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LA MACHINE

IV
IV -

SYNCHRONE

SOMMAIRE
I/ PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
A/ PHENOMENES D'INDUCTION
B/ APPLICATION A L'ALTERNATEUR
II/ DESCRIPTION DES PARTIES ESSENTIELLES D'UN ALTERNATEUR
A/ LE STATOR B/ LE ROTOR III/ CHUTE DE TENSION A/ REACTION D' INDUIT
B/ METHODE DE BEHN-ESCHENBURG
C/ METHODE DE POTIER
D/ METHODE DE BLONDEL
IV/ ETUDE GENERALE D'UN ALTERNATEUR
A/ FONCTIONNEMENT A VIDE
B/ FONCTIONNEMENT EN CHARGE
C/ RENDEMENT DE L'ALTERNATEUR
D/ ALTERNATEUR TRIPHASE
E/ EXCITATION DES ALTERNATEURS
V/ FONCTIONNEMENT D'UN ALTERNATEUR
A/ L'ALTERNATEUR ALIMENTE SEUL UN RESEAU
B/ L'ALTERNATEUR ALIMENTE UN RESEAU EN PARALLELE AVEC D'AUTRES
ALTERNATEURS 1° Conditions de couplage 2° Répartition des charges
C/ LIMITES DE FONCTIONNEMENT
D/ FONCTIONNEMENT EN MOTEUR SYNCHRONE

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
A / PHENOMENES D'INDUCTION
1)Action mutuelle de deux aimants

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2) INDUCTION MAGNETIQUE

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3) Induction électromagnétique

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B/ APPLICATION A L'ALTERNATEUR
On nomme alternateurs, les générateurs de courant alternatif. La plupart sont des
machines très puissantes en service dans les centrales thermiques ou hydrauliques.

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Les f.é.m. alternatives sont produites par induction, c'est-à-dire par déplacement
relatif d'un circuit induit par rapport à un circuit inducteur. Un courant continu
passe dans les bobines de l'inducteur et aimante les pôles. Les lignes d'induction
sortent par chaque pôle nord, traversent l'entrefer entre les pièces polaires et le
stator, puis bifurquent à gauche et à droite pour passer dans les deux pôles sud
voisins après avoir traversé une seconde fois l'entrefer. Actuellement, pour les
alternateurs de grande puissance, l'induit est fixe et l'inducteur mobile. Deux
formes sont adoptées : les alternateurs à pôles inducteurs saillants, dont la vitesse
est relativement lente, sont entraînés par des turbines hydrauliques, des moteurs à
gaz ou diesel ; les turbo-alternateurs à inducteurs lisses, sont accouplés à des
turbines à vapeur ou hydrauliques tournant à grande vitesse. Nb :Certains
alternateurs de petite puissance ont un inducteur fixe et un induit mobile,
notamment ceux utilisés en bout d'arbre comme excitatrice.

DESCRIPTION DES PARTIES ESSENTIELLES D'UN ALTERNATEUR


Un alternateur est composé des ensembles suivants :
- le stator :il est composé de la carcasse, du circuit magnétique et des bobinages
- le rotor : il est composé d'un circuit magnétique, de masses polaires et du
bobinage polaire
A/ LE STATOR
Le stator comprend un circuit magnétique constitué par un empilage de tôles en
forme de couronne, isolées les unes des autres pour limiter les courants de
Foucault. L'ensemble des couronnes avec leur isolation est fortement serré, il
constitue le circuit magnétique du stator .Dans sa partie intérieure, le circuit
magnétique comporte des encoches uniformément réparties dans lesquelles vient
se loger l'enroulement triphasé du stator. Le circuit magnétique du stator est en fer
afin d'augmenter le champ magnétique engendré par le rotor, il supporte le
bobinage du stator. Le bobinage d'un stator triphasé comprend trois bobines
décalées l'une par rapport à l'autre de 120°. Les deux extrémités de l'enroulement
aboutissent chacune à une borne à la plaque de bornes de la machine. Elles
constituent l'entrée et la sortie de l'enroulement. Elles ne sont pas connectées
ensemble : l'enroulement est ouvert. C'est à l'utilisateur de réaliser le couplage.
Parce que l'induit est fixe, on peut isoler fortement ses conducteurs ; aussi,
construit-on des alternateurs qui produisent des f.é.m. atteignant jusqu'à 15 000
volts.

