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‫ الجزائر‬،23000 ،‫ – عنابة‬244 ‫ ص ب‬،‫ ساحة محمد بلوزداد‬،‫القصر القنصلي‬

Palais Consulaire, Place Mohamed BELOUIZDED BP 244 –Annaba-23000-Algérie

Cycle de formation « Déclarant en douane  » (12° Promotion 2019/2020) )2020--2019‫دورة تكويـــن"مص ّرح لدى الجمارك" (دفعة‬

MODULE DE FORMATION : Les documents commerciaux-Formateur : Mr RIHANI Mohamed

Les processus d'affaires et les transactions commerciales dans le commerce international


La figure suivante illustre les processus d'affaires et les transactions qui sont incluses dans le modèle acheter-expédier-
payer. Seule la partie ‘expédier’ est montrée avec les deux niveaux supérieurs. En dessous de ce niveau, les processus
d’affaires sont stockés dans le modèle. Ils sont plus détaillés et sont liés au modèle de données de transaction du
CEFACT-ONU.

Le tableau donne une vue plus détaillée des processus d'affaires et des transactions faisant partie du modèle acheter-
expédier-payer.Les diagrammes proviennent du modèle acheter-expédier-payer, et montrent le niveau de détail des
informations disponibles pour chaque processus. Une liste complète des processus d'affaires et des transactions peut être
consultée à l’adresse internetsuivante :
 http://www1.unece.org/cefact/platform/display/TBG/International+Supply+Chain+Reference+Model BSP_content.htm
Les parties prenantes de la facilitation du commerce
La multiplicité d'acteurs aux niveaux national, régional ou international, et des secteurs public et privé, est une
caractéristique du domaine de la facilitation du commerce. Le Modèle acheter-expédier-payer, en tant que modèle de
transaction commerciale internationale, regroupe les acteurs en fonction de leurs rôles, soit comme client, fournisseur,
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intermédiaire ou organisme public. La liste suivante présente les principaux groupes des parties prenantes.
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Client Fournisseur Intermédiaire Organisme public


Acheteur Vendeur Fournisseur de Service de Douanes
Transport
Importateur Exportateur Agent transitaire Environnement
Destinataire Expéditeur Banque Agriculture
Destination Provenance Prestataire d'assurance Normes
Payeur Bénéficiaire Agent des douanes Services consulaires
Courtier Santé
Commissionnaire Port
Intervention du conseil d’administration de
la Chambre de Commerce (UE)
Les acteurs peuvent également être regroupés par leur cœur de métier, ce qui signifie la fonction qu'ils remplissent dans
le cadre de la transaction commerciale. Ces groupes sont les suivants :
 Les fabricants, les détaillants et les grossistes qui sont actifs dans le domaine de l'achat et / ou de la vente de biens.
 Compagnies maritimes et transporteurs qui organisent et s’occupent du mouvement physique des marchandises, ou
organisent le transport commercial dans le cas des transitaires et des entreprises de logistique.
 Autres intermédiaires de transport tels que les autorités portuaires et aéroportuaires, les gestionnaires de terminaux, les
manutentionnaires et les exploitants d'entrepôts, qui sont interviennent dans le mouvement physique des marchandises.
 Les banques commerciales et les sociétés d'assurance, que les négociants utilisent pour le paiement des marchandises,
des droits et taxes, de l'assurance des marchandises pendant le transport, de l'assurance des véhicules, et pour le dépôt
de garanties et de cautions.
 Autres intermédiaires, qui interviennent dans l'exécution des procédures, y compris les courtiers en douane les
opérateurs de guichet unique, et les fournisseurs de services, qui sont des entreprises qui offrent un service à une ou
plusieurs des parties prenantes de la chaîne d'approvisionnement, généralement sous forme de traitement de données et
d’échange de renseignements.
 Les Gouvernements ou les organismes publics qui englobent les institutions exécutives, les ministères aux niveaux de
l’État et au niveau (régional). Leur rôle/fonction consiste à autoriser et à contrôler le mouvement transfrontalier des
marchandises et à appliquer la législation nationale.

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Déroulement dans le temps de la chaîne documentaire export Paiement documentaire

Contractualisation et échange de documents


A. Le contrat de vente import-export
◦ Présentation et articles clés du contrat devente
◦ Valeur du contrat et résolution desdésaccords
B. Les documents d’importation etd’exportation
◦ Les documents commerciaux (pro forma, facture, liste decolisage)
◦ Les documents douaniers etfiscaux
A.Le contrat de vente import-export : lesétapes

