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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

La politique de la relance économique entamée depuis l’an 2000, période


correspondant à la fin du PAS, s’est matérialisée dans le domaine agricole par le lancement
d’un plan de développement qui touche aux différentes activités relatives au secteur agricole.

Ce plan est constitué de plusieurs programmes qui prennent en charge un vaste champ
d’activités agricoles en tenant compte des contraintes agro alimentaires. C’est dans ce cadre
que s’inscrit le programme d’adaptation des systèmes de production et les programmes
d’intensification de la production, lesquels sont financés par un instrument de financement
public spécifique, en l’occurrence le fonds national de régulation et de développement
agricole (FNRDA).

Ce fonds participe au financement des programmes lancés dans le cadre de la prise en


charge des investissements des jeunes diplômés et surtout la prise en compte de certains
aspects de développement rural à partir de 2002.

Dans ce chapitre, nous aurons à étudier, en général, les différents programmes


contenus dans le PNDA, et en particulier les actions et les opérations financées par le
FNRDA, ainsi que les différentes étapes nécessaires à sa mise en œuvre.
1. Les objectifs élémentaires du PNDA
La nouvelle stratégie agricole, initiée par l’adoption du PNDA1, tente d’améliorer le
niveau de la sécurité alimentaire du pays et d’augmenter les capacités de production
nationale pour une meilleure couverture de la consommation. En outre, et vu la rareté des
ressources naturelles (eaux et sols), il est exigé une rationalité accrue dans leur utilisation
dans une perspective de réaliser un développement durable et de favoriser l’émergence des
productions à avantages comparatifs. En effet, les objectifs du PNDA sont les suivants2 :

- Une meilleure utilisation des capacités de production et des ressources naturelles ;


- L’intensification de la production agricole, là où les conditions sont réunies ;
- L’adaptation des systèmes de production aux spécificités climatiques du pays ;
- L’extension des terres agricoles utiles (SAU) par la voie de la concession ;
- La réhabilitation de la vocation naturelle des différentes régions ;

1
- Le rapport du CNES, 18ème session, 2001, p.37.
2
- La circulaire n°332 du 18.07.2000 relative à la stratégie de mise en œuvre du PNDA.

1
CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

- La création de l’emploi dans le secteur agricole et améliorer les revenus des


populations rurales.

Pour la réalisation de ces objectifs, le PNDA a prévu un ensemble de programmes.

2. Les programmes contenus dans le PNDA


La concrétisation du PNDA nécessite une prise en charge d’un vaste champ
d’activités agricoles avec une prise en compte des contraintes agroalimentaires de l’Algérie.
Pour cela un ensemble de programmes est mis en place.

2.1. Le programme d’adaptation des systèmes de production (reconversion).

Ce programme incite l’agriculteur à adhérer à une démarche agro climatique de


chaque terroir, et cela, pour une meilleure gestion de la sécheresse, qui est devenue une
contrainte de taille à surmonter. Ce programme cherche à accompagner l’agriculteur
financièrement à travers le soutien des activités agricoles à revenu immédiat (l’opération de
reconversion) pour compenser le manque à gagner de cette reconversion, en attendant que les
nouvelles plantations entrent en production.

2.2. Le programme d’intensification de la production (ou programme de


développement par filière)
La mise en place de ce programme vise l’amélioration de la production et de la
productivité ainsi que la valorisation du patrimoine, l’acquisition des équipements et des
infrastructures. La concrétisation de ce programme tient à l’accomplissement des actions
suivantes :
- L’intensification des céréales par le soutien à l’acquisition d’intrants agricoles et à la
préparation des travaux du sol, et enfin, à la prime pour la multiplication des semences ;

- L’encouragement pour l’entretien des vergers et réalisation de nouvelles plantations


pour certaines filières de production telles que : L’oléiculture, la viticulture, l’arboriculture
fruitière, l’agrumiculture et la phoéniciculture (culture des dattes) ;

- La modernisation des exploitations par l’introduction de matériel spécialisé de


production, de stockage, de conditionnement tel que les huileries et les serres (pour la
plasticulture) ;

- L’acquisition de matériel agricole : arracheuse, ensileuse, construction de silos…


pour la majorité des filières de production ;

2
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- La réalisation des équipements de stockage notamment les chambres froides ;

- L’extension du périmètre irrigué par l’encouragement de l’acquisition des


équipements de pompage sous forme d’équipements d’irrigation par aspersion,
d’équipements d’irrigation locative et la mobilisation des ressources hydriques (forages) ;

- La protection et le développement des patrimoines génétiques animaux et


végétaux par la création de pépinières (production d’essaims, production de génisses) et le
soutien à la préservation des races (insémination artificielle bovine et ovine) ;

- Le développement de la production laitière par l’octroi de primes à la production


laitière, à la collecte de lait, au soutien pour l’acquisition de matériels spécialisés…et
l’encouragement à la création de laiteries.

2.3. Le Plan National de Reboisement (PNR)


Pour mettre un terme à la dégradation des sols et lutter contre la désertification, le
PNR se fixe comme objectif :
- La restauration des zones forestière menacées ;
- L’amélioration des taux de boisement au Nord du pays, l’objectif recherché est de
passer de 11% à 14%.

