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LES MECANISMES
DOUANIERS AU SERVICE DE
L’ENTREPRISE ALGERIENNE
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE N° 1 : LE DISPOSITIF JURIDIQUE EXISTANT EN MATIERE DE FACILITATIONS
ACCORDEES AUX ENTREPRISES
Introduction partielle de la première partie
CHAPITRE N°1 : LES FACILITATIONS LIEES AUX PROCEDURES DE DEDOUANEMENT
Section 01 : Les procédures de dédouanement du droit commun
Section 02 : Les procédures de dédouanement accélérées
CHAPITRE 02 : LES FACILITATIONS LIEES AUX REGIMES ECONOMIQUES DOUANIERS
ET AUX AVANTAGES FISCAUX
Section 01 : Les facilitations liées aux régimes économiques douaniers
Section 02 : Les facilitations liées aux avantages fiscaux
Conclusion partielle de la première partie
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DES CAS PRATIQUES ET EVALUATION DES MESURES DE
FACILITATION ACCORDEES AUX ENTREPRISES
Introduction partielle de la deuxième partie
CHAPITRE 01 : PRESENTATION ET ETUDE DES CAS PRATIQUES
Section 01 : Cas pratique sur les procédures de dédouanement accélérées
Section 02 : Cas pratique sur les facilitations liées aux régimes économiques douaniers
CHAPITRE 02 : EVALUATION DES MESURES DE FACILITATION ET PROPOSITION DE
MESURES CORRECTIVES
Section 01 : Evaluation des mesures de facilitation accordées aux entreprises
Section 02 : Proposition de mesures correctives
Conclusion partielle de la deuxième partie
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
TABLE DES MATIERES
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INTRODUCTION GENERALE
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Depuis le début des années 90, l’Algérie a adopté un système économique libéral
ayant pour principe fondamental la libéralisation de toute la sphère des activités
économiques, entre autre le commerce extérieur considéré, jusqu'à lors comme un secteur
exclusif à l’Etat, ses démembrements et aux entreprises publiques.
Ainsi, le changement a été ressenti, non pas comme un choix mais comme un
impératif sans lequel l’institution douanière pourrait constituer un frein au processus des
réformes, notamment dans le cadre du commerce extérieur.
Ces changements opérés par l’institution douanière ont contribué au passage de cette
dernière, d’une administration à l’origine fiscale, à une administration qui intervient,
désormais dans de très nombreux domaines notamment économique, où elle devient un
facteur d’incitation au développement et à l’épanouissement des échanges extérieurs, en
raison de certaines mesures de facilitation introduites au niveau des procédures de
dédouanement et par la promotion et l’aménagement des régimes économiques douaniers.
Quelles sont les mesures de facilitation entreprises par l’administration des douanes
dans le but d’accompagner et d’orienter les entreprises ? Ces mesures répondent ils aux
attentes de ces dernières et aux nouvelles orientations économiques ?
Dans le cas contraire, que doit faire la douane pour mieux s’inscrire dans la phase
d’accompagnement et d’orientation des dites entreprises ?
Pour essayer de répondre à ces interrogations, nous vous proposons un plan constitué
des deux parties suivantes :
- 1ère partie : Elle est intitulée le dispositif juridique existant en matière des facilitations
douanières accordées aux entreprises. Dans cette partie on évoquera les simplifications
introduites concernant les procédures de dédouanement, et la promotion des régimes
économiques douaniers.
- 2 ème partie : Elle est intitulée présentation des cas pratiques et l’évaluation des
mesures de facilitation et proposition de mesures correctives. Dans cette partie on
essaiera de mettre en exergue ces facilitations prises au profit des entreprises, de
relever quelques lacunes constatées durant cette période de stage, afin de pouvoir
apporter notre petite expérience, en proposant quelques recommandations en vue de
mieux prendre en charge les préoccupations des entreprises.
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PARTIE N° 1 :
LE DISPOSITIF JURIDIQUE
EXISTANT EN MATIERE DE
FACILITATIONS ACCORDEES
AUX ENTREPRISES
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Ces mesures de facilitation se traduisent par deux grands mécanismes, que nous
tacherons d’étudier dans cette première partie à savoir notamment : les mesures liées aux
procédures de dédouanement dans un premier chapitre, et les différentes facilitations
relatives aux régimes douaniers économiques et aux avantages fiscaux dans un deuxième
chapitre.
