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2.

Résistance à la traction :

Est la capacité d’une roche à résister à l’arrachement. Elle définie comme étant la
contrainte maximale que peut supporter cet échantillon avant sa rupture. En fait, c’est
l’effort strictement opposé à celui de compression.

Elle est déterminée soit par un essai de traction directe ou bien indirecte (brésilien)

2-1 La résistance à la traction directe est obtenue par traction jusqu’à la rupture d’une
éprouvette cylindrique (qui produit la décohésion des échantillons des roches massives)
dont les extrémités ont été collées sur des têtes métalliques.

Pmax = valeur finale atteinte par l’effort appliqué.


A0 = surface transversale
2-2 La résistance à la traction indirect connu sous le nom d’essai brésilien

´Pour réaliser cet essai, on utilise une éprouvette de longueur à peu près égale au diamètre.
L’éprouvette est placée entre les plateaux de la presse puis elle est chargée. La contrainte de
traction est donnée par la relation suivante :
´avec : Fmax la charge maximale appliquée
´D et L : dimensions de l’éprouvette cylindrique
3. Propriétés mécaniques de la roche
-3-1 Module de Young :
Le module de Young ou module d'élasticité est défini par la pente de la
courbe qui relie la contrainte de traction (ou de compression) et la
déformation; est donné par la formule suivante :

s DL F
E= a Où ea = et sa =
ea L S

ea : la déformation axiale
S : la section

La courbe contrainte – déformation.


Le module de Young varie d’une roche à une autre suivant plusieurs paramètres tels que la
viscosité et de la rigidité de la roche, pression de pore.
.
Type de roche E (bars)

- Sable peu consolides 10 000 à 50 000


- Grés très argileux 50 000 à 100 000
-Marnes, calcaires tendres 60 000 à 100 000
- Grés consolides 200 000 à 300 000
-Grés très consolides 300 000 à 500 000
- Calcaires durs et très durs 500 000 à 1 000 000

Ce tableau représente quelques valeurs du module de Young pour quelques types de roches.
Coefficient de poisson :
Le coefficient de Poisson représente la variation de la déformation latérale par rapport à la
déformation axiale suivant l’expression : DD
el D
u=- =-
ea DL
Avec : L
ea : La déformation axiale
el La déformation latérale
L2

n est un coefficient sans dimension toujours inférieur à 0,5.


n Il traduit l'effet latéral de la déformation.
;

: D2
Type de roche n
-Grés 0.15 à 0.25
-Calcaires 0.25 à 0.30
- Marnes 0.40 à 0.45
-Sels 0.30 à 0.40

Ce tableau représente quelques valeurs de coefficient de poisson pour certaines roches.


INDICE DE FRAGILITÉ - FR
L'indice de fragilité FR est défini par le rapport sc stb

Cet indice est intéressant pour caractériser la forabilité et le comportement à la rupture des
roches dures .

FR varie usuellement entre 5 et 30. Les classes de fragilité sont données dans le tableau 4

CLASSES VALEURS DE L'INDICE DE FRAGILITÉ TERMES DESCRIPTIFS DE FRAGILITÉ


FR

FR 1 FR >25 Très fragile


FR 2 15 < FR < 25 Fragile
FR 3 10 < FR < 15 Moyennement fragile
FR 4 FR < 10 Peu fragile
ESSAI FRANKLIN
L'essai de résistance ponctuelle. Il permet d’estimer la résistance à la compression
uniaxiale des roches saines ou fissurées. Il donne l'indice de résistance ponctuelle, Is(50).

L’essai de résistance ponctuelle peut être conduit


diamétralement ou axialement (figure). Dans l’essai
diamétral, l’éprouvette de diamètre D est chargée à
travers son diamètre. Le rapport longueur/diamètre
devrait être supérieur à 1.

Principe de l’essai Franklin

Compression diamétrale appliquée dans la partie médiane sur


éprouvette cylindrique L/B ≥ 1
Dans l’essai axial, l’éprouvette est coupée de façon à avoir une hauteur H comprise
entre 0,5D et D.
La charge à la rupture est notée P.

Compression axiale sur éprouvette cylindrique


appliquée dans la partie avec 0.5 ≤ H/B ≤ 1.0

L’indice de résistance ponctuelle notée Is. Il est donné par : Is = F/A

Pour l’essai axial :


- A = HD = section rectangulaire d’un plan à travers les points de chargement.

Pour l’essai diamétral :


A= π. D2 /4
Comportement mécanique de la matrice rocheuse
Un solide(roche) soumis à des contraintes va se déformer. Si l'on trace sur un graphique la
déformation en fonction de la contrainte, on obtient une courbe que l'on peut décomposer en
plusieurs parties

Fig. - Les différentes phases de la déformation d’éprouvettes de roches


1. La première phase est une phase de (Serrage) ou bien réorganisation des minéraux
de l’échantillon qui conduit à une fermeture des microstructures et une augmentation
de la rigidité de l’échantillon..

2. La deuxième phase où la déformation est proportionnelle à la contrainte appliquée.


La déformation disparaît quand la contrainte est supprimée. C'est le domaine élastique

• 3. La troisième phase où la déformation n'est plus proportionnelle à la contrainte


appliquée. La contrainte supprimée, on constate que l'échantillon a subi une déformation
permanente. C'est le domaine plastique.

4. La quatrième phase Au delà d'une certaine valeur de la déformation, la rupture de


l'échantillon se produit en général suivant un plan (dans lequel la contrainte de cisaillement
est maximale) faisant un angle compris entre 30 et 45 degrés avec la contrainte principale
maximale
Trois modes de ruptures existent pour les roches. ce sont :

· Le mode 1, à déplacement perpendiculaire à la fissuration,

· Le mode 2 à déplacement parallèle au plan de fissures tout en restant perpendiculaire aux


bords ;

· Le mode 3 à déplacement parallèle au plan de fissure et aux bords.

Les différents modèles de ruptures


Dans le cas général, un système de trois forces F1, F2, F3 s'applique sur les faces d'un
échantillon. Le régime de contrainte est dit triaxial. ces trois plans sont les contraintes
principales s1, s2, s3.

s1 ≠ s2 ≠ s3 définissent un régime de contraintes anisotrope.


Quand s1 = s2 = s3, le régime de contraintes est dit isotrope ou hydrostatique. C'est le
cas dans un fluide en équilibre : il n'y a pas de contrainte de cisaillement (figure).

FIG. Système de contraintes triaxial


Dans les formations géologiques, les roches sont soumises à un régime de contraintes
triaxial anisotrope. Les contraintes principales peuvent prendre des valeurs et des
orientations quelconques difficiles à estimer. En général, on admet que l'une d'entre elles
est proche de la verticale et qu'elle est fonction du poids des sédiments sus-jacents : c'est la
contrainte géostatique. Les deux autres, proches de l'horizontale, peuvent être :

• inférieures à la contrainte verticale (de l'ordre de 0,6 à 0,8). C'est le cas pour les
profondeurs supérieures à 500 - 600 m dans des régions tectoniquement calmes,

• égales à la contrainte verticale dans le cas d'un champ de contraintes isotrope (cas à
forte profondeur).

• supérieures ou très supérieures à la contrainte verticale (jusqu'à 10 fois supérieures)


dans le cas d'un champ de contraintes latéral ou de compression due à des
phénomènes tectoniques.

Dans le cas général, les deux contraintes horizontales ne sont pas égales.

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