A. Le contrat de venteimport-export
◦ Le contrat international de vente est régi par la convention de Vienne des Nations unies (1980, 70
payssignataires dont l ’Algérie).
◦ La convention définit les obligations générales du vendeur et del’acheteur
Obligations du vendeur:
◦ Livrer des marchandises conformes en quantité, qualité, délais et lieu convenus.
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◦ Transférer les risques à l’acheteur lors de la remise des biens au premier transporteur ou au lieu désigné, et
remettre tous les documents utiles.
Obligations de l’acheteur:
◦ Payer le prix, Prendre livraison des biens et vérifier la conformité desbiens.
◦ Intenter une action en garantie contre les vices cachés dans les 2 ans de la découverte du dommage.
◦ Il est vivement recommandé aux deux parties d’affirmer par écrit leur volonté de se soumettre aux dispositions
de la convention de Vienne, ce qui leur permet de choisir un droit neutre.
◦ Le contrat peut être remplacé par des conditions générales de vente export (CGVE), si l’acheteur les accepte.
Exemple de conditions générales de vente export (CGVE) :
« Our prices are FCA Blagnac Airport in EUR. »
« All the weights on the brochure are theoretical and are given as an indication. They can vary more or less
according to the manufacturing...»
« Any deterioration or delay in the delivery time concerns the conveyer and in any case can not be reproached
to the company … Paris, nor can it involve the cancellation of the sale...»
Contenu du contrat :
Désignation des parties
Produit vendu : qualité et quantité
Contrat à durée déterminée ou non
Prix et modalités de paiement : incoterm, mode de règlement, clause de réserve de propriété, clause de révision
de prix (cf. cours des matières premières)
Modalités de livraison
Force majeure : cas permettant de dégager le fournisseur de sa responsabilité
Garanties (vice caché)
Droit applicable et règlement des litiges, arbitrage. Exemple : Tribunal de Commerce de Toulouse.
Les risques liés au contrat :
Problème de la langue : risque de malentendu
Méconnaissance des Incoterms
Les litiges :
Poursuivre son interlocuteur devant les tribunaux est souvent long et compliqué
Choisir un tribunal français !
L’arbitrage est efficace mais coûteux : exemple : Coface
Choisir une bonne assurance export !
A. Le contrat de distribution
◦ Objet : organiser la distribution d’un produit sur un territoire donné, le plus souvent en exclusivité :
◦ Contrepartie : objectifs d’achats fixés au distributeur, sous peine de résiliation anticipée.
◦ Décrit les obligations des parties (aide matérielle, formation, marketing, publicité, renvoi des
clients, respect des prix de revente, maîtrise de la propriété intellectuelle dans le pays ciblé, etc)
◦ Protège le fournisseur contre le risque de copie ou de contrefaçon.
◦ Décrit les modalités de résiliation du contrat : souvent des contrats de 2 ou 3 ans renouvelables
tacitement.
◦ Décrit les modalités d’importation,
◦ Décrit le transfert de propriété, le droit applicable, la juridiction compétente…
B. Les documents d’importation et d’exportation
« Liasse documentaire » : ensemble des documents nécessaires pour le traitement d'une opération d'import-
export. Elle comprend :
◦ Documents commerciaux : facture, liste de colisage
◦ Documents douaniers et fiscaux : déclaration d’exportation, certificat d’origine, déclaration d’échange
de bien (DEB)
◦ Documents liés au paiement : ordre de virement, notification d’ouverture de crédit documentaire
◦ Documents d’assurance, certificat ou police d’assurance.
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LES PRINCIPAUX DOCUMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Les opérations du commerce extérieur importations et exportations requièrent la préparation de documents de
commerce international qui doivent être acceptés et validés par toutes les parties impliquées : exportateurs,
importateurs, douanes, banques, autorités administratives, etc.
Compte tenu de la complexité des actes du commerce extérieur, de la diversité des auxiliaires et intermédiaires
mais surtout de la variété des risques liés aux spécificités linguistiques existantes dans les documents commerciaux
correspondant au commerce extérieur ; la documentation nécessaire aux opérations du commerce extérieur est plus
complexe que celle qui doit être élaborée pour les ventes domestiques en raison des caractéristiques particulières du
commerce extérieur : la distance géographique, les différentes législations douanières, utilisation de différents moyens
de transport, risques financiers, etc. Les documents requis dans chaque envoi dépendent des conditions de vente
convenues (Incoterms).
L'utilisation des documents dans le commerce international est née de la perplexité des relations commerciales
entre les partenaires qui trouve son explication dans :
♦ leur méconnaissance réciproque et leur éloignement géographique ;
♦ les différences en matière de lois et de législations dans leurs pays respectifs ;
♦ les différences culturelles et linguistiques.
C'est ainsi que pour dissiper cette méfiance il est d'une importance capitale d'élaborer avec soin les documents
commerciaux qui doivent clarifier les obligations et droits des contractants.
Compte tenu de l'importance de ces documents, il nous a paru utile de présenter les plus usités d'entre eux.
Les documents sont présentés suivant l’ordre séquentiel des opérations commerciales internationales.
Dans ce cours, nous décrirons les principaux documents des opérations du commerce extérieur en précisant
pour chacun d’eux : À quoi sert le document ? Qui l´élabore Et à qui est-il destiné ?
Les documents usuels utilisés en matière de commerce international peuvent être regroupés en quatre
catégories essentielles :A/ Les documents de prix B/ Les documents de transport C/ Les documents
d’assuranceD/ Les documents annexes.
A/ Les documents de prix :Les documents de prix comportent des renseignements sur l’acheteur et le vendeur
(raison sociale, adresse, etc.) Sur la marchandise (nature, quantité, poids …) sur les prix (unitaires, totaux …) Et
sur les conditions de vente(incoterms retenus, FOB, CAF etc..). Les documents de prix comprennent la facture
provisoire ou pro forma, la facture commerciale, la facture consulaire ; douanière et la note de frais.
L’offre commerciale est généralement le résultat d’un processus comprenant, entre autres, la prospection d’un ou
plusieurs marché(s) étranger(s) et la négociation.
Il existe plusieurs types de factures utilisées en commerce international : la facture pro forma, la facture
commerciale, la facture consulaire et la facture douanière.
L’offre commerciale se matérialise par un document de synthèse : la facture pro forma.
A 1 / La facture pro forma :* La facture pro forma est une facture provisoire délivrée par le vendeur (exportateur),
sur laquelle il indique la liste et le prix des marchandises vendues, afin de permettre à l’acheteur (importateur) de
faire, en vertu de la réglementation du commerce extérieur et des changes de son pays, les démarches nécessaires à
l’effet d’importer la marchandise concernée (autorisation, crédit, etc.).

