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Techniques douanières
Les procédures de dédouanement
Octobre 2017
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LA PROCEDURE DE DEDOUANEMENT
PLAN
1. INTRODUCTION
1.1. L’ESSENTIEL DU DISPOSITIF JURIDIQUE RELATIF A LA MISE EN ŒUVRE DU CONTROLE
DOUANIER
1.2. DEFINITIONS ESSENTIELLES
2. LES FORMALITES ANTERIEURES AU DEDOUANEMENT
2.1. L’OBLIGATION DE CONDUITE EN DOUANE DES MARCHANDISES
2.2. LE RAYON DES DOUANES
2.3. LA CONDUITE ET LA MISE EN DOUANE DES MARCHANDISES A L’IMPORTATION
2.3.1. LES OBLIGATIONS DU TRANSPORTEUR ET LA DECLARATION SOMMAIRE
2.3.1.1. transport maritime
2.3.1.2. transport terrestre
2.3.1.3. transport aérien
2.3.2. L’ECOR DES MARCHANDISES
3. LES FORMALITES POSTERIEURES AU DEDOUANEMENT A L’EXPORTATION
3.1. TRANSPORT MARITIME ET AERIEN
3.2. TRANSPORT TERRESTRE
4. LES SITUATIONS D’ATTENTE DU DEDOUANEMENT
4.1. LES MADT et PORTS SECS :
4.2. LE DEPOT DE DOUANE
5. LES FORMALITES DE DEDOUANEMENT : LA DECLARATION EN DETAIL COMME
SUPPORT ADMINISTRATIF DU DEDOUANEMENT
5.1. CONDITIONS D’ETABLISSEMENT DE LA DECLARATION EN DETAIL
5.2. LE CONTENU DE LA DECLARATION EN DETAIL : ENONCIATIONS ET PIECES
JUSTIFICATIVES
5.2.1. LES ENONCIATIONS (Classées par objet)
5.2.2. LES PIECES JUSTIFICATIVES (classées par objet)
6. LES DEUX SYSTEMES DE DEDOUANEMENT (INFORMATISE ET MANUEL)
6.1. LE SYSTEME INFORMATISE : SIGAD
6.2. SYSTEME MANUEL (TRADITIONNEL) : LE CIRCUIT DE LA DECLARATION:
7. LE DECLARANT
7.1. LE DROIT DE DECLARATION
7.2. LE COMMISSIONNAIRE EN DOUANE
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Toute marchandise importée, exportée, réimportée, réexportée, doit être conduite à un
bureau de douane complétant (Art 51 du code des douanes)
La déclaration sommaire (manifeste) doit être saisie sur le SIGAD ou déposée (bureaux manuels) par
le consignataire dans les 24 heures.
Une fois le manifeste validée, le système SIGAD, lui attribue un numéro d’enregistrement ; appelé
Numéro de gros, qui signifie le N° d’ordre chronologique d’enregistrement de la déclaration sommaire
de l’année.
Le consignataire maritime édite le manifeste en nombre suffisant au profit des différents intervenants
- La douane (brigade maritime – IPS – brigade commerciale - CID – LCF)
- Entreprise portuaire (service accorage – manutention – facturation statistiques – magasin
cale)
Les exemplaires du manifeste, sont soumis aux visas de la brigade maritime ; et de la brigade
navigation relevant l’inspection principale aux sections (I.P.S)
CID 01 → INFORMATION
LCF 01 → CONTROLE
BRIGADE COMMERCIALE 02
- SERVICE ECOR
- APUREMENT
En application des dispositions (ART 58 CDA), les opérations de déchargement des marchandises ne
sont effectuées que sur autorisations écrites et en présence des agents douaniers.
Dans la pratique, l’autorisation de déchargement est accordée par l’inspecteur principal des brigades
(IPB) sur présentation d’une demande écrite par le consignataire.
3
L’inspecteur principal des brigades (IPB) transmet une copie de l’autorisation de déchargement au
chef de la brigade commerciale.
Ce dernier, désigne les agents des douanes chargés d’assister aux opérations de chargement des
marchandises.
Ces agents désignés pour assister au déchargement, sont notamment chargés d’effectuer l’opération
d’ECOR.
L’opération d’ECOR consiste à assurer de la concordance des colis manifestés (déclarés dans le
manifeste) avec les colis réellement débarqués (déchargés).
Toute différence (excédent ou déficit) constatée, doit faire l’objet d’un bulletin différentiel, soumis à
l’agent maritime pour justification.
Le constat d’une différence peut donner lien à l’établissement d’un contentieux, selon
les cas.
