Publié par
John Wiley & Sons, Ltd
The Atrium
Southern Gate
Chichester
West Sussex
PO19 8SQ
England
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privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre
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atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou
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ISBN 978-2-7540-1821-0
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Internet : www.pourlesnuls.fr
À propos des auteurs
Averil Leimon est consultante en leadership ; elle utilise la
psychologie positive au quotidien. D’abord psychologue
clinicienne, elle a été l’une des premières à appliquer les
techniques et le savoir de la psychologie traditionnelle à ceux que
l’on appelle les bien-portants, et elle est devenue coach en
entreprise. Lorsque la psychologie positive a acquis ses lettres de
noblesse, elle a été l’une des premières également à s’engager
dans le programme Authentic Happiness Coaching aux côtés de
Martin Seligman.
Elle codirige une importante collection d’ouvrages concernant le
coaching, dont les derniers titres sont Essential Business
Coaching et Performance Coaching for Dummies. En tant que
membre fondateur de l’Association for Coaching, Averil a été
parmi les premières personnes accréditées par l’association et
c’est elle qui, actuellement, garantit l’excellence du niveau en
matière de coaching.
Elle a été élue l’un des dix meilleurs coachs du Royaume-Uni ;
avec Gladeana, elle forme une redoutable équipe de championnes
absolues dans le monde du coaching et de la psychologie.
Sa société, White Water Strategies, associe le meilleur de la
psychologie et de la connaissance des affaires pour guider et
suivre les performances des chefs d’entreprise et des cadres qui
veulent réussir pleinement.
Gladeana McMahon est l’un des coachs transformationnels les
plus en pointe du Royaume-Uni dans le domaine du
développement personnel. Elle a participé activement à la
fondation de l’Association for Coaching dont elle est membre et
où elle occupe actuellement le siège de vice-présidente. Elle est
également membre du BACP, de l’Institute of Management
Studies et de la Royal Society of Arts. Elle a publié un grand
nombre d’ouvrages (environ 18) savants ou de vulgarisation sur
le rôle de consultant et le coaching.
Novatrice, Gladeana est l’une des fondatrices, au Royaume-Uni,
du Cognitive Behavioural Coaching qu’elle dirige en ce moment,
du Professional Coaching Standards pour l’entreprise Cedar
Talent Management et elle est codirectrice du Centre of
Coaching. Elle est passionnée par son métier qui consiste à
entraîner les chefs d’entreprise privée ou du secteur public à
maîtriser les complexités psychologiques de la vie d’une
entreprise au XXIe siècle. Elle a reçu le titre de l’un des dix
meilleurs coachs du Royaume-Uni de la part de l’Independent on
Sunday et du Sunday Observer, et celui de l’un des vingt
meilleurs thérapeutes de la part de l’Evening Standard.
Dédicace
De Gladeana : à tous mes clients qui m’ont permis de les aider et
qui m’ont autant appris à vivre pleinement que je le leur ai appris
moi-même. À Averil avec qui travailler sur ce projet a été,
comme toujours, une joie. À mon compagnon, Will, qui
m’apporte son amour et son soutien, et qui me fait rire.
Remerciements
De Averil : merci à tous les merveilleux chercheurs à plein temps
qui travaillent dans le champ de la psychologie positive, rendant
possible pour nous, praticiens, l’usage des techniques qu’ils ont
mises au point. À tous mes clients qui ont été la preuve vivante
de l’existence des forces et vertus, même s’ils ne le savaient pas
au début. Merci à tous mes amis et à ma famille, qui ont prouvé
récemment que je leur devais une immense gratitude. À
Gladeana, qui fait partie du cercle et qui est une excellente
compagne d’écriture. À Sam Spickernell et Simon Bell, chez
Wiley, pour leurs encouragements et leur délicatesse.
À propos de l’adaptatrice
Psychothérapeute, en charge d’un cabinet de thérapie
comportementale et cognitive à Paris, docteur en psychologie et
neurobiologiste, Béatrice Millêtre a travaillé en collaboration
avec plusieurs centres hospitaliers universitaires.
Outre sa pratique de psychothérapeute, elle est fondatrice et
directrice du Groupe Francophone d’Échange sur la Pratique des
TCC, participe régulièrement à des congrès, ce qui lui permet de
maintenir et de faire évoluer ses compétences en fonction des
nouvelles avancées.
Elle garde toujours présente à l’esprit la frontière ténue entre le
conseil et l’opinion personnelle, ce pour quoi elle participe à
l’atelier « Éthique et psychothérapie » de l’AFTCC.
Elle a à coeur de transmettre ses connaissances, ce qu’elle fait
notamment par le biais de ses publications qui ont toujours
comme but d’aider le plus grand nombre à aller mieux.
La Pensée positive pour les Nuls
Sommaire
Page de titre
Page de Copyright
À propos des auteurs
Dédicace
Remerciements
À propos de l’adaptatrice
Introduction
À propos de ce livre
Les conventions utilisées dans ce livre
À qui s’adresse ce livre
Comment ce livre est organisé
Première partie : Introduction à la psychologie positive
Deuxième partie : Passé, présent et futur, ou comment faire un
bond dans le temps
Troisième partie : Ce que la pensée positive peut faire pour vous
Quatrième partie : La pensée positive en acte
Cinquième partie : La partie des Dix
Icônes utilisées dans ce livre
Et maintenant, par où commencer ?
À propos de ce livre
Ce livre s’appuie sur un grand nombre de recherches
approfondies. Les psychologues font, dans ce domaine, des
découvertes chaque jour plus étonnantes. Aussi, on a beau
chercher à se mettre à jour le plus possible, de nouvelles idées et
applications surgissent constamment, qui viennent enrichir nos
connaissances. Notre intention est de vous donner ce qui est, pour
vous, vraiment important : des idées qui peuvent modifier votre
échelle d’évaluation de ce qui constitue la satisfaction et le
bonheur.
Nous avons de temps à autre mentionné le nom de certaines
théories, cité telle recherche afin que vous puissiez connaître
l’origine des concepts et constater que les idées que nous vous
présentons ont bien été testées : elles valent vraiment la peine
d’être mises en pratique. Beaucoup de chercheurs ont travaillé
dans ce champ et nous leur sommes redevables d’une immense
reconnaissance.
Nous espérons que vous trouverez les idées de ce livre
intéressantes et utiles, mais cela ne suffira pas à transformer votre
univers. Ce qu’il faut avant tout, c’est changer votre
comportement. Nous sommes très « pratiques » et notre but est
de vous proposer surtout des actes à accomplir pour changer
votre vie.
Alors, si vous avez envie de découvrir comment prendre plaisir à
vivre, comment vous engager plus à fond en décelant et en
utilisant au mieux vos forces, comment faire de votre existence
quelque chose de vraiment bien et, au final, de laisser de vous
plus qu’un simple souvenir, ce livre est exactement ce qu’il vous
faut pour commencer.
Cette icône vous donne quelques petits trucs, une sorte de coup
de pouce, pour vous aider à progresser et à corriger certains
travers.
Introduction à la psychologie
positive
Dans ce chapitre
Découvrir la psychologie positive
Voir le champ de ses applications
Reconnaître les bienfaits d’une pensée positive
La pensée positive
La pensée positive n’est pas l’apanage des seuls psychologues
académiques ; elle est accessible à chacun de nous et absolument
vitale si l’on veut sérieusement prendre les moyens de réussir au
mieux sa vie. Dans les paragraphes suivants, nous allons vous en
donner les éléments essentiels.
Le secret du bonheur
Il est facile de savoir combien on est heureux à un moment
donné. Il n’est pas aussi facile de prévoir ce qui va nous rendre
heureux, la puissance du sentiment et surtout sa durée. C’est sans
doute la raison pour laquelle beaucoup de personnes s’accrochent
à la croyance erronée qui veut que le bonheur se trouve dans la
possession de biens matériels. Malgré la forte élévation du niveau
de vie des pays occidentaux, on s’aperçoit que pour ce qui est du
bonheur le niveau n’a guère bougé et aurait plutôt régressé durant
ces cinquante dernières années. C’est ce que l’on appelle le
paradoxe d’Easterbrook, d’après le livre de Gregg Easterbrook :
The Progress Paradox (Le Paradoxe du progrès) sous-titré How
Life Gets Better While People Feel Worse (Comment la vie
s’améliore alors que les gens vont plus mal). Il soutient que les
gens sont foncièrement négatifs et doivent donc faire un gros
effort pour aller vers une attitude positive, donner un sens à leur
vie, pour se sentir vraiment heureux. Nous y reviendrons tout au
long de ce livre.
Savourer le plaisir
L’un des chemins qui conduisent au bonheur est le plaisir. C’est
un sentiment qui naît de la satisfaction de besoins élémentaires
tels que la faim, la soif, les pulsions sexuelles et le confort.
Pensez aux sensations que vous aimez le plus et évaluez la
satisfaction qu’elles vous procurent. Imaginez, par exemple, que
vous allez manger votre plat préféré : pouvez-vous vous le
représenter, en deviner l’odeur, le goût du premier morceau ?
Merveilleux, ce sentiment de plaisir qu’il vous donne.
Maintenant, figurez-vous en train de manger dix portions de ce
même plat. Qu’éprouvez-vous ? Vous allez sans doute frémir à
cette seule pensée.
Le plaisir ne se trouve pas dans l’excès. Il consiste bien
davantage à prendre plaisir à ce que l’on fait. En plein
surmenage, nous vivons dans l’urgence sans prendre le temps de
savourer la vie, d’en jouir et d’en tirer le maximum de plaisir. Si
vous repensez à ce qui vous a donné le plus de plaisir dans la vie,
vous allez être surpris du caractère banal et infime des
événements – tel sourire, tel « merci », que vous avez reçu en
retour. Il ne s’agit pas de conseiller d’être spartiate ou puritain
dans la vie quotidienne mais plutôt de dire qu’il est important de
remarquer tous les petits plaisirs qui conduisent à un bonheur
durable.
Quelquefois, nous travaillons si dur, nous sommes si écrasés par
les problèmes et les obligations que nous négligeons de nous
accorder quelques plaisirs. Prenez le temps de vous offrir tous les
jours un peu de plaisir, que vous dégustiez une très bonne tasse
de café ou que vous vous plongiez dans un livre que vous adorez.
Jouissez à fond de l’expérience.
Un pas de plus
Quel que soit votre intérêt premier pour la pensée positive, vous
pourrez découvrir beaucoup de leçons et de concepts utiles tout
au long de ce livre. Explorez-en tous les passages qui vous
tentent pour trouver ce que la psychologie positive a à dire sur la
quête du plus grand bien dans la vie : le bonheur et la plénitude.
Chapitre 2
Dans ce chapitre
Être en bonne santé
Jouir de la vie
Trouver le bonheur
Être heureux et en bonne santé est l’un des objectifs les plus
courants et les plus souhaités dans la vie. Beaucoup de personnes
s’efforcent de prendre de saines habitudes afin d’assurer leur
bien-être, comme manger raisonnablement et faire régulièrement
de l’exercice. Les gymnases et autres centres d’entraînement
abondent, du reste, de même que les émissions de télévision sur
l’art de faire ses courses et de bien cuisiner.
Or, le sentiment du bonheur, dans cette quête d’une vie saine, est
rarement mentionné, voire questionné, alors que ce sentiment
associé à l’optimisme aide grandement à réduire le stress et peut
vous apporter d’énormes avantages au quotidien. C’est là que la
pensée positive joue également son rôle : avoir un regard positif
sur la vie contribue largement à se garantir une existence
physique et mentale de bonne qualité et une plus grande
longévité. Pas convaincu ? Poursuivez la lecture.
Un simple rhume ?
Le chercheur Sheldon Cohen a réuni un groupe de
clients dans un hôtel afin d’étudier leur santé dans les
moindres détails. Il a également pris en compte des
facteurs tels que l’attitude positive et optimiste des uns
et des autres. Dans les réponses aux questions qu’il
posait, Cohen a découvert que les gens positifs parlaient
d’eux-mêmes en termes plus justes que les négatifs.
Tout le groupe était placé dans les mêmes conditions –
avec contrôle de la qualité de l’air, du régime et de
l’activité. Ensuite, on a inoculé à chacun le virus du
rhume, avec un suivi rigoureux et quotidien de tous ses
aspects. Cohen en a conclu que ceux qui avaient obtenu
les meilleurs résultats sur le plan des émotions positives
présentaient moins de risques d’attraper un rhume. Si
cela leur arrivait, les symptômes étaient moins
nombreux et moins sévères que chez les autres et les
signes de la maladie moins nets (l’abondance de
mucosités, etc.). La relation entre une attitude positive
et la forme physique apparaît donc clairement.
Un cœur robuste
Les problèmes cardiovasculaires – accident vasculaire cérébral et
infarctus – sont la première cause de mortalité dans la plupart des
pays développés. Les émotions négatives comme la colère et la
dépression leur sont directement liées. Les personnes déprimées
sont plus enclines à avoir une première crise cardiaque suivie de
plusieurs autres que leurs homologues plus épanouis.
Une recherche menée dans les années 1950 par deux
cardiologues, Meyer Friedman et Ray Rosenman, a fait
apparaître le lien entre une maladie de cœur et les personnes de
type A, celles qui sont surmenées, impatientes, agressives, dotées
d’un fort esprit de compétition et pathologiquement pressées, se
mettant elles-mêmes constamment sous pression. On raconte que
lorsque Friedman et Rosenman ont eu besoin de faire recouvrir
les chaises de leur salle d’attente, ils se sont aperçus que seul le
bord des sièges était usé ; les dossiers étaient intacts. Ils en ont
conclu que leurs patients cardiaques étaient incapables de se
détendre et restaient toujours, littéralement, « sur le bord ».
La bonne nouvelle est que les personnes ayant des
comportements de type A peuvent changer.
« La légende de la nonne »1
Qu’est-ce qui, d’après vous, laisse présager une longue
vie ? L’héritage génétique, le régime alimentaire, la
sexualité, la situation socio-économique ou la
personnalité ? En fait, chacun de ces facteurs joue son
rôle. C’est pourquoi l’étude des religieuses est fort
intéressante, car, à l’inverse du reste de la population,
c’est un groupe social qui a le même régime alimentaire,
le même statut, la même situation économique, le même
habitat et la même façon de se soigner, ce qui facilite le
travail des chercheurs.
L’école des Sœurs de Notre-Dame est une communauté
religieuse américaine. Une étude sur le long terme a été
mise en place avec les 678 religieuses qui la
composaient (au dernier recensement), âgées de 75 à
106 ans. Elle avait pour but d’analyser les maladies
liées à l’âge et notamment la maladie d’Alzheimer.
Une partie de cette étude a consisté, pour les chercheurs,
sous la direction de David Snowdon de l’université du
Kentucky, à analyser les récits de 180 de ces religieuses,
rédigés lorsqu’elles étaient encore novices (vers l’âge de
22 ans), juste avant de prononcer leurs vœux définitifs.
Elles y décrivaient leur vie antérieure à leur entrée au
couvent et envisageaient leur future vocation. Les
chercheurs ont remarqué que le style de leur texte
laissait présager un début d’Alzheimer dans l’avenir ou,
à l’inverse, une longue vie. Utilisant des méthodes
complexes de notation, ils ont analysé ces témoignages
en fonction de leur contenu émotionnel positif, négatif
ou neutre. Par exemple, une religieuse parlait du sens du
devoir et de sa résignation à suivre sa vocation, tandis
qu’une autre insistait sur sa joie à recevoir cette
vocation comme un cadeau et une occasion de servir.
