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Rome et l'impudeur
Author(s): H. Bardon
Source: Latomus, T. 24, Fasc. 3 (JUILLET-SEPTEMBRE 1965), pp. 495-518
Published by: Societe d’Etudes Latines de Bruxelles
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41523234
Accessed: 06-04-2015 23:09 UTC
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Rome et Г impudeur
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ROME et l'impudeur 497
(1) 1, 64 et suiv.
(2) 61, 128et suiv.(141-143).
(3) Ibid.,151etsuiv.
(4) Treb.Poll., Gall.,11,6 ; 11,9; cf.H. Bardon,Litt,lat. inc.,II, p. 250.
(5) 2, 1; 2, 6.
(6) 37-38.
(7) 1,2 ; 1,3; 1,5 ; 2, 3 ; 2, 4 ; 2, 6 ; 2, 7 ; 3, 5 ; 4, 3 ; 4, 7 ; э, b ; э,b ; /,ö ; о, o.
(8) 1, 2, 3.
32
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498 H. BARDON
(1) Ibid.,23.
(2) Ibid.
(3) H. Marrou,Histoire p. 383.
deVéducation..,,
(4) Éd. Lehnert,1905; III 3-6.
(5) infamisinmatremXVIII, XIX.
(6) XIV, XV.
(7) G. Flores d'Arcais,La pédagogia
nelpensiero dansII pensiero
classico classico
, I,
Milan,1954,pp. 574 et suiv.
(8) A. de Lorenzi,Fedro 1955,pp. 195-196.
, Florence,
(9) Suét., Aug.,69, 3.
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ROME et l'impudeur 499
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500 H. BARDON
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ROME ET l'impudeur 501
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502 H. BARDON
Les allusions à l'odeur des vieilles femmesne sont pas toujours très
discrètes(1). Ne nions pas non plus l'abondance relative des jeux
de mots grivois(2). Mais les termes indécents sont plutôt rares.
Dans l'ensemble, le théâtre de Plaute donne une impressionde vie
allègre, malicieuse, et ne laisse pas de souvenir pénible. Une
pièce comme les Captifsest noble de ton (8) et de sujet. Le viol (4)
tient dans ce théâtre moins de place que dans les controversessco-
laires. Ce n'est pas, en définitive,sans raison que Macrobe louait
la finessede la plaisanterie de Plaute (8). La gaieté franche qui se
dégage de ses pièces (•) permet d'oublier de trop grasses plaisan-
teries(7).
Pénétrée de moralisme alexandrin (8), la comédie musicale de
Térence naît dans un milieu culturel beaucoup plus raffiné(•).
Le thème du viol (10), hérité de la Comédie Nouvelle, n'est chez
lui qu'un moyendramatique commode -, rien de plus. Un humour
souriant (n), une émotion douce,'"une réserve qui abrège le rire ou
l'atténue en un sourire et qui laisse volontiersaux situationset aux
caractères le soin de révéler leur aspect cocasse sans recourir aux
plaisanteries, c'est ainsi que je définiraisle'théâtre de Térence -,
œuvre de mesure et de distinction.
A coup sûr, le contrasteest total entre la réservedes comiques et
le déchaînement des satiriques. Ce contraste nous aide à com-
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ROMEet l'impudeur 503
(1) Non.,180,2.
(2) Sursesdates,G. d'Anna,Contributo IV, dansRendiconti
allacronologia..., Istituto
Lombardo..., 1956,pp. 334etsuiv.
(3) N. Terzaghi,Lucilio , Turm.1934.pp. 335 et suiv.
(4) Éd. Marx,I (Leipzig,1904),p. 23: sat.IX, v. 330.
(5) Marxorthographie psolocopiami : cf.t. II, p. 114.
(6) Sat.VIII, v. 303-304, t. I, p. 22.
(7) Cf.Sat.II 72-73(p. 7) ; III 119(p. 10); VII 280-281(p. 21); ib.282-283 ;
XXVIII-XXX,1195(p. 81), 1248(p. 85), etc.
(8) Cf.1,2, 36; 45; 68 et suiv.; 115et suiv.
(9) Sat.,1, 3, 107.
(10) Sat.1,5,82etsuiv.Le livre2,plusmoral, n'encontientpasmoins desévocations
trèsréalistes : 2, 7, 47 et suiv.
(11) Epode 8,spécial, vers5-6; cf.ep.12; Fraenkel,loc.cit.,pp.58-59: « repulsive ».
(12) 2, 32-33 ; cf. 95.
(13) 3,96-97; M. G. Magariños, dansuneétudepourtant à la seulesatire
consacrée 3,
négligede parlerde cesvers: Juvenal y sutercera Madrid,1956.
satira,
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504 H. BARDON
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ROMEet l'impudeur 505
assez tard en Italie et qui y fut adoptée parce qu'il y existait une
antique divinité du phallus (1). Je n'insiste pas sur la popularité
de ce dieu, sur les amulettes de bronze qu'on a trouvéesà Pompéi,
sur la décoration phallique des fontaines,sur ces priapes en pain de
fromentauxquels Martial fait allusion (2). Des Priapées ont été
attribuées à Virgile (3) ; mais l'essentiel du recueil connu sous ce
nom paraît dater de l'époque de Martial (4). Les thèmes de cette
poésie sont peu nombreux (5). Tous portent sur des questions de
sexualité,expriméesparfoisavec esprit -, parfois,mais non toujours.