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B/ LE ROTOR
Le rotor qui tourne à l'intérieur du stator immobile. Le rotor porte, dans les
encoches disposées à sa périphérie, un enroulement parcouru par un courant
continu. Le courant continu provient du système d'excitation Le rotor excité, en
tournant, produit un champ tournant avec lui. Ce champ tournant engendre des
forces électromotrices dans chacune des phases de l'enroulement du stator. Les
pôles sont alternativement nord et sud ; leur nombre total 2 p est toujours paire.
Certains rotors n'ont que 4 pôles, il en est qui en possèdent plusieurs dizaines. Si
les différentes phases du stator sont fermées sur un circuit extérieur, elles sont
parcourues par des courants alternatifs. L'ensemble de ces courants produit un
champ tournant dans le même sens et à la même vitesse que le rotor .
Le champ du rotor est proportionnel au courant d'excitation ; le champ du stator
est proportionnel au courant I dans les phases de l'enroulement du stator.

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ETUDE GENERALE D'UN ALTERNATEUR


A/ FONCTIONNEMENT A VIDE
Pour simplifier le raisonnement supposons que le stator de l'alternateur monophasé
ne comporte qu'un seul bobinage. Faisons maintenant passer un courant continu
dans le rotor et faisons-le tourner à une vitesse N . Nous savons que le champ
produit par un aimant qui se déplace devant un fil conducteur engendre dans ce fil,
une force électromotrice :
a) dont la valeur est proportionnelle au champ et à la vitesse de rotation de
l'aimant,
b) dont le sens est donné par la règle du tire-bouchon.
En pratique, le bobinage a plusieurs spires, afin d'augmenter la force électromotrice
engendrée. La force électromotrice totale produite est alors égale à la somme des
forces électromotrices développées dans chacune des spires de la bobine.
1) Expression de la f.e.m.
Formule générale : E=2,22 kf kb f N Φ
Kf : coefficient de forme (le champ n'est pas sinusoïdal Kf peut être >1)
Kb : coefficient de bobinage (Kb <1)
f : fréquence en hertz (Hz) P : nombre de paires de pôles du rotor
n : vitesse en tours seconde
N : nombre de conducteurs
Φ : flux sous un pôle (weber)
K = 2,22kfkb : coefficient de Kapp de la machine synchrone (1,6 à 2,9)
E = KNfΦ = KNpnΦ

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2 ) Caractéristique à vide
L'alternateur fonctionnant à vide (sans charge),on fait varier le courant d ‘excitation
et on relève la f .e.m. correspondante