2.4. Le Programme de Développement des Zones de Parcours et de Protection de la


Steppe (PDZPPS)
Ce programme met l’accent sur la protection de l’écosystème pastoral et
l’augmentation de la production fourragère et l’amélioration des revenus des populations
locales.
La zone steppique fait l’objet d’une agression systématique de la part de l’homme (le
pacage accentué des pâturages, destruction des sols …) et des effets ravageurs de la nature
(désertification). Dans le but de faire face à ce facteur dévastateur, ce programme vise
notamment la réhabilitation de 74.500 ha de parcours les plus menacés, la mise en valeur de
1.408.000 hectares pour lutter contre la dégradation des sols et la désertification et
l’aménagement des points d’eaux pour l’abreuvement des cheptels.

2.5. Le Programme de la mise en valeur des terres par la concession

3
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L’objectif rechercher par ce programme n’est rien d’autre que l’extension de


la SAU. A cet effet, les actions de mise en valeur doivent être économiquement viables,
écologiquement durables et socialement acceptables.

2.6. Le Programme de Mise en Concession et de Dynamisation au Développement de


l’Agriculture Saharienne
Ce programme prévoit la réalisation d’un certain nombre d’actions qui sont :
- Introduction de nouveaux matériels d’irrigation ;
- Réfection des réseaux d’irrigation ;
- Réhabiliter le Hoggar avec ses puits traditionnels ;
- Ainsi que le rajeunissement de la palmeraie.

2.7. Le Programme de Soutien à l’Investissement et à l’Exploitation Agricole


Dans le cadre de la mise en œuvre des programmes du PNDA, il est apparu la
nécessité de donner plus de consistance aux actions de l’acte agricole, et ceci par
l’incorporation des nouveaux créneaux situés en amont et en aval de l’exploitation agricole.
Ce nouveau dispositif prend en charge des actions d’encadrement de l’acte agricole dans la
phase de préparation, d’exécution, de la protection et de la valorisation des productions.
La normalisation (répondre aux normes mondiales de la production agricole
algérienne) est le but recherché par ces mesures d’encadrement. Ce programme est destiné
aux jeunes diplômés et les jeunes qui ont des qualifications en relation avec l’activité
agricole ; leur intégration dans le plan national de développement agricole se fait par la
valorisation de leurs compétences en créant des projets d’investissement qui constituent, en
fait, un support à l’exploitation agricole.

Pour la concrétisation de ces projets, les jeunes postulants peuvent bénéficier du


soutien du FNRDA. Toutefois, la particularité de ce dispositif est la non implication d’apport
en fond propre du jeune promoteur. Le montage financier de ce programme est composé des
aides et des crédits à hauteurs de :

- 50% du montant de l’investissement qui est financé par le FNRDA sous forme de
concours définitifs ;
- 50% du montant de l’investissement sous forme de crédits bail octroyés par la
Société SALEM. Celle-ci est une société de leasing qui met à la disposition du jeune
promoteur des équipements, contre paiements de loyers à échéances fixes, dans le but de
l’acquérir à terme.

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

De ce fait, les équipements demeurent la propriété de Salem jusqu’au remboursement


du crédit bail. A noter que la société de leasing SALEM est une Société Par Action (s.p.a)
spécialisée dans le financement des équipements, des frais d’installation ou de location de
bâtiments d’exploitation et des frais d’achat de matières premières nécessaires au démarrage
des activités. Elle est sous la tutelle de la Caisse Régionale de la Mutuelle Agricole (CRMA).
Pour terminer la présentation des programmes du PNDA, nous devons signaler que ce
dernier est devenu Plan National de Développement Agricole et Rural (PNDAR), c’est à dire
qu’il y a l’intégration de l’aspect rural dans la politique agricole. La dimension rurale est
prise en compte avec la mise en place du plan national de développement rural en 2002 par
le Ministère délégué au développement rural. L’objectif recherché par ce plan est la
promotion de l’artisanat et des métiers ruraux. La concrétisation de cet objectif est tributaire
de :
- La mise en œuvre des projets de mise en valeur des terres par la concession ;
3
- La promotion des projets de proximité de développement rural (PPDR) , pour plus de
détails sur les réalisations des PPDR, dans la Wilaya de TIZI-OUOU (voir annexe 1).
3. Le mode de financement du PNDA
La mise en œuvre des programmes du PNDA est accompagnée par un dispositif de
financement :
- Par la création de fonds publics.
- Bancaires.

3.1. Les fonds finançant les programmes du PNDA


Le Fonds National de Régulation et de Développement Agricole (FNRDA) est créée
par la loi des finances 2000. Il s’agit d’un compte d’affectation spécial n°302-067, venu pour
remplacer le Fonds National de Développement Agricole (FNDA). Le FNRDA est lancé en
2000 et vise essentiellement la prise en charge des actions des programmes de la
reconversion ; à l’intensification et la modernisation des filières agricoles. Une analyse
détaillée de ce fonds se présente comme suit :

- Le fonds national de mise en valeur, par les concessions FNMVTE prend en charge
les opérations de mise en valeur réalisées par l’entreprise publique générale des concessions
4
agricoles créée par la loi des finances de 1988 ;

3
- Ministère de l’Agriculture, Guide des procédures du PNDR, Janvier 2003.
4
- Créée par la Loi des finances de 1988.
5
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A côté de ces deux fonds précités, le PNDA prend en charge sur concours budgétaire
5
ce qui suit :
- Plan National de Reboisement (inscrit à l’indicatif de la direction générale des
forêts (DGF) soutenu par un prêt de BIRD pour le programme de l’emploi rural (04 wilayas
de l’Ouest du pays) ;

- Programme de développement et de protection des zones de parcours (inscrit à


l’indicatif du Haut Commissariat au Développement de la Steppe (HCDS) ;

- Programme de mise en valeur au Sud du pays (inscrit à l’indicatif du Commissariat


au Développement des Régions Sahariennes (CDRS).

