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électromagnétique
Introduction :
Toute méthode de prospection utilisant les champs électromagnétiques
artificiels ou naturels, générés par des courants variables dans le temps,
est une méthode de prospection électromagnétique.
1. Conducteurs superficiels :
3. Conducteurs artificiels
a. Mort-terrain (terrain
marécageux, argileux) a. Réservoirs métalliques
b. Fonds de lacs et lits de cours b. Conduites et déchets
d’eau métalliques
c. Formations conductrices (argiles) c. Pipe-lines
d. Voies ferrées
d. Topographie (relief)
e. Lignes à haute tension
2. Conducteurs dans la roche en place
a. Graphite *: Roche constituée principalement de cristaux d’olivine et
b. Sulfure massifs de pyroxènes qui peut devenir de la serpentinite sous l’effet
de la chaleur et d’une hydratation
c. Magnétite massive
d. Zones de cisaillement et failles
e. Péridotite serpentinisée*
3. La détection de ces conducteurs par la mesure des champs magnétiques secondaires 𝑯𝒊𝑺
créés par les courants de Foucault.
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L’amplitude des courants induits dans un corps conducteur dépend de plusieurs facteurs, à peu près
équivalents, qui sont :
- les propriétés électriques du conducteur ≡ 𝜌 [ 𝑂ℎ𝑚. 𝑚];
- les dimensions et la forme du conducteur ≡ 𝐿, 𝑆 [𝑚, 𝑚2 ] ;
- la fréquence du champ primaire ≡ 𝑓[𝐻𝑧];
- l’emplacement du conducteur / instruments géophysiques≡ 𝑧[𝑚].
La figure 2 illustre bien ces éléments clés : les courants de Foucault champ magnétique créé 𝐻𝑆𝑖
Dans ce cas, on a : 𝑯𝒑 (𝒕) = 𝑯𝒑 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕). Avec 𝝎 = 𝟐𝝅𝒇, 𝒇 étant la fréquence du champ [Hz].
𝒅𝝋 𝒅 𝒅 𝒅
𝒇. 𝒆. 𝒎 = 𝒖 𝒕 = 𝑬. 𝒅𝒍 = − =− 𝑩. 𝒅𝒔 = − 𝑩. 𝑺 = −𝑩𝒑 . 𝑺 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑺 𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝝅
= 𝝁𝑯𝒑 𝑺𝝎 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕 = 𝝁𝑯𝒑 𝑺𝝎 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 −
𝟐
Avec : 𝑺: 𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒃𝒐𝒖𝒄𝒍𝒆 (𝝅𝒂𝟐 )
Ainsi on obtient une f.e.m sinusoïdale de même nature que le champ magnétique qui l’a
créée : 𝒇. 𝒆. 𝒎 = 𝒖 𝒕 = 𝒖𝟎 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕 ; 𝒖𝟎 = 𝝁𝝎𝑺𝑯𝒑 = 𝝎𝑺𝑩𝒑
Il faut déjà calculer 𝐼 provoqué dans cette boucle conductrice pour l’associer à 𝐵𝑆
La loi de Kirchhoff nous permet d’écrire la relation entre le f.e.m et le courant généré:
𝒅𝑰 𝝅
𝒖 𝒕 = 𝑹𝑰 + 𝑳 = 𝒖𝟎 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 −
𝒅𝒕 𝟐
La solution qui vérifie cette solution est de la forme :
𝝅 𝝅
𝑰 𝒕 = 𝑨 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 − + 𝑩 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕 − )
𝟐 𝟐
En injectant cette solution dans l’équation différentielle et après identification, on obtient
l’expression du courant électrique généré :
𝒖𝟎 𝝎𝝉 𝝅 𝟏 𝝅
𝑰 𝒕 = 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕 − + 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 − ; 𝝉 = 𝑳 𝑹.
