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Résumé de Cours de LOGIQUE

PROF : ATMANI NAJIB 1BAC Science EX

LOGIQUE ET RAISONNEMENTS
1. PROPOSITION : 3. LOI LOGIQUE OU UNE TAUTOLOGIE :
Une proposition est une phrase soit vraie, soit fausse, pas Définition : On appelle une loi logique toute proposition
les deux en même temps. constitué par des propositions liées entre elles par des
2. OPERATIONS LOGIQUES : connexions logiques est qui est toujours vraie quel que soit
2-1) L’opérateur logique «et » la valeur de vérité des propositions qui la constituent.
La proposition « P et Q » est vraie si P est vraie et Q est Une loi logique s’appelle aussi une tautologie.
vraie. La proposition « P et Q » est fausse sinon. On résume Proposition 1 : Soient P, Q, R trois proposition s. Nous
ceci en une table de vérité avons les équivalences (vraies) suivantes :
1) P  non(non(P))
2. (P et Q)  (Q et P)
3. (P ou Q)  (Q ou P)
4. non(P et Q)  (non P) ou (non Q)
5. non(P ou Q)  (non P) et (non Q)
6.P et (Q ou R)  (P et Q) ou (P et R)
7.P ou (Q et R)  (P ou Q) et (P ou R)
2-2) L’opérateur logique « ou » 8. « P ⇒ Q »  «non(Q) ⇒ non(P)»
La proposition « P ou Q » est vraie si l’une (au moins) des
deux proposition s P ou 4. Quantificateurs et fonction propositionnelle
Q est vraie. La Si une proposition P dépend d’un paramètre x on l’appelle
proposition « P ou Q » fonction propositionnelle
est fausse si les deux 4.1 Définition : Une fonction propositionnelle sur un
proposition s P et Q sont ensemble 𝐸 est une expression contenant une ou plusieurs
fausses. On reprend ceci variables Libres dans 𝐸 et qui est susceptible de devenir une
dans la table de vérité : proposition vraie ou fausse si l’on attribue à ces variables
2-3) La négation « non » certaines valeurs particulières de l’ensemble 𝐸
La proposition « non P » est vraie si P est fausse, et fausse 4.2 Le Quantificateurs ∀: «pour tout» :
si P est vraie. On lit « Pour tout x appartenant à E, P(x) »
Sous-entendu :
On note P la négation de La proposition P p p « Pour tout x appartenant à E ; P(x) est vraie ».
Table de vérité de « non P »
1 0 Exemples :
2-4) L’implication ⇒
La proposition « (non P) ou Q » est notée 0 1 « x  1;  : x 2  1 )» est une proposition vraie.
« P ⇒ Q ». Sa table de vérité est donc la suivante : 4.3 Le Quantificateurs ∃: «il existe»
La proposition « P ⇒ Q » se lit en La proposition x  E / P  x  est une proposition vraie
français p q p q
« P implique Q ». Elle se lit souvent lorsque l’on peut trouver au moins un x de E pour lequel
1 1 1 P(x) est vraie. On lit «il existe x appartenant à E tel que
aussi «si P est vraie alors Q est vraie 1 0 0
» ou «si P alors Q ». P(x) (soit vraie)».
0 1 1 Exemples :
2-5) L’équivalence  0 0 1 2)« n  : n 2  n  n )»est vraie (il y a plein de choix, par
 L’équivalence est définit par : exemple n=3 convient, mais aussi n=10 ou même n=100, un
« P  Q » est La proposition «(P ⇒ Q) et (Q ⇒ P)». On seul suffit pour dire que La proposition est vraie)
dira « P est équivalent à Q » ou « P 3) « x  : x 2  1 )» est fausse (aucun réel au carré ne
équivaut à Q » ou « P si et seulement p q p q donnera un nombre négatif)
si Q ». Cette proposition est vraie 4.4 La négation des Quantificateurs :
1 1 1
lorsque P et Q sont vraies ou lorsque
1 0 0 La négation de « x  E : P  x  )»est « x  E : P  x  ».
P et Q sont fausses. La table de
vérité est : 0 1 0 La négation de « x  E : P  x  )»est « x  E : P  x  ».
0 0 1
Remarques
1)L’ordre des Quantificateurs est très important.
2)Quand on écrit « x  : f  x   0 )»cela signifie juste
qu’il existe au moins un réel pour lequel f s’annule. Rien ne
dit que ce x est unique. A fin de préciser que f s’annule en

