antalgiques et antipyrétiques
Traitement de la douleur
IFSI Troyes
2015-2016
I/ Fièvre
II/ Douleur
III/ Processus inflammatoire
IV/ Dépister et évaluer la douleur
V/ Prise en charge de la douleur
VI/ Antalgique de niveau I
VII/ Antalgique de niveau II
VIII/ Antalgique de niveau III
IX/ Antagoniste morphinique
X/ Gaz analgésique
XI/ Traitement des douleurs neuropathiques
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Ce qu’il faut retenir :
La classification des antalgiques par palier (OMS)
Les antidotes
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I/ Fièvre :
Définition :
= Hyperthermie
-Elévation de la température corporelle centrale (au repos T° rectale ≥ 38°C)
-Action de substances pyrogènes (cellules de l’immunité) qui provoquent l’élévation de
la température du corps et de l’accélération du pouls.
-Réaction naturelle de l’organisme, utile pour lutter contre les agressions
-Sans gravité par elle-même.
La fièvre, indépendamment de son étiologie, est le plus souvent bénigne mais peut être
grave :
• chez le nourrisson et l'enfant de moins de 4 ans : risque de convulsions
hyperthermiques et/ou de déshydratation,
• chez la personne âgée : risque de déshydratation et de troubles du comportement,
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Soins infirmiers :
Surveillance :
-T° >41°C - Convulsions fébriles
-Déshydratation majeure (vomissements, diarrhée)
-Signes de détresse respiratoire (polypnée, sueur, cyanose…) ou
circulatoire (pâleur, tachycardie)
-Tableau de méningite (vomissements, troubles de la conscience, raideur de
la nuque, photosensibilité urgence thérapeutique)
-Surveillance particulière chez enfant, personne âgée, sujet cardiaque…
Action :
-Apports hydriques+++
-Soins hygiène corporelle (toilette fréquente, douche…)
-Retrait des épaisseurs superflues (sans laisser nourrisson nu)
-Température de la pièce 19 °C
Réévaluer régulièrement la température chez les enfants, personnes
âgées.
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II/ La douleur :
1) Définition (International association for study of pain) :
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7
2) Les Types de douleurs :
Douleurs aiguës / Douleurs chroniques
Douleur aigue :
Signal d’alarme, perception d’un danger
Lésion tissulaire, atteinte de l’intégrité physique
Stress et une réaction émotionnelle anxieuse (peut augmenter et entretenir la
sensation douloureuse)
Prise en charge précoce.
Douleur chronique :
> à 3 mois malgré un traitement antalgique
Plurifactorielles (Facteurs environnementaux, psychologiques, familiaux…)
N’est plus un signal d’alarme (contraignante)
Prise en charge difficile, globale et prolongée dans le temps
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3) Caractérisation du type de douleur :
Douleurs par excès de nociception
Activation du système de transmission des messages nociceptifs par stimulation excessive des
récepteurs périphériques (destruction tissulaire, inflammatoire, fracture, étirements musculo-
ligamentaires). Douleurs continues ou intermittentes sensibles aux antalgiques périphériques et
centraux
Douleurs psychogènes
Dues à un abaissement du seuil de perception douloureuse (troubles psychiques)
Douleurs iatrogènes
Elles surviennent lors d’un geste ou d’un soin pratiqué par acte médical, lors d’un examen…
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Quelques notions :
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Actions des Prostaglandines
Effet cardiovasculaire :
les prostaglandines agissent sur les vaisseaux sanguins (vasoconstriction ou vasodilatation)
et jouent sur la pression artérielle. (Prostaglandine PGF2α TxA2, PGI2)
Rôle dans l’inflammation et la perméabilité vasculaire => œdème.
PGE2 et PGI2 induisent un érythème et une augmentation du débit sanguin local
Effet hématologique :
Induit l’agrégation plaquettaire (TxA2)
Inhibe l’agrégation plaquettaire (PGI2)
12 12
IV/ Dépister et évaluer la douleur
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1) Les difficultés de l’évaluation
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2) Echelles d’évaluation de la douleur
Echelles d’auto évaluation :
Douleur estimée par le patient communicant
Mesure uniquement l’intensité de la douleur
(unidimensionnelles)
Simples et reproductibles
Permet le suivi de la douleur (réponse à un ttt…)
Echelles d’hétéro-évaluation :
Douleur estimée par professionnel de santé
Chez des personnes communication difficile (Nv-né, personnes
agées…)
Plusieurs types d’informations (multidimensionnelles)
Plus complexe, formation sur leur bon usage.