Les résultats ont mis en évidence une relation étroite
entre une attitude positive dès le plus jeune âge et une
durée de vie de plus de soixante années par la suite.
L’espérance de vie des religieuses présentait une
différence de 6,9 ans – la moyenne d’âge pour les moins
positives étant de 86,6 ans et celle des plus positives
93,5 ans. Dans les cas où l’on a pu mesurer l’étendue
des émotions positives, l’âge de la mort a même reculé
– ces religieuses qui exprimaient une très large gamme
d’émotions positives ont vécu beaucoup plus longtemps.
Apprendre la résilience
Il se peut que vous soyez naturellement résilient. Mais certains
mettent du temps à le devenir et à être sûrs qu’ils seront à l’avenir
plus résistants aux infections et à la maladie.
La docteur Karen Reivich de l’université de Pennsylvanie a
étudié la résilience et propose ce qu’elle appelle « les sept
techniques d’apprentissage de la résilience », que vous trouverez
dans le tableau ci-dessous :
Technique
Application de la technique
d’apprentissage
Technique
d’apprentissage L’expérience d’Andrew
de la résilience
Instances locales
On s’épanouit lorsqu’on a le sentiment de maîtriser les divers
aspects de sa vie. Or, à tort ou à raison, peu de personnes ont ce
sentiment. Elles n’ont pas l’impression d’avoir leur mot à dire sur
les questions qui touchent à leur vécu : le logement, la sécurité, la
communauté à laquelle elles appartiennent. Elles manquent de
confiance ou d’optimisme pour se décider à transformer le monde
qui les entoure, ce qui leur ôte toute chance de prendre plaisir à
vivre. Le sentiment d’appartenance à une communauté est de
toute évidence important dans la recherche du bonheur, de la
résilience et du bien-être.
Lord Layard, du Centre for Economic Performance, a mené une
enquête auprès de plusieurs instances locales ; il est apparu que
lorsqu’on permet aux individus de jouer un rôle actif au sein de
leur groupe social dans un but de transformation, chacun y trouve
son compte. Il faut pour cela :
donner aux résidents la possibilité de prendre des décisions
concernant leur quartier ;
encourager les contacts réguliers entre voisins ;
établir une relation de confiance permettant aux gens de
mieux maîtriser la vie de leur quartier.
Il y a quelque temps, les deux célèbres décorateurs britanniques
de la télévision, Colin et Justin, sont allés en reportage dans une
cité sensible de Glasgow. Au cours de l’émission, ils ont parlé,
écouté, traité avec égards les habitants, tout en les encourageant à
se prendre en charge et à agir au lieu de se plaindre et attendre
passivement. Ils ont organisé des roulements de nettoyage des
décombres, où tout le monde s’est bien amusé, et un concours de
décoration de balcons où les participants se sont montrés très
créatifs. Par-dessus tout, ils les ont aidés à se rendre compte du
fait qu’ils pouvaient vraiment réaliser quelque chose par eux-
mêmes. D’accord, les caméras tournaient, et vous pouvez sourire
en vous disant : cette peccadille n’aura pas changé grand-chose,
même provisoirement. Bon, mais que pouvez-vous faire, vous,
pour changer votre environnement ?
Pensez à ce que vous pourriez imaginer pour que votre lieu de vie
soit plus agréable et plus convivial, par exemple un lieu pour que
les jeunes puissent se rencontrer. Demandez-vous :
ce qui peut rendre votre quartier plus attrayant ou amical ;
à combien de personnes vous parlez dans votre rue ;
quels petits pas vous pourriez faire pour qu’elle devienne
un lieu où il fait bon vivre, par exemple, en disant toujours
bonjour aux personnes que vous rencontrez ou en ramassant
les saletés.
L’ouvrage de Malcolm Gladwell, The Tipping Point, montre que
parfois ce sont de tout petits pas qui donnent naissance à de
grands changements. Cela commence avec vous.
Essayez de participer à la vie de votre quartier, de votre village
ou de votre ville :
faites partie des associations de quartier ;
intervenez à la fête des voisins ;
participez au concours de la ville fleurie ;
essayez d’être un élu local ;
participez à l’aide aux devoirs ;
faites partie de l’association des parents d’élèves ;
…
Milieu scolaire
Tout le monde s’accorde à dire que la période scolaire est la plus
belle de notre vie. C’est la période où notre esprit exerce sa
curiosité de mille façons, s’ouvre et se développe. On découvre
que l’on est unique et cela incite à mettre en valeur tout son
potentiel. Si vous vous dites : « Ouais, tu parles ! », c’est peut-
être que votre expérience ne correspond pas à cette définition ;
vous avez en fait découvert que vous n’étiez pas bon quelque part
– pas fort en maths, pas doué pour le sport – et que vous aviez
fort peu de chances de réussir. Il faut reconnaître pourtant que, en
dépit de moyens limités, d’emplois du temps surchargés et d’une
évaluation trop dure, beaucoup d’établissements scolaires font un
excellent travail ; mais il faut bien admettre aussi que l’on y met
trop souvent l’accent sur ce qui ne va pas au lieu d’insister sur les
capacités des élèves à progresser et à parvenir au but.
Quand on a affaire à des adultes qui ont réussi, on s’aperçoit
souvent que leur confiance en eux est à mille lieues de ce qu’elle
devrait être. Beaucoup d’entre eux, lorsqu’ils n’ont pas acquis de
qualification dans le passé, vivent avec la peur d’être démasqués ;
ce qui montre l’effet puissant que peut avoir une attitude négative
qui accompagne souvent les gens durant toute une vie.
Averil a mené à bien une étude pour laquelle elle avait affaire à
des directeurs d’établissement désireux d’appliquer les principes
de la pensée positive. Ceux-ci ont découvert qu’avant de pouvoir
avoir une action sur les enfants, ils devaient commencer par
convaincre les enseignants et les parents de canaliser les forces
des enfants et de développer leur optimisme à l’égard de leurs
propres capacités.
Enfants, enseignants et responsables scolaires ont besoin
d’encouragements. Que pouvez-vous faire pour soutenir l’école
que vous fréquentez ?
Le milieu professionnel
Vous passez au travail la majeure partie de votre temps. La
réussite dans votre métier vous rassure sur votre valeur et vous
apporte un sentiment de bien-être. On travaille bien mieux et on
est plus productif quand on est animé d’émotions positives même
si le travail implique souvent anxiété, incertitude et doute de soi.
Le stress professionnel est devenu l’un des problèmes majeurs
des sociétés industrielles contemporaines. Le groupe Boiron a
pris le parti de rechercher l’épanouissement et le bien-être de ses
salariés, et de leur confier un travail laissant une grande part à
l’autonomie et à la créativité. Visant une amélioration de la
productivité et la réussite du projet d’entreprise, le groupe Boiron
tente d’appliquer un management humain. Cette situation
managériale étonnante et pleine de succès serait à généraliser.
D’après une enquête, réalisée par la firme White Water Strategies
où travaille Averil :
les deux-tiers du personnel se sentent sous-estimés parce
qu’ils n’entendent jamais un remerciement de la part de leurs
employeurs ;
un quart seulement des employés trouvent qu’ils sont
suffisamment félicités sur leur lieu de travail, alors que 72 %
aimeraient que l’on reconnaisse ce qu’ils font ;
30 % des patrons remercient leurs employés pour un travail
bien fait ;
Dans l’ensemble, 72 % des salariés jugent important que
les cadres supérieurs les remercient personnellement ;
3 % à peine pensent que cela n’a aucune importance.
Reconnaître les mérites d’un employé et le féliciter ne coûte rien.
Être remercié pour un travail bien fait est source de satisfaction.
Et vous ? Cherchez les moyens d’exprimer votre gratitude autour
de vous. Sachez dire merci à toute personne qui vous rend
service, que ce soit pour vous ouvrir la porte, vous offrir un café,
rendre un rapport à temps, etc. Ne niez pas l’évidence. Une
directrice des ressources humaines a récemment pris conscience
que son entreprise faisait beaucoup d’efforts pour gérer les
absences, venir en aide au personnel, encourager et récompenser
la reprise du travail, mais n’avait jamais rien fait pour les
employés qui n’étaient jamais absents. Elle a convoqué tout le
personnel parfaitement assidu à une réunion et a offert à chacun
une lettre de remerciements et un petit cadeau. L’année suivante,
le nombre des employés assidus avait doublé.
Savoir dire merci n’est pas qu’une question de gentillesse. Deux
éléments clés motivent les employés d’une société : l’intérêt
financier et le fait de travailler dans un climat agréable. L’analyse
de White Water Strategies a montré que la reconnaissance du
travail réalisé par un ensemble de travailleurs compte pour 1 %
du chiffre d’affaires. Si l’on regarde le marché de l’emploi, cela
se traduit par 5,2 milliards de livres d’économies pour les
entreprises du Royaume-Uni !
Les gens s’épanouissent au travail si leur environnement est
positif, s’ils sont reconnus pour le travail accompli, respectés
pour ce qu’ils ont à offrir et si on leur donne l’occasion de se
développer. Ces facteurs conditionnent en grande partie la bonne
marche d’une entreprise. Allez aux chapitres 14 et 15 pour plus
d’informations.
AIMer le bonheur
Le bien-être est l’antichambre de la bonne santé. Les pessimistes
ont du mal à l’accepter et à combattre le fatalisme, tout
particulièrement pour les problèmes de santé.
Ed Diener – alias Joseph R. Smiley -, professeur de psychologie à
l’université de l’Illinois, propose trois pistes pour atteindre le
bonheur, sous le sigle AIM :
Attention ;
Interprétation ;
Mémoire.
Voici quelques conseils destinés à vous faire AIMer le bien-être
et une vie saine.
Percevoir le meilleur
Il y a quelques années, un spot publicitaire de l’entreprise de
matériaux Guardian montrait à la télévision un skinhead en train
de courir dans la rue vers un vieux monsieur pour lui arracher sa
serviette. Ce n’est que lorsque la caméra a élargi le champ que
l’on a pu voir que le skinhead en question venait de sauver la vie
de cet homme au moment où une palette de matériaux de
construction allait tomber de l’immeuble au-dessus de lui. Ce
spot avait pour but de dénoncer les jugements hâtifs, d’inciter les
téléspectateurs à avoir une vision plus large des choses et à les
relativiser.
Épictète, lui, disait : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas
les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses. »
Nous interprétons différemment les situations selon que nous
sommes heureux ou malheureux. L’interprétation d’un
événement montre des erreurs de pensée et des fausses idées que
nous sommes couramment enclins à faire et qui nous entraînent
dans une spirale négative.
Le tableau 2-4 donne un exemple d’idées erronées courantes et
d’interprétations fausses, attribuées à une personne réagissant à
un entretien d’embauche qui s’est mal passé pour elle.
Erreur de
Ce qui vous traverse l’esprit
raisonnement
Pensée
Une autre façon de voir
négative
J’ai cru mourir Mon cœur battait un peu trop vite, mais j’ai
pendant cette réussi à aller jusqu’au bout. Je serai plus
présentation. calme la prochaine fois.
Le passé à bras-le-corps
Dans ce chapitre
Identifier et laisser tomber les vieux schémas
Trouver le chemin du pardon
Apprendre la gratitude
Digérer
Lorsque vous vous penchez sur votre vie, éprouvez-vous de la
colère ou du ressentiment envers certaines personnes ou à l’égard
d’événements particuliers de votre vie ? Peut-être avez-vous le
sentiment d’avoir été maltraité, et de ne pouvoir le pardonner. Il
n’est pas rare d’éprouver de la rancune contre ceux qui nous ont
fait souffrir ou de ressentir la façon dont la vie nous a marqué.
Prenons le cas de Marie, une jeune fille brillante mais dont les
parents n’avaient pas les moyens de lui permettre d’entrer en
sixième pour qu’elle puisse passer son baccalauréat et poursuivre
des études supérieures. Elle a dû entrer en apprentissage et en a
toujours éprouvé un ressentiment contre ses parents, même si elle
comprenait bien qu’ils avaient fait de leur mieux. Ce sentiment
l’a poursuivie jusqu’à l’âge adulte et, chaque fois qu’elle
rencontrait une déception dans son travail, elle pensait que cela
ne serait pas arrivé si elle avait pu faire des études, aller dans une
université prestigieuse pour obtenir plus de respect et entrevoir de
meilleures perspectives de réussite.
Jean a été brutalisé par un camarade d’école et toute sa vie en a
été perturbée. Enfant calme et plutôt rêveur, il avait peu d’amis et
se réfugiait dans la lecture. Le traumatisme subi dans l’enfance
l’a rendu encore plus solitaire et méfiant à l’égard des autres,
replié sur lui-même, mécontent de sa vie et constamment
insatisfait dans ses rapports sociaux.
Jeanne était mariée depuis huit ans quand son mari l’a quittée
pour sa secrétaire. Même après avoir refait sa vie seule et acquis
une situation financière confortable grâce à ses compétences
professionnelles, elle n’a cessé de ressasser l’échec sentimental
de sa vie, de se culpabiliser et de se fermer à toute nouvelle
rencontre : tout homme susceptible de devenir pour elle un
partenaire était soumis à une telle pression de sa part qu’il
finissait toujours par fuir la relation. Elle en a conclu qu’aucun
homme ne méritait qu’on lui fasse confiance sans voir que sa
propre attitude provoquait chaque fois un désastre.
Aucun des trois, Marie, Jean et Jeanne, n’a pu trouver, à la suite
des événements passés et pour des raisons différentes, un moyen
de surmonter le passé. Il ne fait aucun doute que tous trois ont eu
à faire face à de terribles épreuves, mais leur incapacité à
pardonner les a conduits à passer le reste de leur vie isolés,
frustrés et malheureux.
Le sac de cailloux
Nous connaissons un professeur avisé qui a apporté un
jour à chacun de ses élèves un sac contenant quelques
cailloux. Il leur a demandé d’écrire sur chaque caillou le
nom de toutes les personnes à qui ils trouvaient difficile
de pardonner ainsi que la raison de leur rancune, et de
mettre ensuite chaque caillou dans le sac. Certains sacs
ont été remplis très vite tandis que d’autres n’ont reçu
que peu de cailloux.
Essayez de faire la même chose et de transporter votre
sac de cailloux avec vous pendant une semaine ou deux.
Vous allez vite vous rendre compte que de vieux
ressentiments sont aussi lourds à charrier qu’un sac
plein de cailloux: la personne à qui vous en voulez n’est
plus là, et vous, vous êtes toujours accablé d’émotions
anciennes, malsaines et qui vous font du mal.
Remercier
C’est un fait, les personnes capables de gratitude multiplient les
émotions positives, éprouvent plus de satisfactions, augmentent
leur vitalité et se sentent plus optimistes. Dire merci pour ce qui
vous arrive et pour les êtres qui partagent votre vie crée
également en vous des émotions et vous conduit vers le pardon.
Vous éprouvez alors un immense sentiment de bien-être et
diminuez les risques de stress et de dépression. Être
reconnaissant n’implique pas que l’on nie ou ignore les aspects
négatifs de la vie mais permet de les surmonter et de leur opposer
des valeurs positives.
Reconnaître les dif férentes émotions négatives
Le psychologue Albert Ellis distingue deux sortes d’émotions
négatives : les saines et les malsaines. Les premières concernent
des sentiments naturels tel le chagrin de perdre un animal de
compagnie ou celui d’être quitté par son conjoint. Ce sont des
réponses émotionnelles liées à une situation donnée, à travers
lesquelles vous pouvez accomplir un travail sur vous-même. Les
autres, en revanche, sont des sentiments irrépressibles tels que la
rage ou l’envie, disproportionnés par rapport à une situation et
destructeurs aussi bien pour l’individu que pour son entourage.