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une unique valeur, on rajoute un point d’exclamation : n  n  1 n  2    3k  1 3k  2  3k  3
! x  : f  x   0
n  n  1 n  2   3  3k  1 3k  2  k  1  3k 
2)Pour la négation d’une phrase logique, il n’est pas
nécessaire de savoir si la phrase est fausse ou vraie. Le Avec k    3k  1 3k  2  k  1
procédé est algorithmique : on change le « pour tout » en «il
existe » et inversement, Donc n  n  1 n  2  est un multiple de 3
5. RAISONNEMENTS 3cas : n  3k  2
Voici des méthodes classiques de raisonnements. n  n  1 n  2    3k  2  3k  3 3k  4 
5.1. Raisonnement direct : On veut montrer que La
proposition « P ⇒ Q » est vraie. On suppose que P est n  n  1 n  2   3  3k  2  k  1 3k  4   3k 
vraie et on montre qu’alors Q est vraie
Avec k    3k  2  k  1 3k  4 
Exemple1 : x  ; y 
0  x 2 1 1 Donc n  n  1 n  2  est un multiple de 3
Montrer que :    1
0  y 2 x y Conclusion : n  n  n  1 n  2  est un multiple de 3
1 1 5.3. Raisonnement par contraposition :
 0  x 2  x 2 1 1 1 1
Le raisonnement par contraposition est basé sur
     l’équivalence suivante :
0  y 2 1 1 x y
Solution : 
2 2 La proposition « P ⇒ Q » est équivalente à :
 y 2 « non(Q) ⇒ non(P) ».
1 1 Donc si l’on souhaite montrer La proposition « P ⇒ Q »
  1 On montre en fait que non(Q) ⇒ non(P) est vraie.
x y Exemple : x et x  5
5.2. Raisonnement par disjonction des cas :
x2
Si l’on souhaite verifier une proposition P(x) pour tous les x Montrer que : x  8  2
dans un ensemble E, on montre La proposition pour les x x5
dans une partie A de E, puis pour les x n’appartenant pas à Solution : soit x et y 
A. C’est la méthode de disjonction des cas ou méthode cas Utilisons un Raisonnement par contraposition :
par cas.Donc : Si on montre que les deux proposition
x2
P ⇒ 𝑄 et 𝑃 ⇒ 𝑄 sont vraies (et puisque la dernière Montrons que : :  2  x  8
proposition est une loi logique) on peut conclure que 𝑄 est x5
x2
vraie.
On a :  2  x  2  2  x  5
Exemple1 : Montrer que pour tout x5
x  : x  1  x²  x  1.  x  2  2x 10  x  8
Solution : Soit x . Nous distinguons deux cas. x2
Premier cas : x >1 Alors|x−1|= x−1. Donc : x  8  2
x5
Calculons alors  x²  x  1   x  1  x²  x  1  x  1 5.4. Raisonnement par l’absurde :
 x²  x  1   x 1  x²  2x  1  1   x 1 ²  1  0 Ainsi Le raisonnement par l’absurde repose sur le principe suivant
: pour montrer « P ⇒ Q » on suppose à la fois que P est
x²  x  1  x  1 vraie et que Q est fausse et on cherche une contradiction.
Deuxième cas : x < 1. Alors|x−1|=−(x−1). Ainsi si P est vraie alors Q doit être vraie et donc « P ⇒ Q »
Nous obtenons  x²  x  1   x  1  x²  x  1  x  1  x²  0 . est vraie.
Exemple : Soient a 0 et b 0 Montrer que si
Et donc x²  x  1  x  1 a b
 alors a = b.
Conclusion : Dans tous les cas x²  x  1  x  1 . 1 b 1 a
Exemple 2 :Montrer que n n  1 n  2 est un multiple de Solution : Nous raisonnons par l’absurde en supposant que
  