1.1.  C'est un document préalable à la conclusion d'une transaction de commerce international. C’est en effet une sorte
de devis qui reprend les caractéristiques de la marchandise : la Qualité, le prix ainsi que les modalités de
paiement. Elle peut servir à l'acheteur de bon de commande.
1.2. Quant au vendeur, elle peut lui servir comme justificatif pour un préfinancement à l'exportation auprès de sa
banque. La facture Proformat ne figure pas parmi les documents d'une opération documentaire.
1.3. C’est une sorte de devis établi par le fournisseur étranger   à l’adresse de l’acheteur lui donnant une idée sur la
nature, la quantité et le prix de la marchandise.  
1.4. Au cas où l’acheteur est intéressé par l’offre, il peut le confirmer   par le retour du document signé au fournisseur
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avec un bon de commande, d’autre part la domiciliation bancaire peut se faire avec une facture Proformat.C’est
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une facture utilisée comme un devis pour un vendeur, elle permet à un vendeur de justifier le montant d’un prêt
sollicité auprès d’une banque.
1.5. C’est le premier document par ordre d’entrée dans les opérations du commerce extérieur.
Elle concerne exclusivement l’importateur (qui la demande à l’exportateur). La facture Proformat est rédigée par le
vendeur qu’il soit le (fournisseur) réel, elle est nécessaire pour obtenir la licence d’importation quand elle est requise
par les autorités du pays de l’acheteur. Donc, la facture Proformat est une offre formelle faite par le vendeur à
l’acheteur et décrivant brièvement la marchandise, son prix et son montant global. De même que les conditions de
vente (FOB, CIF…) et de paiement (Credoc…) y sont indiqués.
La facture provisoire : C’est une facture établie généralement par un expéditeur pas de manière définitive et
surtout lorsque le vendeur ne dispose pas de tous les éléments lui permettant d’établir la facture
commerciale.C’est une facture utilisée comme un devis pour un vendeur, elle permet à un vendeur de justifier le
montant d’un prêt sollicité auprès d’une banque.
La facture PROFORMAT (pour la forme)
Document non-comptable.
Annonce le montant qui sera facturé au client, sous réserve que ce dernier accepte les conditions de vente ou le
contrat de vente.
Détermine les conditions d'achat.
Permet l’obtention d’une autorisation de douane pour l’importation.
Faire figurer la devise et l’incoterm.

A 2. La facture définitive (commerciale) : C'estl'élémentde


basequiconcrétisetoutetransactioncommerciale.Elleestétablieparle vendeur.Ellereprendgénéralement:
l'identitédesdeuxparties,lanatureet la qualitédela marchandise,lenumérode commandeou de contrat,lesquantités,le
prixunitaireet globalainsi quelesfraisaccessoires,ladated'émission,lesdélaisdelivraison,lesmodalitésd'expédition…
Elle est établie par le fournisseur après la concrétisation du contrat commercial avec l’acheteur (vente effective de
la marchandise). Elle comporte des indications sur les noms et adresses du vendeur et de l’acheteur, la nature, la
qualité, le poids unitaire, le poids total, le prix unitaire et le prix total de la marchandise.
La facture commerciale : C’est un document établi par le vendeur et qui précise les quantités, les prix, et les
conditions de vente.
* La facture commerciale doit comporter toutes les mentions prévues, entre autres, par le décret exécutif n° 05- 468,
du 10 décembre 2005, fixant les conditions et les modalités d’établissement de la facture, du bon de transfert, du
bon de livraison et de la facture récapitulative et le règlement de la banque d’Algérie n° 07-01, du 3 février 2007,
modifié et complété, relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l’étranger et aux comptes
devises, notamment :
1. Noms ou raisons sociales et adresses du vendeur et de l’acheteur ;
2. Pays d’origine, de provenance et de destination des biens ou services ;
3. Nature des biens et services ;
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4. Quantité, qualité et spécifications techniques ;


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5. Prix (unitaire et total) de cession des biens et des services dans la monnaie de facturation et de paiement du
contrat ;
6. Délais de livraison pour les biens et de réalisation pour les services ;
7. Clauses du contrat pour la prise en charge des risques et autres frais accessoires ;
8. Conditions de vente et de paiement, c’est-à-dire le type de règle Incoterms® choisi par l’acheteur et le vendeur ;
9. Date et signature authentifiée du vendeur.
02-FACTURE COMMERCIALE EXPORT
La facture commerciale export est un document administratif utilisé par les sociétés d’exportation qui contient tous
les renseignements concernant chaque vente effectuée à des clients internationaux. L’on détaille sur la facture
internationale le concept, la quantité et le montant des produits/services vendus, les conditions de livraison
(Incoterms) et de paiement, ainsi que les impôts et autres frais dérivés de la vente.
L’importateur se sert d’un original de la facture pour déclarer auprès de l’autorité fiscale de son pays le montant à
verser, le destinataire du versement et le moyen de paiement convenu. Pour l’exportateur, il s’agit de la preuve
documentaire des ventes qu’il a effectuées à des marchés extérieurs.
La facture commerciale doit comprendre le détail des données de la vente réalisée, conformément à des conditions
minimales établies dans la normative communautaire (règlement CEE 2454/93). Les données minimales à inclure sont
les suivantes :
• Date, nom et adresse commerciale du vendeur et de l’acheteur.
• Dénomination précise et quantité de marchandise.
• Prix unitaire et total de la marchandise dans la monnaie convenue.
• Forme et conditions du paiement.
• Conditions de livraison de la marchandise (fait référence aux Incoterms publiés par la Chambre de
Commerce Internationale).
• Numéro d’identification, aux fins de la TVA, du vendeur et de l’acheteur (dans les opérations
intracommunautaires).
• Référence à la commande ou à la facture pro forma.
• Origine de la marchandise.
• Moyen de transport.
Toutes les données figurant sur la facture commerciale doivent coïncider avec celles de l’opération, et donc avec
celles des autres documents liés à celle-ci, par exemple la liste de contenu, les documents de transport, etc.
A3/ La facture consulaire : La facture consulaire est un document établi par le vendeur visé par le consulat du
pays de l’importateur authentifiant l’origine et la valeur des marchandises.La facture consulaire : Elle est
établiepar le consulat et prouvant l’origine de la marchandise.
* La facture consulaire, elle, est une facture visée par le consul représentant le pays importateur d’une marchandise,
ici, le consul d’Algérie.
A4/La facture douanière : Il s’agit d’un document spécial établipar le vendeur pour les besoins du service douanier
des pays importateurs.
* La facture douanière enfin est une facture reproduisant les mentions principales de la facture commerciale et
certifiant l’origine de la marchandise, sous la signature conjointe de l’exportateur et d’un témoin.
Parmi les factures visées ci-dessus, celle présentant plus de garanties pour l’importateur sur les plans quantitatif,
qualitatif et estimatif est à notre humble avis la facture consulaire.
En effet, en soumettant au consulat d’Algérie, territorialement compétent, sa facture pour visa, l’exportateur, faisant
du professionnalisme et de l’honnêteté ses principes cardinaux, prendra toutes les précautions utiles afin que les
données figurant sur sa facture ne soient pas entachées d’irrégularités susceptibles d’engager ultérieurement sa
responsabilité sur tous les plans.
C’est la facture qui sert de support à la domiciliation bancaire. Elle consiste :
Pour un importateur ou un exportateur à choisir, avant de réaliser son opération d’importation ou d’exportation,
une banque auprès de laquelle il s’engage à s’acquitter de toutes ses obligations ayant trait à la réglementation du
commerce extérieur et des changes ;
Pour une banque, à effectuer ou à faire effectuer, pour le compte de son client, l’importateur ou l’exportateur, les
opérations et les formalités prévues par ladite réglementation.
En vertu des articles 29 à 74 du règlement visé ci-dessus de la banque d’Algérie, « toute opération d’importation ou
d’exportation de biens ou de services est soumise à l’obligation de domiciliation auprès d’un intermédiaire agréé, à
l’exception de neuf opérations expressément désignées par ledit règlement…
La domiciliation bancaire peut être définie comme : étant l’élection d’un domicile bancaire à un dossier
d’importation ou d’exportation de marchandises ou de services, en vue de son ouverture, son suivi, son apurement,
son archivage et, le cas échéant, sa remise par la banque domiciliataire au service contentieux de la banque
d’Algérie.
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La domiciliation bancaire se matérialise par l’apposition, sur le recto de la facture choisie, par les parties d’un cachet
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humide comportant certains renseignements devant être certifiés exacts par le chef de la banque domiciliataire, en
apposant, à proximité dudit cachet, sa signature ou celle de son fondé de pouvoir, sa griffe et le cachet de l’agence
bancaire.
A5/ La note de frais : La note de frais donne le détail des frais engagés par le fournisseur et concernant la
marchandise objet du contrat commercial.
B/ Les documents de transport :
Lesdocumentsdetransportconstituentdesélémentsfondamentauxquiassurentla priseen charge
delamarchandiseparletransporteur. Ces documents
diffèrentselonlemodedetransportutilisépourl'acheminementdelamarchandiseenquestion.
B 1-Manifeste :Un manifeste est une compilation de renseignements sur les marchandises transportées par un moyen de
transport (bateau, avion, camion, wagon de chemin de fer ou péniche), et de renseignements sur les moyens de
transport, tels que l'identification, les caractéristiques et l'itinéraire. Un manifeste, en tant que document papier, est une
page de couverture qui contient des renseignements sur les moyens de transport et des données agrégées sur les
marchandises transportées, en plus des connaissements individuels des expéditions.
But du manifeste de cargaison : Un manifeste peut être échangé à des fins commerciales, par exemple entre deux
agents maritimes, au port de départ et au port d’arrivée. Le manifeste peut également être préparé à des fins
réglementaires, en particulier le manifeste des douanes qui doit être envoyé à la douane à l'arrivée dans le premier port
du pays. Généralement, il n’y a pas une grande différence entre le manifeste de douane et le manifeste de fret en ce qui
concerne les renseignements. Par contre, le statut juridique des deux documents est complètement différent.
Facilitation par le biais de l'échange électronique : Un manifeste de chargement est une énorme compilation de

