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Cours d’analyse

Chapitre 2

1 Les nombres réeels et complexes


1.1 Nombres réeels . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Nombres rationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Densité des rationnels et irrationnels ..................................................................11
1.4 Nombres complexes..................................................................................................11

Notations et Terminologie
1.1 Nombres rationnels

1.1.2 Entier Naturel


On d´esigne par N l’ensemble des entiers naturels

N = {0, 1, 2, 3, . . .}.

Comme chaque entier naturel n admet un successeur n + 1, on se convainc sans peine



que N est un ensemble infini. On note N l’ensemble N / { 0 } , c’est-`a-dire l’ensemble des
entiers naturels non nuls.
E´ tant donn´e deux entiers naturels x et y on sait d´efinir les nombre

x
X + y, x − y, x · y et SI y ≠0
y
On remarque que l’addition et la multiplication sont des opérations qui ont leur résultat
dans N. Par contre le résultat d’une soustraction ou d’une division n’est pas toujours
un entier naturel. On crée ainsi de nouveaux nombres

Z = {. . . , −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, . . .}, ( Z appele entiere relatif )

1.2 Nombres réeels


D´efinition 1.2.1 (nombre réeel) not´e R

Un nombre réeel est une collection de chiffres {c0 , . . . , cm } et

{ d 1 ,d 2 , .. . } Compris entre 0 et 9. Les chiffres ci sont en nombre fini et les chiffres dj peuvent ˆêtre
En nombre infini. On fait correspondre `à cette collection le nombre donn´e par le d
´eveloppement d´ecimal

Exemples.
1. Les d´ecimales du nombre π sont
c0 = 3, d1 = 1, d2 = 4, d3 = 1, . . . .

2. Un nombre rationnel admet un d´eveloppement d´ecimal, donc est r´eel. On a


1
¿ 0,3333 … … .(que des 3)
3

L’ensemble des réeels sera not´e R et l’on a les inclusions


On notera tr`es souvent R∗ l’ensemble des r´eels non nuls.
N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R.

L’ensemble des entiers relatifs — on notera Z


Z = Z \ {0} — et

Un nombre entier relatif se compose d’un entier naturel précédé d’un signe positif (+) ou négatif (−).
Les entiers positifs s’identifient aux entiers naturels (1, 2, 3, etc.), tandis que les entiers négatifs sont
leurs opposés (− 1, − 2, − 3, etc.). Le chiffre 0 fait aussi partie des nombres entiers relatifs, mais il est
dépourvu de signe. Les signes + et − indiquent la position du nombre par rapport à 0 sur un axe
orienté.

et les quatre opérations ´élémentaires +,÷ , et / peuvent s’´étendre `a l’ensemble


−·
Q des nombres rationnels.

LES NOMBRE RATIONNEL : Q Un nombre qui peut s'exprimer comme le quotient de deux entiers relatifs. Les

a
nombres rationnels non entiers (souvent appelés fractions) sont souvent notés  
b
a
, a ∈ Z et b ∈ Z¿ , où a et b sont deux entiers relatifs (avec b non nul). On
Q=b
appelle à le numérateur et b le dénominateur.

On a bien entendu les inclusions suivantes

N⊂Z⊂Q⊂R

Théorème 1.3.2 L’ensemble des nombres irrationnels not´e R \ Q est


dense dans R. D´emonstration. Soit i un nombre irrationnel c.à.d. un nombre que
l’on ne peut pas compter

Par exemple √ 2.

L’irrationalité de √ 2 peut s’effectuer par l’absurde :


Supposons que  √ 2 soit rationnel, alors il existe deux entiers p et q tel que p/q soit
irréductible et√ 2  = p/q.
Donc 2 = p2/q2 soit p2 = 2q2

- p2 est ainsi un nombre pair donc p l’est également.


Il existe donc un entier r tel que 2r = p.
La fraction p/q = 2r/q étant irréductible, l’entier q est impair.

- or p2 = 2q2 soit 4r2 = 2q2 soit encore 2r2 = q2


Donc q2 est pair et ainsi q est pair.

Nous aboutissons à une contradiction donc l’hypothèse de départ est fausse.


Le nombre  √ 2 n’est pas rationnel donc il est irrationnel.

Proposition 1. Le nombre √ 2 n’est pas un nombre rationnel

D´emonstration par l’absurde.


Supposons que √ 2 est rationnel.
Il existe alors deux entiers positifs a, b tels que √ 2=a /b. Si a et b sont pairs, on peut simplifier la
fraction a /b par 2. En simplifiant par 2 autant que possible,

On arrive au cas où` au moins un des deux entiers a ou b est impair.


