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Sofiane LAHMAR
Le 00 Novembre 2017
De nos jours, la construction est devenue l’un des principaux moteurs de la croissance
économique, suite à la forte demande en logements engendrée par l’augmentation
spectaculaire de la population.
Dans un contexte d’épuisement des ressources énergétiques et d’augmentation des émissions
de gaz à effet de serre, le problème posé aux acteurs de l’industrie du bâtiment est d’élaboré
des concepts de bâtiments moins énergivores et de disposer des outils d’évaluation visant à
l’amélioration continue.
Le secteur du bâtiment doit évoluer pour réduire son empreinte écologique, car il présente
un fort potentiel d’amélioration à la fois sur les plans énergétiques et environnementaux.
Les travaux présentés dans cette thèse s’orientent vers un modèle d’économie verte et
concernent un cas pratique d’intégration de l’efficacité énergétique dans un projet d’habitat
en cour de réalisation, dont l’objectif est :
D’améliorer le confort des utilisateurs tout en réduisant la consommation d’énergie et
la facture énergétique ;
De contribuer à la généralisation des bonnes pratiques dans la conception de l’habitat
et les comportements des acteurs (projet pilote en E.E)
D’Innover, développer et dupliquer la réflexion sur un portefeuille de projet ;
Enfin, de favoriser la mise en application des normes réglementaires, en vigueur.
L’étude adoptera une approche qui allie aussi bien des questionnements d’ordres techniques,
juridiques, environnementaux et financiers favorisant l’emploi de l’efficacité énergétique, en
vue d’être adoptée et généralisée dans notre secteur de bâtiments.
MOTS CLEFS
Ressources énergétiques, gaz à effet de serre, énergivore, secteur de bâtiments, empreinte
écologique, économie verte, projet d’habitat, efficacité énergétique.
ABSTRACT
Nowadays, construction has become one of the main drivers of economic growth, due to the
strong demand for housing generated by the spectacular increase in population.
In a context of depletion of energy resources and increasing greenhouse gas emissions, the
problem posed to the players in the building industry is to develop less energy-intensive
building concepts and to have the tools of evaluation for continuous improvement.
The building sector must evolve to reduce its ecological footprint, as it has great potential for
improvement in both energy and environmental terms.
The work presented in this thesis is oriented towards a green economy model and concerns a
practical case of integration of energy efficiency in a project of housing in the course of
realization whose objective is:
• Improve user comfort while reducing energy consumption and energy costs;
• Contribute to the generalization of good practices in the design of the habitat and the
behaviours of the actors (pilot project in E.E)
• Innovate, develop and duplicate reflection on a project portfolio;
• Finally, to promote the implementation of the regulatory standards in force.
The study will adopt an approach that combines technical, legal, environmental and financial
issues that promote the use of energy efficiency, in order to be adopted and generalized in
our building sector.
KEYWORDS
Energy resources, greenhouse gases, energy intensive, building sector, ecological footprint,
green economy, housing project, energy efficiency.
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATION
1) Le changement climatique :4
Le climat a toujours changé depuis l’origine de la vie sur Terre. Depuis 10.000 à 15.000 ans,
nous sommes dans une période « chaude », autour de 15°C de moyenne planétaire.
Cette température est assurée par la présence de « gaz à effet de serre » dans l’atmosphère,
principalement l’eau, le dioxyde de carbone, du protoxyde d’azote et du méthane, présent à
l’état de traces dans l’atmosphère (moins de 1% en volume). Sans ces gaz, la température
moyenne serait de -18°C, tout serait gelé et il n’y aurait pas de vie. L’utilisation massive
d’énergies fossiles a occasionné une augmentation de certains gaz à effet de serre dans
l’atmosphère. Le méthane issu des décharges et de certains types d’usage des sols
(déforestation, etc.) s’y est ajouté. Le dioxyde de carbone, principalement issu de la
combustion des énergies fossiles, a vu son taux augmenter de 35% dans l’atmosphère depuis
1850. Ces émissions augmentant d’environ 1% par an, avec de très fortes disparités : de 200
à 300 kg par habitant au Népal jusqu’à 20 tonnes pour un habitant des États Unis.
Le carbone émis dans l’atmosphère reste entre 50 et 200 ans avant d’être réabsorbé par les
écosystèmes terrestres mais surtout par les océans. L’humanité émet aujourd’hui de 6 à 7
milliards de tonnes de carbone, 100 fois moins que les échanges naturels, mais 2 fois plus que
la biosphère n’en recycle. Les gaz s’accumulent et provoquent une augmentation de la
température moyenne. Celle-ci a augmenté : elle s’établit aujourd’hui à 17,5°C. Cette
augmentation est hétérogène. Les 15 dernières années font partie des années les plus
chaudes jamais observées.
Cette augmentation de la température moyenne (global warming) à son tour modifie ou
bouleverse les courants marins, les vents et la couverture nuageuse : ce sont les «
changements climatiques ».
2) L’efficacité énergétique :
L’efficacité énergétique est un état de fonctionnement d’un système pour lequel la
consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu maximal (Wikipédia).
Le groupe intergouvernemental d'experts pour l'étude du climat (GIEC) a confirmé que le
relèvement de la température moyenne de l'atmosphère terrestre variera entre 1,5 et 6 °C
d'ici à la fin du siècle. La valeur réelle dépendra essentiellement de l'importance et de la date
d'application des politiques publiques mises en œuvre par les pays les plus consommateurs
d'énergie.
Ainsi, l’efficacité énergétique se manifeste comme étant un objectif politique affirmé. Tous
les pays, quelle que soit leurs situations énergétiques, doivent baser leurs développements
sur d’autres types d’énergie tout en essayant de maîtriser par ailleurs leur consommation
5 L’efficacité énergétique dans le secteur résidentiel - une analyse des politiques des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée. Carole-Anne
Sénit (Sciences Po, Iddri) 2007.