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CHAPITRE N°1 :
LES FACILITATIONS LIEES
AUX PROCEDURES DE
DEDOUANEMENT
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Aux termes des dispositions de l’article 66 du code des douanes Algérien « lorsque
les marchandises, dès leur arrivée au bureau de douane, ne font pas l’objet d’une déclaration
en détail réglementaire, elles peuvent être déchargées dans des endroits désignés à cet effet
pour y séjourner sous contrôle douanier en attendant le dépôt de ladite déclaration en
douane. Ces endroits sont dénommés magasins et aires de dépôt temporaire. Ces derniers
peuvent également recevoir, en attendant leur expédition, les marchandises destinées à être
exportées ou réexportées qui ont été déclarées en détail et vérifiées. »
Il convient de signaler que cet article a fait l’objet d’une décision du directeur général
des douanes N° 03 du 03/02/99 qui fixe les modalités de gestion des MADT, les charges
supportées par l’exploitant en matière de fournitures, d’entretien et de réparation des
installations nécessaires à l’exercice du contrôle douanier.
Les MADT peuvent être crées par des personnes physiques ou morales, leur création,
emplacement, construction et aménagement sont soumis à l’agrément préalable de
l’administration des douanes (1). L’exploitant doit déposer une demande de construction d’un
MADT auprès du chef de l’inspection divisionnaire territorialement compétent.
Les MADT sont ouverts à tous les importateurs et autres personnes habilitées à
disposer des marchandises importées ou à exporter, sont également ouverts pour l’usage
exclusif de personnes déterminées. Les MADT sont ouverts pour toutes les marchandises
importées ou à exporter, toutefois les marchandises qui présentent un danger ou sont
susceptibles d’altérer les autres marchandises ne peuvent être admises que dans les MADT
aménagés spécialement pou les recevoir (2). Les MADT sont fermés à deux clefs dont l’une
est détenue par l’administration des douanes et l’autre par l’exploitant. La mise en
exploitation des MADT est subordonnée, primo à la production d’une copie du registre de
commerce et secondo à la souscription d’une soumission générale cautionnée agrée par le
receveur des douanes. L’admission des marchandises dans les MADT est conditionnée par
la présentation du document portant autorisation de déchargement ou de circulation.
La durée maximale de séjour des marchandises dans les MADT est de 21 jours, et
pendant ce délai , des opérations tendant à conserver les marchandises sont autorisées après
accord de l’administration des douanes, telles que le nettoyage, le dépoussiérage, le tri , la
remise en l’état ou remplacement des emballages défectueux, le lotissement, le pesage, le
marquage, la réunion des colis destinés à former un même envoi de telle manière que leur
enlèvement et leur acheminement ultérieur soient faciles.
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Le code des douanes, dans son article 205 a prévu les marchandises qui sont
constituées d’office en dépôt :
- Les marchandises importées qui n’ont pas été déclarées en détail avant l’expiration du
délai légal fixé à 21 jours.
- (1)
LesArticle 203 du code
marchandises des douanes
déclarées en détail pour lesquelles le déclarant ne se présente pas ou
qui ne sont pas enlevées après la vérification dans un délai de 15 jours de l’obtention
du bon à enlever de l’administration des douanes.
Le délai maximal de séjour des marchandises en dépôt est fixé, par l’article 209 du
code des douanes, à quatre (04) mois. Ce délai court à compter de la date d’inscription des
marchandises sur un registre spécial, qui doit comprendre : la nature de la marchandise,
leurs marques et le numéro des colis. Les marchandises qui ne sont pas enlevées dans ce
délai de quatre (04) mois, elles seront vendues par l’administration des douanes.
Durant cette période de dépôt, et conformément à l’article 208 du code des douanes,
les agents des douanes peuvent vérifier les marchandises contenues dans des colis. Cette
vérification doit être faite en présence du propriétaire des marchandises, du destinataire ou à
défaut d’une personne désignée par le juge de la juridiction statuant en matière civile.
C’est une mesure de facilitation destinée à libérer les marchandises pour lesquelles le
déclarant ne dispose pas de renseignements nécessaires pour établir la déclaration en détail,
ou ne peut pas produire tous les documents requis à l’appui de la déclaration.
Cette mesure de facilitation est prévue par le code des douanes, dans son article 86
qui dispose « Lorsque pour des raisons estimées valables par l’administration des douanes,
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Cette déclaration est dite simplifiée parce qu’elle ne comprend que certaines
énonciations, il ne s’agit pas d’une déclaration sommaire mais d’une déclaration
réglementaire remplaçant la déclaration en détail.