6
3.2. Les impacts prévisionnels du PNDA "horizon 2004"
D’après les estimations par le Ministère de l’Agriculture, il est attendu du PNDA ce qui suit :

3.2.1. L’extension de la SAU et la reconversion des t erres agricoles


- Il est attendu une extension de 950.000 Ha dans des objectifs à moyen et à long
terme.
- Une nouvelle SAU estimée à 08 millions 950 Ha ;
- Superficie en irriguée de 600.000 Ha ;
- Reconversion de 740.000 Ha.

TABLEAU n°01 : Nouvelle répartition des terres agricoles découlant de la mise en œuvre du
PNDA pour les principales productions
2001 2002 2003 2004
Spéculations
Filières
Programmes
Céréales (Ha) 3.4000.000 3.000.000 3.000.000 3.000.000 Reconversion intensification
Fourrages (Ha) 500.000 800.000 900.000 1.100.000. Développ. filières/Reconversion
Légumes Secs 150.000 280.000 400.000 500.000 "
Arbor.Fruitière 517.000 617.000 810.000 1.100.000 "
Viticulture (Ha) 59.000 79.000 105.000 125.000 "
Pholiniciculture 100.000 110.000 120.000 130.000 "
Maraîchage 300.000 310.000 330.000 350.000 "
Source : Documents du Ministère de l’Agriculture, 2000.

5
- Document Ministère de l’Agriculture, op. Cit , p.4.
6
- Mr BENAMAR du Ministère de l’Agriculture, op, Cit pp. 7à10

6
CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

3.2.2. L’impact sur la préservation des ressources naturelles

Développement des productions agricoles et le taux de croissance attendu.


En ce qui concerne le développement des productions agricoles, l’objectif est de
réaliser les quantités suivantes :

TABLEAU N°02 : Le développement des productions agricoles

Spéculations Filières 1990-2000 2001 2002 2003 2004

Céréales (Qx) 24.000.000 27.000.000 32.000.000 36.000.000 40.000.0000


Légumes secs (Qx) 522.000 700.000 900.000 1.200.000 1.500.000
Production laitière (litre) 1.000.000 1.600.000 1.750.000 1.850.000 2.000.000
Pomme de terre (Qx) 10.2000.000 12.000.000 16.000.000 18.000.000 19.400.000
Betteraves sucrières (Qx) - - 25.000 40.000 80.000
Huiles végétales - - 20.000 30.000 50.000
Dattes (tonne) 300.000 302.000 305.000 307.000 310.000
Vins (Hectolitre) 285.000 310.000 340.000 420.000 550.000
Olives (Qx ) 3.000.000 3.100.000 3.300.000 3.600.000 4.000.000
Viandes rouges (tonne) 280.000 300.000 330.000 360.000 400.000
Viandes blanches (tonne) 170.000 190.000 220.000 250.000 300.000
Source : Documents du Ministère de l’Agriculture, 2000.

Le taux de croissance attendu est de : 17%.

TABLEAU n° 03 : Taux de croissance attendu par année

Années 1990-2000 2001 2002 2003 2004


Taux de Croissance

Hypothèse forte 2,4 20 10 10 15


Hypothèse moyenne 15 5 7 10
Hypothèse faible 3 5 5
Source : Documents du Ministère de l’Agriculture, 2000.

- Hypothèse forte : conditions climatiques favorables.


- Hypothèse moyenne : conditions climatiques normales.
- Hypothèse faible : conditions climatiques défavorables.

Pour ce qui concerne le développement des productions agricoles, l’objectif est de


réaliser les quantités suivantes :

3.2.3. L’impact sur la création de l’emploi et de PME / PMI


A travers la mise en place du PNDA, il est projeté une création d’emploi qui va
atténuer, en tant soit peu, la crise du chômage en Algérie. A cet effet, il est projeté de
réaliser :
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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

- 700.000 emplois tous programmes fondus ; l’année 2001 est caractérisée par la
création de 142.000 emplois (tous programmes confondus).
Sur le plan des PME / PMI, il est projeté de créer :
- 200 huileries ;
- 200 mini laiteries ;
- 1.000.000 m3 de capacité de stockage sous froid ;
- Et d’autres unités de transformation, de conservation, de groupement de collecte de
lait…

Toutefois, toutes ces créations devraient participer à améliorer les taux d’intégration
agro-industrielle. Cela veut dire que les unités créées doivent utiliser les matières premières
naturelles en priorité.

II. La nomenclature des recettes et des dépenses du FNRDA


La nomenclature du FNRDA a fait l’objet d’un arrêté interministériel7, elle contient :

- La nature des recettes et les types de dépenses imputables au compte FNRDA ;


- La liste des actions éligibles au soutien FNRDA ;
- La liste des filières susceptibles d’être touchées par ce dispositif.

1. La nature des recettes et les types de dépenses du FNRDA


1.1. Les recettes du FNRDA
- Les dotations du budget de l’Etat ;
- Les produits de la parafiscalité ;
- Les produits de placements ;
- Les dons et legs ;
- Toutes autres ressources, contributions ou subventions définies par voie législative.