1. INTRODUCTION:
L’article 5f du CD définit le contrôle douanier comme étant l’ensemble des mesures prises en vue
d’assurer l’observation des lois et règlements en vigueur que l’administration des douanes est chargée
d’appliquer.
Outre la surveillance du territoire douanier et la lutte contre la fraude, la Procédure de Dédouanement
est un ensemble de mesures prises par l’administration douanière en vue de la mise en œuvre du
contrôle douanier, lequel repose sur un dispositif légal et règlementaire dont les textes essentiels sont
énumérés ci-dessous.
A l’IMPORTATION, La Procédure de Dédouanement s’articule sur deux étapes principales consistant
en :
Formalités préparatoires (ou antérieures) au dédouanement dont le support administratif
est la DECLARATION SOMMAIRE que doit déposer le Transporteur :
o Conduite et mise en douane des marchandises par le transporteur
o Déchargement, Ecor et placement des marchandises en MADT/PS (Consignataire et
acconier, en présence Douane)
o Placement d’office en Dépôt de Douane (sur ordre Douane), le cas échéant
(dépassement délais)
Formalités du dédouanement proprement dit dont le support administratif est la
DECLARATION EN DETAIL que doit déposer le Propriétaire des marchandises ou son
représentant habilité. Cette Déclaration est traitée par le service des douanes selon un circuit
(informatisé ou manuel) comprenant plusieurs étapes (Recevabilité, enregistrement,
vérification, liquidation droits et taxes, acquittement droits et taxes, enlèvement marchandises,
archivage - ou bien suivi, apurement et archivage en cas de régime économique-)
A L’EXPORTATION, la Procédure de Dédouanement comprend également deux
étapes :
Les formalités de dédouanement dont le support est la Déclaration en Détail que doit déposer
l’exportateur ou son représentant habilité auprès d’un bureau de douane intérieur ou de sortie
Les formalités postérieures au dédouanement : placement en MADT en attente d’expédition
NB : le plan de cette contribution s’articule donc sur les étapes antérieures au dédouanement, et sur
le traitement douanier de la DECLARATION EN DETAIL (conditions d’établissement, contenu, et
circuit), et aussi sur le rôle et la responsabilité du commissionnaire en douane.
Enfin, et pour une saine application de la législation et de la réglementation douanière, un ensemble
de définitions fondamentales, extraites du code des douanes, de l’ordonnance 03.04 du 19.7.2003
portant conditions générales d’importation et d’exportation, et de la Convention internationale de
KYOTO relative à la simplification et l’harmonisation des régimes douaniers, est également exposé ci-
dessous.
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Le CODE DES DOUANES (loi 79.07 du 21.7.79 mod.loi 98.10 du 22.8.98)
La LOI TARIFAIRE (loi 01.02 du 20.8.2001)
ORDONNANCE. 03.04 des 19.07.03 portant conditions générales d’importation et d’exportation
Art. 13/1 LFC 05 mod. Par Art.61 LF08 instituant l’obligation de contrôle du commissaire aux
comptes et abrogeant celle du capital minimum 20 millions de dinars
RBA 07.01 du 9.1.07 relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l’étranger et
aux comptes devises
LES LOIS ET REGLEMENTS relatifs aux PROHIBITIONS
LES LOIS FISCALES (DROITS et TAXES et AVANTAGES FISCAUX)
LES LOIS DE FINANCES
LES ACCORDS INTERNATIONAUX COMMERCIAUX ET TARIFAIRES
LES CONVENTIONS INTERNATIONALES relatives aux régimes douaniers ( KYOTO et
ISTAMBUL)
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réguliers, et que les marchandises sont conformes aux indications figurant sur la déclaration et
sur les documents (article 5g du CD)
VERIFICATION DES MARCHANDISES: « l’opération par laquelle la douane procède à l’examen
physique des marchandises afin de s’assurer que leur nature, leur origine, leur état, leur
quantité et leur valeur sont conformes aux données de la déclaration de marchandises »
Convention de KYOTO
MARCHANDISES EN LIBRE CIRCULATION: « les marchandises dont il peut être disposé sans
restriction du point de vue de la douane » C. KYOTO
MISE A LA CONSOMMATION: « le régime douanier qui permet aux marchandises importées
d’être mises en libre circulation dans le territoire douanier lors de l’acquittement des droits et
des taxes à l’importation éventuellement exigibles, et de l’accomplissement de toutes les
formalités douanières nécessaires » C.Kyoto
EXPORTATION A TITRE DEFINITIF: « le régime douanier applicable aux marchandises en libre
circulation qui quittent le territoire douanier et qui sont destinées à demeurer définitivement
en dehors de celui-ci » C.KYOTO
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La Déclaration sommaire de la cargaison destinée à être déchargée, et les autres déclarations
(provisions de bord et de l’équipage) doivent être déposées au bureau de douane (IPS) par le
représentant du Navire (Agent maritime ou Consignataire) dans le délai de 24h (vendredi et jours
fériés non compris) après l’arrivée du navire au port.