6 Comment consommer mieux avec moins -Livre vert sur l’efficacité énergétique - Office des publications officielles des Communautés
européennes, 2005.
7 Programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique « ministère de l’énergie et des mines » Janvier 2016
Pour maintenir un certain niveau de confort, la perte de chaleur en hiver doit être compensée
par un système de chauffage, tandis que la chaleur accumulée en été doit être évacuée par
un système de climatisation. Une grande quantité d’énergie est ainsi gaspillée dans la majorité
des bâtiments. En Europe, 70 % de la consommation moyenne d’énergie par ménage sert
simplement à maintenir une température agréable dans la maison. Les systèmes de chauffage
fonctionnent généralement au gaz naturel ou à l’électricité, et la plupart des systèmes de
climatisation fonctionnent à l’électricité8.
La demande de chauffage des bâtiments d’habitation durant les périodes froides est ce qui
consomme le plus d’énergie. Si l’on réduit la demande de chauffage grâce à une meilleure
isolation, à la récupération de chaleur, à l’installation de vitrages performants, à l’utilisation
d’énergie solaire passive et à d’autres mesures, le système de chauffage peut être petit à petit
simplifié, et non seulement les besoins en énergie pour chauffer les bâtiments en sont alors
réduits, mais la facture de chauffage et les émissions de CO2 également
La chaleur est toujours transférée d’un lieu chaud vers un lieu plus froid selon trois
mécanismes :
La conduction a lieu dans tout matériau solide, lorsque ses molécules ne sont pas toutes à
la même température.
La convection est le transfert d’énergie par le mouvement de fluides et de gaz. L’air chaud
monte et est remplacé par de l’air plus froid provenant de l’extérieur.
Les pertes d’énergie d’un bâtiment sont en majorité dues à une enveloppe inadaptée.
L’enveloppe comprend les murs, les sols, le toit, les portes et les fenêtres comme le montre la
figure 01
8 Les bâtiments : efficacité énergétique et énergie renouvelables – IUSES –Edition FR1.2 –Novembre 2010
b) L’isolation thermique :
Des matériaux de construction et d’isolation appropriés permettent de diminuer le besoin en
chauffage ou en climatisation d’un bâtiment en permettant une résistance efficace face aux
flux de chaleur, c’est-à dire, plus simplement, en conservant mieux la température intérieure
par l’isolation des différents composants de l’enveloppe représentés dans la figure 02.
Résistance
Conductivité
thermique R Energie grise
MATÉRIAU thermique
pour une épaisseur (en kWh/m3)
(en W/m.K)
de 10 cm (en m2.K/W)
Laine de bois 0,042 2,4 12
Laine de chanvre 0,039 2,6 40
Laine de lin 0,037 2,7 40
Ouate de cellulose (vrac) 0,035 à 0,04 2,8 à 2,5 50
Laine de mouton 0,035 à 0,045 2,8 à 2,2 50
Liège expansé 0,032 à 0,045 3,1 à 2,2 450
Laine de roche 0,04 2,5 150
Laine de verre 0,04 2,5 250
Polystyrène expansé 0,035 2,8 450
Polystyrène extrudé 0,028 3,5 850
Mousse de polyuréthane 0,025 4 1 000 à 1 200
(Les valeurs d’énergie grise sont données à titre indicatif : elles varient, selon les sources et les distances que
parcourent les matériaux).
9
Guide pratique de l’éco-construction –direction régionale Poitou, Charentes de l’ADEME et Région Poitou-Charentes - Juillet 2009
10 Les bâtiments : efficacité énergétique et énergie renouvelables – IUSES –Edition FR1.2 –Novembre 2010
Tableau 02 : Comparatif de menuiseries, en fonction du matériau : 11
Energie λ (ou
Traitement
MATÉRIAU Prix grise conductivité Avantages Inconvénients
en fin de vie
(kWh/kg) λ) (W/m.K)
33,7 (5 si Pas dépassé (même à
Aluminium élevé recyclé à 200 à 237 recyclage d'entretie rupture de pont
100 %) n thermique)
peu écologique
peu
le moins recyclage / émanations
PVC 17,5 0,03 d'entretie
cher incinération toxiques en cas
n
d’incendie
0,4 à 0,7 0,14 à 0,40 recyclage / entretien régulier
entre PVC et Ecologique
Bois selon selon combustible (parties
aluminium (si certifié)
densité l’essence (bois) extérieures)
Moyennement
Mixte bois / légèrement recyclage / peu
équivalent écologique (à
aluminium à 10 plus que le combustible d'entretie
aluminium cause de
l’extérieur bois (bois) n
l’aluminium)
La nature du vitrage influence fortement les performances thermiques. Celles-ci sont évaluées
au moyen du coefficient de déperdition surfacique K, exprimé en W/m2.°C, qui doit être le
plus bas possible. Le tableau 03 présente les valeurs moyennes de coefficient K de chaque
type de vitrage ainsi que leurs caractéristiques
Tableau 03 : caractéristique des vitrages
c) L’éclairage performant :
L’éclairage comprend l’utilisation tant de sources de lumière artificielle, telles que les lampes,
que de l’éclairage naturel des intérieurs par la lumière du jour.
L’éclairage artificiel est assuré par les sources de lumière artificielle lorsque la lumière du jour
fait défaut. Dans les espaces intérieurs, les sources modernes de lumière peuvent recréer un
éclairage identique à la lumière du jour. Ainsi, la lumière artificielle constitue un élément
11 Guide pratique de l’éco-construction –direction régionale Poitou, Charentes de l’ADEME et Région Poitou-Charentes - Juillet 2009
majeur de la consommation d’énergie, représentant une part importante de toute l’énergie
consommée dans le monde.
