I. Aspects généraux
1/ Définition
La publicité est le moyen de communication qui utilise les grands médias de masse pour transmettre
les messages de l’annonceur au public (distributeurs, consommateurs…) dans le but d’agir sur leurs attitudes
et leurs comportements (incitations à l’achat, connaissance des produits…). C’est un moyen de
communication impersonnel en raison de son absence d’interactivité et de la non-personnalisation des
messages.
2) Les formes de publicité
- La publicité de produit, de marque, d’enseigne est la forme la plus commune. On essaie de faire
connaître une marque, un produit ou une enseigne, d’en promouvoir les qualités et de créer ou d’entretenir
une image favorable.
- La publicité institutionnelle ou d’entreprise : la publicité est faite par un annonceur pour lui-même
en tant qu’institution. Elle a pour objectif de mettre en valeur les effets positifs de l’entreprise sur son
environnement.
- La publicité collective : la publicité pour un produit générique réalisé par un groupe d’entreprise.
- La publicité d’intérêt général : la publicité dont l’objectif est de faire prendre conscience d’un
problème social ou économique (SIDA, Don du sang…).
- La publicité co-branding : publicité qui associe deux marques.
3/ Principales étapes de l’élaboration d’une campagne publicitaire
Objectifs stratégiques Approche marketing
Mix Approche opérationnelle
Fixation des objectifs publicitaires Analyse du contexte marketing
Et commercial
Détermination de la cible Analyse des campagnes
Publicitaires des concurrents
Evaluation du budget de la campagne Prise en compte des axes de
Communication effectués par
Création publicitaire (choix de l’axe, l’annonceur (messages et médias
Du thème, élaboration des messages utilisés actuellement ou
Mise_en_forme, pré-test) antérieurement)
Ces différentes étapes s’articulent autour de trois axes :
- Axe marketing : cela correspond à la stratégie marketing suivie par des annonceurs. Cette stratégie
marketing conduit à définir le mix marketing et l’amène à préciser le rôle de la communication dans la
stratégie marketing adoptée. Cette analyse invite l’annonceur et l’agence à élaborer un diagnostic de
communication dont l’élément central sera en fonction des objectifs et des cibles, la stratégie de création.
- Axe créatif : il a pour but de préciser l’axe et le concept de la campagne publicitaire choisie. L’axe est
l’idée que l’on veut faire passer dans le message et le concept en est l’interprétation et la personnification
c’est-à-dire la manière utilisée par l’agence pour exprimer l’axe retenu. La complexité des axes de
communication, l’extrême variété des produits à promouvoir, la spécificité des agences de publicité et la
complexité des styles de vie justifient l’existence de nombreuses stratégies de création.
- Axe médias : ce sont les moyens médias pour parvenir aux résultats souhaités.
4/L’évaluation de l’efficacité d’une campagne de publicité
1) Les conditions d’efficacité de la publicité
Pour qu’elle soit efficace, il est nécessaire que les autres composantes du mix soient déjà en place :
produit de qualité, prix attractif, distribution organisée. Il faut que le message soit cohérent avec les
composantes du mix et l’image de l’entreprise ou de son produit. La demande doit être suffisamment
importante pour absorber les coûts de la campagne. L’entreprise doit disposer des ressources financières
suffisantes pour développer une campagne qui touche efficacement la cible.
2) Les critères d évaluation
- L’impact de la communication : il faut évaluer le message en fonction de différents critères :
1
- la perception, c’est l’importance du nombre de personnes appartenant à la cible qui ont
remarqué le message. C’est une indication importante de son attractivité et de sa valeur d’attention.
- la compréhension : il s’agit ici de vérifier la clarté du message par la cible et l’absence
d’erreur d’interprétation par rapport aux intentions des créatifs.
- l’attribution : c’est la facilitée avec laquelle les personnes exposées au message affectent
celui-ci à une marque déterminée et considérant qu’il est cohérent avec le positionnement de celle-ci.
- l’agrément : le degré d’appréciation du message par la cible.
L’impact d’une campagne publicitaire est souvent évalué à partir de l’évaluation de la proximité ou
notoriété (avant, après…) de la marque vis-à-vis de son public cible permettant d’obtenir trois scores.
Trois niveaux de notoriété
2
La copy stratégique repose notamment sur l’USP (Unique Selling Proposition) qui recommande de
centrer le message sur une proposition forte, exhaustive, exclusive et attractive.
