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ETABLISSEMENT des CANEVAS

S3-5
-1er: les projections -

La géodésie est la science qui étudie la forme et les dimensions de la terre ainsi
que son champ de pesanteur afin de définir un système de positionnement et de cartographie
de la surface terrestre.

Depuis l'antiquité jusqu'au XVIème siècle des savants vont tenter de mesurer les dimensions de
la terre. Au XVIIème siècle, de nouveaux instruments comme les
lunettes à réticules et une nouvelle technique basée sur la
triangulation vont asseoir les bases de la géodésie moderne. Au
XVIIIème siècle des grandes expéditions (Laponie, Pérou), par
mesures d'arcs de méridiens terrestres, montrent que la
terre est aplatie aux pôles. Enfin, 1799 verra la naissance du
système métrique.
Durant le XIXème siècle, on assiste au développement de
nombreux réseaux géodésiques et au calcul d'ellipsoïdes. Enfin,
les mesures de pesanteur, la puissance de l'informatique,
l'avènement de l'astrogéodésie et des méthodes spatiales
permettent d'affiner la connaissance de la forme de
notre planète.

De nos jours, l’activité géodésique consiste à déterminer


très précisément les coordonnées géographiques ( latitude , longitude ) ou cartésiennes
( X, Y ), l’ altitude (hauteur au-dessus du niveau moyen des mers) d’un ensemble de points de
référence ( points géodésique ); points qui serviront de base au géomètre pour tous les travaux
courants de topographie .

1- Surface de référence.

Mais pour en arriver à cette étape, cela demande une réflexion sur la transformation de ces
points figurant sur la surface terrestre en points appartenant à une carte ou à un plan : la
projection est le moyen utilisé en cartographie pour représenter dans un plan des éléments qui sont
situé sur une sphère .
On a pour habitude en géodésie, de considérer la surface terrestre ( surface topographique )
comme un géoïde et son volume mathématique comme un ellipsoïde :

Différentes représentation de la terre :

la sphère le géoïde l'ellipsoïde


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 le géoïde : c'est la surface équipotentielle des forces de la pesanteur représentée par
la surface des océans en équilibre . C'est une surface, en chaque point de la Terre,
"perpendiculaire" à la verticale physique de ce point (direction du fil à plomb ).

 l' ellipsoïde : c'est le volume mathématique régulier le plus proche du géoïde. Ce sera
le référentiel géodésique à partir duquel sera construit le système de coordonnées:

En résumé, le topographe peut donc travailler avec 3 types de surfaces différentes en géodésie :

normale

verticale
surface
topographique
- la surface topographique

- le géoïde géoïde
ellipsoïde
- l'ellipsoïde

2- Types de coordonnées.

Dans un système géodésique, on définit trois types de coordonnées suivant l'utilisation souhaitée :

- les coordonnées cartésiennes géocentriques


- les coordonnées géographiques
- les coordonnées en représentation plane ou projection

 Les coordonnées cartésiennes géocentriques :

Les coordonnées d'un point M à la surface de la Terre


peuvent être exprimées sous la forme de coordonnées
cartésiennes géocentriques ( X,Y,Z ) prises dans un
repère orthonormé dont l'origine est le centre des
masses de la terre , Oz l'axe de rotation de la Terre
et Oxy le plan de l'équateur.

Ces coordonnées sont utilisées dans les calculs de géodésie


spatiale (système GPS ).

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 Les coordonnées géographiques :

Les coordonnées géographiques d'un point M de la surface


de la Terre sont la longitude λ et la latitude ϕ de
la projection de M sur l'ellipsoïde suivant la normale
et la distance algébrique h de Mo à M.

- La longitude λ : c'est l'angle orienté entre le plan


méridien origine (méridien origine international =
Greenwich) et le plan méridien contenant le point M.

- La latitude ϕ : c'est l'angle orienté entre le plan de


l'équateur et la normale à l'ellipsoïde passant par le point
M.

- La hauteur h : c'est la distance algébrique MoM


entre le point M et l'ellipsoïde.