B/ FONCTIONNEMENT EN CHARGE
1) CHUTE DE TENSION
a) Causes des chutes de tension La résistance de l'induit qui produit une chute de
tension RI ; La réaction magnétique de l'induit qui modifie le flux utile et par
conséquent la f.e.m. Elle dépend du courant débité I et de son déphasage φ ; Les
fuites magnétiques qui engendrent une chute de tension inductive supplémentaire
proportionnelle à I. b) Détermination de la chute de tension Elle se fait à N et Iex
constants La mesure directe : Elle n'est valable qu'avec de petits alternateurs.
Ev = f.e.m. à vide ; U = tension en charge
∆U = Ev - U
N = 1500t/mn I = 0 A
La mesure indirecte : Elle est valable quelle que soit la puissance de l'alternateur. A
partir d'essais à faible puissance, on détermine la chute de tension à n'importe
quelle charge à l'aide d'un diagramme. Il existe trois principales méthodes :
- Methode de Behn-Eschenburg
- Methode de Potier
- Methode de Blondel
Ces méthodes diffèrent les unes des autres par la façon dont elles tiennent compte
de la réaction d'induit et des fuites magnétiques. Diagramme de Behn - Eschenburg
Hypothèse fondamentale : le circuit magnétique n'est pas saturé autrement dit la
f.e.m. est proportionnelle au courant d'excitation. Elle donne une chute de tension
trop grande mais plus facile à déterminer . Détermination de la réactance
synchrone LW Essai à vide : on relève la caractéristique à vide Ev (Iex) Essai en
court-circuit : on relève Icc (Iex) pour la vitesse sensiblement égale à la vitesse
nominale. La caractéristique en court-circuit est sensiblement droite passant par

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l'origine ;elle est indépendante de la vitesse Pour déterminer LW il suffit de tracer


sur le même graphe les deux caractéristiques Ev (Iex) et Icc (Iex).
2) Détermination de la réactance synchrone de Behn- ESCHENBURG
On réalise un essai à vide et un essai en court – circuit ( Icc faible)

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3) Schéma équivalent d'une phase de l'alternateur

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4) Caractéristiques en charge

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5) Diagramme des tensions et autre expression de la f.e.m.


En général la résistance R est très faible devant Lw ;on n'en tient compte que dans
le calcul du rendement.

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6) DIAGRAMMES DE FONCTIONNEMENT EN CHARGE


Les paramètres de fonctionnement de l'alternateur sont :
1- La vitesse N
2- La tension V
3- Le courant de charge I
4- Le courant d'excitation Iex
5- Le facteur de puissance cos φ
Charge resistive

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C/ RENDEMENT DE L'ALTERNATEUR
1) DIFFERENTES PERTES DE L'ALTERNATEUR Les pertes dans toute machine
électrique se traduisent toujours par un échauffement qui doit être limité si on ne
veut pas détruire les matériaux constituant les différentes parties de la machine.
Les différentes pertes d'un alternateur sont :
- les pertes par effet Joule dans l'induit et dans l'inducteur,
- les pertes par courant de Foucault,

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- les pertes par hystérésis,