La copy stratégique classique est bien adaptée à une communication produit. Le but est alors de
mettre en valeurs un bénéfice consommateur fondé sur un avantage produit (prix, performance…) et
soutenue par des preuves tirées des attributs du produit, du savoir faire du producteur ou de la satisfaction
des consommateurs qui utilisent le produit (témoignages…)
2) La copy stratégique créative
C’est une variable de la copy stratégique qui laisse davantage de liberté aux créatifs :
- l’axe publicitaire est le message à faire passer à la cible de communication, c’est l’idée forte qui va être
transmise.
- le concept d’évocation qui est la traduction créative de l’axe publicitaire. Il matérialise, concrétise et
crédibilise l’axe.
- le thème est la façon dont le concept d’évocation va être décliné et mis en scène dans le message
publicitaire en fonction des médias retenus pour la campagne : scénario, personnages…
Le choix de l’axe correspond en général à la stimulation d’une motivation, d’une réduction d’un frein
à l’achat ou à la consommation. Toutefois, l’encombrement des marchés rend de plus en plus difficile la
recherche d’un axe original. S’il n’est pas possible de se différencier par l’axe publicitaire, le choix du
concept d’évocation devient encore plus important. Le concept d’évocation peut-être direct (description des
satisfactions obtenues grâce au produit) ou indirect (induction des satisfactions obtenues)
Le concept sélectionner doit :
- être spécifique au produit ou à la marque pour être efficace
- présenter une bonne compréhension du message
- être crédible et tolérer par la cible
- s’adapter aux contraintes techniques des différents supports sélectionnés dans le plan média.
Caméscope Sharp
Cantona film des mouettes
Sentiment de liberté au bord d’une falaise Vol des mouettes
Avec le caméscope dans le ciel
3
- l’accroche - le slogan
- la signature du produit - le texte
- la signature de la marque
2) Le processus technique de création d’une annonce
Deux phases peuvent être distinguées :
- le projet soumis à l’annonceur pour acceptation
- sa production
Le projet créatif : l’idée est d’abord matérialisée par un « Rough » (une esquisse) qui donne lieu à
une maquette pour les annonces de presse ou un story-board pour la TV ou pour le cinéma. L’idéal est de
pouvoir ensuite tester auprès de la cible de communication les maquettes et le story-board pour éviter de
produire un message déphasé par rapport à son public.
La production du message, les maquettes ou le story-board sont ensuite produits pour matérialiser la
campagne de publicité.
III. Le plan média (Media planning)
Sélectionner les médias et définir leur mode d’utilisation. L’objectif est de rechercher l’efficacité
maximum des médias dans la contrainte budgétaire.
Le media planning se complète d’un support planning qui traduit la même démarche pour les
supports composants les médias retenus (sélection et définition des modes d’utilisation des supports)
1/ Construire un média planning
La sélection des médias : Elimination des médias impossibles
4
Nature des messages
Une démonstration TV
Montrer le produit Affichage
Nécessité d’argumenter
Besoin d’une grande qualité
Action de la concurrence
Support A
Support B Nombre de lecteurs avec 1ODV : 1,2 M
1 million 0,3 0,8 millions Nombre de lecteurs avec 2 ODV : 0,3 M
Audience nette : 1,5 M
1 M + 0,8 M – 0,3 M
Un message diffusé dans deux supports fortement dupliqués touchera les mêmes personnes.
L’évaluation de l’efficacité de chaque plan média nécessite de prendre en compte des indicateurs
complémentaires en raison de la combinaison des supports. On peut aussi observer pour chaque plan média :
- Nombre total d’ODV (de contacts)
- La pénétration (ou couverture) : nombre de personnes appartenant à la cible visée et touchées au
moins une fois par l’un des supports du plan média.
- Taux de couverture : pénétration / cible commerciale * 100
- Répétition moyenne : nombre moyen de contacts reçus par chaque personne appartenant à la cible.
6
- Couverture à x ODV et plus (Cx+) qui indique le pourcentage d’individus de la cible touché au
moins x fois.
Ex : C3+30% indique que sur 100 individus appartenant à la cible, 30 ont eut 3 ou plus de 3 ODV.