L’ENREGISTREMENT du Manifeste par le bureau de douane (numéro de gros) constitue la mise en
douane de la cargaison, c’est-à-dire sa prise en charge douanière (le manifeste est saisi par l’agent
consignataire au bureau de douane d’entrée, ou à distance s’il est connecté, et sa validation par le
SIGAD entraine son enregistrement)
N.B : le service des douanes doit veiller à ce que l’enregistrement du Manifeste n’ait lieu qu’après
accostage du navire à quai (visa de la brigade maritime), et non avant, car cette formalité de MISE EN
DOUANE est une PREUVE de la PRESENCE DE LA CARGAISON A QUAI, ce qui permettra par la suite à
la Brigade Commerciale d’effectuer l’ECOR au Déchargement à l’aide de l’exemplaire du manifeste
enregistré par l’IPS et revêtu du visa NE VARIETUR de la brigade maritime.
DIFFUSION ET EXPLOITATION DU MANIFESTE DE CARGAISON
o DIFFUSION
Le consignataire édite et diffuse suffisamment d’exemplaires du Manifeste préalablement revêtus des
visas de la brigade maritime et de l’IPS, pour les besoins des services concernés (services douaniers et
services portuaires).
L’IPS (service navigation qui enregistre, vise et gère les manifestes) reçoit suffisamment
d’exemplaires pour ses besoins et ceux des services douaniers concernés (Brigade maritime, brigade
commerciale, LCF) ainsi que le service frontalier de répression des fraudes relevant de la Direction du
commerce et des prix (contrôle de qualité et conditionnement)
o EXPLOITATION
Le Manifeste de cargaison est le document utilisé par la Brigade Commerciale pour procéder aux
opérations suivantes :
Ecor (Dénombrement et reconnaissance de la nature et des marques des colis) au débarquement,-
Entrée, séjour des marchandises en MADT/PS, et recensement de celles non dédouanées dans le
délai légal (21 jours) en vue de leur transfert au dépôt de douane (en coordination avec le
Receveur)
Apurement des lignes du Manifeste par l’annotation des références :
- des déclarations en détail pour les marchandises dédouanées pour la mise à la consommation et
enlevées par Bons à enlever de la Douane (accompagnés de bons à délivrer des consignataires visés
par la brigade commerciale pour permettre aux exploitants des MADTPS d’autoriser l’enlèvement des
marchandises en délivrant à leur tour des bons de sorties qui seront visés par la brigade commerciale
(cachet humide) pour permettre la sortie de l’enceinte portuaire ) ou ayant fait l’objet d’autres
régimes douaniers (réexportation directe, transit, transbordement) ou autres destinations
exceptionnelles autorisées (destruction, abandon, etc.…)
- mises en dépôt de douane (N° OT ou bulletin)
- Bulletins différentiels de la brigade commerciale et décisions qui s’ensuivent contre le
transporteur (contentieux ou autres). La brigade commerciale adresse au consignataire (qui
représente le transporteur) le bulletin différentiel établi par ses soins afin qu’il s’explique sur la
différence constatée durant l’opération d’écor.
o ARCHIVAGE
Après l’apurement de l’ensemble des lignes du Manifeste, le chef de la brigade commerciale y joint
l’ensemble des documents ayant servi à son apurement total (originaux des bons à en lever et des
exemplaires de déclarations en détail, copies des bulletins différentiels, bulletins de dépôt, actes
contentieux, etc…), et remet le tout à l’IPS sous couvert d’un registre de remise. L’IPS vérifie
l’ensemble du Manifeste et des documents d’accompagnement, accuse réception sur le registre, et
procède ensuite à leur archivage. Ainsi se termine le traitement douanier de la cargaison.
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REMARQUE : Toutefois il convient de signaler une anomalie au niveau du manifeste en ce qui concerne
le groupage de marchandises destinées à plusieurs propriétaires sous une seule ligne de manifeste sous le
motif que ces marchandises sont expédiées dans un seul conteneur. Cette anomalie contrevient en effet à
la réglementation douanière (Décision n°12 du 3.2.1999 relative à l’application de l’article 82 du code
des douanes) qui prévoit qu’une déclaration en détail ne peut reprendre qu’un seul expéditeur et un seul
destinataire, ce qui implique qu’une ligne de manifeste ne peut reprendre qu’un seul expéditeur et un
seul destinataire (même si on doit reprendre le même conteneur pour plusieurs lignes, ou instituer des
sous-lignes). Il y aurait donc lieu d’instruire les services à ce sujet.