𝑹 𝟏+𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟏+𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐
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Sachant que d’après la loi de Biot-Savart (ou la loi d’Ampère), le champ magnétique créé
au centre de la boucle est donné par :
𝑰 𝒕 𝒖𝟎 𝝎𝝉 𝝅 𝟏 𝝅
𝑯𝒔 𝒕 = = 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕 − + 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 −
𝟐𝒂 𝟐𝒂𝑹 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐
𝝁𝝎𝑺𝑯𝒑 𝝎𝝉 𝝅 𝟏 𝝅
= 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕 − + 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 −
𝟐𝒂𝑹 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐
Pour quantifier l’effet d’induction magnétique, on s’intéresse au rapport :
𝑯𝒔 𝒕 𝝁𝝎𝑺 𝝎𝝉 𝝅 𝟏 𝝅
= 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕 − + 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 −
𝑯𝒑 𝟐𝒂𝑹 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐
𝑂𝑛 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝐿 et on remplace L/R par t
𝑯𝒔 𝒕 𝝁𝑺 𝝎𝝉 𝟐 𝝅 𝝎𝝉 𝝅
= 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕 − + 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 −
𝑯𝒑 𝟐𝒂𝑳 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐
𝝁𝑺 𝝎𝝉 𝝎𝝉 𝝅 𝟏 𝝅
= 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕 − + 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 −
𝟐𝒂𝑳 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐
𝝁𝑺 𝝎𝝉 𝝅 𝝅
= 𝒔𝒊𝒏 𝝋 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕 − + 𝒄𝒐𝒔𝝋 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 −
𝟐𝒂𝑳 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟐
𝜔𝜏 1
Avec la définition : 𝑠𝑖𝑛 𝜑 = et 𝑐𝑜𝑠 𝜑 = .
1+𝜔2 𝜏 2 1+𝜔2 𝜏2
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Or, pour tout angle A et B, on a : 𝑐𝑜𝑠 𝐴 + 𝐵 = 𝑐𝑜𝑠 𝐴 𝑐𝑜𝑠 𝐵 − 𝑠𝑖𝑛 𝐴 𝑠𝑖𝑛 𝐵, ce qui nous donne le
rapport entre champ « secondaire » et champ « primaire » en fonction d’un déphasage 𝜑 :
𝑯𝒔 𝒕 𝝁𝑺 𝝎𝝉 𝝅 𝝅
= 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − − 𝝋) = 𝑮 . 𝑭 𝝎𝝉 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − − 𝝋)
𝑯𝒑 𝟐𝒂𝑳 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟐
𝒈é𝒐𝒎. 𝒄𝒐𝒏𝒅. 𝒇𝒄𝒕.𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒓𝒂𝒎.𝒅′ 𝒊𝒏𝒅𝒖𝒄.
𝒅é𝒑𝒉𝒂𝒔𝒂𝒈𝒆
𝜇𝑆 𝜔𝜏
Avec : 𝐺 = et 𝐹 𝜔𝜏 =
2𝑎𝐿 1+𝜔2𝜏2
𝑯𝒔 𝒕 𝝅 𝝅 𝝅
= 𝑮. 𝑭. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − + 𝝋 ) = 𝑮. 𝑭. 𝒄𝒐𝒔 + 𝝋 . 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 − 𝒔𝒊𝒏 + 𝝋 . 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕
𝑯𝒑 𝟐 𝟐 𝟐
𝝅 𝝅
𝑯𝒔 𝒕 = 𝑯𝒑 . 𝑮. 𝑭. 𝒄𝒐𝒔 + 𝝋 . 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 − 𝒔𝒊𝒏 + 𝝋 . 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕
𝟐 𝟐
𝒆𝒏 𝒑𝒉𝒂𝒔𝒆 (𝒊𝒏𝒑𝒉𝒂𝒔𝒆) 𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒅𝒓𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆 (𝒐𝒖𝒕𝒑𝒉𝒂𝒔𝒆)
𝑷𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒊𝒏𝒂𝒊𝒓𝒆
𝝁𝑺
a) géométrie du conducteur: 𝑮 =
𝟐𝒂𝑳
3. d’une manière générale le champ secondaire n’est pas en phase avec le primaire
𝑯𝒔 𝒕 𝝁𝑺 𝝎𝝉 𝝅 𝝅
= 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − − 𝝋) = 𝑮 . 𝑭 𝝎𝝉 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − − 𝝋)
𝑯𝒑 𝟐𝒂𝑳 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟐 𝟐
𝒈é𝒐𝒎. 𝒄𝒐𝒏𝒅. 𝒇𝒄𝒕.𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒓𝒂𝒎.𝒅′ 𝒊𝒏𝒅𝒖𝒄.