- Le point de couverture du Gross Rating Point (GRP) : pouvoir mesurer la pression d’un plan média
sur sa cible de communication est un souhait de tous publicitaire et encore plus de tous les industriels. Pour
se faire, on peut utiliser le GRP. Cet indice se calcule de deux manières différentes :
° Taux de couverture de la cible * répétition moyenne du message
° Nombre de contacts / cible * 100
Cible marketing : 400 000 personnes
Budget 10 000 €
Support A permet 4 insertions
Support B permet 1 insertion
On doit choisir entre A et B
Coût insertion Audience Audience Contacts Coût mille
Support
(1) globale utile utiles (2) utiles
A 2 500 100 000 80 000 150 000 16,66
B 10 000 600 000 200 000 300 000 33,33
½ * 1 000
Taux de couverture de la cible :
A: (80 000 / 400 000) * 100 = 20 %
B: (200 000 / 400 000) * 100 = 50 %
GRP
A: (150 000 * 4 / 400 000) * 100 = 150
B: (300 000 * 1 / 400 000) * 100 = 75
Conclusion an EST le plus économique ET le plus puissant B a la meilleure couverture
Un GRP n’est pas étudié dans l’absolu, il s’agit d’un indice comparatif permettant d’analyser la
pression de plusieurs plans média ou d’évaluer un plan par rapport à la concurrence.
Mais cet indice global est difficile à étudier et peut se révéler trompeur. Un GRP de 100 peut correspondre à
un plan ayant un taux de couverture de 20 % avec une répétition moyenne de 5 ou 100 % avec une répétition
moyenne de 1.
Enfin, le rapport budget publicitaire sur le nombre de points de GRP permet de calculer le coût du
point de GRP.
Chacun de ces indicateurs à son utilité et ses limites. Ainsi le GRP ou la répétition moyenne doivent
être complétés par des indicateurs de dispersion tels que Cx+ qui assurent qu’il n’y a pas trop de personnes
insuffisamment exposées ou d’autres surexposées.
A partir des objectifs commerciaux, le média planeur cherche à obtenir soit une couverture
importante (stratégie extensible) soit une forte répétition (stratégie intensive), soit une combinaison de ces
stratégies avec une forte répétition sur les cœurs de cibles et une couverture avec faible répétition sur le reste
de la cible (stratégie mixte).
Campagne publicitaire (extensive)
↓
Couverture importante
↓
Duplication très faible
(Audiences des supports très différentes les unes des autres)
↓
Ex : Faire connaître un nouveau produit à une large clientèle
7
A ces indicateurs, les médias planeurs ajoutent deux autres types de considération pour établir un
plan média.
- L’attention : il est possible de mesurer l’attention portée par les consommateurs à un message
publicitaire donné sur un média ou un support donné. La proportion de consommateurs ayant eut leur
attention attirée par une exposition au message publicitaire est donnée par un coefficient. Ce coefficient reste
constant à chaque nouvelle exposition des consommateurs à la publicité.
Coefficient d’attention : α
Un pré test a permis de mesurer le coefficient α = 20 % d’un message donné diffusé sur un support
donné.
Signification : à la première exposition de la publicité, 20 % de la cible a eut son attention attirée
À la deuxième exposition, 20 % des personnes n’ayant pas prêtées attention à la publicité à la
première exposition la première fois le feront cette fois ci.
Au total, 36 % de la cible aura eut son attention attirée (20 % de la première exposition et 20 % de 80
% pour la deuxième exposition)
Il est possible de calculer dès que le coefficient α est connu le nombre d’exposition nécessaire pour
couvrir la cible de communication.
- La mémorisation de la campagne de publicité va dépendre de l’attention portée au message et du
nombre de contacts dans la cible de communication et le message publicitaire.
Morgensztern a démontré que le taux de mémorisation (β) pouvait se calculer directement à partir du
coefficient d’attention α par la formule B β = α ^2
Si α = 50 %, β = 25 %
La mémorisation obtenue après une campagne comprenant plusieurs passages du même message
publicitaire est donnée par la loi du souvenir.
Coefficient de mémorisation : β
Sn = 1- (1- β) ^n avec β = x ^2
n = nombre d’exposition à une publicité dans un média donné
α = coefficient d’attention du média
Sn = pourcentage de la cible se souvenant de la publicité après n expositions
Ex : α = 50 %, β = 25 % donne après deux passages une mémorisation de la campagne donc
S2 = 1- (1-0,25) ^2
Soit 43,75 % de l’audience
Ex : β = 40 %. Le nombre de personnes se souvenant d’un message après cinq expositions est de :
S5 = 1- (1-0,4) ^5
= 1- 0,077
= 92,3 %
Il est alors possible de déterminer le nombre de passages nécessaires pour atteindre un objectif de
communication exprimé en pourcentages de la cible devant avoir mémorisés la campagne dans la contrainte
budgétaire.
Différentes recherches ont permis de mettre en évidence des valeurs moyennes part médias ainsi que
les seuils minimums (pour obtenir un impact) et maximum (pour ne pas laisser de consommateurs) d’ODV
et d’ODE.