Après tout, si quelqu’un vous marche sur le pied, cela fait mal,
que ce soit accidentel ou pas ; alors pourquoi ne pas juste dire :
« Aïe ! » plutôt que d’injurier en plus la personne qui vous a fait
mal.
La gratitude, c’est aussi dire merci aux êtres qui vous entourent.
Faites un retour en arrière : la dernière fois que vous avez dit à
quelqu’un combien vous l’appréciiez, c’était quand ? Tenir cela
pour acquis peut être tout à fait normal, comme croire que ceux
qui ont de l’importance pour vous connaissent vos sentiments à
leur égard de toute façon. Mais pouvez-vous vous rappeler un
jour où quelqu’un vous a remercié et combien cela vous a fait du
bien ? Savoir dire merci renforce les liens entre les êtres et vous
montre à quel point vous avez de la chance.
Redevenir un enfant
Essayez de voir chacune de vos journées comme s’il s’agissait de
la toute première. Chaque matin en vous réveillant, vous pouvez
faire de votre journée un moment positif, plein d’énergie et de
joie, tout comme un enfant curieux et émerveillé.
Vivre au présent
Dans ce chapitre
Tirer le maximum de l’instant
Cultiver la conscience
Balayer le temps
La fenêtre de Johari
La fenêtre de Johari tire son nom des prénoms de ses deux
inventeurs : Joseph Luft et Harry Ingham. La figure 4-1 vous en
présente un aspect. Ses quatre « vitres » divisent la conscience en
quatre secteurs : ouvert, aveugle, caché et inconnu. C’est un outil
qui vous aidera à voir clairement votre comportement et à
réfléchir sur vos motivations, à examiner des zones de votre vie
auxquelles vous n’avez peut-être jamais pensé.
Les dimensions des quatre vitres sont ajustables au fur et à
mesure que vous vous connaissez mieux. Par exemple, si votre
prise de conscience est faible, les vitres de gauche (ouvert et
caché) seront plus petites, mais elles grandiront en même temps
que votre conscience, tandis que ce que vous n’aviez peut-être
pas reconnu tout de suite, sous l’étiquette « aveugle », se réduira
en conséquence.
Aspect Observations
Aspect Questions
Prendre du recul
Quand on transforme tout en drame, quand on voit
systématiquement le côté noir des choses, on est totalement dans
une attitude négative, donc nocive. Demandez-vous si vous êtes
du genre à voir immédiatement le pire dans toute situation, et si
c’est le cas, combattez cet état d’esprit. Par exemple, si votre
patron vous fait appeler, pensez-vous immédiatement que vous
avez fait quelque chose de mal ou qu’il va vous annoncer une
mauvaise nouvelle ? Dans ce cas, vous vous comportez comme si
vous faisiez de la télépathie – en prêtant à votre patron des
intentions que vous ignorez – ou si vous développiez une photo
en ne tirant que le négatif. Chaque fois que vous vous dites :
« Cela signifie que…», demandez-vous aussitôt : « Comment
puis-je le savoir ? Qu’est-ce que j’en sais ? » C’est cela, mettre
les événements à distance : prendre du recul, ne pas se laisser
submerger, relativiser et, de ce fait, accroître ses chances de
retrouver un équilibre. Cela signifie également que vous êtes
capable de regarder derrière vous et de voir les choses seulement
comme des événements, peut-être désagréables, mais de simples
événements.
Avant de vivre pleinement le présent, il faut que vous écartiez
l’emprise négative que le passé peut exercer sur vous.
Dans ce chapitre
Essayer d’être optimiste
Avoir de l’espoir
Anticiper
Se réjouir d’avance
Regarder l’avenir avec espoir et enthousiasme est fondamental
pour atteindre le vrai bonheur. Il y a sans doute une quantité de
raisons pour éviter de voir de façon positive ce qui est devant soi.
Or, c’est une entrave à la capacité que l’on a d’agir et de se sentir
bien.
Pensez aux différentes réactions qui s’expriment lorsque, par
exemple, le temps est exceptionnellement doux en hiver. Les uns
disent : « Quelle chance ! Profitons de ces belles journées de
soleil ; on fait des économies de chauffage et on fait le plein de
bonne humeur. » Les autres : « Oui, mais on va le payer ! Le
printemps sera pourri. » Que peut-on dire de ces deux attitudes ?
Certes, on pourrait penser que le fait de chercher toujours le ver
dans le fruit signifie que l’on est réaliste, prudent et avisé. En
réalité, cela empêche, avant même de savoir s’il y a un ver à
l’intérieur, de goûter au fruit et d’en apprécier la saveur. Imaginer
les pires scénarios ne sert qu’à nous rendre insatisfaits, aigris et
malheureux, alors que prendre les événements comme ils se
présentent, avec confiance et foi dans l’avenir permet de garder
son équilibre et, qui sait, d’avoir une influence bénéfique sur ce
qui adviendra.
Comment voyez-vous l’avenir ? Avec l’espoir de connaître une
vie pleine de belles expériences, de développer vos qualités, de
faire des rencontres intéressantes et d’avoir beaucoup d’amis ?
Ou bien avec effroi, comme une menace ?
Jetez un coup d’œil au tableau 5-1. Si vous vous trouviez dans
une situation similaire, comment réagiriez-vous ?
Que répondriez-vous ?
Que ressentiriez-vous ?
Qu’en penseriez-vous ?
En quoi vos pensées et vos sentiments affecteraient-ils
votre comportement ?
S’attendre au meilleur
Réfléchissez aux questions suivantes ; vous verrez que votre état
d’esprit devient automatiquement positif. Vos réponses peuvent
être très profondes ou superficielles, pourvu qu’elles vous
rendent le plus positif possible.
Qu’est-ce que l’avenir vous réserve de vraiment bien ?
Que va-t-il va vous arriver d’heureux cette semaine, ce
mois-ci ou cette année ?
Qu’attendez-vous impatiemment, avec plaisir et joie ?
Quelle est votre vision la plus positive de l’avenir ?
Comment adoptez-vous une vision positive ?
Comment vous sentez-vous après avoir pensé à tout ce qui peut
vous arriver d’heureux ? Maintenant, arrêtez-vous un instant pour
vous demander ce que vous éprouveriez si l’on vous avait
demandé de penser à tout ce qui pourrait aller mal (mais ne
perdez pas trop de temps à cela).
Passez en revue tous les secteurs de votre vie dans lesquels vous
voulez réussir, par exemple vos relations, votre travail, votre
santé et votre bien-être. Répondez aux questions du tableau 5-2
en vous notant de 1 à 5 en fonction de ce qui correspond le plus à
votre façon de penser.
Score = 1
Formulation
à 5
Optimiste Pessimiste
Penser positivement
Les émotions négatives vous enferment et vous restreignent dans
votre vie ; elles limitent vos choix. Si vous êtes triste, vous avez
envie de vous mettre dans un coin et de pleurer. Si vous êtes
déprimé, vous avez encore plus envie de vous replier sur vous-
même, car tout vous paraît sinistre et menaçant. Au contraire, les
émotions positives vous donnent la distance nécessaire pour vous
préparer à l’action. Elles vous incitent à vous ouvrir à la
nouveauté, à l’inconnu, voire à l’étrangeté. Ce sont des émotions
créatrices.
La pensée positive vous pousse à faire l’expérience des émotions
positives. C’est un processus qui vous montre comment limiter
votre pensée négative, opérer en vous des transformations et
adopter une attitude plus rationnelle.
Un comportement constructif
Ce n’est pas tout de savoir comment penser. Dans l’étape
suivante, il s’agit de savoir comment se comporter.
Conserver de mauvaises habitudes de pensée limite vos chances
de succès et de bonheur pour l’avenir en bloquant la prise en
main de votre vie. Une fois vos pensées négatives réduites à
néant, vous devez vous comporter différemment. Appliquez la
formule « Allons-y », mais assurez-vous d’y aller de façon à
favoriser votre réussite.
Poursuivez vos objectifs selon une approche constructive. Voici
quelques questions à vous poser pour commencer :
Comment faire face aux situations qui me rendaient
autrefois craintif et anxieux ?
Comment m’y prendre ?
Est-ce que j’ai besoin d’aide et comment l’obtenir ?
Comment me comporter pour gérer ce que je peux
contrôler ?
Après avoir répondu à ces questions, vous serez capable de
mettre en place ce qui vous convient le mieux. Par exemple,
Évelyne avait beaucoup de difficulté à s’exprimer en réunion de
travail. Elle avait peur de paraître stupide et de se ridiculiser. Plus
elle repoussait l’échéance, plus cela devenait difficile. Elle se
résolut à changer quand elle se rendit compte que ce mode de
pensée limitait ses chances ; alors elle utilisa l’outil ABCDE pour
y parvenir, puis le scénario « meilleur des mondes » qui la fit rire
– surtout à l’idée de brassées de roses jetées à ses pieds – et elle
se décida à parler en public ; elle comprit alors que ses collègues
n’avaient aucune envie de se moquer d’elle ni de la voir se
tromper. Elle se sentit beaucoup mieux…mais le problème n’était
pas tout à fait résolu. Elle entreprit donc la troisième étape et
répondit ainsi aux questions :
Comment faire face aux situations qui me rendaient
autrefois craintive et anxieuse ?
Évelyne : en pensant de façon constructive et en observant
les autres en pareil cas.
Comment m’y prendre ?
Évelyne : Je vais bien préparer ce que j’ai à dire,
m’entraîner, et le jour venu je serai fin prête.
Est-ce que j’ai besoin d’aide et comment l’obtenir ?
Évelyne : Je peux parler aux autres du sujet que je vais
traiter afin qu’ils puissent intervenir dans la discussion.
Comment me comporter pour gérer ce que je peux
contrôler ?
Évelyne : en étant prévoyante et en adoptant un
comportement constructif.
Je J’ai envie
À faire aujourd’hui
dois de
Appeler ma mère
Partir au travail
Un amour de récipient
Prenez un grand récipient en verre. Remplissez-le de
balles de golf. Est-il plein ? Bien sûr ! Maintenant, met
tez-y quelques petits cailloux. Secouez. Les cailloux
roulent autour des balles de golf. Le récipient est-il
plein ? Bien sûr ! Versez-y un peu de sable de manière à
remplir tout l’espace compris entre les balles et les
cailloux. Le récipient est vraiment plein ! Versez alors
de la bière sur l’ensemble. Le récipient représente votre
vie : les balles de golf en sont les éléments les plus
impor tants : votre famille, votre santé, vos passions.
Même si vous perdiez d’autres biens, avec ceux-ci votre
vie serait bien remplie. Les cailloux sont les éléments
moins importants mais qui ont pour vous de la valeur :
votre métier, votre maison, votre voiture. Le sable est
tout le reste : ce qui est insignifiant. Si vous remplissez
le récipient en commençant par le sable, vous n’aurez
plus de place pour les cailloux et les balles de golf. Il en
est de même pour votre vie. Ne la remplissez pas de
choses insignifiantes. Faites de ce qui est essentiel à
votre bonheur une priorité absolue : jouer avec vos
enfants, emmener votre partenaire au restaurant, admirer
un beau coucher de soleil. N’attendez pas d’« avoir le
temps ». Et la bière, me direz-vous ? Si bien remplie
que soit votre vie, il y a toujours une place pour de la
bière !
Laisser un héritage
Quelle trace laisserez-vous sur terre aujourd’hui, le mois
prochain, l’année prochaine ou à la fin de votre vie ? Quelqu’un
m’a demandé un jour de plonger mes mains dans un seau d’eau,
puis de les sortir et d’observer quelle empreinte mes mains y
avaient laissée. Évidemment, l’eau s’était refermée, il n’y avait
aucune trace de mes mains. Il s’agit là d’une vision cynique de la
vie, car chaque jour nous influons sur ce qui nous entoure.
Faire la synthèse
Pour réviser ce qui a trait à l’approche la plus positive et à la
manière de maîtriser le passé, retournez au chapitre 3 ; pour
aborder le présent, relisez le chapitre 4. Prendre le passé à bras-
le-corps et faire face au présent vous permet de décider de votre
avenir de manière positive et constructive. Connaître vos forces
est la clé de tout.
Troisième partie
Dans ce chapitre
Examiner de près le plaisir
Échapper au piège des biens matériels
Vous faire plaisir
Une des idées majeures de la pensée positive est qu’il existe trois
sources de bonheur : le plaisir (être capable de goûter les
émotions positives), l’engagement (savoir employer ses forces de
façon constructive) et le sens donné à sa vie (le sentiment de faire
partie d’un tout). Dans ce chapitre, nous vous montrons comment
construire vous-même un plaisir à vivre jour après jour, au point
qu’il devienne l’un des aspects réjouissants et durables de votre
vie.
La décapotable rouge
Averil, lorsqu’elle était étudiante, n’avait pas les
moyens de s’offrir des leçons de conduite. Après ses
études, le premier emploi qu’elle a trouvé nécessitait
des déplacements et son fiancé la conduisait volontiers
chaque fois qu’il le pouvait. Puis elle a dû partir assez
loin et a été obligée de passer son permis. Elle a donc
beaucoup économisé et a réussi à s’acheter une vieille
guimbarde décapotable rouge. Dès le premier rayon de
soleil, Averil abaissait le toit ouvrant et chaque trajet
devenait un délice. La voiture tombait en panne
régulièrement, les pneus crevaient à un rythme
effrayant, mais Averil se contentait de réparer. Aucune
autre voiture, depuis, même la plus belle, rapide,
luxueuse, ne lui a donné autant de plaisir que sa
décapotable rouge, car elle symbolisait tous ses efforts
et ses réussites, ses premiers pas vers l’indépendance,
d’où sa fierté de la posséder.
Score : de 1 à 5
1 = pas très agréable
Activité
5 = le plus agréable
possible
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
Fêter le quotidien
Ce que vous pensez n’être qu’un jour comme les autres peut
s’avérer exceptionnel. Quand vous êtes surmené, écrasé de soucis
et de responsabilités, vous risquez de ne pas voir les bonnes
choses qui vous entourent. Se rappeler ce qui va mal, ce que vous
deviez faire et que vous n’avez pas fait, c’est plus facile que voir
ce qui va bien. En fait, c’est une régression vers des peurs
lointaines et enfouies qu’il convient de contrebalancer par une
attitude positive et sans complexes. Faites de tout ce qui vous
arrive d’agréable une vraie fête. Il faut s’efforcer sans cesse de se
rappeler les bonnes choses parce que les mauvaises s’impriment
plus aisément dans la tête.
Savourer
Si votre vie est trépidante, si vous êtes trop surmené pour prendre
le temps de prévoir un moment heureux ou de vous en souvenir,
arrêtez-vous un instant pour penser à la façon dont un expert
déguste un bon vin : il ne remplit pas le verre dès que la bouteille
est débouchée, il ne le boit pas à grosses lampées, non ! Il verse
une petite quantité au fond du verre, fait doucement tourner celui-
ci en observant la couleur du vin, la transparence de sa « robe ».