Il existe deux grandes catégories de sources de lumière : thermiques et luminescentes. Pour
les sources thermiques (par exemple, le soleil, l’ampoule électrique courante), la lumière est
produite grâce à la chaleur à très haute température. Pour les sources luminescentes (les
ampoules néons), la lumière provient de la luminescence. Il existe une liste de données
techniques caractérisant la source et déterminant la quantité et la qualité de la lumière : la
tension (V), la puissance (W), le flux lumineux (lm), le lumen par watt (lm/W) et la température (K)
La consommation liée à l’éclairage représente 10 à 15 % des consommations électriques d’un
ménage. Pour la réduire, des lampes basses consommations doivent être préférées à des
lampes halogènes type spots tels que présenter dans le tableau 0412.
Tableau 04 : Efficacité énergétique des ampoules
ampoules Efficacité énergétique
Ampoules fluocompactes Utilisent environ 80 % d’énergie en moins que les ampoules
et fluorescentes à incandescence, avec une durée de vie 6 à 10 fois
supérieure
LED Économes en énergie même si l’efficacité varie en fonction
des modèles et matériaux
Ampoules halogènes 20 à 50 % d’énergie économisée comparée aux ampoules
(économes) halogènes traditionnelles
Halogènes Rendement lumineux et durée de vie multipliés par deux
(conventionnelles) par rapport aux ampoules à incandescence
Ampoules à incandescence Énergivores, taux de transformation de l’énergie en lumière
visible inférieur à 5 %, durée de vie courte (1000 h environ)
1) Au niveau international :
La prise de conscience du réchauffement climatique a conduit à l'adoption par 196 pays, de la
convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques(CCNUCC) lors du
sommet de la terre à Rio en 1992 suivie d'un Protocole en 1997 puis d'accords successifs.
Le Protocole de Kyoto signé en 1997 et entré en vigueur en 2005 constitue la première mise
en œuvre pratique de la Convention sur les changements climatiques à travers la mise en
place des objectifs contraignants et des délais visant à réduire les émissions de GES dans la
plupart des pays dont les pays industrialisés.
En 2012, ces objectifs ont été atteints, en dépit du retrait des USA et du Canada. Mais, le
protocole n'a pas été suffisant pour réduire les concentrations de GES dans l'atmosphère.
Ainsi, déjà en 2005 des négociations ont été engagées par les Etats en vue de préparer un
12 Guide du bâtiment durable en régions tropicales Tome 2 -(IFDD) et ENERGIES 2050 – Juillet 2016
nouvel accord engageant cette fois-ci les pays émergents et les pays développés à l'arrivée à
échéance du protocole de Kyoto.
Ce projet ambitieux a échoué à la COP de 2009 tenue à Copenhague, qui n'a accouché que
d'une déclaration non contraignante qui fixe un objectif de stabilisation de la hausse de la
température à 2°C d'ici 2050 sans définir les moyens pour les atteindre. En l'absence d'un
nouvel accord international sur le climat, les pays industrialisés engagés dans le protocole de
Kyoto ont convenu de le prolonger au-delà de 2012. Lors de la COP de 2012 tenue à Doha, des
règles de la deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto (2013-2020) seront donc
fixées et les pays désignés devront globalement réduire leurs émissions d'au moins 18% entre
2013 et 2020 par rapport à 1990. C'est dans ce contexte que se tiendra en 2015 la 21è
conférence des parties sur le climat à Paris, avec comme point de succès, l'adoption d'un
projet d'accord final sur le climat, à l'unanimité par les participants. Pour la première fois, un
accord universel sera conclu pour la lutte contre les changements climatiques. L'avènement
d'un tel instrument juridique n'a pas manqué de susciter des commentaires notamment en ce
qui concerne son caractère contraignant.
Les pays signataires sont donc devant la nécessité de mener des politiques réduisant les gaz à
effet de serre.
Il y a un large éventail des moyens utilisés par les pays, notamment européens, pour la mise
en œuvre de la maîtrise de l’énergie dans ses deux composantes : économie d’énergie et
réduction d’émission des gaz à effet de serre, afin notamment de respecter leurs
engagements. L’importance des instruments réglementaires et législatives reste un outil
puissant qui dépendant de façon croissante de décisions communautaires varient d’un pays à
l’autre :
Union Européenne :
EPBD (2002) recommandant aux états membres de fixer les exigences minimales en
matière de performance énergétique pour les bâtiments, de mettre en œuvre les
certificats de performance énergétique et d’inspecter les systèmes de chauffage et de
climatisation.
Le plan 2011 axé sur les instruments permettant de lancer le processus de rénovation des
bâtiments et améliorer la performance énergétiques des appareils électriques.
EnercitEE: un dispositif qui a lancé un projet qui relie les différentes régions européennes
afin de créer un réseau d'échange d'expériences, d'analyser et de transférer les meilleures
pratiques et à aider les autorités locales et de leurs citoyens à améliorer leur performance
énergétique.
France :
Réglementation thermique fixant les caractéristiques thermiques minimales des bâtiments
et énergétiques des produits et équipements RT2000, RT2005, RT2007, RT2012.
Lois : Grenelle I, grenelle II et Plan bâtiment Grenelle, déterminant les grands principes et
les objectifs à engager pour limiter le réchauffement climatique.
ADEME qui contribue à la mise en œuvre technique et financière des différentes mesures.
Allemagne :
Les décrets EnEV 2004, EnEV 2007, EnEV 2009, EnEV 2012 qui fixent la consommation
maximale des bâtiments.