Cela montre bien qu’il est possible d’obtenir des taux de mémorisation identiques avec des formules
très différentes engendrant des taux de couverture et d’attention spécifiques.
4/ Le budget de communication
Le média planeur répartit le budget global en deux masses : média et hors média. Actuellement la
tendance est : un gros tiers dans le média et 2/3 dans le hors médias
1) Les composantes d’un budget de communication
Le budget de communication comprend quatre rubriques principales :
- Achat d’espace dans les médias et supports
- Les frais techniques afférents aux différents documents de communication
- La rémunération des agences et conseils extérieurs
- Le coût de fonctionnement des services commerciaux de l’entreprise
2) Les méthodes de détermination du budget de communication
8
- Un pourcentage du CA prévisionnel. Le budget est déterminé à partir d’un pourcentage du chiffre
d’affaires prévisionnel de l’entreprise.
La fixation du pourcentage dépend des pratiques habituelles de l’entreprise (répartition d’un même
pourcentage d’années en années) des pratiques du secteur (alignement sur le pourcentage moyen consacré à
la communication par les entreprises du même secteur) et de celles des concurrents (adoption d’un
pourcentage identique ou supérieur à ceux des concurrents directs).
- Actualisation du budget : le budget de communication de l’année précédente est actualisé en tenant
compte de la hausse des tarifs média, des prévisions de vente de l’entreprise, de l’action des concurrents
pendant l’année précédente.
- En fonction de la concurrence : le budget peut être fixé en fonction de ceux des concurrents en
faisant référence à l’indicateur PDV (Part De Voix).
Budget de communication de l’entreprise / ensembles des budgets publicitaires des entreprises de la
profession
- En fonction des objectifs. Les objectifs de communication ayant été déterminés à partir de l’objectif
marketing, les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre sont définis et quantifiés. Le budget obtenu est
alors comparé aux capacités financières de l’entreprise.
5/ Le plan de campagne
C’est la phase terminale à partir de laquelle l’agence et l’annonceur estiment que c’est le moment
adéquat pour lancer la campagne de communication. Le planning se réalise à partir des éléments suivants du
plan média :
- le moment opportun pour chaque média
- la répétition et la fréquence pour les médias et les supports
1) Les différentes variables
Le lancement de la campagne publicitaire est fonction :
- du produit. (Produit saisonnier ? lancement de produit ?)
- de la distribution : profiter des périodes imposées pour débuter une campagne de publicité spécifique à
chaque événement. Profiter de l’effet de référencement du produit.
- des cibles : plus de chances de réussir
- des circonstances extérieures qui peuvent créer des opportunités
- des contraintes techniques : le délai de réservation de l’achat d’espace
- budget : impact des ODV et ODE
2) Différents plans de campagne
- Campagne de continuité : répartir de manière quasi uniforme le budget publicitaire afin de produire
une exposition régulière. Cette stratégie est bien adaptée pour les produits bien implantés possédant une
forte notoriété. (Cf. poly)
- Campagne d’impulsion régulière : répartir de manière régulière les occasions d’exposition
publicitaire lors de la campagne. Cette stratégie est bien adaptée pour les produits dont il convient de
rappeler de façon régulière la présence aux consommateurs. Ne lasse pas le public. Rappel régulièrement
aux consommateurs le produit et la marque.
- Campagne d’impulsion irrégulière : la différence par rapport à la précédente tient à un espacement
irrégulier entre les expositions publicitaires. Cette stratégie convient tout à fait quand il faut s’adapter à la
saisonnalité des cycles d’achat et quand on désire les modifier.
- Campagne de lancement : des plans de campagne concernant le lancement de nouveaux produits.
Les dépenses publicitaires sont ici inversement proportionnelles à l’investissement des ventes du produit.
Plus les parts de marché augmentent, plus les occasions d’expositions diminuent. On assiste à ce type de
stratégie pour le lancement de produits de grande consommation pour lesquels les PDM coûtent chers.
(Poly)
Cette stratégie est à rapprocher de la loi de Peckham qui stipule due pour atteindre une part de marché de Y
%, il faut faire pendant 24 mois, une publicité d’un volume égal à 1,5 fois Y % du total des investissements
publicitaires réalisés dans le secteur d’activité puis maintenir une PDV plus forte que la PDM ainsi atteinte.
Loi de Peckham
Objectif : avoir une PDM de 10 %
Pendant 24 mois, une communication ayant un budget représentant 1,5 * 10 % = 15% des
investissements publicitaires du secteur.