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2) Echelles d’évaluation de la douleur
Exemple d’Echelles auto-évaluation :
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2) Echelles d’évaluation de la douleur
Exemple d’Echelles auto-évaluation
Echelle verbale simple (EVS) :
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2) Echelle d’évaluation de la douleur
Echelles d’hétéro-évaluation :
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20
1) Classification des antalgiques selon l’OMS :
Niveau I :
Antalgiques d’action périphérique et AINS dans le traitement des douleurs
légères à modérées
Niveau II :
Antalgiques opioïdes mineurs dans le traitement des douleurs modérées à
sévères.
Niveau II a : Opiacés d’action faible (codéine, tramadol…) seuls ou associés aux
antalgiques périphériques de niveau I.
Niveau IIb : Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine)
Niveau III :
Antalgiques d’action centrale.
Antalgiques opioïdes majeurs = morphiniques dans le traitement des douleurs
intenses.
III a : Opiacés d’action forte per os : Morphine sulfate et chlorhydrate
III b : Morphine chlorhydrate injectable
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2) Règle d’utilisation des antalgiques (OMS)
Evaluation régulière de la douleur (échelles EVA, EVS…)
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Palier de l’OMS :
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VI/ Antalgiques de Niveau I de l’OMS
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Antalgiques de Niveau I de l’OMS
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Antalgiques de Niveau I de l’OMS
1) Paracétamol
2) Acide acétylsalicylique
3) AINS
4) Néfopam
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1) Paracétamol
utilisation en 1 ère intention (avant aspirine)
1/ Mécanisme d’action :
Mécanisme complexe non totalement élucidé
Inhibition de la synthèse des prostaglandines centrales
2/ Utilisation :
Effet antalgique, antipyrétique (peu d’effet anti-inflammatoire)
Les concentrations plasmatiques sont atteintes en :
10 à 15 min après perfusion IV
15 min avec des cp effervescent
30 à 60 après administration orale
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3/ Avantages :
Réactions d’intolérance rares ( ≠ aspirine),
Administration possible pendant la grossesse et l’enfant
Possible chez les patients sous anticoagulants. (Attention chez le patient
alcoolique ou insuffisant hépatique)
Rare interactions médicamenteuses
Peu d’effets secondaires à doses thérapeutiques
4/ Spécialités :
– Per os :
cp (DOLIPRANE®, DOLKO® , CLARADOL®, …),
comprimé effervescent (EFFERALGAN®…)
gélule (DAFALGAN®, DOLIPRANE®…),
lyocs (PARALYOC®)
suspension buvable (Doliprane 2,4% suspension buvable)…
– Suppositoire :
(DAFALGAN suppos® )
– IV :
PERFALGAN (réserve hospitalière) (post opératoire ou voie orale impossible),
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Intoxication au Paracétamol
GRAVE !!
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Intoxication au Paracétamol
Intoxication aigue :
Troubles digestifs ds les 24h (N,V, sueurs)
24 à 36h patient asymptomatique (mais élévation des transaminases)
Toxicité hépatique +++ (ds les 48h) douleur à l’hypochondre droit
(accompagné d’atteinte rénale, pancréatique…)
Intoxication chronique :
Ingestion de 3g/jr ts les jrs pdt 1 an pt entrainer une atteinte hépatique
pouvant se compliquer en cirrhose.
Antidote :
N-acétylcystéine (FLUIMUCIL ou MUCOMYST) sachet ou injectable
administration précoce < 10h
donneur de glutathion (GSH) élimination du NAPQI
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2) L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine
1/ Origine :
2/ Mode d’action :
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L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine
3/ Propriétés pharmacologiques
4/ Aspirine et grossesse
Déconseillé pendant les 5ers mois puis CI à partir du 6ème mois (retard de la
date de l’accouchement, prolonge le travail, risque hémorragique)
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L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine
5/ Doses max et Effets secondaires
Doses maximales adulte per os : 2 g/prise et 6 g /24 h
33 33
L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine
6/ Contre-indications :
Grossesse CI > 5 mois et allaitement déconseillé
Ulcère gastroduodénal en évolution
Hémorragie, saignement et terrains hémorragiques
Insuffisance cardiaque non contrôlée, hépatique ou rénale sévère
Varicelle (chez l’enft et ado : syndrome de Reye => risque vital) !!