- les pertes par ventilation de l'alternateur,
- les pertes par frottement de l'arbre de l'alternateur dans ses paliers,
- les pertes supplémentaires.
a) PERTES PAR EFFET JOULE Tout courant passant dans un fil conducteur provoque
l'échauffement du conducteur. Les courants passant dans l'enroulement du stator et
dans l'enroulement du rotor produiront donc un échauffement des conducteurs. La
quantité de chaleur dégagée est proportionnelle au carré de l'intensité (I) du
courant qui circule dans le conducteur, à la résistance électrique (R) du conducteur
au temps (t) de passage du courant dans le conducteur. La résistance d'un
conducteur est proportionnelle à : a) - un coefficient ρ qui est une caractéristique
du conducteur, ce coefficient croit quand la température du conducteur augmente.
b) - la longueur L du conducteur. c) - l'inverse de la section S du conducteur. Ce
qui peut s'écrire : R = ρL / S Energie transformée en chaleur : R I² t La puissance P
correspondant à cette perte qui est égale à : P = R I²
C/ RENDEMENT DE L'ALTERNATEUR
1) DIFFERENTES PERTES DE L'ALTERNATEUR
Les pertes dans toute machine électrique se traduisent toujours par un
échauffement qui doit être limité si on ne veut pas détruire les matériaux
constituant les différentes parties de la machine. Les différentes pertes d'un
alternateur sont :
- les pertes par effet Joule dans l'induit et dans l'inducteur,
- les pertes par courant de Foucault,
- les pertes par hystérésis,
- les pertes par ventilation de l'alternateur,
- les pertes par frottement de l'arbre de l'alternateur dans ses paliers,
- les pertes supplémentaires.
a) PERTES PAR EFFET JOULE
Tout courant passant dans un fil conducteur provoque l'échauffement du
conducteur. Les courants passant dans l'enroulement du stator et dans
l'enroulement du rotor produiront donc un échauffement des conducteurs. La
quantité de chaleur dégagée est proportionnelle au carré de l'intensité (I) du
courant qui circule dans le conducteur, à la résistance électrique (R) du conducteur
au temps (t) de passage du courant dans le conducteur. La résistance d'un
conducteur est proportionnelle à : a) - un coefficient ρ qui est une caractéristique
du conducteur, ce coefficient croit quand la température du conducteur augmente.
b) - la longueur L du conducteur. c) - l'inverse de la section S du conducteur. Ce
qui peut s'écrire : R = ρL / S Energie transformée en chaleur : R I² t La puissance P
correspondant à cette perte qui est égale à : P = R I²
d) PERTES PAR VENTILATION DE L'ALTERNATEUR
Pour évacuer la chaleur produite par les pertes de l'alternateur on fait circuler un
fluide gazeux (air ou hydrogène) dans les canaux de ventilation du rotor et du
stator. La circulation du fluide est produite au moyen de deux ventilateurs calés sur
l'arbre du rotor de part et d'autre des extrémités. Une certaine puissance est
nécessaire pour vaincre toutes les forces de frottement du fluide sur les parties
métalliques et les enroulements qu'il rencontre sur son passage. On voit donc que
l'énergie dépensée pour faire tourner les ventilateurs se transforme en chaleur.
e) PERTES PAR FROTTEMENT DE L'ARBRE DE L'ALTERNATEUR DANS SES
PALIERS La quantité de chaleur correspondant à ces pertes est évacuée par l'huile
qui sert au graissage. L'huile s'échauffe au passage dans les paliers, elle est

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refroidie dans un réfrigérant avant d'être envoyée à nouveau dans les paliers. f)
PERTES SUPPLEMENTAIRES Ces pertes correspondent aux courants produits par les
forces électromotrices qui résultent d'une répartition inégale du champ magnétique
particulièrement dans la profondeur des encoches du stator. Ces courants
produisent un échauffement par effet Joule. Elles ne sont pas mesurables.
2) REPRESENTATION GRAPHIQUE DES DIFFERENTES PERTES
Les pertes de puissance de l'alternateur se divisent en deux catégories :
- Les Pertes supplémentaires :elles ne sont pas mesurables ni calculables.
- Les pertes dites mesurables :Pertes fer, Pertes joules de l'induit, Pertes joules de
l'inducteur et les Pertes mécaniques. Les pertes fer et mécaniques sont
indépendantes de la charge.

Les pertes joules de l'induit croissent avec la charge. Les pertes par excitation
croissent avec la charge et dépendent du facteur de puissance (surexcitation ou
sous excitation pour maintenir constante la tension aux bornes de la charge)
3) L'IMPORTANCE DES PERTES DANS UN ALTERNATEUR
La puissance P nécessaire pour I'entraînement de l'alternateur est égale à la
puissance utile augmentée des pertes. On peut donc dire que le rendement est égal
au rapport de la puissance utile à la puissance utile augmentée des pertes totales
p. Nous pouvons écrire que le rendement est égal :

4) MESURE DU RENDEMENT APPROCHE

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Les méthodes les plus courantes de mesure du rendement consistent à mesurer