documents papier qui peut accompagner les marchandises sur le moyen de transport ou être envoyé séparément (par
courrier). L'arrivée tardive du manifeste peut ralentir considérablement la présentation en temps voulu à la douane, ce
qui peut retarder le chargement et le déchargement des marchandises. L’envoi du manifeste et des connaissements par
voie électronique permet de communiquer à l'avance les renseignements sur les marchandises, même si les
marchandises continuent d’être accompagnées de documents papier. Les exigences actuelles en matière de sécurité
rendent ces avantages encore plus intéressants, du fait que les autorités souhaitent recevoir les renseignements détaillés
sur le chargement suffisamment à l'avance pour procéder à une évaluation adéquate des risques. C’est donc devenu
une habitude d'échanger, le plus tôt possible, des renseignements sur les envois individuels.

B 3-LA LISTE DE COLISAGE (Packing List) : La Liste de Colisage, également connue sous son nom anglais
Packing List, énumère et détaille la quantité de marchandise expédiée, ainsi que sa situation dans chacune des
unités de charge (paquets, boîtes, palettes, conteneurs, etc.) lors d’un transport international. L’information fournie
doit avoir un lien direct avec celle qui figure sur la facture commerciale.
Ce document remplit la fonction de lien entre l’aspect matériel et l’aspect documentaire. Son importance réside
dans le fait qu’il permet à l’importateur, lorsqu’il reçoit la marchandise, de savoir où il doit la placer dans son
entrepôt.
Il est également employé en tant que justificatif au moment de l’examen de la marchandise, car il atteste par écrit
les détails de l’emplacement et de la quantité de celle-ci, ce qui permet à l’importateur d’identifier des absences, des
excès ou des défauts.
De même, il est important pour le bureau de douane, car en cas d’examen physique de la marchandise, c’est ce
document qui est utilisé comme guide pour faciliter, vérifier et contrôler les détails de celle-ci.
La liste de colisage.
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-Répertorie tous les colis constituant une expédition.


-Permet de vérifier la conformité de l’expédition par rapport à la commande et à la facture.
-Identifie chaque colis (marques, numéros, poids...) et donne les totaux (nombre de colis, cubage, poids brut...),
-Document exigé par les douanes aussi bien à l’exportation qu'à l'importation.
B 4-LE CONNAISSEMENT MARITIME BL
2.1.Le connaissement maritime(billofLading)  :Prèsde
90%deséchangesinternationauxdesmarchandisess'effectuentparlestransports maritimes;à ceteffet,ilestutiliséun
documentde valeurparticulière,appelé «
connaissementmaritime".Leconnaissementmaritimeestleplusanciendesdocumentsdetransport.Ilest
délivréparlecapitainedunavirequireconnaîtavoirprispossessionde lamarchandiseet
s'engageàl'acheminerjusqu'auportdedébarquement.
Cedocumentpossèdelaparticularitéd'êtreà lafois: untitredepropriété,uncontratde
transportetunrécépisséd'expéditionremisauchargeur.
Le connaissement maritime BL, généralement appelé B/L (Bill of Lading), sert de contrat de transport maritime,
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constitue un justificatif de l’embarquement des marchandises et établit la responsabilité des contractants. Sa