7/ Les spécialités :
Formes orales Adulte (certaines formes sont adaptées à l’enfant) :
-sachet (ASPEGIC®)
-cp à croquer : (ASPIRINE DU RHÔNE®)
-cp effervescent (ASPIRINE UPSA®, ALKA SELTZER®, ASPRO… )
-en association à la caféine et à l’acide ascorbique (ANTIGRIPPINE®)
-en association à la caféine et à la codéine (SEDASPIR®)
-en association avec métoclopramide dans le traitement de la migraine (MIGPRIV®) …
injectable (sel d’aspirine mieux toléré : acétylsalicylate de DL lysine)
ASPEGIC inj.
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3) Anti-inflammatoire non stéroïdien
(Par opposition aux corticoïdes = anti-inflammatoires de structure stéroïdienne)
1/ Mode d’action :
Inhibition de la synthèse des prostaglandines (inhibiteur de la cyclo-oxygénase
enzyme COX)
Toxicité gastrique (UGD, hémorragie digestive !!) => prendre pendant un repas
Rétention hydro-sodée (HTA, œdème)
Allergie : œdème de Quincke, crise d’asthme
3/ Contre-indications :
Grossesse (1er et 3eme trimestre), allaitement
Ulcère gastroduodénal en évolution
Hémorragie, saignement et terrains hémorragiques
Insuffisance hépatique ou rénale sévère
Varicelle (syndrome de Reye : risque vital) !!
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4/ Quelques spécialités :
2eme intention dans la douleur (1ere intention dans les rhumatismes à doses
plus élevées)
Acéclofenac CARTREX® cp
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4) Néfopam
1/ Mode d’action :
Agit par inhibition du recaptage de la sérotonine, dopamine et noradrénaline
2/ Propriétés pharmacologiques :
Analgésique non morphinique d’action centrale,
Pas d’effet sur système opioïde (moins de dépendance).
Dépourvu d’effet dépresseur respiratoire,
Indiqué dans les douleurs aigues (post-op).
Action puissante (1 inj de 20 mg = 10 mg de morphine SC)
3/ Spécialité et posologie :
Acupan® IV ou IM, Ad : 20 mg toutes les 4 à 6 h si besoin. (120 mg/ jr max)
Peut être bu, svt mis sur un sucre
Usage détourné : recherche d’un effet psychostimulant (euphorie, détente, antidépresseur)
4/ Contre indications :
Glaucome à angle fermé, adénome de la prostate
Effets secondaires de type atropinique : (sécheresse buccale, constipation, somnolence…)
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VII/ Antalgiques de Niveau II de l’OMS
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Antalgiques de Niveau II de l’OMS
2) Antalgiques IIa :
Codéine
Tramadol
Opium
3) Antalgiques IIb :
Nalbuphine
Buprenorphine
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1) Récepteurs opioïdes
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1) Récepteurs opioïdes
= Morphine
= Buprénorphine
= Naloxone
42 α = activité intrinsèque
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2) Antalgiques de Niveau II de l’OMS
Niveau II a :
Opiacés d’action faible (codéine, tramadol) seuls ou associés aux
antalgiques périphériques de niveau I.
Codéine
Tramadol
Opium
Niveau IIb :
Agonistes-antagonistes morphiniques
Nalbuphine
Buprenorphine
Spécialités :
Seul : Codenfan (sirop) E : NSFP
En association :
Paracétamol + Codéine (Efferalgan-codéine®, Dafalgan codéine®, Klipal-codéine®…)
Ibuprofène + Codéine (Antarène-codéine®)
Aspirine + Codéine (Aspegic codéine®)
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2.1) Antalgiques IIa :
2/ Tramadol :
Propriété :
Analgésique opioïde faible,
Agit par fixation aux récepteurs µ et par inhibition du recaptage de la Noradrénaline et
Sérotonine.
Spécialités :
Seul :
Contramal®, Zamudol ®, Topalgic ® cp ou cp Lp 200 mg matin et soir : 2 prises/ jr
Contramal ®, Topalgic ® Solution buvable, Inj
Monocrixo ®, Monoalgic ® cp LP jusqu’à 400 mg en une seule prise/ jr !!!
En association :
Paracétamol + Tramadol : Zaldiar ®, Ixprim ® cp
Interactions médicamenteuses :
Antidépresseurs (IRS) : syndrome sérotoninergique (clonus +/- agitation ou
transpiration, hyperthermie + hypertonie musculaire…)
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2.1) Antalgiques IIa :
Effets secondaires des antalgiques IIa :
Constipation +++ (association d’un laxatif)
Nausées et somnolence +++ => Attention à la conduite automobile !!