a b
3 pour tout n .  et a  b .
1 b 1 a
Solution : soit n on a 3 cas possibles seulement pour n
a b
n  3k ou n  3k 1 ou n  3k  2 avec k  Comme  alors a 1  a   b 1  b  donc
1 b 1 a
1cas : n  3k a  a²  b  b² d’où a²  b²  b  a . Cela conduit à
n  n  1 n  2   3k  3k  1 3k  2   3k  Avec  a  b  a  b     a  b  Comme a  b alors a  b  0 et donc
k   k  3k  1 3k  2  en divisant par a−b on obtient :
Donc n  n  1 n  2  est un multiple de 3
2cas : n  3k 1
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a+ b =−1. La somme des deux nombres positifs a et b ne Montrons alors que :
peut être négative. Nous obtenons une contradiction. k   /  n  1  2  n  1  3k  ??
3

a b

Conclusion : si alors a = b.
 n  1  2  n  1  n 3  3n 2  3n  1  2n  2 
3
1 b 1 a
5.5. Raisonnement par Contre-exemple :
Si l’on veut montrer qu’une proposition du type
  n3  2n   3n2  3n  3  3k  3  n2  n  1  3  k  n2  n  1
x  E : P  x  est vraie alors pour chaque x de E il faut  3  k  n 2  n  1  3k  avec k   k  n 2  n  1
montrer que P(x) est vraie. Par contre pour montrer que Donc P(n+1) est vraie.
cette proposition est fausse alors il suffit de trouver x  E Conclusion. Par le principe de récurrence on a :
tel que P(x) soit fausse. Trouver un tel x c’est trouver un n  ; n3  2n est divisible par 3
contre-exemple à La proposition x  E : P  x  Pour expliquer ce principe assez intuitivement, prenons
Exemple : Montrer que La proposition l’exemple suivant :
 
P : x  0;1 : x²  x est fausse : La file de dominos : Si l’on pousse le premier domino de la
file (Initialisation).

Solution : sa négation est : P :  x  0;1 : x²  x Et si les dominos sont posés l’un après l’autre d’une
2
manière `a ce que la chute d’un domino entraine la chute De
1 1 1 son suivant (hérédité).
On posant : x  on aura :   donc La proposition
2 2 2 Alors : Tous les dominos de la file tombent. (La conclusion)
P est vraie donc P est fausse « C’est en forgeant que l’on devient forgeron » Dit un
5.6. Raisonnement par équivalence : proverbe.
Le raisonnement par équivalence repose sur le principe C’est en s’entraînant régulièrement aux calculs et exercices
suivant : pour montrer que P est vraie on montre que « P
 Q » est vraie et Q est vraie donc on déduit que P est Que l’on devient un mathématicien
vraie.
1
Exemple : x  0 x   2
x
1 x 2 1 x 2 1
Solution : x  2 2 2
x x x
x 2 1 x 2  1  2x
 20 0
x x
 x  1  0
2
x 2  1  2x
 0
x x
 x  1
2
1
et puisque on a :  0 donc x  0 x  2
x x
5.7. Raisonnement par récurrence :
Le principe de récurrence permet de montrer qu’une
proposition P(n), dépendant de n, est vraie pour tout n .
La démonstration par récurrence se déroule en trois étapes :
1étapes : l’initialisation on prouve P (0) est vraie
2étapes : d’hérédité : on suppose n > 0 donné avec P(n)
vraie
3étapes : on démontre alors que La proposition P(n+1) au
rang suivant est vraie
Enfin dans la conclusion : P(n) est vraie pour tout n
Exemple :Montrer que : n  ; n3  2n est divisible
par 3
Solution :montrons k  / n  2n  3k
3

1étapes : l’initialisation :Pour n=0 nous avons


03  2  0  0 est un multiple de3
Donc P (0) est vraie.
2étapes : d’hérédité : Supposons que P(n) soit vraie
c’est-à-dire : k  / n 3  2n  3k
3étapes : Nous allons montrer que P(n+1) est vraie.

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