Le boit-il tout de suite ? Non, il le hume longuement, repérant les
arômes les plus fugaces, observant tout ce que sa saveur recèle
d’impalpable. Alors, il prend une gorgée et se concentre sur
l’effet produit sur sa langue, puis son palais, puis l’intérieur de sa
bouche et, comme le veut son métier, ne l’avale pas. Toutes les
qualités du vin dégusté restent imprimées dans sa mémoire. Voilà
une belle façon de savourer, que vous pouvez expérimenter vous-
même, et vous pourrez y ajouter le plaisir de boire le délicieux
nectar jusqu’au bout – sans en abuser néanmoins !
Voici quatre façons différentes de savourer :
Tableau 6-4 Quatre façons de savourer
Façon de
Définition Exemple
savourer
Savoir savourer est une qualité que l’on acquiert par la pratique.
Prenez comme modèle le tableau 6-4 et complétez le suivant à
l’aide d’exemples personnels. Vous n’aurez pas de mal à remplir
les quatre cases. Vous aurez peut-être besoin de demander à
quelqu’un de vous adresser un compliment qui vous fasse plaisir,
mais vous pouvez être sûr que vous serez ravi de vous entendre
vous féliciter vous-même !
Se remémorer
Faire tout son possible pour garder la mémoire des bons moments
est essentiel ; se remémorer est un nouveau pas vers
l’intensification des expériences, et vous pouvez le faire :
en vous délectant de tout ce qui vous rappelle un bon
souvenir ;
en revivant l’événement de tous vos sens ;
en regardant les albums de photos, en relisant les lettres ;
en faisant un compte-rendu de votre expérience dans votre
journal ou dans une lettre à une amie ;
en en parlant avec ceux qui l’ont partagée.
La vie est une roseraie
Averil n’est pas vraiment une athlète. Elle sait bien que
courir est bon pour sa santé mais cela reste très
théorique pour elle, comparé à la réalité d’une bonne
grasse matinée au lit. Pour dépasser cette paresse, elle a
décidé de faire de son jogging matinal une habitude
régulière et un rituel agréable. En été, lorsqu’elle va
courir dans le parc, elle s’arrête à la roseraie, choisit une
fleur qui sera sa rose du jour, l’examine, admire sa
forme, sa couleur, et la respire profondément.
Le parfum lui rappelle son enfance, quand elle faisait du
parfum avec des pétales de roses. En hiver, elle fait la
même chose avec des azalées ou admire le lever du
soleil.
Vous pouvez faire comme elle, en agrémentant une
activité – qui ne vous enthousiasme peut-être pas au
départ – de tout ce que vous pouvez trouver pour
l’embellir.
Dans ce chapitre
Considérer ce qui est fort en vous
Mettre en valeur ce en quoi vous êtes doué
Reconnaître les vertus des autres
Quand vous aimez ce que vous faites, vous utilisez vos forces de
caractère, c’est-à-dire les points forts de votre personnalité qui
vous aident à vous sentir heureux, pleinement investi dans ce que
vous faites, acteur de votre vie. En psychologie positive, cet état
s’appelle l’engagement.
Dans ce chapitre, nous vous montrons comment vous engager
dans la vie grâce à l’identification de vos forces de caractère,
comment en faire le meilleur usage, comment déceler la manière
dont les forces d’une autre personne peuvent se conjuguer aux
vôtres, en un mot comment voir le meilleur des autres et de vous-
même. Vous ne serez réellement engagé dans votre vie que
lorsque vous saurez utiliser vos forces au mieux : ce chapitre
vous aide à les identifier et à les développer.
Caractéristique Signification
Courage
Vous y puiserez les moyens de franchir les obstacles et
d’atteindre vos objectifs. Le tableau 7-3 détaille les différentes
forces liées au courage et vous donne des idées pour en évaluer
son degré.
Faites-vous
partie
d’associations
caritatives, êtes-
vous prêt à
donner de votre
temps ou de
l’argent pour de
nobles causes ?
Justice
Lois et justice sont les fondements d’une société égalitaire. Vous
en trouverez les composantes et les caractéristiques dans le
tableau suivant, ainsi que des suggestions pour les mettre en
valeur.
Participez à
l’organisation d’une
manifestation locale,
dans votre quartier,
votre village ou
votre ville.
Tempérance
C’est l’art d’avancer dans la vie avec équilibre et modération,
d’éviter les excès pour soi-même ainsi que pour les autres. Le
tableau 7-6 dresse la liste des différentes forces liées à la
tempérance, leurs caractéristiques, et vous donne des idées pour
la mettre en pratique.
Inspirez-vous de la
sagesse orientale.
Dressez une liste de vos parents et amis en notant les vertus que
vous reconnaissez à chacun d’entre eux. Avec l’aide des tableaux
7-2 à 7-7, définissez leur comportement et demandez-vous en
quoi il est complémentaire du vôtre, ce qu’il vous apporte et
comment vous pouvez mobiliser leurs forces et vertus pour les
employer dans la vie quotidienne.
Par exemple, vous constatez que l’une de vos amies est par-
dessus tout « bienveillante », quelqu’un à qui on peut toujours
faire appel en cas de besoin. C’est la personne la plus gentille que
vous connaissiez, qui pardonne tout et ne juge jamais – sans être
pour cela une chiffe molle. Toutes ces qualités, vous pouvez en
faire votre miel et les pratiquer à votre tour en vous inspirant de
votre amie.
Si vous reconnaissez à ceux qui vous entourent des vertus, vous
les comprendrez davantage ; c’est le meilleur moyen de nouer
avec eux des relations fortes et durables.
Tout le monde a des forces de caractère, certaines plus
développées que d’autres. Il est possible de travailler sur les
vôtres afin de développer celles que vous ressentez comme
faibles et que vous aimeriez utiliser davantage. En reconnaissant
vos forces et celles des autres, vous améliorerez la qualité de
votre vie ainsi que celle de votre entourage, ce qui vous aidera à
réaliser votre but. Vos forces de caractère vous aident à vous
engager pleinement dans votre vie et vous offrent la base à partir
de laquelle vous serez partie prenante de tout ce que vous
entreprendrez.
Chapitre 8
Dans ce chapitre
À la recherche de plus de sens
Vous dépasser
Mettre votre empreinte
Et c’est tout ?
Quelle signification donnez-vous à l’expression « une vie qui a
du sens » ? On entend par là en général une vie qui comporte un
projet qui d’une certaine façon nous grandit ou nous élève. C’est
aussi une vie en relation avec le bien commun, ou qui laisse une
empreinte, ne serait-ce que dans l’esprit d’une famille.
Qu’est-ce qui pour vous-même a du sens ? Votre métier, votre
famille, votre travail, votre foi, vos loisirs ? C’est une question
très personnelle.
Réfléchissez à ce qui, parmi les données ci-dessous, vous a
permis de façon significative de trouver plus de satisfaction dans
votre vie :
voir l’aspect positif des difficultés ou désagréments ;
donner de la valeur à toutes les activités quotidiennes ;
se fixer des objectifs réalistes et les réaliser ;
se sentir proche et se soucier des autres ;
prendre le temps de se détacher des soucis quotidiens ;
avoir le sentiment du travail accompli et se sentir bien ;
espérer et être optimiste ;
avoir des convictions spirituelles et religieuses ;
croire que la vie a un sens ;
acquérir la sagesse et le savoir ;
avoir le respect des autres.
Même si vous êtes dépassé par les événements, les obligations et
les contraintes, vous devez vous demander ce que vous faites et
pourquoi. Combien d’idées, dans la liste ci-dessus, ajoutent du
sens à votre vie ? Si vous avez du mal à vous décider, choisissez-
en trois et commencez à les mettre en pratique.
Prendre de la hauteur
Donner un sens à sa vie, cela demande du travail et des efforts
soutenus. Faites-en votre projet essentiel en lui accordant du
temps, de l’attention et en vous aidant de petits trucs commodes.
L’altruisme
Cette vertu est ce que l’on appelle l’altruisme, essentiel à votre
bien-être et à votre santé, car il renforce à la fois l’estime de soi
et le système immunitaire. On voit souvent des patients recouvrer
la santé plus rapidement après avoir aidé d’autres malades à se
remettre sur pied.
Une étude effectuée à Harvard montre qu’un acte d’entraide ou
de gentillesse a un effet positif sur le système immunitaire : cela
supprime les problèmes liés au stress, donne de l’espoir et rend
plus positif ; c’est ce que l’on a appelé le « syndrome Mère
Theresa », qui procure un sentiment d’euphorie et décuple
l’énergie grâce à la libération par le cerveau d’endorphines.
Même si l’on agit pour le bien d’autrui sans chercher à recevoir
quelque chose en retour, il n’est pas impossible d’être
récompensé un jour de cette bonne action. C’est un peu comme si
l’on faisait un bon placement à la Bourse des émotions et que
l’on en retirait plus tard les bénéfices.
La paix du monde
La pauvreté
La vieillesse
Les personnes
handicapées
Le métier
Une cause politique
La justice dans le
monde ou pour
certains groupes
Les personnes à
risque
L’immigration
L’Église
Les beaux-arts
La recherche médicale
L’environnement
Les relations
professionnelles
L’éducation
L’économie
Les services
d’urgence
Les camarades de
classe
L’obésité
Le plus beau des cadeaux –
vous-même
Averil est allée un jour au Festival Hall de Londres,
habillée pauvrement et coiffée d’un vilain chapeau, pour
récolter de l’argent au profit d’enfants. Ce n’était pas
une mince affaire : les gens faisaient tout leur possible
pour ne pas la regarder ; ayant déjà déboursé une petite
fortune pour payer leur place, ils n’avaient guère envie
de donner davantage. Averil fit ce qu’elle pouvait. Peu
après, elle se dirigea avec une collègue vers la gare de
Waterloo. En passant par le passage souterrain, elles
virent les habituelles silhouettes sombres de SDF le
long des murs, emmitouflées dans des couvertures et de
vieux sacs de couchage. La jeune amie d’Averil s’arrêta
pour donner à l’une d’elles un peu d’argent, mais elle fit
bien plus que cela ; elle s’accroupit, sans se soucier de
la soucoupe prévue, prit la main de la femme et la
regarda dans les yeux en disant : « Comment allez-vous
ce soir ? » Puis elle mit la pièce de monnaie dans la
main de la femme, créant un contact humain vrai et
chaleureux. Par la suite, Averil exprima toute son
admiration à la jeune fille qui lui expliqua qu’un jour un
jeune SDF lui avait dit : « Ce n’est pas la peine de me
donner de l’argent ; traitez-moi seulement comme un
être humain. » Depuis ce jour, elle faisait attention à
donner non seulement de l’argent mais aussi un peu de
chaleur, d’amitié et de respect à tous ceux qu’elle
rencontrait dans la rue. Averil a été très impressionnée.
Chapitre 9
Se réaliser pleinement
Dans ce chapitre
Savoir rebondir
Vivre à plein régime
Avoir un plan d’action
Foyers de résilience
Vous pouvez agir dans trois directions :
la résilience cognitive : en vous assurant que vous avez
une pensée positive et constructive ;
la résilience émotionnelle : en vous assurant que vous
réagissez à vos émotions de manière constructive ;
la résilience comportementale : en vous assurant que vos
actions sont aussi efficaces que possible.
La figure 9-1 vous montre comment s’imbriquent ces trois
aspects.
Figure 9-1 : Foyers de
résilience cognitive,
émotionnelle et
comportementale.
La résilience cognitive
Votre manière de penser affecte à la fois votre humeur et votre
comportement. Vous pouvez vous débarrasser des pensées
stériles, nocives, si vous cultivez la confiance en vous et votre
aptitude à vous prendre en charge. Si vous vous croyez
constamment incapable, vous allez penser immanquablement que
vous échouerez dans une situation difficile. C’est pourquoi il faut
que vous construisiez une image de vous plus exacte et positive ;
vous affronterez beaucoup mieux les épreuves auxquelles vous
aurez à faire face.
Pour augmenter votre résilience cognitive, il est important de
vous concentrer sur les points suivants :
Convictions : croyez de manière ferme et positive en
vous-même et dans le monde qui vous entoure. Si cela vous
paraît impossible pour ce qui vous concerne, demandez à un
ou une amie de vous dire vos qualités. Repoussez les idées
négatives qui s’accrochent à vous. Vous aurez peut-être peu
d’arguments, mais votre moi positif vaincra, soyez-en sûr !
Modes de pensée : notez les modes de pensée négatifs,
improductifs et transformez-les. Au lieu de dire : « Je ne suis
pas doué dans ces situations », dites plutôt : « Je n’ai pas su
me débrouiller dans le passé, mais j’ai appris ce que je dois
faire. »
Optimisme : efforcez-vous de consolider votre optimisme
en cherchant le positif dans tout ce que vous faites.
Retournez au chapitre 3 pour cela.
Solution des problèmes : adoptez de nouvelles façons
d’aborder un problème. En prenant du recul, vous
parviendrez à circonscrire un problème et à le voir de façon
plus claire.
Connaissance de vos forces : reconnaissez la force qui
vous permet d’obtenir de bons résultats. Le chapitre 7 vous
en dit plus sur le sujet.
La résilience émotionnelle
Il se peut que vous soyez à la merci de vos émotions, que vous
n’ayez plus de contrôle sur vous-même dans telle ou telle
situation. Il faut donc que vous soyez plus fort sur le plan
émotionnel si vous voulez être aussi résilient que possible. Cela
ne signifie pas que vous devez étouffer vos sentiments ou
prétendre que vous ne les éprouvez pas ; mais il ne faut pas non
plus les laisser vous submerger. Soyez attentif à ce que vous
ressentez tout en cherchant le meilleur moyen de canaliser vos
émotions.
Concentrez-vous sur les aspects suivants de votre conscience
émotionnelle :
Conscience de soi : essayez de comprendre votre manière
de penser, de ressentir et de réagir aux situations qui se
présentent. Soyez honnête avec vous-même : êtes-vous
quelqu’un d’impassible qui finit un jour par craquer ou
courez-vous en tous sens comme un poulet sans tête en
noyant tout ce qui est autour de vous de vos émotions
incontrôlées ?
Savoir émotionnel : appliquez-vous à reconnaître vos
pensées, vos sentiments et ceux des autres. Soupesez bien la
force des sentiments. Apprenez à ressentir, savourer vos
émotions, et pensez-y attentivement quand vous les partagez
avec autrui.
Qualités relationnelles : cherchez les manières de traiter
les autres avec sensibilité et considération. Si vous leur
accordez du temps et de l’attention, ils seront toujours là
pour vous venir en aide dans l’adversité.
La résilience comportementale
Regardons les choses en face : nous savons tous ce qui est bon
pour nous mais, pour on ne sait quelle raison, nous ne le faisons
pas. Faire de ses bons comportements une habitude veut dire que
l’on est tout à fait capable de résister à la pression qui s’exerce
autour de soi.
Voici quelques suggestions pour renforcer votre résilience
comportementale :
Savoir se soigner : quand tout va mal, soignez-vous
correctement en évitant de manger n’importe quoi ou de
boire trop de café ou d’alcool. Vérifiez que votre
alimentation est saine, reposez-vous et faites de l’exercice.
Prenez l’habitude de bons comportements pour pouvoir,
quand la vie est plus difficile, prendre vraiment soin de vous.
Construire des réseaux de soutien : sortez de votre cocon
et nouez des relations. C’est un excellent investissement, en
quelque sorte une mise de fonds à la banque des relations
humaines : vous augmentez votre capital et vous pourrez en
disposer si le besoin se fait sentir.
Faire preuve de confiance : ayez confiance en vous et
utilisez vos forces pour aller jusqu’au bout, qu’il s’agisse du
discernement, de l’humour ou de la pure bravoure (reportez-
vous au chapitre 7).