fonction basique dans la plupart des opérations, lorsqu’il est émis par l’agence maritime, est de justifier et de
permettre la transmission de la propriété de la marchandise. Il peut donc être négociable.
Ce document est délivré en trois originaux qui confèrent le titre de propriété de la marchandise à la partie qui les
possède s’il a été réalisé selon la modalité négociable ; de fait, un seul original suffit à transmettre cette
propriété, il est donc recommandé de ne pas perdre de vue l’ensemble complet d’originaux pour toute opération.
Les copies ne sont pas négociables ; si l’acheteur demande à être informé à l’avance des détails de l’expédition,
il est donc recommandé d’envoyer ces copies et de conserver les originaux
Dans les connaissements maritimes, il faut toujours consigner le montant du fret et indiquer aussi si le fret est
payé (freight prepaid) ou si le fret est payable à la destination (freight payable at destination), selon si le prix
de vente de la marchandise comprend ou non le fret.

Il est délivré par le capitaine du navire qui reconnaît avoir pris possession de la marchandise et s'engage à
l'acheminer jusqu'au port de débarquement. Ce document possède la particularité d'être à la fois : un titre de
propriété, un contrat de transport et un récépissé d'expédition remis au chargeur. Il peut être établi soit :
♦à personne dénommée (straight consigned) : dans ce cas il n'est pas endossable ;
♦au porteur (bearer) : Ce connaissement génère des risques de perte ou de vol ;
♦à ordre (to order) : Ce connaissement est transmissible par endossement.
Le connaissement contient généralement les mentions suivantes : le nom du transporteur, les ports
d'embarquement et de débarquement, le nom du navire transportant la marchandise, la désignation de la
marchandise déclarée par le chargeur en indiquant sa qualité et son poids…
Il peut également porter quelques mentions particulières à savoir :
♦ La mention : clean (net de réserves) : atteste le bon état des marchandises au moment de leur prise en charge.
♦ La mention : on Board (à bord) : Le connaissement daté et signé portant cette mention, atteste le chargement
effectif de la marchandise sur le navire à la date de signature.
♦ La mention : received for shipment (reçu pour embarquement) : Cette mention n'atteste pas l'expédition
effective de la marchandise, elle n'assure que sa prise en charge par la compagnie de transport.
♦ La mention : dirty (surchargé ou clausé) : Ce connaissement comporte des réserves de la compagnie sur la
qualité ou l'état des marchandises chargées.
♦ La mention : on deck (en pontée) : Dans ce cas, la marchandise est entreposée sur un espace non couvert du navire.
♦La mention liée au transbordement (autorisé/ interdit) : Le connaissement peut porter une mention concernant
l'autorisation ou l'interdiction du transbordement ; qui est le chargement ou le déchargement des marchandises
d'un navire sur un autre au cours du transport maritime.
♦Le connaissement de charte-partie : La charte partie est un contrat d'affrètement de tout ou partie d'un navire, conclu
entre l'un des contractants et la compagnie de transport maritime afin d'acheminer une marchandise qui, en raison
de sa nature ou de son importance, ne peut être transportée de la manière la plus générale et la plus simple.
En Algérie, le connaissement doit porter la mention"clean on Board » (marchandise embarquée net de réserves)
tandis que la mention "received for shipment" (reçu pour embarquement) qui ne constitue pas la preuve de
l'expédition, est strictement interdite. En l’absence du connaissement, la banque de l’importateur délivre un
document appelé "lettre de garantie" afin de lui permettre de prendre possession des marchandises.
Il s'agit donc d'une caution par laquelle le banquier atteste que l'importateur est le destinataire des marchandises.
C'est donc un engagement irrévocable pris par la banque de payer au cas où le client faillit à son obligation de
paiement.
C’est la reconnaissance écrite du propriétaire ou du capitaine d’un navire attestant qu’il a reçu les marchandises
livrées à son ordre à un destinataire précis dans un port de chargement déterminer ou encore un document délivré
par le capitaine du navire lors de l’embarquement des marchandises.
Lorsque le connaissement maritime fait partie de l’envoi de documents d’une lettre de crédit, il est considéré
comme délivré en retard s’il est présenté plus de vingt-et-un jour après la date d’embarquement, à moins que le
document n’établisse une période plus grande pour sa présentation. Le connaissement maritime doit indiquer :
 Les noms des chargeurs, du capitaine du navire, et du destinataire
 Le lieu de départ et celui de destination
Le connaissement
 C’est un contrat de transport maritime appelé connaissement ou bill of Lading Il est à la fois :
 Un reçu de la marchandise, signé par le transporteur
 Une preuve écrite du contrat de transport
 Un titre représentatif des marchandises (sorte de titre de propriété ou chèque endossé)
Que contient le connaissement ?
 Le nom du transporteur (en lettre capital, sur le document)
 Le nom du chargeur (transitaire ou mandaté) de la marchandise
 Nom du destinataire
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 Le nom du navire
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 Le port de chargement
 Le port de déchargement
 Désignation de la marchandise et le poids brut
 Le paiement du fret (soit au départ, soit à l’arrivée)
 La date du chargement
Il est établi en 3 exemplaires originaux :
Un seul reçoit le timbre fiscal et reste chez le commandant (ou capitaine), on l’appelle « le connaissement chef »
Un autre est conservé par l’armateur. Un exemplaire est remis au chargeur et c’est le seul auquel s’attache le
droit à la livraison c’est la copie dite « négociable ».