Cette mesure de facilitation est prévue, d’une manière indirecte, dans l’article 82 du
code des douanes qui stipule « ….. Le directeur général des douanes détermine, par
décision :
- Les cas où la déclaration en détail peut être remplacée par une déclaration verbale ou
simplifiée ». Et cet article est explicité par la décision du directeur général N° 02 du
03/02/99 fixant les cas d’utilisation de cette déclaration.
D’après cette décision on a du constater que cette mesure est, quasiment réservée
aux voyageurs, mais pour ce qui concerne les entreprises, cette déclaration ne trouve son
champs d’application que dans deux régimes à savoir : l’admission temporaire des
marchandises devant être réexportées en l’état, et le cas du transit selon la procédure
simplifiée.
I-3) La déclaration anticipée :
Cette procédure est destinée à permettre plus de souplesse, dans le processus de
dédouanement, par le traitement du dossier de dédouanement (contrôle documentaire) avant
l’arrivée des marchandises. Et du coup, les opérateurs du commerce extérieur peuvent
procéder à l’enlèvement de leurs marchandises dés l’arrivée des moyens de transport au
bureau des douanes.
Cette forme de déclaration est prévue par le code des douanes, dans son article 89 et
elle consiste, pour le déclarant à déposer une déclaration en détail avant l’arrivée des
marchandises. Cependant, une déclaration anticipée n’est recevable, par le service des
douanes que lorsqu’il s’agit d’une opération d’importation ou d’exportation sur les
marchandises suivantes :
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Irrémédiablement perdues par suite d’accident ou cas de force majeur dûment établie.
En règle générale, le contrôle douanier porte sur deux volets essentiels, à savoir le
contrôle documentaire et le contrôle physique des marchandises importées ou à exporter.
Cependant, l’administration des douanes peut, pour des considérations de facilitations et
d’allégement des procédures douanières, procéder uniquement, au contrôle documentaire.
Il en va de soi que ce type de contrôle, ne peut être accordé pour tous les opérateurs
du commerce extérieur, mais il est réservé, principalement à ceux connus par
l’administration des douanes en raison de leur volume d’activité et leur bonne réputation.
Dans ce cas de figure, la déclaration est dite « admise pour conforme ».
Sous section 03 : Les facilitations liées à la garantie et aux modes de paiement
Le code des douanes, dans son article 119, a prévu la nécessité de garantir la créance
douanière par la souscription d’un engagement cautionné.
Cette caution doit couvrir le montant global des droits et taxes exigibles, toutefois en
raison de la conjoncture économique actuelle où l’administration des douanes est dans la
phase d’accompagnement et non du sabotage des opérateurs économiques, des
assouplissements ont été apportés à ce principe. Ces assouplissements consistent, soit en la
réduction du taux de la caution pour tous les régimes douaniers économiques (RDE), soit en
la suppression de la caution pour certains régimes.
Les modes de paiement de la créance douanière sont prévus par l’article 106 du code
des douanes qui stipule « les droits et taxes liquidés pour les marchandises déclarées
deviennent exigibles dés que la vérification est achevée et qu’il peut être donné mainlevée
des marchandises. Cependant, l’administration des douanes peut exiger que la somme
représentant les droits et taxes soit consignée ou que soit constituée une garantie suffisante
pour assurer, au moment de la mainlevée, le paiement intégral de ces droits et taxes. »
Ainsi, il existe trois modes de paiement, à savoir :
Le paiement en immédiat
La consignation
Le cautionnement
On remarque que parmi ces modes de paiement, il y’a le cautionnement qui constitue
une facilitation de paiement et une atténuation du principe de l’enlèvement des
marchandises déclarées après paiement des droits et taxes exigibles.
Le législateur a explicité cette modalité de paiement dans les articles 108 et 109 bis du
code des douanes.
Cette modalité de paiement est appelée aussi « le crédit du droit », et elle est
prévue par l’article N° 108 du code des douanes qui stipule « pour le paiement des droits et
taxes, l’administration des douanes peut accepter des obligations cautionnées par une
institution financière nationale à quatre (04) mois d’échéance, lorsque la somme à payer
après chaque décompte dépasse cinq mille (5.000) dinars…… ».
Selon l’arrêté du 27 mai 1995 fixant les taux d’intérêt de crédit et de retard, de
remises spéciales ainsi que les modalités de leur répartition, le taux d’intérêt de crédit et de
retard est fixé à 15 % l’an, ce qui donne 5 % pour les quatre mois de la traite.