Canada :
CMNEH : normes provinciales de performance minimale pour les habitations neuves.
R-2000 : norme volontaire qui encourage la construction de maisons éco-énergétiques, et
qui exige d’être réalisées par des entreprises formés et disposant d’un permis délivré par
le gouvernement du Canada.
Chine :
Normes nationales fixant les objectifs à atteindre, les indices, les paramètres et méthodes
de calcul à appliquer.
Normes provinciales déterminant les moyens techniques à appliquer et les méthodes de
validation des résultats.
Programme F.F.E.M, lancé en 02 phases : Amélioration de l’efficacité énergétique dans les
logements sociaux neufs ; L’évaluation des résultats, certification de produits économes,
réglementation et normes sur l’efficacité énergétique.
USA :
Programme WAP : subventionne les États pour améliorer l’efficacité énergétique des
logements des familles à bas revenus.
Programme FEMP : assister les agences fédérales dans la réduction des coûts énergétiques
de leurs bâtiments.
Tunisie :
Loi de maitrise d’énergie (1990).
Lois 2004, 2005, 2008 et 2009 qui ouvrent la voie à l’application de la certification
énergétique des appareils électroménagers, la règlementation thermique dans les
bâtiments neufs et la consultation préalable concernant les grands projets de construction
consommateurs d’énergie.
ANME : Agence qui pour mandat de mettre en œuvre la politique tunisienne de maîtrise
de l’énergie.
Il existe aussi d’autres instruments informatifs, financiers et incitatifs tel que :
Les crédits, aides et subventions pour l’amélioration énergétique exemple « Eco-prêt, Eco-
PTZ et ANAH » en France et « Programme WAP et FEMP » aux USA
Les programmes de recherches et développements exemple « CSTB » en France
Les campagnes d’information et sensibiliser des consommateurs aux économies d’énergie
exemple « DENA » en Allemagne, « Énerguide et Green Globes» au Canada et
« SuisseEnergie » en suisse.
La labellisation des bâtiments à haute efficacité énergétique exemple « Passivehaus » en
Allemagne, « MINERGIE et MINERGIE-P » en suisse et « BBC » en France.
label octroyé aux communes ayant fait des efforts dans le domaine de la politique
énergétique territoriale exemple « Cité de l’énergie » en suisse.
L’étiquetage des appareils ménagers efficaces exemple « Energy star » au canada et
« Green Seal of Approval » aux USA.
Système d'évaluation de la performance énergétique des bâtiments exemple « LEED » au
canada et USA.
2) Au niveau national :
L’Algérie a pris conscience très tôt de la nécessité de maitriser et rationnaliser l’utilisation de
l’énergie.
Durant les années 70 et 80, la politique de maitrise de l’énergie et de développement des
énergies nouvelles était principalement motivée par l’économie des ressources fossiles. Bien
qu’elles soient suffisante pour notre développement, il demeure néanmoins qu’une gestion
rationnelle est obligatoire au regard d’une économie nationale dépendante à 97% de ces
ressources. La préoccupation environnementale, notamment l’émission de gaz à effet de
serre et les changements climatiques n’était pas, à cette époque, une priorité aussi bien en
Algérie que dans le reste du monde.
En 1981 et dans le souci de mieux structurer sa politique énergétique, l’état a créé le conseil
national de l’énergie qui était chargé de réunir les données nécessaires à la définition de la
politique nationale en matière d’énergie, de coordonner sa mise en œuvre et d’en contrôler
l’exécution.
Ensuite, l’Algérie se dote d’un cadre institutionnel en 1985, par la création de l’agence pour
la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) afin d’assurer la mise
en œuvre des options d’économie d’énergie et la promotion des formes d’énergie les plus
disponibles et leurs utilisation rationnelle.
C’est en 1999, avec la promulgation de la loi N°99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maitrise
de l’énergie et au vu des développements scientifiques nouveaux que la préoccupation
environnementale est clairement affichée. La réduction de l’impact du système énergétique
national sur l’environnement et devenu une priorité. Depuis, de nombreux textes (loi et
décrets) ont été promulgués en faveur de l’économie de l’énergie et la diversification de ces
sources13.
Cet engagement a été réaffirmé lors de la 15éme conférence des partie de la convention cadre
des nations unies sur les changements climatiques, qui s’est tenue à Copenhague en
décembre 2009.
Cette loi prévoit également le financement des actions relatives à la maîtrise de l’énergie par
la mise en place d’un Fonds national pour la maîtrise de l’énergie (FNME), qui permettra
notamment de mettre en œuvre les différentes mesures incitatives financières prévues par
cette même loi. Le FNME est alimenté principalement par des taxes sur la consommation
13 Pour une construction Eco-énergétique en Algérie- Chiffres clés année 2012- APRUE- Edition 2014
énergétique (électricité et gaz) prélevées auprès des gros consommateurs (hors PME et
ménages).
Un Programme national pour la maîtrise de l’énergie (PNME) a été élaboré en février 2011
et actualisé en janvier 2016 par L’APRUE qui a la charge de le mettre en œuvre et d’en assurer
le suivi. Le PNME constitue le cadre d’exercice de la politique algérienne d’efficacité
énergétique puisqu’il définit ses objectifs et les moyens de sa mise en œuvre sur la base
d’études de prospectives énergétiques et de données socioéconomiques.
Cette politique s’est traduite par l’adoption d’un programme ambitieux de l’efficacité
énergétique dont la portée couvre l’ensemble des secteurs d’activités, notamment, le
bâtiment, l’industrie et le transport. A l’issue de sa mise en œuvre, les économies d’énergie
cumulées à l’horizon 2030 dépasseraient 60 millions de TEP (avec 30 millions de TEP pour le
secteur du bâtiment). 14
Ainsi, il permettrait pour l’année 2030 de réduire la demande en énergie d’environ 10%.
