probablement plus proches clans l’espace que deux de classification. Le premier s’applique à tous les pay-
Paysages, écosystèmes, environnement 87
sages : c’est un facteur descriptif banal, situant les Nous utiliserons la terminologie de Bertrand en
paysages les uns par rapport aux autres, mais il l’appliquant à I’étude des pays tropicaux.
découpe aussi de grandes catégories de paysages
génétiquement différents (paysages de forêts ou de
savanes, paysages d’inselbergs ou glacis, etc.). A a. Le géofaciès est l’unité de description de l’espace
l’intérieur de ces classes, le second facteur ordonne géographique (plus petite unité spatiale homogène).
les degrés d’évolution (paysages de glacis cuirassés Les caractères sont donc de nature essentiellement
plus ou moins dégradés-agrades) ; dans cette série physionomique. Sa délimitation ne pose guère de
endogène, on trouve tous les termes de transition problème sur le terrain : c’est une savane herbeuse
entre quelques types mieux individualisés, peut- sur sol sableux de bas-fond, c’est une forêt dense
être plus stables. Enfin, deux séries de paysages sur sol rouge profond d’interfluve, c’est aussi un
exogènes sont d’extension limitée et sont déterminés champ vivrier de bas versant coliluvionné. Les dimen-
par deux facteurs écologiques très contraignants : sions du géofaciès sont de .l’ordre de la centaine de
l’eau (série hydromorphe-xéromorphe) et l’homme mètres; il peut être figuré aux échelles du 1l5000
(série anthropique). au 1/25 000. Ce terme est équivalent à << station >> des
phytoécologistes, à e parcelle >> ou << champ >> des
ruralistes ...
2. Géofaciès et géosystème. La formation végétale est le caractère le plus signi-
ficatif du géofaciès, qui décrit la structure verticale
et horizontale de la végétation naturelle ou cultivée.
Mais la signification d’un caractère du paysage Elle correspond souvent B un type de formation
varie avec I’échelle spatiale considérée. A cette varia- superficielle, à une formation meuble, en place ou
tion de nature et de dynamique correspondrait un remaniée, mais aussi à une formation organique ou
emboîtement de niveaux taxonomiques et chorolo- rocheuse. La micro-topographie rend souvent compte
giques (tableau 1).Une telle hiérarchie de classifica- de I’état d’équilibre sol-végétation.
tions est un premiei- schéma d’explication de l’espace
géographique. Elle contient une hypothèse de travail : Un géofaciès peut comporter des variations secon-
comment s’effectue le passage d’un niveau inférieur daires. Cette hétérogénéité élémentaire est celle du
au niveau supérieur ? La hiérarchie des niveaux est- géotope ( e élément > des phytoécologistes). Un géo-
elle identique pour tous les grands types d’espace tope endogène constitue le géofaciès par répétition
géographique ? (DoIHus, comm. pers.). ou association (marqueteries et auréoles sol-végé-
tation des bas-fonds et des rochers découverts, buttes d’occupation humaine du sol (d’abord déterminé par
et billons d’un champ). Un géotope exogène, isolé, le milieu écologique et variant ensuite avec le système
forme un accroc dans le géofaciès (termitière, mare, socio-économique). Un caractère secondaire est la
sentier). série climacique ou paraclimacique de végétation
Ici, les deux catégories extrêmes de paysages sont
L’évolution des paysages endogènes est caractérisée les paysages des grandes vallées allogènes et les
par un équilibre moyen sol-végétation. A la limite, paysages urbains.
la station peut être inondée saisonnièrement ou en
permanence ... Les villages sont les géofaciès humains c. La région est, peut-être, l’unité de transforma-
construits. Dans l’espace (et dans ,le temps) se suc- tion de l’espace géographique. Ses caractères sont
cèdent différents géofaciès, figurant divers stades donc de nature essentiellement dynamique. C’est,
d’agradation-dégradation d’un paysage originel plus dans une certaine mesure, la définition de la e région
stable. Cette association de géofaciès est un géo- géographique,. Elle a des dimensions de l’ordre de
système. la dizaine ou de la centaine de kilomètres. Le carac-
tère le plus significatif est l’intensité de la mise en
b. Le géosystème est l’unité d’interprétation de valeur locale et les flux polarisés qui lui répondent
l’espace géographique (plus petite association com- ou qui la déterminent. Groupes socio-culturels et
préhensive de géofaciès) . Ses caractères sont donc maillage urbain sont la base de la description. Mais,
de nature essentiellement génétique et écologique. dans les pays les moins humanisés, le découpage
Sa définition est plus complexe et plus délicate que régional retrouve les grands types de relief (support
celle du géofaciès. Dans les pays des basses et moyen- morphostructural). Géosystème et région ne semblent ,
pas de nature très différente. Dans les deux cas, il c
nes altitudes, ce terme est équivalent à <( transect >,
toposéquence )> des pédologues ou e unité de re- est intéressant de distinguer des unités essentielle-
lief > (versant élémentaire) des géomorphologues. ment naturelles et des unités essentiellement huma-
Dans les pays humanisés oÙ le système socio-écono- nisées.
