Exemples de Constats
Selon Le Quotidien d’Oran, 9 septembre 2010 : sur les 73 500 équipements
médicaux que comptent les établissements de santé au niveau national,
Ce qui peut représenter presque 30% du parc national qui est indisponible.
Le constat de large taux d’indisponibilité ou de défaillances techniques des
équipements biomédicaux, l’insécurité technique et l’absence de gestion de
maintenance dans les hôpitaux ont incité à soulever à nouveau ce problème de
gestion technico-économique crucial et touchant la santé des patients car un
diagnostic ou une thérapie-assistance fiable et rapide des médecins dépend
énormément des équipements et donc leur indisponibilité ou retard dans leur
dépannage peut conduire à des conséquences néfastes et surtout dans le cas des
urgences.
Le matériel médical coûte très cher et moins d’importance a été donnée à sa
maintenance (intervention et gestion technico-économique) et son exploitation
pour une bonne longévité du matériel.
Les techniques biomédicales ont pris de l’ampleur et le corps technique n’a pas suivi
en moyens, effectifs et en qualification. On n’a pas pu dégager jusqu’à maintenant
une stratégie de maintenance efficace des équipements biomédicaux et
hospitaliers.
Il est donc nécessaire d’établir une évaluation globale, un diagnostic et un audit de
la fonction maintenance au niveau de nos hôpitaux, ce qui permettra d’identifier les
points faibles et points forts et d’indiquer le niveau de performance de la fonction
via des questions qu’on peut se poser et des constats.
Combien de matériels qui sont tombés en panne ont été mis de côté après
quelques tentatives de réparation ou à cause d’un composant ayant un coût
dérisoire ?
En effet, il est judicieux de choisir une maintenance interne (prise en charge par
l’établissement) aux dépens de la maintenance externe pour les équipements
abondants. Elle a comme avantages (à moyen et long termes) : un court délai
d’intervention, un coût relativement faible (1/4), une longévité de l’équipement et la
sécurité technique. Pour le matériel lourd d’imagerie, une maintenance mixte serait
la solution, mais à la condition que les techniciens internes soient formés pour
intervenir à un certain niveau. Trop souvent, le SAV de certains fournisseurs fait
défaut et donc n’est pas assuré.
6- environnement inadéquat :
quatre dans le privé, cinq dans le public et huit (08) techniciens supérieurs biomédicaux. Les
opportunités de formation initiale et continue ne sont pas nombreuses alors que les techniciens
devraient bénéficier d’une mise à jour permanente de leur connaissance en matière
d’organisation, de diagnostic des pannes, de maintenance préventive, de contrôle de qualité, de
gestion d’un parc d’équipements… car l’évolution des technologies médicales, aussi rapide que
les sciences médicales elles-mêmes, ne laisse pas de place à l’approximatif. Il faut disposer
d’équipes de techniciens compétents et motivés dans les hôpitaux pour accompagner les
initiatives du Ministère de la Santé dans l’amélioration continue de la qualité des soins.
Le budget de la maintenance
Le second facteur est lié au budget alloué à la maintenance de l’outil de production des soins que
sont les équipements biomédicaux. Sauf erreur ou omission, il semble que contrairement aux
véhicules, au matériel bureautique et l’entretien courant des bâtiments il n’existe pas une ligne
spécifiquement prévue pour la maintenance des équipements et installations techniques de
santé. Or s’il fallait prévoir quelque chose c’est une estimation de 4 à 6% du budget d’acquisition
qui serait nécessaire pour une maintenance déjà organisée et réalisée dans de bonnes
conditions. Cette estimation atteint 20 à 30% quand les conditions de maintenance sont
seulement acceptables et encore plus élevée quand elles sont mauvaises
4
. Certes, la maintenance coûte cher mais la non-maintenance coûte davantage ; en effet à cause
d’une panne non résolue, on est contraint, pour la continuité de service, d’acquérir en urgence un
équipement neuf avant la fin de vie utile du premier et le cycle recommence. D’autres
conséquences de la non-maintenance sont bien sûr la détérioration de la qualité des soins,
l’augmentation des coûts pour les patients (durée d’hospitalisation allongée, prise de décision par
le médecin traitant différée), la dévaluation du plateau technique suivie d’une démotivation du
personnel.