 Les coordonnées rectangulaires en représentation plane (ou projection) :

L'utilisation de cordonnées sur une surface de référence


comme un ellipsoïde n'est pas aisée et ne permet pas de
 réaliser directement des mesures de distance, d'angle ou
projection
de surface. .
On passe des coordonnées géographiques "courbes"
 (définies sur l'ellipsoïde) aux coordonnées rectangulaires
d'une carte "plane" par une transformation mathématique
(qu'on appelle aussi projection).
Les coordonnées en projection de M sont les coordonnées
cartésiennes –coordonnées rectangulaires- ( E,N ) du
point m, image de M dans le plan de projection muni d'un
repère orthonormé (O;e,n).

3- Types de projections.

Il existe plusieurs méthodes pour projeter la surface terrestre, mais cette "mise à plat"
entraîne des altérations de la forme, de la surface, des distances ou des directions des éléments
projetés.

On choisit donc un système de projection parmi plusieurs selon la portions de la surface terrestre à
représenter, ou des éléments à préserver (distances, surfaces ou directions).
Parmi les plus couramment employés, il y a :

 les représentations conformes : qui conservent les angles mais altère les distances

 les représentations équivalentes : qui conservent les surfaces au détriment des angles
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 La projection cylindrique Mercator, est une projection
conforme (les relèvements au compas sont exacts dans ce
système de projection ce qui explique sa large utilisation dans le
domaine de la navigation maritime). Ce type de projection est
utilisé notamment pour les projections UTM (Universal
Transvers Mercator ) . .

 La projection conique est une projection conforme


qui minimise l'altération des distances (sur une zone proche de
l'origine) ce qui la rend très intéressante pour la couverture de
nombreuses régions du globe mais pas pour couvrir l'ensemble
de la surface terrestre. Ce type de projection est utilisé
notamment pour les projections Lambert zones et 93.

 La projection azimutale est une projection conforme .


(L’exemple ici est centré sur le pôle Nord)

 La projection elliptique est une projection équivalente .

Principaux systèmes de projection utilisés dans le monde :

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4- Les réseaux géodésiques.

La projection est un moyen pour représenter une surface courbe sur un plan dans le but de
déterminer les coordonnées de points : ces points forment un réseau géodésiques (ou canevas
géodésique ) : un canevas géodésique est un ensemble de points déterminés en coordonnées
et servant d' appuis aux levés géodésiques, cartographiques ou topographique.

En France, associé à la projection Lambert, plusieurs réseaux se sont succédé grâce à l'évolution
constante du matériel :
A partir du 17ème S. se développe la triangulation (mesures d' angles et de distances ) à
l'aide de théodolite et de fil invar.

Cercle horizontal répétiteur Piquet tenseur, trépied et fil invar Schéma de triangulation

Cette technique permettra la détermination de trois réseaux de points successifs de précision


croissante, couvrant tout le territoire français, liés à la publication de trois cartes nationales, de plus
en plus détaillées :

 18ème S : Triangulation des Cassini  carte de Cassini au 1:86 400

 19ème S : Triangulation des Ingénieurs Géographes  carte d' Etat-major au 1:80.000

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 20ème S : Nouvelle Triangulation de la France ( NTF ),  carte de France au 1:25.000

La NTF a été achevée en 1991. Mais l'arrivée du satellite et en particulier le Global Positioning
System ( GPS ) a conduit à la remise en question des réseaux traditionnels et a permis d'obtenir
au niveau intercontinental des résultats d'une précision de l'ordre de quelques centimètres entre des
points distants de milliers de kilomètres.

 Un réseau complémentaire à la NTF, plus précis et cohérent avec les réseaux Européens à
été mis en place en 1993 : le Réseau Géodésique Français ( RGF 93 )

Remarque : Le RGF93 est la référence légale depuis 2000 . Après une période de
recouvrement de dix années pour l’utilisation des deux systèmes RGF93 et NTF, l’IGN n’assure plus la
diffusion des coordonnées NTF de ses réseaux matérialisés à compter du 18 Juin 2010.

5- La projection Lambert.