Mettre son empreinte : faites tout pour prouver que vous
pouvez rebondir après une épreuve et laissez cet héritage
derrière vous (reportez-vous au chapitre 5).
Être confiant
Pensez-vous que c’est aller contre vos instincts naturels que de
montrer à la face du monde combien vous avez confiance en vous
et êtes plein d’assurance ? Peut-être avez-vous peur de passer
pour naïf ? Si vous avez confiance en vous et êtes confiant dans
la vie, les personnes qui vous entourent ou que vous rencontrez
vous feront à leur tour confiance et développeront leur capacité
de résilience.
Efforcez-vous d’avoir de vous-même une image réaliste. De
même que votre ordinateur a besoin d’une mise à jour régulière
de ses logiciels, votre image doit être entretenue. Jetez un coup
d’œil sur vos actes positifs et soyez-en fier en conséquence.
Écrivez sur des Post-it tout ce que vous aimeriez faire si vous
aviez un peu plus confiance en vous-même, collez-les sur un
tableau ou sur le mur et remplissez tout l’espace que vous pouvez
d’idées neuves.
Pour avoir confiance en soi, il faut d’abord bien se connaître,
reconnaître ses qualités et accepter d’avoir aussi des faiblesses
sans trop s’en émouvoir.
Répondez aux questions suivantes :
Quelles sont vos forces ?
Qu’avez-vous mené à bien cette année ?
Dans quels domaines avez-vous le plus progressé ?
Dans quels domaines avez-vous acquis plus de sagesse ?
Qu’aimeriez-vous le plus faire pour vous-même ?
Pensez-vous avoir ce qu’il faut pour faire tout ce que vous
avez écrit sur vos Post-it ?
Maintenant, détachez vos Post-it et ne conservez que les activités
et les objectifs auxquels vous êtes en mesure de vous attaquer.
Vous pouvez alors aller de l’avant en toute confiance en
procédant par degrés, changements légers, et en vous fixant un
but à atteindre chaque jour.
Une pensée constructive
Penser de façon constructive consiste à chercher des solutions
pratiques et positives, à ne pas laisser la peur ou l’anxiété prendre
le dessus. Quand vous pensez de manière constructive, vous
voyez votre vie dans un cadre particulier. Votre point de vue, les
expériences passées et l’influence des autres personnes vous
portent à choisir des cadres particuliers à travers lesquels vous
regardez les divers aspects de votre vie.
Changer d’angle d’attaque
Par exemple, vous détestez le sport. Un ami vous invite à un
match de football et vous en éprouvez très peu d’enthousiasme ;
vous savez d’avance que vous allez vous ennuyer et ne penserez
qu’à une chose : que ce match se termine vite. Si vous demeurez
dans cet état d’esprit, il y a fort à parier que c’est exactement ce
qui va se passer.
Mais si vous choisissez un angle d’attaque plus positif, vous vous
direz : « OK, je déteste le sport, mais c’est peut-être une
expérience qui va me surprendre. Je sais que ce sera sympa avec
mon ami et c’est gentil de m’avoir invité. »
Il serait étonnant que, le jour venu, vous ne soyez pas pris par
l’action, le plaisir du jeu, et que vous ne rentriez pas chez vous
enchanté de votre journée.
La façon de changer d’angle d’attaque vous appartient. Mais
l’exemple suivant vous montrera l’effet produit suivant l’angle
que l’on adopte.
Deux versions pour un même problème
Voici un problème à résoudre : une de vos amies a un problème
de surpoids et vous demande conseil. Vous pouvez entamer le
dialogue suivant :
Qu’est-ce qui se passe ? Je suis trop grosse.
Depuis combien de temps ? Depuis dix ans.
Qu’est-ce qui t’a fait grossir ? Les repas à la cantine, et
le manque de temps pour cuisiner le soir.
À qui la faute exactement ? Entièrement ma faute.
Qu’est-ce qui t’ennuie le plus ? Me sentir mal à l’aise
quand j’essaie des vêtements dans une cabine
d’essayage.
Pourquoi n’avoir rien fait pour résoudre ce problème ?
Parce que je ne vaux rien.
Maintenant, changez d’angle d’attaque de la façon suivante :
Quel est ton objectif ? Je voudrais perdre dix kilos.
Que se passera-t-il quand tu auras atteint ta cible ? Je
rentrerai mieux dans mes vêtements et j’aurai un
meilleur look.
As-tu d’autres projets en vue après cette perte de poids ?
Comme je serai beaucoup moins fatiguée, je pense que
je ferai un peu d’exercice.
As-tu une idée de ce qui peut t’aider à le faire ? J’habite
tout près d’un parc.
Je peux aller y marcher dans un premier temps, et peut-
être courir avec mon copain.
Qu’est-ce qu’il y a eu de positif pour toi récemment ?
J’ai beaucoup travaillé pour mes examens et j’ai eu de
très bonnes notes.
Comment vas-tu faire pour maigrir ? Je vais m’organiser
pour acheter de quoi manger sainement.
Notez la profonde différence entre les deux attitudes, et le résultat
prévisible.
Soyez l’artisan de votre chance
Certains semblent réussir dans tout ce qu’ils entreprennent ; on
dit qu’ils ont de la chance. N’est-ce pas plutôt qu’ils font ce qu’il
faut pour que la chance leur sourie ?
Votre manière de penser, vos sentiments, vos actes jouent un rôle
important dans ce qui vous arrive. Apprenez à ne pas saboter vos
possibilités de succès et à donner un coup de pouce à la chance
qui est en vous.
Revoir sa copie
Témoigner de la reconnaissance à quelqu’un n’est pas toujours
aisé, surtout si vous pensez que la personne vous a causé du tort
dans le passé, tant les incompréhensions et les vieilles rancunes
gâtent ou brisent les relations entre les personnes. Les blessures,
petites ou grandes, prennent alors des proportions démesurées. La
colère et le ressentiment grandissent jusqu’à ne laisser aucune
place aux émotions positives. Nourrir ces rancunes est mauvais
pour vous, cela limite vos possibilités de réagir sainement.
L’exercice suivant, dû à Karen Reivich, vous aidera à rompre
avec vos pensées négatives et à faire taire vos rancunes.
La reconnaissance en pratique
Faites de la pratique de la gratitude une réalité quotidienne. Notez
chaque jour dans votre journal ce pour quoi vous êtes
reconnaissant. Certains jours, vous n’aurez pas grand-chose à
vous mettre sous la dent ; faites quand même l’exercice pendant
deux semaines et voyez le résultat. Y a-t-il des thèmes
récurrents ? Êtes-vous reconnaissant avant tout d’avoir une
chouette famille, un métier satisfaisant, des sources d’intérêt que
vous découvrez ou de la beauté de la nature qui vous entoure ?
Bien sûr, il n’est pas question d’ignorer les problèmes du monde,
mais il est important de faire aussi attention à tout ce qui va bien
et vous touche de près.
Veillez à chercher des raisons d’être reconnaissant dans toute
expérience. Revoyez au chapitre 3 les aspects positifs de la
gratitude, et l’exemple de lettre de remerciements.
L’engagement
Le chapitre 7 vous a donné les six principales vertus et les vingt-
quatre forces de caractère qui en découlent. Revoyez-les pour
découvrir celles qui sont chez vous plus importantes et exercez-
les le plus souvent possible.
Le meilleur moyen d’être pleinement engagé dans sa vie est
d’utiliser ses propres forces de caractère tous les jours ; mais il
est plus particulièrement intéressant de travailler sur les cinq
forces qui jouent un rôle majeur dans la quête du bonheur.
Domaine Aspiration
Autres domaines
Une vie qui a M’investir dans une cause qui a pour moi
du prix de l’importance.
Dans ce chapitre
Relation entre la santé physique et le bien-être émotionnel
Le bonheur vous maintient en bonne santé
Développer votre résilience psychologique
S’adapter au changement
Quand vous êtes positif, vous évitez les tendances au pessimisme
et toute pensée négative qui vous entraînerait vers une vision
noire de la vie. Au lieu de vous battre dans le vide, vous trouvez
la solution aux problèmes qui se présentent en étant souple,
résilient, et en vous adaptant, donc en réduisant le stress
naturellement né d’une situation difficile.
Boire modérément
D’après les statistiques, 13 % des femmes et 27 % des hommes
en moyenne boivent plus qu’il n’est raisonnable. Sur 1000
adultes, 47 ont une réelle dépendance à l’alcool, ce qui
correspond au double des personnes qui se droguent. On peut lire
dans la presse tous les dangers liés à la prise d’alcool ; ici comme
dans beaucoup d’autres domaines, la modération est la meilleure
des attitudes à avoir.
Mais à l’inverse de ce qui se passe avec le tabac, un verre de bon
vin rouge par jour préserve des problèmes cardiovasculaires.
Faire de l’exercice
Le corps a besoin de dépenser 1000 kcal par jour pour être en
bonne condition. Pour un adulte qui pèse 60 kilos, cela équivaut à
une activité physique moyenne, soit trente minutes – 2 kilomètres
de marche à pied – par jour ou plusieurs fois par semaine. Si vous
n’avez pas l’habitude de marcher ou courir, commencez par de
petites séances de dix ou quinze minutes, et augmentez
progressivement quand vous sentez que vous le pouvez.
Les enfants et les adolescents ont besoin de soixante minutes
d’activité physique moyenne par jour. Cela inclut au moins deux
activités hebdomadaires plus intenses telles que la danse,
l’équitation ou l’aérobic, pour favoriser la croissance.
L’audit de vie
Surmonter le stress
Le stress chronique a pour conséquences toutes sortes de
désordres et de maux, dont les principaux sont les maladies
cardiovasculaires, pulmonaires, et l’hypertension artérielle . De
même, il est reconnu que l’on se remet plus lentement des
blessures de l’âme lorsqu’on est stressé en permanence, car le
stress retarde le processus de guérison. Il faut donc apprendre à
apprivoiser son stress et le neutraliser par les moyens que nous
allons développer.
Comprendre le stress
Il s’agit de voir clairement les exigences auxquelles vous êtes
soumis et les ressources dont vous disposez pour y faire face.
Quand les exigences sont égales aux ressources, vous êtes sous
pression. La pression est stimulante et réussit bien à certaines
personnes, car elle les motive, leur donne de l’élan, de l’énergie.
Mais si vos ressources sont impuissantes à vous donner le coup
de fouet nécessaire pour répondre à la demande, il ne s’agit plus
de pression, mais de stress. Alors, l’engrenage commence : vous
avez l’impression de perdre tous vos moyens et vous êtes de plus
en plus stressé.
Le stress est une réponse biologique aux contraintes ressenties
comme insurmontables, le résultat d’une tension nerveuse
entraînant la libération d’hormones dans le flux sanguin.
L’organisme répond alors instinctivement par « combattre ou
fuir ». Cependant, il est peu probable que ce qui vous stresse soit
extrêmement grave, mais votre corps répond comme si cela était.
Si cet état se prolonge, cela crée un sentiment de malaise et
d’épuisement qui affaiblit le corps et l’esprit.
En affaiblissant votre corps, le stress vous pousse à vous adonner
à des activités malsaines telles que boire, manger ou fumer à
l’excès. Vous risquez également de connaître des troubles du
sommeil qui affectent bon nombre de personnes ainsi qu’une
série de symptômes émotionnels et comportementaux. En voici
les signes principaux :
Signes physiques
• Palpitations
• Poitrine oppressée
• Indigestion
• Difficulté respiratoire
• Nausées
• Contractures musculaires
• Épuisement
• Douleurs diffuses
• Irritation ou éruptions cutanées
• Sensibilité aux allergies
• Poings ou mâchoires serrés
• Évanouissements
• Rhumes fréquents, grippe ou autres infections
• Rechute de maladies antérieures
• Constipation ou diarrhée
• Prise ou perte rapide de poids
• Altération du cycle menstruel
Signes émotionnels
• Changements d’humeur
• Accroissement de l’inquiétude
• Sentiment de tension
• Sentiment d’être vidé, sans enthousiasme
• Sentiment de colère
• Sentiment de culpabilité
• Cynisme
• Nervosité, appréhension, anxiété
• Sentiment d’impuissance
• Perte de confiance
• Manque d’estime de soi
• Manque de concentration
• Refuge dans la rêverie
Signes comportementaux
• Tendance à provoquer des accidents
• Travail peu productif
• Besoin de fumer davantage
• Consommation d’alcool excessive
• Toxicomanie
• Boulimie ou perte d’appétit
• Modification des rythmes du sommeil, difficulté
d’endormissement, fatigue au réveil
• Difficultés sexuelles
• Mauvaise organisation du temps
• Difficultés à s’exprimer
• Repli sur soi
• Irritabilité
• Impression d’être trop surchargé pour se reposer
• Négligence à l’égard de soi-même
Gérer le stress
Nous faisons tous et toutes cette expérience à un moment ou
l’autre de notre vie ; il faut donc savoir comment s’y prendre
pour retrouver un état plus serein. Voici comment :
Accepter la réalité : il est normal, en cas de stress, de se
sentir épuisé et dérouté avant de comprendre que quelque
chose cloche. N’attendez pas qu’il soit trop tard. Vous n’avez
aucun intérêt à vous mettre à plat, la remontée serait
beaucoup plus difficile. Agissez dès que vous sentez que
vous perdez les pédales.
Appeller à l’aide : si vous estimez que vous êtes écrasé de
travail, parlez-en à votre supérieur et expliquez-lui la
situation. Énumérez-lui toutes les tâches qui vous incombent,
celles que vous pouvez assumer, celles qui dépassent vos
possibilités et faites-lui part de vos besoins. Vous pouvez
appliquer cette méthode à votre vie privée également, avec
votre partenaire, vos enfants, vos parents, vos amis. Si votre
vie professionnelle ou privée en est vraiment trop affectée,
n’attendez pas qu’il soit trop tard pour faire appel à un
professionnel.
Prendre soin de soi : une alimentation équilibrée, du repos
et un sommeil réparateur sont les facteurs essentiels à la
gestion du stress. Par exemple, en faisant vos courses le
week-end, vous pouvez faire des réserves de plats équilibrés
que vous emporterez à votre bureau. Si vous avez accès à un
réfrigérateur et un four à micro-ondes sur votre lieu de
travail, utilisez-les et prenez à côté de vous un supplément de
fruits, de noix ou noisettes et d’eau. Si vous avez du mal à
dormir, établissez des rituels de relaxation à l’heure du
coucher tels que lire un journal ou un magazine et donnez à
votre esprit le temps de décrocher. Évitez la caféine : c’est
important pour garder votre calme.
Savoir s’arrêter de temps en temps : ne restez pas collé à
votre bureau toute la journée. Bougez, prenez cinq minutes
de pause matin et après-midi et faites le tour du bureau. Si
vous sentez que ce n’est pas possible, allez jusqu’au
distributeur de boissons et d’eau ou à la cuisine et revenez à
votre bureau.
Faire de l’exercice : il ne s’agit pas de passer des heures à
faire de la gymnastique ni à vous éreinter. Il suffit que vous
trouviez l’exercice qui vous convient, qui correspond à votre
forme physique actuelle, à votre âge et par-dessus tout à ce
qui vous procure un réel plaisir : marcher, danser, faire une
promenade à bicyclette, jardiner sont autant d’activités
simples et efficaces pour une bonne gestion du stress si on ne
pratique pas un sport à proprement parler. Toutes ces
activités contribuent à vous remettre en forme et vous aident
à évacuer les hormones du stress.