2.3.1.2. transport terrestre : Art 60 61
Le transporteur doit conduire les marchandises importées au bureau de douane le plus proche du lieu
d’introduction en empruntant obligatoirement la route légale (routes désignées par arrêtés des Walis,
ou à défaut, des routes classées : RN, CW, CC)
Il lui est interdit de dépasser ce bureau sans autorisation;
Si le lieu d’introduction est pourvu d’un poste de douane, la déclaration sommaire (feuille de route)
doit y être visée.
Les marchandises peuvent être déclarées en détail dés leur arrivée au bureau de douane. A défaut le
Transporteur peut déposer une feuille de route en guise de Déclaration Sommaire ; son
enregistrement (N° de Gros) constitue la Mise en Douane. Le traitement douanier de la déclaration
sommaire obéit aux mêmes principes généraux que celui du manifeste maritime (enregistrement, écor,
déchargement en MADT, délai de dédouanement de 21 jours, apurement par déclarations en détail, ou
autres destinations autorisées et justifiées par les documents correspondants, archivage)
Si le bureau de douane est fermé à l’arrivée des marchandises, celles-ci sont déposées dans l’enceinte
douanière, et la Déclaration Sommaire est remise au service dés son ouverture.
2.3.1.3. transport aérien : Art 62 à 65
Les aéronefs qui effectuent une navigation internationale ne peuvent atterrir que sur les aéroports
pourvus de bureaux de douane (sauf autorisation de l’autorité compétente)
Le commandant de bord doit remettre au service des douanes le MANIFESTE DE CARGAISON, dés son
arrivée. L’enregistrement du Manifeste Aérien (Déclaration Sommaire) constitue la mise en douane
(le traitement douanier du manifeste aérien de cargaison obéit aux mêmes principes généraux que
ceux de la voie maritime et terrestre)
Sauf cas de force majeure ou autorisation spéciale de l’autorité compétente, tout déchargement ou jet
de marchandises en cours de vol est interdit (art 64)
ANNEXE I
La déclaration doit être déposée dans un délai de 21 jours, à compter de la date d’établissement du
manifeste (ART 76 CD).
Dépassé le délai, les marchandises sont constitués d’office en dépôt (ART 74 CD).
Le délai maximal de séjour des marchandises en dépôt est fixé à 02 mois.
Les marchandises qui dépassent le délai légal de séjour des marchandises en dépôt (02 mois), sont
vendues aux enchères publiques par le receveur.
Les marchandises périssables ; sont vendu avant expiration du délai (02 mois et 21 jours) à condition
d’obtenir l’autorisation du président du tribunal compétant (ART210-CD).
Le même contrôle est opéré par l’inspecteur vérificateur pour lequel la déclaration à été cotée par
le système SIGAD
L’inspecteur vérificateur, contrôle aussi les éléments suivants :
- L’origine des marchandises
- La position tarifaire déclarée
- La valeur des marchandises
- La quantité et poids des marchandises déclarées.
VERIFICATION DES MARCHANDISES
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La vérification (visite) des marchandises par le service (inspecteur vérificateur) doit être
réalisée obligatoirement en la présence du déclarant (Art 95 du code des douanes)
Si le déclarant s’abstient de se présenter après convocation par voie d’une lettre recommandée
avec accusé de réception, après un délai de huit (08) jours ; le président du tribunal, désigne
d’office et à la demande du receveur, une personne pour représenter le déclarant défaillant.
La visite des marchandises permet de déceler d’éventuelle manœuvre frauduleuse dans :
- L’origine des marchandises ;
- L’espèce tarifaire des marchandises ;
- La valeur (majoration ou minoration) des marchandises ;
- La quantité et le poids réel des marchandises non déclarées ou prohibées à
l’importation.
- Déclaration ou non du frêt (frais de transport)
5.1.1. REGLES GENERALES
CARACTERE OBLIGATOIRE DU DEPOT
L’article 75 du code des douanes institue l’obligation du dépôt d’une Déclaration en détail pour le
dédouanement sous un Régime douanier. Le Déclarant y indique les éléments nécessaires à
l’application des droits et taxes et du contrôle douanier.