1.2. Les dépenses imputables au FNRDA

- Les subventions de l’Etat pour participer aux actions suivantes :


- Le développement de la production et de la productivité ;
- La valorisation de la production agricole ;
- La commercialisation de la production agricole ;

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- Arrêté Interministériel n°586 des 25.06.2000 déterminants la nomenclature des recettes et des dépenses du
FNRDA.

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

- Le stockage de la production agricole ;


- Le conditionnement et l’exportation de la production ;
- Les opérations de développement de l’irrigation agricole ;
- Protection et développement des patrimoines génétiques animal et végétal.
- Financement des stocks de sécurité ;
- Protection des revenus des agriculteurs par la prise en charge des frais induits par la
fixation des prix de référence ;
- Soutien des prix des produits énergétiques utilisés en agriculture ;
- La bonification des intérêts des crédits agricoles et agroalimentaires à court, moyen
et long terme.

2. La nomenclature des actions éligibles au soutien du FNRDA


2.1. Le développement de la production et de la productivité.
2.1.1. Les travaux de préparation du sol ;
2.1.2. Les travaux d’aménagement et de protection des sols ;
2.1.3. L’acquisition de produits agricoles (semences et plants, engrais, produits
phytosanitaires…) ;
2.1.4. L’arrachage et régénération des vielles plantations ;
2.1.5. Opération de greffage ;
2.1.6. Acquisition de matériel agricole ;
2.1.7. Prime à la production et à la collecte des produits agricoles ;
2.1.8. Acquisition de moyens de transports spécifiques ;
2.1.9. Acquisition de cheptels ;
2.1.10 .Acquisition de matériels et d’équipements spécialisés d’élevages ;
2.1.11 Aménagement et / ou construction d’infrastructures spécialisées.
2.2. La valorisation des productions agricoles
2.2.1. Réalisation et / ou rénovation des industries de transformation des produits agricoles ;
2.2.2. Acquisition de matériels spécialisés pour l’exploitation (triage, séchage, prés de
stockage);

3. La commercialisation, le stockage, le conditionnement, l’exportation des produits


3.1. Réalisation des infrastructures de stockage (froid, silos et autres …) ;
3.2. Réalisation d’infrastructures spécialisées pour la collecte et la réception des produits ;
3.3. Chaînes de triage et de conditionnement ;

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

3.4. Chaînes d’abattage et de découpe ;


3.5. Acquisitions d’emballages pour les produits agricoles ;
3.6. Soutien à l’exportation (transport intérieur, frais de conditionnement et de stockage des
primeurs) ;

4. Le développement de l’irrigation agricole


4.1. Mobilisation des ressources hydriques : réhabilitation ou réalisation de nouveaux
forages, de puits, de retenues collinaires, captages de sources et ouvrages de dérivation des
eaux ;
4.2. Electrification des zones rurales (énergie électrique) ;
4.3. Création d’infrastructure de stockage intermédiaire (bassins d’accumulation) ;
4.4. Equipement de matériel de pompage et d’irrigation ;
4.5. Aménagement des réseaux de distribution des eaux destinées à l’agriculture

5. La protection et le développement du patrimoine génétique animal et végétal


5.1. Réhabilitation et / création d’infrastructure de conservation ;
5.2. Création de pépinières ;
5.3. Réalisation d’infrastructures spécialisées pour la production des semences, plants et
géniteurs ;
5.4. Primes à la production ;

6. Les stocks de sécurité (produits agricoles, semences et plants)


6.1. Frais de gestion et de stockage ;

7. La protection des revenus des agriculteurs


7.1. Subventions pour la prise en charge des différentiels induits par la fixation des prix de
référence ;
7.2. Développement des activités agricoles complémentaires au niveau des exploitations par
la diversification et la garantie des services du revenu ;

8. Le soutien des prix des produits énergétiques utilisés en agriculture


8.1. Carburant (gas-oil) ;
8.2. Energie électrique ;

9. Bonification des taux d’intérêts des crédits agricoles et agroalimentaires à court,


moyen et long terme. (Crédits à court, moyen et long terme obtenus dans le cadre des
programmes de développement du secteur agricole)

10
CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

9.1. Les crédits d’investissements ;


9.1.1. Mise en valeur des terres ;
9.1.1.1. Drainage et assainissement ;
9.1.1.2. Travaux de rootage et d’épierrage agricole ;
9.1.1.3. Mise en place de brise vents ;
9.1.1.4. Amendement ;
9.1.1.5. Retenus collinaires ;
9.1.1.6. Réseaux d’irrigation ;
9.1.1.7. Fonçage ou forage hydraulique ;
9.1.2. Infrastructures de stockage sous froid positif ou négatif pour les produits agricoles ;
9.1.3. Construction de / ou rénovation de bâtiments d’exploitations (bâtiments d’élevage,
magasins, hangars) ;
9.1.4. Acquisitions de matériels et petits outillages agricoles ;
9.1.5. Acquisition de matériels et d’équipements agricoles d’élevages et hydro- agricole ;
9.1.6. Acquisition et / ou rénovation d’équipement pour la transformation et la valorisation
des produits agricoles ;
9.1.7. Achats de cheptels et géniteurs animaux ;
9.1.8. Plantations arboricoles, viticoles et pastorales ;
9.1.9. Fabrication de petits outillages agricoles dans le cadre artisanal ou PME / PMI ;
9.1.10. Equipements pour la production artisanale de ruches liée à l’activité agricole ;
9.1.11. Equipements de valorisation et de transformation des sous produits d’origine
végétale et animale (valorisation des sous produits agricoles et / ou agroalimentaires) ;
9.1.12. Construction et / ou aménagement d’infrastructures de fabrication d’emballage pour
le conditionnement des produits agricoles et agroalimentaires ;

