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Chaux (matière)

La chaux est un corps chimique minéral, l'oxyde de calcium


de formule brute CaO. Il s'agit d'une espèce minérale
Chaux
naturelle rare, isométrique de maille cubique, qu'il est
Catégorie IV : oxydes et
possible d'observer en petites masses blanches avec les hydroxydes a
éjectas transformés à haute température parmi lesquels les
laves communes sur les flancs des formations volcaniques,
c
par exemple sur le Vésuve en Italie . Référencée
officiellement en 1935 dans le champ de la minéralogie, elle
1
fait partie du groupe isostructurel Fm3m du périclase MgO .

Mais le terme désigne surtout une matière sèche alcaline ou


fortement basique, facilement poudreuse et hydrophile, de
couleur blanche ou blanchâtre, obtenue par calcination du
calcaire, fabriquée autrefois artisanalement dans un four à
chaux, puis industriellement dans divers fours modernes. Elle Chaux vive poudreuse après malaxage
est utilisée depuis l'Antiquité, notamment dans la construction
et pour les assises et fondations des voies et bâtiments. Général
Fondant en métallurgie du fer ou sidérurgie, tant dans le Nom IUPAC oxyde de calcium, en
traitement des minerais que l'élaboration d'aciers anglais calcium oxide
intermédiaires, la chaux, matériau à propriétés réfractaires, est Numéro CAS 1305-78-8 Dana
à la base de la chimie de l'élément calcium et intervient 04.02.01.05
comme intermédiaire dans la métallurgie de nombreux
Classe de
métaux non ferreux. C'est un des produits manufacturés les 04.AB.25
Strunz
plus communs de l'industrie. Le chaulage désigne l'apport de
chaux ou un traitement spécifique à la chaux. Formule
CaO
chimique
D'un point de vue chimique, la matière fabriquée par
Identification
l'industrie, est un oxyde de calcium avec plus ou moins
d'oxyde de magnésium et des impuretés à base de carbonates Masse 56,077 ± 0,004 uma
et d'hydroxydes de calcium ou magnésium, d'argiles, de formulaire b Ca 71,47 %, O 28,53 %,
d
divers silico-aluminates , etc. Ainsi la désignation usuelle et Couleur blanc, jaune pâle, brun
traditionnelle de la matière chaux peut englober différents Classe
corps chimiques proches de ce premier produit. On les isométrique 4/m 3 barre
cristalline et
distingue dans le langage courant, par exemple, selon leurs 2/m groupe d'espace F
groupe
m3m - structure du NaCl
utilisations anciennes et spécifiques dans la construction ou le d'espace
bâtiment : Système
cubique
cristallin
la chaux vive est le produit direct de la
Réseau de
thermolyse ou calcination du calcaire, a = 4,797 Å, Z = 4
Bravais
principalement de l'oxyde de calcium (CaO) ;
c'est la matière basique qui permet par chauffage Clivage parfait sur {001},
de rendre caustique la soude ou carbonate de séparation sur {011} pour
sodium des anciens chimistes ; la matière minérale de
synthèse
Habitus poudre, masse blanches
Jumelage sur {011}
Échelle de 3,5 (type pièce de cuivre)
la chaux éteinte est obtenue après la réaction Mohs
complète de la chaux vive avec de l'eau et un Trait blanc
séchage rigoureux. Cette base, hydroxyde
caustique peu corrosif, très peu soluble dans Propriétés optiques
l'eau, est constituée d'hydroxyde de calcium Indice de
(Ca(OH)2). D'un point de vue minéralogique, il n = 1,838, isotropie
réfraction
s'agit de l'espèce minérale naturelle nommée
Propriétés chimiques
« portlandite » ;
la chaux aérienne ou chaux grasse, un liant de Densité 3,345
chaux, composant de base de mortier en très Température
2 613 °C
faible partie argileux, qualifié pour sa prise lente de fusion
au gaz carbonique de l'air, car elle réagit avec le Solubilité insoluble dans le méthanol
dioxyde de carbone (CO2) de l'air ;
Comportement fortement basique, réagit
la chaux hydraulique, liant de chaux du chimique avec l'eau pour former
commerce, proche d'un ciment de chaux qui l'hydroxyde de calcium ou
durcit à l'eau, contient en plus des silicates et des chaux éteinte
aluminates, car elle est fabriquée à partir de
e
calcaires argileux . Elle est appelée
« hydraulique » pour sa première prise : elle Unités du SI & CNTP, sauf indication
durcit en présence d'eau vive avant d'être plus ou contraire.
moins lentement renforcée à l'air par
carbonatation ;
la chaux désigne aussi le matériau final de chaulage, la matière ou liant « ayant fait prise »
après utilisation. Bien que ce ne soit que le liant, on parle d'un mur à la chaux, mais
chimiquement la chaux en question est majoritairement redevenue du calcaire
(principalement du carbonate de calcium (CaCO3).

Il existe aussi la chaux dolomitique ou chaux magnésienne, elle aussi utilisée depuis l'Antiquité, à base de
dolomie ou de calcaire magnésien.
Sommaire
Dénomination des chaux
La chaux des maçons et des chaufourniers
La chaux des anciens chimistes
La chaux des chimistes
La chaux, une espèce minérale naturelle rare
Préparation et réactions caractéristiques
Calcination
Extinction
Carbonatation
Carbonatation de la chaux hydraulique
Les chaux
Chaux vive
Précautions et utilisation
Chaux éteinte
Hydraulicité des chaux
Chaux aérienne
Chaux hydraulique
Autres types de chaux
Usage historique en construction
Production et notion d'usage en général, utilisations diverses
Stabilisation des sols
Industrie chimique
Métallurgie
Amélioration des sols en agriculture
Ostréiculture
Utilisation dans le traitement des eaux, dans le traitement des fumées
Utilisation comme absorbeur de dioxyde de carbone
Utilisation en cuisine et en ethnopharmacologie
Conditionnement et stockage
Expressions
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes

é i i d h
Dénomination des chaux

La production de la chaux a longtemps été abandonnée aux maçons et aux chaufourniers. Les fours à chaux
étaient d'ailleurs souvent attenants au chantier de construction. La dénomination traditionnelle des chaux est
donc essentiellement liée à l'usage qui en a été fait dans les mortiers de chaux. La chimie y a superposé ses
dénominations modernes.

La chaux des maçons et des chaufourniers

La « chaux vive » est simplement la chaux sortie du four à chaux. Elle prend l'apparence de pierres
pulvérulentes en surface. Traditionnellement, le principal constituant de la chaux vive est l'oxyde de calcium,
qui a pour formule CaO que l'on obtenait avec des calcaires très purs, voire des marbres. La chaux vive était
de préférence fabriquée à côté du chantier, elle pouvait être aussi amenée sous cette forme sur chantier où elle
était éteinte ou transportée sur de longues distances dans des sacs, à l'abri de l'humidité.

La chaux vive est transformée en « chaux éteinte » par immersion dans l'eau. Cette immersion provoque une
dislocation, un foisonnement, ainsi qu'une forte chaleur (la réaction est exothermique). Le résultat est une pâte,
qui prend le nom technique de « chaux éteinte », nom ancien de l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2, et qui
pouvait être employée telle quelle dans les mortiers et les enduits.