( ou à évaluer ) les pertes de la machine. Elles mettent en oeuvre une puissance
beaucoup plus faible que la puissance nominale de la machine. Les pertes fer et les
pertes mécaniques se mesurent, à vide, de deux manières :
a) Méthode du moteur auxiliaire taré :
Un moteur de puissance réduite, taré, entraîne l'alternateur, à vide, la machine
étant excitée à l'intensité Ie, prévue pour le fonctionnement en charge. On mesure
la puissance fournie par le moteur taré : - avec excitation, d'où W1 = Pm + Pfer ; -
Sans excitation (Ie = 0). Les seules pertes sont de nature mécanique, soit W2 =
Pm. On évalue ainsi les pertes mécaniques et les pertes fer ;
b) La machine synchrone fonctionne en moteur à vide, le moteur absorbe, à partir
du réseau, une puissance Po telle que
PO = Pm + Pfer +1,5RaIo²
Augmentée éventuellement de la puissance absorbée par la génératrice en bout
d'arbre, celle qui fournit le courant inducteur d'intensité Ie ( les pertes Joule dues
au courant à vide dans l'induit sont le plus souvent négligeables ).
Pour les pertes Joule dans l'induit, en mesurant la résistance entre deux bornes de
l'induit, que le montage interne soit étoile ou triangle, on aboutit à Pja = 1,5 RaI2
(I :Intensité du courant de ligne et R résistance mesurée entre deux phases du
stator)
c) Alternateur en court-circuit entraîné par un moteur taré :
L'alternateur est entraîné à sa vitesse normale ;on l'excite de façon qu'il débite en
court-circuit le courant de charge pour lequel on veut déterminer le rendement. W3
= Pm + Pja +Psup (Les Pertes fer sont négligeables car la FEM est très faible)
FORMULES DU RENDEMENT Pour un alternateur, le rendement n a pour expression
(excitation séparée ) :
Avec les notations suivantes : U : tension entre phases,
I : courant de ligne, Pfer : pertes fer, Pm : pertes mécaniques Pja : pertes joule
induit
Pje : pertes joule circuit d'excitation

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D/ ALTERNATEUR TRIPHASE
1) Constitution

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E/ EXCITATION DES ALTERNATEURS


La valeur de la tension induite dans un enroulement d'alternateur dépend de trois
facteurs :
- la vitesse de rotation de l'alternateur ,
- l'intensité du champ magnétique,
- la longueur du conducteur placé dans le champ magnétique.
E = BLV Etant donné que la vitesse de rotation de l'alternateur doit demeurer
constante et que la longueur du conducteur est fixe, le facteur déterminant est
l'intensité du champ magnétique. L'intensité du champ magnétique ou densité des
lignes de force dépend du courant d'excitation, qui lui-même dépend de la tension
d'excitation (loi d'Ohm). C'est donc dire qu'en faisant varier le courant d'excitation
(ou la tension), on peut faire varier la tension aux bornes de l'alternateur. Le
système d'excitation de l'alternateur est la source du courant continu créant le
champ dans l'alternateur. Il y a deux types d'excitation :
- L'excitation dynamique ;
- L'excitation statique.
1) l'excitation dynamique
Dans la plupart des systèmes à excitation dynamique la source de courant continu
est une génératrice à courant continu fixée en bout d'arbre de l'alternateur. L'usure
des balais constitue un inconvénient de ce système.
Les anciens alternateurs à bagues ont une extrémité du bobinage réunie à une
bague A et l'autre à une bague B. Les bagues sont calées sur l'arbre du rotor avec
interposition d'un isolant. Des balais frottent sur les bagues et permettent l'amenée
du courant dans le bobinage. Les connexions des balais de la bague A seront
réunies par exemple au pôle positif de la source de courant continu, les connexions
des balais de la bague B étant réunies au pôle négatif . ROTOR D'ALTERNATEUR A

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BAGUES

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FONCTIONNEMENT D'UN ALTERNATEUR


