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UNIVERSITE DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG

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FACULTE D’AGRONOMIE ET DES FACULTY OF AGRONOMY AND
SCIENCES AGRICOLES AGRICULTURAL SCIENCES
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ANTENNE D’EBOLOWA EBOLOWA BRANCH
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FILIERE DES METIERS DU BOIS, DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT

SCHOOL OF WOOD, WATER AND NATURAL RESOURCES

PEA 462 : INGENIERIE DES PROCEDES MEMBRANAIRES

DEVOIR N◦2

PAR
FOTOUO DZOUSSE Michée
Matricule : 16ASA0050

ANNEE ACADEMIQUE
2019-2020
I. QUELQUES SIMILITUDES ET DIFFERENCES DES METHODES DE
FILTRATIONS MEMBRANAIRES

1. Similitudes

Les méthodes de filtration membranaires ont en commun le fait qu’elles soient des procédés baro-
membranaires car le transfert à lieu sous l’effet de la pression.

2. Différences

Opérations Molécules Taille Pression Tailles des Microorganism Flux


retenues des s de particules es retenus moyens
pores services retenues (L/h/m2
(ordre moyenne )
de s (Kpa)
grandeu
r (nm))
Osmose inverse ions métaux, pas de 3000 à Bactéries; 10 à 50
petits pore 7000 Escherichia coli;
composés colloïdes; virus;
organiques protéines;
(20 à antibiotiques;
100g/mole) ions minéraux
Nanofiltration Ions divalents, 1à5 300 à 1 nm Bactéries; 10 à 50
composés 3000 Escherichia coli;
organiques, colloïdes; virus;
sucres (100 à protéines;
1000g/mole) antibiotiques
Ultrafiltration Macromolécul 5 à 50 100 à 500 1 à 100 nm Bactéries; 30 à 150
es (1000 à 500 Escherichia coli;
000 g/mole); colloïdes; virus;
virus
Microfiltration particules 50 à 50 à 300 0,1 à 10 µm Bactéries; 30 à 150
(0,05 à 10 1000 Escherichia coli
µm)

II. APPLICATIONS DE LA FILTRATION MEMBRANAIRE

1. Microfiltration
La microfiltration est une technique membranaire qui trouve ses applications dans l’industrie laitière et
dans la potabilisation de l’eau.

1.1. Application dans l’industrie laitière


Le traitement de microfiltration demande une séparation préalable du lait et de la crème, le lait entier ne
pouvant être microfiltré dans de bonnes conditions. La microfiltration proprement dite utilise une
membrane poreuse1. Les pores, qui ont un diamètre d'environ 0,5 micron, retiennent les bactéries. La crème
est traitée séparément (elle peut être pasteurisée ou stérilisée) puis réincorporée au lait microfiltré. La
microfiltration réduit de manière significative (à peu près comme la pasteurisation, soit au minimum d'un
facteur 100 000) le nombre de micro-organismes dans le produit. Ainsi, le lait microfiltré peut se conserver
au réfrigérateur jusqu'à la date limite de consommation (DLC), soit environ 14 jours après le
conditionnement, et plus selon le procédé exact employé.

1.2. Application dans le traitement de l’eau


Dans le cadre du traitement de l’eau potable, la microfiltration sert principalement de pré-traitement à
un processus plus fin, par exemple, l’osmose inverse. Elle peut également être utilisée pour la
potabilisation des eaux de surface.
Dans le cadre du traitement des eaux usées, la microfiltration peut remplacer un décanteur secondaire
comme dans les bioréacteurs à membranes. Elle peut avoir la même fonction dans le traitement des eaux
savonneuses pour séparer les solides en suspension de l’eau ant la suite du processus.
1.3. Autres applications
 Prétraitement pour la stérilisation par ultraviolets ;
 Séparation des émulsions d’eau et d’huile ;
 Stérilisation à froid des boissons et produits pharmaceutiques ;
 Clarification des jus de fruits, vins et bières ;
 Traitement des effluents ;
 Séparation solide-liquide pour les industries pharmaceutiques et alimentaires.

2. Ultrafiltration
L’ultrafiltration (UF) est une sorte de filtration sur membrane où le liquide traverse une membrane semi-
perméable grâce à une différence de pression (pression transmembranaire ou TMP). Elle est appliquée dans
différents domaines :

2.1. Usage en médecine


L'ultrafiltration est une méthode de filtration du sang par convection à travers la membrane d'un
hémofiltre. C'est un principe utilisé en hémofiltration mais qui ne constitue pas à lui seul un moyen
d'épuration. Elle peut cependant être utilisée en urgence pour évacuer une surcharge hydrique.