L'usage erroné était jusqu'au XIXe siècle que les chaux qui foisonnent peu à l'extinction étaient impropres à
l'usage des mortiers. La présence d'argile associée au calcaire de calcination, dans les mortiers qui se fabriquent
après les découvertes de Louis Vicat, a conduit à de nouvelles dénominations de chaux.

Il y a lieu de distinguer :

chaux aérienne : le phénomène de cristallisation s'opère en présence d'air. Les chaux


aériennes se répartissent en :
chaux grasses, obtenues à partir de calcaires très purs ou contenant de 0,1 à 1 %
d'argile,
chaux maigres, obtenues à partir de calcaires contenant de 2 à 8 % d'argile ;
chaux hydrauliques : le phénomène de cristallisation s'opère aussi en milieu aqueux,
obtenues à partir de calcaires contenant plus de 8 % d'argile.

La dénomination chaux grasse/chaux maigre est venue de ce que les chaux maigres augmentent peu de
volume lorsqu'on les réduit à l'état de pâte tandis que les chaux grasses donnent un volume plus important, on
dit qu'elles foisonnent beaucoup plus. De même les chaux grasses forment avec la même quantité de sable un
2
mortier plus gras que lorsqu'on emploie des chaux maigres .

Pendant longtemps on a appelé « chaux maigres » celles qui avaient la propriété de durcir dans l'eau et « chaux
grasses » celles qui n'avaient pas cette propriété. La distinction, chaux aérienne/chaux hydraulique est venue
2
du fait que certaines chaux maigres ne sont pas hydrauliques .

On appelle donc chaux grasse, celle qui donne un foisonnement considérable, chaux maigre, celle qui
foisonne peu et qui ne durcit pas dans l'eau et chaux hydraulique, celle qui a la propriété de durcir dans l'eau.
On donnait aussi assez souvent le nom de chaux commune à la première de ces chaux.

À partir de 5 % d'argile, on parle de calcaire argileux. Au-delà de 20 % d'argile, les calcaires argileux sont
impropres à la confection de la chaux. À partir de 35 %, la roche devient tendre et friable, c'est une marne. À
partir de 50 %, la marne devient plastique. Avec 65 % d'argile, elle devient une argile calcaire. Les argiles
calcaires, impropres à la confection des chaux mêmes hydrauliques, seront employées calcinées et broyées,
dans les ciments naturels (le ciment prompt improprement appelé ciment romain ainsi que les premiers
dans les ciments naturels (le ciment prompt, improprement appelé ciment romain, ainsi que les premiers
ciments Portland), ou dans la préparation du clinker pour les ciments artificiels (dits « ciments Portland »).

La chaux des anciens chimistes

Encore fin XVIIe siècle, on appelait « calcination » toute opération qui consistait à traiter par le feu une
substance quelconque jusqu'à ce qu'elle ait perdu les matières décomposables ou volatiles qu'elle contenait.
Les anciens chimistes croyaient en effet que les métaux chauffés au contact de l'air perdaient du phlogistique et
redevenaient « à l'état de chaux » et de là donnaient à l'opération le nom de calcination ainsi qu'au résidu, le
3
nom de « chaux ». Il sera reconnu plus tard qu'il s'agit d'oxydations . On donnait donc à la calcination deux
4
objets : la production de chaux et de plâtre ainsi que la séparation des substances volatiles d'une substance
qu'on veut isoler, comme dans la calcination des minerais.

Dans l'ancienne nomenclature chimique française, le terme « chaux » désignait l'élément calcium, surtout
précisément le cation calcium Ca2+, d'où les appellations aujourd'hui désuètes de sels de chaux, sulfate hydraté
de chaux (gypse), carbonate de chaux et de magnésie (dolomie), chlorure de chaux (chlorure de calcium),
pectate de chaux (le précipité de l'acide pectique par le cation calcium), phosphate de chaux (phosphate de
calcium), chaux fluatée (fluorine ou fluorure de calcium), etc.

La chaux des chimistes

La chaux est de l'oxyde de calcium ou de l'hydroxyde de calcium. C'est un matériau inorganique contenant du
calcium, dans lequel des carbonates, des oxydes et hydroxydes prédominent. C'est aussi le nom de la matière
minérale naturelle CaO qui se produit dans les feux de mine de charbon ou dans les enclaves de calcaire altéré
par les éjectas volcaniques.

La chaux, une espèce minérale naturelle rare


Selon la classification minéralogique Dana, la suite de couples de chiffres caractéristiques 04.02.01.05 indique
un simple oxyde (04) de cation métallique divalent (02) appartenant au groupe isométrique et de groupe
d'espace Fm3m dit groupe du périclase, dont la chaux est le cinquième membre, entre la périclase MgO, la
bunsenite NiO, la manganosite MnO, la monteponite CdO et en position 6 et 7, la wustite FeO et la hongquiite
TiO.

La classification de Strunz 04.AB.25 n'admet pas le septième membre, tout en ordonnant le groupe formée de
manière différente, soit la bunsenite, la chaux, la monteponite, la manganosite, le périclase et la wüstite. Le
minéral chaux se retrouve parfois abondant parmi les éjectas de matières calcaires au sein des volcans actifs ou
soumis à métamorphose préalable.

Elle est également caractéristique des mines de charbon en combustion lente, comme à Kopeysk, près du
bassin charbonnier russe de Chelyabinsk au Oural du Sud.

La mine Campbell à Bisbee, comté de Cochise en Arizona, aux États-Unis, montre de beaux échantillons de
chaux vive nommée ici, comme en Vieille Angleterre, quick lime.

Elle est associée à la calcite sur le gisement volcanique topotype autour du Vésuve en Italie. Elle est encore
associée à la fluorellestadite, au périclase, à la magnésioferrite, à l'hématite, à la srebrodolskite, voire à
l'anhydrite dans les mines de charbons après combustion in situ comme à Kopeysk en Russie.

Un grand nombre de minéralogistes reste ferme sur l'exclusion des matières minérales de synthèse, mais il
semble évident que parfois l'art du chaufournier peut être remplacé par des phénomènes géologiques naturels
de hautes températures.
Préparation et réactions caractéristiques
L'oxyde de calcium (CaO, chaux vive) est obtenu par calcination à
5
environ 900 °C des minéraux calcite ou aragonite de formule
chimique CaCO3 ou à défaut des roches calcaires ou craies qu'ils
contribuent à former avec d'autres minéraux et impuretés. La « pierre
à chaux » désigne communément la matière chauffée dans le four.

À noter qu'il existe des calcaires magnésiens ou dolomies de formule


(Ca, Mg)CO3 avec lesquels de la chaux magnésienne ou dolomitique
recelant un mélange (CaO, MgO) de chaux et de périclase est Une carrière de calcaire ou pierre à
fabriquée. chaux (Kalkstein) à Brønnøy, en
Norvège.