Ces soumissions annuelles cautionnées doivent, selon le même article, comporter les
engagements suivants :
D’acquitter les droits et taxes dans un délai de quinze (15) jours à compter de la
délivrance de l’autorisation d’enlèvement.
De payer une remise spéciale de un pour mille (1 ‰).
De verser à défaut de paiement dans les délais prescrits, un intérêt de retard comme
fixé par l’arrête du 27 mai 1995.
Il convient de signaler qu’il existe un autre mode de paiement qui est le crédit
administratif, mais ce dernier est réservé, exclusivement aux administrations publiques, aux
collectivités territoriales ainsi que les établissements publiques à caractère administratif.
Donc il est clair que ce mécanisme n’est pas mis en œuvre en faveur des entreprises
industrielles et commerciales.
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d’éviter les retards qu’engendre le séjour des marchandises dans les bureaux de
douane.
De pouvoir saisir sa déclaration, sans avoir à se déplacer au niveau d’un bureau des
douanes, et à tout moment parce que le système informatique est régulièrement
fonctionnel.
Le dépôt d’une demande par l’entreprise intéressée, au niveau du receveur des douanes
du bureau de rattachement.
Il en va de soi que cette procédure n’est pas accordée à toutes personnes ayant
présenté une demande à l’administration des douanes, mais cette procédure est réservée aux
personnes qui remplissent les conditions suivantes :
Ce genre de contrôle peut, à lui seul, permettre au service des douanes de déceler des
infractions qui, au départ de l’opération de dédouanement, ne représentent aucun indice de
fraude ou de violation des lois.
Le contrôle douanier peut s’étendre à une visite physique des marchandises, dans les
lieux de fabrication, d’entreposage de l’entreprise, lorsque les agents des douanes le jugent
utile.
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Le contrôle physique des marchandises doit être orienté, d’une manière prioritaire,
vers des opérations qui présentent des risques de fraude très élevés. C’est le cas des
opérations portant sur les marchandises qui bénéficient d’un traitement privilégie en raison
d’une destination ou d’une utilisation particulière, comme dans le cas des opérations
réalisées dans le cadre de l’encouragement des investissements. Ces contrôles sont effectués
en vue de s’assurer de la destination des marchandises dans le cadre de la promotion des
investissements.
Le circuit vert est une procédure de dédouanement accélérée, qui permet à l’opérateur
économique de disposer de ses marchandises, juste au moment du dépôt de la déclaration en
détail. Il découle de cette définition, que toutes les opérations de contrôle, qui sont le
contrôle documentaire et le contrôle physique des marchandises déclarées, sont suspendues.
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La procédure du circuit vert, trouve sa base juridique sur le plan international, dans la
convention de KYOTO relative à la rationalisation du contrôle douanier. Et elle se voit
également recommandée dans la déclaration d’Arusha de l’Organisation Mondiale des
Douanes concernant l’éthique douanière, en ce sens qu’elle est de nature à réduire l’exercice
des pouvoirs discrétionnaires, sources de dysfonctionnement, tout en instaurant davantage
de discipline et de professionnalisme (1).
Cette mesure de facilitation, qui est le circuit vert, est proposée, par les directeurs
régionaux des douanes et les chefs d’inspection divisionnaire des douanes, sur la base de
critères de sélection tirés de la technique moderne de gestion des risques, devenue
indispensable du fait de la conjoncture économique actuelle. Ainsi cette procédure n’est
réservée que pour les opérateurs économiques qui remplissent certaines conditions.
L’administration des douanes accorde, la procédure du circuit vert, pour trois (03)
activités économique (2), domaine des trois opérateurs économiques suivants :
Tenir une comptabilité au réel : Cette condition est liée à la nature du contrôle
douanier, dans le cadre du circuit vert, qui s’opère à posteriori.
Avant de citer les modes de contrôle, il convient de préciser que l’administration des
douanes, dans le cadre de la procédure du circuit vert, est astreinte à sélectionner les
opérations à contrôler, conformément au principe prévu par l’instruction N°11
précédemment citée et selon lequel « il faut contrôler moins pour contrôler mieux ». A cet
effet la convention de KYOTO a établi des normes, relatives à cette sélection, c'est-à-dire
l’administration des douanes, pour la sélection des opérations à contrôler, doit tenir compte :
Le contrôle différé est un contrôle documentaire des déclarations qui a pour objet :
NB : Il est à noter qu’il existe une procédure accélérée relative au contentieux douanier,
cette procédure consiste en la transaction douanière.