A/ L'ALTERNATEUR ALIMENTE SEUL UN RESEAU
REGLAGE EN CHARGE D'UN ALTERNATEUR

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En général un alternateur produira en même temps de la puissance active et de la


puissance réactive. La puissance active et la puissance réactive de l'alternateur
devront être respectivement égales aux puissances active et réactive du réseau
alimenté. Si la puissance active fournie par l'alternateur est trop faible sa vitesse
baisse, la fréquence diminue. Pour maintenir la fréquence on devra augmenter le
débit (d'eau ou de combustible) dans la turbine ou du moteur qui entraîne
l'alternateur. Inversement, si la puissance active fournie par l'alternateur est trop
élevée, sa vitesse croit, la fréquence augmente, on devra diminuer le débit (d'eau
ou de combustible) dans la turbine ou du moteur. Si la puissance réactive fournie
par l'alternateur est trop faible la tension de l'alternateur baisse. Il faudra
augmenter l'excitation de l'alternateur pour ramener la tension à sa valeur normale.

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Inversement, si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop élevée ,la
tension augmente. il faudra diminuer le courant d'excitation de l'alternateur pour
maintenir la tension. 1) réglage de la tension
a) Tension aux bornes de l'alternateur
Le champ tournant dû au rotor produit dans les enroulements triphasés du stator
des f.e.m triphasées. Si les enroulements du stator ne sont parcourus par aucun
courant la tension entre les bornes de l'alternateur sera égale à la force
électromotrice Ev, dite force électromotrice à vide, développée dans ses
enroulements.
b) Influence du facteur de puissance sur la tension aux bornes de l'alternateur
Si l'alternateur débite sur un réseau inductif, c'est-à-dire sur un réseau qui
demande une puissance réactive, le courant est déphasé en arrière sur la tension.
Si le déphasage augmente la puissance réactive augmente, le facteur de puissance
diminue, le champ du stator affaiblit le champ du rotor, la tension aux bornes de
l'alternateur baisse, la chute de tension due à la réaction d'induit a augmenté.
Si l'alternateur débite sur un réseau trop capacitif, le courant est déphasé en avant
sur la tension, le réseau produit une puissance réactive. Lorsque le déphasage en
avant augmente, le champ du stator augmente le champ du rotor, la tension aux
bornes de l'alternateur augmente et peut même prendre une valeur supérieure à la
force électromotrice à vide.
c) Influence du courant débité par le stator sur la tension aux bornes de
l'alternateur
A l'exception du cas où l'alternateur débite sur un réseau capacitif, pour une même
valeur du facteur de puissance, la réaction d'induit augmentera quand l'intensité I
du courant dans le stator augmentera et la tension aux bornes de l'alternateur
diminuera.
d) Réglage de la tension aux bornes de l'alternateur
En exploitation, la tension d'un alternateur alimentant un réseau séparé doit être
maintenue constante quels que soient le facteur de puissance et l'intensité du
courant débité par le stator. Pour arriver à ce résultat, on augmente la force
électromotrice Ev en agissant sur le courant dans le rotor de l'alternateur appelé «
courant d'excitation de l'alternateur ». Si on augmente ce courant, le champ produit
par le rotor augmentera ; il en résultera une augmentation de Ev et de la tension
aux bornes U. On obtiendrait le résultat inverse en diminuant le courant
d'excitation. Dans les centrales, ce réglage est obtenu automatiquement à l'aide de
régulateurs de tension. Les différents exemples que nous avons donnés montrent,
par exemple, que si pour le courant normal In on veut maintenir la tension normale
Un, il faut augmenter d'autant plus le courant d'excitation que le facteur de
puissance (cos φ) est plus faible. Si le facteur de puissance devient trop faible, on
ne pourra plus maintenir la tension Un pour le courant In sans dépasser l'intensité
maximale admissible dans les enroulements du rotor. Si on franchit cette limite, il
peut en résulter des échauffements exagérés préjudiciables à la bonne tenue des
isolants du rotor. La plaque de l'alternateur donne le cos φ minimal qui peut être
maintenu pour la tension normale Un et le courant normal In.
2/ réglage de la fréquence
a) Facteurs dont dépend la fréquence
La fréquence est liée à la vitesse du turbo-alternateur par la relation :
f = PN/60
f : fréquence en hertz (Hz)
P : nombre de paires de pôles du rotor
N : vitesse en tours minute