9
- Campagne promotionnelle : mettre en place parallèlement au lancement de la campagne publicitaire
une campagne de promotion. On peut adopter ce type de campagne quand on désire faire la promotion d’un
produit en raison d’impératifs saisonnier. (cf. poly)
Afin de réaliser un bon plan média, le média planeur doit préserver autant le qualitatif (particularités
de chaque média et support) avec le quantitatif (nombre de contacts réalisés). C’est la raison pour laquelle
on peut dire que les quatre principales contraintes sont le budget, la couverture, la fréquence des insertions,
la durée du plan média. Ce qui signifie qu’un plan média n’est pas reproductible et qu’il est en fait
spécifique à chaque campagne.
Le plan média se décompose en cinq étapes :
1- Le brief média : Présentation du problème à résoudre et indications des différentes contraintes qui
vont aider le média planeur à choisir ses médias et supports.
2- Le choix média / hors médias : analyse de la répartition média / hors média par masse budgétaire.
3- La stratégie média : choix de média et répartition par masse.
4- Le support planning : choix des supports pour chaque média, étude des insertions et passages par
support.
5- Le calendrier : présentation sur un tableau de toutes les actions publicitaires.
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Très bonne sélectivité Peu de sélectivité Communication
sociodémographique géographique institutionnelle des grandes
entreprises
Quantité
d’informations Saturation publicitaire de Communication sociale
Presse magazine importante certains supports
Marketing direct
Disposition du lecteur Coût élevé
Bonne qualité
reprographie Longs délais d’achat
Forte pénétration Durée de vie très courte Communication
institutionnelle des grandes
Grande fidélité du Couverture surtout entreprises
Presse quotidienne lectorat parisienne
nationale Image
Sélectivité
sociodémographique Information
Développement
d’éditions régionales
et de thématiques
Souplesse
d’utilisation
Très grande Durée de vie très courte Promotion
sélectivité
géographique Pas de sélectivité
sociodémographique Création de trafic
Presse quotidienne Segmentation locale et géographique nationale
régionale
Grande crédibilité Coût élevé
11
Presse gratuite Possibilité de Pas de véritable Promotion
distribution sélective sélectivité
sociodémographique Création de trafic
7/ Tests de presse
Les pré tests
On distingue les prés tests de messages et de campagnes.
Les premiers sont des études portant sur des projets soumis à un public limité représentatif de la cible
afin dévaluer la pertinence de la stratégie créative et de la conception.
Les derniers consistent à diffuser les messages dans des conditions réelles simulées sur une partie de
la cible notamment pour évaluer l’efficacité commerciale.
Folder test : pré test permettant d’émettre le message à tester en situation de concurrence. On réalise
un magazine factice dans lequel on insère parmi d’autres publicités l’annonce à tester. Ce magazine est
remis à un échantillon de personnes qui le lisent puis répondent à un questionnaire. Cela permet de tester la
valeur d’attention du message et sa mémorisation.
Split run test : Il consiste à insérer un message dans un support ou une région déterminée en même
temps que l’on insère un message témoin dans un deuxième support ou une deuxième région ayant les
mêmes caractéristiques que la première. Les deux messages étant munis d’un coupon réponse on mesure la
retombée et ainsi comparativement la performance des deux messages. L’inconvénient majeur est que cela
ne permet pas de savoir pourquoi tel message a obtenu un score supérieur à tel autre.
Post tests : ce sont des études menées à l’issue d’une action de communication pour évaluer l’impact
et l’effet sur les comportements.
Day after recall : sondage par questionnaire à domicile. Les personnes interrogées doivent indiquer
tout ce dont elles peuvent se souvenir 24h après avec ou sans aide à propos de l’annonce.
II. La télévision
Média de masse qui grâce à ses atouts connaît une forte progression. Média concentré avec quelques
supports très importants.
1/ Les intérêts publicitaires
Média puissant qui permet d’atteindre beaucoup d’individus (taux d’équipement très élevé). La durée
moyenne d’écoute par individu de 15 ans et + est supérieure à trois heures.
Elle valorise les produits ou les marques qui l’utilisent. Le prestige qui s’attache à ce média est
important pour agir sur les consommateurs, les distributeurs et pour valoriser le personnel.
Les limites : à l’exception de France 3 et M6 et autres câblées, la télévision ne permet pas de
sélectivité géographique.
La sélectivité sociodémographique peut être obtenue en fonction de la proximité de certaines
émissions et de l’horaire. Les risques de déperdition sont élevés (partie de l’audience ne faisant pas partie de
la cible).Le zapping est également très important.