La transaction est l’action de régler les conflits, entre l’administration des douanes et
ses contrevenants, à l’amiable, sans porter le conflit devant les instances judiciaires. Et cette
possibilité offerte à la douane, elle est prévue par l’article 265 du code des douanes qui
stipule « les personnes poursuivie pour infraction douanière sont déférées devant les
juridictions compétentes pour être sanctionnées conformément aux dispositions du présent
code. Toutefois, l’administration des douanes est autorisée à transiger avec les personnes
poursuivies pour infraction douanière qui en font la demande…. ».
Cette procédure accélérée, dans le règlement des conflits, constitue une facilitation
aux opérateurs économiques, dans la mesure où elle leur permet de régler, d’une manière
rapide et réglementaire leurs différends sans recourir aux instances judiciaires. Ils peuvent,
ainsi éviter les lourdeurs du système judiciaire, et du coup limiter les frais qui s’en suivent.
(1) IDEM.
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L’administration des douanes, à travers les différentes destinations qui peuvent être
données aux marchandises déclarées, et les différents mécanismes instaurés pour
l’encouragement et l’incitation à l’investissement, vise à renforcer les capacités
concurrentielles sur le marché international.
Mais avant de procéder à l’étude de ces régimes un par un, il convient de préciser,
dans une sous section, les points communs de tous ces régimes.
I-) Définition
La réglementation douanière nationale ne définit pas ce qu’il faut entendre par le
régime douanier. Le glossaire des termes douaniers de l’organisation mondiale du
commerce, à laquelle l’Algérie s’apprête à adhérer, définit le régime douanier comme étant
le traitement applicable par l’administration des douanes aux marchandises assujetties au
contrôle de la douane (1).
Ce principe est fixé par l’article 75 du code des douanes qui stipule « toutes les
marchandises importées ou réimportées, destinées à être exportées ou réexportées doivent
faire l’objet d’une déclaration en détail. ». Ce principe ne souffre d’aucune dérogation, il
s’applique à toutes les personnes et à toutes les opérations du commerce extérieur. Mais,
dans la réglementation internationale, ce principe fait l’objet de nombreux assouplissements,
notamment en matière de procédures de dédouanement, ce qui en atténue la rigueur.
Ces dérogations résultent notamment des textes qui ont étendu aux régimes
économiques le champ d’application des procédures simplifiées de dédouanement,
lesquelles autorisent le dépôt d’une déclaration simplifiée lors de chaque opération de
dédouanement sous réserve de l’établissement ultérieur d’une déclaration complémentaire.
Sous section 02 : Les régimes douaniers et l’activité commerciale des entreprises
Les régimes douaniers économiques à caractère commercial, permettent,
généralement aux entreprises de stocker et de faire circuler leurs marchandises en
suspension de droits et taxes et de toutes mesures de prohibition à caractère économique.
Ces régimes répondant à ces deux fonctions peuvent être :
Il faut noter que l’entrepôt industriel fera l’objet d’étude dans la sous section qui suit.
Eviter aux entreprises nationales d’être concurrencées par des entreprises étrangères
utilisant des matériels n’ayant pas supportés de droits et taxes.
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VI-) Le transit :
Aux termes des dispositions de l’article 125 du code des douanes « le transit est le
régime douanier sous lequel sont placées les marchandises transportées sous contrôle
douanier d’un bureau de douane à un autre bureau de douane, par voie terrestre ou aérienne
en suspension des droits et taxes et de mesures de prohibitions à caractère économique. »
Cette facilitation est destinée à permettre, aux entreprises d’accomplir les formalités
de dédouanement pour les marchandises qu’elles déclarent, dans le bureau de douane le plus
proche du ses locaux.
Sous section 03 : Les régimes économiques et l’activité industrielle des entreprises
Les régimes douaniers économiques à caractère industriel, permettent, généralement
aux entreprises de transformer et d’utiliser des marchandises en suspension de droits et taxes
et de toutes mesures de prohibition à caractère économique. Ces régimes répondant à ces
deux fonctions peuvent être :
- Admission temporaire pour perfectionnement actif
- Exportation temporaire pour perfectionnement passif
- Réapprovisionnement en franchise des droits et taxes
-
(1) IBIDEM, article 193.
- L’usine exercée
- L’entrepôt industriel
Matières premières
Produits catalyseurs, accélérateurs, ralentisseurs ou stoppeurs de réactions
chimiques
Produits semi-finis
Autres composants
Emballages de conditionnement
(1) Article 05 de la décision du directeur général du 03/02/99 fixant les modalités d’application
de l’article 187 du code des douanes.