Vomissements, prurit ++
Dépression respiratoire
Réactions allergiques
Surdosage : cf tableau d’intoxication aux morphiniques.
Contre-indications :
Asthme
Insuffisance Respiratoire, Hépatique
Sevrage des toxicomanes
Association aux agonistes-antagonistes morphiniques :
(buprenorphine, nalbuphine).
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3/ Opium :
Substance(s) active(s)
IZALGI 500mg/25 mg gélule (Paracétamol / Opium)
LAMALINE gélule ou suppositoire :
PARACETAMOL 300 MG
OPIUM PULVERISE 10 MG soit 1 MG exprimé(e) en MORPHINE BASE ANHYDRE
CAFEINE BASE 30 MG
Association contre-indiquée :
Agonistes-antagonistes morphiniques : nalbuphine, buprénorphine
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs avec risque
d'apparition d'un syndrome de sevrage
Effets indésirables :
Constipation, Bronchospasme, Somnolenc …
48 48
2.2) Antalgiques IIb :
AGONISTES-ANTAGONISTES MORPHINIQUES
= Morphine
= Buprénorphine
= Naloxone
49 α = activité intrinsèque
Antalgiques IIb :
1) Buprénorphine (TEMGESIC ®) cp sublingual
Propriétés :
Agoniste-antagoniste morphinique
Effet analgésique majeur équivalent à celui de la morphine
Donne des dépressions respiratoires mal corrigées par la naloxone
A posologie plus élevée est utilisé comme médicament de substitution à la morphine chez
le dépendant aux opiacés (SUBUTEX®)
Est à prendre par voie sublinguale pour éviter le 1er passage hépatique lors d’une
prise orale qui la rend inefficace
Ppt antagoniste morphinique => CI avec les morphiniques
Effets indésirables :
Hallucination
Constipation
Nausées, Vomissements
Dépression respiratoire
Rash, urticaire
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CI de la Buprénorphine :
Association avec morphiniques purs
Insuffisance hépatocellulaire grave
Intoxication alcoolique aiguë et delirium tremens
2) Nalbuphine injectable :
Ppt agoniste-antagoniste morphinique
Traitement des douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible
En SC, IM ou IV
CI avec les morphiniques purs
51
VIII/ Antalgiques de Niveau III de l’OMS
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Antalgiques de Niveau III de l’OMS
Analgésiques morphiniques, dérivés opioïdes fort (agonistes des
récepteurs µ)
Médicaments considérés comme stupéfiants !
Dans le ttt des douleurs intenses ou rebelles aux autres produits
(notamment des douleurs cancéreuses)
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I/ Morphine
1/ Généralités :
Substance alcaloïde extraite de l’opium
à partir du latex du pavot
Substance opiacé de référence
Fixation sur les récepteurs « morphiniques » (opioïdes)
=>Induit les effets secondaires
2/ Propriétés pharmacologiques :
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3/ Effets secondaires : (+++)
Effet comportemental
Chez un malade souffrant : somnolence, euphorie, impression de bien être,
confusion, hallucinations
Chez un sujet normal : sensation désagréable : anxiété, nausées, vomissements
Effet oculaire :
myosis ; Pupilles punctiformes chez les toxicomanes
Effet cardiovasculaire :
vasodilatation => hypotension orthostatique
Effet spasmogène
Sur les voies biliaires =>association avec antispasmodique
Sur voies urinaires => rétention urinaire
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Prurit
4/ Contre-indications :
Hypersensibilité au PA
Insuffisant respiratoire, asthme sévère
Insuffisance hépato-cellulaire
Grossesse (entraine détresses néonatales et sevrage chez le
nv-né)
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5/ Indications et spécialités :
Douleurs aigues :
Morphine (chlorhydrate ou sulfate) inj en SC ou IV, durée d’action brève,
admin toutes les 4 heures.
Douleurs chroniques :
Morphine orale d’action immédiate (délai d’action 30 min), durée d’action
brève (4h)
Solution buvable : Chlorhydrate de morphine (Morphine Cooper), Sulfate de
morphine (Oramorph ®)
Gélule ou cp : Sulfate de morphine cp (Sevredol ®), gélule (Actiskenan ®)
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7/ Tolérance et dépendance :
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8/ Posologie et Titration :
Pas de limite supérieure tant que les effets secondaires sont contrôlés
60
9/ Equi-analgésie et rotation des opioïdes :
Equi-analgésie : Outil qui permet de passer d’un opioïde à un
autre et quelle que soit la voie ou la dose d’administration.