08-LE CONNAISSEMENT FIATA FBL


Le connaissement FIATA FBL, généralement connu par ses initiales anglaises FBL (Forwarder Bill of Lading),
sert de contrat de transport maritime et de justificatif du fait que les marchandises ont été transportées en utilisant plus
d’un moyen de transport principal. Il détermine également la responsabilité du transitaire. Lorsqu’il est émis « à ordre
», il constitue un titre de propriété de la marchandise, il peut donc être négocié.
Ce document est délivré en trois originaux et plusieurs copies non négociables. Les originaux confèrent le titre de
propriété de la marchandise à la partie qui les possèdent s’il a été réalisé selon la modalité « à ordre » ; de fait, un seul
original suffit à transmettre cette propriété, il est donc recommandé de ne pas perdre de vue l’ensemble complet
d’originaux pour toute opération.
Ce document est utilisé dans des opérations internationales dans lesquelles la marchandise est transportée dans
deux moyens de transport ou plus (multimodalité).
B5-LA LETTRE DE TRANSPORT AÉRIEN LTA
La lettre de transport aérien LTA, également connue sous ses initiales anglaises AWB (Air Waybill) est un contrat
de transport aérien dont les clauses figurent au verso et qui constitue un accusé de réception des conditions dans
lesquelles a été reçue la marchandise pour la transporter par avion. Elle sert également à déterminer la responsabilité
de l’opération effectuée et à identifier les intervenants et les marchandises transportées. Étant donné qu’elle inclut les
coûts du transport, il s’agit aussi d’un document comptable. Elle est également connue sous le nom de connaissement
aérien.
Il sert d’accusé de réception de la marchandise et de justificatif. Il s’agit d’un contrat de transport aérien régi par la
Convention de Varsovie (1929, révision de la Haye en 1955) ou les Conventions de Chicago 1944, Rome 1952 et
Tokyo 1963. Il s’agit également d’un document comptable car il comprend le coût du transport.
Son format correspond à un modèle normalisé par la IATA (International Air Transport Association) sur lequel
figurent le nom et l’adresse de l’expéditeur et du destinataire, le transporteur et son code, les aéroports de chargement
et de destin, ainsi que la description de la marchandise, le nombre de colis, le poids, les tarifs, etc. Il faut indiquer si le
port est payé ou non selon les instructions de l’expéditeur.
La lettre de transport aérien : (air way bill) : LTA :"Toute marchandise expédiée par avion doit être attestée par une
lettre de transport aérien : LTA" convention de Varsovie du 12.10.1929.
LaLTAestunrécépisséd'expéditionnonnégociablecarelleestnominativede plusellene
représentepasuntitredepropriété.Dèsl'arrivéedesmarchandisesàl'aéroport,lacompagnieaérienneadresseunavisd'arri
vée aupropriétairedecelles-ci,quinepeutlesretirer qu’aprèsprésentationdelaLTA.
Danslecasoùcetavisseraitétabliaunomdelabanque,celle-cidoitàsontourétablirun bondecessionbancaire(BCB)à
l'importateurpourluipermettrede prendrepossessiondesa marchandise.
SurlaLTAsontgénéralementmentionnés:lenometlasignaturedutransporteur,l'aéroport
dedépart,l'aéroportd'arrivéeetladated'expédition.NotonsquelaLTAattestenonseulementla
priseenchargedelamarchandiseenbonétat apparent,maisellecertifieégalementsonexpéditioneffective.
C’est un reçu d’expédition, nominatif non susceptible de transmission par voie de l’endossement.  Il est émis à
l’adresse du destinataire. Le port peut être payé au départ ou payable à destination selon les conditions de vente et
la L.T.A doit l’indiquer. Pour retirer la marchandise de l’aéroport, lepropriétaire doit présenter un titre appelé « Avis
d’arrivée. » établi et envoyé par la compagnie aérienne au destinataire de la marchandise.
La lettre de transport aérien (LTA). C’est l’agent de fret qui émet ce document ou la compagnie aérienne pour les
expéditions exclusives. Le n° de vol atteste de l’expédition de la marchandise. La LTA fait par ailleurs apparaître les
taxes spécifiques comme les taxes d’émission et les taxes de sécurisation du fret.
Dans le cadre du groupage, une LTA mère, Master Air Way Bill, est établie entre la compagnie et le groupeur pour la
totalité de l’envoi. Chaque expéditeur reçoit une LTA fille, House Air Way Bill, émise par le groupeur et reprenant le
numéro de la LTA mère.
Dans la pratique, les compagnies aériennes vérifient les poids, dimensions et l’état apparent des marchandises qui
engagent leur responsabilité. Elles refusent de fait tous les colis apparemment endommagés. Il est donc très rare
d’avoir des réserves au départ portées sur une LTA.
La LTA n’est pas négociable et ne se transmet pas par endos. Dans le cadre d’un crédit documentaire, le transitaire
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exigera une « lettre de cession bancaire » pour délivrer la marchandise entre les mains du destinataire.
B 6-LA LETTRE DE VOITURE CMR
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La lettre de voiture CMR constitue la preuve du contrat de transport par route, détermine le champ d’application et
la responsabilité concernant l’opération effectuée, et identifie les parties qui interviennent et la marchandise
transportée. Son utilisation implique l’adhésion à la Convention CMR (Contrat de Transport International de
Marchandises par Route) qui la régit. Elle constitue la preuve des instructions qui ont été données au transporteur, elle
doit donc accompagner nécessairement la marchandise lors des envois par route.
L’exportateur de la marchandise (qui figure comme expéditeur) élabore ce document mais peut déléguer cette
fonction au transitaire ou à l’agence de transport par route. Dans tous les cas, la société d’exportation est responsable
des données qui sont incluses dans le document.
Ce document est délivré en quatre exemplaires originaux (expéditeur, destinataire, transporteur et utilisation
administrative), qui devront être signés par l’expéditeur et le transporteur lors de la livraison au point de destination.
L’utilisation de la lettre de voiture CMR confère une assurance établie dans la Convention, mais ne remplace en
aucun cas l’assurance nécessaire pour une vente selon des conditions CIP. L’assurance ne suffit pas comme
sauvegarde des marchandises d’une valeur supérieure à la couverture qui est de 8,33 euros par kilogramme de
marchandise.
2.3. Lalettredetransportroutier(truckwaybill)LTR : LaLTRestundocumentdetransportparroute,émisparle
chargeurquiest généralementle
transporteur;quis'engageàlivrerlamarchandiseaupointdedestinationconvenu.CommepourlaLTA,laLTRatteste
d ’ u n e partlapriseenchargedelamarchandiseenbon étatet
d'autrepartsonexpéditioneffectivedèslasignatureparletransporteur.
LaLTRn'estpasnégociableetneconstituepasuntitredepropriété.
B 7. LeduplicatadelettredevoitureinternationalDLVIappeléaussilettredevoiture ferroviaire(railwaybill) :
C'est un récépisséd'expédition de marchandisepar lavoieferroviaire (convention internationaledeRome 1933).
Cedocumentestconstituédesixfeuilletsdontl'un,timbréàdatedelagarededépart,porte lasurcharge"
duplicatadelettrede voiture"etconstituelapreuvedel'expéditiondela marchandise.
Ilestétabliparl'expéditeuretlacompagniedetransport,àpersonnedénommée.Iln'est
doncpasendossable,deplusilneconstituepasuntitredepropriété.
2.5. Lerécépissépostal(bulletind'expédition) : C'estundocumentétabliparleservicedespostesà
personnedénommée.Ilconcerne l'expéditiondesmarchandisesn'excédantpasvingt(20)kilogrammes.
2.6. DocumentdetransportcombinéFIATA(multimodal) : Ilestfaitappelà
cedocumentlorsqu'ils'agitdel'utilisationdeplusieursmodesdetransport pouracheminer lamarchandise.
Ilestémisparl’entrepreneur detransportcombinéenvue d'attesterlapriseenchargeenbonétatdelamarchandise.
C / Les documents d’assurance
Les marchandises faisant l’objet du commerce international sont exposées à de nombreux   risques   et si
onéreux    que les exportateurs et les importateurs ne peuvent les supporter eux-mêmes.
Actuellement, en Algérie, les importateurs algériens doivent assurer les marchandises qu’ils importent auprès
d’une compagnie d’assurance Algérienne.
Les risques assurés se répartissent comme suit :
- Les risques ordinaires : (Ils comprennent les avaries particulières et les avaries communes).
- Les risques de guerre, de grève, d’émeutes etc.…