9.2. Les crédits d’exploitation.


9.2.1. Productions végétales ;
9.2.2. Elevages destinés à la production laitière ;
9.2.3. Apiculture ;
9.2.4. Cuniculiculture ;
9.2.5. Aviculture ;
9.2.6. Production de géniteurs animaux ;
9.2.7. Production de semence et plants ;
9.2.8 - Transformation et valorisation des produits agricoles ;

11
CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

10. L’encadrement des actions


10.1. Etudes de faisabilité ;
10.2. Formation professionnelle ;
10.3. Vulgarisation agricole ;
10.4. Suivi d’exécution des projets ;
10.5. Frais de gestion du Fonds ;

III. Les filières touchées par les actions soutenues par le FNRDA8
- L’apiculture ;
-Aviculture ;
- Cuniculiculture ;
- Elevages bovins, ovins, caprins, came lins, équestres ;
- Pommes de terre ;
- Plasticulture ;
- Légumes secs ;
- Cultures fourragères ;
- Arboriculture fruitière, (rosacée) à noyaux, à pépins et rustiques ;
- Viticultures ;
- Oléiculture ;
-Agrumiculture ;
- Plasticulture ;
- Cultures industrielles (tomates, tabac, oléagineux; betteraves sucrières etc.. ;
- Semences végétales et animales ;
- Plants arboricoles et viticoles ;
- Animaux de reproduction ;
- Inséminations artificielles ;

1. Les modifications introduites à la nomenclature des actions soutenues par le FNRDA


au cours de leur réalisation
La 1ère nomenclature (voir annexe 2), qui définit les actions soutenues par le FNRDA
9
lors de son lancement , a subi plusieurs modifications au fur et à mesure des réalisations

8
- Arrêté inter ministériel n°586 du 25.Juin 2000 déterminant la nomenclature des recettes et dépenses du FNRDA
9
-Décision n° 599 du 08.07.2000 définissant les actions.
12
CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

des programmes de reconversion et de développement des filières, conformément aux


évolutions de la concrétisation des opérations prévues.

A cet égard, plusieurs listes modifiant et complétant la première liste sont


10
élaborées . Les rapports des services agricoles et les évaluations effectuées par les instituts
spécialisés constituent des documents permettant de déceler les dysfonctionnements, de
cerner le contenu des actions énoncées, et d’introduire des mesures correctives pour certaines
subventions.

La comparaison entre les différentes listes établies, notamment entre la première et


les autres listes permettent de constater l’existence d’importants abaissements de subventions
pour certaines actions, l’introduction de soutien pour d’autres actions nouvelles et l’élévation
de plafond de subventions pour d’autres.

1.1. L’abaissement de subventions


Ces abaissements ont atteint des taux remarquables sur certaines subventions allant de
50% à 60%, plus particulièrement, les opérations nécessitant un investissement colossal, à
cela s’ajoute l’introduction d’apport personnel minimum de 15%. D’après les modifications
enregistrées, on peut dresser le tableau n°39, ci-après.

1.2. L’introduction de soutien pour des nouvelles actions


Des nouvelles actions sont introduites au fur et à mesure parmi lesquelles on peut
citer les subventions accordées pour l’acquisition :
- D’extraits agricoles (herbicides et pesticides), pour désherbage ;
- D’équipement complexe de greffage (infrastructure pépinière) ;
- De chambre chaude 200 m3 pour 50.000 DA ;
- De chambre froide de 160 m3 pour 750.000 DA ;
- Bassin de trempage pour 190.000 DA ;
- Une aide au greffage de 15DA/plant pour une somme ne dépassant pas 300.000 DA.
Les aides, pour l’élevage ovin et caprin définies à partir de 2002, consistent en :
• Un soutien pour l’alimentation.
• Un soutien pour l’abreuvement.
• Un soutien pour l’insémination artificielle.

10
-Décisionsn°1324 du 14.10.01, n° 397 du 13.11.02, n° 118 du 26.04.03 et n° 791 du 18.14.2004 modifiant et
complétant la décision.

13
CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

Les primes pour la multiplication de la pomme de terre allant de 3 à 6 DA selon la


classification suivante :
TABLEAU n° 04 : Les modifications en baisse sur les subventions de certaines actions

LES SUBVENTIONS CONTENUES DANS LES MODIFICATIONS REALISEES


LA PREMIERE NOMENCLATURE LES SUBVENTIONS ACCORDEES

Mobilisation des ressources hydriques.