61
62
10/ En pratique :
Initiation
d’un traitement per os (si possible) par une titration progressive (ex : 2,5 à 30 mg
de morphine LI).
Administration d’une forme LI toutes les 4h.
Lorsque la douleur est trop intense ou réapparaît, une interdose est proposée (intervalle
min d’1 h entre 2 prises)
Association à un laxatif + anti-nauséeux.
Puis quand la dose journalière est définie, forme LP sont à privilégier (moins de prises)
Association possible d’interdoses journalières si douleurs. (1/6ème de la dose totale /24h)
Association à un laxatif + anti-nauséeux
Ex :
Morphine LP : 1 dose matin et soir à 12 h d’intervalle
+ morphine LI : 1 dose à 1/6ème dose toale journalière toutes les 4h si douleurs ou 1h avant
situation douloureuses
+laxatif en systématique + anti-nauséeux.
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II/ AUTRES MORPHINIQUES
Hydromorphone (SOPHIDONE®) :
gélule LP 4 – 8 –16 ou 24 mg
en cas d’intolérance ou de résistance à la morphine. (rotation des
opioïdes)
Equianalgésie : 4 mg de Sophidone ≈ 30 mg de morphine per os
2 prises par 24 espacées de 12 h
64
AUTRES MORPHINIQUES
Oxycodone :
OXYNORM ® : libération immédiate 4 à 6 prises par 24 h. Gélules 5-10
ou 20 mg et injectable
OXYNORMORO ® : Gélules 5-10 ou 20 mg
OXYCONTIN LP ® cp : 2 prises par 24h cp 5-10-20-40-80 mg
Douleurs sévères ou résistantes aux autres opioïdes
Equianalgésie : 10 mg = 20 mg morphine per os
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Accès douloureux paroxystiques :
exacerbation transitoire et de courte durée de la douleur, d'intensité modérée à
sévère.
survient sur une douleur de fond contrôlée par un traitement opioïde fort et
efficace. (≠ traitement de fond inadapté ou de fin de dose)
Chez patient douleur chronique d’origine cancéreuse
Spontanés, imprévisibles
Le Fentanyl par voie transmuqueuse est souvent adapté chez les patients ayant
un ttt de fond optimal par opioïde
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Fentanyl : Action antalgique
Mode d’emploi :
Sortir l'unité d'ACTIQ du blister et placer aussitôt le comprimé d’ACTIQ dans votre bouche
Placer le comprimé entre la joue et la gencive.
Frottez en continu l'applicateur contre la face interne de la joue. Tournez souvent l'applicateur.
le comprimé d'ACTIQ doit être dissout en 15 minutes
le produit passe rapidement dans la circulation sanguine au travers de la muqueuse de la
bouche
Ne pas sucer, croquer ou mâcher le comprimé d’ACTIQ car moins d’efficacité
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Fentanyl : Action antalgique
Film orodispersible Breakyl® (Fentanyl)
accès douloureux paroxystique
douleurs chroniques d'origine cancéreuse (recevant déjà un
traitement de fond opioïde)
Mode d’application :
Le film doit être placé dans la bouche de telle façon que la face
rose soit en contact avec la muqueuse interne de la joue.
Dissolution totale en 15 à 30 min.
69
Fentanyl : Action antalgique
Effentora® : comprimé gingivaux
traitement des accès douloureux
paroxystiques et recevant déjà un
traitement de fond morphinique pour
des douleurs chroniques d'origine
cancéreuse.
Mode d’administration :
placer immédiatement dans la cavité
buccale (près d'une molaire entre la joue et
la gencive).