mique est plus élaboré, il est équivalent à << terroir )) d. Enfin, en Afrique Occidentale, nous n e retien-
des ruralistes. Les dimensions du géosystème sont drons qu’un dernier ordre, celui de la zone biocli-
de l’ordre du kilomètre, il peut être figuré à l’échelle matique, oÙ la végétation rend compte des variations
du 1/200000. saisonnières de la pluviométrie, les domaines mon-
Les deux caractères les plus significatifs du géo- tagnards et littoraux étant intra-zonaux.
système sont I’évolution géomorphologique de l’unité Cette chaîne géo-faciès-géosystème-région-zone est
de relief (liée au bilan et à la circulation de l’eau et spécifique de l’analyse géographique. Elle suppose
aux mouvements de gravité) et l’intensité d’un mode qu’un cer$ain caractère du paysage a un rôle déter-
(caractères)
YESPACE
(sites)
1 1
I
I
I I
I
I
I
TAXONS
- regroupements au
- CHORES
--
niveau taxonomique
supérieur
e niveau de
I ’observation
+subdivisions au
niveau taxonomique
infbrieur
typologie du paysage typologie de l’espace
A B
comparaisons : l’analyse spatiale repose plus sur la un élément de l’explication de‘ l’état actuel d’un
description d’un grand nombre d’espaces que sur la système humain ou naturel. La u synthèse a, l’intégra-
finesse de la description d’un espace ; elle est, surtout, tion des Cléments de ce système n’est plus - l’a-t-elle
d’ordre qualitatif : c’est la description de formes, la jamais été ? - l’apanage du géographe.
mesure de leur degré d‘association ou de répétition, La photographie aérienne, l a cartographie d’une
la mesure de l’intensité des limites ou des gradients ; classification des paysages ou, directement, l’espace
finalement, le modèle théorique et technique utilisé réel lui-même sont le point de départ de l’analyse
est moins contraignant que dans les deux méthodes spatiale. Alors que dans I’écosystème on mesure des
précédentes : la validité des résultats reste inchangée, quantités d’energie, on mesure ici des quantités
la simplicité de l’analyse permettant des applications d’information : ce géofaciès, est-il indispensable à
plus diversifiées et plus nombreuses ; nous avons déjà la compréhension du géosystème ? cette région mar-
indiqué comment le modèle de Von Thiinen pouvait ginale, est-elle inutile à ,la définition de l’espace
être modifié et appliqué à plusieurs types de situa- national ? ce terroir en étoile, pose-t-il d’autres
tions (fig. 5). problèmes que ce terroir en auréoles? La question
Cette dernière approche, qui caractérise (ou défi- générale est ,lasuivante : soit un espace donné ayant
nit ?) la géographie, ne se prétend donc pas exclu- une certaine homogénéité, un deuxième espace appor-
sive. Elle est, au même titre que l’analyse historique, te-t-il une quantité d’information supplémentaire,
modifie-t-il le degré d’homogénéité précédemment
obtenu ? On mesure l’information mutuelle entre les
différents types d’espaces géographiques, appartenant
Q un même ordre ou à deux ordres différents. Prati-
quement, c’est évaluer des fréquences spatiales en
faisant varier les types d’échantillonnage, la techni-
que d’échantillonnage étant prise comme hypothèse
et non comme postulat (Armand, 1969 ; Daget, Godron
et Guillerm, 1970 ; Allaire, Phipps et Stoupy, 1973).
Notre parti-pris était de réduire au maximum
l’objet de la géographie, -la méthode géographique.
A relire les essais sur son évolution; on s’aperçoit
qu’elle n’a brillé que lorsqu’elle servait. Pour être
utile, il faut que le découpage interdisciplinaire soit
précisé, il faut que des limites de compétence soient
énoncées. Nous n’y sommes sans doute pas parvenus
parce que la situation a changé : beaucoup de scien-
tifiques ont maintenant terminé l’étude d’une caté-
gorie de phénomènes en soi, ils tendent à les intégrer
dans leur contexte naturel ou humain et ils abordent,
avec une certaine facilité, des problèmes < géogra-
phiques,. La spécificité de la géographie? I1 lui
reste l’analyse de l’espace et du paysage. Elle s’est
donné les moyens méthodologiques et techniques de
l’aborder avec une certaine rigueur (fig. 6).
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