- Forage : maximum 150 ML plafonné à 1.500.000 DA 50% de 150 ML plafonné à 10.000 DA/.ml
- Fonçage de puits et travaux maçonnerie : 250.000 DA 50% de 350.000 DA

Crédit infrastructure de stockage intermédiaire (d’eau)

- Bassin (béton) 250.000 DA. 50% de 2.500 DA/m3 pour 100 m3 maxi.
- Ouvrage en terre recouvert en film plastique :
Volume 1500m3 → 200.000 DA 50% de 200.000 DA
Volume 3000m3 → 300.000 DA 50% de 300.000 DA
Volume 4500m3 → 400.000 DA 50% de 400.000 DA

Equipement de pompage d’irrigation : → 300.000DA


- Matériel de pompage et accessoires : 500.000 DA 50% du
→ 150.000 DA
- Matériel d’irrigation par aspersion : 200.000 DA 50% de 200.000 DA

Equipements d’irrigation localisée :


- Réseau goutte à goutte : 200.000 DA 140.000 DA / Ha

Acquisition de matériel spécialisé


- pour cultures fourragères : 350.000 DA. 40.000 DA
- Silo : 100.000 DA. 40.000 DA

Acquisition d’une huilerie : 4.000.000 DA 40% de 4.000.000 DA


Infrastructure spécialisée pour plasticulture.
- Serres multi chapelets : 1500.000 DA / Ha 900.000 DA par exploitation
- Serres tunnels : 1.000.000 DA. 450.000 DA

Semences et plants (pépinière)


- Marcottières 1500 plants / Ha : 400.000 DA Soutien plafonné à 375.000 DA
- Percs à bois 600 plants / Ha : 200.000 DA Soutien plafonné à 180.000 DA

Production laitière :
- salle de traite : 650.000 DA 50% de 500.000 pour salle de traite.
- Cuve de réfrégiration 50% de 300.000 pour cuve réfrigération
- Chariot trayeur 50% de 80.000 pour chariot trayeur

Création de laiteries : 4.000.000 DA 40% en 2001 et 50% en 2002 de 4.000.000 DA

Acquisition de matériels et équipements


50% de 150.000 DA
spécialisés
d’élevage de l’aviculture : 150.000 DA
50% du montant plafonné à : 100.000 DA
Amélioration de l’ambiance des poulaillers :
100.000 DA
Equipements d’abattage, d’ex… : 3000.000 DA 40% de 3.000.000 DA

Source : Constituée par nos soins à partir de l’étude des différentes nomenclatures.

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

1.3. L’élévation du plafond de certaines actions, accompagnées de plus de précisions en


termes de conditions d’éligibilité
Des aménagements dans le sens d’élévation de plafond de soutien sont incorporés, à
côté des abaissements introduits, même s’il y a peu d’actions qui sont touchées par
ces mesures. Ces aménagements concernent :

- Le soutien au développement de la production et de la productivité pour les


légumes secs, est passé de 4000 DA/Ha, en 2000 à 10.000 DA/Ha en 2001
et 12.500 DA/Ha en 2002, tout en exigeant la livraison aux organismes chargés de stocker une
quantité minimale de 04 Qx/Ha, et le traitement sera réalisé selon les recommandations de
l’Institut National de la Protection des végétaux (INPV) et sous le contrôle
de l’Inspection de la protection des végétaux de la Wilaya (IPVW).

- La prime à la production laitière est passée de 5 à 6 dinars puis à 7 dinars en 2003 ;

- La prime à la collecte de lait est passée de 3 à 4 dinars;

- Le soutien dans le cadre de développement de la filière apiculture est passé


de 50.000 DA pour 10 ruches pleines en 2000 à 140.000 DA pour 20 ruches pleines en 2003;

- L’acquisition de matériel d’extraction du miel qui passe de 36.000 DA à 100.000 DA;

- La classification des surfaces céréalières en deux (02) zones, intensive et extensive, au


départ, il y avait une distinction faite entre zone Nord et zone sud ;

- Le soutien consacré au développement de la production et de la productivité


céréalière est passée de 4.000 DA/Ha à 9.000 DA/Ha pour le blé en zone intensive.

Enfin, il convient de noter que le calcul à l’hectare, pour l’octroi d’un soutien pour
certaines filières (Oléiculture), est passé par d’autres unités de mesures, tel que le plant ou le
trou creusé.

IV. La démarche à suivre pour la concrétisation d’un projet FNRDA


Toute personne physique ou morale désireuse de bénéficier des subventions contenues
dans le FNRDA est tenue de fournir certains documents lui permettant de constituer un
dossier qui va subir plusieurs étapes jusqu’à sa concrétisation.

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

1. Les documents constituant le dossier d’adhésion au dispositif du FNRDA


Le postulant au soutien du FNRDA est tenu de fournir les pièces suivantes :

- Une carte d’agriculteur délivrée par la Chambre de l’Agriculture, ou bien par la


Direction des Services Agricoles (DSA), attestant la qualité d’exploitant agricole ;

- Une fiche d’exploitation fournie par la Chambre de l’Agriculture ;

- Une demande d’adhésion au programme dans laquelle on retrouve : Une description


de l’exploitation, les grandes lignes du projet de développement et le type de financement retenu
pour les investissements projetés (des précisions concernant le pourcentage de chaque type de
financement : l’autofinancement, le soutien FNRDA et les crédits liés);

- Un plan de développement pluriannuel de l’exploitation agricole ; ce plan peut être


élaboré par un bureau d’études, le subdivisionnaire ou bien par la Chambre de l’Agriculture.
Mais en général, c’est le bureau d’études qui s’en occupe étant donné qu’il s’agit de réaliser une
étude technique économique et financière.

Après vérification de la cohérence et de la complétude du dossier par le


subdivisionnaire, une fiche synthétique est élaborée, elle doit être jointe à la convocation des
membres du Comité technique de wilaya (CTW) dans le but de prendre connaissance du
dossier.