On appelle avaries particulières les détériorations, manquants et pertes subies par les marchandises au cours de leur
transport.
On appelle avaries  communes, la contribution des marchandises aux dépenses extraordinaires ou dommages subis
volontairement par le navire et par la cargaison pour la sauvegarde du navire et du reste de la cargaison

Considérant leslimites deresponsabilité destransporteurs etles limites d’indemnisationprévuesdansles


conventionsinternationales,lasouscriptiond'uneassurance,auprèsd'une compagnie agréée, estnécessaire pourcouvrir
lesrisques affectant lamarchandise lorsdu transport.Cettesouscriptiongarantitl’indemnisation
del'acheteurencasdesurvenancedes risquescouvertsdanslesconditionsspécifiéesparlecontratd'assurance.
EnAlgérie,toutimportateur setrouvedansl’obligation d’assurersamarchandise
auprèsd'unecompagnied'assurancealgérienneconformémentauxarticles172et181delaloi80-07
du09.08.1980,àl'exceptiondescontratsquisontimputéssurleslignesdecréditconcluesavec
, BAFD, FMI)
lesinstitutionsinternationales(BM .
La valeurde l’assurance correspondgénéralementaucoût de revient desmarchandisesmajoréde10à20%.
Les documentsd’assurancedoiventcomprendrelesmentionssuivantes:la date
desouscription,ladescriptiondelamarchandise,uneénumérationdes risquescouverts,le nom de
l'assuré,lemodedetransport,lemodedeconstatdes avariesetlacompétencedestribunaux…
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LES DIFFERENTS TYPES D’ASSURANCE  :


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Il existe deux types essentiels d’assurance  à savoir  :


1/ La police flottante ou  police d’abonnement  :La police flottante signifie que la marchandise n’est
pas  déterminée. La  policeflottante  est un contrat global d’une durée de 6 mois àun (1) an en général. Elle couvre
toutes les expéditions des marchandises en provenance de l’étranger pour le compte de l’importateur assuré.   A
chaque expédition, la compagnie d’assurance délivre au client un document justificatif  : le certificat d’assurance.
2/ La police  au voyage  :La police au voyage couvre les marchandises provenant de l’étranger (sur un trajet bien
déterminé) contre certains risques. C’est l’assurance au cas par cas.
3/ La valeur d’assurance  :
La marchandise doit être assurée au maximum de la valeur CAF   augmentée de 20 % d’après les conditions générales de la
police.
La police d’assurance comporte les énonciations suivantes à titre indicatif :
-La date du départ de l’assurance (au maximum celle de la date d’expédition donc celle du document de transport) ;
- le nom de l’assureur ;
- le lieu de destination des marchandises etc.…