Parler aux autres : il est très utile, pour vous tirer
d’affaire plus rapidement, de ne pas vous enfermer dans le
silence et l’isolement. Qu’il s’agisse de votre famille, de vos
collègues de travail ou de toutes les personnes susceptibles
de vous écouter et de vous aider, n’hésitez pas à vous
confier : le seul fait d’exprimer votre malaise est déjà un pas
vers la solution.
Utiliser les réseaux de soutien existants : ne vous
considérez pas comme un martyr ; si vous pouvez vous faire
aider, n’hésitez pas. Payer quelqu’un pour faire du repassage
est une bonne chose si cela vous permet de vous reposer un
peu. Le travail peut être exigeant, mais si vous devez en
outre y ajouter plus que votre part de tâches ménagères, vous
ne tarderez pas à vous sentir surmenée.
Prendre de l’assurance : vous pouvez avoir besoin de
prendre des cours de mise en confiance si vous trouvez
difficile de dire non. On doit apprendre à être sûr de soi afin
de faire entendre aux autres sa manière de penser.
Prendre des vacances : si vous voulez vraiment
« décrocher » de vos soucis, efforcez-vous de partir en
vacances sans téléphone portable ni messagerie
électronique : que la pause soit effective. Sans quoi, il vaut
mieux ne pas partir, car le résultat sera le même. Personne
n’a jamais dit sur son lit de mort qu’il aurait aimé passer plus
de temps au bureau !
Se contrôler : vous seul avez la complète maîtrise de votre
vie, et cela signifie être responsable de vos pensées, de vos
sentiments et de vos actions.
Apprendre à rebondir
Étant donné que personne n’est entièrement à l’abri de difficultés
ou d’ennuis de santé au cours d’une vie, il est important d’être
capable de les traiter efficacement. Pour rebondir réellement et
retrouver une santé florissante et un mode de vie sain, il faut :
bien comprendre ce que signifie une bonne santé ;
adopter un mode de vie plus sain ;
agir dès qu’on se rend compte que quelque chose ne va
pas ;
faire appel au soutien professionnel d’un ou une
thérapeute.
C’est à vous de choisir d’être positif à l’égard de votre santé et de
votre bien-être psychologique. En décidant de vivre plus
sainement, puis en commençant à envisager les activités et les
manières d’être qui vont concourir à une excellente santé, vous
vous donnez toutes les chances de rester longtemps en bonne
santé et de jouir de la vie.
Quatrième partie
« Je sais bien qu’avec la pensée positive c’est la fête tous les jours, mais je
n’irai pas jusqu’à la bague de fiançailles ! »
Dans ce chapitre
Créer des relations amoureuses positives
Savoir communiquer
L’apport inestimable de votre entourage
Apprendre à se connaître
Vous connaissez le scénario : vous rencontrez quelqu’un et c’est
le déclic. Au début, tout est merveilleux et vous ne pouvez
imaginer une seconde que vos sentiments mutuels puissent un
jour changer. Vous dessinez à deux une vie idyllique sans faire
attention à certains petits détails gênants que vous trouvez alors,
si vous les voyez, charmants. Votre vie est un enchantement.
Puis, avec le temps, la situation change au fur et à mesure que
vous vous connaissez mieux et que vous êtes plus naturels, plus
détendus l’un et l’autre. Chacun se dévoile à l’autre tel qu’il ou
elle est. C’est alors que ces petits détails qui vous paraissaient
charmants perdent leur charme et deviennent moins attachants.
Voici cinq dispositions d’esprit à cultiver qui forment ce que l’on
peut appeler un « modèle mental » destiné à créer des relations
amoureuses réussies et durables.
La connaissance mutuelle : découvrir, comprendre
l’autre, s’intéresser à son histoire, à ses sentiments et ses
idées. Cela demande de votre part une ouverture d’esprit, une
disponibilité et une aptitude à vous livrer qui vous permettra
de mieux comprendre votre partenaire et de mieux vous en
faire comprendre également. Par là, vous approfondirez votre
relation amoureuse fondée sur le partage, la confiance
réciproque et la franchise.
Les bonnes intentions : c’est la qualité d’interprétation
que vous donnez aux actes et au comportement général de
votre partenaire. Admettons qu’elle oublie d’aller chercher le
linge au pressing : vous pouvez le prendre de façon positive
(elle ne l’a pas fait parce que les trains avaient du retard, ce
n’est pas sa faute) ou négativement en pensant : « Elle n’est
pas partie assez tôt pour le faire. » Cependant, cela ne
s’applique qu’à des situations banales de la vie courante. Il
ne s’agit pas de le conseiller à une femme battue par son
conjoint. Bien des personnes trouvent des excuses au
comportement de leur conjoint mais ce n’est pas la même
chose que lui attribuer de bonnes intentions.
L’acceptation et le respect : il est essentiel d’être à
l’écoute de l’autre et de le respecter plutôt que de chercher à
marquer des points, surtout en cas de divergence d’opinions
ou de réel désaccord. Cette attitude ouverte et conciliante est
éminemment positive et gomme beaucoup de petits conflits
en les réduisant à peu de chose – ce qu’ils sont. Les couples
heureux font cinq remarques positives pour une négative
dans ce genre de petits incidents. Si vous relevez
constamment ce que l’autre ne fait pas bien en ignorant ce
qui va bien, cela devient démoralisant. Au contraire, si vous
introduisez une remarque positive, votre partenaire sera
amené à écouter ce qui ne va pas très bien de façon beaucoup
plus conciliante.
La réciprocité : il ne s’agit pas du tout de prendre un
quelconque avantage sur l’autre mais plutôt de tout partager,
dans un souci d’équité et de générosité. Par exemple, vous
partagez les tâches ménagères ou décidez que chacun fera ce
qui lui plaît le plus. Cela favorise la construction d’une
relation confiante et sûre.
La continuité : une relation évolue, se modifie
continuellement, il faut du temps pour le reconnaître et
l’admettre. Plus vous vivez ensemble, plus vous vous
apercevez des changements. Par exemple, vous n’êtes
probablement pas les mêmes à 20 ans et à 40 ; aussi faut-il
vous assurer que vous continuez à vous parler pour pouvoir
évoluer et vous transformer ensemble.
Agir pour le mieux l’un pour l’autre et faire en sorte que votre
relation reste forte et épanouissante grâce à la capacité de
comprendre et d’évoluer signifie que vous posez les fondements
d’une excellente communication, que vous connaissez l’art du
compromis et que vous êtes apte à répondre également à vos
propres besoins et à ceux de votre partenaire.
Exigences de perfection !
Le second piège consiste à vouloir à toute force que l’autre soit
parfait. Les psychologues utilisent l’expression « l’être humain
est faillible » pour expliquer que personne n’est constamment
parfait ni juste dans ses opinions. Les êtres humains sont
faillibles, font des erreurs, il n’y a pas de honte à cela. Comme on
l’a vu au chapitre 3, apprendre à accepter les différences,
pardonner les erreurs, les vôtres aussi bien que celles des autres,
est essentiel si vous voulez développer une relation plus positive,
plus saine et plus heureuse.
Découvrir et utiliser vos forces mutuelles
Les forces de caractère dont nous avons parlé au chapitre 7
entrent également en jeu dans une relation de couple, bien
évidemment. Vos forces sont complémentaires de celles de votre
partenaire et réciproquement ; en se mêlant les unes aux autres,
elles se fortifient, se magnifient et deviennent de plus en plus
efficaces. Observez autour de vous les couples que vous
connaissez : ceux qui s’entendent le mieux sont ceux qui mettent
leur énergie à faire coexister leurs différences tout en s’adaptant
l’un à l’autre. Par exemple, telle personne peut être d’une grande
compétence professionnelle, animée d’un grand courage, mais
avoir aussi tendance à s’emporter plus violemment que la
situation ne l’impose, ce qui n’est pas toujours une bonne chose.
Son mari ou sa femme peut être doté(e) d’une grande intelligence
émotionnelle et sociale qui lui permet de bien gérer les situations,
sachant qu’il faut de temps en temps savoir faire des compromis
et perdre une bataille pour pouvoir gagner la guerre. Dans ce cas,
en conjuguant deux forces de caractère, les deux membres du
couple parviendront à trouver des solutions en se complétant l’un
l’autre. L’un adoucira l’autre, dont le tempérament est plus
agressif, en l’aidant à prendre du recul.
Dans une relation idéale, les deux partenaires partagent la
gratitude, l’intelligence du cœur, la bienveillance, la générosité,
l’estime et le respect. Dans la réalité, cependant, il arrive que ces
forces fassent défaut à l’un ou à l’autre, en totalité ou en partie.
Dans ce cas, il devient bien difficile d’éviter les disputes, les
comportements égoïstes, voire l’agressivité. Lorsqu’on pense aux
forces de caractère en jeu dans une relation amoureuse, on voit
vite clairement pourquoi certains couples s’entendent et d’autres
non.
Le secret de réussite d’un couple, c’est de parvenir à utiliser ses
forces mutuelles à l’intérieur de la relation amoureuse et
également à l’extérieur, dans la vie en société. Si vous vivez en
couple, réfléchissez aux forces que vous apportez à votre relation
et à celles que votre partenaire apporte de son côté. Pour faciliter
votre réflexion, il vous sera peut-être utile de faire l’exercice
proposé au chapitre 7 sur la reconnaissance des forces de
caractère avant de passer à l’exercice suivant. Bien que ces
exercices vous concernent personnellement, vous pouvez tout de
même identifier les forces de caractère chez les autres.
Jauger les forces de votre couple
Gratitude Bienveillance/générosité
Pardon Justice
Enthousiasme Intégrité
« Connais-toi toi-même »
C’est à partir de la connaissance que l’on a de soi-même – avec
honnêteté et clairvoyance – que l’on peut percevoir les
sentiments et émotions des autres. Cela n’est pas donné à tout le
monde, mais il est possible de cultiver et développer cette
connaissance. L’exercice suivant est conçu pour vous y aider.
Émotion Émotion
Peur Combativité
Colère Embarras
Anxiété Insouciance
Déception Rejet
Liberté Vexation
Frustration Respect
Culpabilité Tristesse
Espoir Satisfaction
Blessure Timidité
Sentiment Suspicion
d’infériorité
Jalousie Ingratitude
Joie Franchise
Solitude Amour
Le ton de la voix
Votre partenaire affirme être heureux (ou heureuse), mais d’une
voix lasse et morne : il y a là une dissonance. Si vous le
connaissez bien, vous saurez avec quelle palette d’émotions il
s’exprime et pourrez évaluer si son attitude actuelle est normale.
En l’écoutant, considérez les points suivants :
Le ton : est-il calme, mesuré, ou anxieux, inhabituel ?
Le niveau sonore : plus il est élevé, plus il trahit une
émotion forte, un trouble – colère contenue ou inquiétude.
Le débit : est-il rapide, haché, haletant, ou au contraire
posé, sans heurt ?
La nature des mots : sont-ils bizarres, inconvenants,
humiliants, ou adéquats à la situation et au langage habituel
de la personne ? Une cliente décrivait les sentiments qu’elle
éprouvait le dimanche par la formule : « La pendule fait tic-
tac », une formule qui laissait deviner ce qu’elle essayait de
dire (qu’elle était affolée à l’idée de retourner travailler le
lundi).
Le langage du corps
Le corps véhicule un message tout comme le langage articulé.
Vous remarquerez que ce que dit une personne ne coïncide pas
forcément avec ce que dit son corps. Par exemple, vous
demandez à votre partenaire comment il va et vous obtenez la
réponse : « Je vais bien. » Pourtant, vous ne le croyez pas parce
que sa physionomie et le ton de sa voix vous disent le contraire.
C’est étrange comme la plupart décryptent facilement les
émotions des autres sans avoir besoin de paroles. Personne ne
vous a appris à le faire quand vous étiez petit, mais vous
apprenez sur le tas petit à petit, probablement sans y penser.
Quand vous observez le langage du corps, considérez :
La façon de se tenir : les jeux de physionomie, les
mouvements des yeux et des mains. Quelles émotions
expriment-ils ? Ne concluez pas trop vite. Une personne peut
avoir l’air tendue parce qu’elle est ennuyée d’être en retard à
son rendez-vous chez le dentiste ! La façon dont quelqu’un
se tient debout ou assis montre aussi ce qu’il ressent. Par
exemple, si vous êtes en désaccord avec votre partenaire, il
ou elle peut vouloir mettre un peu de distance entre vous
jusqu’à ce que ce soit réglé ; ou au contraire, il ou elle peut
vouloir se rapprocher de vous si il ou elle est inquiet à propos
de votre relation.
Les expressions faciales : quand vous souriez en
regardant quelqu’un dans les yeux, vous vous montrez d’un
abord facile. Un visage tendu, au contraire, exprime la
tension émotionnelle.
Le regard : un regard fuyant indique une gêne et/ou
l’anxiété, ou le besoin de réfléchir sur ce qui vient d’être dit
ou ce à quoi l’on pense ; un regard insistant, appuyé, peut
être le signe d’une demande ou d’une agressivité non
formulée.
Les gestes : les mains parlent aussi beaucoup. Quand vous
rencontrez votre partenaire ou un ami cher, vous lui donnez
tout de suite un baiser ou vous l’étreignez ; vous lui serrez la
main ou vous passez votre bras autour de ses épaules. Ces
gestes témoignent du genre de relation que vous entretenez
avec les autres tout comme de ce que vous éprouvez pour
eux.
Certains gestes sont aussi affaire de culture ; ainsi, en
Grande-Bretagne on ne s’embrasse qu’une fois quand on se
rencontre ; en France, cela varie beaucoup avec les régions :
à Marseille, on s’embrasse sur les deux joues, à Avignon ou
Paris, trois fois, dans d’autres régions, quatre fois. Il y a
aussi des pays où on ne s’embrasse pas du tout. Cela n’a
aucune autre signification que celle de traits culturels
spécifiques.
Certains gestes peuvent être également inconscients et
révèlent ce qu’on éprouve réellement. Si vous vous sentez
nerveux ou mal à l’aise, vous allez peut-être jouer avec une
mèche de cheveux, tirer de votre pull des petits brins de
laine sans être consciente de ce que vous faites. Les
mouvements des mains indiquent également votre état
d’esprit. Quand vous êtes en proie à une émotion forte,
l’excitation ou l’anxiété, vos gestes deviennent très animés.
Installer un climat propice
De même que les fleurs ont besoin d’une bonne terre, d’eau et de
soleil pour s’épanouir, votre relation amoureuse a besoin d’un
climat propice. Pour installer ce climat, veillez à pratiquer ces
trois vertus :
L’empathie : c’est un mécanisme complexe par lequel un
individu peut saisir intuitivement le ressenti d’autres
personnes, c’est-à-dire leurs sentiments et émotions. C’est un
mode de connaissance fructueux, car il permet de se mettre à
la place de l’autre afin de comprendre en profondeur ses
réactions, voire ses convictions. Par exemple, si votre
partenaire a vécu une relation difficile dans le passé, le fait
d’imaginer ce qu’il ou elle a pu ressentir vous permet de
comprendre pourquoi il ou elle hésite à entrer dans une
nouvelle relation. Vous pourrez alors mieux gérer la
situation : si vous souhaitez voir votre relation évoluer assez
vite, vous déciderez peut-être de la retarder quelque peu pour
donner à la personne que vous aimez le temps d’apprendre à
vous faire confiance.