Il y a une forte charte publicitaire à certains moments de la journée et les coûts d’accès sont importants.
2/ Utilisation de la télévision
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Le parrainage : il consiste dans le financement, la liaison entre l’annonceur et le producteur de
l’émission est clairement annoncée d’ouvrir les secteurs interdits de publicité à l’écran. Le parrainage est en
rapport direct avec l’émission. Le partenariat est sans lien avec l’émission. Il peut être imposé par la chaîne
qui a des droits de diffusion. Le droit de diffusion est particulier au sport. Ce type de procédé incite par la
chaîne à avoir des droits exclusifs sur tel ou tel évènement sportif pour éventuellement les revendre.
Jeux participatifs.
Télé achat : multiples avantages :
- Informations personnalisées pour les prospects
- Une déclinaison de la gamme de produits
- Constitution d’un fichier précis
- Analyse pointue en vue d’un lancement d’un nouveau produit de la situation marketing
- Informations commerciales : définit les programmes publicitaires
3/ Les tests
1) Pré tests : l’objectif est d’apprécier la valeur du spot afin de le diffuser (qualité de
l’attention).On distingue :
- les Folder tests : insertion du spot dans un faux écran publicitaire
- split run : insertion dans un support de plusieurs versions à tester dans un même écran
- Clucas : présentation du message à tester séquence par séquence
- L’entretien familial devant une famille représentative
2) Post tests : mesure l’efficacité d’un spot après sa diffusion.
Échantillon représentatif de 1 000 personnes :
700 ne se souviennent pas du message 300 se souviennent du message
Sur les 300, 50 ont acheté le produit
Soit 50 / 300 * 100 = 16,6 % d’acheteurs du produit
Sur les 700, 70 ont acheté le produit
Soit 70 / 700 * 100 = 10 % d’acheteurs spontanés du produit
Conclusion : la comparaison de ces deux chiffres permet de tester l’efficacité et l’impact du spot sur
les consommateurs qui se mesure de la façon suivante :
16,6 – 10 = 6,6 % : acheteurs dont la consommation a été provoquée par le spot.
III. La radio
1/ Sélection de la radio
1) Mesure de l’audience
Plusieurs mesures sont possibles :
- ¼ d’heure moyenne : indique le volume d’audience obtenu par une station à tout moment
- audience cumulée : nombre moyen d’auditeurs différents ayant écoutés une station dans une journée quelle
que soit la durée d’écoute. Elle exprime la puissance de la radio.
- la durée par auditeur
2) Structure de l’audience radio
Celle ci est fonction de nombreux éléments :
- Période de la journée
- Période de l’année
- Profil de la station ou de ses programmes
3) Points positifs
- La répétition permet d’obtenir une forte pression publicitaire dans un temps réduit
- La rapidité de la mise en place d’une campagne
- Audience prévisible car elle fonctionne sous la forme de RDV simple. Sa puissance s’illustre
particulièrement sur la tranche.
- Ticket d’entrée relativement bas
- Caution
4) Points négatifs
- Création
- Caractère fugace du spot ne permet aucune réflexion et nécessite donc de travailler la répétition. C’est pour
cela que la radio constitue un puissant média d’incitation à l’achat.
2/ Utilisation de la radio
13
On peut utiliser la radio pour se servir de la forte répétition.
3/ Les tests
1) Les pré tests
Certains tests particuliers sont possibles par :
- Mémorisation (numéro de téléphone, adresse mail…)
- Restitution du message (perception, attention)
2) Les post tests
Les bilans de campagnes mesurent :
- La mémorisation
- Les éléments de reconnaissance du message
- La compréhension du contenu
Des baromètres permettent de suivre dans la durée les évolutions de la marque en ce qui concerne la
notoriété, le point de saturation publicitaire.
IV. L’affichage
Il existe deux catégories :
- Affichage urbain et routier
- Affichage transport et mobilier urbain
1/ Sélection de l’affichage
1) L’audience
Constituée de toutes les personnes qui passent au moins une fois devant une affiche pendant une
période donnée. Les critères d’efficacité en affichage sont les suivants :
- Nombre de passage
- Couverture (pourcentage de l’audience par rapport à la population des 15 ans et plus de la
zone considérée)
- Force : nombre moyen de passage quotidien (nombre de passage / durée de la campagne)
devant un emplacement / population totale
On dit qu’un contact par jour et par habitant constitue une force 1.