Lesprincipauxdocumentsd'assurancesont:
C 1. Lapoliced'assurance : Ils'agitd'uncontratétablientrel'assureuretl'assuré,fixantlesobligationsdechacun.Cette
policepeutêtre:
♦ une policeauvoyage,quicouvreuneexpéditiondonnée,pouruntrajet,unevaleuret unerelationbiendéterminée;
♦ une policeàalimenter, quicouvreplusieursexpéditionsde marchandise de
mêmenaturepouruneduréeindéterminée;
♦ une policeflottanteou d'abonnement,quicouvretoutesles expéditionsd'unmême
exportateur,pendantuneduréedéterminéeetcequellesquesoientlesmarchandiseset
lesmodesdetransportutilisés;
♦ unepolicetiers-chargeur, souscriteparuntransitaireouuntransporteur,couvreles marchandisesque les
chargeursdemandentd'assurerpourleurcompte.C'estuncas de figuretrèsfréquententransportaérien.
Parmilesrisquesprisenchargeparlapoliced'assurancenousretrouvonsengénéral:
Lesaccidentssurvenusaumoyendetransport(naufrage,accidentderoute…),les dommages
causésàlamarchandise(vol,perte…) e t lesopérationsdemanutentions,auxquelss'ajoutent
pourletransportmaritimeoufluvial:
♦ lerisqued'avarieparticulière,quicorrespondàtoutedétérioration,perteoudommages subisparlamarchandiseelle-
mêmeaucoursdesontransportoulorsdesamanutention oupendantsonséjouràquaiouenentrepôts.
♦ lerisqued'avariecommune,quipeutnaîtredelacontributiondesmarchandisesaux dépensesextraordinairesou
dommagesrésultantsdesdécisionsprisesparle capitainedu
naviredansl'intérêtcommundunavireetdelacargaison(charge).
C2.
Lecertificatd'assurance :Cedocumentattestel'existenced'unepoliced'assurancepourlesmarchandisesconcernées
.
3.3. L’avenant :Cedocumentestétabli,lecaséchéant,pourmentionnertoutemodificationàintroduiredans
lapoliced'assurancesouscrite.
D. Autres documents
Il existeunemultitudede documents autresqueceuxliésauprix,
autransportetauxassurancesquisontutilisésdanslecommerceinternational. Ce sont des documents très
importants   pour l’importateur en ce sens qu’ils le   rassurent   sur la qualité, la conformité et la quantité
des marchandises commandées.
.
D1. Lesdocumentsdouaniers :
Cesdocumentsconcernentlesdéclarationsendouanes,faitessurdesimprimésspécifiques,
quisontvisésparl'administrationdouanièrequecesoitàl'importouàl'exportencertifiantque
lamarchandiseaétéexpédiéedanslesconditionsconvenues.
D2. Lecertificatd'origine :C'estun documentétablipar l'administrationdes douanes,par unechambrede commerceou
pardesexpertsconvenusentreles parties,envued'attesterlepaysd'originedesmarchandises,
c'estàdirelepaysoùellesontétéproduites.
Ce document certifie le pays d’origine de la marchandise décrite, c’est-à-dire qu’il accrédite que la marchandise a
été fabriquée dans ce pays. Il est utilisé uniquement pour des exportations et des importations avec des pays non
communautaires, de sorte que les produits puissent bénéficier des régimes préférentiels et de l’application des droits
de douane correspondants.
Généralement, le certificat d’origine est délivré dans le pays de sortie de la marchandise, lorsque l’exportation va
être effectuée. Il s’agit d’un document qui certifie l’origine spécifique de la marchandise, et donc d’un document
séparé qui ne doit pas être compris ni combiné à un autre document.
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La description faite de la marchandise doit coïncider avec celle qui figure sur la facture commerciale et sur la liste
de contenus (numéro, description de la marchandise, nom de l’expéditeur et du destinataire, marques, etc.).
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Le certificat d’origine
-Certains pays importateurs exigent des preuves de l'origine des marchandises pour appliquer les bons tarifs
douaniers et les quotas.
-Le certificat d'origine est une déclaration signée par la chambre de commerce du pays d'origine et qui prouve au
pays importateur l'origine des marchandises.
-Le certificat d'origine est souvent exigé dans le cadre d'un crédit documentaire.
-Les formulaires de Certificats d’origine peuvent être retirés auprès de la CCI.
D3. Lecertificatdeprovenance :
Cedocumentattestelepaysdeprovenanceoud'expéditiondesmarchandises.Onparlealors
deprovenance,lorsquelamarchandisetransiteparunpaysquiestautrequeceluioriginaire.
D4. Lecertificatsanitaire : Il atteste ducaractèresaindesmarchandisesd’origineanimale(comestible ou
pourl'élevage). Ilestétabliparunvétérinaireouparunorganismesanitaireofficiel.
D 5. Lecertificatphytosanitaire : Ce documentgarantitla
bonnesantédesproduitsd'originevégétaleimportéspourla consommationoula culturedansle domaineagricole.Il
estétabliparunorganismemédical spécial.
D 6. Leslistesdecolisageetdepoids : Ellesfournissentdesindicationsconcernantles
différentescaractéristiquesdescolis
constituantsl'expédition,notammentdunombredecolis,lecontenudechaquecolis,lepoids….
D 7. Lecertificatd'analyseoudequalité :
Cedocumentcertifielaqualitéoulacompositiond'unproduit.Ilestétabliparunlaboratoire
ouparunexpert,essentiellementutilisépourlesmétauxprécieuxetlesproduitscosmétiques.
Nouspouvonsciterégalementd'autresdocumentsquisontpeuutilisés: lalistedesfrais,La
listedespécification,lecertificatdepoidsoudepesage,lecertificatisotopique…
D8. Le certificat d´inspection : Le certificat d’inspection est un document qui confirme que la marchandise est en
bon état juste avant l’expédition et qu’elle est conforme à la commande d’origine. Dans certains cas, certains pays
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en voie de développement le demandent également pour vérifier que les marchandises contrôlées satisfont, avant
d’être expédiées, certaines caractéristiques (attribution correcte du code douanier, prix contractuel, etc.) afin
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d’éviter des erreurs ou des irrégularités.


Normalement, les certificats d’inspection sont demandés pour vérifier les caractéristiques du produit faisant
l’objet de la vente, notamment en ce qui concerne les réglementations en matière de sécurité dans l’utilisation,
fonctionnalité et prestations (électriques, mécaniques, etc.), apparence, emballage et marquage. Ils sont habituels
pour des produits périssables (fruits, poisson), biologiques, industriels, etc.
Ils peuvent   être schématisés    dans le tableau ci-dessous (A titre indicatif).

Certificat sanitaire, C’est un document établi  par un organisme officiel  certifiant la bonne qualité  de
vétérinaire et certaines marchandises comestibles, des animaux et des plantes. Certificat
vétérinaire  pour les animaux vivants  et certificat phytosanitaire pour  les
Phytosanitaire plantes, semences, engrais etc.

Certificat d’agréage Document établi  sur ordre de l’acheteur attestant l’état qualificatif et
quantitatif  de la marchandise par un organisme officiel.

Certificat d’inspection Document officiel établi par un organisme compétent pour la marchandise en
cause et attestant l’état ou le conditionnement de la marchandise.

Certificat de circulation    Document établi par l  ‘exportateur pour des produits qui relèvent du marché
DDI commun (UE). Il est utilisé pour  le bénéfice des réductions de droits de douane.

Certificat de qualité Document établi par un organisme officiel et attestant la bonne qualité des
marchandises.
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