𝒅é𝒑𝒉𝒂𝒔𝒂𝒈𝒆
𝝅
𝑯𝒔 . 𝒔𝒊𝒏 𝝋 𝑯𝑹 𝒕 = 𝑯𝒑 . [𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 + 𝑮. 𝑭. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝟐 − 𝝋)]
M
𝝋
𝑯𝒔 . 𝒄𝒐𝒔 𝝋
𝑯𝒑 (𝒕) = 𝑯𝒑 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕)
𝝅/2
M
f.e.m
Le champ résultant a deux composantes:
𝝅 𝝅
𝑯𝑯𝑿 𝒕 = 𝑯𝒑 𝟏 + 𝑮. 𝑭. 𝒄𝒐𝒔( + 𝝋) 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 𝒇. 𝒆. 𝒎 = 𝝁𝑯𝒑 𝑺𝝎 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 −
𝟐 𝟐
𝒖𝟎 𝟏 𝝎𝝉
𝝅 𝑰 𝒕 = 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕 − 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕
𝑯𝑯𝒀 𝒕 = 𝑯𝒑 𝑮. 𝑭. 𝒔𝒊𝒏( + 𝝋) 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 𝑹 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐 𝟏 + 𝝎𝟐 𝝉𝟐
𝟐
𝝅
𝑯𝒔 𝒕 = 𝑯𝒑 . 𝑮. 𝑭. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − − 𝝋)
𝟐
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𝝅
Deux cas extrêmes: 1. Le cas d’un très bon conducteur (inductance pure)𝑹~𝟎 → 𝝋~ :
𝟐
𝝅
𝝋=
𝟐
𝝅/2
La mesure correspond à un minimum de 𝑯𝑹
f.e.m
𝝋=𝟎
𝝅/2
La mesure correspond à un maximum de 𝑯𝑹
f.e.m
grandeurs : une en phase (P) et l’autre en déphasage (Q), la variation des deux
composantes est illustrée dans la figure 6. Ci-dessous :
𝜶𝟐
𝑷 𝜶 = 𝑭 𝜶 𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟐
𝜶 +𝟏
𝜶
𝑸 𝜶 = 𝑭 𝜶 𝒔𝒊𝒏𝝋 = 𝟐
𝜶 +𝟏
Avec la relation : 𝐹 2 = 𝑃 2 + 𝑄 2
𝝎𝑳
𝜶 = 𝝎𝝉 =
𝑹
Il est tout à fait évident que la qualité du champ secondaire obtenu, dépend de la
qualité du conducteur qui crée ce champ par induction. Ceci, est exprimé par le
𝜔𝐿
paramètre d’induction 𝛼 = 𝜔𝜏 = qui traduit le rapport entre deux impédances :
𝑅
inductif et résistif.
On dit dans ce cas, qu’il y a saturation et que pour déterminer les propriétés du
conducteur, il faut baisser la fréquence d’émission.
Il s’agit là d’une solution périodique en comportement mais décroissante dans sa globalité et on parle
d’atténuation de l’amplitude comme c’est montré sur la figure ci-contre qui présente l’évolution d’une
solution de cette forme (on parle de champ diffusif dans ce cas).
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𝟏
On définit la profondeur de pénétration : 𝑷 = 𝜹 = [𝒎] qui est une distance
𝝅𝒇𝝁𝟎 𝝇
caractéristique qui exprime l’atténuation des champs dans les conducteurs à partir de la surface
de contact.
Elle est donnée en fonction de la fréquence et la conductivité (pour les matériaux non-
magnétique 𝝁𝟎) :
𝟓𝟎𝟑. 𝟖 𝝆
𝑷=𝜹≈ = 𝟓𝟎𝟑. 𝟖 [𝒎]
𝒇𝝇 𝒇
𝒙 = 𝒏𝜹 → 𝒆−𝒏 𝑬/𝑬𝟎
𝒆−𝟏 0.368
𝒆−𝟐 0.135
𝒆−𝟑 0.0498
𝒆−𝟒 0.0183
𝒆−𝟏𝟎 5 × 10−5
On constate qu’après 4 fois la distance caractéristique du milieu conducteur, le champ initial se
réduit à moins de 2% de son Amplitude initiale. Ceci traduit le fait que pour les conducteurs, les
courants induits se concentrent donc pratiquement près de la surface, dans une couche dont
l’épaisseur est de l’ordre de grandeur d’un très petit nombre de fois de la profondeur de peau.
(Pour des bons conducteurs cette couche est de l’ordre de quelques centaines de µm).
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A cause de cette décroissance des champs (électrique et magnétique), la profondeur de
l’investigation de toute méthode électromagnétique est toujours inférieure à P/2 [m] [on garde
60% déjà de l’amplitude). Par exemple si 𝑓 = 500𝐻𝑧, pour que la profondeur d’investigation 𝑃/2
atteigne 100 m, la résistivité du sol doit être supérieure à 80Ω𝑚. Sur un sol argileux, ou la
résistivité observée est de l’ordre de 10Ω𝑚, la basse fréquence industrielle (𝑓 = 60𝐻𝑧) n’assure
qu’une profondeur d’investigation de 102 m.