Calcination

Par calcination du calcaire (CaCO3) à environ 900 °C, on obtient de


la chaux vive et un fort dégagement de dioxyde de carbone (CO2).
f
C'est une réaction de décarbonatation . Cette réaction s'accompagne
d'une perte massique pouvant atteindre 45 % et volumique jusqu'à
15 %, correspondant à la perte en dioxyde de carbone selon le
schéma :
CaCO3 minéral ou roche → CaO solide + CO2 gaz

En dehors du four de calcination du chaufournier traditionnel, il existe


deux types de fours, les fours droits et les fours rotatifs :

les fours droits anciens, typiques d'un procédé par lots, Production de chaux (exemple)
étaient conçus pour l'empilement successif de couches
de coke et de pierres à chaux. Ils n'avaient au mieux
qu'une capacité de quelques dizaines de tonnes. Les fours droits aux combustibles liquides
type fuel, ou gazeux type gaz naturel, permettent un meilleur rendement thermique par
récupération de chaleur et développent des capacités exceptionnelles pour un procédé
toujours discontinu, soit 150 à 500 tonnes par jour ;
les fours rotatifs ont un rendement thermique plus faible, mais une capacité de charge
continue permettant une production de plus de mille tonnes par jour. L'alimentation de
calcaire concassé s'opère en continu pour ne pas étouffer le four.
Ancien four à chaux, Ancien chaufour et Représentation d'un
site Brunner Mond, sa fosse près four à chaux en
banlieue de d'Anzin. Il est 1906 (Leçons
Winnington (en), toujours situé en élémentaires de
Northwich, comté de altitude ou près chimie de
Cheshire, d'une fosse l'enseignement
Angleterre. nécessaire pour secondaire des
faciliter l'écoulement jeunes filles).
ou l'évacuation par
dilution du gaz
« plus lourd que
l'air » qu'est le gaz
carbonique
asphyxiant.

Extinction

La transformation de chaux vive en chaux éteinte s'effectue par ajout d'eau (H2O). Cette opération
d'extinction, conduite dans un hydrateur industriel, produit l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2, avec un fort
dégagement de chaleur :
CaO + H2O → Ca(OH)2 + 1 155 kJ·kg-1CaO

Après transformation, l'augmentation du volume est de près de 30 %.

L'extinction peut être réalisée de différentes manières :

arrosage superficiel des blocs de chaux vive, puis terminaison de la réaction à l'air ;
immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la
réaction à l'air ;
mélange eau-chaux dans un malaxeur avec contrôle de la réaction exothermique (dans
l'industrie) ;
immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la
réaction dans l'eau.

Dans les trois premiers cas on obtient une chaux en poudre (fleur de chaux, chaux grasse, CAEB, chaux
éteinte, etc.). Dans le dernier cas, la chaux éteinte produite prend l'apparence d'une pâte (chaux en pâte) que
l'on pourra garder tant que l'on maintient en surface de l'eau limitant les échanges de dioxyde de carbone (donc
de carbonatation).

La chaux en poudre correspond bien aux pratiques actuelles du bâtiment (dosage en volume, mélange à la
bétonnière, etc.).

La chaux en pâte permet l'obtention de mortiers plus « gras », moins sujets à la dessiccation rapide, des enduits
ou des badigeons carbonatant plus vite et donc plus résistants. Par contre, son dosage est plus difficile, le
mélange avec le sable plus délicat sauf à utiliser l'outillage adapté (malaxeur planétaire, rabot, etc.). La
meilleure carbonatation de la chaux en pâte a probablement comme origine le fait que l'extinction se faisant à
l'abri de l'air, aucune carbonatation partielle anticipant la prise ne se produit. Par ailleurs, la finesse de la chaux
obtenue, la présence de gels colloïdaux sont autant d'éléments qu'il faudrait étudier.

Carbonatation

La prise de la chaux dite « aérienne » s'effectue par carbonatation, c’est-à-dire en absorbant le dioxyde de
carbone (CO2) présent dans l'atmosphère : d'où son nom de « chaux aérienne » :
Ca(OH)2 + CO2 → CaCO3 + H2O

Cette réaction n'est possible qu'en présence d'eau (la vapeur d'eau se combine avec des molécules de CO2
pour ainsi former de l'acide carbonique H2CO3 qui réagira à son tour avec Ca(OH)2 formant ainsi du
calcaire). Selon l'humidité du milieu, cette réaction se produit sur plusieurs mois : la vapeur d'eau se lie avec le
dioxyde de carbone atmosphérique pour former l'acide carbonique ; la chaux fixe le dioxyde de carbone
contenu dans cet acide et se transforme en calcaire. Le résultat de cette opération est à nouveau du calcaire
(CaCO3).

Le mécanisme de prise par carbonatation de ce liant s'effectue en présence d'eau, d'où une maîtrise
indispensable des conditions de mise en œuvre (humidification des supports, contrôle des conditions
climatiques, etc.).

Carbonatation de la chaux hydraulique

Le calcaire naturel est le plus souvent mélangé à des marnes et des argiles riches en éléments chimiques,
principalement la silice (SiO2) et aussi le fer, l'aluminium. Aux températures de cuisson (800 °C et 1 500 °C),
le calcium se combine avec ces éléments pour former des silicates, des aluminates et des ferro-aluminates de
calcium. Plus la température est élevée et le taux de silice important, moins elle contient de chaux libre (CaO),
plus elle est hydraulique. CaCO3 + Al2O3 + Fe2O3 → 3CaOAl2O3 + 4CaOAl2O3Fe2O3

Au contact de l'eau, lors de l'extinction de la chaux vive, et surtout pendant la mise en œuvre des mortiers, ces
molécules forment des hydrates insolubles. Les proportions d'alumine et de fer sont très faibles : dans les liants
blancs, les teneurs en fer sont inférieures à 0,1 ou 0,2 %. La prise hydraulique est essentiellement due à la
réaction entre le CaO et les silicates.

Les chaux hydrauliques font une première prise de type hydraulique représentant approximativement 30 % de
la prise au moment de la mise en œuvre (on dit qu'elles « tirent ») puis une prise secondaire de type aérien : au
cours de cette étape, la chaux et les hydrates vont se carbonater au contact de l'air humide pour reformer le
carbonate de calcium et la silice d'origine. La vitesse de carbonatation secondaire dans l'épaisseur vaut environ
un centimètre par an.

Les chaux

Chaux vive
La chaux vive est simplement la chaux sortie du four à chaux, c'est
une chaux qui n'a pas été éteinte. Elle prend l'apparence de pierres
pulvérulentes en surface. Le principal constituant de la chaux vive est
l'oxyde de calcium, qui a pour formule CaO.

Le nom minéralogique correspondant à la matière naturelle est


portlandite. Il s'agit d'une base chimique quasi-forte, peu corrosive et
facile d'emploi, peu coûteuse et la plus utilisée pour les procédés
industriels à grands développements massiques.

En France, l'appellation conseillée par la norme NF EN 459-1 est


CL-Q.