Franchise de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les biens et services entrant
directement dans la réalisation de l’investissement.
Il sera question, dans un premier lieu, d’étudier les avantages accordés aux
différents investisseurs, puis dans la deuxième sous section, on tachera de préciser les
avantages liés aux zones franches.
I-1) L’exonération de la TVA au profit des entreprises étrangères ayant conclu avec un
opérateur lui même exonéré de la TVA :
Cette exonération est instituée en vertu de l’article 42 bis du code des taxes sur le
chiffre d’affaires, institué par la loi de finance pour 2004, dans son article 20.
(2) Article 202 du code des douanes, article 03 du décret exécutif N° 99-188 du 10 août
1999, article 11 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
Sous section 02 : Les avantages fiscaux liés aux zones franches
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE DES CAS PRATIQUES ET EVALUATION
DES MESURES DE FACILITATION ACCORDEES
AUX ENTREPRISES
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Dans cette deuxième partie, il sera question dans un premier chapitre de présenter des
cas pratiques sur les procédures de dédouanement accélérées et les régimes économiques
douaniers. Avant de procéder à l’évaluation de ces mesures de facilitations et à la
proposition de quelques recommandations en vue d’améliorer leur efficacité.
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CHAPITRE N°1 :
PRESENTATION ET ETUDE
DES CAS PRATIQUES
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Dans ce chapitre, on essaiera de mettre l’accent sur les mesures de facilitation mises
en œuvre par l’administration des douanes, en vue de répondre aux attentes des entreprises.
Ainsi, il me parait très important à plus d’un titre, d’essayer de voir sur le plan pratique,
l’apport porté par ces mesures de facilitation aux opérateurs économiques, tant en matière
des procédures de dédouanement accélérées qu’en matière des régimes économiques
douaniers.
A cet effet, il sera question de présenter, dans une première section, deux (02) cas
pratiques illustrant les facilitations relatives aux procédures de dédouanement accélérées, et
dans une deuxième section, deux autres cas pratiques concernant les facilitations liées aux
régimes économiques douaniers.
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Etant donné que, dans la première partie de ce présent mémoire, j’ai procédé à la
définition, la composition, aux opérations prises en charges et les objectifs du système, dans
cette section on se limitera au fonctionnement du système d’information et de gestion
automatisée des douanes, dans l’inspection divisionnaire des douanes d’ANNABA.
Vu l’importance et l’efficacité du système informatisé dans la prise en charge de la
gestion des contingents tarifaires, prévus par l’accord d’association entre l’Union
Européenne et l’Algérie, déjà en vigueur depuis le 1 er septembre 2005, on essaiera de
présenter dans ce qui suit le fonctionnement du SIGAD, afin de montrer tous les objectifs
attendus de sa mise en service.
Ce taux faible des déclarations admises en circuit vert, est peut être le résultat des
conditions d’octroi de cette procédure, notamment celle relative au volume d’activité, parce
que la majorité des opérateurs du commerce extérieur transitant par le port de ANNABA,
sont considérés par l’administration des douanes comme étant des opérateurs occasionnels,
pour lesquels cette dernière hésite d’appliquer la théorie de la gestion du risque.
Cette structure des opérateurs économiques transitant par le bureau des douanes
d’ANNABA peut être mise en exergue à l’aide de l’état périodique (1) des déclarations
admises en circuit vert, qui est établi durant la période qui s’allonge du 01/02 au 15/02/06,
et dans lequel on fait ressortir des informations relatives aux opérateurs qui ont bénéficié de
cette procédure, et la nature des marchandises admises à cette procédure.
On remarque que la procédure du circuit vert peut être accordée, soit pour un
opérateur économique soit pour la marchandise elle même. Cependant, le critère essentiel et
le plus répandu est celui de la conjonction de ces deux facteurs, à savoir le critère personnel
et matériel. Ce taux faible des déclarations admises en circuit vert peut être expliqué,
également par le manque de moyens indispensables, tant matériels qu’humains, à l’exercice
du contrôle post dédouanement qui s’impose dans le cadre des procédures accélérées.
Section 02 : Cas pratique sur les facilitations liées aux régimes économiques douaniers.
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L’admission temporaire pour perfectionnement actif est le régime qui permet aux
entreprises d’importer, en admission temporaire en suspension des droits et taxes et dispense
des formalités du commerce extérieur, des marchandises destinées à être réexportées après
avoir subi une ouvraison, transformation ou complément de main d’œuvre.