2) Les coûts
3) Les contraintes
D’une part il existe des contraintes de création liées à la limitation de surfaces des panneaux et
d’autre part des contraintes d’ordre législatif et réglementaire.
2/ Utilisation de l’affichage
1) La création
L’affiche exige de beaucoup dire en peu de mots. Elle nécessite une idée simple et forte. Une 4 * 3
doit être lisible à 20 fois sa dimension horizontale. Le nom de la marque, situé en haut, garantit une visibilité
maximum.
2) Les atouts de l’affichage
- Sélectivité et souplesse permettant un ciblage géographique
- Média de proximité
- Diversité d’implantation
- Média puissant, variété des supports
3) Les faiblesses de l’affichage
- Faible sélectivité de son audience
- Prix élevé pour une campagne nationale
- Manque d’argumentation sur le produit, la marque ou l’entreprise
3/ Les tests
A côté des prés tests qui ont pour but de tester la visibilité, l’accroche et l’impact avant le lancement
de la campagne, on trouve des post tests qui évaluent la campagne sous la forme de plusieurs scores :
- De reconnaissance : il mesure la proportion des interviewés déclarant se souvenir d’avoir vu les
affiches présentent dans un livret.
- D’attribution : proportion d’interviewés citant correctement la marque ou le nom de l’organisme
considéré après avoir vu le visuel démunis de ces signes de reconnaissances.
- D’agrément : il mesure combien une affiche plaît aux interviewés (agrément positif) ou déplaît
(agrément négatif)
14
V. Le cinéma
1/ L’audience du cinéma
Le public du cinéma est proportionnellement plus important dans la population jeune (15-34 ans
surreprésentés) urbaine et d’un niveau d’instruction plutôt élevé.
2/ Caractéristiques du cinéma
- Taux de mémorisation élevé
- Fort pouvoir de consommation (s’adresse à des gens disponibles et qui vont rarement seuls au
cinéma)
- Média puissant sur la cible des hauts revenus
- Une forte sélectivité
On distingue la sélectivité géographique et la sélectivité saisonnière (l’unité de vente est la semaine).
L’annonceur peut donc en principe choisir une semaine spécifique pour réaliser son action.
CHAPITRE 4 : LE HORS MEDIA
I. La promotion
1/ Définition
Le hors média est constitué d’actions ponctuelles complémentaires de la publicité, et qui doit être en
cohérence avec elles. La promotion pousse le produit vers le consommateur alors que la publicité tire le
consommateur vers le produit. La promotion recherche un accroissement rapide et provisoire des ventes
alors que la publicité s’inscrit dans la durée en renforçant la notoriété ou l’image de marque.
2/ Objectifs de la promotion
On distingue les promotions pour faire acheter le consommateur à distance et les promotions pour
faire vendre (cf. schéma)
- Vers la force de vente : il s’agit de la stimuler, d’accélérer la prospection, la prise de commande…
- Vers les distributeurs : il s’agit de faire référencer le produit (DN), de faire commander davantage
(DV), et d’améliorer la présence en linéaire.
- Vers les prescripteurs : il s’agit de faire connaître le produit, de provoquer une attitude vis-à-vis du
produit et de faire agir le prescripteur.
- Vers le consommateur : cf. tableau
3/ Arbre de décision « d’opération promotionnelle »
Décision 1 : choix d’un plus basé sur le produit
Chiffrée
15
Sur le point de vente Zone de chalandise Grands médias Nouveaux médias
16
Il s’agit de savoir quelles sont les actions de parrainage ou de mécénat qui permettent à l’entreprise
d’atteindre ses objectifs et ses cibles compte tenu de son positionnement et de son budget.La réponse à cette
question passe par trois choses :
1) Le domaine d’action
Il doit être cohérent avec la cible et avec l’image que l’on veut véhiculer de l’entreprise, de la marque
ou du produit. L’association entre l’entreprise et l’évènement doit être crédible.
2) La forme de participation
L’entreprise peut décider de s’associer à une opération existante. Ce n’est pas elle qui à l’initiative de
l’évènement mais elle contribue à sa réalisation. Elle peut aussi décider de créer un évènement de toute
pièce. Cette deuxième solution peut mieux adhérer aux objectifs de l’entreprise mais elle aussi plus délicate
à installer.
3) La nature du soutien
Il peut prendre plusieurs formes :
- soutien matériel
- soutien professionnel : (Ex : mise à disposition d’un savoir faire pour une manifestation)
- soutien financier
4/ L’exploitation d’une opération de parrainage ou de mécénat
Une opération de parrainage peut être exploitée par :
- la publicité et la mercatique directe : le parrainage de la marque est repris clairement afin de
bénéficier d’associations valorisantes,
- la promotion.