Le respect : tous les êtres sont différents et les idées
d’autrui ne sont pas toujours semblables aux vôtres. La
question n’est pas de savoir qui a raison : vous êtes
simplement différents. Par exemple, votre partenaire a des
difficultés relationnelles avec sa famille ; vous, vous trouvez
que passer du temps en famille est important et qu’il est très
dur d’accepter la manière dont votre partenaire évite de le
faire. Or, c’est son choix et vous devez l’accepter.
L’authenticité : lorsqu’on est authentique, on est soi-
même. On ne cherche pas à se montrer meilleur que l’on est,
sous un jour merveilleux. On souhaite seulement établir une
communication franche et directe avec l’autre, sans faux-
semblant ni tromperie.
L’importance de la parole
La parole peut jaillir spontanément, jaillir du cœur, ou être
mûrement réfléchie. Si la spontanéité a ses charmes, elle peut
aussi aboutir à des maladresses regrettables et il est bon de ne pas
parler de manière trop abrupte, sous le coup d’une émotion. On
peut le vérifier dans la manière dont on pose des questions.
Il existe de multiples façons de questionner, mais on peut les
regrouper en deux catégories :
Le « toi »
Les deux personnes qui forment un couple sont des êtres
indépendants qui choisissent de vivre ensemble. Aucun des deux
n’est la propriété de l’autre ni dépendant de l’autre, tous deux
sont libres et responsables.
Votre partenaire a ses goûts et ses centres d’intérêt ; c’est peut-
être cela qui vous a attiré vers lui ou elle dès le début. Il est donc
important qu’il ou elle les conserve (ses amis, ses activités,
certains loisirs). Par exemple, si vous appréciez ses amis, c’est
bien mais pas essentiel. Vous pouvez ne pas les apprécier tous ;
ce n’est pas une raison pour lui interdire de les voir sans vous. En
respectant son indépendance, vous ferez en sorte qu’il ou elle se
sente mieux avec vous et votre relation n’en sera que plus étroite.
Le « moi »
Les mêmes règles s’appliquent au « moi » : il faut que vous
gardiez vos propres activités et votre indépendance. L’amour
n’est pas une perte d’identité, une fusion intégrale dans l’autre.
Le « nous »
C’est le résultat heureux de la rencontre et du choix des deux
personnes qui vivent ensemble, leur création propre et leur
engagement dans une forme de vie qui n’appartient qu’à eux.
Pour qu’une relation soit saine et positive, il faut équilibrer ces
trois facteurs, mais le dosage en est différent selon les personnes
et c’est tant mieux, car sans ces disparités les gens vivraient
uniformément et le monde serait d’une tristesse infinie. Chaque
couple vit à sa manière la répartition de ces trois données : tantôt
le « nous » prend plus de temps que le « toi » et le « moi », tantôt
c’est l’inverse lorsque les deux personnes veulent conserver, d’un
commun accord, une forte indépendance. Il n’y a en aucun cas de
règle absolue dans ce domaine.
Dans ce chapitre
Faire plaisir à vos enfants
Puiser dans vos forces
Donner le meilleur de vous-même
Plaisirs d’enfant
Bien des parents aimants sont tout à fait bien intentionnés mais
manquent de discernement quand il s’agit de savoir faire le
bonheur de leurs enfants. Ils cèdent souvent à la facilité des
plaisirs ou des cadeaux que ceux-ci leur réclament, comme leur
permettre de regarder énormément la télévision, leur acheter des
gadgets très chers ou des sucreries qui font plaisir un moment,
mais de manière éphémère. À long terme, c’est insatisfaisant
pour les enfants.
Pensez à votre propre enfance : qu’est-ce qui vous rendait
heureux ? Peut-être tout simplement cueillir des framboises au
fond du jardin et en manger un maximum avant de revenir dans
la cuisine !
Dans le tableau 12-1, nous énumérons quelques-uns des
souvenirs agréables de notre enfance. Cela vous rappelle-t-il
quelque chose ?
Sens Plaisirs
Utilisez cette liste pour savoir quels sont les plaisirs qu’apprécie
le plus votre enfant (ou vos enfants si vous en avez plusieurs).
Les lui offrir peut prendre un peu plus de temps que lui donner
une barre de chocolat ou l’asseoir devant la télé, mais votre
enfant leur accordera beaucoup plus de valeur. Mettez à jour la
liste à mesure que votre enfant grandit de sorte que, lorsqu’il sera
adolescent, vous sachiez toujours ce qui compte pour lui ou elle,
au lieu de vous désoler de vous apercevoir que ce n’est plus un
bébé. En tant que parent d’un jeune adulte, vous risquez de ne
pas aimer le son du heavy metal ou le rouge à lèvres noir, mais
rappelez-vous que cela regarde votre progéniture, pas vous.
Donner du sens
Les recherches ont montré que les gens sont plus heureux
lorsqu’ils utilisent leurs forces quotidiennement, car cela donne
du sens à leurs activités et donc à leur vie. Donner du sens à sa
vie rejoint l’idée de faire quelque chose qui nous dépasse (voir
chapitre 8). L’école joue ce rôle en encourageant les enfants à
aller plus loin que juste leur vie immédiate. Elle les incite à
s’ouvrir aux autres et au monde en leur proposant des sujets de
réflexion et d’action tels que l’environnement, le réchauffement
climatique, le recyclage des déchets ou la répartition inégale des
richesses. Les parents ont également leur rôle à jouer :
Quelle sont les causes que vous estimez importantes dans
votre vie ?
Quelles valeurs souhaitez-vous leur transmettre ? Par
quelles activités ?
Quelles sont celles dans lesquelles vous pouvez aider vos
enfants à s’impliquer ?
Prenez le temps de partager avec eux vos sentiments, de leur
expliquer ce qui vous semble important.
Dites-leur par exemple pourquoi :
vous êtes supporter de votre équipe locale de foot ;
vous donnez de l’argent pour une cause qui vous tient à
cœur ;
vous faites partie d’une association caritative ;
vous donnez votre sang.
On peut souvent lire dans la presse que le rêve de nombreux
d’enfants, actuellement, est de devenir célèbres. Votre rôle de
parents positifs est de les aider à adopter une vision plus réaliste
des choses qui leur permettra de vivre la vie qui leur correspond
réellement.
Construire l’attachement
Le pédiatre et psychiatre anglais John Bowlby est connu pour sa
théorie de l’attachement dans laquelle il explique que, pour
survivre, l’enfant a un besoin inné de sécurité et de confiance et
que ce besoin trouve sa satisfaction dans la relation étroite qui le
lie à sa mère (ou à la personne qui la remplace).
Lorsque l’enfant reçoit de l’amour, des contacts affectifs, et que
sa mère est présente en permanence, les deux ressentent de la
satisfaction et du plaisir.
L’attachement se développe ainsi à partir des éléments suivants :
La prédictibilité : l’enfant devient plus confiant grâce à la
satisfaction immédiate de ses besoins. Par exemple, un
enfant a faim et demande avec vigueur à être nourri : nul
besoin de s’affoler pour cela.
La compréhension des messages : l’enfant répond aux
émotions exprimées par sa mère, ainsi qu’à son humeur et à
ses mimiques faciales ; par exemple l’enfant répond au
sourire de sa mère par un sourire en miroir.
La sécurité : lorsque les enfants ont un lien fort avec leur
mère, ils se sentent suffisamment en sécurité pour s’en
éloigner et explorer leur environnement proche.
Les contacts physiques : les bébés que l’on tient dans les
bras et que l’on câline souvent se sentent paisibles et sereins.
Si les enfants manquent de relation fiable, ils risquent d’être
moins confiants dans leurs capacités.
Bien sûr, les questions économiques et financières jouent leur
rôle dans le développement d’une bonne relation mère-enfant.
L’aide sociale que l’on apporte aux parents est extrêmement
bénéfique pour les enfants.
Se sentir aimé
Un enfant qui a la chance d’avoir connu un attachement de bonne
qualité aura tendance à :
bénéficier d’un fort potentiel une fois adulte ;
avoir un caractère enjoué ;
montrer des compétence sociales ;
jouir d’une intelligence émotionnelle ;
et d’une bonne santé psychique.
Votre enfant a besoin d’être aimé comme il se doit pour son
bonheur, sa réussite et son bien-être.
Éviter le stress
Essayez de protéger votre enfant de tout stress indésirable. Les
recherches montrent que lorsque les télomères – régions situées à
l’extrémité des chromosomes et protégées par des séquences
d’ADN – sont érodés, leur altération n’est plus réparable dans les
cellules et a des conséquences graves, notamment le
vieillissement des cellules. Ces transformations sont parfois
visibles sur des personnes qui paraissent plus vieilles qu’elle ne
le sont, voire sur des enfants de 2 ans qui doivent l’expérience
d’un stress précoce à des rapports erratiques et imprévisibles avec
leurs parents. Les enfants saisissent très rapidement les signaux
que leur envoient les adultes, même inconsciemment : si vous
êtes vous-même stressé, votre enfant se sentira vulnérable. Plus
vous lui témoignerez d’amour et d’attention, moins vous
l’exposerez au stress.
Passer le relais
Quand Averil était adolescente, elle se mit un jour en
tête d’entrer dans un organisme de bienfaisance qui
venait en aide aux familles en difficulté. Elle revint de
son périple avec le sentiment d’avoir eu vraiment une
éducation heureuse. Elle en parla à sa mère, Margaret,
qui lui répondit : « Ne me remercie pas. Tu n’as pas
demandé à naître ; c’est nous qui avons décidé de te
mettre au monde. Tu ne nous dois rien. Si nous avons
fait quelque chose de bien, à toi de passer le relais. »
Quel altruisme ! Averil ne l’a jamais oublié et s’efforce
de passer le relais à ses propres enfants en les éduquant
comme elle l’a été.
Dans ce chapitre
Élargir la famille
Les aimer tous
Trouver la sagesse
William
Gladeana et Averil ont un ami sensationnel qui s’appelle
William. Il est originaire du nord-est de l’Écosse et, bien
qu’il vive actuellement dans le sud-est de l’Angleterre,
il a un réseau familial extraordinaire. Il connaît jusqu’à
ses cousins au deuxième et troisième degré – et il est
capable de vous expliquer la différence entre les deux !
La famille étendue de William ne se fréquente pas tous
les jours mais s’étend de façon impressionnante sur
plusieurs générations, à la manière des grandes familles
du passé. William a le don de créer des liens quel que
soit l’âge des membres de sa famille, qu’il s’agisse de la
mamie ou du petit-fils. Il est en contact avec tous, les
aime et se soucie d’eux, mais il n’exige rien. Il accepte
que les plus petits ne s’occupent pas trop de lui et
l’ignorent même si cela leur chante. Tout cela le
maintient jeune et proche d’eux, parfois plus qu’ils ne le
sont de leurs propres parents !
Entente cordiale !
Pour être un bon parent, il vous a fallu beaucoup de temps et
d’énergie. Vous reprenez un peu votre souffle, heureux d’avoir
fait du bon travail, et soudain votre fils ou votre fille ramène à la
maison l’amour de sa vie et vous vous retrouvez dans le rôle –
pas toujours envié – de beau-père ou belle-mère ; du coup, toutes
les règles changent et il faut que vous accueilliez cette nouvelle
« pièce rapportée » au sein d’une famille dont vous avez eu tant
de mal à faire l’unité.
Voici les questions que vous risquez de vous poser :
Ce jeune homme/cette jeune fille convient-il/elle à mon
enfant ?
Et si le couple ne marche pas ?
Quel est mon rôle ?
Comment dois-je me comporter avec mon gendre/ma
belle-fille ?
Et si il/elle ne me plaît pas ?
Et si je ne lui plais pas ?
A-t-il/elle les mêmes valeurs que nous ?
Et si il/elle éloigne mon fils/ma fille de moi ?
Le jeune couple voit-il les autres parents plus souvent que
nous ?
Où ira-t-il pour les prochaines vacances ?
Si vous avez des idées bien arrêtées sur ce qui convient à votre
enfant, vous allez passer des moments difficiles. Que vous ayez
rêvé pour lui ou elle de tout ce qu’il y a de mieux : un partenaire
aimant, une jolie maison, un métier passionnant, soit, rien de plus
normal. Que vous lui ayez offert une enfance heureuse et
équilibrée, un départ dans la vie préparé du mieux possible, c’est
très bien. Si vous avez d’autres exigences (même si elles vous
trottent dans la tête), ne vous y arrêtez pas : elles seraient plus
difficiles à satisfaire ; par exemple, vouloir que le couple soit
riche, qu’il vive dans votre chambre d’amis ou dans la même rue
que vous, ou soit toujours là quand vous le souhaitez.
Si vous avez offert à votre fils ou votre fille une enfance
équilibrée, vous avez toutes les chances qu’il ou elle soit porté(e)
à faire des choix raisonnables. Cependant, l’amour est aveugle et,
parfois, il est difficile de comprendre, vu de l’extérieur, ce qui
attire une personne vers une autre.
Votre gendre ou belle-fille a certainement les mêmes
appréhensions que vous. Il n’est pas facile de rencontrer pour la
première fois ses futurs beaux-parents et il ou elle se pose sans
doute des questions semblables à celles-ci :
Et si je ne plais pas à mes beaux-parents ?
Comment m’habituer à leur mode de vie si différent du
mien ?
Et s’ils ne me trouvent pas assez bien pour leur fils/fille ?
Comment les épater ?
Et si mes beaux-parents m’éloignent de ma famille ?
Ne vous fiez pas aux apparences et ne vous laissez pas influencer
par vos premières impressions ; ce ne sont pas forcément les
meilleures. Rappelez-vous l’époque où vous avez rencontré
quelqu’un pour la première fois. Peut-être n’avez-vous pas été
impressionné à ce moment, puis vous avez découvert plus tard les
qualités de la personne et, finalement, vous êtes devenus bons
amis. Ne portez donc pas de jugements hâtifs ; ils sont souvent
erronés, et vous constatez par la suite que vous aviez tort. Donnez
leur chance à vos beaux-enfants.
En principe, la personne qu’aime votre fils ou votre fille tient
beaucoup à lui être agréable. Commencez progressivement,
traitez-la avec respect et accordez-lui le bénéfice du doute si
nécessaire. Essayez de voir surtout ses qualités, ses forces
positives, et soyez indulgent(e) envers ses faiblesses.
Voir le meilleur
Vous aurez parfois envie d’étrangler votre belle-mère même si
elle est pleine de bonne volonté. Ce qu’elle considère comme un
avis très utile peut vous paraître insupportable, condescendant,
crispant. C’est quelquefois le cas, reconnaissons-le, mais par
ailleurs cette « bonne volonté » est l’expression d’un esprit
positif qui ne cherche aucunement à vous rabaisser.
Que font-ils qui vous Ils sont tout le temps derrière mon
gêne ? mari/ma femme.
Ils me donnent des leçons
d’éducation des enfants.
Ils critiquent tout ce que je fais.
« Oh ! la belle vie… »
Bon gré mal gré, Averil a pu récemment mener une
étude sur le mode de vie des personnes âgées. Elle était
à la gare où elle attendait le train pour Londres. Tout
autour d’elle se trouvaient des groupes de personnes du
troisième âge très affairées, qui parlaient entre elles
avec animation. Averil laissa un peu traîner ses oreilles :
un monsieur qui devait aller sur ses 80 printemps parlait
de ses cours de français, disant que s’il lisait et écrivait
sans problème, tout en ayant un vocabulaire étendu, il
n’avait jamais encore pratiqué réellement la langue et
qu’il était temps de s’y mettre ; un groupe de dames
bavardait à propos d’une conférence sur l’art à laquelle
elles allaient assister ; un troisième se réjouissait à l’idée
d’aller voir de la famille dans le Sud.