Précautions et utilisation

La chaux vive est un produit potentiellement dangereux, Chaux vive Super 40 : CaO à plus de
principalement employé dans l'industrie et l'agriculture. Hydrophile, 95 % en masse, fabriquée à partir du
calcaire jurassique du Bade-
elle est utilisée pour assécher, détruire les matières organiques riches
Würtemberg.
en eau. En cas de mélange de grandes quantités de chaux vive et
d'eau, la chaleur dégagée est telle que l'eau peut se mettre à bouillir et
projeter de la chaux, qui est corrosive. Il est de ce fait conseillé
d'utiliser des lunettes et des gants lors de la manipulation.

Il est recommandé de verser progressivement la poudre dans l'eau et non pas l'inverse.

Il est également recommandé de brasser le mélange eau/chaux vive tout au long de sa préparation, ceci afin
d'assurer la distribution la plus homogène possible de la chaleur dans le mélange. Cela permet de limiter le
risque de formation de bulles de vapeur suite à l'ébullition locale et d'ainsi minimiser les risques de projections
caustiques.

Chaux éteinte

La chaux éteinte est obtenue après la réaction complète de la chaux vive avec de l'eau. Elle est appelée chaux
aérienne ou chaux hydraulique selon sa capacité à faire prise sous eau, soit son hydraulicité.

Hydraulicité des chaux

Le rapport des différents composants associés à l'argile et la part de Ca(OH)2 définit l'indice d'hydraulicité de
la chaux, donné par un nombre indiquant la résistance à la compression (après avoir fait prise) exprimée en
MPa ou en kg/cm2. Plus la chaux est hydraulique, moins elle est perméable à l'air et à l'eau.
Types de chaux
Résistance à
Temps
la
Chaux Argile Indice de
Appellations ou noms compression
libre (%) (%) d'hydraulicité prise
à 28 j
(j)
(kg/cm2)
CL 90 90 ~0 0 ‑ 0,1 >30
85
DL 85 ~0 0 ‑ 0,1 >30
(CaOMgO)
CL 80 80 ~0 0 ‑ 0,1 >30
80
DL 80 ~0 0 ‑ 0,1 >30
(CaOMgO)
CL 70 70 ~0 0 ‑ 0,1 >30
80
DL 70 ~0 0 ‑ 0,1 >30
(CaOMgO)
NHL 2 50 5‑8 0,1 ‑ 0,16 10 ‑ 25 20 ‑ 70
NHL 3,5 8 ‑ 14 0,16 ‑ 0,3 10 ‑ 15 35 ‑ 100
14 ‑
NHL 5 15 0,3 ‑ 0,4 2‑4 50 ‑ 150
20
NHL-Z, chaux
20 ‑
éminemment <2 0,4 ‑ 0,5 <2 >150
30
hydraulique, clinker

Le grade NHL 2 est utilisé pour fabriquer des mortiers très souples, par exemple pour les enduits sur murs
fragiles, en terre ou pierres tendres. Les grades NHL 3,5 et 5 sont surtout utilisés pour monter des murs, les
enduits extérieurs, exécuter des chapes, poser du carrelage. Ils sont déconseillés sur supports fragiles car ils
pourraient provoquer un arrachement du support. Ils peuvent également présenter une réaction non désirée
avec le plâtre.

Chaux aérienne

La chaux aérienne (chaux hydratée, chaux éteinte, chaux grasse, chaux maigre) est obtenue par hydratation
de chaux vive issue d'un calcaire très pur. Plus la teneur en oxyde de calcium est élevée, plus la chaux est dite
« grasse ».

La chaux aérienne sert depuis l'Antiquité à réaliser des mortiers pour la construction, des enduits et des
badigeons sur les murs. Elle est aussi utilisée pour protéger les arbres fruitiers, ou lutter contre la putréfaction
des cadavres en cas d'épidémie.

On la trouve sous différentes appellations : chaux éteinte, en France CAEB (ancienne normalisation : chaux
aérienne éteinte pour le bâtiment). L'appellation conseillée par la norme NF EN 459-1 est CL (Calcic Lime
traduit par « chaux calcique ») pour les chaux contenant moins de 5 % d'oxyde de magnésium suivi d'un
chiffre (90, 80 ou 70) indiquant le pourcentage de CaO.

Chaux hydraulique

La chaux hydraulique (chaux maigre) est issue de calcaire argileux contenant une proportion de 10 à 20 %
d'argile, qui lors de la calcination donne des silicates et aluminates de calcium. Elle fait prise, en quelques
heures, au contact de l'eau, d'où son appellation.
Il ne faut pas confondre la chaux hydraulique avec la chaux aérienne, qui contient quant à elle moins
d’impuretés d'argile (environ 5 % contre 10 à 20 %).

Plus une chaux est hydraulique, plus elle présente de résistance à la compression, moins elle est plastique.

Sa masse volumique est d'environ 800 kg·m-3.

Pour avoir de la chaux hydraulique, il est nécessaire d'employer la quantité juste d'eau, afin de ne pas permettre
la prise du matériau. La matière obtenue est sous forme de poudre blanche. Pour avoir de la chaux aérienne, la
quantité d'eau ajoutée n'est pas limitée. Le produit obtenu est sous forme de pâte ayant un pH élevé (~ 12,3) et
sa formule chimique est Ca(OH)2.

L'appellation normalisée NF EN 459-1 est NHL (Natural Hydraulic Lime) suivi d'un nombre (2, 3,5 ou 5)
indiquant son degré d'hydraulicité. Plus le nombre est grand, plus la chaux réagit avec l'eau. L'ancienne
dénomination était XHN.

Autres types de chaux

La norme définit également les chaux de grade NHL-Z. Ce sont des NHL contenant jusqu'à 20 % d'éléments
pouzzolaniques ou hydrauliques (ciment Portland) ajoutés après cuisson. Les chaux pouzzolaniques sont
hautement hydrauliques, leur permettant de faire prise même dans l'eau. Elles sont hydrofuges et ne sont pas à
conseiller en construction pour les murs car les rendant imperméables.

Chaux hydrauliques artificielles HL. Ce sont des CL bâtardées au ciment Portland. Elle est très riche en
silicates de calcium hydrauliques.

Chaux magnésiennes (CaOMgO). L'appellation normalisée est DL (Dolomitic Lime) suivi d'un chiffre (85,
80 ou 70) indiquant leur taux de CaO plus MgO. Elles contiennent du magnésium à raison de 5 % < MgO <
34 % pour les chaux magnésiennes et jusqu'à 34 % < MgO < 41,6 % pour les chaux dolomitiques. Elles sont
obtenues par calcination de calcaire magnésien ou de dolomie. Après hydratation elles contiennent MgO ou
Mg(OH)2.

Dans une autre catégorie, la chaux sodée est un mélange de chaux et de soude, qui a comme principale
propriété d'absorber le CO2. Le lait de chaux est une suspension de chaux éteinte (hydroxyde de calcium) dans
l'eau.

Le blanc de chaux est un enduit à base de chaux éteinte étendue d'eau qui peut être utilisé pour l'échaudage ou
blanchiment des murs, pour des chaulages ou épandages de superficie en agriculture, pour le traitement des
peaux, opération nommée « plamée » ou « chamoisage ».