A travers cette définition, nous allons étudier le cas de la société SPA
« ALCOVEL », spécialisée dans le textile. Cette société importe de la matière première qui
est le coton, et à l’aide duquel, elle produit du velours habillement côtelé destiné à
l’exportation. Donc cette opération est une importation de marchandises destinées à être
réexportées après avoir subi un complément de main d’œuvre.
Dans cette section, on essaiera de schématiser le déroulement de cette opération
comme suit :
I-) L’octroi du régime pour la SPA « ALCOVEL »
I-1) Entreprises bénéficiaires :
Le bénéfice du régime est réservé aux entreprises qui mettent en œuvre elles mêmes,
les marchandises importées. Toutefois une partie des opérations du perfectionnement actif,
peut être effectuée par une autre entreprise (1).
Dans la demande d’admission pour perfectionnement actif (2), déposée au niveau de
l’inspection divisionnaire des douanes d’ANNABA, il est spécifié que l’établissement où les
marchandises importées doivent être transformées est la SPA « ALCOVEL ». Donc cette
société peut bénéficier de ce régime.
Après avoir présenté ce cas pratique, on essaiera de faire ressortir tous les avantages
escomptés de ce régime :
- La société ALCOVEL a bénéficié d’une exonération totale des droits et taxes exigibles
à savoir :
Droit de douane : 5% de 10807779.00 = 540388.95 DA
TVA : 17% de 11348167.95 = 1929188.55 DA
Le total dont a bénéficié la SPA ALCOVEL est = 2469577.40 DA
A) Marchandises admissibles :
Les marchandises admissibles sous ce régime sont celles destinées à être
intégrées dans les produits compensateurs, il s’agit notamment des matières premières,
produits catalyseurs, produits semi finis…donc le produit objet du réapprovisionnement en
franchise PAPIER KRAFT, est une marchandise admissible parce qu’il est équivalent aux
produits contenus dans le produit exportés, par leur espèces, qualité et caractéristiques
techniques.
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Dans notre cas, aucune mesure de contrôle spécifique n’est retenue, mais d’après les
propos des inspecteurs vérificateurs, le contrôle de cette opération s’est fait par une simple
étude des documents y annexés à la demande, alors que, dans la demande de
réapprovisionnement en franchise, les moyens proposés pour le contrôle quantitatif et
technique de l’équivalence sont E.NA.C.T.
(1) Manuel des régimes économiques douaniers, CNID 1995 pages 22.
(2) IDEM, pages 23.
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Les entreprises importatrices voient ainsi, leurs intérêts protégés par l’administration
des douanes, via la préservation de leurs marchandises mises sous douane. Outre la sécurité
des marchandises que peut assurer les agents des douanes, les opérateurs économiques sont
autorisés, durant cette phase d’attente, à procéder aux opérations de nettoyage, de
remplacement des emballages ainsi que toutes les opérations visant à conserver les
marchandises sous leur bon état.
Cet avantage peut être assuré, par le taux de la caution qui n’est que de 10%
des sommes exigibles, ainsi que le crédit d’enlèvement et le crédit du droit.
L’entrepôt : Ce régime permet à l’entreprise de faire appel à son stock, à chaque fois
que le besoin se fait sentir, sans effectuer une opération d’importation qui, de par ses
délais risque de ne pas répondre aux besoins immédiats de l’entreprise. Ce régime
permet notamment à l’entreprise de procéder au dédouanement partiel des
marchandises mises sous ce régime, en fonction des besoins de commercialisation ou
de production, et de ses ressources disponibles.
Le réapprovisionnement en franchise et l’admission pour perfectionnement
actif : Ces deux régimes sont instaurés par l’administration des douanes, dans le but
de promouvoir les exportations hors hydrocarbures, et ils recèlent en leurs sein des
avantages aux entreprises exportatrices, à savoir :
Les produits importés en vue d’être réexportés, bénéficient d’un traitement prioritaire
au niveau des services des douanes, et du coup une réduction importante dans les
délais de réapprovisionnement en produits indisponibles sur le marché national, et
également des coûts relatifs au processus d’acheminement des marchandises
importées.
Les produits compensateurs ne sont grevés d’aucune taxe, donc leurs prix deviennent
plus compétitifs, et les entreprises bénéficiant de ces régimes peuvent ainsi se
rivaliser sur le marché international. Cet avantage peut se concrétiser aussi par la
création de nouveaux canaux pour la commercialisation de leurs produits.