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Au Burkina, la fréquence des réseaux est unifiée à 50 périodes par seconde ou 50


Hz ; ainsi, un alternateur tournant à 500 tr/mn aura 6 paires de pôles (12 pôles).
La fréquence étant proportionnelle à la vitesse, un réglage de fréquence conduit
toujours à un réglage de vitesse. Ce réglage de vitesse est obtenu par action sur le
moteur d'entraînement de l'alternateur par l'intermédiaire d'un régulateur. b) Rôle
et action du régulateur Le régulateur doit maintenir le turbo-alternateur à vitesse
constante. Il devra donc, quand la puissance du réseau augmentera, augmenter le
débit d'eau ou de combustible, pour maintenir la vitesse constante. Inversement, il
devra diminuer le débit d'eau ou de combustible quand la puissance du réseau
diminuera. Le régulateur peut être hydraulique, mécanique ou électronique.
B/ L'ALTERNATEUR ALIMENTE UN RESEAU EN PARALLELE AVEC D'AUTRES
ALTERNATEURS
a) Conditions de couplage d'un alternateur sur le réseau
1) Fréquence alternateur = fréquence réseau
2) Tension alternateur = tension réseau
3) Concordance des phases
Ces conditions sont à respecter scrupuleusement sinon destruction du groupe
b) Conséquences d'un mauvais couplage
1– Le non-respect de l'égalité des fréquences Le non-respect des fréquences peut
provoquer des retours de puissances ou des couplages en opposition de phases qui
peuvent détériorer l'alternateur et les artifices d'excitation et créer des incidents sur
les autres groupes.
NB :I l est conseillé ,au moment du couplage, de garder la fréquence de
l'alternateur légèrement supérieure à celle du réseau pour éviter les retour de
puissance.
2 – Le non-respect de l'égalité des tensions Cela implique que la différence des
tensions n'est pas nulle entre l'alternateur et le réseau. Ce qui va provoquer des
courants de circulation dans les enroulements de l'alternateur. Ces courants sont
d'autant plus élevés que la différence est plus grande. Ce phénomène est
susceptible d'endommager l'alternateur et les artifices d'excitation tels que :les
diodes, le régulateur de tension etc.
3 – Le non-respect de la concordance des phases Le non-respect de cette condition
conduit a un couplage en opposition de phases avec des courants de circulations
très forts qui peuvent endommager le disjoncteur, l'alternateur et les artifices
d'excitation. Le couplage en opposition de phase peut provoquer des incidents sur
les autres groupes. De façon générale disons qu'un mauvais couplage peut
détériorer un groupe, créant ainsi son immobilisation temporaire ou définitive ,
causant ainsi des pertes financières.

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C/ LIMITES DE FONCTIONNEMENT D'UN ALTERNATEUR


La puissance d'un alternateur est limitée par la puissance du moteur
d'entraînement Le courant dans le rotor (courant d'excitation ) ne doit jamais
dépasser la valeur nominale indiquée par le constructeur, sinon risque de
destruction des enroulements du rotor par échauffement. Le courant dans le stator

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(courant de charge) ne doit jamais dépasser la valeur nominale indiquée par le


constructeur, sinon risque de destruction des enroulements du stator par
échauffement. En conclusion lors du fonctionnement de l'alternateur il faudrait
veiller à ne pas dépasser les valeurs limites des courants du stator et du rotor.
Autrement dit ,le constructeur donne la puissance apparente nominale
Sn = √(P² + Q² ) car un alternateur produit en même temps des puissances
réactive et active, fonction des besoins de la charge à alimenter. Produire trop de
puissance réactive revient à surexciter l'alternateur : risque de détériorer le
bobinage du rotor. Produire trop de puissance active revient à augmenter le courant
dans le bobinage du stator : risque de détériorer le bobinage.
En conclusion, la puissance d'un alternateur est limitée par :
 La puissance du moteur d'entraînement,
 Le courant maximal pouvant circuler dans le stator sans risque
d'échauffement exagéré,
 Le courant maximal pouvant circuler dans le rotor sans risque
d'échauffement exagéré,
 L'angle électrique θ entre U et E ;au delà de π/2, l'alternateur devient
instable et décroche.