Usage historique en construction


Le principe qui consiste à calciner ou « brûler » une pierre ou une roche plus ou moins compacte ou dure pour
en extraire un composant meuble que l'on peut ensuite reconstituer, fait partie des découvertes liées aux
premiers grands feux humains. Le gypse chauffé à environ 120 °C donne du plâtre. Ce matériau plus facile à
obtenir a probablement été découvert bien avant la chaux. [réf. nécessaire] Le premier usage attesté de la chaux
date de l'Épipaléolithique au Proche-Orient, où elle est employée comme colle pour fabriquer de petits outils.
Le Natoufien voit son premier usage connu en architecture, mais limité aux revêtements (Eynan, Israël, 9 000
6
av. J.-C.) . Des sols en terrazzo incorporant de la chaux ont été construits dans les bâtiments du Néolithique
é é i (PPN A t B i 9000 à 8000 J C) A t li à Ç ö ü t N l Ç i
précéramique (PPN A et B, environ 9000 à 8000 av. J.-C.) en Anatolie, à Çayönü et Nevalı Çori.
[réf. nécessaire]

[réf. nécessaire]
Des mélanges plâtre et chaux sont utilisés comme supports de
peinture murale en Égypte dès 2 600 ans av. J.-C.

L'emploi massif de la chaux est attesté dès l'âge du bronze (environ


2 000 ans av. J.-C.) sur des sites archéologiques suisses
majeurs [Lesquels ?]. Des blocs de calcaire calcinés par des
chaufourniers expérimentés constituent le noyau interne des
murailles de certaines places fortifiées [Lesquelles ?].

Les enduits en chaux sont répandus dans le monde grec ancien. La Bac contenant de la chaux
chaux est ensuite utilisée comme mortier dans les habitations, avec hydraulique (éteinte) naturelle et de
une grande maîtrise technique dans les constructions romaines de l'eau pour la maçonnerie de pierres
prestige, les aqueducs en passant par les thermes. C'est d'ailleurs la de taille dans le bâtiment.
chaux qui a donné son nom à la roche « calcaire », mot latin qui est
issu de l'adjectif latin calcarius, c'est-à-dire « qui contient de la
chaux », d'ailleurs logiquement formé à partir du terme latin
g
féminin calx, calcis, la chaux .

Les Romains utilisent abondamment la chaux dans la construction à


partir du IIIe ou IIe siècle av. J.-C. Ils l'utilisent aussi dans les
7
revêtements, en développant une technique décrite par Vitruve pour
les enduits de fresques à sept couches de mortier : une première
couche grossière, les trois suivantes chargées de sable, les trois Une application traditionnelle de la
6
dernières additionnées de marbre broyé . Ils obtenaient une sorte de chaux dans la construction : vieille
chaux hydraulique en ajoutant de la pouzzolane et/ou des tuiles et des maçonnerie à enduit à la chaux.
briques concassées. [réf. nécessaire]

De nombreuses techniques d'application de la chaux et de maçonnerie, utilisées à l'époque romaine, ont


h
traversé le Moyen Âge . Hormis le mortier de terre, le mortier de chaux demeure quasiment incontournable
dans le bâti jusqu'à l'invention du ciment moderne, au milieu du XIXe siècle. [réf. nécessaire]

Techniciens et scientifiques à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle s'intéressent à l'hydraulicité des
chaux. On attribue cette propriété d'abord erronément à l'oxyde de manganèse (Bergman, Louis-Guyton de
Morveau) et ensuite à l'argile (le phare d'Eddystone par John Smeaton, Saussure, Gratien-Vitalis et enfin
2
Vicat). Ce dernier est crédité en France de l'invention du ciment au sortir des guerres napoléoniennes . Il ne
dépose pas de brevet ; le brevet sur le ciment Portland est déposé par l'anglais Joseph Aspdin en 1824.
[réf. nécessaire]

Le ciment a rapidement remplacé la chaux dans toutes les constructions modernes en raison d'une rigidité plus
importante et surtout d'un coût moindre : parpaings de ciment, béton, etc. [réf. nécessaire]

Mise en œuvre

La mise en œuvre est très variable selon le type de construction et les exigences techniques imposées.
[réf. nécessaire]

[réf. nécessaire]
Lorsque l'équipe de maçons bâtissait à chaux et à sable, le choix de ces derniers matériaux était crucial.
Prenons l'exemple de l'ancienne digue de Holyhead, petite île à proximité de la grande île d'Anglesey, au
Pays de Galles construite de 1845 à 1863 pour un coût estimé de 1 2 million de livres sterling Des variétés
Pays de Galles, construite de 1845 à 1863 pour un coût estimé de 1,2 million de livres sterling. Des variétés
fines de sables collectés à Anglesey et une chaux hydraulique préparée avec le calcaire d'Aberthaw, au sud

du Pays de Galles, s'étaient imposées pour ce vaste chantier reposant sur le socle dur précambrien, mais en
milieu quasiment marin avec des horaires de labeur déterminées par la marée et une luminosité minimale.

La chaux connaît au début du XXIe siècle un regain d'intérêt. En effet le ciment est incompatible avec la
maçonnerie de bâtis anciens en moellons, pierres de taille, torchis ou pisé. Le ciment étant un matériau
rigide et imperméable à l'air, il ne convient pas à une maçonnerie traditionnelle qui nécessite de la souplesse
et d'être perméable à la vapeur d'eau. La perméabilité à la vapeur d'eau permet à une maçonnerie de
s'assécher. L'eau qu'elle absorbe, par la pluie ou des remontées capillaires, peut s'évacuer par ses joints à la
chaux ; avec un mortier au ciment, le mur ne peut pas s'assécher et conserve l'eau qu'il absorbe, ce qui peut
entraîner l'apparition de salpêtre, de mousses microscopiques, d'auréoles, de taches, et de coulures. Les
crépis de façades anciennes réalisés au ciment pur ou au ciment bâtard (mélange de chaux et de ciment)
nécessitaient la pose d’un grillage de renfort car le crépi de ciment se décolle assez vite de son support en
matériaux anciens. Les nombreux désordres du bâti engendrés par de tels crépis ont fait rapidement revenir
les maçons vers les crépis de façade à la chaux. L’usage du ciment doit être réservé uniquement à la mise en
œuvre de matériaux eux-mêmes en ciment : parpaing de ciment, carrelage, etc.

Cette redécouverte de la chaux comme matériau de construction s’accompagne de la redécouverte de son


usage à la fois protecteur et décoratif des supports. Elle est utilisée pure en badigeon, éventuellement
additionnée d’un fixatif naturel (par exemple la caséine) ou artificiel (résines synthétiques), en tadelakt (seul
badigeon à la chaux qui soit imperméable) ou est présente dans diverses recettes de peintures dites « à la
chaux ».

Les entreprises soucieuses de l'environnement trouvent dans la chaux une matière relativement moins
énergivore que d'autres liants. On utilise donc aujourd'hui de plus en plus la chaux dans les ciments,
mortiers-colles et autres applications.