2. Examen du dossier par le CTW


Une fois que le dossier est complet, il sera transmis à la DSA. Après réception, le
Directeur des services agricole, en sa qualité de président du CTW, convoque ce dernier à une
réunion dans un délai de huit (08) jours. Le comité est tenu de statuer sur le dossier qui sera
présenté par le subdivisionnaire et prendre une décision d’acceptation ou de refus.

2.1 Les membres du Comité Technique de Wilaya (CTW)


Le comité technique de wilaya est composé de plusieurs membres, représentant des
organismes et des services qui veillent sur la mise en place du dispositif du FNRDA. A cet égard
le CTW est composé de :

- Directeur des services agricole, en qualité de Président du Comité ;


- Subdivisionnaire : rapporteur des dossiers de demande ;
- Chef de service DSA en charge du FNRDA : secrétaire de séance ;

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

- Conservateur des forêts : membre ;


- Directeur de CRMA : membre ;
- Directeur de BADR : membre ;
- Directeur des stations des instituts techniques spécialisées : membre ;
- Représentant du HCDS : membre ;
- Les QCA : membre ;
- Et autres experts si nécessaires.

Le président du Comité technique consigne dans un procès verbal la décision


du Comité. La décision d’approbation du Comité technique invite le subdivisionnaire à
convoquer le demandeur pour signer le cahier des charges.

2.2. Le contenu du cahier des charges


Le cahier des charges est le document qui lie le bénéficiaire à la Direction des
Services Agricoles (DSA).

En outre, il précise les conditions de mise en œuvre des investissements prévus au


plan pluriannuel de l’exploitation agricole.

A cet effet, un ensemble de dispositions et d’engagements sont ordonnés dans des


articles précisant les points suivants.

2.2.1. Les obligations du bénéficiaire

- Réalisation de l’ensemble des investissements contenus dans le programme ;


- Application de recommandations techniques agricoles ;
- Assurer la maintenance des investissements réalisés ;
- Facilité l’accès aux agents de l’administration agricole, pour le contrôle, le suivi et
l’évaluation des investissements réalisés ;
- Fournir toute pièce justificative sollicitée par l’administration agricole ;
- Déclare sur l’honneur, la réception des travaux ou des livraisons.

2.2.2. L’engagement de l’administration des services agricoles

- Assister l’exploitant dans la réalisation du plan du développement de son


exploitation et apporter son assistance technique ;
- Honorer les engagements financiers ;

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

- Désigner un agent (responsable) dans le but de suivre, coordonner et de contrôler les


investissements du projet retenu.
2.2.3. Les mesures constitutives à l’égard du bénéficiaire
Le cahier des charges contient une clause précisant les sanctions à infliger au
bénéficiaire, dans le cas de fraude ou de manquement à savoir :
- La déchéance des droits relatifs au soutien par le FNRDA et remboursement total
des aides perçues.

En outre, l’administration agricole garde le droit de résiliation du cahier des charges


s’il y a :
- Déviation des objectifs du plan de développement des exploitations ;
- L’échéancier de réalisation des travaux n’est pas respecté ;
- La non tenu de ses obligations vis à vis de l’administration.

2.3. La déclaration d’octroi établie par la DSA


Pour engager les fonds publics du FNRDA contenu dans le cahier des charges, une
décision d’octroi d’un soutien au titre du FNRDA est établie par le DSA.

Le montant de soutien est libéré au profit de l’institution financière spécialisée en


remboursement du crédit lié aux réalisations. Cependant, si l’exploitant agricole a réalisé
les investissements par le biais d’autofinancement, le montant du soutien lui sera
remboursé.

Néanmoins, le bénéficiaire est tenu de se rapprocher, au préalable, de sa banque afin


d’effectuer les démarches nécessaires pour aboutir à la mise en œuvre des financements ;
pour cela, il y a lieu de procéder comme suit :

- Ouverture d’un compte bancaire.


- Acquisition des parts sociales (selon l’organisme bancaire).
- Souscription des assurances.
- Signature de la convention de prêt.
- La banque va remettre à l’agriculteur en contre partie :
- Une attestation de mise en œuvre des financements constituant un gage pour le
paiement des fournitures et travaux.
- Un échéancier de remboursement du prêt.

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

3. La réalisation et le suivi du projet


3.1 La réalisation du projet (le 1er suivi)
L’accomplissement de la démarche précédente (examen du dossier), permet à
l’agriculteur d’entrer dans la phase de concrétisation du projet qui peut se résumer aux étapes
suivantes :
- L’agriculteur sollicite un fournisseur ou un prestataire pour effectuer les travaux ou
les livraisons de fournitures.

- Une fois réceptionnés (travaux ou fournitures), un contrôle de service est effectué


par le subdivisionnaire, conformément aux prescriptions techniques. Par la suite, ce dernier
(le subdivisionnaire), vise les factures et établit un certificat de service fait, lequel sera signé
par le DSA.

- Et enfin, la banque intervient pour le règlement des fournisseurs (ou prestataires)


après avoir reçu le certificat de service fait.

- A signaler aussi que le paiement peut être effectué intégralement si les travaux sont
réalisés en plusieurs tranches. Cependant, chaque tranche fait l’objet d’un certificat de
service fait (les documents administratifs à l’adhésion au programme FNRDA sont présentés
dans l’annexe 3).