REGIMES DOUANIERS AUTORISES
Les Régimes Douaniers sous lesquels peuvent être placées les marchandises sont indiqués par l’article
75 bis du code des Douanes. A remarquer que le dépôt de douane ne devrait pas y figurer car il ne
donne pas lieu au dépôt d’une Déclaration en détail.
REGLES D’ETABLISSEMENT
Cette Formalité offre la Possibilité au déclarant d’examiner, ou de prélever des échantillons s’il n’a pas
tous les renseignements nécessaires pour établir sa déclaration, en particulier l’espèce tarifaire. La
demande est déposée auprès de l’IPCOC
PLURALITE D’ARTICLES (Art 83)
o Une Sous-Position Tarifaire équivaut à un article de la déclaration, et l’article équivaut à
une déclaration indépendante
o Une déclaration peut contenir plusieurs articles (primata : 2, intercalaires:2, série
ininterrompue). Les nombres d’articles et de feuillets sont indiqués aux cases 3 et 4
DISCORDANCES ENTRE ENONCIATIONS (art 87)
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o Les mentions conformes à la nomenclature tarifaires l’emportent
o Le code numérique de la Sous Position Tarifaire l’emporte sur le libellé tarifaire
o Dans les autres cas, les mentions en lettres l’emportent sur les mentions en chiffres
Les marchandises
o N° Article, Désignation des marchandises (nombre, nature, marques, n°conteneur et n°
des colis de l’article): case 37 bis
o Libellé tarifaire : case 37 bis (même case)
o Code statistique: case 40 (huit chiffres de la sous-position tarifaire)
o Nombre total colis (manifestés): case 31
o Poids total brut des colis (manifestés): case 33
o poids net (de l’article): case 41
o Quantité complémentaire (nombre d’unités Statistiques pour les Sous-positions
tarifaires concernées): case 44
o Localisation (n° quai ou magasin): case 36
o Pays origine: case 39
o Pays provenance ou 1°destination: case 37
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Enonciations spécifiques au Régime du Transit
o Nombre et marques des scellements : case 60 + Case observations (cas échéant)
o code Bureau frontière (entrée ou sortie): case 62
o Bureau destination: 63
o Transport intérieur : case 35 (nationalité, mode transport, identification du moyen)
Enonciations spécifiques aux Régimes économiques
o Lieu entreposage ou utilisation ou transformation :adresse et code postal: case 47 (pour
les contrôles sur sites)
o délai: case 49 (durée accordée)
o Taux suspension: case 50 (taux accordé)
o Montant caution: case 53 (caution de garantie agrée par le receveur)
o plus value (monnaie et montant): case 51 (perfectionnement actif et passif : montant
valeur ajoutée taxable ou à rapatrier)
o Référence Autorisation (cas échéant): case 61
Enonciations spécifiques aux Véhicules particuliers (Régimes particuliers)
o Marque, genre, année : case 52
Cadres relatifs droits et taxes (liquidation, récapitulation et rectification)
o Désignation D.T: colonne 55
o Quotité (ou barème en cas Taxation Spécifique): colonne 56
o Assiette (valeur ou nombre d’unités taxables): colonne 57
o Montant calculé: colonne 58
o RECAPITULATION (somme des liquidations de chaque article) :
o Mode paiement (cocher le mode choisi), désignation des droits et Taxes, montant total
droits et taxes: colonne 59
o Références des quittances (paiement, consignations, pénalités): cases 65, 66, 67,
o Signature du caissier: case 68
5.2.2. LES PIECES JUSTIFICATIVES (PAR OBJET)
Le commissionnaire en douane
o Mandat notarié (ou légalisé) établi par l’exportateur ou l’importateur
Transport
o Connaissement maritime
o LTA
o Lettre Voiture (terrestre)
o Liste colisage
Nature transaction
o Facture commerciale définitive
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o Autre document s’il ne s’agit pas d’une vente (don, location, troc,…)
Financement
o Facture commerciale revêtue visa domiciliation bancaire
o Si opération dispensée par RBA, mention case 28
o Attestation dispense domiciliation de la BA dans les autres cas
Valeur en douane
o D.E.V pour les Mises Consommation cadre commercial
Origine
o Certificat d’origine ou de circulation
Les Formalités administratives particulières (FAP)
o Divers visas de contrôle, certificats ou autorisations préalables prévus par les
législations, et les réglementations relatives au contrôle du commerce extérieur dont
l’objet est la protection de l’ordre public notamment dans les domaines suivants:
sécurité et moralité: matériels sensibles, supports documentaires, substances dangereuses,
etc.