Plusieurs techniques de promotion peuvent reposer sur le thème du parrainage.
En revanche, pour le mécénat, il faut éviter l’exploitation publicitaire de l’entreprise car sa
participation va paraître intéressée.
La valorisation d’une opération de parrainage ou de mécénat se fait en utilisant les moyens suivants :
- les relations publiques : la participation à l’événement peut être l’occasion de développer ses
relations publiques.
- les relations presses : il s’agit de faire connaître de manière informative les efforts
déployés par l’entreprise.
- la communication interne : c’est l’exploitation dans le journal de l’entreprise,
l’intranet, l’invitation de tout ou d’une partie du personnel à participer à un événement.
Plate-forme de communication
° cibles : - interne
- externe : prospects, clients, distributeurs, médias, leaders d’opinion…
° Objectifs : - image institutionnelle
- notoriété produit / marque
- cohésion interne
° contraintes : - temporelles
- budgétaires
Analyse d’événements possibles
1. nature 3. Durée 5. Personnalité
2. audience 4. Période 6. Médiatisation naturelle
Choix de l’événement à soutenir
Plan d’action
1. Budget 2. Timing / Durée 3. Achat 4. Mesures d’accompagnement 5. Mise en
valeur (médiatisation par l’entreprise) 6. Contrôle
III. Les relations publiques et relations presses
1/ Les relations publiques
1) Définition
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Les relations publiques regroupent l’ensemble des actions de communication non publicitaires
menées par l’entreprise en vue d’établir, d’entretenir ou de développer de bonnes relations avec ses
différents publics.Le rôle des relations publiques est de saisir toutes les occasions pour développer des
relations privilégiées avec toutes les personnes présentant un intérêt afin de véhiculer une image positive.
2) Objectifs des relations publiques
Développer des relations sympathiques avec ses clients
Valoriser l’image de l’entreprise et de ses produits
Améliorer la connaissance de l’entreprise et de ses produits
3) Principales cibles des relations publiques
Les publics externes proches (clients, distributeurs, fournisseurs, actionnaires…)
Les publics externes éloignés (associations de consommateurs, élu locaux…)
Les publics internes (salariés)
4) Les moyens des relations publiques
Actions auprès des publics externes :
- organisation d’événement (lancement d’un nouveau produit)
- invitation à une manifestation sportive, culturelle…parrainée par l’entreprise (Roland Garros)
- journées portes ouvertes, visites de l’entreprise…
- stages étudiants, forums et salons destinés aux étudiants (police à réaction…)
- journaux d’entreprises destinés aux clients
- plaquettes
- lobbying auprès des décideurs
Actions auprès des publics internes
- séminaires destinés à une catégorie d’une entreprise
- organisation d’événements (arbre de Noël)
2/ Les relations presses
1) Définition
C’est une forme spécifique de relations publiques auprès d’une cible : les journalistes.
2) Objectifs des relations presses
Informer régulièrement les journalistes des nouvelles concernant l’entreprise susceptibles
d’intéresser les lecteurs
Développer avec eux des relations de confiance et de sympathie
Susciter des rédactionnels valorisant l’entreprise
3) Principales cibles des relations presses
Les journalistes : ce sont ceux des différents médias pouvant servir de relais auprès des cibles finales.
4) Les moyens des relations presses
- Documents à adresser aux journalistes :
° Le communiqué de presse : il comporte des informations uniques, précises et d’actualité. Sa
rédaction doit être concise (une à deux personnes maximum) pour aller à l’essentiel et répondre aux
questions suivantes : QQCOQP. Ces points pourront être ensuite développés dans le dossier de presse.
° Le dossier de presse : il est réalisé pour donner une information plus complète.
Il comporte plusieurs documents (photos, chiffres clés…)
- Rendez vous avec les journalistes :
° Conférence de presse
° Le petit déjeuner de presse
° déjeuné de presse
° Cocktail de presse
° voyage de presse
3/ Efficacité des relations publiques et relations presses
On peut mesurer l’efficacité à partir :
- des retombées médiatiques valorisantes pour l’entreprise (quantitative)
On peut chiffrer la valeur de ces retombées en calculant l’équivalent en achat d’espaces à comparer avec le
coût de l’opération.
Il faut aussi évaluer la qualité des retombées (Comment parle t-on de l’entreprise ou de la marque ?)
- taux de retour, invitation (inaugurations…)- degré de satisfaction- évolution de la notoriété et de l’image
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