Aussi, pour assurer l’animation et la coordination de la politique de maîtrise de l’énergie,
l’Algérie met en place par « l’article 7 du décret exécutif n° 04-149 du 19 mai 2004 » le Comité
intersectoriel de la maîtrise de l’énergie (CIME), un organe consultatif placé auprès du
ministère chargé de l’énergie. Ce Comité a pour mission d’émettre des avis sur l’évolution et
l’orientation de la politique de maîtrise de l’énergie, Le PNME et la définition de ses thèmes
prioritaires, ainsi, l’évaluation et la validation des procédures et modes d’intervention du
FNME.
En plus des outils, organismes et instruments définis par cette loi, s’ajoute la collaboration des
centres de recherches liés au domaine du bâtiments tel que le centre du développement des
énergies renouvelables (CDER) et le Centre National d'Etudes et de Recherches Intégrées du
Bâtiment (CNERIB), le Centre National des Technologies de Production plus Propre (CNTPP) et
bien évidement le ministère de l’Energie et des Mines.
Des mesures d’incitation et d’encouragement sont notamment prévues par la loi relative à la
maîtrise de l’énergie (des avantages financiers, fiscaux et de droits de douane) pour les actions
et projets qui concourent à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la promotion des
énergies renouvelables. L’objectif de ces mesures est d’encourager les produits locaux et de
fournir des conditions avantageuses, notamment fiscales, aux investisseurs désireux de
s’impliquer dans les différentes filières d’énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Dans les années 90, l’Algérie développe plusieurs dispositifs réglementaires quant à l’efficacité
énergétique dans l’habitat. Suite à une réflexion sur la consommation active et passive des
logements neufs initiée en 1995, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme met en place des
Documents techniques réglementaires (DTR) :
DTR C3.2 relatif aux règles de calcul des déperditions et aux apports calorifiques
concernant les bâtiments neufs à usage d’habitation et tertiaire, les méthodes de calcul
des déperditions et des apports calorifiques, les valeurs limitent pour le climat intérieur
des locaux et les zonages climatiques « arrêté ministériel du 10 décembre 1997 ».
DTR C3.4 relatif aux règles de calculs des apports calorifiques des bâtiments fascicule2,
climatisation « arrêté ministériel du 18 Aout 1998 ».
14 Programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique « ministère de l’énergie et des mines » Janvier 2016
DTR C3.31 relatif à la ventilation naturelle à usage d’habitation « arrêté ministériel du 14
Novembre 2005 ».
Outre les normes et exigences d’efficacité énergétique portant sur l’isolation thermique dans
les bâtiments neufs, la loi sur la maîtrise de l’énergie introduit des normes de performance
énergétique des appareils fonctionnant à l’électricité, au gaz et aux produits pétroliers, mais
aussi le contrôle d’efficacité énergétique et l’audit énergétique obligatoire et périodique pour
les établissements grand consommateurs d’énergie.
Cependant, en cas de non-respect des dispositions énoncées par la loi relative à la maîtrise de
l’énergie, des sanctions sont prévues. Elles peuvent se traduire par des taxes, par exemple sur
les appareils neufs fonctionnant à l’électricité, au gaz ou aux produits pétroliers dont la
consommation est excessive par rapport aux normes d’efficacité énergétique, des amendes
pour les établissements qui ne se conforment pas à l’obligation d’audit énergétique, ou
d’autres sanctions, notamment pour l’infraction aux dispositions relatives à l’étiquetage et la
non-conformité aux normes établies par la réglementation thermique dans les bâtiments
neufs.
Enfin, pour répondre à la pénurie de logements, les critères de construction prioritaires sont
la rapidité et le faible coût, et aucune réflexion sur la conception des bâtiments n’est engagée.
En témoigne l’inefficacité du mécanisme de contrôle et de sanctions et par là même la non
application de la réglementation thermique dans les bâtiments neufs. De plus, le système de
décision des projets de construction, aucune concertation n’est engagée avec les acteurs
concernés.
C’est donc la hiérarchie des priorités qui ne s’est pas révélée favorable à l’application des
dispositions prévues par la loi relative à la maîtrise de l’énergie. Aussi, l’APRUE ne dispose pas
de l’influence ni des moyens nécessaires pour porter l’efficacité énergétique en tant qu’axe
principal de la politique énergétique et de logement de l’Algérie15.
La résidence "Carré Lyautey" en France est un immeuble mixte situé dans le quartier pasteur
au niveau de la commune de Nice dans les alpes maritimes.
Réalisé en 2012 par l’architecte « Michel BENAIM » avec une architecture contemporaine
comme le monte la figure 03, le projet d’urbanisation d’un cœur d’ilot en centre urbain, bordé
par 3 voies, organisé autour d'un jardin intérieur, regroupe :
108 logements (92 locatifs et 16 en accession sociale à la propriété) ;
une crèche de 55 berceaux ;
des locaux à destination du Conseil Général des Alpes-Maritimes au RDC et R+1, abritant
une Circonscription d'Action Médicale et Sociale (CAMS) et une Maison des Solidarités
Départementales ;
deux niveaux de parkings en sous-sols (154 places).
15
Mohamed Salah Bouzeriba, « La maîtrise de l’énergie en Algérie », Énergie et développement durable en Méditerranée, Revue Liaison
Énergie-Francophonie, numéro 71 (2e trimestre 2006).