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D / MOTEUR SYNCHRONE
L'alternateur triphasé est réversible : alimenté par des courants triphasés, il
fonctionne en moteur. Mais un couple moteur ne peut se produire que si le rotor
tourne à la même vitesse que les champs tournants créés par le stator : c'est
pourquoi ces moteurs se nomment moteurs synchrones. Un moteur synchrone
industriel est identique à un alternateur.
1. Démarrage des moteurs synchrones

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Brancher un moteur synchrone triphasé sur le réseau est une opération assez
délicate. Il faut, en effet, réaliser les mêmes conditions préalables suivantes :
1. Amener l'inducteur à tourner au synchronisme ;
2. Régler la f. c. é. m. du moteur à peu près à la valeur de la tension du réseau
;
3. S'assurer que la tension du réseau et celle de la machine sont en
concordance de phase ;
4. Vérifier que les phases de la ligne et du moteur sont disposées dans le
même ordre.
→ Mise au synchronisme
Si l'on dispose de courant continu, on entraîne l'alternateur par l'excitatrice
fonctionnant comme moteur. On utilise parfois un moteur asynchrone spécial pour
la mise en vitesse du moteur synchrone. On peut aussi, avec un auto -
transformateur pour limiter l'intensité prise au réseau, démarrer le moteur en
asynchrone. Les circuits amortisseurs ou les pièces polaires pleines de l'inducteur
jouent le rôle de cage d'écureuil.
2- En faisant varier l'excitation d'un moteur synchrone, on modifie le déphasage de
la tension sur l'intensité.
a) Chargeons un moteur synchrone en lui faisant entraîner une dynamo qui
débite une puissance constante. Modifions l'excitation du moteur synchrone et
mesurons pour chaque valeur i du courant d'excitation, l'intensité I absorbée par le
moteur. Traçons la bourbe de I en fonction de Iex : nous obtenons une courbe dite
courbe en V ou courbe de Mordey. Il existe une courbe analogue pour chaque
valeur de la puissance fournie par le moteur ;ces courbes montrent que, pour une
charge constante, l'intensité absorbée à tension constante par un moteur synchrone
passe par un minimum pour une valeur déterminée de l'excitation. b) Puisque la
puissance active du moteur reste constante ainsi que la tension, l'intensité active
du courant absorbé ne varie pas : c'est l'intensité réactive qui change . A faible
excitation, l'intensité du courant absorbé est grande ,donc sa composante réactive
est grande ; l'intensité est fortement déphasée en arrière sur la tension. Quand
l'excitation croît, ce déphasage diminue d'abord ainsi que l'intensité absorbée. Au
minimum d'intensité absorbée, le déphasage est nul, et le facteur de puissance du
moteur est égal à l'unité. Si l'on augmente davantage l'excitation, l'intensité
absorbée croît. Il y a nouveau déphasage de l'intensité sur la tension, mais en sens
contraire. A faible excitation, le moteur synchrone prend de l'énergie réactive au
réseau pour renforcer l'excitation insuffisante. Inversement, dans le cas de forte
excitation, la machine fournit de l'énergie réactive au réseau.
Un moteur synchrone surexcité relève donc le facteur de puissance de l'installation.
3. Diagramme bipolaire du moteur synchrone
Le diagramme est dit bipolaire parce qu'il a deux origines A et O fixes:
- Une origine des tensions (A)
- Une origine des courants (O)

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