Mais dans certains cas on peut utiliser d’autres sources conventionnelles de champs primaires,
Exemples: la méthode T.B.F (VLF en anglais : Very Low Frequency) qui utilise des émetteurs radio
militaires pour communication sous-marine f=[10 - 20kHz]
Une autre méthode AFMAG (Audio-Frequency Magnetic method [1-1000Hz]) est basée sur les
champs magnétiques de fréquences audio engendrés par les éclairs produits lors des orages
électriques.
D’autres méthodes, comme le TURAM, peuvent utiliser le champ primaire engendré par le
courant alternatif qu’on fait circuler dans un câble dont les deux extrémités sont reliées au sol..
Pour calculer le champ magnétique produit par un courant circulant dans un fil, on utilise la
loi de Biot-Savart qui donne l’expression de ce champ en fonction de cette source (courant)
ainsi que la géométrie du conducteur.
Dans sa forme modifiée qui prend en considération les effets de propagation, la loi donne le
champ magnétique créé par un bout de fil à un point d’observation qui se trouve à une
distance r :
𝐼 𝑟2
𝑑𝐻 = 𝑑𝑙 ˄𝑟 1+ 4𝜋 2
4𝜋𝑟 3 𝜆2
Dans le cas où 𝑟 ≪ 𝜆 :
𝐼 𝐼𝑑𝑙 sin 𝜃
𝑑𝐻 = 𝑑𝑙 ˄𝑟 → 𝑑𝐻 =
4𝜋𝑟 3 4𝜋𝑟 2
- Le champ d’un émetteur T.B.F est donné en première approximation à partir la loi de Biot-Savart.
- L’antenne émettrice élément vertical court (par rapport aux points de mesure)
- La terre comme une surface horizontale (𝜃 = 𝜋/2).
- En négligeant les effets de conduction dans le sol et si on admet que 𝑟 ≫ 𝜆, on trouve :
𝐼 sin 𝜋/2 𝑟2 𝐼𝑙 𝑟2 𝐼𝑙 𝑟 𝐼𝑙
𝐻𝑥 = 𝑑𝐻𝑥 = 1+ 4𝜋 2 𝑑𝑙 ~ 4𝜋 2 = 2𝜋 =
4𝜋𝑟 2 𝜆2 4𝜋𝑟 2 𝜆2 4𝜋𝑟 2 𝜆 2𝑟𝜆
Dans le cas d’un fil droit de longueur arbitraire et parcouru par un courant, le champ magnétique est
obtenu par intégration à partir de la même loi de Biot-Savart discutée précédemment :
𝐼 𝑥2 𝑥1
𝐻= −
4𝜋𝑎 𝑎2 + 𝑥 2 𝑎2 + 𝑥 2
2 1
𝐼 𝑥1 +𝑥2
- Si le fil est court (𝑥1 , 𝑥2 ≪ 𝑎) on retrouve 𝐻 = .
4𝜋𝑎2
𝐼 1
- si le fil est long (𝑥1 , 𝑥2 ≫ 𝑎), la formule se simplifie à 𝐻 = (∝ en )
2𝜋𝑎 𝑟
Et Ymax=𝐼/2𝜋
𝐼𝑎2 3 𝑥 2 +𝑦 2
- Selon Z: 𝐻𝑍 = −2
4𝜋𝑠 3 𝑠2
𝐼𝑎2 3𝑧𝑥
- Selon X : 𝐻𝑋 =
4𝜋𝑠 3 𝑠 2
𝐼𝑎2 3𝑧𝑦
- Selon y : 𝐻𝑦 =
4𝜋𝑠 3 𝑠 2
4.2 Catégorie U
Dans le cas où on utilise un dispositif d'excitation à champ magnétique uniforme, les
courants induits suivent, à peu près, le périmètre du conducteur (figure 1.17). La
phase du courant est plus ou moins constante tout le long de son parcours. Dans ce
cas, la phase du champ secondaire ne varie que peu sur le plan d'observation.
La méthode T.B.F.
Comme nous l'avons déjà indiqué, cette méthode utilise un émetteur lointain qui
fournit un champ primaire horizontal et uniforme. A cause de sa fréquence élevée
(10 - 20 kHz), le champ secondaire produit par des conducteurs intéressants est
d'habitude en phase avec le champ primaire.
Le champ résultant démontre par conséquent une polarisation linéaire. La détection
d'un conducteur se fait à l'aide des mesures d'angle d'inclinaison du champ
résultant. Puisque le champ primaire est horizontal, toute inclinaison du champ
résultant indique la présence d'un corps anomal.