Le comprimé d'Effentora ne doit pas être
sucé, mâché ou avalé,
Laisser 14 à 25 min
70
Fentanyl : Action antalgique
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III/ PCA : « Patient Control Analgesia »
Analgésie contrôlée par le patient : l’auto-administration intraveineuse par le
patient d’un opioïde par l’intermédiaire d’une pompe programmée par le
médecin
Indications :
Douleurs instables mal contrôlée par les opioïdes du palier 3 per os ou
transdermiques
Douleurs stables mais effets 2 aires importants malgré la rotation des opioïdes
Voie orale impossible : trouble de la déglutition, malabsorption digestive, sub-
occlusion, carcinosepéritonéale …
Urgence thérapeutique
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Exemple de PCA :
73
Exemple de prescription de PCA :
74
IV/ Comment utiliser les opiacés
1/ Voie d’administration
– Privilégier la voie orale. Répartition sur 24 h des prises
– Autres voies :
• Voie parentérale, transdermique si voie orale impossible
(vomissements…)
• Pompes (PCA) patient controlled analgesia : perfusion continue +
bolus, période réfractaire
2/ Posologies
– Equianalgésie et rotation d’opioïde
• morphine 1 mg orale = ½ mg SC = 1/3 mg IV ;
• 30 mg morphine = 0.1 mg fentanyl
75
3/ Mode d’administration
Prévenir plutôt que calmer la douleur : administration régulière sans attendre que
le malade ne le demande (4 h formes immédiates, 12 h formes prolongées)
Interdoses (formes immédiates) si acte douloureux, pansement…mobilisation
Titrations
Ne pas associer un agoniste morphine à un agoniste-antagoniste morphinique
Ne pas associer à un antagoniste (sauf si intoxication)
Associer un agoniste central à un agoniste périphérique (palier I)
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Réglementation des stupéfiants
5/ Règles de prescriptions :
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6/ Condition de prescription et de délivrance :
Spécilités orales :
gélule, gelule Lp, cp, 28 jrs Non
sol buvable
Morphine
Inj sans système actif de
7 jrs Non
perfusion
78
IX/ Antagoniste morphinique
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ANTAGONISTE MORPHINIQUE
Naloxone (NARCAN) 0,4 mg/ml solution inj
= Antidote des opiacés !!!
Antagoniste spécifique des récepteurs morphinommétiques.
(Diminue ou supprime les effets de la morphine : dépression
respiratoire, euphorie, somnolence)
Indications :
Intoxication aiguë aux opiacés
Traitement dépression respiratoire due aux opiacés
81
X/ GAZ analgésique
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Gaz analgésique : MEOPA
MEOPA ou Mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (N2O)
Indications : KALINOX®
Analgésie au cours de l’aide médicale d’urgence (traumato, brûlés, transport de patients
algiques)
Préparation des actes douloureux de courte durée (Ad, Enft)
Sédation en soins dentaires (Ad et enft)
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XI/ Traitement des douleurs
neuropathiques
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Traitement des douleurs neuropathiques
Anticonvulsivants :
Neurontin (Gabapentine)
Lyrica (Pregabaline)
Antidépresseurs tricycliques (imipramine TOFRANIL)
Neurostimulateur
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Traitement des douleurs neuropathiques
Qutenza® (capsaïcine ) 179 mg
Patch cutané 14 cm x 20 cm
Capsaïcine substance extraite du piment (Capsicum)
Indication :
douleurs neuropathiques périphériques chez les adultes non diabétiques
Propriétés et mode d’administration :
Suite à une exposition à la capsaïcine, les nocicepteurs cutanés deviennent moins
sensibles à divers stimuli
«désensibilisation» supposé être à l’origine du soulagement de la douleur.
Application pendant 30 à 60 min de 1 à 4 patch
1 application (répétées au bout de 90 jours si besoin)
porter des gants en nitrile (latex protection insuffisante)
Effets ind : brûlures, érythèmes, prurit
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Traitement des douleurs neuropathiques
Sativex®
∆-9-THC et Cannabidiol
Indication : Traitement pour le soulagement de la douleur
neuropathique en présence de sclérose en plaque.
En pulvérisation sublinguale
Non encore commercialisé en Fr
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Conclusion
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Rôle des infirmiers(es) :
Savoir écouter le patient
Reconnaître la plainte du patient et le type de douleur
Evaluer l’intensité et l’évolution de la douleur (échelles
d’évaluation)
Connaître les traitements et savoir les utiliser
Connaître et surveiller les effets indésirables
Réévaluer le patient après un traitement pour connaître
l’efficacité, effet IIr, surdosage.
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Pour aller plus loin :
http://www.institut-upsa-
douleur.org/Media/Default/Documents/IUDTHEQUE/OUVRAGES/Sp/institut-upsa-douleur-
ouvrage-soins-palliatifs-en-equipe.pdf
http://www.sante.gouv.fr/la-douleur.html
http://ansm.sante.fr/Mediatheque/Publications/Recommandations-Medicaments
http://www.pediadol.org/Afssaps-Prise-en-charge.html
http://www.espaceinfirmier.fr/livres/complements-d-ouvrages/comprendre-et-soulager-la-
douleur.html
90
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