En voici une liste :

mortier de chaux ;
béton de chaux ;
peinture à la chaux;
bloc de chanvre ;
mortier-colle ;
enduit à base de chaux, badigeon, blanc en bourre ;
béton de chanvre ;
chape ;
béton préparé pour le génie civil ;

Utilisation comme enduit

[réf. nécessaire]
Les avantages d'un chaulage s'expliquent par les propriétés de la chaux :
antiseptique, elle désinfecte, assainit l'atmosphère.
elle laisse respirer les maçonneries donc réduit l'humidité et évite ainsi la condensation de
l'eau.

Son rendu décoratif est exceptionnel, notamment un velouté unique à l'intérieur comme à l'extérieur. Une
décoration en chaux est « vivante » : le matériau respire et ses moirages varient en fonction de l'hygrométrie
ambiante. Enfin elle se patine et vieillit extrêmement bien.

Production et notion d'usage en général,


utilisations diverses
La chaux apparaît comme un alcali fort disponible ou accessible entre
les années 1830 et 1840. Il est possible aux malfrats de dérober de la
chaux vive aux cantonniers sur le bord des routes campagnardes ou
des nombreux chemins vicinaux. C'est pourquoi son usage irrationnel
et démesurément polluant se généralise, et les historiens
contemporains peuvent suivre les recensions des délits de « pêche à la Maison restaurée à la chaux.
chaux » de poissons, les braconniers avides n'hésitant à chauler des
parties de rivières pour recueillir les poissons morts par alcalose
i
foudroyante .

La production française de chaux vive s'est accrue de 2,6 Mt ou millions de tonnes en 1958 à 4,87 Mt en 1981
en passant par 4,2 Mt en 1977. Elle n'atteint plus que 3 Mt en 2013, si on excepte 900 kt de production
intégrée. La sidérurgie explique la croissance et le déclin car elle consommait encore avant 1980 environ la
moitié de la production en masse. La chaux est un fondant qui dans les anciens convertisseurs Bessemer, est
nécessaire pour la fabrication de l'acier à partir de la fonte, puisqu'elle se combine aux impuretés acides
j
nuisible à la qualité du métal final . Sa présence explique l'abondance des scories à base d'oxydes de silicium
et de phosphore. Les autres procédés consomment de la chaux, par exemple 50 à 60 kg de chaux vive pour
produire de l'acier avec du fer impur ou même le moderne convertisseur à oxygène, nécessitant alors
15 à 20 kg·t-1 d'acier.

En 1981, l'industrie chimique représentait 1,12 Mt soit 23 % en masse, l'industrie sucrière 0,55 Mt, l'agriculture
et l'ostréiculture 0,27 Mt, l'industrie des métaux non ferreux et les travaux sur les routes et voies de circulation
0,24 Mt chacune, le traitement des eaux 0,20 Mt. L'industrie papetière atteint 0,06 Mt, alors que les secteurs
des matériaux de constructions in situ (liants aériens et hydrauliques) et préfabriqués à l'usine (briques silico-
calcaires et autres bétons cellulaires) ne dépassent pas 0,04 Mt chacun. Il faut encore compter les traitements de
fumées industrielles, notamment l'élimination de SO2 et des usages divers représentant plus de 0,18 Mt.

Les usages de la chaux sont nombreux. En France (2010), son usage se répartit approximativement de cette
manière :

sidérurgie : environ 30 % ;
travaux publics, routes, chemins : environ 23 % ;
agriculture : environ 10 % :
traitement des eaux : environ 10 % ;
construction, bâtiment : environ 3 % ;
absorption du dioxyde de carbone : appareils d'anesthésie et respiratoires de secours ;
alimentation.

Stabilisation des sols

Corps chimique basique, à coût modeste, d'emploi facile en milieu aqueux, la chaux vive est utilisée depuis
l'époque antique pour les travaux de fortifications, comme en témoigne la semelle de chaux marquant
l'enceinte du Camp d'Affrique il y a plus de 2 500 ans, ou de soubassement de bâtiments, de routes, de voies.
La chaux vive déshydrate fortement le sol et réagit avec les argiles, contribuant ainsi à stabiliser les sols.
A j d'h i l h l é él d ê bi i l S ié é
Aujourd'hui, la chaux est employée en mélange avec des revêtements bitumineux sur les routes. Sa propriété
de « floculation » est utilisée dans les travaux publics, il s'agit ici de transformer l'argile (consistance plastique,

souple, instable) en matière grumeleuse plus résistante à la compression des sols. À cette action vient
s'adjoindre l'effet de consommation d'eau interstitielle. Ce faisant, la teneur en eau des sols trop humides est
rabaissée afin d'atteindre le plus souvent l'optimum Proctor. Cette propriété est également utilisée dans le
monde agricole.

Industrie chimique

Dans l'industrie chimique, un de ses débouchés anciens à la Belle


Époque était le carbure de calcium, matière première synthétique du
gaz acétylène, à l'origine de l'éthylène, mais aussi de la cyanamide
calcique et d'une filière d'engrais. Les procédés pétroliers, notamment
ceux partant du gaz naturel méthane, ont éclipsé cette ancienne voie
de synthèse. Il reste la fabrication chimique, de carbonate de calcium
en poudre très fine de haute pureté, employé comme charge dans
l'industrie du papier. Le procédé Solvay de fabrication du carbonate
Fours à chaux de Latour-sur-Orb,
de soude, les synthèses de l'hypochlorite de calcium, du glycérol, de
Bédarieux, 1920.
l'oxyde de propylène ont recours à la chaux.

Les impuretés minérales et organiques des mélasses ou jus sucrés, de


l'industrie sucrière partant de la canne à sucre ou de moins en moins
de la betterave sont précipités par de la chaux. Les filières nécessitent
en principe 150 kg de chaux par tonne de sucre brute, mais la filière
canne à sucre parvient par économie drastique et récupération à limiter
cet usage à 3 kg par tonne de sucre. La filière betterave est plus
gourmande, avec 25 kg par tonne de betterave. Des fours à chaux
caractérisent cette industrie, réclamant un de ses sous-produits, le
dioxyde de carbone. Le four à chaux dans la sucrerie de
Crèvecœur.
La chaux est un agent de blanchiment dans la pâte à papier. Le
procédé kraft au sulfure de sodium nécessite aussi du carbonate de
sodium, vite épuisé au cours du procédé mais régénéré par la chaux
vive, pour séparer la cellulose du bois ou des matières premières
cellulosiques. Il faut ainsi 270 kg de CaO pour fabriquer une tonne de
papier kraft.

Métallurgie

La chimie des métaux non ferreux, usant de la chaux, concerne


l'obtention des métaux aluminium, magnésium, calcium, cuivre, zinc,
plomb, or, argent, uranium. Encore en 1980, la fabrication
d'aluminium, en particulier l'attaque de la bauxite dans le procédé
Bayer, réclamait massivement de la chaux éteinte Ca(OH)2,
Chaulage médiéval du vin trop acide.
transformée en hydrogénocarbonate de calcium Ca(HCO3) avant
d'être régénéré par une lessive de soude. L'eau de mer ou les
saumures de traitement de minerai-sel de potasse peuvent être traitées
par la chaux basique. Le chlorure de magnésium précipite par exemple en hydroxyde de magnésium, qui,
purifié, peut être réduit en magnésium.