2.2. Usage en industrie


Ce processus de séparation est utilisé dans l’industrie pour purifier et/ou concentrer des solutions de
macromolécules (103 - 106 Da), notamment les protéines. Elle est égalemenent utilisée pour le
fractionnement des protéines et pour la clarification des jus de fruits.

2.3. Usage dans le traitement de l’eau


En eau potable, l'ultrafiltration est caractérisée par un seuil de coupure de l'ordre de 0,01 μm. Toutes les
molécules de taille supérieure sont stoppées (pollens, algues, parasites, bactéries, virus, germes et grosses
molécules organiques), laissant filtrer à l’arrivée une eau parfaitement clarifiée et désinfectée sans
utilisation de produits chimiques.

En assainissement, l'ultrafiltration est utilisée comme clarificateur et sert donc à séparer les boues
biologiques de l'effluent épuré. C’est un procédé universel qui peut être installé seul ou intégré dans une
chaîne de traitement plus complexe, l’ultrafiltration clarifie et désinfecte l’eau en une seule étape.
3. Osmose inverse
L’osmose inverse est un système de purification de l'eau contenant des matières en solution par un
système de filtrage très fin qui ne laisse passer que les molécules d'eau. Elle a également de nombreux
usages notamment :

3.1. Dessalement de l’eau de mer


L'osmose inverse est un procédé industriel efficace de dessalement. Avec une pression de 50 à 80 bars −
la pression osmotique de l'eau de mer étant d'environ 29 bars1 −, environ 50 % de l'eau d'une eau de mer
peut être extraite[réf. souhaitée], le sel se retrouve concentré dans les 50 % restants. L'eau "osmosée"
convient pour tous les usages de l'eau potable (par exemple la fabrication de soda.

3.2. Filtration pour ménages


L'osmose inverse est également facilement accessible au particulier. Le but en est essentiellement la
diminution de la dureté de l'eau, ce qui en rend l'utilisation plus agréable et protège les équipements en aval,
mais aussi de supprimer les polluants (nitrates, résidus de pesticides, ...) et d'en améliorer le goût par
l'élimination des composés chlorés.

3.3.Utilisations industrielles
L'osmose inverse est utilisée pour produire de l'eau déminéralisée pour l'appoint d'eau de batteries
d'accumulateurs électriques (traction ou marine).

Dans l'industrie agro-alimentaire, elle est utilisée pour :

 concentrer le sucre de la sève de canne, du jus de betterave ou de l'eau d'érable ; on limite ainsi la
consommation d'énergie pour évaporer l'eau dans la production du sirop ou de cristaux de sucre ;
 concentrer le lait et les produits laitiers afin de réduire les coûts de transport ;
 extraire les protéines du lactosérum ;
 concentrer les moûts en vue d'augmenter le degré alcoolique final des vins ; cette technique se
répand en œnologie comme alternative à la chaptalisation.

4. Nanofiltration

La nanofiltration, tout comme l'osmose inverse, l'ultrafiltration et la microfiltration est un procédé de


séparation effectué par l'application d'une pression qui en est la force motrice d'une vitesse de circulation
et donc d'un angle d'attaque de la membrane
Elle est surtout utilisée dans l'adoucissement de l'eau (enlèvement des ions bivalents, en l'occurrence le
calcium et le magnésium responsables de la dureté). Actuellement, c'est un procédé de choix pour le
traitement des eaux de surface (eaux de lacs et rivières) et des eaux saumâtres (eaux de qualité intermédiaire
entre une eau de surface et l'eau de mer du point de vue de la salinité).Elle peut être utilisée pour enlever
les microorganismes.

III. COLMATAGE DES MEMBRANES FILTRANTES

1. Définition
Le colmatage membranaire correspond à l’accumulation de particules le long de la membrane ou dans
ses pores et cause une augmentation de la résistance à la filtration. Le colmatage d’une membrane
correspond à une diminution de la perméabilité de la membrane due au dépôt de matières lors de la filtration.
L’Unified Membrane Fouling Index (UMFI) a été développé en 2008 par Huang et al. (2008) dans le but
de standardiser les tests de colmatage de membranes à basse pressions. Ainsi on distingue :

 UMFIT correspond à l’indice du colmatage de la membrane durant le cycle de filtration, soit le


colmatage total ;
 UMFIR correspond à l’indice du colmatage qui ne peut être enlevé physiquement (par rétrolavage),
soit le colmatage physiquement irréversible ;
 UMFIC correspond à l’indice du colmatage qui reste malgré un lavage chimique, soit le colmatage
chimiquement irréversible.