L’entreprise bénéficiaire de ces régimes se voit offrir, par les mécanismes instaurés
par l’administration des douanes, de multiples choix pour les apurer. Cet avantage
consiste en l’apurement des régimes selon la formule qui lui parait favorable, car
l’entreprise peut procéder à la mise à la consommation ou à la vente de ces
marchandises importées, lorsqu’elle estime que les frais que va générer leur
réexportation vont lui causer des dommages importants ou pour quelconque raison.
L’admission temporaire pour réexportation en l’état : Ce régime permet aux
entreprises résidentes sur le territoire national, de recourir aux offres du marché
extérieur, lorsque le marché intérieur ne peut pas répondre à leurs préoccupations. Ce
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Dans cette section, on essaiera de faire ressortir, dans un premier lieu les
limites des mesures de facilitation douanières sur le plan théorique (juridique), pour ensuite,
procéder à la présentation de leurs insuffisances sur le plan pratique.
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(1) Cour de Mr AHMED RAHMANI, gestion des ressources humaines, Le contexte de la fonction
publique, page 35.
On peut dire, et ceci est valable pour tout travailleur, que pour motiver les
fonctionnaires, il faut donner un sens à leur travail, qu’ils sachent dans quelle direction ils
sont engagés et dans quel but. Pour cela, tout le monde admet aujourd’hui que la motivation
n’est pas liée aux seuls éléments matériels de la vie professionnelle mais qu’il faut la
rechercher dans la clarté des objectifs que se donne une organisation.
Afin que ces contrôles post dédouanement ne perdent pas leur efficacité, on a
jugé utile de suggérer quelques recommandations, à savoir :
L’étendue du territoire géographique doit être prise en charge, afin d’éviter les longs
déplacements aux enquêteurs.
La localisation des principales entreprises à contrôler peut être un critère de choix pour
implanter un service d’enquêtes.
Créer plusieurs services, mais si les moyens dont dispose l’administration ne sont pas
suffisants, il convient de les concentrer dans un seul site.
L’administration des douanes, dans le but de mieux répondre aux attentes des
entreprises, elle a l’obligation de mettre en œuvre des contrôles dissuasifs, efficaces et
proportionnés.
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fait de l’administration des douanes, du fait de son implantation au niveau des frontières, un
acteur incontournable dans la mise en œuvre des engagements pris vis à vis de ces
institutions et leurs Etats membres.
Rapidité : C’est ainsi que l’administration des douanes doit contribuer à la réduction
des délai et coûts relatifs à l’acheminement des marchandises importées ou à exporter.
Elle doit mettre en œuvre des mécanismes visant à réduire le temps et les coûts du
processus de dédouanement (traitement douanier des marchandises), en essayant
d’introduire les théories modernes de l’administration des douanes, qui se résument
principalement dans la théorie de gestion du risque et le ciblage.
Fiabilité : L’administration des douanes doit prendre en compte la gestion en flux
tendus des échanges, et cela à travers les contrôles post dédouanement qu’elle est
censée améliorer et non le contrôle immédiat qui se fait, essentiellement au niveau des
frontières.
Sécurité : L’administration des douanes doit permettre aux opérateurs du commerce
extérieur, de mieux appréhender la réglementation douanière et les procédures
d’intervention de l’administration des douanes, de manière à les aider à se familiariser
avec l’environnement douanier (l’entreprise portuaire, les consignataires, les assureurs,
les commissionnaires en douane…), afin de sécuriser leurs activités internationales.
Qualité : l’administration des douanes doit offrir la possibilité aux entreprises,
d’optimiser la réglementation et les procédures douanières existantes, et du coup
améliorer la relation douane entreprise telle qu’elle existe déjà en matière des régimes
économiques douaniers ; il s’agit, en quelques sortes d’une relation contractuelle.
Parallèlement aux aspects cités ci-dessus, que l’administration des douanes est
tenue de développer, dans cette phase dite d’accompagnement et d’orientation des
opérateurs du commerce extérieur, elle doit, également développer les activités suivantes :
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CONCLUSION GENERALE
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Si les résultats atteints en matière des mesures de facilitation entreprises au profit des
entreprises sont tous particulièrement appréciables, notamment en matière des procédures de
dédouanement accélérées telles que le dédouanement par le SIGAD, la procédure du circuit
vert et le dédouanement à distance et des régimes économiques douaniers, ils restent,
néanmoins en déca des attentes des opérateurs du commerce extérieur et des exigences de
performance du service public.
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BIBLIOGRAPHIE
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