Hygiène et santé publiques: matériels médicaux, médicaments, stupéfiants, édulcorants
intenses, transport funèbre, etc.
Santé du consommateur: contrôle des normes techniques: qualité et conformité des
produits, instruments de mesure, etc.
Santé animale et végétale: autorisations ministérielles préalables import export animaux,
végétaux, médicaments vétérinaires et phytosanitaires, visas services frontaliers
vétérinaires et protection végétaux)
Environnement: autorisations préalables pour les substances polluantes et dangereuses
Propriété intellectuelle: Autorisation des organismes de protection et paiement des
redevances (ONDA, INAPI,)
Patrimoine culturel: autorisations ou visas du ministère de la culture
Monopoles: armes et munitions,
Armes de chasse: autorisation DGSN
Avantages fiscaux
o Conventions et accords commerciaux et tarifaires (origine)
o Attestations franchise des services fiscaux
o Autorisation CKD
o Décisions ANDI ou ANSEJ, CNAC
o Matériels spécifiques (douane, DGSN, MDN, protection civile, etc)
o Franchises exceptionnelles (lois de finances, code des douanes,)
Régimes douaniers économiques : Documents particuliers à ces régimes, en sus des
documents basiques :)
o Autorisations préalables (régimes concernés)
o Engagements cautionnés
o Fiches techniques de fabrication
o Analyses laboratoires, prospectus
o Autorisations prolongations de délais
o Copies déclarations et autorisations régimes précédents (p/apurement)
Régimes particuliers: CCR, attestation IGLN, handicapé civil,…
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douanier nécessaire pour s’assurer de la conformité de la Déclaration par rapport à la législation
douanière.
Ces étapes et leurs rôles respectifs sont exposés ci-après dans l’ordre :
Le Contrôle de Recevabilité :
o En Système SIGAD : conditions d’admissibilité de la déclaration avant son
enregistrement (conditions intégrées dans le logiciel) + contrôle des pièces jointes de l’IPS
avant affectation au vérificateur par voie informatique
o En système manuel, un Guichet Recevabilité au niveau de l’IPS réceptionne les Déclarations
en détail. Les agents affectés à ce service exercent un contrôle formel d’admissibilité
(recevabilité) des déclarations qui est une condition préalable à l’enregistrement.
o Les conditions de recevabilité sont celles prévues par la Décision N°12 du 3.2.99 relative à
l’article 82 du CD, notamment :
La liasse comprend 5 ex (douane, déclarant, banque, statistiques (en cas système
manuel), exemplaire retour pour le transit)
édition par procédé dactylographique (obsolète) ou informatique
Lisible, sans ratures ni surcharges
Un seul expéditeur et un seul destinataire
Comporter les énonciations obligatoires indiquées par la Décision suscitée
Signature manuscrite (+ celle de la caution en cas Régime économique)
l’Enregistrement (IPS) : l’enregistrement est automatique après validation acceptée par le
système (SIGAD), ou manuel (un Registre 102 par Régime douanier) après visa d’acceptation
du guichet Recevabilité.
la Répartition aux vérificateurs (IPCOC) : Les Déclarations enregistrées sont réparties par
l’IPCOC aux vérificateurs (désignation par SIGAD, ou par registre remise tenu par l’IPCOQ)
la Vérification et la Liquidation des droits et taxes (VERIFICATEURS) :
La Vérification de fond est la tâche essentielle du circuit, et porte sur l’exactitude des énonciations et
de leur concordance avec les marchandises et les documents justificatifs joints (CF/ définitions de la
vérification, et de la vérification des marchandises ci-dessus). Elle porte également sur l’authenticité, et
l’applicabilité de ces documents par rapport aux marchandises. A l’issue de la vérification, un certificat
de visite retraçant les éléments de cette vérification est rédigé par le vérificateur dans le cadre ad-hoc
de la déclaration. Si la déclaration est admise pour conforme, un BAE est rédigé et signé (en manuel)
ou validé (en SIGAD) par le vérificateur. Après quoi les droits et taxes liquidés (calculés) sur la base de
la vérification deviennent exigibles (article 109). En cas de constat d’infraction douanière, un dossier
contentieux est établi (par le vérificateur) et le circuit de la déclaration est interrompu jusqu’à son
règlement.
la liquidation des droits et taxes succède à la vérification qui a permis d’admettre la
déclaration pour conforme sur documents, ou de reconnaitre les éléments de taxation après
vérification physique des marchandises.