La chaux est un matériau réfractaire bien connu depuis l'Antiquité L'addition d'une fraction molaire de
La chaux est un matériau réfractaire, bien connu depuis l Antiquité. L addition d une fraction molaire, de
l'ordre de 10 à 15 %, à la zircone ZrO2 cubique joue un rôle stabilisant pour la morphologie cubique à haute
température.
Amélioration des sols en agriculture

Les amendements agricoles peuvent utiliser une à cinq tonnes de chaux magnésienne, soit un mélange de CaO
et MgO, par hectare. L'usage en agriculture de la chaux magnésienne ou dolomitique, permet d'amender les
sols acides en apportant également l'oligoélément magnésium, au contraire de la chaux calcique qui reste
toutefois la plus utilisée. Les chaux utilisées par l'agriculture sont ainsi toujours sous forme d'oxyde de calcium,
ou d'oxyde de calcium combiné à l'oxyde de magnésium. Le rôle de l'ion calcium dans le complexe argilo-
humique est déjà tenu par le fer.

En plus d'être un amendement calcique et magnésien, le chaulage


permet également la destruction des micro-organismes pathogènes
contenus dans les effluents d'élevage qui sont acides par nature. La
base OH- associée au calcium qui arrive soudainement dans le milieu
provoque une augmentation superficielle du pH qui détruit ces
organismes. Le plus souvent, l'agriculture utilise pour amender les
terrains du simple calcaire non cuit, soit du carbonate de calcium,
vulgairement appelé « carbonate de chaux ». Le mode d'action est
plus lent que celui de la chaux calcinée. Cela provient du fait que
Chaulage mécanisé en agriculture,
l'acidité du terrain constatée doit dégrader le produit avant que celui-ci
Devonshire.
ne devienne un oxyde et puisse développer la base associée
recherchée. Il ne peut garantir une bonne efficacité agronomique que
s'il est suffisamment fin pour se solubiliser correctement. L'avantage à
l'utilisation de carbonate de calcium est d'ordre économique, car il
coûte moins cher à l'utilisateur, et écologique, car il ne détruit pas les
organismes utiles du sol. Dans l'absolu, son pouvoir neutralisant est, à
quantité égale, très inférieur à celui de la chaux vive.

Ostréiculture

En ostréiculture, la chaux permet de former un enduit désinfectant


Champ récemment chaulé.
pour couvrir des tuiles, fixant le naissain d'huître.

Utilisation dans le traitement des eaux, dans le traitement des fumées

L'ajustement du potentiel hydrogène ou pH, l'éventuel précipitation d'hydroxydes métalliques, la capacité


d'agglomération de certains matériaux par « floculation », voire la décarbonatation par précipitation de CaCO3
ou la destruction des germes, justifient son emploi dans le traitement des eaux, le plus souvent sous forme de
chaux vive.

Dans le traitement des eaux usées et des effluents, un ajout de chaux neutralise l'acidité et stabilise les boues.
Dans les incinérateurs, elle est utilisée pour neutraliser les fumées acides chargées en dioxyde de soufre (SO2)
et/ou en acide chlorhydrique (HCl).

Elle est une matière essentielle dans le contrôle de la pollution de l'air et de l'eau.

Utilisation comme absorbeur de dioxyde de carbone

Le gaz de houille premier gaz d'éclairage était débarrassé du dioxyde de carbone (gaz non combustible) et du
Le gaz de houille, premier gaz d éclairage, était débarrassé du dioxyde de carbone (gaz non combustible) et du
dangereux sulfure d'hydrogène par brassage avec de la chaux, procédé inventé par Samuel Clegg vers 1807.

Les propriétés d'absorption du dioxyde de carbone par la chaux ont été utilisées dans les appareils respiratoires
dits en circuit fermé pour épurer le gaz expiré du dioxyde de carbone et permettre sa ré-inhalation après un
éventuel apport d'oxygène à très faible débit. Ces techniques sont utilisées en médecine (anesthésie en circuit
fermé), dans des appareils respiratoires utilisés en milieux de gaz dangereux. Les activités sous-marines
(plongée et sous-marins) utilisent également la chaux comme absorbeur de dioxyde de carbone. La chaux
hydratée est mélangée à d'autres composés chimiques comme la soude (NaOH) pour former la chaux sodée ou
avec d'autres composés qui accélèrent la vitesse de réaction de la chaux. La présentation en grains poreux de
quelques millimètres dans des récipients adaptés au passage des gaz augmente la surface d'échange et permet
l'absorption avec de faibles volumes de chaux facilement transportables. Un indicateur coloré permet une
lecture rapide, à l'œil, de la quantité de chaux restant dans la cartouche.

Utilisation en cuisine et en ethnopharmacologie


8
La chaux a été utilisée pour la conservation d'aliments comme les œufs .
9
La chaux (à raison de 0,1 % dans l'eau) est utilisée dans le trempage du maïs avant cuisson afin de ramollir
ses téguments et d'en augmenter la teneur en calcium. En Amérique centrale et au Mexique, la chaux est
ajoutée au maïs que l'on broie pour réaliser de la farine « nixtamalisée ». Cette farine additionnée d'eau
donnera la « masa » qui servira à constituer les différentes galettes de maïs (« tortillas », « nachos »,
« gorditas », etc.).

La chaux vive et la noix d'arec étaient et sont encore des ingrédients dans la préparation du bétel par
mastication/mâchage et salivation.

Conditionnement et stockage
La chaux en poudre (hydraulique ou aérienne) est aujourd'hui
conditionnée en sac de 15 kg, 25 kg ou 35 kg. Le stockage doit être
fait dans un endroit sec.

La chaux aérienne se trouve aussi sous forme de pâte, en seau ou sac


plastique de divers volumes. Recouverte d'une couche d'eau, sa
conservation est quasi illimitée à condition d'être contenue dans un
emballage hermétique et étanche au dioxyde de carbone afin de ne
pas se carbonater prématurément au contact du CO2 présent dans l'air.

Expressions
Bâtir à chaux et à sable : bâtir sur des fondations solides,
et poser les matériaux de construction, de manière fiable
et robuste pour un maçon respectueux des anciennes Sac de chaux NHL 3,5 (modérément
traditions avec sa truelle.
hydraulique).
Bâtir à chaux et à ciment : bâtir de semblable façon, mais
l'expression est plus moderne.
Être bâti(e) à chaux et sable… : être robuste, costaud(e), résistant(e), désigne autant la
constitution d'un individu que le gros œuvre d'un quelconque bâtiment.