Figure 03 : vue en 3D du projet Carré Lyautey
Source : www.construction21.org
Cet immeuble mixte bénéficie de la double certification BBC (Bâtiment Basse Consommation)
et "Habitat et Environnement" grâce notamment à l'installation de panneaux photovoltaïques
sur le toit (production d'eau chaude sanitaire et d'électricité) et d'une isolation par l'extérieur.
1) Description du projet :
Zone climatique : [Csa] Continental Méditerranéen - Tempéré, été sec et très chaud.
Surface nette : 7 906 m2 SHON
Coût de construction : 21 209 540 €
Nombre d'unités fonctionnelles : 108 Logement
Coût/m² : 2 683 €/m2
Coût/Logement : 196 385 €/Logement
Maître d'ouvrage : HABITAT 06
Certificateur : CERQUAL
Durée de vie du bâtiment (année) : 50,00 an(s)
Démarche développement durable du maître d'ouvrage : Certification Habitat &
Environnement, label BBC Effinergie.
2) Description architecturale :
Priorité aux logements traversant, 2 logements adaptés PMR.
Cœur d’ilot végétalisé.
Désamiantage, déconstruction, paroi moulée, pompages, radier, cuvelage de l’infra.
Structure parasismique
Eau chaude sanitaire solaire : capteurs en toiture
Panneaux photovoltaïques en toiture
Protection thermique : ITE, laine de roche 140 mm+ bardage fibrociment ETERNIT
Chauffage : collectif gaz pour les logements, PAC air/eau réversible pour les bureaux et la
crèche (équipements en toiture)
Menuiseries extérieures Alu et PVC, volets roulants ou coulissants, double vitrage
Réalisation d’une sur-toiture pour cacher toutes les installations techniques (5ème façade
pour les immeubles environnants).
3) Consommation énergétique
Consommation d’énergie primaire : 29,80 kWhep/m2.an
Consommation d’énergie primaire pour un bâtiment standard : 54,20 kWhep/m2.an
Méthode de calcul : RT 2005
Consommation d'énergie finale : 25,90 kWhef/m2.an
4) Répartition de la consommation énergétique :
Chauffage : 5.86 kWh EP/m²
ECS : 15.44 kWh EP/m²
Ventilation : 3.48 kWh EP/m²
Eclairage : 6.96 kWh EP/m²
Auxiliaires : 1.40 kWh EP/m²
5) Performance énergétique de l'enveloppe
UBat de l'enveloppe : 0,64 W.m-2.K-1
Indicateur : I4 (I4) m3/H.m2 n50 (Vol/H) Q4
6) Systèmes utilisé :
Chauffage : Chaufferie gaz à condensation ; Radiateur à eau
ECS : Solaire thermique
Rafraîchissement : Aucun système de climatisation
Ventilation : VMC hygroréglable (hygro A)
Energies renouvelables : Solaire photovoltaïque ; Solaire thermique
Production d'énergie renouvelable : 40,00 %
Emissions de GES : Emissions de GES en phase d'usage : 6,20 KgCO2/m2/an
Méthodologie : Calcul sur 3 postes : chauffage, ECS et refroidissement
CHAPITRE 2 : CADRE DE L’ETUDE ET METHODOLOGIE
I. Présentation du projet
1) Description du projet :
Le Projet dont la réalisation est projetée (et dont les fondations sont en cours de réalisation)
est situé dans la commune d'El-Bouni (wilaya d'Annaba, Algérie). Il couvre 5 hectares et s'étire
sur 1.800 mètre linéaire, le long de la double voie reliant la RN 16 à la RN 44 en passant par
El-Bouni.
Cet ensemble immobilier constitue une entité harmonieuse, composée de 13 tours de 14 à 16
niveaux et comporte trois Sous Projets (SP) autonomes, séparés par des voies.
D'Est en Ouest, se trouvent :
Le SP 3, composé de 3 Bâtiments-Tour (90 logts) ;
Le SP 4, composé de 4 Bâtiments-Tour (238 logts) ;
Le SP 5, composé de 6 Bâtiments-Tour (278 logts), reliés par 5 mini-centres.
Qui s’organisent selon le pan d’aménagement comme indiqué dans la figure 04 :
La surface plancher totale des 3 SP est d'un peu plus de 69.000 m², dont :
62.831 m² pour les logements ;
6.244 m² pour les commerces et services d’accompagnement.
Le tableau 05 donne la consistance du Projet (les trois SP):
Tableau 05 : Programme des 606 LP
Produits Nombre Surface utile
F2 40 2 960 m²
F3 267 25 156 m²
Logements
F4 267 29 279 m²
Duplex F5 8 1 128 m²
Duplex F6 16 2 949 m²
Duplex F7 8 1 360 m²
Sous-Total 606 62 831 m²
Mini-centre 5 1 116 m²
Autres
Commerce 60 2 717 m²
Service 4 388 m²
Garage 78 2 023 m²
Sous-Total 147 6 244 m²
TOTAL 753 69 075 m²
Vers SKIKDA et
CONSTANTINE
Vers Aéroport, EL
KALA et TUNIS
Vers GUELMA et
SOUK AHRAS
Les nombreux efforts consentis, tant au plan économique qu’au plan environnemental, par
les acteurs institutionnels qu'économiques, ont généré un engouement grandissant pour
cette ville, qui recèle un potentiel foncier appréciable, servant de support à de grands projets
immobiliers dont celui de la Méditbat Spa. Ce processus est réconforté par, la réalisation du
Chemin de Wilaya (CW 22) qui contourne le chef-lieu de la commune (et longeant le terrain
de Méditbat), permettant la structuration d'un environnement urbain et l'articulation de
grands équipements, tels que le nouveau pôle universitaire, le futur hôpital d’urgence
pédiatrique, la banque de sang, sans omettre le futur centre de formation professionnelle et
le groupement régional de gendarmerie. Autant de conditions qui ont permis l'émergence
d'un pôle d'excellence régionale.