NB : la rédaction du certificat de visite est très importante et ne doit pas être une simple formule
laconique d’admission ou de reconnaissance pour conforme. Elle doit retracer les éléments et tâches de la
vérification effectuée réellement et surtout :
o concordance des énonciations de la déclaration avec les documents joints (et la
marchandise si vérification physique effectuée),
o les éléments de la taxation : espèce, valeur et incoterm, quantité, origine, (surtout les
marchandises fortement taxées et celles bénéficiant d’avantages fiscaux tarifaires ou
spécifiques : enjeux importants quant à l’espèce tarifaire)
o les prohibitions (FAP) par rapport à l’espèce (Elles sont intégrées dans le Tarif douanier
d’usage)
o la concordance entre le registre de commerce, la forme juridique de la société (case 8), et
le type d’opération (revente en l’état, ou production : destination) case : 11
o la concordance entre la nature de la transaction (case 14) et les documents commerciaux
(facture commerciale, donation, crédit-bail, troc, …) et le mode de financement (case 12),
avec ou sans transfert (case 28)
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o s’il s’agit d’un régime économique, vérifier l’autorisation préalable et faire la
reconnaissance obligatoire de la marchandise (pour la reconnaissance au moment de
l’apurement ultérieur)
o Par ailleurs doivent y être également signalés le cas échéant, tous les faits concernant : la
prise d’échantillons et leur destination finale, la constatation de contentieux et les suites,
les convocations du Déclarant, etc.…
l’acquittement des droits et taxes : A la fin de la vérification, le Déclarant se présente à la
caisse pour s’acquitter des droits et taxes liquidés. Une quittance lui est délivrée contre
paiement, ainsi que deux exemplaires du BAE
l’enlèvement des marchandises : le Déclarant se présente au niveau du MADT/PS où séjourne
la marchandise et procède à l’enlèvement de sa marchandise à l’aide du BAE et de la
QUITTANCE délivrés par le caissier, d’un exemplaire de la Déclaration, ainsi que le « bon à
délivrer » du consignataire.
Dans le Système manuel, toutes les tâches de chaque étape sont réalisées manuellement par les
préposés des douanes, tandis que le SIGAD assure automatiquement (après saisie de la Déclaration
par le Déclarant) : la Recevabilité, l’enregistrement, la Désignation des vérificateurs, la liquidation des
droits et taxes, l’Edition du BAE et de la Quittance.
En outre en système manuel, la transmission de la déclaration se fait par voie de registre de remise, et
le certificat de visite du vérificateur est manuscrit, alors que dans le SIGAD, la transmission se fait par
applications informatiques, et le certificat de visite y est saisi par le vérificateur.
Enfin, la gestion des crédits d’enlèvement est assurée par le SIGAD, alors que dans le manuel, elle est
assurée par le Receveur.
Les règles de fonctionnement de ces systèmes, ainsi que les références légales sont exposées ci-après.
BASE JURIDIQUE
o Article 82 du CD
o Décision DGD n°9 du 3.2.99
CONDITIONS de FONCTIONNEMENT
o Saisie des Déclarations au niveau des bureaux de douane à partir de terminaux dédiés
aux Déclarants (service douane)
o Saisie à distance à partir de terminaux appartenant aux utilisateurs ayant souscrit des
conventions avec le CNIS
o Accès au système avec (LOGIN) et PASSWORD
o Le SIGAD offre au déclarant 3 Alternatives:
VALIDATION
ANNULATION
ou STOCKAGE pour 24h en vue rectification éventuelle (après 24h la déclaration
non validée est annulée par le système)
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o La validation entraîne:
HORODATAGE, ET ENREGISTREMENT
AFFECTATION A UN VERIFICATEUR
EDITION DE LA DECLARATION
SIGNATURE ET DOCUMENTS A JOINDRE par le Déclarant, et dépôt de la
Déclaration à l’IPS (à défaut : interdiction automatique d’accès au SIGAD si la
déclaration n’est pas déposée dans les 24 h)
o FONCTIONS ASSUREES (CIRCUIT DE LA DECLARATION)
Contrôle de la RECEVABILITE
LIQUIDATION DES DROITS ET TAXES
INDICATION DES DOCUMENTS A JOINDRE
SELECTION DU CIRCUIT DE VERIFICATION (documentaire ou physique)
GESTION DES CREDITS D’ENLEVEMENT
EDITION BAE et QUITTANCE
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Exception: clause transitoire (art 103 et 07 du CD)
Bénéfice clause transitoire sous réserves BAE non délivré et droits et taxes non
acquittés
o ACQUITTEMENT DROITS ET TAXES (art 106):