Notes et références
Notes
a. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la
silice, qui sont classés parmi les silicates.
b. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 » (http://www.chem.qmu
l.ac.uk/iupac/AtWt/AtWt07.html), sur www.chem.qmul.ac.uk.
c. Des dépôts se trouvent aussi en Suède près de Malmö, dans la région russe de l'Oural, au
Tibet, en Australie, en Arizona à Bisbee.
d. Comme impuretés, il peut y avoir parfois des anions sulfure et des cations béryllium ou surtout
les autres alcalino-terreux strontium, baryum, etc.
e. Les véritables ciments sont fabriqués à partir d'argiles calcaires, ou un mélange finement broyé
de calcaire et d'argiles, la composante argileuse étant majoritaire.
f. L'exacte réaction inverse est une carbonatation.
g. Il s'agit d'un des seconds sens en latin classique : le mot polysémique « calx », « calcis »,
désigne en premier le talon, le pied, le patin. En second, il désigne, à côté de la chaux, les
pierres et cailloux, en général assez petits et servant à jouer ou à compter, mais aussi
l'extrémité d'une carrière ou d'une installation d'exploitation privée, dont les limites blanches
sont marquées justement à la chaux, et d'une manière étendue, la fin ou le terme d'une
étendue, d'une chose, etc. [réf. nécessaire]
h. Il semble qu'elles soient moins liées à des groupes d'esclaves spécialisés, comme l'art de la
[taille de pierre], qui a subi une éclipse partielle en Europe occidentale. [réf. nécessaire]
i. Durant cette décennie de (re)construction des voies routières, c'est le cas dans
l'arrondissement de Saint-Dié, qui voit pour quelques grosses truites l'équilibre écologique de
la Jamagne ou les profondes « mères-royes » des prairies d'irrigation détruit et les milieux de
rivière régulièrement touchés perdre irrémédiablement leur biodiversité, dans l'inconscience
générale, si ce n'est la révolte des pêcheurs bourgeois ou des paysans riverains victimes.
j. En sidérurgie, l'ajout de chaux dans le métal en fusion permet l'extraction de certaines
impuretés.

Références
1. (en) « Lime » (https://www.mindat.org/min-2401.html), sur Mindat.org (consulté le
2 janvier 2020).
2. [Treussart 1829] Clément Louis Treussart, Mémoire sur les mortiers hydrauliques et sur les
mortiers ordinaires, Carillan-Goeury, 1829, sur books.google.be (lire en ligne (https://books.goo
gle.be/books?id=97-83bfYw8MC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad
=0#v=onepage&q&f=false)).
3. William Duckett. Dictionnaire de la conversation et de la lecture: inventaire raisonné des
notions générales les plus indispensables a tous, Volume 4. Firmin Didot, 1868. Consulter en
ligne (https://books.google.be/books?id=jQ4bAQAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=g
bs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false)
4. Jean Élie Bertrand Descriptions des arts et métiers, Volume 2. L'imprimerie de la Société
Typographique, 1774. Consulter en ligne (https://books.google.be/books?id=chVbAAAAQAAJ&
printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false)
5. « Les chaux de Saint-Astier : Qu'est-ce que la chaux ? » (http://www.c-e-s-a.fr/chaux-de-saint-as
tier/les-chaux-de-saint-astier-quest-ce-que-la-chaux), Chaux et enduits de Saint-Astier (CESA)
(consulté le 7 janvier 2016).
6. [Coutelas 2016] Arnaud Coutelas, « La chaux dans les enduits pré-romains de Gaule
septentrionale : présence accidentelle ou intentionnelle ? », actes de la table-ronde organisée
au Centre d’Études des Peintures Murales Romaines (coord. S. Groetembril, Soissons, le 4
mars 2014) « Le décor pré-romain en Gaule », 2016, p. 13-15 (lire en ligne (https://www.academ
ia.edu/28375983/La_chaux_dans_les_enduits_pr%C3%A9-romains_de_Gaule_septentrionale
_pr%C3%A9sence_accidentelle_ou_intentionnelle_In_Groetembril_S._coord._2016_Le_d%C
3%A9cor_pr%C3%A9-romain_en_Gaule_actes_de_la_table-ronde_organis%C3%A9e_au_Ce
ntre_d_Etudes_des_Peintures_Murales_Romaines_Soissons_le_4_mars_2014_) [sur
academia.edu]), p. 13.
7. Vitruve, De Architectura, VII, 3. Cité dans Coutelas 2016, p. 13.
8. Louis Noirot, Cours complet d'agriculture pratique, 1836, p. 770, lire en ligne (https://books.goog
le.fr/books?id=U3Q7AAAAcAAJ&pg=PA770&lpg=PA770&dq=conservation+oeufs+chaux&sour
ce=bl&ots=tEIxQHIzh5&sig=wWnkF2AhzvSGv-yx_LzJnIXiohw&hl=fr&sa=X&ei=VLswUNe5Ju-
10QWp34BI&ved=0CEYQ6AEwAw#v=onepage&q=conservation%20oeufs%20chaux&f=false)
.
9. « Le maïs dans la nutrition humaine… » (http://www.fao.org/docrep/T0395F/T0395F01.htm),
FAO.

Voir aussi

Bibliographie
Robert Perrin, Jean-Pierre Scharff, Chimie industrielle, Masson, Paris, 1993, 1136 p., en
deux tomes avec bibliographie et index (ISBN 978-2-225-84037-1) et (ISBN 978-2-225-84181-1).

Articles connexes
Alcali
Alcalino-terreux
Amendement minéral
Badigeon
Base (chimie)
Béton
Carbonate de calcium
Chaufournier ou chaulier
Calcaire
Calcite
Chaulage
Chaux de Marrakech
Dalle en béton de chaux
Équipement d'extraction et dosage de chaux vive ou éteinte
Eau de chaux
Enduit
Engrais minéral
Four à chaux ou chaufour
Four à calcination
Four à calcination
Fresque

Hydroxyde de calcium, chaux éteinte en chimie


Lait de chaux
Maçonnerie
Notation cimentière
Oxyde de calcium, chaux en minéralogie ou chaux vive en chimie ancienne
Peinture à la chaux
Pierre à chaux
Scories Thomas
Stuc

Liens externes
CaCO3 et chaux (http://www.societechimiquedefrance.fr/extras/Donnees/mine/caco/texcaco.h
tm)
Chaux (http://www.societechimiquedefrance.fr/produit-du-jour/chaux.html), Société chimique
de France (SCF)
Propriété pratique de la chaux et usage (http://troglos.free.fr/dossiers_val_de_loire/dossier_v
dl_carriere_chaux/chapitre_8/dossier.html)
Carrières et fours à chaux de Dugny-sur-Meuse (http://www.dugnysurmeuse.info/site.html)
(voir section Patrimoine puis Fours à chaux)
(en) Le minéral chaux ou lime en anglais et ses caractéristiques (http://www.mindat.org/min-2
401.html)
(en) Extrait Manuel de minéralogie anglo-saxon (http://www.handbookofmineralogy.com/pdfs/
lime.pdf)
(en) Données de base et géolocalisation du minéral (http://www.webmineral.com/data/Lime.s
html#.Vf0mC4WvjFV)
(en) Chaux (http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commodity/lime/), service géologique des
États-Unis
Ciment (http://www.societechimiquedefrance.fr/produit-du-jour/ciment.html), SCF

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