Ainsi, la ville d'El-Bouni est passée, d'un lieu répulsif, à une zone attractive attirant de plus en
plus une clientèle composée d'investisseurs, de fonctionnaires, de commerçants et membres
des professions libérales, en quête d'une offre immobilière accessible et adaptée à leur statut.
Ainsi, l'implantation de ce projet sur un site qui dispose de plusieurs atouts, permettrait un
meilleur retour sur investissement.
I. Etude technique
1) Le climat
Le climat peut être un élément déterminant dans l’architecture. Le contrôle des facteurs
orientation par rapport aux rayonnements solaires, le vent et l’ombrage participent au
comportement thermique des espaces intérieurs, et à la création d’ambiance confortable.
Pour cela la prise en compte du critère orientation fait participer le bâtiment à une conception
plus performante thermiquement et plus économe énergétiquement.
Le climat d'el-Bouni est le climat méditerranéen qui se caractérise par la chaleur et l'humidité
de l'été, d'où la température max. peut atteindre de 30-35°c et un taux max. d'humidité
arrivant à 94%, et la douceur de l'hiver pluvial d'où le taux de la pluie peut atteindre 120 mm
avec des vents dominants venant de la direction Nord-ouest.
2) Implantation et Orientation :
Le projet est situé dans les crêtes d’el-Bouni, implanté dans un milieu urbain sur un terrain de
forme linéaire avec une forte déclivité (de 05 à 10%, dans le sens longitudinal et une différence
de niveau avoisinant les 12 m, dans le sens transversal) avec une orientation vers le Nord.
La figure 05 illustre les différents paramètres qui caractérisent le site en matière d’orientation,
ensoleillement, vent dominant, vues panoramiques et déclivité.
Projets MEDITBAT
O E
Pente de 5 à 10%
3) Système constructif :
Justifiée par la volonté d’amortir le coût et de rentabiliser un foncier considéré très cher dans
les grandes villes, le projet a été conçu en verticalité (immeubles de 14 à 16 niveaux),
représenté sur la figure 07.
Eu égard à la hauteur des immeubles aux nombres de niveaux important, le système
constructif préconisé est le coffrage tunnel ou voile et dalle.
Nord-Est
Nord-Ouest
Sud-Est
Figure 12 : Façade
Figure 11 : Plan d’un étage courant
Nord-Ouest et Sud-Est
Le plancher bas :
La simulation avec l’application RETA nous a permis aussi de calculer la puissance de chauffage
nécessaire et celle de la climatisation avant et après l’isolation.
L’introduction de l’isolation thermique nous a permis d’économisé 30% de la puissance du
chauffage et 55% de la puissance de climatisation nécessaire comme le montre les figures 18
et 19.
7) L’éclairage intérieur :
Le projet comporte un nombre important de point lumineux (7336 ampoules) qui demande
une consommation d’énergie non négligeable.
Une façon de réduire cette consommation ne consiste pas à renoncer à la quantité ni à la
qualité de la lumière, ce qui affecterait le confort et le bien-être des personnes mais réside
dans l’utilisation de systèmes d’éclairage plus efficaces.
Il convient de tenir compte, lors du choix du type de lampe à utiliser, de sa reproduction
chromatique, de sa durée de vie utile, de ses possibilités de réglage et surtout de son efficacité
énergétique [lumen/Watt].
En substituant les lampes à incandescence considérer comme énergivore, par des ampoules
fluo-compacte. En moyenne, 80% de l'énergie consommée par les fluo-compactes est
transformée en lumière contre seulement 5% pour les incandescences
Les lampes fluo compactes disponibles actuellement fournissent une lumière très semblable
à celle des ampoules classiques à incandescence, mais présentent sur ces dernières des
avantages remarquables.
A la fin de l'exercice 2015, MEDITBAT a lancé son nouveau programme composé de 03 sous
projets qui prévoient la réalisation de 606 logements promotionnels avec commerces et services
d'accompagnement.
L’ensemble prévu d'intégrer, autant que possible, les concepts de construction innovants liés à
des procédés à efficience énergétique, sera implanté sur son site d’El Bouni à proximité du
nouveau pôle universitaire d'Annaba.
3) Modèle économique :
Les éléments qui composent le modèle économique du projet se résument comme suit :
Modèle d’affaire : présenté sous forme d’une matrice illustrée dans la figure 20
En faisant une analyse stratégique du projet, le diagnostic nous a permis de synthétisé les forces
(Strenghts) et les faiblesses (Weaknesses) de l'entreprise, ainsi que les opportunités
(Opportunities) et les menaces (Threats) potentielles du marché, illustrés dans la figure 21.
Positif Négatif
pour atteindre les objectifs Pour atteindre les objectifs
Forces Faiblesses
- Disponibilité de moyens humains - Lourdeur des procédures administratives
matériels et financiers nécessaire.
Organisationnelle
4) Mode de financement :
1) Budget prévisionnel :
Le budget initial prévu pour la réalisation du projet en tous corps d’état est de 4 419MDA
(équivalent de plus de 33 million d’euro) selon la fiche technique présenté dans le tableau 06.