Les droits et taxes sont exigibles dés la fin de la vérification et émission BAE
Délivrance quittance obligatoire
o MODES DE PAIEMENT:
comptant
Crédit enlèvement
Crédit de droits (obligations cautionnées)
o CAS DE REMBOURSEMENT DROITS ET TAXES (106bis) : sous réserves de justifications
dûment établies, soit:
Payés à tort
Marchandises non conformes à la commande (retour à l’expéditeur)
Marchandises endommagées: le remboursement partiel ou total est subordonné
au renvoi ou destruction marchandises (constatation du service)
DELIVRANCE MAINLEVEE MARCHANDISES (BAE) et ENLEVEMENT
o LE BAE n’est délivré que si les droits et taxes sont payés, consignés ou garantis
o Délai d’enlèvement : 15 J sinon mise en dépôt (art 109)
o Enlèvement sur présentation: BAE+QUITTANCE + ex Déclaration + « bon a délivrer »
du consignataire (remplace le connaissement maritime repris par celui-ci)
o Enlèvement sous couvert d’un engagement de payer dans 3 mois signé par
l’ordonnateur et le comptable de la personne morale de droit public (Art 110 +
décision n°19 du 3.2.99)
ARCHIVAGE :
La Déclaration est ensuite archivée par le receveur (Sauf pour les Régimes Douaniers Economiques :
envoi des déclarations au service IPSAC pour suivi jusqu’à apurement)
7. LE DECLARANT EN DOUANE
7.1. LE DROIT DE DECLARATION
Article 5 du CD: « le déclarant est la personne qui signe la déclaration en douane. Cette personne peut
être:
Le propriétaire des marchandises
Le commissionnaire en douane
Le transporteur des marchandises »
Article 78 du CD (modifié art 68LF07 pour le mandat): « Les marchandises importées ou exportées
doivent être déclarées en détail par leurs propriétaires ou par les personnes physiques ou morales
ayant obtenu l’agrément en qualité de commissionnaire en douane. Lorsque aucun commissionnaire
en douane n’est représenté auprès d’un bureau de douane frontalier, le transporteur peut à défaut du
propriétaire, accomplir les formalités de dédouanement pour les marchandises qu’il transporte »
7.2. LE COMMISSIONNAIRE EN DOUANE
ROLE : (Art 78 bis du CD) : accomplissement pour autrui des formalités de déclaration en détail
de marchandises. Le commissionnaire doit être préalablement agrée par l’administration
douanière.
CONDITIONS D’AGREMENT : Fixées par le Décret exécutif n°99.197 du 16.8.99 (abrogé par
Décret exécutif 10.288 du 14.11.2010) : obligations relatives aux conditions d’exercice, Droits
et obligations en matière de vérification des marchandises, Responsabilités
OBLIGATIONS RELATIVES AUX CONDITIONS D’EXERCICE DE L’ACTIVITE
o Ni prêter ni louer l’agrément
o Disposer d’un local (propriété ou location) dans un délai de 6 mois à compter date
notification agrément
o Conserver les archives pendant 10 ans (79 CD + Code Commerce)
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o Ne pas percevoir de sommes supérieures à celles dues à la douane au titre des droits et
taxes (81 CD)
o Informer la douane de toute modification de statut
o Communiquer aux agents des douanes tous documents demandés dans le cadre de
l’exécution de leurs missions (48 CD)
DROITS ET OBLIGATIONS EN MATIERE DE VERIFICATION DE MARCHANDISES
o DROITS
Assister aux vérifications physiques (95 CD)
Exiger des décharges pour les échantillons prélevés (96 CD)
Récuser le cas échéant les résultats partiels des vérifications et exiger des
vérifications intégrales (92 CD)
(art 98 CD) Récuser les contestations des agents de douane en matière d’espèce,
de valeur, et d’origine et introduire le cas échéant un recours auprès de la
commission nationale instituée par Art 13 CD
o OBLIGATIONS
Assister aux vérifications physiques ou se faire représenter légalement (95 CD)
Satisfaire à cet effet les demandes légales des agents de douane notamment:
prélèvement échantillons, documentation, expertise, disposition marchandises,
transport sur lieux de vérification,
Déployer les moyens logistiques nécessaires: moyens humains, de transport, de
manutention,…)
Avoir une police d’assurance de responsabilité civile pour la couverture des
risques inhérents à ces opérations
RESPONSABILITE
Le déclarant est responsable de:
L’exactitude des énonciations de la déclaration en détail (79 CD)
Des irrégularités relatives aux énonciations de la déclaration en détail (306 et
307 CD)
Responsabilité pénale mise en cause seulement en cas de faute
personnelle(307CD)
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