2. Causes

 D’après les études réalisées par Zularisam, Ismail, & Salim, 2006, La matière organique naturelle
(MON), omniprésente dans les eaux de surface, est reconnue comme l’un des acteurs les plus importants
du colmatage. La nature de la MON (allotigène, autochtone ou microbienne) joue un rôle sur son
potentiel colmatant.
 De nombreuses études pointent les substances humiques (Sutzkover-Gutman, Hasson, & Semiat, 2010),
les polysaccharides et les protéines (Amy, 2008) et la matière colloïdale organique (Howe & Clark,
2002; N.-H. Lee et al, 2006) comme étant les agents les plus importants du colmatage.

Il n’existe pas de corrélation entre le colmatage et les paramètres physico-chimiques de l’eau utilisée
(Huang, Young, & Jacangelo, 2009; A. H. Nguyen et al, 2011).

Dans le cas des substances humiques, trois paramètres ont été identifiés comme étant importants
(Sutzkover Gutmann et al, 2010): le pH, la force ionique et la présence d’ions divalents. Ainsi :

 Un pH faible peut aggraver le colmatage des substances humiques en améliorant leur adsorption
par attraction hydrophobique (Yuan & Zydney, 1999).
 Une force ionique élevée entraîne quant à elle une coagulation de la matière colloïdale et ainsi
augmente le phénomène de gâteau se formant le long de la membrane (Jones & O'Melia, 2001).
 La présence d’ions divalents comme le calcium augmente le colmatage des substances
humiques en formant des complexes précipitant avec la MON (Katsoufidou, Yiantsios, &
Karabelas, 2005)

3. Conséquences
Les conséquences du colmatage des membranes sont :

 Diminution du débit de perméation ;


 Perte de l’efficacité de filtration de la membrane
 Détérioration de la membrane.

4. Moyens de remédiation
Deux méthodes permettent de remédier le phénomène de colmatage des membranes filtrantes : méthode
préventives et méthode curative.
4.1.Méthode préventive
La méthode préventive désigne l’ensemble des prétraitements visant à diminuer le pouvoir colmatant
d’une eau en altérant ses caractéristiques physico-chimiques. On distingue :

 L’ozonation : l’ozone est un oxydant puissant qui, en solution aqueuse, réagit avec les liaisons
insaturées et les sites de fortes densités électroniques tels les liens doubles et triples. La majorité du
temps, l’ozone se décompose aussi en partie en radicaux libres qui permettent une oxydation moins
sélective (Hoigne & Bader, 1979) et plus puissante. L’ozone a tendance à briser les macromolécules
et les substances aromatiques pour former des substances de masse moléculaire plus faible (Lin &
Hsien, 2011). L’ozone semble donc bien adapté comme prétraitement pour la filtration
membranaire, puisque les substances colmatantes identifiées précédemment sont des biopolymères
et des substances humiques possédant des cycles aromatiques et de longues chaînes carbonées.
 Filtration sur charbon actif biologique : La filtration sur CAB consiste en un filtre dont les
capacités d’adsorption sont épuisées. L’enlèvement de la matière organique et autres polluants
s’effectue par la biomasse qui s’est développée sur le matériau filtrant. La biofiltration peut être
utilisée seule ou en combinaison avec des prétraitements comme la coagulation ou l’ozonation. La
combinaison de l’ozonation et de la biofiltration permet d’améliorer la biodégradabilité de la MON,
ce qui améliore globalement son enlèvement par rapport à la biofiltration seule (van der Kooij,
Hijnen, & Kruithof, 1989).
 Ajout d’un agent anti-tartre : pour empêcher le dépôt de sels à la surface des membranes.

4.2.Méthode curative
La méthode curative consiste au nettoyage des membranes et a pour but de limiter le colmatage
irréversible de perméabilité, et par le fait même, à prolonger la durée de vie des membranes. Les différentes
techniques de nettoyage sont :

 Le rinçage ;
 Le rétrolavage à l’eau ou à l’air. Les fréquences de rétrolavages varient de 15 à 60 minutes tandis
que leur durées varient que 30 secondes à 3 minutes ;
 Le nettoyage mécanique avec une balle de mousse (uniquement pour les modules tubulaires et pour
le colmatage dû à la matière organique naturelle des eaux de surface ;
 Le nettoyage chimique de la membrane (trempage et /ou circulation nettoyante).
 Il est important aussi de procéder à des désinfections périodiques des systèmes membranaires
(circuits / compartiment d’alimentation et de perméat). Les notices d’emploi détiennent des
recommandations précises quant aux produits à utiliser pour désinfecter les membranes sans les
détériorer.

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