La projection de Lambert est l'une des projections


cartographiques présentées par le mathématicien mulhousien
Jean-Henri Lambert en 1772 . Johann Heinrich Lambert
26 aout 1728 – 25 septembre 1777

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Principe:

La projection Lambert est conique ; on


"coiffe" l'ellipsoïde avec un cône tangent :

 le sommet du cône est sur l'axe pole Nord/pole


Sud

 le parallèle de tangence est appelé parallèle


origine

 on adopte un méridien origine (par


exemple le méridien passant par l'observatoire de
paris ).

La projection Lambert est conforme : elle


altère les distances.
Ces déformations sont trop importantes avec un
cône tangent; on applique alors "l'artifice" du
cône sécant :

 on obtient deux parallèles otomécoïques


(appelés aussi parallèles d'échelle conservée)

Ce cône est ensuite développé; on obtient ainsi une


représentation plane :
Axe des Y

 les méridiens sont représentés par des droites


convergentes

 les parallèles sont représentés par des arcs de


cercle

Axe de X La quadrillage Lambert est appliqué avec comme


axes :

 axe des X (E) tangent au parallèle origine

 axe des Y (N) sur la direction du méridien


Parallèle origine origine

Méridien origine
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6- Différentes représentations plane en france.

Au fil du temps, suivant l'évolution des matériels et des besoins des utilisateurs, plusieurs
systèmes de projections liées à différents réseaux géodésique se sont succédé en France.

Appelation Ellipsoïde de Méridien origine Parallèle origine Réseaux associés


référence
projection 4 parallèles :
Lambert 4 zones 55g
52g Nouvelle
projection Ellipsoïde
Méridien de 49g Triangulation
Lambert 4 zones "carto" local de
Paris 46.85r Française
Clarke 1880
( NTF )
projection 1 parallèle :
Lambert II étendue 52g

projection 1 parallèle :
Lambert 93 43°30' Réseaux
Ellipsoïde Méridien de
Géodésique
projection global IAG Greenwich 9 parallèles
Français 1993
Lambert 93 Conique GRS80 + 3° Est (42°, 43°… 50°)
( RGF 93 )
Conforme

Remarque : un ellipsoïde local est défini de Un ellipsoïde global est utilisé pour
manière à "épouser" au mieux la couvrir l'ensemble (ou une grande partie)
forme du géoïde sur une zone de la surface terrestre; par exemple le
restreinte; par exemple la France. système de positionnement GPS et le
système RGF93.

X = 600 000
Y = 200 000
LI
X = 0.00
 La projection Lambert 4 zones "standard" Paris
Y = 0.00 X = 600000
Y = 200 000

- 4 cônes sécants L II
(pour diminuer les altérations linéaires) X = 0.00
Y = 0.00 X = 600 000
Y = 200 000
- 4 parallèles origines (donc 4 zones) L III
X = 0.00
Y = 0.00
- méridien origine : Paris L IV

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 La projection Lambert 4 zones "carto" X = 600 000
Y = 1 200 000

- 4 cônes sécants LI

(pour diminuer les altérations linéaires) X = 0.00


Paris
Y = 0.00 X = 600000
Y = 2 200 000
- 4 parallèles origines (donc 4 zones)
L II
X = 0.00
- n° de la zone placé devant les Y Y = 0.00 X = 600 000
Y = 3 200 000
(pour éviter les confusions) L III
X = 0.00
- méridien origine : Paris Y = 0.00
L IV

 La projection Lambert II étendue Paris

X = 600 000
- 1 cône sécant Y = 2 200 000
L II E

- extension de la projection Lambert zone II


(utilisation ne demandant pas une grande précision)

- 1 parallèle origine (1 seul zone)


X = 0.00
Y = 0.00
- méridien origine : Paris

Paris
 La projection Lambert 93
E = 700 000
N = 6 600 000
- 1 cône sécant L 93

- 1 parallèle origine (1 zone)

- méridien origine : Greenwich + 3° Est


E = 0.00
N = 0.00

 La projection Lambert 93CC


L 93 cc

- 9 cônes sécants
5
Ex zone 5 :
- 9 parallèles origines (9 zone) E = 1 700 000
N = 5 200 000
- méridien origine : Greenwich + 3° Est

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