Pour en finir avec ce genre de poésie, rappelons que Catulle,
dont l'œuvre ne saurait entrertout entière dans l'une des catégories
précédentes, révèle en de nombreux poèmes la complexité d'un
tempéramentoù l'élégiaque coexiste avec le satirique (e), et où le
désespoirse traduitpar la cruditéde l'expression. Les motsirrumator ,
irrumatio, irrumatus(7) lui sont familiers, et c'est la moindre des
insultesqu'il décerne à ses ennemis. Le goût pour l'image obscène
est certain (8), exprimée souvent en un langage métaphorique qui
paraît original et qui, en tout cas, est efficace(9) : tout cela n'adopte
pas toujours la formede l'épigramme, mais l'esprit épigrammatique
et satirique est toujours présent(10) ; le calcul de l'effets'accorde
d'ailleurs avec la spontanéité créatrice (u), et un sentiment quasi
élémentaire de la vie (12).
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506 H. BARDON
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ROME et l'impudeur 507
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510 H. BARDON
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ROME ET L'IMPUDEUR 511
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512 H. BARDON
Turpiatottumulo crimina
defixit Baibus
Post superosspurcoTartaramorepremens
.
Pro facinus!finitanihilmodouita retraxit:
Luxuriamad Manes moechasepulcragerunt.
#
* *
Dirons-nous donc avec M. Marcadé (*) que « le génie de Rome
a fait de Pérotisme un art et quelquefois même une mystique» ?
Ce serait attribuer trop d'importance à des manifestations qui
restent,en littératuredu moins (2), limitées pour l'essentiel à des
genres déterminés.
La législation romaine ne plaisantait pas avec les mœurs. Caton
l'Ancien nous apprend qu'un mari avait le droit de tuer sa femme
surprise en flagrant délit d'adultère, tandis qu'elle, dans le cas
inverse, ne pouvait rien (3) : ce qui traduit une conception très
masculine de la chasteté. Nous avons vu d'autre part que l'accu-
sation d'avoir écritdes versérotiquesfutl'un des griefsqui amenèrent
Apulée devant les juges... Il était assez facile d'être taxé d 'infamia,
et celle-ci, qu'elle fût censorienne, consulaire ou prétorienne,im-
pliquait l'incapacité totale d'ester en justice, l'inéligibilité aux
magistratureset la privation des droits électoraux : lourdes sanc-
tions pour un Romain. Auguste prit des mesures rigoureusespour
réformerles mœurs : la lex Iulia de adulteriiset de stuprovisait non
seulementl'adultère mais la pédérastie : sed etiameos qui cummasculis
infandam libidinemexercereaudent(4). Ces lois furentrappelées par
Septime Sévère (5) et par Dioclétien (e). Domitien lui-même, aussi
peu qualifié qu'Auguste pour exalter les bonnes mœurs, défenditde
châtrer les hommes et enleva aux prostituées le droit d'aller en
litière (7). Il en est toujours ainsi des législateurs, qui mesurent
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kOME ET l'impudeur í)lâ
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ROMEet l'impudeur 515
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516 H. BARDON
(1) Macr.2, 5, 9.
(2) 2, 5, 10.
(3) Cf.H. Bardon,Il genio , pp. 175etsuiv.
latino
(4) Il enestde même dansbeaucoup dereprésentations à caractère
figurées érotique.
Certaines sontd'unerarequalité,
peintures parl'aisance et les subtilités
du dessin du
chromatisme : œuvresd'artcalculées, - nonpasjeuxde pervers.
savantes, Certains
bronzes traduisent
unevirtuosité
toutebaroqueà recomposer un mondefantastique;
la sexualitépermet cettevertigineuse et ellen'estqu'unmoyen.
réussite,
(5) 10, 1, 96.
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ROMEet l'impuöeur 517
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518 H. BARDON
H. Bardon.
choses dusexeétaienttraitées
enpubliccomme absolument naturelles
etallantdesoi»:
O. CartellieraLa cour desducsdeBourgogne
, trad.F. Caussy, Paris,1946,p. 133; et
l'auteurrenvoieauxCentnouvelles à Ant.dela Salle,oùil estquestion
attribuées
nouvelles,
d'unenuitde noceà laquellele publictrouvetoutnaturel d'êtreprésent; nousaurions
tort(cf.ci-dessus,
p. 496)de nousindignerqueProperce aitassisté
à unenuitd'amour
de Gallus.
(1) Fr.de Dainville,La naissance
del'humanisme
, t. I, 1940,p. 92. A vraidire,les
Jésuitesfaisaient
sansdouteun choix...
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