Tableau 06 : Fiche technique initiale des 606 LP
unités : kDA – m² - logt
Estimation Quote-part
Activité %
Valeur % (m²)
Terrain 0,34% 15 027 0,34% 234,86
Études 45 080 1,02% 704,57
2,39%
Suivi et contrôle 60 549 1,37% 946,33
Terrassements Généraux 34 915 0,79% 545,69
Terrassements/excavation 12,33% 49 942 1,13% 780,55
Fondations 460 085 10,41% 7 190,71
Superstructure 1 400 144 31,68% 21 882,96
Étanchéité 77 344 1,75% 1 208,81
Maçonnerie/pose de cadres 300 094 6,79% 4 690,19
47,68%
Enduits 84 857 1,92% 1 326,24
Revêtement sol et murs 194 906 4,41% 3 046,21
Divers 49 942 1,13% 780,55
Menuiserie, ferronnerie 194 906 4,41% 3 046,21
Plomberie sanitaire 232 031 5,25% 3 626,44
Électricité 120 214 2,72% 1 878,84
Peinture Vitrerie 33,87% 270 040 6,11% 4 220,48
Équipements 129 938 2,94% 2 030,81
Voirie/mur de soutènement 449 920 10,18% 7 031,84
Réseaux divers 99 884 2,26% 1 561,10
Assurances (FCGMPI) 3,39% 149 826 3,39% 2 341,64
Total 100,00% 4 419 647 100 69 075,00
À noter que cette fiche sera actualisée en fonction des négociations futures avec les
entreprises de travaux qui peuvent déboucher sur un coût de sous-traitance différent, de celui
retenu, (en fonction des conditions économiques du moment).
Après l’introduction des notions de l’efficacité énergétique, il a été enregistré une
augmentation de 03% par rapport au budget initial soit 4 546 millions de dinars Algérien
(équivalent de plus de 34 million d’euro) selon la fiche technique présenté dans le tableau 07.
Tableau 07 : Fiche technique actualisé des 606 LP
Afin de faire face aux surcouts induits par l’intégration de l’efficacité énergétique, plusieurs
mesures ont été prises, notamment :
Création d’un comité de négociation avec les entreprises de réalisation afin de dégager
une marge sur le budget pour financer les surcouts dus aux systèmes d’efficacité
énergétique intégrés.
Mise en place de conventions triparties entre client, promoteur et banques pour faciliter
l’accès au crédit pour les clients et leurs permettre de bénéficier du taux d’intérêt bonifié
de 1% mis en place par l’état.
Mise en place d’un nouveau système de rémunération au sein de la MEDITBAT, basé sur
les objectifs à atteindre, afin d’accélérer la cadence des travaux, de diminuer les délais de
réalisation et de réduire les charges variables du projet.
Situé à proximité du nouveau pôle universitaire, des négociations sont en cours pour
mettre en place une convention avec l’université afin d’orienter la classe intellectuel vers
des produits innovant en économie verte.
Sollicitation des collectivités locales pour la prise en charge des ouvrages mitoyens avec le
projet (murs de soutènement de 600 ml).
2) Planning prévisionnel :
Le délai de réalisation du projet en tous corps d’état est estimé à 36 mois à partir du
démarrage des travaux de la superstructure (infrastructure en cour de réalisation) selon un
planning prévisionnel présenter sous forme de diagramme de GANTT comme le montre la
figure 22.
3) Bilan prévisionnel :
La vente sur plan (VSP) permet la reconstitution de la capacité financière de la société, en la dotant
de ressources suffisantes pouvant lui assurer un fonds de roulement correspondant au
financement permanent de son cycle d’exploitation.
Il a été tenu compte de la réalisation des 606 logements promotionnels avec des commerces
et services sur une période de 36 mois. La progression de l’activité est en relation avec l’entrée
en vigueur du programme au courant de l’année 2016. Celui-ci commencera à produire ses
effets durant ce même exercice et se prolongera avec une plus forte intensité comme indique
sur les tableaux 08, 09 et 10.
La réalisation de ce niveau d’activité est conditionnée par l’apport initial des réservataires
évalué à 20% d’un prix de cession déterminé par la société, retenu dans un premier temps, et
le règlement de 75% au fur et à mesure des livraisons prévues selon le planning qui sera arrêté
avec la société qui sera en charge des travaux de réalisation. Les 5% restant en fin de cette
partie de programme sont conditionnés par le certificat de conformité délivré par les services
compétents, ce qui permettra de délivrer les actes de transferts aux bénéficiaires du
programme.
Tableau 08 : BILANS ACTIFS 2016-2019 (kDA)
TOTAL GENERAL 2 168 270 1 739 830 2 882 620 2 080 880
Ce mémoire a pour ambition de sensibiliser les gestionnaires et les décideurs de passer d’une
idée d’intégration de l’efficacité énergétique à quelque chose de plus concret et mieux
maîtrisé à travers la réalisation du programme des 606 logements de la société MEDITBAT spa.
Aussi, l’intérêt principal de ce travail est de permettre une meilleure compréhension des
notions de l’efficacité énergétique dans le secteur résidentiel, de mieux cerner le projet et de
démontrer sa faisabilité technique, juridique et financière tout en respectant la
réglementation thermique algérienne.
Méditbat Spa est une entreprise de promotion immobilière, pour qui la rentabilité est vitale.
Ce qui implique que le surcoût lié à l’efficacité énergétique, doit être supportable à la fois par
le client et le promoteur. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue qu’il serait possible de
bénéficier du concourt des pouvoirs publics. Ainsi, trouver un équilibre entre les avantages
générés par l’efficacité énergétique et leur coût financier constitue, certes, une préoccupation
pour le promoteur mais ne doit en aucun cas l’empêcher de relever ce défi et d’en faire à la
foi un instrument d’amélioration du cadre bâti et de développement des compétences de son
entreprise. Cette approche donne, par conséquent, confiance aux parties prenantes et prouve
l’engagement de tous les acteurs dans une démarche de progrès, de remise en cause et
d’amélioration continue.
Références bibliographiques
Webographie :
GLOSSAIRE
Annexes