En ´élevant au carr´e l’´Egalite 2 = a/b et en chassant le ´dénominateur,
on arrive `à 2b2 = a2.

Donc a2 est pair. Si a est impair, on peut ´écrire a = 2a’ + 1,

Alors a2 = 4a’2 + 4a’+ 1 qui est impair. On en d´eduit donc que a est pair, donc on peut ´ecrire
s a = 2a’, ce qui donne 2b2 = 4a’2 et en simplifiant par 2, on obtient
b2 = 2a’2 .

Les racines carr´es √ n si n est un entier qui n’est pas un carr´e, c’est-`a-dire qui n’est pas
de la forme n = k2 avec k ∈ N.

2
La proposition : dit que √ n’est pas rationnel, c.à.d. ne peut pas s’´ecrire comme quotient de
deux entiers.

a
√ 2≠
c.à.d. b
1.3 Densité des rationnels et irrationnels
D´efinition 1.3.1

(Densité) Soit A une partie de R. On dit que A est dense dans R si A rencontré tout
intervalle ouvert ]a, b[ avec a < b.

Théorème 1.3.1 L’ensemble Q est dense dans R.


D´emonstration. Soit a, b deux r´eels tels que a < b. Il s’agit d’exhiber un rationnel p/q tel que

a < p/q < b.

En appliquant la propriété d’Archimède (théorème 1.2.2), on voit qu’il existe


un entier q tel que

1
<q
b−a

1
(On prend y = 1 et x = ). On obtient
b−a
qa + 1 < qb.

Soit p le plus petit entier relatif tel que p > qa. On a alors

p − 1 ≤ qa < p

Donc p ≤ qa + 1 et qa < p ≤ qa + 1 < qb. En divisant par q on a le résultat d´esir´e sera

p qa+1
a< ≤ < b.
a q

p
a< <b
a
D´efinition 1.2.2
(Majorant, minorant, partie bornée)
Soit A une partie de R

1. Le r´eel M est un majorant de A si pour tout aϵA on a a≤M . On dit que A est major´ee
Si A a un majorant.

2. Le r´eel m est un minorant de A si pour tout aϵA, on a m≤a. On dit que A est minor´ee
Si A a un minorant.

3. Si la partie A est major´ee et minor´ee, on dit que A est bornée.

Borne supérieure
Maximum, minimum
Définition
Soit A une partie non vide de R. Un réel α est un plus grand élément de A si :
α ∈ A et ∀x ∈ A x ≤α.
S’il existe, le plus grand élément est unique, on le note alors max A.

Le plus petit élément de A, noté min A, s’il existe est le réel α tel que α ∈ A et ∀x ∈ A
x≥α

Le plus grand élément s’appelle aussi le maximum et le plus petit élément, le minimum.
Il faut garder à l’esprit que le plus grand élément ou le plus petit élément n’existent pas
toujours.

Exemple
• max[a, b] = b , min[a, b] = a.
• L’intervalle ]a, b[ n’a pas de plus grand élément, ni de plus petit élément

Définition 1.2.3 (intervalle, segment)

Soient a, b deux réels tels que a ≤ b. tels que a ≤ x et ]−∞, a] l’ensemble des réels x
tels que x ≤ a

On définit de même les intervalles mixtes ou semi-ouverts [a, b[ et ]a, b]. On


introduit aussi le symbole ∞ (appelé l’infini) et on note [a, +∞[ l’ensemble des x réels
1. on note [a, b] l’ensemble des réels x tels que a ≤ x ≤ b. C’est un intervalle ferme.
On dit aussi que [a, b] est un segment.

– L’intervalle [a, +∞[ n’a pas de majorant.

1 est un majorant de A = [0, 1[.

On note ]a, b[ l’ensemble des réels x tels que a < x < b. c’est un intervalle ouvert.

Nombres complexes

Certains polynômes a coefficients réels, par exemple P(x) = x 2+1, n’ont pas de racines
réelles. Le polynôme P(x) = a x 2 + bx + c avec a a ≠ 0 possède deux solutions z 1 , z 2 ∈ C a
deux racines

Soit ∆ = b 2 − 4ac le discriminant et δ ∈ C une racine carrée de ∆. Alors les solutions son

−b ± √ ∆
z=
2a

δ =√ ∆
−b+δ −b−δ
z 1= et z2 =
2a 2a
Exemple 3.
2 −1± √ 3
• z + z+1=0 , ∆=−3 , δ =i √ 3 les solutions sont z= 2a
c.à.d. a ¿b¿1

(nombre complexe)

Un nombre complexe est un couple de nombres réels (a, b).