3.2. Le suivi et la poursuite du programme en 2ème et 3ème année


Le parachèvement de la réalisation des investissements de la 1ère année est une
condition sine quo non pour la poursuite du programme en 2ème et 3ème année. A cet effet,
l’agriculteur sollicite la confirmation de la décision du soutien au titre de la 2ème année, en
même temps, un avenant du cahier des charges sera signé par le bénéficiaire lequel sera
transmis à la DSA pour une décision modificative ou une présentation au CTW. La décision
modificative sera signée par la DSA et transmise à la banque, au subdivisionnaire et
au bénéficiaire.

Après la réalisation de tous les investissements contenus dans le programme, au terme


de la 3ème année, ce projet sera clos. Une main levée sera signée par le subdivisionnaire au
profit du bénéficiaire, qui le rend libre des obligations à l’égard du FNRDA.

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

4. Schéma retraçant les principales étapes pour la concrétisation du dossier FNDRA


TABLEAU n°40 : Le cheminement d’un projet FNRDA :

1ère Etape : 2ère Etape :


Présentation, étude et examen du dossier Lancement des opérations et actions retenues
de l’agriculteur dans le cahier des charges

Bureau d’étude :
- Etude technico-économique et financière. Agriculteur :
- Elaboration d’un plan pluriannuel de Solliciter un fournisseur ou prestataire
développement de l’exploitation agricole

Demande d’Agriculteur :
- Préparation du dossier
- Fiche de l’exploitation Fournisseurs ou prestataires :
- Carte d’agriculteur - Effectuer des travaux.
- Demande d’adhésion - Ou fournir des services ou marchandises

Subdivision agricole :
- Vérification agricole
- Présentation du dossier à la CTW Subdivision agricole :
- Contrôle des travaux
- Viser les factures par le Subdivisionnaire.
- Etablissement d’un certificat de service fait
Direction des Services Agricole (DAS) :
- Réception du dossier
- Convocation des membres du CTW avant huit
(8) jours.
Direction des Services Agricole(DSA) :
- Signature du certificat de service fait.

Comité Technique de Wilaya (CTW) :


- Examen du dossier
- Attribution d’une décision d’octroi consigné par
des procès verbaux.

Services financiers :
(Banque, Caisses agricoles)
- Paiement du fournisseur ou prestataire
Subdivision Agricole :
- Convocation de l’agriculteur dans un délai de
trois (3) jours pour signer le cahier des charges.

Subdivision Agricole :
- Signature de " Main levée" après clôture du
dossier de l’agriculteur.
Services financiers (Banques, caisses) :
- Signature de la convocation de prêt
- Attestation de mise en œuvre du financement.

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

NB : Le dossier s’étale sur 2à3 ans. Les opérations et les actions de la 2ème et 3ème année suivent le même
cheminement que celles de la 1ère année, néanmoins, à chaque fin d’exercice, la Direction des Services de
l’Agriculture (DSA) signe la décision, ensuite le dossier sera présenté au Comité Technique de Wilaya (CTW).

Source : Constitué avec nos soins à partir des données de la DSA de la wilaya de TIZI-OUZOU
En guise de conclusion pour ce chapitre, nous pouvons dire que le PNDA poursuit
plusieurs objectifs qui entrent dans le cadre de la stratégie de développement agricole et cela,
en concourant à la création des conditions favorables à l’augmentation de la productivité, à
l’extension des terres agricoles et à une meilleure rationalité dans l’utilisation des ressources
naturelles.

Egalement, dans le cadre de la politique de développement national, ce plan vise de


faire participer activement le secteur agricole dans la résorption du chômage puisqu’il est
pourvoyeur de postes d’emplois importants. Pour atteindre ces objectifs, à l’échelle
nationale, ce plan prévoit d’atteindre des objectifs très diversifiés touchant aux spécificités
des différentes régions du pays (steppe, Sahara, développement rural) en faisant intégrer
l’amélioration des activités qui participent à une meilleure prise en charge de l’acte agricole.

Les actions contenues dans le programme du FNRDA sont également diversifiées


dans la nature des activités qu’elles touchent, parmi lesquelles on retrouve l’extension du
périmètre irrigué en introduisant des techniques nouvelles dans l’utilisation rationnelle de
l’eau, l’amélioration des capacités de stockage et de conditionnement de produits agricoles,
la prise en charge des activités de productions animales et végétales ; en accordant des
soutiens à la réhabilitation des vieilles plantations dans l’arboriculture ou à l’investissement
visant l’extension des superficies plantées et l’acquisition d’un matériel agricole permettant
l’amélioration des rendements et modernisant l’itinéraire technique.

En outre, comme mesures d’accompagnement, le plan prévoit l’amélioration des


conditions de vie des agriculteurs en préservant son revenu, en accordant des aides à la
construction de l’habitat rural et l’amélioration des services publics touchant à
l’électrification rurale, ouverture de pistes, etc.…

Le FNRDA est un fonds finançant plusieurs programmes (reconversion,


investissement des jeunes diplômés, développement rural) et qui revêt un caractère
primordial eu égard des objectifs qui lui sont assignés et la richesse des activités et
opérations financées.

Cependant, la concrétisation du dossier FNRDA passe par plusieurs étapes successives


et qui font intervenir un certain nombre de responsables et d’institutions. La coordination

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CHAPITRE 5 : La nouvelle politique agricole en Algérie des années 2000

entre ces différents intervenants devient ainsi une condition sans laquelle des difficultés
(lourdeur administrative, contrainte financière et technique …) entraveront la concrétisation
des projets dans les délais requis et dans les conditions favorables à l’investissement agricole.

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