Le samedi suivant, Averil était invitée pour le
cinquantième anniversaire du Groucho Club à Soho.
Son père âgé de 93 ans passa une grande partie de la
soirée à danser sur du rock et de la pop choisis par un
DJ, en compagnie de sa petite-fille de 21 ans et de ses
copines. Averil remarqua que ses filles essayaient
d’apprendre à leur mamie Jane à onduler sur la piste de
danse. Mamie y mettait tout son cœur mais n’était pas
tout à fait au point ; alors Averil entendit sa fille dire :
« Imagine que tu as deux morceaux de craie attachés à
tes mamelons et que tu dessines des cercles. » « Oh !
d’accord ! » dit Jane en se balançant tandis qu’Averil
regardait la scène, éberluée. Les personnes âgées savent
vivre pleinement, sont engagées et absorbées par ce que
la vie leur offre. Un exemple pour tous de la manière
dont on peut jouir de la vie après avoir travaillé pendant
des années.
Atteindre la sagesse
La sagesse s’atteint à partir de l’expérience acquise et de la
capacité à la mettre au service d’un but élevé. Être sage, c’est
prêter attention aux autres, savoir les écouter et être en mesure de
les aider s’ils en ont besoin.
L’application de ce que vous avez découvert sur vous-même et
les autres est le chemin qui vous conduira vers une vie réussie et
heureuse.
Nul besoin d’attendre d’avoir un âge canonique pour posséder la
sagesse, vous pouvez l’atteindre tout de suite ! Le psychologue
Jonathan Haidt vous explique comment y parvenir :
lisez les grands penseurs et les auteurs de la littérature
classique ;
pensez aux personnes les plus sages que vous connaissez et
aspirez à leur ressembler, en agissant comme elles ;
recherchez des figures historiques remarquables et
examinez leurs points de vue sur les problèmes qu’elles ont
eu à régler ;
soyez bénévole dans une maison de retraite et parlez aux
résidents de leur vie et de ce qu’ils ont appris ;
abonnez-vous à divers journaux d’opinions opposées afin
de peser le pour et le contre et d’acquérir un bon esprit
critique.
Admettre le changement
La formule consacrée « De mon temps…» vous fait souvent
grincer des dents. Elle est suivie, la plupart du temps, par le récit
complet de ce qui allait forcément mieux autrefois
qu’aujourd’hui, de la perte des valeurs et de la dégradation des
comportements. Se tourner vers le passé est une bonne chose si
l’on est satisfait de sa vie. Mais si l’on a la nostalgie du passé et
un sentiment négatif quant au présent, l’expérience est
déprimante. Admettre le changement, l’accepter, en recueillir les
bienfaits et vivre « ici et maintenant » est beaucoup plus positif
que regretter le « bon vieux temps ».
Dans les sociétés actuelles – occidentales tout au moins -, le
progrès est indéniable : la longévité est accrue, la médecine a
énormément évolué, les voyages et la communication sont
considérablement facilités.
Quelles sont les inventions qui ont le plus amélioré votre qualité
de vie ?
Les appareils ménagers ?
Les vêtements en Lycra ?
Pouvoir parler avec vos petits-enfants en Australie via
internet… gratis !
Tout en étant reconnaissant des bonnes choses qui viennent de
votre passé, êtes-vous capable d’accepter les goûts des jeunes
générations et de vous initier aux technologies les plus récentes ?
Par exemple :
Mettez-vous au diapason avec votre petit-fils : écoutez la
musique qu’il aime. Inutile de danser le hip-hop en public
avec lui.
Demandez à l’un de vos proches (dans le plus grand secret)
de vous montrer comment on se sert d’un ordinateur, de vous
installer internet et de vous créer une adresse mail ; puis
faites une surprise à votre famille en envoyant des messages
et des photographies à tous ses membres. Ils n’en reviendront
pas !
Élargir la famille
La psychologie positive a montré qu’un réseau puissant de
relations contribue au bien-être. Une famille nombreuse est un
grand bonheur et permet d’affronter beaucoup de difficultés grâce
aux liens tissés : on trouve toujours quelqu’un vers qui se tourner
en cas de besoin. Mais que dire des personnes qui ne connaissent
pas, ou peu, leur famille étendue, des couples repliés sur eux-
mêmes qui se sont coupés volontairement de leurs racines ? Peut-
être les enviez-vous un peu de ne pas connaître les périodes de
crises et les perturbations ; or, même dans ce cas une famille
étendue est utile, et si vous n’en avez pas, nous vous conseillons
d’en construire une en réunissant les membres qui en sont
éloignés : des grand-pères, des sœurs ou des tantes contribuent
énormément à améliorer la qualité d’une vie de famille ; c’est un
moyen réconfortant de partager les charges comme les joies.
Le garçon solitaire
Averil connaît un couple introverti qui a un enfant
unique. Leurs familles respectives habitent à l’autre
bout du pays et le couple mène une vie tranquille mais
isolée. Récemment, le parrain du petit garçon s’en est
pris aux parents, leur reprochant leur égoïsme,
notamment parce qu’ils empêchaient l’enfant de
rencontrer des copains au risque d’en faire un grand
timide. Il s’est fait un devoir de remettre en question
l’éducation de son filleul et de pousser les parents à
chercher les moyens d’élargir un peu son horizon, bien
que ceux-ci soient satisfaits de leur vie étriquée. Pensant
que cette vie constituait une limite au développement de
l’enfant, il n’a pas hésité à jouer un rôle dans la famille
pour le bien de son filleul.
Dans ce chapitre
Pourquoi le travail est important
Vous êtes forcément doué(e) pour quelque chose
Travailler avec les autres
Passé
Présent
Futur
Temps juste
La mentalité gagnant-gagnant
Elle vous rend plus productif et elle est fort utile à l’entreprise.
Elle vous aide à apprécier le travail en collaboration, car :
elle apporte plus de satisfactions que le travail solitaire ;
elle vous offre un système d’entraide tout prêt ;
elle vous pousse à élargir vos relations ;
elle vous donne la possibilité de vous impliquer dans des
projets à côté desquels vous seriez peut-être passé.
Elle peut également être mise au service de situations difficiles à
régler. Par exemple, vous avez avec un collègue de travail un
différend sur un sujet quelconque. L’esprit gagnant-gagnant vous
pousse à chercher un terrain d’entente, à accepter des compromis
qui vous satisfassent tous les deux, totalement ou en partie.
Par exemple encore, quand deux personnes ont des points de vue
opposés, il leur est facile de tomber dans le dialogue caricatural
habituel : « Oui, tu l’as fait ! », « Non, je ne l’ai pas fait ! » Ce
type d’échange peut s’éterniser, les deux parties essayant de
marquer des points et de se battre l’une l’autre. En général,
personne ne gagne, et même si vous gagnez, votre relation s’en
trouve détériorée et cela entache vos futures relations de travail.
La pensée positive vous tire vers le haut et améliore vos relations
interpersonnelles. La recherche de compromis est un pas positif
vers des négociations toujours possibles.
Lorsque vous cherchez un compromis, voici comment vous
pouvez atteindre une solution gagnant-gagnant :
en écoutant ce que l’autre a à vous dire : les relations
professionnelles fondées sur l’écoute des talents d’autrui est
un talent essentiel (voir le chapitre 11) ;
en disant clairement ce que vous voulez : dites ce que
vous ressentez, demandez ce que vous souhaitez et donnez-
en les raisons ;
en cherchant une troisième voie : chacune des parties
s’étant exprimée, pensez aux moyens de rapprocher les deux
points de vue.
Dans ce chapitre :
Reconnaître vos talents
Montrer vos forces sur votre lieu de travail
Avoir l’esprit d’équipe
Force Vertu
Gratitude Spiritualité et
transcendance
Force Vertu
Si la casquette ne va pas…
Il y a longtemps, Averil travaillait pour une firme
dirigée par deux hommes : Jack et Bill. Jack était un
administrateur-né, parfois difficile et soupe-au-lait : il
était périlleux d’essayer de le contrarier. Bill était
quelqu’un de chaleureux et extraverti, remarquable
démarcheur ; il était capable de parler de tout. Il adorait
aller vers de nouveaux clients, qui se sentaient
immédiatement bien disposés à son égard – et il empor
tait toujours les marchés. La firme prospérait et Jack, en
tant que directeur général, a demandé que Bill soit
promu au rang de directeur adjoint – une fonction bien
méritée selon lui – et qu’il se consacre à développer la
firme. Bill a commencé à déprimer ; tout en mangeant
peu, il a pris du poids et s’est senti à l’étroit dans sa
nouvelle fonction. Son rêve était d’aller vivre dans le
sud de la France et de devenir artiste. Il n’avait plus le
cœur à ce qu’il faisait. Jack avait cru qu’il serait bon
pour Bill d’accéder à ces hautes fonctions, mais il avait
compté sans les aptitudes qui lui étaient propres et qu’il
n’avait plus le loisir d’exercer. Finalement, ils ont
décidé d’en parler ensemble : Jack a compris qu’il était
bien meilleur pour tout le monde que Bill utilise ses
forces en tant qu’ambassadeur de la firme. En moins de
temps qu’il ne faut pour le dire, Bill est redevenu svelte
et heureux de renouer avec la clientèle. En outre, il est
parvenu à passer toutes ses vacances dans le sud de la
France et à peindre, réalisant ainsi ses rêves de
créativité.
Cet exercice vous donne la possibilité d’être plus créatif sur votre
lieu de travail et de trouver de nouvelles façons de mettre vos
forces en commun.
Faites une liste de tous vos collègues et discutez avec chacun
d’entre eux de la possibilité d’une réunion ou d’une sortie afin de
trouver les moyens de mieux associer vos forces. Si, par exemple,
un (ou une) de vos collègues a un véritable amour de l’étude et
un (ou une) autre le goût de la beauté, suggérez-leur d’aller voir
une exposition et de vous dire s’ils partagent vos opinions sur ce
que vous aurez vu. Si un collègue est connu pour son courage
tandis qu’un autre est taquin et plein d’humour, suggérez-leur de
faire leurs preuves en montant une pièce de théâtre ou un
karaoké.
Encouragement Sarcasme
Reconnaissance Critique
Soutien Désapprobation
Acquiescement Découragement
Dans ce chapitre
Un éventail d’activités
Les moyens de développer une attitude positive
Plein de conseils pour continuer
Développer la gratitude
Apprendre à voir la vie de façon mesurée et faire naître en vous
un sentiment de bien-être implique d’opposer les aspects positifs
de votre vie à ceux qui sont plus discutables. Apprendre à
reconnaître ce qui est bon dans votre vie est l’élément clé pour
créer un tel équilibre.
Force Caractéristiques
Je m’ouvre à la
nouveauté quand
je…
Je suis capable de
partager mes idées
avec autrui quand
je…
Je défends mes
convictions quand
je…
Je suis pleine
d’énergie et
d’enthousiasme
quand je…
Je suis capable
d’accepter mes
défauts quand je…
Je ne recherche pas
la reconnaissance
parce que je…
Je suis prudente
dans mes rapports
avec autrui parce
que je…
Je suis capable de
m’autodiscipliner
quand je…
Je suis capable
d’apprécier
l’excellence parce
que je…
Gratitude Je m’estime
heureux de ma vie
parce que je…
Je manifeste ma
reconnaissance
quand je…
Je peux influencer
positivement un
résultat quand je…
Tracez les contours d’un grand MOI (qui représente toute votre
personne) et remplissez-le d’une foule de petits je représentant
les diverses facettes de votre personnalité. Par exemple : je suis
gentille, je sais chanter, je rends service, je fais bien la cuisine,
j’ai le sens de l’humour, etc.
Découvrir votre but
Il y a une relation étroite entre votre sentiment du sens et du but
de la vie et la pensée positive. L’exercice suivant vous aide à
découvrir ce sentiment :
Dans ce chapitre
Surfer sur le web « positif » !
Lire des ouvrages positifs !
Dans ce chapitre
Des films pour vous faire réfléchir
Chansons, poèmes et propos sur le bonheur
Des livres à méditer
« Pour retrouver la section qui vous intéresse à partir de cet index, utilisez le
moteur de recherche »
A
affrontement
agir
aide d’un professionnel, demander de l’ amitié
amour
anticipation voir prévoir
anxiété
appréhensions
assurance, avoir de l’ attitude(s)
positive(s)
négative(s)
autocritique
avenir
B
beaux-parents
biens matériels
bienveillance
blessures
body scan
bonheur
C
caractère, forces de
cardiovasculaires, problèmes
changement
admettre le
peur du
s’adapter au
choisir
colère
communication positive
comportement
constructif, adopter un
compréhension émotionnelle
compromis
concentration
confiance
donner
en soi
faire
d’un enfant
conscience
de soi
de son corps
émotionnelle
prise de
vivre en pleine
contrôle de soi
corps
et esprit
et exercice voir exercice, faire de l’ et langage
courage
culpabilité
D
dépendance
dépression
désirs
E
émotions
négatives
positives
contrôle des
empathie
enfance
enfant(s)
redevenir un
plaisirs d’
heureux
enthousiasme
manque d’
épanouissement
équilibre
erreurs de raisonnement
espoir
exercice, faire de l’ exigences
F
faiblesses
accepter ses
corriger ses
évaluer ses
famille
et couple
et liens
recomposée
fenêtre de Johari
fierté
flow, être dans le
forces
connaître ses
de caractère voir caractère, forces de
des autres
des enfants
et couple
familiales
professionnelles
utiliser ses
fuite
futur
projection dans le
vision négative du
G
gentillesse
gratitude
développer la
H
habitudes
abandonner ses
adopter de bonnes
mauvaises
modifier ses
humilité
I
Identité, perte d’ indépendance
intelligence
du cœur
émotionnelle
interprétation des événements
J
jugement
M
meilleur
de soi-même
en chacun
percevoir le
tirer le
messages négatifs
milieu professionnel
moi
idéal
O
optimisme
développer son
P
pardon
parent positif, être un
passé
emprise négative du
se tourner vers le
souffrances du
pathologies psychologiques
pensée positive (définition)
pensée(s) constructive(s)
pensées
modes de
négatives
positives
perfection
persévérance
pessimisme
peur(s)
piège matérialiste
pièges relationnels
plaisir
d’autrui
et espérance de vie
d’enfant
simples
présent
ancrage dans le
vivre au
prévoir (le pire)
priorité(s)
projets
de vie
prudence
psychologie positive (définition)
Q
qualités relationnelles
quotient émotionnel
quotient intellectuel
R
rancune
réaliser, se
réalité
accepter la
rebondir
reconnaissant, être)
recul, prendre du
relation amoureuse
relations saines
résilience
cognitive
comportementale
émotionnelle
respect de soi
réussite
et couple
et enfant(s)
rire
rituels positifs
S
sagesse
atteindre la
et connaissance
santé physique
satisfaction
savoir émotionnel
savourer
se détendre
incapacité à
sensations
sentiments négatifs
signes négatifs, donner des
signes positifs, donner des
société de consommation
sport
stress
éviter le
surmonter le
professionnel
signes émotionnels du
signes physiques
succès
système immunitaire
T
tapis roulant hédoniste
tempérance
temps, prendre le
théorie de l’attachement
tranquillité
transpiration
travail
en équipe
être heureux au
forces de
importance du
monde du
V
vertus
des autres
vie, donner un sens à sa
Notes
1
musique par Georges Brassens.