LES NOMBRES REELS ET COMPLEXES


On définit l’addition et la multiplication des nombres complexes par les
formules
(a, b) + (c, d) = (a + c, b + d)
(a, b) · (c, d) = (ac − bd, ad + bc)
On note i le nombre complexe (0, 1). La formule du produit donne
i 2= (0, 1)·(0, 1) = (−1, 0).
En identifiant le réel a avec le nombre complexe (a, 0), l’Egalite précédente s’écrit
i 2 = −1.
Si z = a + ib, avec a et b réels, a est appelé la partie réelle de z et b sa partie
imaginaire. Si z est un nombre complexe non nul, c’est-`a-dire si a ou b est non nul, alors
z a un inverse multiplicatif : il existe z ° tel que z z ° = 1

Définition 1.4.2 (conjugue, module, argument)


Soit z = a + ib un nombre complexe avec a, b réels.

Conjugaison
Soit z = a + ib∈∁ le nombre complexe, on appelle Le conjugue de z est le nombre complexe
ź= a − ib.

Module
Soit z = a + ib un nombre complexe, on appelle Le module de z est le nombre réel la
quantité notée |z| positif qui égale √ a2 +b 2=√ z ź . On note |z| le module de z.
Soit z ∈ ∁

|ź|=|z| et z . ź = |z|2

Argument

Soit z = a + ib un nombre complexe, on appelle argument de Z note arg( z ) l’angle θ tel


que arg( z )=¿θ

L’argument de z est le nombre réel θ ∈ [0, 2π[ tel que z = |z|(cos θ + i sin θ)

a b
cos ( θ )= et sin ( θ )=
| z| |z|

Example
Factorisation de ( x 2 +i )( x 2−i ) dans C
Pour ( x 2 +i )=0 , x 2=−i

Leur module c.a.d |x 2|=|−i| ⟺ x 2=1

Leur argument c.a.d arg( x 2 )=arg (−i ),

−π
x = |x|(cos θ + i sin θ) 2arg( x )= +2 k π avec k∈ { 0,1 }
2
−π
arg( x )= + kπ , alors
4

x ¿e
−π
4
+ kπ
maintenant pour k¿ 0 , x=e
−π
4 ⟺ x=¿ cos ( −π4 ) + i sin( −π4 )
after the unit circle we know that cos ( −π4 ) ¿ −2√2 and that sin ( −π4 ) ¿ −2√2
−√ 2 2
then x¿ −¿ i √
2 2

pour k¿ 1, x=e
−π
4

¿e

4 ⟺ x=¿ cos( 34π ) + i sin( 34π )
after the unit circle we know that cos ( 34π )= −2√ 2 and sin ( 34π )= √22
−√2 √ 2
then x ¿ +i
2 2

√ 2 +i √ 2 x + √2 −i √ 2
we have the factorization of ( x 2 +i )∈ complex=¿ x + ( 2 2 )( 2 2 )

EXERCICE
1) Compléter avec lune de symboles ∈ ou ∉
252 − 3
.. . .. Z iii . √ 144 . .. . . N iv . √ . .. . .. R
i. . .. . . N , −1,5
ii .
6 0,3 5

2) Soit x un nombre irrationnel et  (a,b,c,d)∈ Q 4 (a,b,c,d)∈Q 4 .


ax+ b
Prouver que, si  ad−bc ≠ 0, alors   est un nombre irrationnel.
cx +d

3) Rendre entier le dénominateur de chacun des nombres suivants


2+ 3 7− 13 2
i. √ , ii . √ √ ,iii . √
√ 17 √ 13+ √ 7 √ √2+1
4) Pour tout nombre réel x ≠−1/3, on pose

2 X +1
g(x) =
3 X +1

i. Tracer le graphe de la fonction x → g(x).

ii. On pose g(N) = {g(0), g(1), g(2), . . .}

Quel est le plus petit majorant de g(N) ?


5) Mettre les nombres complexes suivants sous la forme a + i b, avec a, b réels :
1 3+2 i 1
I. 5+3 i , ii. 3+3 i , iii. ( 4+ 3i ) ( 3−2 i )

( 3+5 i )2 −4 1+i 2 3+6 i


iv.
1−2 i
, v.
1+ i √ 3
, vi. ( )
2+i
+
3−4 i

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